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A propos de livres...

30 mars 2012

Les oreilles de Buster – Maria Ernestam

5484 Gaïa – septembre 2011 – 411 pages

traduit du suédois par Esther Sermage

Titre original : Busters öron

Quatrième de couverture : 
Eva cultive ses rosiers. A cinquante-six ans, elle a une vie bien réglée qu'elle partage avec Sven. Quelques amies, des enfants, et une vieille dame acariâtre dont elle s'occupe. Le soir, lorsque Sven est couché, Eva se sert un verre de vin et écrit son journal intime. La nuit est propice aux souvenirs, aussi douloureux soient-ils. Peut-être aussi ta cruauté est-elle plus douce lorsqu'on l'évoque dans l'atmosphère feutrée d'une maison endormie. Eva fut une petite fille traumatisée par sa mère, personnage fantasque et tyrannique, qui ne l'a jamais aimée. Très tôt, Eva s'était promis de se venger. Et elle l'a fait, avoue-t-elle d'emblée à son journal intime. 

Un délicieux mélange de candeur et de perversion.

Auteur : Maria Ernestam est suédoise, et vit à Stockholm. Éclectique, elle a multiplié les expériences artistiques : chanteuse, danseuse, mannequin, comédienne, journaliste et auteur. L'écriture s'est imposée naturellement comme son moyen d'expression privilégié. Son premier roman traduit en français, Toujours avec toi, a été particulièrement bien accueilli.

 

 

Mon avis : (lu en mars 2012)
Pour ses 56 ans, Eva reçoit de la part de sa petite-fille Anna-Clara un journal intime décoré d’un chat dormant sous un rosier. Eva décide alors de raconter ses mémoires.
Le lecteur découvre le jour, la vie quotidienne bien rangée d’Eva à Frillesås, petite ville suédoise au bord de la Mer du Nord, elle vit avec Sven, elle a des amies, des petits-enfants, elle s'occupe parfois d’une vieille femme et elle s’occupe de son jardin et en particulier de ses exceptionnels rosiers. Et la nuit, Eva écrit le récit de son enfance avec sa difficile relation avec sa mère. Eva cherche l’amour de sa mère et celle-ci égoïste et tyrannique ne sait que la rabaisser, l’humilier… Le livre s’ouvre sur deux phrases terribles « J’avais sept ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j’ai finalement mis mon projet à exécution. »  En effet, pour supporter cette situation insupportable, Eva décide à 7 ans de suivre un « entraînement » à supporter la douleur, la peur… Le lecteur va découvrir les douleurs d’Eva et peu à peu ses secrets, comment elle va traverser l’enfance puis l’adolescence en se forgeant une carapace et… nous ne sommes pas à bout de nos surprises… car je pensais assez rapidement avoir compris les grandes lignes du dénouement de l’histoire et malgré tout j’ai été surprise par plusieurs rebondissements…
Eva est un personnage hors du commun et à la fois effrayant mais tellement touchant, elle balance entre un côté noir et un côté blanc entre le passé et le présent. Un roman coup de cœur !


Extrait : (page 11)
13 juin
J’avais sept ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j’ai finalement mis mon projet à exécution.
À travers ce simple constat, je viens de m’exprimer sur cette page avec une sincérité dont je n’ai pas l’habitude. À vrai dire, je n’ai jamais été aussi franche. Cela fait un moment que je n’écris plus de cartes postales, sans parler de lettres, et je n’ai jamais tenu de journal intime. Les mots m’ont toujours narguée, tournoyant sans répit dans ma tête. Des pensées qui me paraissaient révélatrices, originales tant que je les gardais prisonnières, s’effritaient durant leur brève course dans l’atmosphère et mouraient dès qu’elles touchaient le papier. Comme si le simple passage de mon for intérieur au dehors suffisait à les flétrir.
L’écart impitoyable entre inspiration et insignifiance qu’ont cruellement révélé mes rares tentatives d’écriture, m’a incitée à délaisser la plume, hormis pour consigner des faits purs et durs. Beurre, œufs, tomates, radis. Dentiste, ne pas oublier d’appeler. Il peut donc sembler pathétique de se mettre ainsi à rédiger un journal intime à l’âge de cinquante-six ans, mais je m’en arroge le droit. Ce cadeau doit bien avoir un sens, surtout venant d’Anna-Clara. Il implique un engagement de ma part – cela fait si longtemps que je ne me suis pas sentie redevable de quoi que ce soit… Les obligations ont cessé de dicter mon comportement bien avant que je n’arrête d’écrire des lettres. Mais je m’égare.
Ce carnet vierge m’a donc été offert par Anna-Clara, la plus jeune et la plus caractérielle de mes petits-enfants. C’est la raison pour laquelle j’apprécie tant cette petite. Parce qu’elle est considérée comme une enfant difficile. Alors que ses aînés Per et Mari sont joyeux et communicatifs – des âmes simples aux yeux pleins de bonté – Anna-Clara est renfermée, sombre et tranchante. Elle ouvre rarement la bouche. Quand elle le fait, c’est généralement laconique. Je peux avoir le pain ? Tu peux me verser du sirop ? Je peux aller lire dans la chambre ?
Aussi loin que je me souvienne, elle m’a toujours demandé la permission de se retirer pour lire. Quand j’acquiesce, comme je le fais immanquablement, elle monte dans ma chambre et s’installe à côté de la table de chevet encombrée de bouquins et de vieux journaux. Pendant que nous autres continuons à bavarder à table, autour d’un thé ou d’un dîner accompagné de bon vin, elle se plonge dans la lecture avec une obstination et une faculté de concentration que je lui envie. Je ne lui ai jamais exprimé mon admiration, cela pourrait paraître condescendant. Mais elle sait bien qu’au fond, mon consentement est aussi une approbation. Voilà pourquoi j’adore Anna-Clara. Elle n’a pas besoin de mots pour être soi-même.
Aujourd’hui, elle a donc passé le plus clair des festivités enfermée dans ma chambre en train de lire. Elle s’est hissée dans mon lit, a placé un oreiller derrière son dos, enroulé mon plaid jaune autour de ses jambes, posé sa part de gâteau et son verre de sirop sur la table de chevet, et avalé méthodiquement un journal après l’autre : les colonnes nécrologiques sans bavures des conflits armés dans la presse du matin ; les enquêtes criminelles et les rubriques mondaines dans celle du soir. Quel âge a-t-elle maintenant ? Huit ans, bientôt neuf ? Sa soif de lecture est certainement digne d’éloges. D’ailleurs, on ne manque pas de la souligner dès que l’occasion se présente, puisqu’il n’y a rien d’autre à dire. « Per a marqué trois buts au match de foot vendredi, Mari a joué de la flûte au spectacle de fin d’année, les arbres bourgeonnent et Anna-Clara… c’est incroyable, ce qu’elle peut lire ! Elle aura bientôt dévoré tous ce que nous avons à la maison et après, ce sera au tour de la bibliothèque communale. Ça lui ressemblerait. Parcourir systématiquement une étagère après l’autre, un livre après l’autre, phrase après phrase, mot après mot. Elle lit vraiment énormément, Anna-Clara. » Puis le silence.

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Challenge 6% 
Rentrée Littéraire 2011
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39/42

Challenge Voisins, voisines
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Suède

Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
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Suède : Maria Ernestam

 Challenge Viking Lit'

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Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
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"Partie du Corps"

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29 mars 2012

Concours STAR - 4ème édition

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Je participe pour la première fois au Concours Stop Talking And Read (4ème édition), organisé par Liyah

Le  règlement :

- Début des inscriptions : 24 mars 2012  ; Fin des inscriptions : 5 avril 2011, 23h59 sur le site de Liyah
- Début du concours : 6 avril 2012, 00h01 ; Fin du concours : 6 mai 2012, 23h59
- A la fin du concours, il faudra envoyer un mail à Liyah et indiquer votre nombre de pages lues durant toutes cette période.
- Bien sûr, ce concours est basé sur la confiance et la bonne foi de chacun.
- Ne sont pris en compte dans le résultat seuls les romans (adultes ou jeunesses), ne compte donc pas les BD, manga, albums, …
- Tous les vendredis, Liyah invite les participants à créer un petit billet sur leur blog pour faire le bilan de la semaine écoulée. (Ce n’est pas obligatoire !)


27 mars 2012

De bons voisins – Ryan David Jahn

de_bons_voisins Actes Sud – janvier 2012 – 272 pages

traduit de l’américain par Simon Baril

Titre original : Acts of Violence, 2009

Quatrième de couverture : 
New York, années soixante. A la fin d’une froide nuit de mars, la jeune Katrina Marino rentre chez elle après avoir fermé le bar où elle travaille. Garant sa voiture sur le parking en face de sa résidence, elle traverse la rue et s’approche de la porte de son appartement au rez-de-chaussée… quand un homme surgit de l’ombre et la poignarde. L’homme s’enfuit, mais il reviendra une heure plus tard, pour la violer et l’achever de plusieurs coups de couteaux. Mais que s’est-il passé pendant les soixante minutes où Kat est restée seule à agoniser dans la cour de sa résidence ? Malgré l’heure tardive, de nombreux témoins se sont penchés depuis leur fenêtre et ont vu la jeune femme et son agresseur. Pourquoi personne n’a appelé la police ? Quelles pensées occupaient ces hommes et ces femmes pour qu’aucun d’entre eux ne porte secours à leur voisine ? C’est à cette question que tente de répondre le roman de Ryan David Jahn, inspiré d’un fait divers réel, le meurtre de Kitty Genovese dans le Queens, en 1964, qui a lui-même servi de base au développement de la théorie du “bystander effect” en criminologie, en faisant alterner les témoins et le récit de leur nuit : Frank, un mécanicien, part à la recherche de la poussette que sa femme Erin croit avoir renversée plus tôt dans la soirée. Fausse alerte, il n’y avait qu’une poupée dans le landau… mais entre-temps Frank a croisé la route d’Alan, un flic corrompu qui compte profiter du fait que Frank soit noir pour lui faire porter la responsabilité d’un crime violent qu’il vient de commettre. Le jeune Patrick n’arrive pas à dormir, car au lever du jour il doit se présenter à un examen médical des forces armées. S’il est sélectionné, il partira se battre au Vietnam, abandonnant sa mère malade sur laquelle il veille depuis que son père les a quittés. Diane et Larry se déchirent pour la dernière fois. Leur amour a fait long feu, et au cours de la nuit Larry finit par avouer qu’il a une maîtresse. Diane décide de faire ses valises. Thomas a sorti le revolver de son grand-père et il s’apprête à se suicider… c’est alors qu’on frappe à sa porte : Christopher, un partenaire de bowling, aide Thomas à vaincre son isolement et à accepter son homosexualité. Peter, cadre médiocre, cherche à pimenter sa vie en se lançant dans l’échangisme. Il a convaincu sa femme Anne de tenter l’expérience avec un collègue de bureau et son épouse, mais l’aventure tourne à l’humiliation pour Peter, qui risque même de perdre Anne. Enfin, cette nuit-là, le hasard va mettre David, un jeune infirmier, en position de sauver la vie de Nathan Vacanti, l’enseignant qui a jadis abusé sexuellement de lui. Pour faire ce que le devoir exige, David devra surmonter son désir de vengeance….

Auteur : Ryan David Jahn écrit depuis l’âge de dix ans. De bons voisins, son premier roman, a remporté le prix du meilleur premier roman décerné chaque année par la Crime Writers Association. Il vit à Los Angeles. Il est déjà traduit ou en cours de traduction en allemand, néerlandais, espagnol, italien, japonais, chinois, islandais, danois et norvégien.

Mon avis : (lu en mars 2012)
C’est Valérie qui m’a donné envie de découvrir ce livre. 
Ce livre est directement inspiré de l’affaire Kitty Genovese, en 1964, à New-York, une jeune femme est assassinée dans l’indifférence totale de son voisinage. Ce fait divers est devenu un cas d'école sur la théorie de « l'effet du témoin » : en cas d'urgence, plus il y a de témoins moins ceux-ci réagissent et se portent au secours d'une victime.

Cette histoire est celle de l'indifférence et de l'égoïsme. Elle se déroule dans les années 60, à New-York, dans le Queens. Kat, une jeune femme rentre chez elle à quatre heures du matin. Mais devant sa porte, un inconnu l'attaque violemment à coups de couteau. Elle hurle. Dans la cour de l'immeuble, derrière les fenêtres, des hommes et des femmes l'ont entendu et se sont bien réveillés. Ils s'interrogent tous : que se passe-t-il ? Ils aperçoivent la jeune femme blessée, l'homme qui se sauve. Chacun se rassure en pensant que quelqu'un a du appeler les secours et qu'il est inutile de le faire pour ne pas encombrer inutilement la ligne téléphonique de la police. Et chacun retourne à ses propres soucis du moment, sans plus penser à Kat qui agonise sur le trottoir.

L'auteur nous raconte de façon chronologique cette terrible soirée, à chaque chapitre, comme dans le film « Fenêtre sur cour » d'Hitchcock,  le lecteur se déplace d’appartement en appartement, découvrant peu à peu la vie et les préoccupations diverses de chacun des potentiels témoins et en parallèle, le lecteur suit la terrible agonie de Kat.

Ce livre est à la fois poignant et terrifiant, il dénonce le monde égoïsme et anonyme dans lequel nous vivons et auquel nous participons... Un livre qui fait réfléchir.

Le style est dépouillé, le ton est neutre, l'auteur ne juge pas ces personnages, ce n'est pas nécessaire, les faits suffisent à eux-même. 

Ce même fait divers a inspiré Didier Decoin pour son livre «Est-ce ainsi que les femmes meurent ?» et j'ai très envie de lire prochainement. Le livre de Decoin a été adapté au cinéma en mars 2012 dans le film « 38 témoins » réalisé par Lucas Belvaux.

Extrait :(début du livre)

Ça commence sur un parking.
Le parking se trouve à l’arrière d’un bar sportif, un bâtiment en brique qui a accumulé les blessures et les cicatrices au cours de sa longue histoire. Il s’est fait percuter par des conducteurs en état d’ébriété qui ont passé la marche arrière au lieu de la marche avant, s’est fait taillader par des gens qui ont gravé leurs initiales sur les murs, et prendre d’assaut par des vandales ivres. Un soir, il y a quinze ans, quelqu’un a tenté d’y mettre le feu. Malheureusement pour le pyromane en puissance, la météo avait prévu de la pluie. De sorte que le bar est toujours là.
Il est presque quatre heures du matin – trois heures cinquante-huit –, un moment d’obscurité parfaite où aucun soupçon de lumière ne pointe encore à l’est. Il fait nuit noire.
Le bar est fermé et silencieux.
Seules trois voitures sont garées sur son parking habituellement bondé : une Studebaker de 1957, une Oldsmobile de 1953 et une Ford Galaxie de 1962 à l’aile cabossée. Deux d’entre elles appartiennent à des clients : l’un est un vendeur à domicile qui consacre ses journées à essayer de fourguer des aspirateurs ; l’autre, un chômeur qui passe les siennes à contempler les fissures du plafond de l’appartement dont il n’a pas payé le loyer depuis trois mois. Tous deux ont bu quelques coups de trop plus tôt dans la soirée et ont trouvé un autre moyen de rentrer chez eux – le taxi, sans doute. C’est sûrement le cas du chômeur. Le vendeur s’est peut-être fait raccompagner par un camarade, mais le chômeur, lui, a presque certainement pris un taxi. Quand il vous reste trente dollars et que le montant du loyer c’est quatre-vingts, inutile d’économiser. Buvez jusqu’à l’ivresse et payez-vous un taxi pour rentrer. Si l’on doit toucher le fond, autant prendre plaisir à la chute. C’est quand il vous reste quatre-vingt-sept dollars et que le loyer s’élève à quatre-vingts qu’il faut se restreindre.
Des gobelets en carton et d’autres déchets – journaux, emballages alimentaires – jonchent l’asphalte décoloré par le soleil. Un bref instant, une brise que l’on entend gémir chasse tous ces détritus en travers du macadam fendillé, réorganisant légèrement leur position avant de s’évanouir.
Et c’est alors qu’une jolie fille – une femme, à vrai dire, bien qu’elle ne se sente pas adulte – sort du bar, poussant la porte.
Elle se nomme Katrina – Katrina Marino –, mais presque tout le monde l’appelle Kat. Les seules personnes qui l’appellent encore Katrina sont ses parents, à qui elle parle chaque samedi au téléphone. Ils vivent à près de six cent cinquante kilomètres, mais ça ne les empêche pas de lui taper sur les nerfs, oh non ! Quand vas-tu enfin te montrer raisonnable et quitter cette ville, Katrina ? C’est un dangereux cloaque. Quand vas-tu te trouver un jeune homme bien avec qui te mettre en couple, Katrina ? Une fille de ton âge ne devrait pas être célibataire. Tu es plus près de la trentaine que de tes vingt ans, tu sais. Bientôt, tu n’auras plus cette beauté encore fraîche qui permet de décrocher un homme bien, un docteur ou un avocat, et il faudra que tu te contentes de moins. Tu ne voudrais pas te résoudre à ça, n’est-ce pas, Katrina ?
Une fois sortie, Kat tend le bras en arrière pour palper le mur, à la recherche d’une protubérance.
Elle finit par la sentir, un interrupteur qu’elle pousse vers le bas. Clic. Les fenêtres du bar plongent dans le noir, et la lumière qui débordait sur le parking, blanchissant l’asphalte gris, s’efface.
Kat referme la porte et la verrouille, tournant la poignée une dernière fois pour vérifier, puis rabat le portail en métal – vlan ! – et fixe le cadenas.

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Challenge Thriller 
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 catégorie "Même pas peur" : 14/8

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18/50 : New York (2)

Challenge New York en littérature

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Lu dans le cadre du Challenge Défi Premier roman
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26 mars 2012

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [70]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane 

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ?

les_solidarit_s_myst_rieuses la_tentation_du_homard 

Les Solidarités mystérieuses – Pascal Quignard 
La tentation du homard – Elizabeth Gilbert

Semaine de la Presse : phosphore  Phosphore svj Science & Vie Junior

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

De bons voisins - Ryan David Jahn (États-Unis)
Les oreilles de Buster - Maria Ernestam (Suède)

Que lirai-je cette semaine ?

Tout est sous contrôle - Hugh Laurie (Grande-Bretagne)
L'homme qui souriait - Henning Mankell (Suède)

Bonne semaine et bonne lecture.

25 mars 2012

Swap Yello(w)range exotic : colis dévoilé

Dans le cadre du Swap Mettez de la couleur dans votre PAL organisé par Valérie
après le Swap Une Vague Bleue, le Swap Encre noire sur page blanche  et  Swap Les Vertes Années j'ai continué l'aventure avec le Swap Yello(w)range exotic

yellowrange_swap

 

Les règles : C'est un Swap en binôme.
Chaque colis doit contenir :

un roman 
dont la couverture est jaune ou orange ou dont le titre contient cette couleur
-
 un roman 
qui évoque pour vous l'exotisme
un marque-page de la couleur ou sur le thème demandé 
une surprise (si possible surprise ou MP préparé par vos petits doigts) de la couleur ou sur le thème demandé 
une gourmandise orange ou jaune ou qui vous semble exotique.
   
                                                                   

 

Mon binôme, était Sophie (ou Clochette), son blog : Littératurepassions n'est plus actif,
mais elle publie ses critiques sur un site communautaire Lecture /Ecriture sous le pseudo d'Eleonore K.

 

Jeudi dernier, j'ai trouvé dans ma boîte aux lettres un avis de passage du facteur pour le colis du Swap... Il a donc fallu que j'attende jusqu'à Samedi matin pour aller chercher mon colis à La Poste...

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Après cette attente de 2 jours, comme d'habitude,
j'ai bien profité du moment de l'ouverture de mon paquet...

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Voilà le détail :

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3 livres :

Carton jaune - Nick Hornby
un auteur que j'aime beaucoup
Les revenants
Laura Kasischke
une auteur que j'ai très envie de découvrir
Le cosmonaute - Philippe Jaenada 
un livre et un auteur dont je n'ai jamais entendu parler et dont je suis curieuse de découvrir !

 2 marque-pages

Une carte aux couleurs du Swap
 Les Tournesols de Van Gogh

Les surprises :

Un joli mug jaune 

Un carnet orange et son stylo à l'encre orange

Des serviettes en papier vichy jaune

Les gourmandises :

Des pralines de Montargis et du chocolat dans des emballages jaune et or

Du thé saveur Vanille et Caramel


Un grand MERCI à Sophie (Clochette) pour ce colis Yello(w)range exotic

et à Valérie pour l'organisation parfaite de ce Swap.

J'ai moi-même envoyé un colis Yello(w)range exotic à Sophie

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Le voilà avant envoi... à vous d'imaginer...

Et voilà le billet de Sophie !

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24 mars 2012

Salon du Livre de Paris 2012 (suite... Dimanche)

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Voici enfin les photos de ma visite au Salon du Livre le Dimanche 18 Mars

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J'ai eu l'occasion d'assister à deux animations japonaises :
Kamishibai (Théâtre d'images en papier) et Shod
ō (Calligraphie)

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 J'ai vu la fin d'un échange entre Susie Morgensten et Françoise Boucher sur le thème
"Comment parler à ses parents". 

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J'ai suivi la fin de la Rencontre entre Milena Agus et Nicole Garcia  : 
Milena vient de publier son nouveau livre « La Comtesse de Ricotta »,  elle parle avec Nicole Garcia de l’adaptation au cinéma de « Mal de pierre »  le roman qui l’a révélée au grand public. 

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Autre conférence sur le thème Ce qui n’est pas un fait divers est un roman avec 
Emma Donoghue auteur irlandaise de "Room", 
Kate Colquhoun auteur de "Le chapeau de M.Briggs", 
Giancarlo De Cataldo magistrat italien auteur de "Les Traîtres"
et Wataya Risa romancière japonaise 
 

 

Les dédicaces :

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Marie-Sabine Roger
, auteur de  La tête en friche et Vivement l’avenir  

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Jo Witek, 
auteur de Peur Express, surprise pour moi car ce nom m'évoquait plutôt celui d'un homme... Nous avons échangé quelques mots, c'était très sympa et j'ai encore plus envie de découvrir son dernier livre

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Douglas Kennedy qu'on ne présente plus... et qui faisait l'effort de s'adresser à ses lecteurs en français.

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Jean d'Ormesson                              R.J Ellory

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          Jean Teulé                                         Zoé Valdès (Cuba)   

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        Katherine Pancol                                      Katarina Mazetti (Suède)

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Jeanne Benameur                            Frédérique Deguelt

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Nancy Huston (France et Canada)                       Lyonel Trouillot (Haïti)

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Yasmina Khadra (en arrière plan)            Philippe Besson            Mazarine Pingeot                                                                                

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Daniel Pennac                                                François Bizot

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                        Anny Duperey                        Grégoire Delacourt et Jean-Louis Fournier

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Nicolas Canteloup et une foule de fan... Impossible de circuler autour du stand !

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Sire Cedric                                                   Frédéric Mars

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      Claude Izner                                           Fanny Saintenoy           

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          Pef                                                                    Sylvie Serprix

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             Erik L'Homme                                           Thimothée de Fombelle

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Emmanuel Carrère                                        Nicolas Fargue

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Art floral                                                             Expo Photos
                                                 "Nouvel An au milieu d'une zone où le tsunami a tout dévasté"


Exposition Naruto

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Et pour finir, le résultat de ma chasse aux marque-pages...
J'ai également eu le cadeau d'un livre au stand Libfly 
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Visite au Salon du Livre de Paris 2012 (Vendredi 16 Mars)

23 mars 2012

La tentation du homard – Elizabeth Gilbert

la_tentation_du_homard Calmann-Lévy – septembre 2011 – 408 pages

traduit de l'anglais (États-Unis) par Marie Boudewyn

Titre original : Stern men, 2000

Quatrième de couverture : 
Sur deux îles voisines le long des côtes du Maine, des pêcheurs de homards se livrent depuis des générations une lutte sans merci pour s’approprier les ressources de l’océan. Ruth Thomas, âgée de dix-huit ans, revient parmi les siens après des années passées en pension sur le continent, résolue à intégrer pleinement la communauté des durs à cuire qui peuplent son île.

Plus la lutte qui oppose Fort Niles à Port Courne s’envenime, plus la détermination de Ruth s’affermit : sa place est parmi ces drôles d’insulaires, la truculente Mme Pommeroy et sa ribambelle de garçons, Simon le Sénateur et son rêve de musée, Angus le teigneux, Webster et sa chasse au trésor… Futée comme personne mais pas romantique pour deux sous, Ruth succombe pourtant au charme d’Owney Wishnell, un jeune pêcheur beau à se damner, issu de l’île rivale…

La Tentation du homard est le premier roman d’Elizabeth Gilbert. Il brosse le portrait d’une inoubliable héroïne promise à un destin hors du commun.

« Un sens de la métaphore absolument remarquable […]. La Tentation du homard fait mouche tant il déborde de vie et de force. » New York Times

Auteur du best-seller Mange, Prie, Aime (2008), paru dans plus de trente pays et adapté au cinéma, Elizabeth Guilbert a également publié Le Dernier Américain, en 2009, et Mes alliances, histoires d’amour et de mariages, en 2010. En 2008, le magazine Time l'a désigné comme l’une des cent personnes les plus influentes de la planète.

 

Mon avis : (lu en mars 2012)
J’ai pris ce livre à la bibliothèque car j’ai été attirée par sa couverture multicolore et l’atmosphère marine qu’elle évoquait… (y est photographiées les balises qui permettent de distinguer les casiers des pêcheurs, chacun a sa couleur).
C’est le premier roman d’Elizabeth Gilbert, il a été  publié en 2000 et il a fallut attendre 11 ans pour qu’il soit traduit en France.

Ce livre raconte l’histoire de deux îles voisines et rivales des côtes du Maine, Fort Niles et Port Courne. Depuis des générations, les pêcheurs de homards de ces deux îles se livrent une guerre sans merci autour des lieux de pêche.
Ruth Thomas est la fille d’un pêcheur de Fort Niles, intelligente et brillante, elle est partie faire ses études sur le continent. Tous les ans, elle revenait pour les vacances. Agée de 18 ans, diplômée, malgré les pressions, elle est bien décidée à revenir  vivre sur son île. Le lecteur va suivre Ruth durant cet été et découvrir à la fois le quotidien des habitants de Fort Niles, l’histoire de cette rivalité avec Port Courne, l’histoire de la famille de Ruth… A travers les proches de Ruth, nous découvrons également une galerie de personnages hauts en couleurs, son père Stan Thomas, les frères Addams Angus et Simon le Sénateur, Mme Pommeroy et ses sept fils tous plus ou moins « dégénérés »,  sa mère Mary, Mademoiselle Vera…

Au début de chaque chapitre, une citation sur le comportement des homards est mise en parallèle avec les comportements des habitants de l’île du roman. C'est plutôt bien vu !
Il y a beaucoup d’humour dans ce livre, j’ai beaucoup aimé le personnage de Ruth spectatrice de ce petit monde îlien. Elle a un caractère bien trempé, elle sait ce qu’elle veut. Il n’y a pas beaucoup d’actions ou de rebondissements, mais l’atmosphère iodée m’a fait passer un bon moment.
J’ai aimé les descriptions des deux îles, de sorties de pêches… J’aurais aimé venir passer un été à Fort Niles ou Port Courne.

 

Extrait : (début du livre)
A trente-deux kilomètres au large des côtes du Maine se dressent en vis-à-vis les îles de Fort Niles et de Port Courne, qui se regardent en chiens de faïence depuis la nuit des temps, chacune d’elles montant la garde face à sa rivale. Il n’y a rien d’autre aux alentours. Elles se situent au milieu de nulle part. Rocheuses, en forme de pommes de terre, elles constituent à elles seules un archipel. La découverte de ces îles jumelles sur une carte a de quoi étonner ; comme si on tombait sur deux villes jumelles dans la savane, deux campements jumeaux dans le désert, deux cabanes jumelles dans la toundra. Isolées du reste du monde, les îles de Fort Niles et de Port Courne ne sont séparées que par un filet d’eau de mer baptisé le Bon Chenal, de près de un kilomètre et demi de large, si peu profond par endroits qu’en le traversant à marée basse, même en canot, il est impératif de redoubler de prudence. A moins de savoir ce qu’on fait, et pas qu’un peu.

Uniques en leur genre, les îles de Fort Niles et de Port Courne sont si étonnamment semblables que leur créateur ne pouvait qu’être un simple d’esprit ou un génie comique.
Les deux îles, uniques sommets qui subsistent encore d’une seule et même chaîne de montagnes aujourd’hui submergée, se composent d’une strate de granit noir masquée par une couverture luxuriante de pins. Chacune mesure à peu près six kilomètres et demi de long sur trois de large et possède quelques petites criques, plusieurs nappes d’eau douce, des grèves rocheuses disséminées çà et là, une unique plage de sable, une unique colline et un seul port digne de ce nom, que l’une et l’autre dissimulent jalousement dans leur dos comme un sac de pièces d’or.
Sur chaque île se trouvent une église, une école et une grand-rue qui mène au port (baptisée dans l’un et l’autre cas « Grande-Rue »), le long de laquelle s’alignent quelques établissements publics : poste, épicerie, café. Il n’y a de route pavée sur aucune des deux îles. Les maisons s’y ressemblent beaucoup. Rien ne distingue les bateaux qui mouillent dans l’un et l’autre ports. Les îles bénéficient du même microclimat, plus doux l’hiver et plus frais l’été que dans n’importe  quelle ville du littoral, et disparaissent souvent sous une nappe de brouillard pas très rassurante. Les mêmes  espèces de fougères, d’orchidées, de champignons et de roses sauvages poussent sur les deux îles, peuplées des même types d’oiseaux, de grenouilles, de cerfs, de rats, de renards, de serpents et d’hommes.

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Challenge 6% 
Rentrée Littéraire 2011
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38/42

Lu dans le cadre du Challenge Défi Premier roman
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Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
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"Animal"

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18/50 : Delaware
Ruth est envoyée faire ses études dans l'Etat du Delaware 

22 mars 2012

Nouveau Challenge : Challenge Eric-Emmanuel Schmitt

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Organisé par unchocolatdansmonroman, il s'agit de découvrir une ou plusieurs oeuvres d'Eric Emmanuel Schmitt jusqu'au 5/02/2013, je me suis inscrite dans la catégorie "Fan de la première heure" (2 romans + un ouvrage du cycle de l'invisible + un autre écrit au choix)

Déjà lu d'Éric-Emmanuel Schmitt :

Cycle de l'invisible :

oscar_et_la_dame_rose Oscar et la dame rose  le_sumo_qui_ne_voulait_pas_grossir Le sumo qui ne pouvait pas grossir 

l_enfant_de_no__p L'enfant de Noé

Romans :

   ulysse_from_Bagdad Ulysse from Bagdad

Nouvelles :

odette_toulemonde Odette Toulemonde et autres histoires

la_reveuse_d_ostende La rêveuse d'Ostende

Ecrits plus intime :

quand_je_pense_que_Beethoven  Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent...   

 

Je prévois de lire : 

Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran 

La part de l'autre

L'Evangile selon Pilate

Hôtel des deux mondes


22 mars 2012

La semaine de la Presse : Science & Vie Junior

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Encore une revue que nous recevons à la maison :

svj Science & Vie Junior

Le magazine des jeunes de 13 à 18 ans qui décrypte l'actualité scientifique et technique

Détails techniques :

Mensuel
Le prix : 4,80 euros 
Nombre de pages : 98
Nombre de publicité : 10 (dont 7 pour SVJ ou des dérivés)
Papier : glacé, bonne qualité générale, couleur.
Editeur : Mondadori France
Site Internet 

En couverture :

Dossier : Après l'Homme qui dominera la Terre ?
Médecine : Une arme contre le mal de mer
Insolite : Le quidditch pour de vrai
MySVJ : Gare aux marques cachées sur le Net
Enquête : La malédiction de Toutankhamon élucidée ?
Psycho : Vrais et faux risques de la vie 

Le contenu

Pour vous faire une idée de la richesse et la variété de ce magazine, je vous propose le Sommaire du numéro du mois de mars 2012 

La revue est divisée en 3 parties :

L'Actu

3 BD : Cucaracha
6 John Carter, aux sources de la SF
Il inspire depuis cent ans les grandes saga de SF : John Carter, aventurier de Mars, a enfin son film à lui !
14 L'ACTU en bref
18 Kourou, port spatial de l'Europe
Notre reporter s'est rendu en Guyane française. Au menu : le lancement d'une fusée russe Soyouz !
24 Bienvenue dans un monde plus chaud
Le protocole de Kyoto, c'est bientôt fini. Mais le réchauffement continue.....Que font les Etats ? On vous dit tout.
30 L'ACTU bizarre
32 L'invitée du mois
Zarafa, la première girafe de France.

100% Sciences

34 L'art d'éplucher un éléphant
Au Zimbabwe, la viande de pachyderme nourrit les populations : un mâle de 6 tonnes est dépecé en 2 heures !
38 Une boule disco contre la mal de mer
Malade en bateau ? Un traitement à base de spots lumineux peut vous rendre le pied marin. On a testé : ça marche. Enfin, ça tourne. Beaucoup.
42 Un tueur en série pour Toutankhamon
Aleister Crowley : sorcier, mystique, illuminé....Et si la "malédiction du pharaon", c'était lui ?
46 DOSSIER
Après l'Homme, qui dominera la Terre ?
58 Einstein squatte votre GPS !
"Tournez à gauche dans 500 m....non 2 km.....euh, 5 km..." Sans les théories du génial Albert, votre GPS serait complètement perdu !
62 Qui craint le grand méchant risque ?
Pas notre cerveau : il nous fait fuir des dangers improbables (requins, araignées)...et nous laisse à la merci des risques quotidiens !
64 BD : Vésale, le père de l'anatomie
72 Eurêka découvrez comment l'air chaud refroidit...
75 Techno astuces
Un logiciel qui reconnait les visages sur les photos !
76 Magic Maths
Petit cadeau de Saint-Valentin pour les matheux.

My SVJ

78 Quidditch moldu, à fond les balais !
Jouer au quidditch comme Harry potter, c'est possible ! Même sans balai volant.
80 Les marques vous piègent sur la Toile !
Sur le Net, les pubs se cachent pour vous attirer. Apprenez à les démasquer.
84 A vous de voir
Ciné/DVD/Jeux/Livres...
88 Métiers
Cinq métiers de la Marine Nationale
90 Testé pour vous
Pour vous aider à choisir entre les piles jetables et les accus rechargeables.
92 Innovez
Un climatiseur...pour chats !
94 Courrier
98 Le mois prochain
99 BD : Catulle Londres


Mon avis :
Nous recevons Science & Vie Junior à la maison, après avoir découvert à la Bibliothèque Science & Vie découverte (destiné aux 8-12 ans) et y être abonné quelques années. Cette revue est pour les enfants curieux de découvrir le monde autour d'eux.

J'avoue ne pas lire régulièrement cette revue, je la feuillette seulement de temps en temps.
A l'occasion de cet article, j'ai donc pris le temps de lire ce numéro que mes fils de 17 et 19 ans lisent très régulièrement. 

Je n'ai pas été intéressée par tous les articles, je n'ai pas eu envie de lire les BD, j'ai trouvé un peu gore L'art d'éplucher un éléphant dans la partie 100% sciences. Certains sujets sont trop proche de la science-fiction pour moi.
J'ai lu facilement la partie My SVJ, j'ai aimé les rubriques Eurêka, Techno astuces et 
Magic Maths de la partie 100% sciences. J'ai aimé l'article sur la girafe Zarapha et sur le GPS.

Il faut prendre le temps de découvrir et d'apprécier tous les articles très variés, très complets, bien illustrés avec schémas ou photos. 

Pour feuilleter quelques pages exemples de Science & Vie Junior (cliquer sur l'image pour feuilleter)


21 mars 2012

Les Solidarités mystérieuses – Pascal Quignard

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Gallimard – octobre 2011 – 251 pages

Quatrième de couverture :
« Ce n’était pas de l’amour, le sentiment qui régnait entre eux deux. Ce n’était pas non plus une espèce de pardon automatique. C’était une solidarité mystérieuse. C’était un lien sans origine dans la mesure où aucun prétexte, aucun événement, à aucun moment, ne l’avait décidé ainsi. » 

Auteur : Romancier, poète et essayiste, Pascal Quignard est né en 1948. Après des études de philosophie, il entre aux Éditions Gallimard où il occupe les fonctions successives de lecteur, membre du comité de lecture et secrétaire général pour le développement éditorial. Il enseigne ensuite à l’Université de Vincennes et à l’École Pratique des Hautes Études en Sciences Sociales. Il a fondé le festival d’opéra et de théâtre baroque de Versailles, qu’il dirige de 1990 à 1994. Par la suite, il démissionne de toutes ses fonctions pour se consacrer à son travail d’écrivain.

Mon avis : (lu en mars 2012)
J'ai découvert ce livre grâce au « Café Lecture » de la Bibliothèque.
Le livre s'ouvre avec le voyage de Claire en Bretagne pour le mariage d'une cousine. Elle revient sur les lieux de son enfance, entre Dinard et Saint-Lunaire. Des lieux qui lui rappellent des moments de joie mais aussi des drames. Claire est orpheline depuis l'âge de neuf ans, avec son jeune frère Paul âgé de 4 ans à l'époque, ils sont les seuls rescapés d'un accident de voiture où son mort le reste de la famille. Ensuite, ils ont été confiés à un oncle et une tante. A l'âge de 13 ans, Claire rencontre Simon et leur complicité amoureuse durera jusqu'à ce que leurs études supérieures ne les séparent. Claire a maintenant une quarantaine d'années, et lors de ce retour en Bretagne elle retrouve par hasard, Madame Ladon, son ancien professeur de piano qui lui propose de l'héberger quelques temps à Saint-Enogat. Elle ne repartira jamais vers son ancienne vie.
Peu à peu Pascal Quignard dévoile au lecteur l'histoire de Claire, ses douleurs, ses failles. Dans une deuxième partie, le lecteur découvre les points de vue des proches de Claire, celui de Simon, de Paul, de Juliette. Ce livre est une histoire simple que l'auteur arrive à sublimer. Le titre est mystérieux, il apparaît et est un peu explicité dans l'extrait placé en quatrième de couverture.
J'ai beaucoup aimé ce livre remarquablement écrit. J'ai été très sensible aux très belles descriptions de la nature de bord de mer, la lande bretonne, les plages, les falaises, la mer, le ciel, la végétation, les oiseaux, les animaux terrestres ou aquatiques... Tous nos sens sont en éveil, j'ai eu l'impression d'accompagner Claire dans ses longues errances.

Extrait : (début du livre)
Mireille Methuen se maria à Dinard le samedi 3 février 2007. Claire partit le vendredi. Paul refusa de l'accompagner. Il n'avait conservé aucun lien avec ce qui restait de la famille. Dès onze heures elle eut faim. Elle suivait l'Avre. Elle préféra passer Breux, Tillières, Verneuil. Après la sortie de Verneuil, Claire s'arrêta pour déjeuner sur une aire sableuse et vide. 
C'est la forêt de L'Aigle. 
Elle traverse le parking en direction d'une petite table en fer posée devant un chalet alpin. Un pot de forsythias jaunes a été placé au milieu de la petite table. Devant le pot de forsythias, il y a une ardoise où est noté à la craie le menu du jour. Elle examine le menu. 
Un homme d'une cinquantaine d'années sort timidement de l'auberge. Il porte un tablier à grands carreaux rouges et blancs. 
- Monsieur, on peut manger là, au soleil ? 
Claire montre la petite table en fer à l'extérieur. 
- Vous savez qu'il n'est pas midi ? 
- Cela vous pose un problème de faire à manger dès maintenant ? 
- Non. 
- Alors je voudrais m'installer là, dans ce rayon de soleil, même s'il n'est pas midi. 
L'aubergiste n'a pas l'air très favorable. De toute façon il ne répond rien. Il a un comportement étrange. Il examine Claire avec attention. Cette dernière s'approche de lui, elle le prend par le bras, elle est deux fois plus grande que lui. 
- Je vous parle : Je vous demande si je peux m'asseoir là, sous le soleil. 
- Là ? 
- Oui, là, dans le rayon de soleil. 
L'aubergiste lève des yeux tout bleus vers elle. 
- Monsieur, je souhaiterais manger, ne serait-ce qu'une salade, là, en plein soleil, à onze heures, au mois de février, répète-t-elle. 
Silence. 
- Monsieur, je pense qu'il faut que vous me répondiez. 
Alors l'aubergiste s'avance, prend la pancarte, l'ardoise sur laquelle est noté le menu du jour, le bouquet de forsythias. 
Il va les porter dans le chalet. 
Il revient avec une éponge. 
Il essuie lentement la table. 
En l'essuyant, elle se révèle bancale. 
L'aubergiste est à genoux. Les racines ont soulevé la terre. Il glisse un caillou sous un des pieds de la table. 
Un genou encore en terre, haussant les sourcils, il lève les yeux vers Claire et dit simplement : 
- J'hésitais, Madame, parce qu'il y a une hulotte. 
Il montre le haut de l'arbre avec son doigt. 
Ils lèvent tous les deux la tête en même temps. 
L'air est léger et bleu. 
Le chêne paraît nu malgré les petites feuilles toutes neuves prises dans les rayons du soleil. 
- Je pense qu'à cette heure-ci elle dort, suggère Claire. 
- Vous pensez ? 
Claire incline la tête. 
- Vous le pensez vraiment ? 
L'aubergiste, toujours un genou à terre, les bras croisés sur l'autre genou, l'interroge du regard en silence. 
- J'en suis certaine, dit Claire. 
Elle tire la chaise, elle s'assoit devant la petite table, elle se met à pleurer doucement. 
Le rendez-vous à la mairie est fixé à dix heures trente. 
Claire a pris son petit déjeuner dès qu'elle l'a pu (dès que la patronne de l'hôtel est allée chercher le pain à la boulangerie), à sept heures et quart. 
A neuf heures, elle se rend au marché. 
Elle traîne. 
Elle contemple une barquette de fraises parfaitement hors de saison. Elle ne résiste pas au désir de prendre une fraise, de la glisser dans sa bouche, de se rendre compte par elle-même de son parfum. 
Elle ferme les yeux. Elle goûte. 
Elle était en train de goûter une fraise qui ne sentait pas beaucoup plus que l'eau qu'elle contenait quand elle entendit une voix qui la toucha d'une manière indescriptible. Elle sentit l'intérieur de son corps se dilater sans bien comprendre ce qui lui arrivait. 
Elle ouvrit les yeux. Elle se retourna. 
Elle découvrit un peu plus loin, sur sa gauche, une marchande de légumes biologiques en grande discussion avec une dame âgée. 
Elle s'approcha lentement. 
Les légumes qui étaient exposés à la vente sur l'étal n'avaient pas grande allure ; leur apparence était chétive ; leur volume était informe ; leur peau était délibérément terreuse. 
La voix provenait de la dame toute petite qui se tenait devant eux. 
Elle avait un chignon blanc et - au-dessus - un fichu à motif de fleurettes roses sur fond noir beaucoup trop petit pour la masse de ses cheveux. La vieille dame était en train de demander comment étaient les poireaux. 
Claire aimait cette voix qu'elle entendait à dix pas d'elle. 
Elle adorait cette voix. 
Elle cherchait à mettre un nom sur ce timbre si clair, sur ces sortes de vagues de phrases rythmées qui attiraient son corps. La voix montait des romaines et des betteraves noires. La voix demanda brusquement, avec autorité, une botte de radis. Quand la voix demanda des côtes de blette, alors les yeux de Claire Methuen s'emplirent de larmes. Elle ne pleura pas pour autant mais, la vue brouillée, elle vit surgir, sans qu'elle en fût surprise, la main et la bague, au-dessus des grandes feuilles sombres des branches d'épinard, afin de saisir le sac terne, en papier recyclé, que lui tendait la marchande. 
Claire poussait les gens qui étaient dans la file. 
Les gens qui attendaient leur tour se mirent à murmurer et à grogner. 
- Madame Ladon, murmura Claire tout bas. 
Rien. La vieille dame ne se retourna pas. 

logo_bibli_VLS_20

Déjà lu du même auteur : 
villa_amalia_p Villa Amalia

Challenge 6% 
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
37/42

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