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A propos de livres...
18 septembre 2009

Villa Amalia – Pascal Quignard

villa_amalia  villa_amalia_p

Gallimard – mars 2006 – 297 pages

Folio – août 2007 – 300 pages

Présentation de l'éditeur
Loin devant les villas sur la digue, elle se tenait accroupie, les genoux au menton, en plein vent, sur le sable humide de la marée. Elle pouvait passer des heures devant les vagues, dans le vacarme, engloutie dans leur rythme comme dans l'étendue grise, de plus en plus bruyante et immense, de la mer.

Auteur : Né à Verneuil-sur-Avre le 23 avril 1948, après des études de philosophie, Pascal Quignard entre aux éditions Gallimard où il occupe les fonctions successives de lecteur, membre du comité de lecture et secrétaire général pour le développement éditorial. Il enseigne ensuite à l'université de Vincennes et à l'Ecole pratique des hautes études en sciences sociales. Pascal Quignard a fondé avec le président François
Mitterrand le festival d'opéra et de théâtre baroque de Versailles qu'il dirige de 1990 à 1994. Il a également présidé le Concert des Nations aux côtés de Jordi Savall. Par la suite, il démissionne de toutes ses fonctions pour se consacrer à son travail d'écrivain. En digne héritier de ses premiers maîtres, Georges Bataille ou Emmanuel Levinas, Pascal Quignard explore les correspondances entre le temps, le langage, la création et le plaisir. Auteur d'essais sur la vie des grands artistes comme celle de Georges de la Tour, il est à l'origine de nombreux textes philosophiques parmi lesquels 'Le Sexe et l'effroi' (1994) ou 'La Haine de la musique' (1996). Egalement romancier, il se fait connaître du grand public avec 'Le Salon du Wurtemberg', 'Les Escaliers de Chambord' et 'Tous les matins du monde' en 1991, adapté au cinéma par Alain Corneau. En 2002, le prix Goncourt qui couronne 'Les Ombres errantes', consacre l'ensemble d'une oeuvre esthète et érudite.

 

Mon avis : (lu en septembre 2009)

Une femme suit un homme dans la nuit. Elle le découvre embrassant une autre femme. Au même instant, elle rencontre par hasard un ancien camarade de classe, Georges, perdu de vue depuis l’enfance...
Cette femme, c’est Ann Hidden, musicienne et compositeur. Sous le choc, elle décide de quitter son compagnon qui la trompe, de vendre sa maison et de recommencer une nouvelle vie. C’est un peu comme une fuite, elle part un peu au hasard. Puis elle arrive à Ischia... petite île près de Capri, au large de Naples et découvre la villa Amalia où elle va se sentir vraiment bien. Mais ce bonheur sera éphémère…

La musique est très présente tout au long du roman, tout comme l’eau : la mer en Bretagne où vit encore sa mère, les bords de l’Yonne où habite Georges, enfin la mer Tyrrhénienne face à la villa Amalia.

J’ai du mal à décrire mon impression à la lecture de ce livre. J’ai beaucoup aimé les descriptions des différents paysages, un vrai voyage ! L’histoire est prenante et on lit facilement le livre mais ensuite j’ai été déçu par la fin de l’histoire. En effet la rupture et la découverte de la villa sont très bien mais ensuite les évènements dramatiques et le retour en France m’a embrouillé l’esprit et j’ai eu l’impression d’un soufflé qui était retombé…

villa_amalia_film

Ce livre a été adapté au cinéma dans un film réalisé par Benoît Jacquot avec Isabelle Huppert, Jean-Hugues Anglade, Xavier Beauvois, le film est sorti en avril 2009. Je ne l’ai pas vu.

Extrait : (page 145)

Tous les amants ont peur. Elle avait terriblement peur de ne pas convenir à la maison. Elle eut peur de ne pas savoir s'y prendre en lançant les travaux. Peur d'en altérer la force. Peur de rompre un équilibre. Peur aussi d'être déçue. Peur de ne pas être aussi heureuse qu'elle pensait qu'elle allait l'être quand elle avait découvert la villa pour la première fois.

Le printemps balaya la peur. Ce furent les grands jasmins sauvages.

Ce furent les buissons de roses.

Ce furent les anémones sans nombre, aux couleurs si profondes, aux beautés de soie.

Ce furent les pavots.

Elle avait aimé nager dans la mer froide qui lui rappelait la Bretagne.

Elle aima s'épuiser dans une mer devenue plus chaude et plus ombrageuse avec le printemps. La fatigue lui procurait une espèce d'euphorie, d'extase physique difficile à décrire. La mer verte ou bleue glissait sur ses épaules, glissait sur la nuque, glissait entre ses jambes, l'enveloppait de courant et de puissance. Elle ne nageait que le crawl et songeait à rebrousser chemin que quand la fatigue la prenait. Elle se mettait alors sur le dos, rêvait, puis rentrait lentement, en restant sur le dos, ou en se tournant légèrement pour ne pas être surprise par une roche, à l'indienne.

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Commentaires
S
J'ai eu très envie de le lire à sa sortie. Je tenterai peut-être bien ma chance.
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E
j'avais vu la bande annonce du film. il ne me disait rien. de toute manière c'est toujours mieux de lire le livre!
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