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A propos de livres...
polar
9 novembre 2011

Un cadavre dans la bibliothèque – Agatha Christie

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Librairie des Champs-Elysées - janvier 1967 – 185 pages

Le Masque – 1974

Edito-Service SA – 1982 – 144 pages

Livre de Poche – 1982 -

Editions du Masque – janvier 1983 – 184 pages

Le Masque – octobre 1994 – 190 pages

Livre de Poche – novembre 2001 – 190 pages

Hachette Jeunesse – février 2007 – 284 pages

Livre de Poche Jeunesse – septembre 2007 – 284 pages

Livre de Poche – décembre 2007 – 218 pages

Le Masque – juin 2011 – 192 pages

traduit de l’anglais par Louis Postif

Titre original : The body in the library, 1942

Quatrième de couverture :
Le colonel Bantry est contrarié : on l'a tiré de son sommeil pour lui faire constater un fait particulièrement vexant : une jeune femme, inconnue de lui, a été retrouvée étranglée dans sa bibliothèque...  Venir ainsi se faire assassiner chez les gens ! Surtout que la jeune personne est vêtue d'une toilette tape-à-l'œil - du satin bon marché et paillettes ! Tout à fait déplacé dans la bibliothèque aristocratique du manoir...
Cruelle énigme pour la police. Heureusement, le manoir des Bantry est voisin de Saint-Mary-Mead, le village de miss Marple. C'est le bon sens de cette sympathique vieille dame qui, une fois de plus, permettra de trouver la solution...

Auteur :  Agatha Christie (1890-1976) est la reine incontestée et inégalée du roman policier classique. Née à Torquay, son premier roman La mystérieuse affaire de Styles est publié en 1920 et voit la naissance d’un écrivain et d’un personnage : Hercule Poirot. Très vite, sa renommée est mondiale. Elle est à la tête d’une prodigieuse production littéraire et reste aujourd’hui l’un des auteurs les plus lus à travers le monde, toutes générations confondues.

Mon avis : (lu ou relu en novembre 2011)
J’ai voulu lire ou relire cet Agatha Christie après avoir vu à la télévision son adaptation « Un cadavre sur l'oreiller » dans la série Les Petits Meurtres d'Agatha Christie, avec Antoine Duléry et Marius Colucci. Lorsque j’étais ado, j’ai lu beaucoup d’Agatha Christie dont j’ai oublié la plupart des titres.
C'est la troisième enquête où Miss Marple apparaît.
Le roman commence lorsqu’une jeune fille en tenue légère est retrouvée étranglée dans la bibliothèque du manoir des Bantry. Qui est cette inconnue ? Pourquoi est-elle dans la bibliothèque du respectable colonel Bantry et de son épouse ? Mrs Bantry s’empresse alors de contacter sa voisine Miss Marple pour résoudre cette énigme…
Dans ce roman policier paru en 1942, Agatha Christie, comme d’habitude, déborde d'ingéniosité pour nous concocter une intrigue avec fausses pistes et rebondissements... L’histoire est prenante, et le suspense nous fait tourner pages après pages pour découvrir la résolution de l’énigme. Une lecture divertissante et amusante.

Ce livre a été adapté plusieurs fois à la télévision :

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En 1984, dans le cadre de la première série télévisée britannique Miss Marple (en anglais : Agatha Christie's Miss Marple)», produite par la BBC.

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En 2004, dans le cadre la seconde série télévisée britannique Miss Marple (en anglais : Marple), avec Geraldine McEwan dans le rôle de la vieille dame. C'est le premier épisode de la Saison 1.

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En 2011, sur France 2, dans la série Les Petits Meurtres d'Agatha Christie, avec Antoine Duléry et Marius Colucci. Épisode 9 : Un cadavre sur l'oreiller.

 

Extrait : (début du livre)
Mrs Bantry rêvait : ses pois de senteur avaient obtenu le premier prix à l’exposition florale. Le pasteur, revêtu de son surplis, distribuait les récompenses à l’église et sa femme, en costume de bain, le suivait. Fort heureusement, ce n’était qu’un rêve, sans quoi cette tenue irrévérencieuse eût soulevé la désapprobation de tous les fidèles.
Mrs Bantry savourait cette douce torpeur du matin qui se terminait d’ordinaire par l’apparition de la servante apportant le thé. Elle percevait vaguement les multiples bruits familiers de la maison qui s’éveille : le glissement des rideaux de la fenêtre de l’escalier, tirés par la femme de chambre, le frottement du balai de la bonne à tout faire dans le couloir, et, en bas, le grincement du verrou de la porte d’entrée qu’on ouvre.
Une nouvelle journée commençait. En attendant le réveil la dormeuse s’efforçait de tirer le plus de plaisir possible de l’Exposition florale, car déjà elle avait peur d’un insuccès.
Dans le salon, au-dessous d’elle, on poussait bruyamment les volets de bois. Ce bruit ne l’éveilla pas et, pendant une demi-heure encore, le va-et-vient de la maisonnée au travail se poursuivrait, discret, étouffé, trop habituel pour troubler sa rêverie. Ce remue-ménage atteindrait son point culminant et final lorsque se produiraient dans le couloir une rapide succession de pas, le froissement d’une robe de percale, le cliquetis sourd des tasses de porcelaine sur le plateau, puis un petit coup frappé à sa porte et l’entrée de Mary allant ouvrir les rideaux.
Dans son demi-sommeil, Mrs Bantry fronça le sourcil. Quelque chose d’insolite venait de frapper son subconscient : dans l’escalier, un bruit de pas trop précipités et en avance sur l’heure habituelle. Son oreille chercha le léger heurt des objets en porcelaine, mais en vain : ce matin-là, elle ne l’entendit point.
Cependant le coup fut donné sur la porte et, automatiquement, des profondeurs de sa rêverie, Mrs Bantry dit :
- Entrez !
La porte s’ouvrit, les anneaux allaient glisser aux fenêtres.
Pas du tout. Dans la lumière diffuse de la chambre, la voix de Mary s’éleva, haletante et affolée :
- Madame ! Madame ! Il y a un cadavre dans la bibliothèque !
Puis, avec un sanglot nerveux, la femme de chambre sortit.
Mrs Bantry se dressa sur son séant.
Son rêve prenait-il un tour extravagant, ou Mary s’était vraiment précipitée dans la pièce en criant cette phrase incroyable, fantastique ! « Madame, il y a un cadavre dans la bibliothèque » ? 

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Grande-Bretagne

Lu dans le cadre du Challenge Agatha Christie
challenge_agatha_christie

Challenge le nez dans les livres
challenge_le_nez_dans_les_livres

Le Liseur : 3/4

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
logo_challenge_Petit_BAC
"Objet"

 

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8 novembre 2011

Printemps - Mons Kallentoft

C'est le 700ème livres chroniqués...

printemps Le Serpent à Plumes – septembre 2011 – 549 pages

traduit du suédois par Frédéric Fourreau

Titre original : Vårlik, 2010

Quatrième de couverture :
C'est l'affolement en ville. Une bombe vient d'exploser en plein centre de Linköping, tuant deux fillettes et blessant grièvement leur mère, Hanna Vigerö. Pour les enquêteurs, les pistes sont multiples. Acte terroriste ? Guerre des gangs ? L'investigation piétine. Et si l'attentat visait en fait la famille Vigerö ? Pour Malin Fors, il s'agirait d'une affaire plus personnelle.
Malin aussi a ses problèmes. Elle lutte pour ne pas replonger dans l'alcool, sa mère vient de mourir. Et quand son père rentre de Ténérife, le secret que lui cachaient ses parents depuis toutes ces années fait enfin surface.

Auteur : Mons Kallentoft est né en 1968 en Suède. Journaliste et auteur, il a déjà publié cinq romans qui ont reçu de nombreux prix. Hiver, Été et Automne se sont vendus à plus de 50 000 exemplaires en France et ont été traduits dans 19 pays.

Mon avis : (lu en novembre 2011)
Après, Hiver, Eté, Automne voilà avec Printemps le quatrième tome de la série. Les saisons sont peut-être dans le désordre, mais il faut les lire dans cet ordre là. En effet, tout au long des épisodes en parallèle des enquêtes criminelles nous suivons la vie personnelle de l’héroïne Malin Fors, commissaire et mère célibataire.
J’avais été déçue par “Automne”, Malin Fors était en pleine dépression, l’intrigue policière avait mis beaucoup de temps à s’installer, l’histoire était brouillonne… Dans Printemps c’est l’inverse, dès les premières pages Mons Kallentoft plonge le lecteur dans l’intrigue policière, en effet une bombe explose en plein centre de Linköping, tuant deux fillettes et blessant grièvement leur mère.  Toute l’équipe de Malin est sur le pont pour découvrir l’origine de cet attentat, les pistes sont multiples, peu à peu l’enquête s’enlise… C’est sans compter sur le don de Malin, celle-ci est capable de capter les voix des morts, ici les deux fillettes, (paragraphes en italiques) donnant ainsi des indices en avant première au lecteur.
Dans sa vie personnelle, Malin vient de perdre sa mère, son père revient vivre en Suède et Malin va enfin découvrir le secret que lui cachaient ses parents depuis toujours…
Dans cette épisode « printanier », j’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Malin en forme, mais encore fragile et une intrigue très bien construite avec rebondissements et surprises.
J’ai découvert sur la blogosphère que Printemps ne serait pas le dernier de la série car l'auteur serait occupé à écrire un nouvel épisode où Malin devrait enfin résoudre une affaire non élucidée qui la hante depuis le premier tome. Cela me réjouie beaucoup car c’est difficile d’abandonner une héroïne si attachante !

Extrait : (page 15)
On pourrait presque voir son reflet dans le ciel tant son bleu est lumineux.
Il est de la couleur des flammes des fers à souder, se dit la maman en déambulant sur les pavés de la Grand-Place, tassés par les pas des milliers de personnes qui les ont foulés.
Le soleil est bas, ses rayons irradient l’atmosphère comme des javelots, avant de brûler le visage des gens assis sous les immenses parasols déployés aux terrasses de l’hôtel Mörner et du Grand Hôtel. Une chaleur perfide abrite un soleil qui reste froid.
En tournant le regard vers l’agence immobilière, la maman distingue les annonces désespérées qui recouvrent la vitrine. Elle remarque qu’il n’y a personne au distributeur automatique et lève les yeux sur l’horloge située sous le toit.
Dix heures et quart.
Tout autour de la place, ce ne sont que vitrines vides, boutiques et cafés fermés à cause de la crise. Des affichettes de soldes et de liquidations totales semblent implorer les passants, tandis que le pollen flotte dans l’air.
Il y a étonnamment peu de gens dehors, aujourd’hui, se dit-elle. Aucun stand sur la place, aucun paysan pour proposer ses légumes bio, aucun immigré pour tenter de vendre des fruits à la sauvette, aucun brocanteur pour exiger des sommes scandaleusement élevées pour des babioles qui auraient dû atterrir à la décharge depuis bien longtemps.

Le marchand de saucisses, en revanche, est bien là, dans un angle. Accroupi sous son parasol orange, jaune et rouge, il attend les estomacs affamés qui, à l’heure du déjeuner, ne manqueront pas de venir profiter de ses tarifs modérés.
Dix couronnes la saucisse. Le fleuriste est là, également, avec des tulipes roses, jaunes, rouges et orange.
Ses enfants, des jumelles, courent devant elle, vers le distributeur automatique de la SEB, là où elle retire de l’argent avant d’aller faire ses courses. Elles portent la même veste rose, le même jean, les mêmes chaussures de sport ornées de quatre bandes rouges.
Bien qu’elles soient deux, elles vivent, se déplacent et parlent comme une seule. Souvent, les gens sont incapables de les différencier, et ils sont enchantés par la joie de vivre et la beauté que dégagent les fillettes, comme si toute leur existence n’était qu’un hommage au monde et à la vie. 
Leurs cheveux blonds sont ébouriffés par le vent, leurs mouvements sont souples, mais toujours maladroits, signe qu’elles ont encore énormément de progrès à faire pour maîtriser leur corps, puis le vaste monde qui, à cet instant, sur cette place, dans cette petite ville de province, s’offre à elles.
La maman respire l’air printanier.
Elle perçoit le parfum des tulipes fraîchement écloses, un parfum éphémère. Profitez de l’instant présent, pense la maman en posant son regard sur ses filles, rien n’est acquis, tout à une fin, je le sais.

 

 

Déjà lu du même auteur :

hiver Hiver    _t_ Été automne Automne

 

Challenge 3%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
19/21

Lu dans le cadre du Défi Scandinavie noire
dc3a9fi_scandinavie_noire

Suède : Mons Kallentoft

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
Viking_Lit

Challenge des Agents Littéraires
challenge_rentr_C3_A9e_litt_C3_A9raire_2011

Challenge Thriller 
Challenge_Thriller
 catégorie "Même pas peur" : 7/8

6 novembre 2011

Portes ouvertes – Ian Rankin

Lu dans le cadre du partenariat Logo_News_Book et des Éditions Du Masque 

portes_ouvertes Éditions du Masque – septembre 2011 – 450 pages

traduit de l’anglais (Écosse) par Stéphane Carn

Titre original : Doors Open, 2008 

Quatrième de couverture :
Trois compères décident de voler des tableaux à l'occasion de la journée Portes ouvertes de la National Gallery d'Édimbourg. Mike, 37 ans, a fait fortune en créant des logiciels informatiques et veut mettre un peu de piment dans sa vie. Robert Gissing, directeur de l'Institut d'art, va bientôt prendre sa retraite et a envie d'un cadeau de départ plus substantiel qu'une montre en or. Quant au banquier de la bande, Allan, il rêve d'accrocher chez lui deux œuvres qu'il a toujours aimées. Seulement voilà : monter un casse requiert des compétences, pas seulement de la matière grise. Et pour la logistique, des relations dans le milieu. Tout se complique très vite, surtout s'il faut louer les services d'un étudiant pour réaliser des copies... L'engrenage se révèle infernal, mais le trio a de la ressource. Polar hautement divertissant, retors et filant bon train, Portes ouvertes apporte la preuve qu'être voleur, ça ne s'improvise pas ! Rankin mène avec éclat cette fable pas très morale et nous surprend en alliant l'humour un rien cynique du Westlake de la série Dortmunder à l'efficacité trépidante d'un film comme Ocean's Twelve.

Auteur : Né en 1960 dans le comté de Fife, Ian Rankin est l’auteur de polars le plus célèbre de Grande-Bretagne et l’un des plus lus du monde grâce à la série de l'inspecteur Rebus. Il a obtenu toutes les récompenses imaginables, dont un Edgar Award et le Diamond Dagger pour l’ensemble de son œuvre, qui est traduite en vingt-deux langues. Il vit en famille à Edimbourg.

Mon avis : (lu en novembre 2011)
Je connaissais le nom de cet auteur mais je ne l'avais jamais lu, alors lorsque son nouveau livre a été proposé en partenariat par New Books, je n'ai pas hésité.
Trois gentlemen écossais, amateurs d'art ont une vie bien rangée où ils s'ennuient un peu. Il y a Mike Mackenzie, 37 ans, ayant fait fortune dans l'informatique, Allan Cruikshank presque 50ans, chargé de la gestion des grands comptes à la First Caledonian Bank et Robert Gissing, directeur de l’Institut d’Art, bientôt à la retraite. Ce dernier a un jour l'idée de profiter de la journée « Portes ouvertes » de la National Gallery d’Edimbourg pour dérober quelques tableaux oubliés dans un entrepôt où sont les réserves du musée. « Aider ces malheureux tableaux emprisonnés à s'évader. » Il propose à ses deux amis que réaliser avec lui le braquage parfait. Le plan imaginé fait appel à étudiant des Beaux Arts capable de réaliser des copies des tableaux et de substituer les faux tableaux aux vrais... Mais bien sûr, cela ne se passera pas tout à fait comme prévu...
Voilà un roman policier très plaisant à lire, le lecteur suit la préparation, la réalisation et les suites du braquage avec des retournements de situations et des surprises...

Merci à News Book et aux Éditions Du Masque pour m'avoir de permis de découvrir ce livre.

Extrait : (page 9)
Mike les avait repérées. Deux portes jumelles, dont l’une, en s’ouvrant, faisait se refermer l’autre. Chaque fois qu’un serveur en livrée poussait la première pour apporter les plateaux de petits-fours dans la salle des ventes, l’effet était le même : elle s’ouvrait à la volée sur son passage, tandis que sa voisine se refermait doucement. Ce qui en disait long sur la qualité des œuvres exposées, songea Mike. Il s’intéressait davantage aux réactions des portes de l’office… Mais non. En toute honnêteté, l’expo n’y était pour rien. C’était plutôt de lui qu’il s’agissait.
Mike Mackenzie avait trente-sept ans, il était riche et s’ennuyait ferme. A en croire les pages financières des journaux spécialisés, il était le type même du self-made man, un de ces jeunes « rois de l’informatique » dorés sur tranche – sauf qu’il ne régnait plus sur grand-chose depuis que sa boîte avait été revendue clés en main à un consortium d’investissement. Selon certaines rumeurs, peut-être fondées, Mike était même un cas typique de dépression professionnelle. Fraîchement émoulus de la fac, lui et son copain Gerry Pearson avaient lancé leur start-up. Gerry avait le génie de la programmation, mais ni l'étoffe ni le culot d'un directeur commercial, et Mike s'était vite retrouvé aux commandes du secteur relations extérieures de leur petite entreprise. Après le rachat de la boîte, ils avaient partagé entre eux le produit de la vente puis, sans crier gare, Pearson lui avait annoncé qu'il déménageait pour l'Australie.

Challenge 3%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
18/21

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Grande-Bretagne / Écosse

7 octobre 2011

Jusqu'à la folie - Jesse Kellerman

Lu dans le cadre du partenariat Livraddict et les Editions des Deux Terres

jusqu___la_folie Éditions des Deux Terres - octobre 2011 - 384 pages

traduit de l’anglais (États-Unis) par Julie Sibony

Titre original : Trouble, 2007

Quatrième de couverture : Dans une rue sombre de Manhattan, très tard dans la nuit, une jeune femme est agressée par un homme armé d un couteau. Jonah, un étudiant en médecine surmené, vole à son secours et tue accidentellement l agresseur. Pendant que les médias font de lui un héros, le procureur s interroge sur son geste héroïque. La victime, quant à elle, veut retrouver son sauveur et tient à lui montrer sa reconnaissance. Les événements s enchaînent, et Jonah est entraîné dans une spirale terrifiante. S il est vrai qu aucune mauvaise action ne demeure impunie, le châtiment de Jonah ne fait que commencer...

Auteur : Jesse Kellerman est né à Los Angeles. Son premier roman publié en France, Les visages, connut un succès immédiat en librairie, remporta le grand Prix des Lectrices de Elle en 2010 dans la catégorie policier et figura pendant plus de 40 semaines dans les classements des meilleures ventes. Jesse Kellerman vit en Californie avec sa femme et leur fils.

Mon avis : (lu en octobre 2011)
Après avoir lu et beaucoup aimé Les visages le premier livre de Jesse Kellerman publié en France, je n’ai pas hésité à postuler pour ce partenariat. J’étais très curieuse de découvrir le nouveau livre de cet auteur américain. En fait, Jusqu’à la folie a été écrit avant Les Visages.

En toile de fond de ce thriller psychologique très prenant, il y a la ville de New-York que l'auteur décrit avec beaucoup de précision. Ici, c'est le milieu de l'hôpital et de la médecine qu'explore l'auteur. Dès le début du roman, Jesse Kellerman nous décrit son héros dans son quotidien d'étudiant en stage de chirurgie à l'hôpital. Nous assistons même en direct à une scène d'opération qui tourne mal et aucun des détails nous sera épargné...
Jonah Stem est un étudiant en médecine surmené. Une nuit, après une longue garde, alors qu’il rentre tranquillement chez lui, il entend une femme appelant au secours. Elle est menacée par un homme armé. Sans réfléchir, Jonah intervient et dans la bagarre, il tue accidentellement l’agresseur, mais la jeune femme est sauvée. Le lendemain, les médias le considèrent alors comme un héros. Mais la famille de l'agresseur porte plainte contre lui et une enquête démarre pour connaître les circonstances précises de l'agression.
Pendant ce temps là, la jeune femme sauvée, Eve Gones prend contact avec Jonah et une histoire d’amour commence alors entre eux. Jonah est pourtant toujours en contact avec son premier amour, Hannah, une jeune fille qu’il devait épouser mais qui a sombré dans la folie. La relation qui se crée entre Jonah et Eve n'est pas simple...
Jonah est un personnage très attachant, c'est quelqu'un de bon qui est toujours prêt à aider son prochain... De façon inattendue, il va se trouver pris au piège. Le personnage d'Eve Gones est également au cœur de ce livre.
Voilà un thriller efficace avec du suspens qui se lit facilement qui ne m'a pas déçue.
Seul petit bémol, vers le milieu du livre, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs mais heureusement l'originalité et la conclusion de l'histoire nous les font oublier.

Merci à Livraddict et aux Éditions des 2 Terres de m'avoir permis de découvrir le nouveau livre de Jesse Kellerman.

Logo Livraddict

Extrait : (début du livre)
Jeudi 19 août 2004

CHIRURGIE VISCÉRALE ET DIGESTIVE, PREMIÈRE SEMAINE

Jonah Stem entendit un cri.

Il était 3 heures moins le quart du matin et il marchait en direction de Times Square pour s’acheter de nouvelles chaussures. Les banales et robustes Rockport Walker qui avaient survécu à deux ans de médecine théorique avaient fini par succomber à ses réalités bassement glaireuses. Souillées au-delà du réparable, elles faisaient un bruit de succion et laissaient une traînée dans leur sillage, comme deux escargots géants. Parmi les qualités peu communes qu’elles avaient récemment acquises, on pouvait noter leur épouvantable odeur de merde humaine.
Mais ce n’était jamais que des chaussures. Leur dégradation en soi ne dérangeait pas Jonah, si ce n’est qu’elle mettait cruellement en évidence sa propre incompétence, chose qu’il n’avait pas besoin qu’on lui rappelle ces temps-ci vu le nombre de personnes qui se faisaient un plaisir de s’en charger.
Pour ce fiasco, comme pour tout en général, Jonah ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Il connaissait les règles ; il avait lu la « Bible », il avait eu des échos par les Gentils Fantômes dela Troisième Année. Dès que vous aviez fini votre journée, la seule stratégie fiable, c’était la DLP : débarrasser le plancher. Et le plus vite possible. Pour peu que vous vous attardiez et qu’on vous mettait le grappin dessus, vous étiez DLM. Dans la merde. Surtout en chir. Les chirurgiens – ou plutôt les internes en chirurgie – se fichaient pas mal que vous ayez fini votre service depuis plus de vingt minutes (les praticiens se fichaient pas mal de vous tout court). Quand ils avaient besoin de vous, vous y alliez, point-barre. Et la meilleure façon d’éviter qu’on ait besoin de vous, c’était de déguerpir plus vite que votre ombre.
Au lieu de quoi il avait traîné. Il avait douze semaines à passer là, ça valait le coup de faire une reconnaissance du terrain. À trop poser de questions – même des questions inoffensives du genre : « Où est-ce qu’on se retrouve ? », ou bien : « Où sont les toilettes ? » – on passait pour un bleu. Et c’était la porte ouverte au harcèlement, parce que si les dieux de la Chirurgie ne se rappelaient jamais votre nom, ni que vous aviez peut-être d’autres obligations, que vous étiez un être humain avec du sang dans les veines et une volonté propre, en revanche ils n’oubliaient jamais, jamais, vos faiblesses. Ils repéraient ceux qui laissaient paraître leur ignorance et ils leur tombaient dessus, avides de leur transmettre leur implacable pédagogie médicale, dépourvue du moindre état d’âme et tournant en boucle sur elle-même, jusqu’à les faire pleurnicher comme des fillettes qui auraient fait pipi dans leur culotte.

Challenge 2%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
10/14

Challenge des Agents Littéraires
challenge_rentr_C3_A9e_litt_C3_A9raire_2011

Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
challenge_100_ans

Challenge Thriller 
Challenge_Thriller
 catégorie "Même pas peur" : 6/8

Déjà lu du même auteur :
les_visages Les Visages

5 octobre 2011

La lionne blanche – Henning Mankell

la_lionne_blanche la_lionne_blanche_p2005 la_lionne_blanche_p

Seuil – mars 2004 – 432 pages

Points – février 2005 – 487 pages

traduit du suédois par Anne Gibson

Titre original : Den vita lejoninnan, 1993

Quatrième de couverture :
Alors qu'en Afrique du Sud un groupe d'Afrikaners fanatiques commet un attentat, en Suède le corps d'une jeune mère de famille, Louise Åkerblom, est retrouvé au fond d'un puits. L'inspecteur Wallander enquête en vain. Jusqu'à ce qu'il découvre près du lieu du crime le doigt tranché d'un homme noir...
Y aurait-il un lien entre la réalité quotidienne de la province suédoise et la lutte politique sanglante qui se déchaîne à l'autre bout du monde ?

Auteur : Henning Mankell, né en Suède en 1948, est devenu mondialement célèbre grâce à ses fameuses enquêtes de l'inspecteur Kurt Wallander : une série de polars qui a commencé en 1991 avec Meurtriers sans visage et s'est vendue à des millions d'exemplaires dans le monde. Gendre d'Ingmar Bergman, dont il a épousé la fille Eva en secondes noces, Mankell a également écrit des livres pour la jeunesse, des romans dont le magnifique Les chaussures italiennes, paru en 2009, des pièces de théâtre. Depuis 1996, l'écrivain partage sa vie entre son pays natal et le Mozambique, où il dirige le Teatro Avenida.

Mon avis : (lu en octobre 2011)
J’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver l’inspecteur Kurt Wallander dans sa troisième enquête. On sait qu’Henning Mankell partage sa vie entre la Suède et le Mozambique, pays voisin de l’Afrique du Sud. Avec La lionne blanche, il invente une intrigue où la Suède rejoint l’Afrique.

L’histoire commence en avril 1992 en Scanie, province de Suède, avec Louise Åkerblom, agent immobilière qui vient de conclure une affaire. Avant de retrouver sa famille pour le week-end, elle part visiter une maison dans la campagne, un peu perdue elle s’engage sur un chemin et se trouve face à un homme qui l'abat froidement d'une balle en plein front.
A l’autre bout du monde, en Afrique du Sud, Victor Mabasha, tueur professionnel, se voit proposer une mission très bien payée par un commanditaire Blanc. Sa cible est un homme politique de premier plan. Il n’en sait pas plus.
Le corps de Louise Åkerblom est retrouvé au fond d'un puits. Quelques jours plus tard, non loin de là, une maison explose. Dans les décombres, la police découvre des débris d’une radio émetteur-récepteur, de revolver et… un doigt tranché d’un homme noir. Kurt Wallander et son équipe sont sur cette enquête plutôt compliquée où les différents indices sont difficiles à interpréter...
Le lecteur découvre en parallèle à l’enquête suédoise, ce qu’il se passe à l’époque en Afrique du Sud. « En 1990, Nelson Mandela quittait la prison de Robben Island, après vingt-sept ans de détention.
Tandis que le reste du monde acclamait sa libération, beaucoup de Boers virent dans ce geste une déclaration de guerre. Le président De Klerk devenait à leurs yeux un traître, un pur objet de haine. »

Non seulement, nous suivons un enquête policière classique comme sait parfaitement les écrire Henning Mankell mais nous découvrons également une description de la réalité humaine et politique en Afrique du Sud. Ce livre est vraiment passionnant à double titre. Je suis devenue une inconditionnelle de cet auteur suédois ! 

Extrait : (page 27)
Le vendredi 24 avril, peu après quinze heures, l'agente immobilière Louise Åkerblom sortit des bureaux de la Caisse d'épargne de Skurup et s'attarda sur le trottoir pour respirer l'air printanier. Que faire ? Plus que tout, elle aurait voulu conclure sa journée de travail et rentrer chez elle. Mais elle avait promis de passer voir une maison du côté de Krageholm... Combien de temps lui faudrait-il ? Une bonne heure, pas beaucoup plus. Il fallait aussi acheter du pain. Robert, son mari, pétrissait d'habitude lui-même le pain de la famille. Cette semaine-là, il avait été trop occupé. Elle traversa la place et entra dans une boulangerie. Elle était la seule cliente. La boulangère, qui s'appelait Elsa Person, se rappellerait par la suite que Louise Åkerblom avait semblé de bonne humeur. Elles avaient un peu parlé du printemps qui était enfin arrivé, quelle joie.
Elle demanda un pain de seigle et décida dans la foulée de surprendre sa famille avec des pâtisseries pour le dessert. Son choix se porta sur des tartelettes pomme vanille. Elle se dirigea ensuite vers le parking où elle avait laissée sa voiture, derrière la Caisse d'épargne. En chemin, elle croisa le jeune couple de Malmö avec qui elle venait de faire affaire. Ensemble, ils avaient signé la promesse de vente, le chèque, les formulaires d'emprunt. Elle sympathisait avec leur joie de posséder enfin leur propre maison. Mais elle s'inquiétait un peu. Seraient-ils en mesure de faire face aux traites ? Elle avait soigneusement étudié l'état de leurs finances. A la différence d'autres jeunes, ils n'avaient pas fait collection inconsidérée de factures de Carte bleue. Et la jeune épouse lui semblait du genre économe ; ils y arriveraient sans doute. Dans le cas contraire, la maison se retrouverait sur le marché, et ce serait peut-être elle, ou Robert, qui s'occuperait à nouveau de la transaction. Pour eux, le fait de vendre la même maison deux ou trois fois en l'espace de quelques années n'avait plus rien d'inhabituel.
Elle déverrouilla les portières et composa le numéro de l'agence. Elle écouta la voix de Robert sur le répondeur, disant que l'agence Åkerblom avait fermé pour le week-end, mais qu'elle rouvrirait lundi matin à huit heures.

 

Lu dans le cadre du Défi Scandinavie noire
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Suède : Henning Mankell

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
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Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
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"Animaux"

 

Challenge Thriller 
Challenge_Thriller
 catégorie "Même pas peur" : 5/8

 

Déjà lu du même auteur :
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes

meurtriers_sans_visage_p Meurtriers sans visage Les_chiens_de_Riga_2 Les chiens de Riga

l_homme_inquiet L'homme inquiet le_retour_du_professeur_points Le Retour du professeur de danse

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19 septembre 2011

Les cadavres n'ont pas froid aux yeux – Andrea H. Japp

les_cadavres_n_ont_pas_froid_aux_yeux Marabout – mars 2011 – 312 pages

Quatrième de couverture :
Parfois, il faudrait rester au lit. C'est ce qu'Hélène, chercheuse au caractère explosif, aurait dû faire ce matin-là, au lieu de venir au labo… Car la tête d'un collègue – ce n'est pas une grosse perte, c'était un abruti, soit dit en passant – a été déposée pile au milieu de sa table de travail. Non seulement ça lui fiche en l'air une matinée de manip', mais en plus, Hélène, les cadavres, elle commence à en avoir plein le dos.
Avec ses copines Emma, la blonde en mal d'enfant, Nathalie l'ex femme au foyer qui vit une seconde jeunesse, Charlotte la psy qui couche toujours avec le plus gratiné de ses patients et Juliette, l'esthéticienne qui chouchoute une clientèle masculine triée sur le volet, elles ont déjà été mêlées à une sale histoire de triple meurtre. Et ça avait bien failli tourner au vinaigre. Alors, là, franchement, cette tête sans corps, c'est trop. D'autant que ça l'air de devenir à la mode de se faire occire au labo, et que l'inspecteur en charge de l'affaire n'est pas franchement commode…
Quand la reine du crime s'attaque à la comédie policière, on tourne les pages aussi vite qu'on dévore un macaron !

Auteur :  Née en 1957, toxicologue de formation, Andrea H. Japp est considérée comme l’une des « reines du crime » françaises. Elle est l’auteur d’une vingtaine de romans policiers.

Mon avis : (lu en septembre 2011)
J'ai pris ce livre à la bibliothèque un peu par curiosité, j'avais déjà entendu parler de l'auteur et la couverture du livre était avenante. Je m'attendais à lire un roman policier et je découvre un livre moitié chick-lit moitié polar...
Hélène est chercheur dans un laboratoire scientifique avec un caractère de cochon. Elle a aussi quatre copines : Emma, blonde pulpeuse championne de boxe française, Nathalie autrefois mère au foyer, elle vient  de rencontrer le grand amour en la personne de Vincent, Charlotte la psy et Juliette, l'esthéticienne. Marie-Hortense Dominique de la Theullade, femme d'affaires d'une petite chaîne de fleuristes de luxe, va venir rejoindre le groupe dès le début du livre. Voilà le côté chick-lit avec de nombreux coups de téléphone, des repas entre copines... Le côté policier se déroule dans le laboratoire de recherche où travaille Hélène. Elle découvre un matin son collègue Stéphane Lambin, décapité dans le laboratoire. Hélène ne s'entend pas du tout avec Stéphane et toutes les preuves semblent désigner Hélène comme coupable. C'est sans compter sur l'obstination d'Hélène, pour se disculper et avec l'aide de l'inspecteur Benoit Levasseur, elle va tenter de trouver rapidement le meurtrier...

Les personnages de l'histoire sont attachants même s'ils sont un peu caricaturaux. Un livre qui se lit très facilement, qui nous fait rire et dont l'intrigue policière nous tient en haleine. Une comédie policière très amusante qui m'a fait passer un très bon moment.

Ce livre est la suite d'un autre livre du même auteur : "Cinq filles, trois cadavres, mais plus de volant" que je n'ai pas lu.

15 septembre 2011

La commedia des ratés – Tonino Benacquista

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Gallimard – avril 1991 -

Folio – 1994 - 233 pages

Folio – octobre 1998 – 233 pages

Folio – mai 2004 – 896 pages

Grand Prix de la Littérature Policière 1992

Quatrième de couverture :
Car tout était déjà en moi, enfoui. Quelque chose entre la tragédie grecque et la comédie à l'italienne. Une farce bouffonne au goût amer, un drame dont on se retient de rire. Ni une complainte, ni une leçon, ni une morale. Juste une ode à la déroute, un poème chantant la toute-puissance de l'absurdité face au bon sens ...
La commedia des ratés a remporté en 1991 le Grand Prix de la littérature policière, le trophée 813 du meilleur roman et le prix Mystère de la critique.

Auteur : Né en 1961 en banlieue parisienne, à Choisy-le-Roi, Tonino Benacquista grandit dans une famille d’émigrés italiens. Il se lance dans des études de cinéma avant de partir découvrir la vie, la vraie, histoire de voir à quoi elle ressemble. C’est une bonne idée : ses (très) diverses expériences lui serviront de source d’inspiration privilégiée au moment d’écrire ses romans noirs. C’est ainsi qu’il se retrouve accompagnateur de nuit aux wagons-lits (il s’en souviendra dans La Maldonne des sleepings), accrocheur d’œuvres dans une galerie d’art contemporain (Trois carrés rouges sur fond noir) ou encore parasite mondain (Les Morsures de l’aube).
Aujourd’hui, il partage son activité d’écrivain entre les romans, les nouvelles, le théâtre et le cinéma (le film Sur mes lèvres lui a valu le César du meilleur scénario). Sans oublier la bande dessinée : Jacques Ferrandez a adapté l’une de ses nouvelles (La Boîte noire, éd. Futuropolis) et mis en images L’Outremangeur (éd. Casterman), récemment transposé au cinéma.

Mon avis : (lu en septembre 2011)
Antonio Polsinelli, fils d'immigré italien originaire de Vitry-sur-Seine vit maintenant à Paris. Il tente d'oublier ses racines italiennes et son enfance en banlieue.  Mais son passé va se rappeler à lui…
En effet, alors qu’il rendait visite à ses parents Antoine croise Dario, un camarade d'enfance,  qui lui demande d’écrire pour lui une lettre d’amour. Le lendemain, Dario est mort, une balle dans la tête… Puis Antonio apprend que Dario lui a légué une vigne dans le sud de l'Italie, dans le village dont sont originaires leurs parents. Il décide donc d’aller voir sur place cette fameuse vigne et je n'en raconterais pas plus…
Voilà une histoire surprenante pleine de rebondissements où se mêlent dans le désordre truands, mafia, religion, recettes de cuisine, suspens…
Un bon moment de lecture avec de l’humour noir, de l'humour décalé, des situations rocambolesques, le lecteur est à tout moment surpris, parfois embrouillé dans une aventure respirant l’Italie.

Ce livre a été également adapté en Bande Dessinée :
Dessinateur Olivier Berlion – Scénaristes : Tonino Benacquista et Olivier Berlion
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Dargaud – février 2011 – 76 pages
Dargaud – septembre 2011 – 72 pages

 

Extrait : (page 102)
- Vous allumez la télé, s'il vous plaît, Antonio ?
Elle ne peut pas s'en passer. Je crains que sa connaissance du monde ne s'arrête à cette boîte à images.
- A cette heure-ci, il y a rien de bien, mais ça m'aide à faire la cuisine.
- Pardon ?
- Bien sûr... Tenez, je vais vous apprendre à faire une sauce à l'arrabbiata. Il est dix-neuf heures quarante-cinq. Mettez la R.A.I.
Un jingle vous annonce une série de publicités.
- Mettez votre eau à bouillir, et au même moment, faites revenir une gousse d'ail entière dans une poêle bien chaude sur le feu d'à côté, jusqu'à la fin des pubs.
L'odeur de l'ail frémissant arrive jusqu'à moi. Les pubs se terminent. Elle me demande de zapper  sur la Cinq, où un gars devant une carte de l'Italie nous prévoit 35° pour demain.
- Dès qu'il commence la météo vous pouvez enlever la gousse de l'huile. On en a plus besoin, l'huile a pris tout son goût. Jetez vos tomates pelées dans la poêle. Quand il a terminé la météo, l'eau bout, vous y jetez les pennes. Mettez la Quatre.
Un présentateur de jeux, du public, des hôtesses, des dés géants, des chiffres qui s'allument, des candidats excités.
- Quand ils donnent le résultat du tirage au sort, vous pouvez tourner un peu la sauce, et rajouter une petite boîte de concentré de tomates, juste pour donner un peu de couleur, deux petits piments, pas plus, laissez le feu bien fort, évitez de couvrir, ça va gicler partout, mais on dit qu'une sauce all'arrabiata est réussie quand la cuisine est constellée de rouge. Passez sur la Deux.
Un feuilleton brésilien tourné en vidéo, deux amants compassés s'engueulent dans un living.
- A la fin de l'épisode, ce sera le journal télévisé et on pourra passer à table. La sauce et les pâtes seront prêts en même temps. Quinze minutes. Vous avez retenu ?

Déjà lu du même auteur : malavita_p Malavita 

13 septembre 2011

Remède mortel – Harlan Coben

En librairie : le 15 septembre 2011

Lu en partenariat avec les éditions Belfond

rem_de_mortel Belfond – septembre 2011 - 434 pages

traduit de l'américain par Cécile Arnaud

Titre original : Miracle cure, 1991, 1992

Quatrième de couverture :
Après Sans un adieu, un nouveau collector publié en 1991 aux Etats-Unis signé par un jeune Harlan Coben diabolique à souhait.
Une clinique new-yorkaise hautement sécurisée.
Un médecin qui se suicide.
Des patients sauvagement assassinés.
Coïncidences ? Complots ?
Et si l'annonce prochaine d'une extraordinaire découverte médicale avait déclenché cette vague meurtrière ?

Sara Lowell, jeune journaliste très en vue, mène l'enquête.
Mais ses révélations pourraient bien faire d'elle la prochaine victime d'un serial killer...

Guerre des lobbies pharmaceutiques, machination politique, pression des médias, mensonges... Au coeur d'un débat toujours aussi brûlant, un thriller angoissant et terriblement réaliste par celui qui allait devenir le maître de vos nuits blanches.  

Auteur : Né en 1962, Harlan Coben vit dans le New Jersey avec sa femme et leurs quatre enfants.
Diplômé en sciences politiques du Amherst College, il a travaillé dans l’industrie du voyage avant de se consacrer à l’écriture. Depuis ses débuts en 1995, la critique n’a cessé de l’acclamer. Il est notamment le premier auteur à avoir reçu le Edgar Award, le Shamus Award et le Anthony Award, les trois prix majeurs de la littérature à suspense aux États-Unis. Traduits dans une quarantaine de langues, ses romans occupent les têtes de listes de best-sellers dans le monde entier.

Mon avis : (lu en septembre 2011)
Ce nouveau livre d’Harlan Coben a été écrit en 1991 et n’avait jamais encore été publié en France.
Dès les premières pages le lecteur est plongé  au cœur d’un thriller médical. Le docteur Bruce Grey, chercheur dans une clinique spécialisée dans la lutte contre le sida, se sent suivi puis le lecteur va assister à son assassinat que le meurtrier va faire passer en suicide…
Il faisait parti de l'équipe du docteur Harvey qui travaille sur un traitement contre le sida. Un vaccin vient d'être trouvé. Mais depuis, plusieurs malades guéris ont été assassinés. S’agit-t-il d'un serial killer homophobes ou…
Il va être question de politique, de recherche médicale, de presse, de religion, d’argent, de basket, d’amour…
Plusieurs personnages attachants et plutôt crédibles sont les héros de ce thriller : Sara Lowell une jeune journaliste, son mari  Michael Silverman, basketteur professionnel (un clin d’œil à Myron Bolitar…), le docteur Harvey, chercheur, Max Bernstein, un jeune policier et ami de Sara…
De l’action, du suspens, de nombreuses pistes et des rebondissements… bref un bon thriller d’Harlan Coben qui se lit très facilement et avec lequel j’ai passé un très bon moment.

Merci à Jérémy et aux éditions Belfond pour m'avoir permis de découvrir ce livre en avant-première .

Extrait : voir ici

Déjà lu du même auteur :
Ne_le_dis___personne_ Ne le dis à personne sans_un_mot Sans un mot 
sans_laisser_d_adresse Sans laisser d'adresse innocent Innocent
sans_un_adieu Sans un adieu
 faute_de_preuves Faute de preuves

 

Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
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Challenge Thriller 
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 catégorie "Même pas peur" : 4/8

Challenge 1%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
5/7

 

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5/50 : New Jersey
Harlen Coben vit dans le New Jersey

 

11 septembre 2011

Nous n'irons plus au bois – Mary Higgins Clark

nous_n_irons_plus_au_bois_ nous_n_irons_plus_au_bois_1992 nous_n_irons_plus_au_bois_1995 nous_n_irons_plus_au_bois 

Albin Michel – juin 1992 – 342 pages

Le Grand Livre du Mois – 1995 – 373 pages

Livre de Poche – janvier 1995 – 309 pages

 

traduit de l'anglais par Anne Damour

 

Titre original : All around the town, 1992

 

Quatrième de couverture :
Laurie Kenyon, vingt et un ans, est arrêtée pour le meurtre de son professeur. Tout l'accuse sans équivoque possible. Cependant Laurie ne se souvient de rien. Sarah, elle, refuse de croire que sa soeur est coupable. Avec l'aide d'un psychiatre, elle va peu à peu faire revivre le terrible passé de Laurie : son enlèvement à quatre ans, les violences qu'elles a subies, les graves troubles de la personnalité qu'elle a développés depuis, à son insu. Mais au même moment, le danger rôde à nouveau : le couple kidnappeur, qui a retrouvé sa trace, redoute ses révélations... La romancière de La Nuit du renard, Grand Prix de littérature policière 1980, nous entraîne dans un suspense où se mêlent à chaque page l'angoisse, les cauchemars de l'enfance, la folie. 
 

Auteur : Née à New York City, New York le 24 décembre 1929, tout d'abord secrétaire puis hôtesse de l'air, ce n'est qu'à la mort de son mari que Mary Higgins Clark se lance dans la rédaction de scripts pour la radio, puis de romans. Son premier ouvrage, une biographie de George Washington, est un véritable 'flop'. Elle décide alors d'écrire un roman à suspense, 'La Maison du guet', qui devient son premier best-seller. Encouragée par ce succès, elle continue à écrire, tout en s'occupant de ses enfants. A 45 ans, Mary Higgins Clark entre à l'université et en ressort diplômée de philosophie. En 1980, 'La Nuit du renard' obtient le grand prix de la littérature policière. Elle prend alors son rythme de croisière, et publie un titre par an, toujours accueilli avec le même succès par le public.

Mon avis : (relu en août 2011)
Ce livre a été pour commencer mon livre de plage... Le sable étant l'ennemi du livre, je n'apporte à la plage qu'un livre auquel je ne tiens pas trop. Celui-ci a été récupéré dans la caisse des livres donnés par la bibliothèque. Finalement, je n'ai pas lu très souvent à la plage car à la fin des vacances je n'en avais lu qu'une centaine de pages.
Ce livre est une relecture, j'ai eu ma période Mary Higgins Clark puis je me suis lassée, la construction de l'intrigue était telle que les livres se ressemblaient et il n'y avait plus de surprise dans la résolution de l'enquête...
J'ai relu ce livre à l'occasion du BabyChallenge -  organisé par Livraddict.
Laurie a été enlevée lorsqu'elle avait 4 ans, maintenant elle a vingt et un ans, ses parents sont morts brutalement et aujourd'hui elle est accusée de meurtre... La coupable idéale qui se retrouve au centre d'une histoire assez « flippante », il est question de cauchemars d'enfant, de folie, de dédoublement de personnalités... Laurie et sa grande sœur Sarah sont attachantes et touchantes. Et j'ai été révoltée par les « méchants » de l'histoire...

Cela faisait plus de dix ans que je n'avais pas lu de livre de Mary Higgins Clark et j'ai passé un très bon moment à relire ce suspens psychologique.

 

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Lu pour le Baby Challenge - Polar organisé par Livraddict
Livre 16/20 Médaille d'argent

Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
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Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
logo_challenge_Petit_BAC
"Végétal"

 Challenge Thriller 
Challenge_Thriller
 catégorie "Même pas peur" : 3/8

 

6 septembre 2011

Mma Ramotswe détective – Alexander McCall Smith

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10/18 – novembre 2003 – 250 pages

Éditions de la Loupe - mars 2005 – 317 pages

10/18 – novembre 2006 – 250 pages

traduit de l'anglais par Élisabeth Kern

Titre original : The N°1 Ladies' Detective Agency, 1998

Quatrième de couverture :
Divorcée d'un mari trompettiste porté sur la bouteille, Precious Ramotswe est bien décidée à ne plus céder aux mirages de l'amour ! J.L.B. Matekoni, gentleman garagiste, lui fait pourtant les yeux doux, mais l'inénarrable « Mma » a un projet en tête... Un beau jour, elle se jette à l'eau et ouvre à Gaborone, capitale du Botswana, son pays bien-aimé, la première agence de détectives strictement au féminin. En compagnie de son assistante, Mma Makutsi, elle déclare la guerre aux maris en fuite et aux escrocs sans vergogne. Ne reculant devant aucun danger, elle s'attaquera même à la sorcellerie, le grand tabou de l'Afrique. Mma Ramotswe mène ses enquêtes tambour battant, sous les yeux de son soupirant favori... et pour notre plus grand plaisir.

Auteur : Alexander McCall Smith, d'origine écossaise, est né en 1948 au Zimbabwe où il a grandi et vit aujourd'hui à Edimbourg. Il y enseigne le droit appliqué à la médecine et est également membre du Comité international de bioéthique à l'UNESCO. Il est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages juridiques ou destinés aux enfants. Il a vécu au Botswana, où il situe les enquêtes de son héroïne détective, y a fondé la première école de droit et en a rédigé le Code Pénal. Cette héroïne, Isabel Dalhousie remporte un grand succès avec le roman 'Le Club des philosophes amateurs'. Publié partout dans le monde, McCall Smith comprend alors qu'il a trouvé la bonne formule et sort en 2006, une nouvelle aventure d'Isabel, 'Amis, Amants et chocolat', un nouvel opus palpitant et plus posé. Alexander est un grand écrivain enfin reconnu mais c'est aussi un musicien. Il fait partie de 'L' Orchestre épouvantable'. Pour lui tout est une question d'inspiration, et Smith s'inspire dans ses voyages, une véritable source de nouvelles cultures, de nouvelles idées et de nouvelles visions.

Mon avis : (relu en août 2011)
J'ai eu l'occasion de découvrir la Bibliothèque de mon lieu de vacances, et même si j'étais arrivée avec suffisamment de lecture pour mon séjour... Je n'ai pas résisté à repartir sans emprunter de livres. Ayant vu la veille le premier épisode de la nouvelle série d'Arte je n'ai pas hésité à prendre le livre dont est tirée cette série... C'est une relecture car j'avais eu l'occasion de déjà lire ce livre il y a quelques années (avant la création de ce blog...)

J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à relire les aventures de Mma Ramotswe.
Les enquêtes sont surtout le prétexte pour découvrir le Botswana et de ses habitants. Dès les premières pages Mma Ramotswe est décrite ainsi : « Elle aimait son pays, le Botswana, qui était une terre de paix, et elle aimait l'Afrique pour toutes ses vicissitudes. » Et l'on ressent parfaitement l'atmosphère du pays à travers les enquêtes de l'Agence n°1 des dames détectives. Les personnages qui accompagnent Mma Ramotswe sont très attachants et haut en couleurs. Cette relecture m'a vraiment donnée envie de continuer à relire ou lire la série.

Les enquêtes de Mma Ramotswe ont été adaptées dans une série télévisé  : voir ici

Extrait : (début du livre)
Mma Ramotswe possédait une agence de détectives en Afrique, au pied du mont Kgale. Voici les biens dont elle disposait : une toute petite fourgonnette blanche, deux bureaux, deux chaises, un téléphone et une vieille machine à écrire. Il y avait en outre une théière, dans laquelle Mma Ramotswe (seule femme détective privée du Botswana) préparait du thé rouge. Et aussi trois tasses : une pour elle, une pour sa secrétaire et une pour le client. De quoi d'autre une agence de détectives pourrait-elle avoir besoin ? Le métier de détective repose sur l'intelligence et l'intuition humaines, et Mma Ramotswe possédait l'une et l'autre en abondance. Bien sûr, ce genre de chose ne figurait jamais dans aucun inventaire...
Il y avait la vue aussi, mais elle non plus ne pouvait apparaître dans un inventaire. Comment une simple liste eût-elle décrit ce que l'on voyait de la porte de Mma Ramotswe ? Au premier plan, un acacia, cet épineux qui parsème les abords sauvages du Kalahari : longues épines blanches pour mettre en garde, feuilles gris-olive qui contrastent, délicates. Parmi ses branchages, en fin d'après-midi ou dans la fraîcheur du petit matin, on pouvait voir – ou plutôt entendre – un touraco vert. Et derrière l'acacia, par-delà la route poussiéreuse, les toits de la ville, sous une couverture d'arbres et de brousse. A l'horizon, dans le chatoiement azur des brumes de chaleur, les collines, telles d'improbables termitières géantes.
Tout le monde l'appelait Mma Ramotswe, mais s'ils avaient voulu respecter les convenances, les gens se seraient adressés à elle en disant Mme Mma Ramotswe. Telle est la formulation adéquate pour une personne respectable, mais même elle ne l'avait jamais employée. Ainsi était-elle toujours Mma Ramotswe, et non pas Precious Ramotswe, un prénom que très peu de gens utilisaient.

C'était une bonne enquêtrice et une femme de bien. Une femme de bien dans un pays de bien, pourrait-on dire. Elle aimait son pays, le Botswana, qui était une terre de paix, et elle aimait l'Afrique pour toutes ses vicissitudes. Je n'ai pas honte d'être qualifiée de patriote africaine, disait Mma Ramotswe. J'aime tous les peuples que Dieu a créés, mais je sais tout spécialement comment aimer celui qui vit ici. C'est mon peuple, ce sont mes frères et mes sœurs. Il est de mon devoir de les aider à élucider les mystères de leur existence. Telle est ma vocation.

 

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
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"Métier"

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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Grande-Bretagne

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