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A propos de livres...
7 octobre 2011

Jusqu'à la folie - Jesse Kellerman

Lu dans le cadre du partenariat Livraddict et les Editions des Deux Terres

jusqu___la_folie Éditions des Deux Terres - octobre 2011 - 384 pages

traduit de l’anglais (États-Unis) par Julie Sibony

Titre original : Trouble, 2007

Quatrième de couverture : Dans une rue sombre de Manhattan, très tard dans la nuit, une jeune femme est agressée par un homme armé d un couteau. Jonah, un étudiant en médecine surmené, vole à son secours et tue accidentellement l agresseur. Pendant que les médias font de lui un héros, le procureur s interroge sur son geste héroïque. La victime, quant à elle, veut retrouver son sauveur et tient à lui montrer sa reconnaissance. Les événements s enchaînent, et Jonah est entraîné dans une spirale terrifiante. S il est vrai qu aucune mauvaise action ne demeure impunie, le châtiment de Jonah ne fait que commencer...

Auteur : Jesse Kellerman est né à Los Angeles. Son premier roman publié en France, Les visages, connut un succès immédiat en librairie, remporta le grand Prix des Lectrices de Elle en 2010 dans la catégorie policier et figura pendant plus de 40 semaines dans les classements des meilleures ventes. Jesse Kellerman vit en Californie avec sa femme et leur fils.

Mon avis : (lu en octobre 2011)
Après avoir lu et beaucoup aimé Les visages le premier livre de Jesse Kellerman publié en France, je n’ai pas hésité à postuler pour ce partenariat. J’étais très curieuse de découvrir le nouveau livre de cet auteur américain. En fait, Jusqu’à la folie a été écrit avant Les Visages.

En toile de fond de ce thriller psychologique très prenant, il y a la ville de New-York que l'auteur décrit avec beaucoup de précision. Ici, c'est le milieu de l'hôpital et de la médecine qu'explore l'auteur. Dès le début du roman, Jesse Kellerman nous décrit son héros dans son quotidien d'étudiant en stage de chirurgie à l'hôpital. Nous assistons même en direct à une scène d'opération qui tourne mal et aucun des détails nous sera épargné...
Jonah Stem est un étudiant en médecine surmené. Une nuit, après une longue garde, alors qu’il rentre tranquillement chez lui, il entend une femme appelant au secours. Elle est menacée par un homme armé. Sans réfléchir, Jonah intervient et dans la bagarre, il tue accidentellement l’agresseur, mais la jeune femme est sauvée. Le lendemain, les médias le considèrent alors comme un héros. Mais la famille de l'agresseur porte plainte contre lui et une enquête démarre pour connaître les circonstances précises de l'agression.
Pendant ce temps là, la jeune femme sauvée, Eve Gones prend contact avec Jonah et une histoire d’amour commence alors entre eux. Jonah est pourtant toujours en contact avec son premier amour, Hannah, une jeune fille qu’il devait épouser mais qui a sombré dans la folie. La relation qui se crée entre Jonah et Eve n'est pas simple...
Jonah est un personnage très attachant, c'est quelqu'un de bon qui est toujours prêt à aider son prochain... De façon inattendue, il va se trouver pris au piège. Le personnage d'Eve Gones est également au cœur de ce livre.
Voilà un thriller efficace avec du suspens qui se lit facilement qui ne m'a pas déçue.
Seul petit bémol, vers le milieu du livre, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs mais heureusement l'originalité et la conclusion de l'histoire nous les font oublier.

Merci à Livraddict et aux Éditions des 2 Terres de m'avoir permis de découvrir le nouveau livre de Jesse Kellerman.

Logo Livraddict

Extrait : (début du livre)
Jeudi 19 août 2004

CHIRURGIE VISCÉRALE ET DIGESTIVE, PREMIÈRE SEMAINE

Jonah Stem entendit un cri.

Il était 3 heures moins le quart du matin et il marchait en direction de Times Square pour s’acheter de nouvelles chaussures. Les banales et robustes Rockport Walker qui avaient survécu à deux ans de médecine théorique avaient fini par succomber à ses réalités bassement glaireuses. Souillées au-delà du réparable, elles faisaient un bruit de succion et laissaient une traînée dans leur sillage, comme deux escargots géants. Parmi les qualités peu communes qu’elles avaient récemment acquises, on pouvait noter leur épouvantable odeur de merde humaine.
Mais ce n’était jamais que des chaussures. Leur dégradation en soi ne dérangeait pas Jonah, si ce n’est qu’elle mettait cruellement en évidence sa propre incompétence, chose qu’il n’avait pas besoin qu’on lui rappelle ces temps-ci vu le nombre de personnes qui se faisaient un plaisir de s’en charger.
Pour ce fiasco, comme pour tout en général, Jonah ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Il connaissait les règles ; il avait lu la « Bible », il avait eu des échos par les Gentils Fantômes dela Troisième Année. Dès que vous aviez fini votre journée, la seule stratégie fiable, c’était la DLP : débarrasser le plancher. Et le plus vite possible. Pour peu que vous vous attardiez et qu’on vous mettait le grappin dessus, vous étiez DLM. Dans la merde. Surtout en chir. Les chirurgiens – ou plutôt les internes en chirurgie – se fichaient pas mal que vous ayez fini votre service depuis plus de vingt minutes (les praticiens se fichaient pas mal de vous tout court). Quand ils avaient besoin de vous, vous y alliez, point-barre. Et la meilleure façon d’éviter qu’on ait besoin de vous, c’était de déguerpir plus vite que votre ombre.
Au lieu de quoi il avait traîné. Il avait douze semaines à passer là, ça valait le coup de faire une reconnaissance du terrain. À trop poser de questions – même des questions inoffensives du genre : « Où est-ce qu’on se retrouve ? », ou bien : « Où sont les toilettes ? » – on passait pour un bleu. Et c’était la porte ouverte au harcèlement, parce que si les dieux de la Chirurgie ne se rappelaient jamais votre nom, ni que vous aviez peut-être d’autres obligations, que vous étiez un être humain avec du sang dans les veines et une volonté propre, en revanche ils n’oubliaient jamais, jamais, vos faiblesses. Ils repéraient ceux qui laissaient paraître leur ignorance et ils leur tombaient dessus, avides de leur transmettre leur implacable pédagogie médicale, dépourvue du moindre état d’âme et tournant en boucle sur elle-même, jusqu’à les faire pleurnicher comme des fillettes qui auraient fait pipi dans leur culotte.

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10/14

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Challenge Thriller 
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 catégorie "Même pas peur" : 6/8

Déjà lu du même auteur :
les_visages Les Visages

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Commentaires
A
J'avais beaucoup aimé la lecture de son premier roman "les visages", je pense craquer pour celui là mais une fois sortie en poche je pense
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L
il faut déjà que je lise "Les visages", dans ma PAL depuis... un an (*honte*)
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N
Celui ci m'attire moins que Les visages qui traine dans ma PAL !
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M
Premier avis positif que je lis aussi. J'ai Les visages dans ma PAL. Je vais commencer par celui-là.
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Z
Je viens de lire l'avis de Stephie qui m'a quand même un peu refroidie. Bon, on verra en poche.
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