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A propos de livres...

18 septembre 2017

C'est lundi, que lisez-vous ? [308]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

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Sauveur & Fils - saison 2 - Marie-Aude Murail
Les Beaux Étés - tome 3 - Mam'zelle Estérel

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Promesse - Jussi Adler Olsen (partenariat  Audiolib)
Lucie ou la vocation - Maëlle Guillaud

Que lirai-je les semaines prochaines ?

Entre mes doigts coule le sable - Sophie Tal Men
Le jour d'avant - Sorj Chalandon

Bonnes lectures et bonne semaine

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16 septembre 2017

Les Beaux Étés - tome 3 - Mam'zelle Estérel

81YXkBP+4OL Dargaud - juin 2017 - 56 pages

Quatrième de couverture : 
1992, les années ont passé, le jeune couple est maintenant à la retraite, la petite Pépète est devenue une jeune fille et la 4L est à vendre... L'occasion de se remémorer l'année 1962, leurs toutes premières vacances à son bord en compagnie... des beaux-parents. Les vacances avec Yvette-la-parfaite et Gros-Papy seront plus gastronomiques que bucoliques... en direction de Saint-Étienne !

Auteurs : Zidrou (Benoît Drousie) est né en 1962 à Bruxelles. D'abord instituteur, il se lance au début des années 1990 dans l'écriture de livres et de chansons pour enfants. En 1991, il rencontre le dessinateur Godi avec qui il crée L'Elève Ducobu. Sa carrière de scénariste de bande dessinée est lancée ! Il signe de nombreuses séries pour enfants et adolescents, des Crannibales à Tamara, de Scott Zombi à Sac à Puces, assure la reprise de La Ribambelle. Il est également l'auteur des plus réalistes, mais non moins sensibles, La Peau de l'ours, Lydie, Folies Bergères, La Mondaine, Les 3 Fruits. En 2015, Zidrou revient en force avec trois nouveaux albums : en août Le Bouffon avec Francis Porcel, en septembre, une nouvelle série familiale, Les Beaux Etés avec Jordi et en octobre, en duo avec P. Berthet, un polar dans les régions reculées de l'Australie, "Crime qui est le tien". Pour 2016, l'auteur continue d'écrire les souvenirs de vacances de la famille Faldéraut dans "Les Beaux Étés" et proclame la fin de Venise dans "Marina".

Jordi Lafebre est né en 1979 à Barcelone, où il étudie la bande dessinée et les beaux-arts avant d'effectuer ses premiers pas de dessinateur en 2001. Il est publié dans plusieurs magazines espagnols, notamment dans la revue pour la jeunesse Mister K, dans laquelle il signe El munda de judy(« le monde de Judy») en collaboration avec le scénariste Toni Front. Sa rencontre avec Zidrou est décisive: après quelques dessins dans l'hebdomadaire Spirou, il participe à un ouvrage collectif écrit par le scénariste de Ducobu, La vieille dame qui n'avait jamais joué au tennis et autres nouvelles qui font du bien, puis en 2010, il cosigne avec lui un album remarqué, Lydie. En 2014, toujours avec Zidrou, il sort La Mondaine, et continue sur sa lancée, en 2015, avec une nouvelle série Les Beaux Étés qui sortira en septembre. En 2016, le tome 2 des Beaux Étés sortira en juin 2016.

Mon avis : (lu en septembre 2017)
Quelle plaisir de retrouver la famille Faldérault, cela commence en 1992, lorsque la Renault 4L est mise en vente. C'est l'occasion de se souvenir de l'été 1962, de leurs premières vacances avec la 4L offerte par le père de Mado et qui a été baptisée Mam’zelle Estérel en référence à sa couleur... Comme d'habitude, le départ est reporté de quelques jours car il y a des planches à rendre avant le départ... Mado et Pierre partent avec leurs deux enfants, Julie et le bébé Nicole, mais également avec Yvette et Henry les parents de Mado... Henry ou Gros Papy est adorable et facile à vivre, tout le contraire de Mamyvette qui veut tout planifier. Mado et Pierre rêvaient d'aller passer des vacances à la mer, Yvette a décidé que ce serait à Saint-Etienne
Un album à la hauteur des deux premiers, plein d'humour et de nostalgie... Un quatrième épisode est prévu à propos de l'été 1980... Je l'attends donc pour l'été prochain !

Extrait : 

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Déjà lu du même auteur :

108883254 Les beaux étés - 1 - Cap au Sud ! le_beau_voyage Le beau voyage  

111573241  Les beaux étés - 2 - La Calanque 111624074 L'adoption

112551368 Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes ?

14 septembre 2017

Sauveur & Fils - saison 2 - Marie-Aude Murail

81DjpsrztPL Ecole des Loisirs - novembre 2016 - 320 pages

Quatrième de couverture :
Côté jardin, Sauveur mène sa vie avec son fils Lazare, 9 ans et il a quelque espoir de reconstruire une famille avec Louise et ses deux enfants. Côté ville, Sauveur reçoit ses patients : Ella, qui se travestit en garçon, Blandine, qui se shoote aux bonbons, Samuel, qui ne se lave plus, etc. Mais n oublions pas pour autant les autres espèces animales dans cette saison 2. Vivent les hamsters, les ouistitis, et en guest-star : Pépé le putois !

Auteur : Marie-Aude Murail est née au Havre en 1954. Elle vit avec son mari et a trois enfants, deux garçons et une fille. Elle a commencé à écrire pour la jeunesse en 1986. Au début, ses romans étaient surtout destinés à des femmes, puis elle s'est mise à écrire pour les jeunes de 7 à 16 ans. Dans ses romans, on peut retrouver énormément de dialogues entre les personnages. Son but est de séduire ses lecteurs grâce à de l'émotion et de l'amour. Le plus souvent, dans ses livres, les histoires se passent dans des milieux urbains et les héros sont des hommes, souvent des ados, motivés par des femmes. Elle a écrit Oh boy (2000), Simple (2004), Maïté coiffure (2004), Miss Charity (2008), Papa et Maman sont dans un bateau (2009), 3000 façons de dire je t'aime (2013).

Mon avis : (lu en août 2017)
Quel plaisir de retrouver Sauveur, psychologue clinicien, son fils Lazare et tous ces patients. Il y a des anciens déjà vus en saison 1 : Gabin qui habite toujours chez Sauveur, Ella qui voudrait être Elliot, Blandine, la soeur de Margaux, Alexandra et Charlie le couple d'homosexuelles et des nouveaux : Madame Gervaise Germain une martiniquaise souffrant de toc, Raja une petite fille syrienne traumatisée par la guerre, Samuel un adolescent en conflit avec sa mère...
Côté privé, il y a Louise et ses deux enfants Paul et Alice et bien sûr les hamsters !
A travers les consultations de Sauveur, de sa vie privée avec son fils, Marie-Aude Murail dépeint la société d'aujourd'hui et la souffrance des enfants, des adolescents et des adultes autour des thèmes comme les tocs, l'hyperactivité, le suicide, la phobie scolaire, la famille recomposée...
Et maintenant, je compte bientôt dévorer la saison 3. A suivre...

Extrait : (début du livre)
Semaine du 7 au 13 septembre 2015

Un petit jeune homme, dont la jambe droite trépidait d’impatience, était assis dans la salle d’attente de monsieur Saint-Yves. Très mince et encore peu développé, il flottait dans sa veste noire. Une chemise blanche et une cravate finement striée achevaient de lui donner un air de dimanche et fêtes. Ayant poussé un soupir d’ennui, le garçon se replongea dans sa lecture. Il tenait en main un vieux livre relié de la collection Rouge et Or. François le Champi de George Sand.
La porte s’entrouvrit et une voix de basse murmura :
— Ella ?
Le petit jeune homme fit claquer son livre en le refermant. Tout bien considéré, c’était une jeune fille.
Elle suivit son psy dans le cabinet de consultation qui était en face de la salle d’attente et resta un instant debout à regarder autour d’elle.
— Ça fait drôle d’être là.
— Tu as passé de bonnes vacances ?
Ils se regardèrent, surpris d’être émus.
— C’était long, dit-elle.
Sauveur Saint-Yves était vêtu comme Ella d’une veste sombre et d’une chemise blanche. Mais la ressemblance s’arrêtait là. C’était un Noir athlétique de 1,90 mètre, avec un trait de barbe et de moustache lui encerclant les lèvres.
— Bonjour, madame Gustavia !
Ella fit deux pas et s’accroupit devant la cage posée sur une table basse. Comme il était 18 heures, madame Gustavia avait sa mine chiffonnée et ses oreilles rabattues de hamster mal réveillé.
— Elle va bien ?
— Elle mange tout et n’importe quoi. Quand elle était enceinte, je trouvais ça normal. Mais maintenant, c’est compulsif. Elle est boulimique.
— Il y a des psys pour hamster ?
— Oui. Il y a moi, répondit Sauveur, faussement sérieux.
— Quand je serai grand, dit Ella en se redressant, j’aurai un chien. Mes parents ne veulent pas d’animaux à la maison.
Sans relever l’accord de l’adjectif au masculin, Sauveur lui désigna un siège, et lui-même s’assit dans son fauteuil.
La reprise d’une thérapie peut être laborieuse après deux mois et demi d’absence. Ella cherchait un sujet de conversation tandis que Sauveur observait du coin de l’œil ce visage intelligent aux lèvres et aux arcades sourcilières fermement dessinées, à la peau très pâle et aux cheveux bruns coupés court. Huit mois plus tôt, la maman d’Ella, madame Kuypens, était venue consulter avec sa fille pour un problème de phobie scolaire. Il s’était avéré en cours de thérapie qu’Ella, au seuil de la puberté, était perturbée par un secret de famille. Ses parents lui avaient caché qu’elle était née après la mort in utero d’un petit frère qui aurait dû s’appeler Elliot.
— Tu ne portes plus tes lunettes ?
— Maman m’a acheté des lentilles pour mes 13 ans.
— Ça va avec tes parents ?
— Moyen. Papa ne comprend pas pourquoi je continue ma thérapie. Pour lui, je suis « guérie ». Je retourne normalement au collège. J’ai même eu les encouragements au dernier trimestre.
— Félicitations.
— Non, les encouragements seulement.
— Félicitations pour tes encouragements.
Ils rirent du malentendu, et le silence revint. Sauveur chercha une autre ouverture.
— Et cette rentrée, ça se passe bien ?
— Ça va.
Ella prit une inspiration, baissa la tête comme si elle s’apprêtait à plonger. Et plongea.
— Je suis en 4e A. Je connais pas tellement les gens. Il y a un garçon qui s’appelle Jimmy et qui est un geek total avec les grosses lunettes, l’acné, l’appareil dentaire, tout quoi ! Je me moque pas. C’est juste… Bon, bref. Il ne parle que de jeux vidéo, il est à fond dans Call of Duty. J’y joue aussi. Alors, on a un peu discuté. Il a demandé à être mon ami. Sur Facebook, je veux dire.
Le garçon était devenu le 32e ami d’Ella. Puis il lui avait demandé si elle voulait sortir avec lui en MP.
— Sortir en MP ?
— Mais non ! Il m’a demandé en MP si je voulais sortir avec lui. MP, c’est la messagerie privée de Facebook.
Elle articulait comme si elle avait affaire à un sourd ou un idiot. Un adulte. Sauveur s’amusait intérieurement sans rien laisser paraître.

 

Déjà lu du même auteur :

 

Simple Simple et Simple (relecture)

 

 papa_et_maman_sont_dans_un_bateau Papa et Maman sont dans un bateau

 

MissCharityGRAND Miss Charity la_fille_du_docteur_Baudoin Le fille du docteur Baudoin 

 

92806891 3000 façons de dire je t'aime 

114911377 Sauveur et fils - saison 1

 

13 septembre 2017

Masse Critique Babelio

Masse-Critique-Litteratures-revient-le-13-septembr

Rendez-vous le mercredi 13 septembre 2017

à partir de 7h00

c'est maintenant !

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11 septembre 2017

C'est lundi, que lisez-vous ? [307]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane

Billets publiés ces deux semaines dernière ?

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La chambre des époux - Eric Reinhardt
Le prétendant - Hanne-Vibeke Holst
Paul à la pêche - Michel Rabagliati
Les bottes suédoises - Hennig Mankell
Pain amer - Marie-Odile Ascher

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Par amour - Valérie Tong Cuong (partenariat  Audiolib)
Agatha Raisin enquête, Tome 3 : Pas de pot pour la jardinière - M.C. Beaton

Que lirai-je les semaines prochaines ?

Promesse - Jussi Adler Olsen (partenariat  Audiolib)
Lucie ou la vocation - Maëlle Guillaud
Entre mes doigts coule le sable - Sophie Tal Men
Le jour d'avant - Sorj Chalandon

Bonnes lectures et bonne semaine

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10 septembre 2017

Pain amer - Marie-Odile Ascher

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Anne Carrière - janvier 2011 - 428 pages

Pocket - mars 2012 - 480 pages

Quatrième de couverture :
Ils étaient des milliers à avoir fui la révolution bolchevique et la guerre civile. En 1946, auréolé de sa victoire sur le nazisme, Staline les rappelle à la mère patrie : l'URSS. Ils seront quelque quatre à six mille " Russes blancs " exilés à suivre l'étoile rouge et les promesses du Petit père des peuples.

Parmi eux, Marina qui, bien que se sentant française, suit les siens dans leur voyage de retour. Elle laisse Marc, son grand amour, certaine de revenir bientôt sur la Côte d'Azur pour l'épouser. Pour l'instant, un long périple l'attend. Elle ne se doute pas qu'une fois arrivée, se dressera entre elle et ses rêves d'avenir le mur du totalitarisme.

Auteur : Marie-Odile Ascher vit à La Gaude, près de Nice. Pain Amer est son premier roman. Vient ensuite Le serment de Maria. Dans l'un comme dans l'autre, elle met en scène une jeune femme dans les tourments de l'histoire de l'Europe de l'Est.

 

Mon avis : (lu en juillet 2017)
J’ai beaucoup aimé ce livre qui nous raconte un épisode méconnu de l’Histoire. Après la Seconde Guerre Mondiale, Staline convainc de nombreux Russes blancs émigrés en France après la révolution de 1917, à revenir au pays… A coup de propagande et de belles promesses, Marina, la narratrice de cette histoire, et sa famille vont abandonner leur vie agréable à Nice pour l’enfer...
Marina a 19 ans et promise à un belle avenir, elle est fiancée, elle poursuit des études brillantes pour devenir enseignante. Lorsque son père et sa mère décident de retourner en URSS avec leurs huit enfants, Marina tente de les dissuader. Elle a toujours vécu en France et la Russie ou l’URSS ne représentent rien pour elle. Mais à 19 ans, elle est toujours mineur et doit obéissance à son père. Elle a finalement prévu de les accompagner jusqu’à destination puis dès que la famille sera installée de repartir en France retrouver son fiancé. Dès le début du livre, on comprend que son voyage n’aura pas de retour…
Ce livre se lit comme un suspens, le lecteur est happé par cette aventure incroyable. L’auteur s’est vraiment bien documenté pour raconter l’histoire de Marina et sa famille, s’inspirant d’une histoire vraie.

Extrait : (début du livre) 
Simferopol, Ukraine, 2 décembre 1991.


Tous les postes de radios et de télévision du pays crachent, sans interruption, les résultats du vote. L'effervescence est palpable partout, dans la rue, dans les médias et même chez nous : le téléphone sonne sans cesse. Nous avons tous conscience de vivre un tournant historique majeur. Demain ne sera plus jamais comme hier : l'URSS est en train d'exploser, notre monde basculera vers l'inconnu. L'Ukraine est devenue libre et indépendante, l'univers soviétique, que j'avais crû immuable à jamais, auquel j'avais tant peiné à m'adapter, est en voie de disparition.
Cette atmosphère de renversement de l'ordre du monde m'a rappelé l'époque de ma jeunesse quand, pareillement à aujourd'hui, mon univers avait basculé. C'était en 1947 et j'avais dix-neuf ans. Un interminable trajet en train, de Nice vers l'Union soviétique, nous avait emportés, ma famille et moi, vers une autre planète. J'avais alors noté mes impressions et le déroulement des péripéties du voyage dans un cahier d'écolier, à couverture verte. Il existe toujours, enfoui - j'allais dire inhumé - depuis des décennies dans une vieille valise à la cave, en compagnie d'autres traces fossilisées d'un passé lointain. Une envie irrésistible m'a poussée à aller le chercher.
Ma main tremblait un peu lorsque j'ai ouvert le cahier au hasard. L'encre bleue a à peine pâli. J'ai reconnu l'écriture fine et si aisée du stylo Waterman à plume d'or que m'avait offert Marc pour mes dix-huit ans. «À Strasbourg un petit courant d'air froid...» Un peu plus loin : «Nous mangeons dans les gamelles en fer-blanc de l'armée allemande...»
J'ai repris au tout début pour me plonger dans cet espace-temps étrange que fut le voyage vers l'URSS, sorte de sas entre deux mondes étanches. Le silence de l'oubli a volé en éclats. La violence de ce que j'avais vécu m'est revenue, tel un boomerang, en plein coeur.

 

8 septembre 2017

Les bottes suédoises - Hennig Mankell

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Le Seuil - août 2016 - 368 pages

Point - juin 2017 - 384 pages

traduit du suédois par Anna Gibson

Titre original : Svenska gummistövlar, 2015

Quatrième de couverture :
Fredrik Welin, médecin à la retraite, vit reclus sur son île de la Baltique. Une nuit, une lumière aveuglante le tire du sommeil. Au matin, la maison héritée de ses grands-parents n'est plus qu'une ruine fumante.

Réfugié dans la vieille caravane de son jardin, il s'interroge : à soixante-dix ans, seul, dépossédé de tout, a-t-il encore une raison de vivre ?
Mais c'est compter sans les révélations de sa fille Louise et, surtout, l'apparition d'une femme, Lisa Modin, journaliste de la presse locale.
Tandis que l'hiver prend possession de l'archipel, tout va basculer de façon insensible jusqu'à l'inimaginable dénouement.

Après l'immense succès des Chaussures italiennes, auquel il fait suite, Les Bottes suédoises brosse le portrait en clair-obscur d'un homme tenaillé par le doute, le regret, la peur face à l'ombre grandissante de la mort ; mais aussi la soif d'amour et le désir, d'un être amené par les circonstances à revisiter son destin et à reprendre goût à la vie.
Tel est l'ultime roman de Henning Mankell : une œuvre d'une sobriété élégiaque et poignante, traversée et portée par la beauté crépusculaire des paysages.

Auteur : Né en Suède en 1948, Henning Mankell est considéré comme l'un des maîtres incontestés du roman policier suédois grâce à la série des Wallander, traduite en 35 langues et pour laquelle l’Académie suédoise lui a décerné le Grand Prix de littérature policière. Lauréat de nombreux prix littéraires dont le prix Mystère de la Critique, le prix Calibre 38, et le Trophée 813, il est l'auteur de romans sur l'Afrique ou des questions de société, de pièces de théâtre et d’ouvrages pour la jeunesse. Il partage aujourd'hui sa vie entre la Suède et le Mozambique.

 

Mon avis : (lu en juillet 2017)
En avant propos de ce livre l'auteur précise : "Le présent récit est la suite indépendante du roman Les Chaussures italiennes". Cela veut dire que l'on peut lire cette histoire même si on n'a pas lu Les Chaussures italiennes, mais à mon avis c'est un plus de l'avoir lu.

Dans cette histoire, nous retrouvons Fredrik Welin, le chirurgien orthopédiste, qui vit toujours seul sur son île quatre ans après l’épisode des Chaussures italiennes. Il vient de se réveiller brutalement dans l’incendie de sa maison et il a réussi à sortir indemne chaussé de deux bottes gauches, en pyjama avec une veste imperméable. Même si ses voisins arrivent rapidement pour tenter d’éteindre l’incendie, c’est peine perdue… Il n’a plus de toit, il se réfugie donc dans la vieille caravane que sa fille Louise avait laissé sur l’île et c’est l’occasion de recontacter Louise dont il n’avait plus de nouvelles. Sa fille va venir lui rendre visite et se sera l’occasion pour le père et la fille de mieux se connaître. Dès le lendemain de l’incendie, une enquête criminelle est lancée et Fredrik comprend rapidement qu’il est le premier sur la liste des suspects… Il va faire la connaissance de Lisa, une jeune journaliste venue faire un reportage sur l’incendie et avec qui il souhaiterait continuer à échanger. Il y a également son voisin, l’ex-facteur hypocondriaque, toujours prêt à rendre service. J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisirs tous les personnages de Les Chaussures italiennes, Fredrik est vieil homme attachant, à l’automne de sa vie. Il est tourmenté par la mort mais il est également toujours animé par le désir de l'amour.
Les paysages
sont toujours magnifiques, la mer, la tempête, le froid, la pluie, la neige et l'île font partis du charme de cette dernière histoire d’Hennig Mankell.

Extrait : (début du livre)
Ma maison a brûlé par une nuit d’automne. C’était un dimanche. Le vent s’était levé dans l’après-midi et, le soir, l’anémomètre indiquait des rafales à plus de 70 km/h.
Un vent du nord, très froid pour la saison. En allant me coucher vers vingt-deux heures trente, j’ai pensé : Voici la première tempête de l’année.
Bientôt l’hiver. Une nuit, la glace commencerait son lent travail jusqu’à recouvrir entièrement la mer autour de mon île.
J’avais mis des chaussettes aux pieds en me couchant le soir. Le froid prenait ses quartiers.
Un mois auparavant, j’avais réparé tant bien que mal le toit de la maison. Un gros travail pour un seul homme, beaucoup de tuiles abîmées qu’il fallait desceller, enlever, remplacer. Mes mains, autrefois habituées aux interventions chirurgicales complexes, n’étaient pas faites pour cela.
Ture Jansson, l’ancien facteur de l’archipel, désormais à la retraite, a bien voulu aller chercher les nouvelles tuiles au port et me les apporter. Il a refusé que je le paie. Vu que je le soigne gratuitement depuis toujours sur le banc de mon ponton, il s’est peut-être dit qu’il me devait un service.
Pendant des années, je l’ai examiné pour une quantité innombrable de maux imaginaires. J’ai palpé son dos et ses bras, je suis allé chercher le stéthoscope que je garde suspendu à un crochet dans la remise, j’ai ausculté son cœur et ses poumons. Jamais, au cours de ma carrière de médecin, je n’ai rencontré quelqu’un qui soit tenaillé par une telle peur de la maladie alors qu’il se porte comme un charme. Jansson est un hypocondriaque professionnel. Pratiquement son deuxième métier.
Une fois, il s’est plaint d’avoir mal aux dents. Ce jour-là je l’ai envoyé paître. Je ne sais pas s’il est allé voir un dentiste. D’ailleurs, a-t-il jamais eu la moindre carie ? J’en doute. Peut-être s’était-il fait mal à force de grincer des dents dans son sommeil ?
La nuit de l’incendie, j’avais pris un somnifère comme d’habitude et je m’étais endormi rapidement.
J’ai été réveillé par la sensation que de puissants projecteurs s’allumaient tous à la fois, qui m’ont aveuglé lorsque j’ai ouvert les yeux. Puis j’ai vu une épaisse couche de fumée grise. Je me suis jeté hors du lit, hors de la chambre, j’ai dévalé l’escalier. J’ai noté que l’horloge au mur indiquait minuit passé de dix-neuf minutes, et que j’étais pieds nus – j’avais dû me débarrasser des chaussettes dans mon sommeil, à cause de la chaleur. J’ai attrapé l’imperméable noir suspendu à côté de la porte, j’ai enfilé mes bottes en caoutchouc. La deuxième m’a donné du mal, mais j’ai quand même réussi à la mettre. Je me suis précipité dehors.

 Challenge Voisins Voisines 
voisins_voisines2017
Suède

 

Déjà lu du même auteur : 
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes

 

meurtriers_sans_visage_p Meurtriers sans visage Les_chiens_de_Riga_2 Les chiens de Riga

 

l_homme_inquiet L'homme inquiet le_retour_du_professeur_points Le Retour du professeur de danse

 

la_lionne_blanche_p La lionne blanche  profondeurs_p Profondeurs le_chinois Le Chinois

 

l_homme_qui_souriait_p L’homme qui souriait le_guerrier_solitaire_p Le guerrier solitaire 

 

la_faille_souterraine La faille souterraine et autres enquêtes la_cinqui_me_femme La cinquième femme

 

les_morts_de_la_st_jean_point Les morts de la Saint-Jean 2013-12-30_081744 Les chaussures italiennes 

la muraille invisible_cd La muraille invisible

 

 

6 septembre 2017

Paul à la pêche - Michel Rabagliati

71nKTU+vqxL Editions de la Pastèque - octobre 2006 - 199 pages

Quatrième de couverture :
Paul et Lucie sont désormais installés à Montréal où la vie se poursuit sans heurts. L'été venu, ils tentent un séjour dans un village au bord d'un lac aménagé pour les pêcheurs. La pêche ne les passionne pourtant guère. Mais leur principal souci est ailleurs : leur premier enfant si ardemment souhaité tarde à venir...

Auteur : Michel Rabagliati est né en 1961 à Montréal où il a grandi dans le quartier Rosemont. Après s'être intéressé un moment à la typographie, il étudie en graphisme et il travaille à son compte dans ce domaine à partir de 1981. Puis, il se lance sérieusement dans l'illustration publicitaire à partir de 1988.
Depuis 1998, ses bandes dessinées révolutionnent le 9e art québécois. En 2007, l'auteur s'est vu décerner une Mention spéciale pour l'ensemble de son oeuvre par le Prix des libraires du Québec, et Paul à Québec a remporté plus de 7 prix, dont le Prix du public au Festival international de Bande dessinée d'Angoulême en 2010.

Mon avis : (lu en juillet 2017)
C’est le dernier album de la série que je découvre, c’est en fait le cinquième de la série...
C’est l’été, Paul et Lucie partent en vacances dans un chalet près d'un lac. Ils y retrouvent Monique, la sœur de Lucie, Clément, son mari et leurs deux petites filles. C’est l’occasion, pour le lecteur, de connaître un peu mieux la famille de Lucie et pour Paul de découvrir grâce à Clément le monde de la pêche et des pêcheurs québécois.
Lucie est enceinte et avec Paul, ils se réjouissent d’être prochainement parents… Malheureusement, Lucie perd son bébé et cet album, qui avait commencé sur des épisodes légers et anecdotiques de la vie de Paul et Lucie, aborde un sujet plus douloureux sur les difficultés d’un couple à avoir un bébé. C'est un album plein de tendresse, d’humanité et de pudeur, j’ai toujours beaucoup de plaisir à découvrir les québécois à travers les épisodes de la vie de Paul et les siens.

Extrait : 

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Déjà lu du même auteur :

107640216 Paul en appartement paul au parc Paul au parc

109131365 Paul dans le Nord 110034991 Paul à Québec 

paul à la campagne Paul à la campagne 110765699 Paul dans le métro 

paul02 Paul a un travail d'été 

2 septembre 2017

Et si je repartais en vacances…

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Après l’installation de notre étudiant « breton »,
une nouvelle semaine de vacances au bord de la mer !

31 août 2017

Le prétendant - Hanne-Vibeke Holst

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Héloïse d'Ormesson - octobre 2015 - 717 pages

Pocket - avril 2017 - 752 pages

traduit du danois par Caroline Berg

Titre original : Kongemordet, 2005

Quatrième de couverture :
Danemark, novembre 2001. À la suite de l'écrasante défaite du gouvernement aux élections, Gert Jacobsen, ancien ministre, brigue la tête du parti et se lance dans une ambitieuse course à la popularité pour s'attirer les suffrages. Toutefois, derrière l'excellence de son parcours, cet assoiffé du pouvoir dissimule un secret et une part d'ombre. Sa femme, Linda, ne cesse d'en faire les frais. Quand les accès de violence du " prétendant " dépassent la sphère intime, sa campagne est mise en péril. 
Sait-on vraiment qui nous gouverne ? 
Jusqu'où la vie privée des politiques doit-elle être protégée ? 

Auteur : Hanne-Vibeke Holst, née en 1959 à Hjørring, est une auteur danoise. Avant de se consacrer à l'écriture, elle a longtemps été journaliste politique et s'est également illustrée par son engagement pour la cause des femmes. Elle siège aujourd'hui comme membre de la Commission danoise de l'Unesco. Véritables best-sellers au Danemark, ses romans ont été traduits en plusieurs langues, dont l'allemand, le néerlandais et le suédois. L'Héritière (2014) et Le Prétendant (2015) ont été publiés en France aux Éditions Héloïse d'Ormesson. Hanne-Vibeke Holst a reçu plusieurs prix littéraires, notamment le Søren Gyldendal en 2003 et le Laurel d'Or, prix annuel des libraires danois, en 2008. 

Mon avis : (lu en juillet 2017)
C'est la suite du roman politique "L'Héritière". Après la défaite écrasante du parti social démocrate, Per Vittrup perd son poste de Premier ministre et rendu responsable de l'échec des élections par quelques uns du parti. Son rival, Gert Jacobsen, ex-ministre des finances, a très envie de prendre sa place à la tête du parti... Charlotte Damgaard, restée fidèle à Per Vittrup, est toujours aussi populaire. Elle est moins présente dans cet épisode dont le personnage principal est Gert Jacobsen. Ce dernier a quelques secrets à cacher, en particulier le harcèlement et la violence qu'il pratique contre son épouse... Il a également la mauvaise habitude de draguer les jolies jeunes femmes qu'il côtoit... Cela pourrait lui causer du tort...
Dans ce livre, Hanne-Vibeke Holst aborde des sujets très variés comme la violence conjugale, l'intégration des immigrés, les relations avec la presse, les rivalités en politique...
C'est un roman est captivant, le lecteur se passionne pour ce suspens politique qui dévoile les dessous de la politique... Dès que possible, je me procurerai le troisième épisode de cette série !

Extrait : (début du livre)
Seuls quelques intimes, ceux qu’un futur ex-conseiller appelle la junte, sont présents dans le bureau du Premier ministre ce 20 novembre 2001, le soir des élections. Ils ne sont pas plus d’une poignée à partager le vin et la petite collation servie pour l’occasion. Le même futur ex-conseiller, le seul à faire honneur à l’excellent plat de poisson, comparera ce dernier repas à la cène, avec l’humour noir qui le caractérise. Il qualifiera l’ambiance dans le bureau du Premier ministre, où deux écrans de télévision sont allumés simultanément, l’un sur DR1, l’autre sur TV2, de surréaliste, dès le moment où les premières estimations anéantissent tout espoir pour le gouvernement de Per Vittrup de rester en place, comme l’avaient prédit les oracles. Avec son sens du détail, il décrira les narines frémissantes d’Elisabeth Meyer et la chevelure incendiaire de Gert Jacobsen, mais en premier lieu, il déplorera le refus presque autistique de la tête de file des sociaux-démocrates de s’exprimer sur cette débâcle. Moins de 30% des suffrages exprimés ! La gifle est si cuisante que le pessimiste le plus invétéré, en l’occurrence le conseiller lui-même, n’aurait jamais pu imaginer pire. Qu’attend-on d’un véritable leader dans une situation aussi dramatique ? Qu’il demande à ce qu’on le laisse seul, peut-être ? Qu’il sorte un revolver du tiroir de son bureau ou un sabre de son fourreau pour en finir avec l’existence ? Ou qu’il prenne dans sa poche un beau discours et se présente devant ses pairs pour assumer l’entière responsabilité de la défaite qui, contrairement à la victoire, est le plus souvent orpheline ? Toutes sortes de réactions sont admissibles, sauf la sienne, que le bientôt ex-conseiller comparera à celle d’une « poule qui continue à tourner en rond dans la basse-cour, refusant d’admettre qu’on vient de lui couper la tête». Quand le résultat final est annoncé, se souviendra le conseiller, c’est Elisabeth Meyer qui se révèle une fois de plus être le membre le plus viril du gouvernement. Elle est la seule à lui poser tout haut la question que tout le monde se pose tout bas : « Quel enseignement comptes-tu tirer de cette déculottée, Per ? – Pardon ? » dit le Premier ministre sortant, en même temps qu’il téléphone au président de l’antenne régionale de l’Ouest-Jutland pour savoir où ils en sont du comptage des suffrages personnels. Pour s’assurer qu’il est toujours dans le top cinq. Le futur ex-conseiller remarquera, tout en écrasant sa cigarette dans la carcasse dépouillée du poisson, que c’est à ce moment précis que Meyer et Jacobsen se détachent de lui, physiquement. Brusquement. Comme un couple qui se prend par la main pour sauter d’un train qui déraille.

 Challenge Voisins Voisines 
voisins_voisines2017
Danemark

Déjà lu du même auteur :

51frwe-dTzL L'Héritière

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