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A propos de livres...
30 novembre 2011

Mon traître – Sorj Chalandon

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Grasset – janvier 2008 – 275 pages

Livre de Poche – août 2009 – 216 pages

Quatrième de couverture :
"Il trahissait depuis près de vingt ans. L'Irlande qu'il aimait tant, sa lutte, ses parents, ses enfants, ses camarades, ses amis, moi. Il nous avait trahis. Chaque matin. Chaque soir..." Sorj Chalandon

Auteur : Sorj Chalandon, né en 1952, a été longtemps journaliste à Libération avant de rejoindre Le Canard Enchaîné. Ses reportages sur l’Irlande du Nord et le procès Klaus Barbie lui ont valu le Prix Albert-Londres en 1988. Il a publié Le Petit Bonzi (2005), Une promesse (2006, prix Médicis), Mon Traître (2008), La Légende de nos pères(2009), Retour à Killybegs (2011, Grand Prix du roman de l’Académie Française).

Mon avis : (lu en novembre 2011)
J'ai découvert Sorj Chalandon avec son dernier livre « Retour à Killybeg » qui est la suite de « Mon traître » et que je voulais donc absolument lire. Ce n'est pas gênant de l'avoir fait après « Retour à Killybeg ».
L'auteur a choisi d'utiliser la fiction pour raconter une réalité le touchant personnellement. A l'origine, il y a eu les aveux de son ami Denis Donaldson. C'était un leader de l'Armée Républicaine Irlandaise et de Sinn Féin. En décembre 2005, Denis avoue sa collaboration avec les Britanniques.
Dans son livre, Sorj Chalandon devient Antoine, luthier à Paris et Denis Donaldson devient Tyrone Meehan. Les deux livres sont complémentaires. Dans « Mon traître », Antoine est le narrateur, dans « Retour à Killybeg », c'est Tyrone Meehan qui prend la parole.
Le livre s'ouvre sur la rencontre d'Antoine et Tyrone... En 1974, pour Antoine l'Irlande « c'était L'Homme tranquille, Le Taxi mauve, l'île d'Emeraude, les pulls blancs torsadés, le whiskey, l'Eire des mots croisés. (…) Elle était d'herbe verte, de rousses Maureen, de pierres plates en murets, de toits de chaume »
« - Vous ne connaissez pas le Nord ? Alors vous ne connaissez pas l'Irlande, avait dit Pêr », un client breton d'Antoine amoureux de l'Irlande. Ainsi, lors d'un voyage à Dublin pour ses trente ans, Antoine décide, sur un coup de tête, de prendre un billet aller-retour pour Belfast, il fait par hasard la rencontre de Jim O'Leary, de sa femme Cathy, qui l'accueilleront chez eux à chacun de ses voyages en Irlande du Nord. Plus d'un an après son premier séjour, il fait la rencontre de Tyrone Meehan, un vétéran. Antoine est fasciné par l'Irlande, il rencontre des militants de l'IRA, et se sent proche de la lutte. Il devient l'ami de Jim, de Tyrone Meehan un leader incontesté de l'IRA. Il devient comme leur frère, il veut participer à cette lutte pour l'indépendance. « J'étais différent. J'étais quelqu'un en plus. J'avais un autre monde, une autre vie, d'autres espoirs. J'avais un goût de briques, un goût de guerre, un goût de tristesse et de colère aussi. J'ai quitté les musiques inutiles pour ne plus jouer que celles de mon nouveau pays. » Antoine fera de nombreux aller-retour entre Paris et Belfast, il hébergera des Irlandais de passage à Paris.
Et trente ans plus tard, c'est le choc, Antoine apprend que Tyrone Meehan est un traître, « Il trahissait depuis près de vingt ans. L'Irlande qu'il aimait tant, sa lutte, ses parents, ses enfants, ses camarades, ses amis, moi. Il nous avait trahis. Chaque matin. Chaque soir... » Et de nombreuses questions se bousculent dans son esprit, Antoine veut avoir une explication. Pourquoi ? Pourquoi ?
Ce livre est le portrait d'un peuple et d'un pays, c'est un livre sur l'amitié, la solidarité...

Un livre fort et poignant.

Extrait : (début du livre)

Tyrone Meehan

La première fois que j'ai vu mon traître, il m'a appris à pisser. C'était à Belfast, au Thomas Ashe, un club réservé aux anciens prisonniers républicains. J'étais près de la porte, à côté de la grande cheminée, assis à une table couverte de verres vides et de bou-teilles mortes. C'était la place préférée de Jim et de Cathy O'Leary, qui m'ouvraient un lit quand je venais en Irlande du Nord. Jim O'Leary était un ami. Il avait fait de la prison pour transport d'armes. Il était menuisier mais catholique. Et donc chômeur, comme sa femme. Et il a été chômeur jusqu'à la fin.
La première fois que j'ai vu mon traître, c'était ce soir-là, le samedi 9 avril 1977, en compagnie de Cathy et Jim O'Leary. Jim revenait du comptoir, trois pintes de bière serrées dans ses grosses mains. Une bière amère, noire, lourde comme un repas d'hiver, avec une mousse ocre et douceâtre qui retourne le cœur. Il a posé les verres devant moi. Il plaisantait avec un homme, levé à une table voisine. Au Thomas Ashe, Jim connaissait tout le monde. Une petite foule qui vivait entre liberté et captivité, qui avait sa place aux tables à bières, et puis ses habitudes derrière les barbelés. Cette veille de Pâques, j'avais bu depuis le milieu de l'après-midi. Un verre ici, un autre là, en attendant que Jim ait fini ses missions. Il m'avait emmené au Rock Bar, au Busy Bee, ailleurs encore protégé par un guetteur de rue, un détour par cette impasse, un rendez-vous dans ce parc, une poignée de main au père Mullan, trois mots en gaélique murmurés à hauteur d'un passant, un billet à glisser, une intrigue entre deux portes. Et moi je suivais Jim. Je n'étais d'aucun secret, d'aucune confidence. Je regardais à peine. Je n'ai jamais posé de question. J'étais juste fier de marcher avec lui, le long des rues inquiètes, avec ces gens qui le saluaient. J'étais fier parce qu'ils me remarquaient à ses côtés. Ils retenaient mon visage, et Antoine, mon prénom.
Nous étions au début de la nuit. Les bières revenaient encore et encore. Mes yeux brû-laient de leurs cigarettes. J'étais ivre. Le choc des pintes. Le rire de Jim et tous les rires autour. L'éclat brut des voix, le tumulte en vagues qui bousculait les tables. Le regard de Cathy, qui cherchait son reflet dans son verre levé. Et puis cette musique.
- Une chanson rebelle, m'a soufflé Jim.
J'ai tourné la tête vers la scène.
O, then tell me, Shawn O'Farrell, where the gath'rin is to be ?
Je me souviens d'avoir fermé les yeux. J'avais mon verre en main, et deux verres pleins encore, sur la table mouillée.
Les musiciens chantaient la guerre.
A mes débuts d'Irlande, je ne maîtrisais pas la langue de ce pays. Lorsque c'était l'accent champêtre, rugueux, pierreux du Kerry ou boueux du Donegal, je ne comprenais rien du tout. Je laissais les mots anglais sonder ma mémoire écolière. Je capturais une phrase, un son, pas grand-chose. Les musiciens chantaient la guerre. Une chanson rebelle, avait dit Jim. Mais qui parlait de quoi ? Je ne savais pas. Tout m'échappait. Simplement, j'écoutais la douleur du violon et les notes en sanglots. Longtemps, je n'ai retenu des paroles irlandaises que leur harmonie, leur couleur, leur effet sur mes voisins de table. Plus tard, bien après, à les entendre, et encore, et encore, je finirai par donner un sens à ces lamentations. Celles qui pleurent la Grande Famine, celles qui célèbrent l'insurrection de 1916, celles qui racontent la guerre d'indépendance ou le martyre des grévistes de la faim. Mais à mes débuts d'Irlande, je me laissais juste emporter par la gravité des autres. Je les regardais tout bas. Je me laissais guider par une main levée de femme, ou par un homme debout contre la scène, qui saluait le chant comme un très vieux soldat. Je hochais la tête comme les autres, je tendais le poing comme les autres, je riais quand tous riaient et me levais lorsque tous se levaient. Souvent, entre deux mélodies, un musicien nous parlait au micro. C'était bref comme un salut. Quelques mots, un nom de famille que je distinguais parce qu'il était prononcé avec respect. Puis le chanteur tendait le doigt vers une table, en fond de salle. Alors un homme se levait, à la fois rieur et timide, ovationné par l'assemblée debout.
- Il a fait treize ans. Il a été libéré ce ma-tin, soufflait Jim.
Ou alors c'était une femme de prisonnier, saluée en hôte parce qu'elle venait d'une autre ville. Ou la mère d'un soldat de l'IRA, mort en opération, dont on saluait la mé-moire. Ou encore un visiteur américain, ir-landais de racines, enfoui dans un pull neuf de laine blanche à côtes torsadées, qui chan-celait devant tant d'honneurs.
Une chose et une seule m'a été immédiatement familière : l'hymne national irlandais. Le Soldier Song fut mon premier repère. Il était parfois joué en début de soirée, au moment où l'on repose les bières sur les tables sans bruit, encore soucieux du jour passé. D'autres fois, l'orchestre l'interprétait en toute fin de pub, pour dire que c'était fini, juste avant d'éteindre les lumières, puis de les rallumer de la façon la plus violente qui soit, avec les ramasseurs de verres qui crient haut qu'il est temps de rentrer. J'ai toujours aimé cet instant de l'hymne. Cette communion, cette cérémonie d'appartenance, lorsque l'Irlande rappelle ses filles et ses fils au pied du drapeau. Jim n'avait plus besoin de me dire que c'était le moment. Avant même qu'il soit joué. Dans le silence d'après chansons, dans la manière qu'avaient les musiciens de prendre une autre place sur la scène, dans le flottement d'avant solennel, l'hymne était déjà commencé. Et là, au milieu de tous, debout avec tous, avec le même regard blessé, le même visage de craie, les mêmes cheveux de pluie, la même respiration fragile, j'étais comme irlandais.



Déjà lu du même auteur : 
Retour___Killybegs  Retour à Killybegs

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29 novembre 2011

Bettý – Arnaldur Indridason

betty Éditions Métailié - octobre 2011 – 205 pages

traduit de l'islandais par Patrick Guelpa

Titre original : Bettý, 2003

Quatrième de couverture :
Dans ma cellule je pense à elle, Bettý, si belle, si libre, qui s’avançait vers moi à ce colloque pour
me dire son admiration pour ma conférence. Qui aurait pu lui résister. Ensuite, que s’est-il passé ?
Je n’avais pas envie de ce travail, de cette relation. J'aurais dû voir les signaux de danger. J'aurais
dû comprendre bien plus tôt ce qui se passait. J'aurais dû… J'aurais dû… J'aurais dû…
Maintenant son mari a été assassiné et c’est moi qu’on accuse. La police ne cherche pas d’autre
coupable. Je me remémore toute notre histoire depuis le premier regard et lentement je découvre
comment ma culpabilité est indiscutable, mais je sais que je ne suis pas coupable.
Un roman noir écrit en parallèle avec la série des aventures du commissaire Erlendur Sveinsson.

Auteur : Arnaldur Indridason est né à Reykjavik en 1961. Diplômé en histoire, il est journaliste et critique de cinéma. Il est l’auteur de romans noirs couronnés de nombreux prix prestigieux, publiés dans 37 pays.

Mon avis : (lu en novembre 2011)
Voilà un nouveau roman d'Arnaldur Indridason, qui a été écrit avant sa série avec le commissaire Erlendur et qui est paru en Islande en 2003.
Le narrateur est en prison. « Je ne me suis pas encore bien rendu compte de ce qui s'est passé, mais je sais enfin quel a été mon rôle dans cette histoire.
J'ai essayé de comprendre un peu mieux tout ça et ce n'est pas facile. Je ne sais pas, par exemple, quand cela a commencé. » Il se remémore donc toute cette histoire, depuis sa rencontre avec Bettý. Il nous raconte alors comment il s'est fait piéger. Bettý est la femme d'un riche armateur. C'est une femme fatale, ensorcelante et manipulatrice... Cela ressemble à un roman noir plutôt classique. Et à mi-roman, une révélation surprise va faire reconsidérer au lecteur tout le début de l'histoire... Je n'ai rien vu venir ! Voilà un roman sombre avec une intrigue très bien construite.
Surprenant et intelligent !

Extrait : (début du livre)
Je ne me suis pas encore bien rendu compte de ce qui s'est passé, mais je sais enfin quel a été mon rôle dans cette histoire.
J'ai essayé de comprendre un peu mieux tout ça et ce n'est pas facile. Je ne sais pas, par exemple, quand cela a commencé. Je sais quand a débuté ma participation, je me rappelle le moment où je l'ai vue pour la première fois et peut-être que mon rôle dans cette étrange machination avait été décidé depuis longtemps. Longtemps avant qu'elle ne vienne me voir.
Aurais-je pu prévoir cela ? Aurais-je pu me rendre compte de ce qui se passait et me protéger ? Me retirer de tout cela et disparaître ? Je vois, maintenant qu'on sait la façon dont tout ça s'est combiné, que j'aurais dû savoir où on allait. J'aurais dû voir les signaux de danger. J'aurais dû comprendre bien plus tôt ce qui se passait. J'aurais dû… J'aurais dû… J'aurais dû…
C'est curieux comme il est facile de commettre une erreur lorsqu'on n'est au courant de rien. Ce n'est même pas une erreur, tant qu'on ne se rend compte de rien et que c'est beaucoup plus tard que l'on comprend ce qui s'est passé ; tant qu'on ne regarde pas en arrière et qu'on ne voit pas comment ni pourquoi tout cela s'est produit. J'ai commis une erreur. Tomber dans le panneau, une fois encore, voilà ce qui m'est arrivé. Dans certains cas, c'était volontairement. Dans mon for intérieur, je le savais et je savais aussi qu'il y avait danger, mais je ne savais pas tout.
Je pense parfois que sans doute je retomberais encore dans le panneau, si seulement j'en avais l'occasion. Ils sont très corrects envers moi, ici. Je n'ai ni journaux, ni radio, ni télévision, comme ça je n'ai pas les informations. Je ne reçois pas non plus de visites. Mon avocat vient me voir de temps en temps, le plus souvent pour me dire qu'il n'y a aucun espoir en vue. Je ne le connais pas bien. Il a une grande expérience, mais il reconnaît lui-même que ce procès risque de le dépasser. Il a parlé avec les femmes dont j'ai trouvé l'adresse, pensant qu'elles pourraient m'aider, mais il dit que c'est plus que douteux. Dans tout ce dont elles peuvent témoigner, très peu de choses concernent l'affaire elle-même.
J'ai demandé un stylo et quelques feuilles de papier. Le pire, dans cet endroit, c'est le calme. Il règne un silence qui m'enveloppe comme une couverture épaisse. Tout est réglé comme du papier à musique. Ils m'apportent à manger à heure fixe. Je prends une douche tous les jours. Ensuite, il y a les interrogatoires. Ils éteignent la lumière pendant la nuit. C'est là que je me sens le plus mal. Dans l'obscurité avec toutes ces pensées. Je m'en veux terriblement d'avoir permis qu'on m'utilise. J'aurais dû le prévoir.
J'aurais dû le prévoir.
Et pendant la nuit, dans l'obscurité, voilà que le désir fou, le désir fou de la revoir m'envahit. Si seulement je pouvais la revoir une fois encore. Si seulement nous pouvions être ensemble, ne serait-ce qu'une fois encore.
Malgré tout.

Déjà lu du même auteur :

la_cit__des_jarres La Cité des jarres  la_femme_en_vert La Femme en vert 

la_voix La Voix l_homme_du_lac L'Homme du lac 

hiver_arctique Hiver Arctique  hypothermie Hypothermie la_rivi_re_noire La rivière noire

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Islande

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
Viking_Lit

Challenge 4%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
25/28

Lu dans le cadre du Défi Scandinavie noire
dc3a9fi_scandinavie_noire

Islande

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
logo_challenge_Petit_BAC
"Prénom"

28 novembre 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [54]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane 

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

veuf profondeurs_p cyanure 

Veuf – Jean-Louis Fournier
Profondeurs - Henning Mankell (Suède)
Cyanure – Camilla Läckberg (Suède)
Un livre pour le Challenge Un mot, des titres... (mot : SECRET) organisé par Calypso (billet le 1er décembre)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Bettý - Arnaldur Indridason (Islande)

Que lirai-je cette semaine ?

Un cercle de lecteurs autour d'une poêlée de châtaignes - Jean-Pierre Otte
Mon traître - Sorj Chalandon
Cent ans - Herbjørg Wassmo

Bonne semaine et bonne lecture.

PS : J'ai lancé mon premier challenge: Challenge Objectif PAL Swap, venez me rejoindre !

26 novembre 2011

Le Calendrier de l'Avent des Livr@ddictiens

Je participerai le 6 décembre prochain au :

calendrier_de_l_Avent

L'idée nous a été proposé par Marmotte sur Livraddict,
chaque jour un bloggueur réalise un article spécialement pour attendre
Noël

 

Cela a commencé le 24 novembre...                         
                                           et cela durera jusqu'au 24 décembre !

24 novembre : Marmotte et Saint Epondyle : Sacré Santa !
25 novembre : Nahe et Antolmina : L'Esprit de Noël
26 novembre : Kllouche : C'est le pompon !
27 novembre : Mypianocanta : Mon beau sapin
28 novembre : Stellade : Sablés de l'Avent
29 novembre : Lanyla : La magie de Noël en Alsace
30 novembre : Stellabloggeuse : Pour Noël, je gâte mes livres !
01 décembre : Nanapomme : Les films de Noël
02 décembre : Jelydragon : Les fantômes de Scrooge
03 décembre : Isallysun : Noël Québécois !
04 décembre : Kkrolyn : Le bonhomme en pain d'épice : conte et recette
05 décembre : Vepug : Décorations pour le sapin
06 décembre : A propos de livres : Le Noël d'Hercule Poirot, et des marques pages magnétiques.
07 décembre : Flof13 : La vie secrète du Père Noël
08 décembre : Juliah : Quelques idées en vrac pour gâter vos proches.
09 décembre : Jostein : Petit budget, grand effet !
10 décembre : livrOns-nOus : Back in Time
11 décembre : Latite06 : Noël au Havre
12 décembre : Rozetta : Un Noël parfait
13 décembre : Minidou : La Playlist de Noël
14 décembre : Delcyfaro : Lettres du Père Noël - J.R.R Tolkien
15 décembre : Platinegirl : Film Frère Noël

 

Rendez sur ici, le mardi 6 Décembre pour
ma participation au Calendrier de l'Avent

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25 novembre 2011

Cyanure – Camilla Läckberg

cyanure Actes Sud - novembre 2011 - 157 pages

traduit du suédois par Lena Grumbach

Titre original : Snöstorm och mandeldoft, 2007

Quatrième de couverture :
Quelques jours avant Noël, Martin Molin, le collègue de Patrick Hedström, accompagne sa petite amie Lisette à une réunion de famille sur une île au large de Fjällbacka. Mais au cours du premier repas, le grand-père, un richissime magnat de l'industrie, leur annoce une terrible nouvelle avant de s'effondrer, terrassé. Dans son verre, Martin décèle une odeur faible mais distincte d'amande amère. Une odeur de meurtre. Une tempête de neige fait rage, l’île est isolée du monde et Martin décide de mener l’enquête. Commence alors un patient interrogatoire que va soudain troubler un nouveau coup de théâtre.
Offrant une pause à son héroïne Erica Falck, Camilla Läckberg nous livre un polar familial délicieusement empoisonné.

Auteur : Née en 1974, Camilla Läckberg est l’auteur d’une série de romans policiers mettant en scène le personnage d’Erica Falck. Ses ouvrages caracolent tous en tête des ventes en Suède comme à l’étranger. Dans la collection “Actes noirs” ont déjà paru La Princesse des glaces (2008), Le Prédicateur (2009), Le Tailleur de pierre (2009), L’Oiseau de mauvais augure (2010) et L’Enfant allemand (2011).

Mon avis : (lu en novembre 2011)
J'ai un avis mitigé sur ce livre. En effet, j'étais ravie de savoir qu'un nouveau livre de Camilla Läckberg était édité. Puis en regardant de plus près, je découvre sur Am*z* qu'il ne fait que 128 pages (en réalité, il y a 156 pages, format Actes Sud) et qu'il ne fait pas partie de la série d' Erica Falck. Le rapport prix/contenu est un peu fort... (pour ma part, je l'ai emprunté à la Bibliothèque).
Passons à l'intrigue, une réunion familiale a lieu sur une petite île suédoise. Martin Molin, policier collègue de Patrick Hedström, y accompagne sa petite amie Lisette. Lors du dîner, Ruben Liljecrona, le patriarche de la famille annonce à tous qu'il les a déshérité et subitement il meurt. Dehors, une tempête de neige fait rage, il est impossible de quitter l'île et les moyens de communication avec l'extérieur sont coupés. Martin est contraint seul de prendre en main cette enquête en huis clos.
Dès le début du livre, on pense à Agatha Christie. Martin doute un peu plus qu'un enquêteur classique, mais il mène son enquête à « l'ancienne » en interrogeant tour à tour les membres de la famille présents, les caractères de chacun se révèlent, les langues se délient...
Le livre est court, l'histoire n'a rien d'originale et venant de Camilla Lackberg, je suis déçue, elle nous a habitué à beaucoup mieux que cela... Ce livre ressemble surtout un coup commercial et c'est dommage...
J'attends donc avec encore plus d'impatience la suite des aventures d'Erica Falck, il existe encore trois tomes écrits en suédois et pas encore traduits en français...

Extrait : (début du livre)
Ça sentait de nouveau la neige. Noël était dans moins d’une semaine et le mois de décembre avait déjà apporté son lot de froid et de flocons. Pendant plusieurs semaines, une glace épaisse avait recouvert la mer, mais le redoux de ces derniers jours l’avait rendue fragile et traîtresse.
Martin Molin se tenait à l’avant du bateau qui faisait cap sur Valö dans le chenal ouvert dans la glace par la vedette de sauvetage en mer. Il se demandait s’il avait pris la bonne décision. Lisette avait tellement insisté pour qu’il vienne. Elle l’avait supplié même. Les réunions de famille n’étaient pas son fort, avait-elle dit, et celle-ci se passerait beaucoup mieux s’il était là. Seulement, une rencontre avec sa famille sous-entendait que leur relation était sérieuse, et il ne voyait pas du tout les choses ainsi.
Mais maintenant c’était fait. Il le lui avait promis et il était là, en route pour l’île de Valö et l’ancienne colonie de vacances transformée en maison d’hôte, où il passerait deux jours avec la famille de Lisette.
Il se retourna. Fjällbacka était magnifique, surtout en hiver, lorsque ses petites maisons rouges étaient enfouies dans toute cette blancheur. La haute montagne grise qui ceinturait la petite ville lui apportait aussi une intensité dramatique et une esthétique incomparables. Il devrait peut-être abandonner Tanumshede pour venir vivre ici, se dit-il en riant de cette idée folle. Le jour où il aurait gagné au loto, peut-être.
— Vous me lancez le bout ? cria l’homme sur l’appontement. Martin émergea de ses rêveries.
Il se pencha et prit la corde enroulée à l’avant du bateau. Lorsqu’ils furent suffisamment près du ponton, il la jeta à l’homme qui l’attrapa habilement et amarra l’embarcation.
— Vous êtes le dernier. Tous les autres sont déjà là.
Martin descendit prudemment la petite passerelle glissante et prit la main qu’il lui tendait.
— Je devais terminer quelques dossiers au commissariat avant de partir.
— Oui, j’ai appris qu’on allait avoir un représentant des forces de l’ordre pour le week-end. Je me sens tout de suite plus rassuré, dit l’homme avec un gros rire avant de se présenter : je suis Börje. Avec ma femme, on a repris l’endroit, et du coup, je suis l’homme à tout faire ici : menuisier, cuisinier, majordome. Eh oui, mieux vaut avoir plusieurs cordes à son arc.
Il partit encore une fois d’un rire jovial.
Martin attrapa son sac et suivit Börje en direction des lumières qui scintillaient entre les arbres.
— D’après ce qu’on m’a dit, vous avez fait des miracles avec ce vieux bâtiment, dit-il.
— Ça a été pas mal de boulot, répondit fièrement Börje. Et d’argent. Il faut le reconnaître. Mais on est arrivés au bout de nos peines maintenant. C’était plein cet été, et ma dulcinée et moi, on a eu des gens jusque tard en automne. Notre offre de Noël remporte un franc succès, on ne s’y attendait pas.
— J’imagine que les gens ont envie d’échapper à l’hystérie des fêtes, dit Martin.
Il s’efforça de ne pas trop souffler en montant le raidillon vers la maison. Il eut un peu honte. Sa condition physique était lamentable. Compte tenu de son âge et de son métier, il aurait dû être en meilleure forme.
En levant un instant les yeux du sentier, il fut saisi d’émerveillement. Ils avaient réellement fait des miracles avec le vieux bâtiment. Comme la plupart de ceux qui avaient grandi dans la région, Martin était venu à Valö avec l’école ou pour des camps de vacances, et il se rappelait une maison verte, certes jolie, mais assez délabrée et entourée d’une immense pelouse. Aujourd’hui, de la peinture blanche était venue recouvrir l’ancienne, et la maison rénovée de fond en comble était un vrai bijou. Une lumière chaude semblait ruisseler des fenêtres et mettait en valeur la façade claire. Devant l’escalier, on avait allumé des bougies d’extérieur et par une fenêtre du rez-de- chaussée, il aperçut un grand sapin de Noël. C’était un décor féerique et il marqua une halte pour l’admirer.
— Joli, n’est-ce pas ? dit Börje qui s’arrêta également.
— C’est incroyable, répondit Martin, époustouflé.
Ils arrivèrent à la maison, entrèrent dans le vestibule et tapèrent des pieds sur le sol pour ôter la neige de leurs chaussures.
— Voilà le dernier arrivé ! cria Börje, et Martin entendit des pas rapides s’approcher.
— Martin ! Comme je suis contente de te voir !
Lisette se jeta à son cou et Martin eut de nouveau le sentiment qu’il n’aurait pas dû venir. Lisette avait beau être mignonne et sympathique, il commençait à se dire qu’elle prenait leur relation trop au sérieux. Il était cependant trop tard pour faire marche arrière. Il fallait seulement essayer de survivre à ce week-end.
— Viens !
Elle le prit par la main et l’entraîna plus ou moins de force vers la grande salle à gauche du vestibule. Dans les souvenirs de Martin, il s’agissait d’un dortoir encombré de lits superposés. A présent, une main au goût sûr l’avait transformée en une salle de séjour et une bibliothèque. Un énorme sapin de Noël décoré dans les règles de l’art trônait au centre de la pièce.
— Le voici ! claironna triomphalement Lisette.
Tous les regards se tournèrent vers lui. Il réprima l’envie de rajuster le col de sa chemise et se contenta de faire un petit geste ridicule de la main. Lisette lui fit comprendre par un petit coup de coude que l’on s’attendait probablement à plus de sa part, et il entreprit d’aller saluer chacun des invités. Lisette l’accompagna et se chargea des présentations.

Lu du même auteur :

la_princesse_des_glaces La Princesse des glaces  le_pr_dicateur Le Prédicateur

le_tailleur_de_pierre Le Tailleur de pierre l_oiseau_de_mauvais_augure L'Oiseau de mauvais augure

l_enfant_allemand L'Enfant allemand

Challenge 4%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
24/28

Lu dans le cadre du Défi Scandinavie noire
dc3a9fi_scandinavie_noire

Suède : Camilla Läckberg

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
Viking_Lit

Challenge Thriller 
Challenge_Thriller
 catégorie "Même pas peur" : 8/8

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24 novembre 2011

Profondeurs - Henning Mankell

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Seuil – janvier 2008 – 343 pages

Points – janvier 2009 – 347 pages

traduit du suédois par Rémi Cassaigne

Titre original : Djup, 2004

Quatrième de couverture :
En octobre 1914, l’Europe est au bord de la guerre. Afin d’améliorer la défense des côtes suédoises, le capitaine Lars Tobiasson-Svartman inspecte les routes maritimes. Sur la toute petite île de Sara Fredrika, il rencontre une femme dont il devient l’amant. Pour la revoir, il ment à sa femme, à l’amirauté, à lui-même, jusqu’au point de non-retour… Un roman à la fois sobre et sensuel.

Auteur : Henning Mankell est né à Stockholm en 1948. Auteur de célèbres romans policiers, de romans et de pièces de théâtre, il partage sa vie entre la Suède et le Mozambique.

Mon avis : (lu en novembre 2011)
Voilà un livre d'Henning Mankell très différent de ceux que j'ai déjà eu l'occasion de lire. Ce n'est pas un roman policier, mais un récit captivant qui se lit comme un suspens.
Automne 1914, nous sommes à l'aube de la Première Guerre Mondiale, le sombre héros de cette histoire Lars Tobiasson-Svartman est capitaine de la marine de guerre suédoise. Il est hydrographe et il est chargé de tracer de nouvelles routes maritimes en sondant les profondeurs de la mer sur les bords des côtes suédoises.
Au cours d'une de ces missions, le capitaine Lars va rencontrer une femme vivant seule et loin de tout sur la toute petite île de Halsskär. Il tombe amoureux d'elle et pour la revoir va se mettre à mentir à tous. C'est l'engrenage mensonges après mensonges il s'enferre et la folie n'est pas loin...
Le personnage de Lars est vraiment antipathique, désagréable, froid ensuite on le découvre menteur, égoïste, lâche. Et enfin, au fil des pages, il devient de plus en plus inquiétant.
Il règne dans cette histoire une atmosphère pesante et lourde, l'environnement naturel n'arrange rien avec le froid, le vent, la mer et la guerre en toile de fond n'est pas plus réjouissante...
Hennig Mankell nous décrit avec beaucoup de précision cette nature sauvage et hostile mais aussi le métier d'hydrographe au début de siècle que j'ai trouvé très intéressant.

Au résultat, un roman très bien construit, efficace mais glaçant !

Un grand Merci à Tiphanie qui m'a offert ce livre lors du Swap Une Vague Bleue organisé par Valérie

Avec ce livre je termine mon Défi Scandinavie blanche et noire, Catégorie Étoile des neiges  
et j'inaugure mon Challenge Objectif PAL Swap


Extrait : (début du livre)
Les jours sans vent, on entendait les cris des fous de l'autre côté du lac.
En automne surtout. C'était la saison des cris.
C'est aussi en automne que commence cette histoire. Dans un brouillard humide, par quelques degrés à peine au-dessus de zéro, une femme entrevoit soudain la liberté. Elle a découvert un trou dans la clôture.
Automne 1937. Cette femme s'appelle Kristina Tacker, elle est enfermée depuis des années dans un grand hôpital psychiatrique aux environ de Säter. Elle n'a plus aucune notion du temps.
Longuement, elle fixe le trou, comme si elle ne saisissait pas : la clôture a toujours été une limite dont elle ne devait pas s'approcher. Une frontière bien arrêtée.
D'où vient cette ouverture ? Cet endroit où la clôture a cédé ? Une main inconnue a ouvert une porte sur ce qui, un instant plus tôt, était encore une zone interdite. Il lui faut une éternité pour comprendre. Puis elle se glisse prudemment par le trou et la voilà de l'autre côté. Immobile, la tête enfoncée dans ses épaules crispées, elle écoute, guettant la main qui viendra l'attraper.
Pendant ces vingt-deux années enfermée à l'asile, jamais elle n'a senti d'êtres humains autour d'elle, rien que des souffles. La respiration est son geôlier invisible.
Les corps de bâtiments massés derrière elle, tapis comme des fauves assoupis, semblent prêts à bondir. Elle attend. Le temps s'est arrêté. Personne ne vient la forcer à rentrer. 
Après avoir longuement hésité, elle ose un premier pas, puis un autre, avant de disparaître parmi les arbres. 
C'est une forêt de résineux où règne une odeur âcre, semblable à celle de chevaux en rut. Elle croit deviner un sentier. Elle se déplace lentement et ne se retourne que lorsqu'elle cesse enfin de sentir la lourde respiration de l'asile. 
Elle est entourée d'arbres. Que le sentier, à présent disparu, ait été imaginaire n'a pas d'importance: de toute façon, elle ne va nulle part. Echafaudage autour d'un espace vide, elle n'existe pas. Derrière, il n'y a jamais rien eu, ni maison, ni personne. 
Elle traverse maintenant la forêt à toute allure, comme si malgré tout elle avait un but. Très souvent aussi elle reste plantée là, complètement immobile, paraissant elle-même se transformer en arbre. 
Dans la forêt, le temps est aboli. Il n'y a que les troncs des arbres, des pins surtout, quelques sapins, et les rayons du soleil qui tombent sans bruit sur le sol humide. 
Elle se met à trembler. Une douleur rampe sous sa peau. D'abord elle croit que c'est cette terrible démangeaison dont elle souffre parfois, et qui contraint les infirmiers à l'attacher pour qu'elle ne se gratte pas jusqu'au sang. Puis elle comprend que c'est autre chose. 
Elle se souvient qu'autrefois elle avait un mari. 
Elle ne sait pas d'où lui vient cette pensée. Mais elle se rappelle très bien, elle a été mariée. Il s'appelait Lars, elle s'en souvient. Il avait une cicatrice au-dessus de l'oeil gauche, et mesurait vingt-trois centimètres de plus qu'elle. C'est tout pour l'instant. Le reste, elle l'a refoulé et relégué dans l'ombre. 
La mémoire lui revient pourtant. Elle jette un regard perdu autour d'elle, parmi les troncs d'arbres. Pourquoi penser ici à son mari? Lui qui détestait les forêts, lui qui était toujours attiré par la mer? Lui qui fut cadet dans la marine, puis hydrographe et capitaine chargé de missions secrètes? 

Le brouillard se dissipe, l'air devient transparent. 

Elle reste sans bouger. Quelque part, dans un battement d'ailes, un oiseau s'enfuit. Puis à nouveau le silence s'installe. 
Mon mari, pense Kristina Tacker. J'avais autrefois un mari, nos vies mêlées formaient un rempart autour de nous. Pourquoi dois-je me souvenir de lui maintenant, alors que j'ai trouvé un trou dans la clôture, que j'ai laissé derrière moi le fauve aux aguets? 
Dans sa tête, parmi les arbres, elle cherche une réponse. 

Il n'y en a pas. Il n'y a rien. 

Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
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Suède : Henning Mankell

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
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Challenge Objectif PAL Swap
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1/10

Déjà lu du même auteur :
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes

meurtriers_sans_visage_p Meurtriers sans visage Les_chiens_de_Riga_2 Les chiens de Riga

l_homme_inquiet L'homme inquiet le_retour_du_professeur_points Le Retour du professeur de danse

la_lionne_blanche_p La lionne blanche

 

23 novembre 2011

Challenge Objectif PAL Swap !

 

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Je vois que la PAL des livres qui m'ont été offerts lors de SWAP augmente et que j'ai certains livres depuis assez longtemps car je prévilégie la lecture des livres des Bibliothèques ou pour des partenariats avant mes livres perso...
J'organise donc ce Challenge et j'invite ceux et celles qui veulent à me rejoindre en s'inscrivant en commentaire.
Le but est de lire le plus de livres possible de sa PAL Swap d'ici fin 2012.
Attention, la PAL Swap peut s'étoffer... (j'ai personnellement 2 Swaps en cours !)

Participantes :

Valérie
(PAL Swap = 12 livres)

1 - Mississippi d'Hillary Jordan
offert par Thiphanie lors du Swap Les Années Vertes organisé par Valérie

 2 - Des bleus à l'âme de Françoise Sagan
offert par Sophie lors du Swap Une vague bleue organisé par Valérie

3- Comme ton ombre d'Elizabeth Haynes
offert par Enna pour le Swap Eros et Thanatos organisé par Canel 

4 - Les étranges talents de Flavia de Luce d'Alan Bradley
offert par Thiphanie lors du Swap Les Années Vertes organisé par Valérie

5 - One Day/Un jour de David Nicholls 
offert par Lucie lors du Swap Red is so British organisé par Valérie 

6 - The Ginger tree/ Une odeur de gingembre d'Oswald Wynd 
offert par Manu lors du Swap Yello(w)range exotic organisé par Valérie 

 7 - Apocalypse bébé de Virginie Despentes
offert par Manu lors du Swap Yello(w)range exotic organisé par Valérie

 8 - Les demeurées de Jeanne Benameur 
offert par Aproposdelivres lors du Swap Mettez de la couleur dans votre PAL organisé par Valérie 

9 - Modus Operandi de Marin Ledun
 offert par Emeralda lors du Swap anniversaire organisé par Hérisson 

10 - Remarkable creatures/ Prodigieuses créatures de Tracy Chevalier 
offert par Sophie  lors du Swap Une Vague Bleu organisé par Valérie

11 - Thérapie de Sebastian Fitzek 
offert par Latite lors du Swap anniversaire organisé par Hérisson  

12 - La chambre mortuaire de Jean-Luc Bizien 
offert par Sophie lors du Swap Une vague bleue organisé par Valérie 

13 - L'effet Larsen de Delphine Bertholon 
offert par Hélène lors du Swap anniversaire organisé par Hérisson  

14 - Alex de Pierre Lemaître 
offert par Aproposdelivres lors du Swap Mettez de la couleur dans votre PAL organisé par Valérie 

 15 - La Reine et moi de Sue Townsend
offert par Enna lors du Swap Eros et Thanatos organisé par Canel

16 - The Prince of Tides/ Le prince des marées de Pat Conroy
offert par Manu Swap Yello(w)range exotic organisé par Valérie

  17 - Les oreilles de Buster de Maria Ernestam 
offert par Aproposdelivres lors du Swap Mettez de la couleur dans votre PAL organisé par Valérie 

18 - Lady Susan de Jane Austen 
offert par Aproposdelivres lors du Swap Mettez de la couleur dans votre PAL organisé par Valérie

 19 - Habibi de Craig Thompson 
offert par Hérisson lors du Swap anniversaire organisé par Hérisson

 

 Cacahuète

(PAL Swap =  31 livres)

1 - Firmin de Sam Savage
offert par hélène lors du Swap Les Années Vertes organisé par Valérie

2 - Milarepa de E.E. SCHMITT
 offert par Melc lors du Swap Anniversaire 2012 organisé par Hérisson

3 - Mon patient Sigmund Freud de Tobbie Nathan
gagné à un concours organisé par catherine 

 4 - Tom petit Tom tout petit Homme Tom - Barbara Constantine
offert par hélène lors du Swap Les Années Vertes organisé par Valérie 

 5 - Un amour de Geek - Luc Blanvillain 
offert par Hérisson lors du Swap anniversaire organisé par Hérisson

 6 - La Secte des Egoïstes - Eric-Emmanuel Schmitt
offert par Melcd lors du Swap anniversaire organisé par Hérisson 

7 - Souad- Brulée vive
offert par Esmeraldae lors du Swap anniversaire organisé par Hérisson 

8 - Le passager - Patrick Senecal
offert par Jeneen lors du Swap anniversaire organisé par Hérisson 

9 - Olaf chez les Langre - Luc Beauvillain 
offert par Valérie lors du Swap anniversaire Hérisson

 10 - Fred Vargas - sous les vents de Neptune 

 11 - Zoé Shépard - Absolument dé-bor-dée ! 
offert par Emeralda lors du Swap anniversaire organisé par Hérisson

12 - A l'abri de rien d'Olivier Adam
offert par Liyah lors du swap anniv organisé par Hérisson


13 - La dernière énigme d'Agatha Christie
offert par Valérie lors du Swap anniversaire Hérisson

14 - Kamo l'idée du siècle de Daniel Pennac
offert par Valérie lors du Swap anniversaire Hérisson
 

Sofynet
(PAL Swap = 43 livres) 

 1 - Petit déjeuner chez Tiffany
offert par Yoshi  lors du Swap chocolat et cinéma 

 2 - Dark Vador et fils 
offert par XL pour le Swap une rentrée Geek

3 - Délicieuses pourritures de Joyce Carol Oates
offert par Rose pour le Swap 50 états

 

Jeenen
(PAL Swap = 37 livres ) 

 1 - Tom, petit Tom, tout petit homme Tom - Barbara Constantine
offert par XL lors du Swap Les Années Vertes organisé par Valérie 

2 - Mine de rien - P.Wentworth 
offert par Anne (des mots et des notes) pour le swap "partners in crime" organisé par Soukee

 

 Arieste

(PAL Swap = 7 livres) 

1- Jane Austen à Scargrave Manor - Stephanie Barron
 offert par Filipa 

 Aproposdelivres 

(PAL Swap = 25 livres)

1 - Profondeurs - Henning Mankell (Suède)
offert par Thiphanie lors du Swap Une Vague Bleue organisé par Valérie  

2 - Brooklyn Follies – Paul Auster (États-Unis)
offert par Papillon lors du Swap in' Follies organisé par Amanda et Manu

 3 - Le Monde du bout du monde – Luis Sepúlveda (Chili)
offert par Thiphanie lors du Swap Une Vague Bleue organisé par Valérie

 4 - La délicatesse - David Foenkinos
offert par Sandrine lors du  Swap Eros et Thanatos organisé par Canel

5 - Un safari arctique – Jørn Riel (Danemark)
Pickwick qui m'a offert ce livre par  lors du Swap Scandinavia organisé par Isleene

6 - Si je reste – Gayle Forman (États-Unis)
offert par Azilis lors du Swap Anniversaire organisé par Hérisson 

7 - Les revenants – Laura Kasischke (États-Unis)
offert par Sophie lors du Swap Yello(w)range exotic organisé par Valérie. 

8 - Quand vous lirez ce livre... - Sally Nicholls (Grande-Bretagne)
offert par Hérisson08 lors du Swap Encre noire sur page blanche organisé par Valérie  

9 - Chroniques de l'asphalte 1/5 - Samuel Benchetrit 
offert par Pimousse4783 lors du Swap Les Vertes Années organisé par Valérie 

 10 - La mort indienne – Karin Fossum 
offert par mrs pepys lors du Swap Frissons en Noir & Blanc organisé par Canel  

11 - La chambre mortuaire - Jean-Luc Bizien
 offert par Valérie lors du Swap Mettez de la couleur dans votre PAL : le dernier organisé par Valérie 

 12 - Là où j'irai - Gayle Forman 
offert par Azilis lors du Swap Anniversaire organisé par Hérisson 

 

@ @ @

 

Billet récapitulatif pour 2013

22 novembre 2011

Veuf – Jean-Louis Fournier

veuf Stock – octobre 2011 – 160 pages

Quatrième de couverture :
« Je suis veuf, Sylvie est morte le 12 novembre.
C’est bien triste.
Cette année on n’ira pas faire les soldes ensemble. »

Auteur : Jean-Louis Fournier est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Grammaire française et impertinente, Il a jamais tué personne, mon papa, Le CV de Dieu, Poète et paysan… Il a reçu le prix Femina 2008 pour Où on va, papa ?

Mon avis : (lu en novembre 2011)
Ce livre est une merveilleuse déclaration d'amour de Jean-Louis Fournier pour sa femme Sylvie. Cette dernière est décédée le 12 novembre 2010, Jean-Louis a perdu sa moitié et il évoque leur quarante ans de vie commune avec son ton à la fois tendre et drôle.
« Tu as été ma plus belle qualité, j'espère ne pas avoir été ton plus gros défaut. »
Ce livre est à la fois triste et émouvant, il nous parle de son quotidien, de sa solitude, du silence de la maison, du manque qu'il ressent...
« Depuis que tu es partie, j'ai pu compter jusqu'à sept millions neuf cent quarante-huit mille huit cents. Tu as eu le temps d'aller te cacher loin. Je cherche partout. Je ne trouve pas, je désespère. La partie de cache-cache dure trop longtemps. Allez, tu as gagné, tu peux sortir de ta cachette. Je n'ai plus envie de jouer. Sors de ta cachette, tu as gagné. Sors de ta cachette, je t'en supplie, j'ai perdu, j'ai tout perdu. »
Mais au détour d'une phrase, il sait nous fait rire lorsqu'il évoque le questionnaire de satisfaction du crématorium ou les courriers et les publicités que sa femme continue à recevoir quelques mois après sa mort...
« J'ai reçu un questionnaire du crématorium du Père-Lachaise, ils veulent savoir si j'ai été satisfait des prestations. Je dois mettre des croix dans des petites cases, de « insatisfaisant » à « très bien ». On demande aussi mes observations et mes suggestions. Tout est passé en revue, l'accueil, la courtoisie, le choix des textes, le choix des musiques. Il y a aussi un service traiteur. A la rubrique « suggestion », je vais proposer un barbecue géant. »
Un livre plein de sensibilité et d'émotion, à découvrir sans hésiter !

Extrait : (début du livre)
Je suis veuf, Sylvie est morte le 12 novembre.
C’est bien triste.
Cette année on n’ira pas faire les soldes ensemble.

Sylvie est partie discrètement sur la pointe des pieds, en faisant un entrechat et le bruit que fait le bonheur en partant.
Elle ne voulait pas déranger, elle m'a dérangé au-delà de tout.
Cette année, l'hiver a commencé plus tôt, le 12 novembre. Je crois qu'il va durer très longtemps et être particulièrement rigoureux.
Sylvie m’a quitté, mais pas pour un autre. Elle est tombée délicatement avec les feuilles. On discutait de la couleur du bec d’un oiseau qui traversait la rivière. On n’était pas d’accord, je lui ai dit tu ne peux pas le voir, tu n’as pas tes lunettes, elle ne voulait pas les mettre par coquetterie, elle m’a répondu je vois très bien de loin, et elle s’est tue, définitivement. Les pompiers sont arrivés, ils n'ont pas réussi à ranimer le feu, elle s'était éteinte.
Elle n'aimait pas parler d'elle encore moins qu'on en dise du bien. Je vais en profiter, maintenant qu'elle est partie.

Déjà lu du même auteur :

ou_on_va_papa_p Où on va papa ? le_cv_de_Dieu Le CV de Dieu

l_arithm_tique_impertinente L'arithmétique appliquée et impertinente

la_grammaire_impertinente La grammaire française et impertinente

il_a_jamais_tu__personne_mon_papa Il a jamais tué personne, mon papa

j_irai_pas_en_enfer_p J'irai pas en enfer

 

Challenge 4%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
23/28

 

21 novembre 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [53]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane 

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

Retour à Killybegs - Sorj Chalandon
Love Medecine - Louise Erdrich (États-Unis)
Joséphine, intégrale – Pénélope Bagieu (BD)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Profondeurs - Henning Mankell (Suède)

Que lirai-je cette semaine ?

Un cercle de lecteurs autour d'une poêlée de châtaignes - Jean-Pierre Otte
Un livre pour le Challenge Un mot, des titres... (mot : SECRET) organisé par Calypso 
Mon traître - Sorj Chalandon
Bettý - Arnaldur Indridason (Islande)

Bonne semaine et bonne lecture.

PS : Je me suis inscrite à un Swap chez Canel

20 novembre 2011

Joséphine, intégrale – Pénélope Bagieu

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Jean-Claude Gawsewitch – novembre 2010 – 270 pages

josephine_1_2_3
Joséphine - Jean-Claude Gawsewitch – septembre 2008 – 64 pages
Joséphine, même pas mal - Jean-Claude Gawsewitch – septembre 2009 – 64 pages
Joséphine change de camp - Jean-Claude Gawsewitch – septembre 2010 – 96 pages

Quatrième de couverture :
Les aventures de Joséphine, l'héroïne déjantée de Pénélope Bagieu, enfin réunies en un volume !

Auteur : Pénélope Bagieu a 25 ans et travaille comme illustratrice pour la publicité, la presse et l'édition.
Tous les prétextes sont bons pour raconter tous les jours, en dessin, sa vie tout à fait fascinante sur le blog de son double virtuel, Pénélope Jolicoeur, qui réunit quotidiennement 30 000 visiteurs environ : www.penelope-jolicoeur.com.

Mon avis : (lu en novembre 2011)
Ce livre regroupe les trois tomes des aventures de Joséphine. Tome 1 : Joséphine, tome 2 : Joséphine même pas mal, tome 3 : Joséphine change de camp.
Joséphine est une Bridget Jones version française. Elle a la trentaine, pas encore mariée, sans enfant mais avec son chat Bradpitt ! Elle aimerait bien trouver le prince charmant...
Pénélope Bagieu dessine avec beaucoup d'humour la vie compliquée de Joséphine au boulot, avec les copines, en famille et avec ses amoureux. 
Le dessin est simple, expressif, les couleurs pleines de vitalité, le ton est plutôt "girly". Je me suis bien amusée à découvrir les aventures de Joséphine si irrésistible et attachante. C'est rafraîchissant !

Extrait :

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