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A propos de livres...
17 octobre 2009

Malavita – Tonino Benacquista

malavita  malavita_p   

Gallimard – avril 2004 – 320 pages

Folio – novembre 2005 - 373 pages

Présentation de l'éditeur
Une famille apparemment comme les autres.
Une chose est sûre, s'ils emménagent dans votre quartier, fuyez sans vous retourner...

Auteur : Né en 1961 de parents italiens, Tonino Benacquista a grandi à Vitry. Fasciné pendant son enfance par les séries télévisées, dont 'Les Incorruptibles', il s'est naturellement dirigé vers des études de cinéma et de littérature. Son père, ouvrier dans un chantier naval, lit peu cependant. Aujourd' hui, Tonino Benacquista lit peu lui-même. Il interrompt ses études pour multiplier les expériences et les petits boulots, qu'il choisit en fonction du temps qu'ils lui laissent pour écrire. Son premier roman, 'Epinglé comme une pin-up dans un placard de GI', est publié au Fleuve noir. 'La Commedia des ratés', dans laquelle il dépeint la vie des immigrés italiens à Vitry, reçoit trois prix de littérature policière. Il a écrit 'Les morsures de l'aube', adapté au cinéma par Antoine de Caunes, et co-écrit avec Jacques Audiard le scénario de 'Sur mes lèvres'. Collaboration qu'il renouvelle en 2004 pou le film 'De battre mon coeur s'est arrêté' qui remporte le césar de la meilleure adaptation. Avec 'Saga' et 'Quelqu'un d'autre', il délaisse le polar pour s'intéresser au 'conflit de l'individu avec lui-même'. Le public apprécie son écriture franche et drôle, cruelle mais jamais cynique : 'Je ne veux pas noircir la noirceur. Le spectacle de ceux qui s'amusent en attendant la bombe me dégoûte. Mes personnages vivent mal le désarroi d'autrui parce que je ne supporte pas ça', dit-il.

Mon avis : (lu en octobre 2009)

Malavita, c’est le nom du chien de cette drôle de famille. Une famille New Yorkaise qui s'installe dans un petit village normand, Cholong-sur-Avre, pour y trouver une vie paisible et ordinaire. Il y a Fred Blake, sa femme Maggie et ses enfants Belle et Warren. Fred se prétend écrivain et prépare un livre sur le Débarquement, Maggie fait du bénévolat dans une association caritative, Belle fait honneur à son prénom et Warren s’est créé une bande de copains autour de lui. En fait, le vrai nom de Fred est Giovanni Manzoni, c’est un repenti de la Cosa Nostra sous protection du FBI. Malavita, "la mauvaise vie" en sicilien est aussi un des multiples surnoms donné à la mafia… Comment vont-ils passer incognito et s’intégrer dans ce village tranquille ? Ce roman mélange à la fois l’humour, le cynisme, le burlesque et le suspens. Un vrai bon moment de détente.

Extrait : (début du livre)

" Ils prirent possession de la maison au milieu de la nuit. Une autre famille y aurait vu un commencement. Le premier matin de tous les autres. Une nouvelle vie dans une nouvelle ville. Un moment rare qu'on ne vit jamais dans le noir.

Les Blake, eux, emménageaient à la cloche de bois et s’efforçaient de ne pas attirer l’attention. Maggie, la mère, entra la première en tapant du talon sur le perron pour éloigner d’éventuels rats, traversa toutes les pièces et termina par la cave, qui lui parut saine et d’une humidité idéale pour faire vieillir une roue de parmesan et des caisses de chianti. Frederick, le père, mal à l’aise depuis toujours avec les rongeurs, laissa sa femme opérer et fit le tour de la maison, une lampe de poche à la main, puis aboutit dans une véranda où s’entassaient de vieux meubles de jardin recouverts de rouille, une table de ping-pong gondolée  et divers objets invisibles dans la pénombre.

La fille ainée, Belle de son prénom, dix-sept ans, grimpa l’escalier et se dirigea vers la pièce qui allait devenir sa chambre, un carré régulier, orienté sud, avec vue sur un érable et une bordure d’œillet blancs miraculeusement persistants – elle les devina à travers la nuit comme une giclée d’étoiles. Elle fit pivoter la tête du lit côté nord, déplaça la table de chevet et se plut à imaginer les murs recouverts de ses affiches qui avaient traversé les époques et les frontières. Le lieu se mit à vibrer de la seule présence de Belle. C’est là que désormais elle allait dormir, réviser ses cours, travailler sa gestuelle et sa démarche, bouder, rêver, rire, et parfois pleurer – sa journée type depuis l’adolescence. Warren, de trois ans son cadet, investit la chambre adjacente sans réelle curiosité ; peu lui importaient l’harmonie des volumes ou le panorama, seules comptaient l’installation électrique et sa propre ligne de téléphone. Dans moins d’une semaine, sa grande maîtrise des écrans informatiques lui permettrait d’oublier la campagne française et même l’Europe, et lui donnerait l’illusion d’être de retour chez lui, par-delà l’océan atlantique, d’où il venait et où il retournerait un jour."

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Commentaires
D
j'ai beaucoup aimé aussi, de la rigolade, de la détente, encore plus avec le roman suivant "Malavita encore".
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P
Je viens de lire "La maldonne des sleeping" du meme auteur, j'ai bien aimé, je recommande.
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K
Un bon souvenir de lecture, détendante, pour moi aussi !
Répondre
K
Un bon souvenir de lecture, détendante, pour moi aussi !
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S
je garde le souvenir d'une histoire un peu loufoque !!!!
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