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16 janvier 2011

Meurtriers sans visage - Henning Mankell

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traduit du suédois par Philippe Bouquet

Bourgeois – janvier 1994 – 385 pages

Bourgeois – octobre 2001 – 385 pages

Points – août 2003 – 385 pages

Points - mars 2004 – 385 pages

Quatrième de couverture :
Dans une ferme isolée de Suède, un couple de paysans retraités est sauvagement assassiné. Avant de mourir, la vieille femme un mot : « étranger ». Il n'en faut pas plus pour provoquer une vague de violence contre les demandeurs d'asile de la région. Le commissaire Wallander va devoir agir vite, sans tomber dans le piège de la xénophobie ambiante qui brouille les pistes...

Auteur : Né en 1948, Henning Mankell partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. Lauréat de nombreux prix littéraires, célèbre pour ses romans policiers centrés autour de l'inspecteur Wallander, il est aussi l'auteur de romans ayant trait à l'Afrique ou à des questions de société, de pièces de théâtre et d'ouvrages pour la jeunesse.

Mon avis : (lu en janvier 2011)
N'ayant encore jamais lu de roman policier d'Henning Mankell, je voulais découvrir son commissaire Kurt Wallander lors de sa première enquête avant de lire son dernier livre L'homme inquiet.
L'histoire se passe en Scanie, une province rurale du sud de la Suède, un couple de vieux paysans ont été sauvagement assassinés, parmi les dernières paroles le mot « étranger » est entendu. Qui a bien pu commettre un crime si cruel et pour quelle raison ? Et pourquoi la jument du vieux couple a-t-elle été nourri ? C'est la commissaire Kurt Wallander qui mène l'enquête. Il va devoir explorer plusieurs pistes et affronter la presse et l'opinion publique, protéger les camps de réfugiés qui sont devenus la cible d'extrémistes...
Voilà encore un commissaire dont la vie personnelle est compliquée, sa femme l'a quitté, il est déprimé et souffre de la solitude et de ses quelques kilos en trop... Sa relation avec sa fille Linda est difficile. Son vieux père l'inquiète, il semble ne plus pouvoir vivre seul... Malgré tout, Wallander est un anti-héros plein d'humanité, qui mène son enquête en suivant ses intuitions qui se révèlent souvent très bonnes !
Sous le prétexte d'un enquête policière, Henning Mankell aborde également des sujets concernant la société suédoise : dans ce premier livre de la série, il dénonce la montée de l’intolérance vis-à-vis des étrangers.

Je suis ravie de cette lecture, il me tarde de retrouver Kurt Wallander dans une nouvelle enquête !

Extrait : (début du livre)
Il a oublié quelque chose, il le sait avec certitude en se réveillant. Il a rêvé de quelque chose au cours de la nuit. Il faut qu'il se souvienne de quelque chose.
Il tente de se rappeler. mais le sommeil ressemble à un trou noir. Un puits qui ne révèle rien de ce qu'il contient.
Je n'ai pourtant pas rêvé des taureaux, se dit-il. Dans ce cas-là, je serais en sueur, comme si j'avais eu pendant la nuit un accès de fièvre se traduisant par des douleurs. Cette nuit, les taureaux m'ont laissé en paix.
Il reste couché dans l'obscurité, sans bouger, et tend l'oreille. La respiration de sa femme est si faible, à côté de lui, qu'il la perçoit à peine.
Un matin, je la retrouverai morte près de moi sans que je m'en sois aperçu, se dit-il. Ou bien l'inverse. Il faudra bien que l'un de nous meure avant l'autre. Un jour, l'aube impliquera que l'un des deux est désormais seul.
Il regarde le réveil posé sur la table, près du lit. Ses aiguilles phosphorescentes indiquent cinq heures moins le quart.
Pourquoi me suis-je réveillé ? se demande-t-il. D'habitude, je dors jusqu'à six heures et demie. Ça fait plus de quarante ans que c'est ainsi. Pourquoi est-ce que je suis réveillé à cette heure-là ?
Il tend l'oreille dans le noir et soudain il est parfaitement conscient.
Il y a quelque chose qui a changé. Quelque chose n'est plus comme d'habitude.
Il étend prudemment la main jusqu'à toucher le visage de sa femme. Du bout des doigts, il sent la chaleur de son corps. Ce n'est donc pas elle qui est morte. Aucun des deux n'a encore laissé l'autre seul.
Il tend l'oreille dans le noir.
La jument, se dit-il. Elle ne hennit pas. C'est pour cette raison que je me suis réveillé. D'habitude, elle pousse des cris, pendant la nuit. Je l'entends sans me réveiller et, dans mon subconscient, je sais que je peux continuer à dormir.

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit' Viking_Lit

Déjà lu du même auteur :
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes  

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Commentaires
V
Et le retour de Walander sur Arte est pour très bientôt!
Répondre
L
Déjà entendu parler de ce Wallender, mais jamais lu cet auteur !
Répondre
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