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A propos de livres...

26 janvier 2011

Lecture Commune - Olivier Adam

Après avoir vu mon billet du 31/12/2010, Sous le sapin...,
Nymphette m'a contactée pour organiser une Lecture commune
pour le 25 février 2011,
pour le livre

Kyoto Limited Express d'Olivier Adam et Arnaud Auzouy (photographies)

https://storage.canalblog.com/38/78/536764/61210019_p.jpg

Points – octobre 2010 - 156 pages

Quatrième de couverture :
Pour Simon Steiner, revenir à Kyoto, c'est retrouver les lieux du bonheur enfui. Sa vie ne se ressemble plus, pourtant ici tout demeure inchangé. Il déambule, entre mélancolie et ravissement, dans la douceur apaisante des souvenirs et des paysages. Un pèlerinage japonais sur la trace des absentes, au fil des temples, des ruelles et des bars.

Une Lecture Commune à deux c'est sympa mais à plus c'est mieux !
Venez vous joindre à nous !

Participants :
Nymphette
Anne
achille49
mrs pepys

A propos de livres
Erato (?)
Ikebukuro (?)

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26 janvier 2011

Un bon petit diable – La Comtesse de Ségur

Lu dans le cadre de 26_janvier_comtesse_de_s_gur

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Hachette - 1945

Hachette - 1950

La Bibliothèque rose – janvier 1975 -

Rouge et Or – 1995 – 186 pages

Folio junior – juin 1997 – 257 pages

Nathan – novembre 1998 – 188 pages

Casterman – octobre 2003 – 190 pages

Hachette - août 2006 – 280 pages

Livre de Poche jeunesse – mars 2008 – 381 pages

Rouge et Or – mai 2008 – 186 pages

Folio junior – septembre 2009 – 218 pages

Quatrième de couverture :
Depuis qu'il est orphelin, Charles vit chez sa vieille cousine avare, Madame Mac'Miche, qui ne cesse de le tourmenter. Le jeune garçon lui rend bien sûr la monnaie de sa pièce, mais Juliette, sa jeune cousine aveugle, voudrait qu'il ne se venge pas. Un souhait difficile à exaucer, surtout depuis que Charles a appris que Madame Mac'Miche est en possession d'une grosse somme d'argent laissée pour lui en héritage par son père mourant.

Auteur : Sophie Rostopchine est née à Saint-Petersbourg en 1799. Elle épouse un Français et devient la comtesse de Ségur. Dans un style au charme naïf, au ton alerte et amusant, elle écrit des histoires pour ses petits-enfants. Ses récits, empreints de sentiments simple et touchants, connaissent très vite une grande renommée qui persiste encore de nos jours.

Mon avis : (lu en janvier 2011)
Quelle drôle et bonne idée qu’a eu Pimprenelle de nous proposer de découvrir ou redécouvrir la Comtesse de Ségur ! C’est un auteur que j’ai beaucoup lu lorsque j’étais enfant. J’ai choisi de relire « Un bon petit diable ». C'est l'histoire de Charles un jeune orphelin de 12 ans qui vit en Écosse chez une vieille cousine avare et méchante, Madame Mac'Miche. Pour supporter ce que lui fait subir Madame Mac'Miche, Charles imagine mille et une farces et mauvais tours... Il a le soutient de Betty, la domestique et de sa cousine Juliette, une jeune aveugle de 15 ans, qui vit avec sa sœur dans une maison voisine. Juliette est comme un bon ange auprès du bon petit diable, elle l'encourage à être bon pour éviter les méchancetés de la cousine Mac'Miche.
De mes lectures d'enfance, j'avais gardé surtout les souvenirs des farces du Bon petit diable et de la méchante Madame Mac'Miche, mais j'avais complètement oublié le personnage de Juliette, personnage très touchant.
Cette histoire fait référence également à Charles Dickens (qu'il faudrait que je relise ou lise...), il est question d'orphelin, de maltraitance d'enfant, il y a même quelques fées...

J'ai pris beaucoup de plaisir à relire ce livre à la fois triste et émouvant et j'ai redécouvert également la conclusion de cette histoire.

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Un téléfilm, inspiré de ce livre, a été réalisé par Jean-Claude Brialy en 1983. Alice Sapritch y jouait le rôle de la veuve Mac'Miche.

Une version audio de ce livre est disponible gratuitement : ici

Extrait : (début du livre)
Dans une petite ville d'Écosse, dans la petite rue des Combats, vivait une veuve d'une cinquantaine d'années, Mme Mac'Miche. Elle avait l'air dur et repoussant. Elle ne voyait personne, de peur de se trouver entraînée dans quelque dépense, car elle était d'une avarice extrême. Sa maison était vieille, sale et triste ; elle tricotait un jour dans une chambre du premier étage, simplement, presque misérablement meublée.
Elle jetait de temps en temps un coup d'œil à la fenêtre et paraissait attendre quelqu'un ; après avoir donné divers signes d'impatience, elle s'écria :
«Ce misérable enfant ! Toujours en retard ! Détestable sujet ! Il finira par la prison et la corde, si je ne parviens à le corriger ! »
A peine avait-elle achevé ces mots que la porte vitrée qui faisait face à la croisée s'ouvrit ; un jeune garçon de douze ans entra et s'arrêta devant le regard courroucé de la femme. Il y avait, dans la physionomie et dans toute l'attitude de l'enfant, un mélange prononcé de crainte et de décision.
Madame Mac'Miche : -D'où viens-tu ? Pourquoi rentres-tu si tard, paresseux ?
Charles : -Ma cousine, j'ai été retenu un quart d'heure par Juliette, qui m'a demandé de la ramener chez elle parce qu'elle s'ennuyait chez M. le juge de paix.
Madame Mac'Miche : -Quel besoin avais-tu de la ramener ? Quelqu'un de chez le juge de paix ne pouvait-il s'en charger ?
Tu fais toujours l'aimable, l'officieux ; tu sais pourtant que j'ai besoin de toi. Mais tu t'en repentiras, mauvais garnement ! ... Suis-moi.»
Charles, combattu entre le désir de résister à sa cousine et la crainte qu'elle lui inspirait, hésita un instant, la cousine se retourna, et, le voyant encore immobile, elle le saisit par l'oreille et l'entraîna vers un cabinet noir dans lequel elle le poussa violemment.
«Une heure de cabinet et du pain et de l'eau pour dîner ! et une autre fois ce sera bien autre chose.
-Méchante femme ! Détestable femme ! marmotta Charles dès qu'elle eut fermé la porte. Je la déteste ! Elle me rend si malheureux, que j'aimerais mieux être aveugle comme Juliette que de vivre chez cette méchante créature... Une heure ! ... C'est amusant ! ... Mais aussi je ne lui ferai pas la lecture pendant ce temps ; elle s'ennuiera, elle n'aura pas la fin de Nicolas Nickleby, que je lui ai commencé ce matin ! C'est bien fait ! J'en suis très content.»
Charles passa un quart d'heure de satisfaction avec l'agréable pensée de l'ennui de sa cousine, mais il finit par s'ennuyer aussi.
«Si je pouvais m'échapper ! pensa-t-il. Mais par où ? comment ? La porte est trop solidement fermée ! Pas moyen de l'ouvrir... Essayons pourtant...»
Charles essaya, mais il eut beau pousser, il ne parvint seulement pas à l'ébranler.

Prochain rendez-vous avec Pimprenelle 22f_v_thilliez

25 janvier 2011

Spellman & Associés – Lisa Lutz

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Albin Michel - mai 2007 – 427 pages

Livre de poche – mars 2008 – 444 pages

traduit de l’anglais (États-Unis) Françoise Du Sorbier

Quatrième de couverture :
Qui pourrait résister aux Spellman, la famille la plus sérieusement fêlée de la Côte Ouest ? Certainement pas leur fille, Izzy, associée et néanmoins suspecte. Car pour ces détectives-nés, rien n'est plus excitant que d'espionner, filer, faire chanter... les autres Spellman de préférence. Mélange détonant d'humour et de suspense, ce best-seller international (et son héroïne) a fait craquer Hollywood : vous n'êtes pas près d'oublier les Spellman !

Auteur : Née en 1970, Lisa Lutz rêve de devenir scénariste. Elle entame en 1991 l'écriture d'un script tout en travaillant pour gagner sa vie dans... une agence de détectives. Son scénario aboutira à un film (Plan B, sorti en 2001). mais Lisa Lutz est déçue par cette expérience : elle se jure de ne plus jamais travailler pour Hollywood. C'est en 2004 qu'elle entame la rédaction de Spellman et associés, premier volet d'une série sur les Spellman, une famille de détectives privés. Aventures à suivre dans Les Spellman se déchaînent...

Mon avis : (lu en janvier 2011)
Je me suis beaucoup amusée en lisant les aventures de la famille Spellman. Les Spellman sont détectives à San Francisco. Mais leur profession déteint sur leurs vies privées... en effet tous ne peuvent pas s'empêcher d'enquêter, de suivre, de mettre sous écoutes les autres membres de la famille... Il est alors question de « dossiers compromettants », de chantages...
Il y a Izzy (Isabelle) la narratrice, sa mère rêve de la marier à un avocat. Son frère David a préféré quitter l'entreprise familiale pour devenir avocat. Rae, la petite sœur de 14 ans, préfère les filatures ou le chantage que de travailler au collège. Il y a aussi oncle Ray, buveur et joueur, qui squatte chez les Spellman après son cancer et son divorce.
C'est plein d'humour, il y a du rythme, une famille complètement déjantée, des personnages hauts en couleur, des aventures loufoques… Ce livre est plus une comédie qu’un roman policier, malgré tout il vous fera passer un très bon moment !
Il existe d’autres aventures de la famille Spellman avec Les Spellman se déchaînent et La revanche des Spellman.

Extrait : (début du livre)
Je plonge dans le parking, espérant leur échapper. Mes pas résonnent sur le ciment lisse, révélant ma position à quiconque serait aux aguets. Or ils me guettent, je le sais. Je me jure de ne plus remettre ses chaussures lorsque je cours le risque d’être poursuivie.
Je m’engage au pas de charge sur la rampe en spirale du garage, sachant qu’ils ne pourront pas aller aussi vite. Le bruit de mon souffle précipité couvre à présent l’écho de mes pas. Derrière moi, je n’entends rien.
Je m’arrête pour mieux écouter. Une portière de voiture se ferme, puis une autre, et un moteur se met en marche. Je m’efforce de prévoir leur prochaine manœuvre, et je cherche de l’œil la voiture de Daniel dans le parking – une BMW bleu nuit entre deux énormes 4x4. Je fonce vers le véhicule fraîchement lavé et mets la clé dans la serrure.
Le hurlement de l’alarme me cueille comme un coup de poing dans le ventre. J’en reste clouée sur place. J’avais complètement oublié le système de sécurité. Ma voiture à moi, une Buick de douze ans, s’ouvre avec une clé. Normal, quoi.
Mon pouce cherche à tâtons le bouton de la télécommande et je parviens enfin à arrêter la sirène. J’entends l’autre voiture monter la rampe sans hâte, histoire de me mettre la pression. J’appuie enfin sur le bouton qui déverrouille la porte.

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Lu pour le
Baby Challenge - Polar organisé par Livraddict
Livre 10/20 Médaille en chocolat

24 janvier 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [13]

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C'est le jour du rendez-vous proposé par Mallou

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ?

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Une année chez les français - Fouad Laroui
On dirait vraiment le paradis - John Cheever (partenariat Blog-O-Book)
D'où je suis, je vois la lune - Maud Lethielleux
Spellman et associés - Lisa Lutz (billet à venir)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Ils sont notre épouvante vous êtes leur crainte - Thierry Jonquet (relecture)

Que lirai-je cette semaine ?

Les chiens de Riga - Henning Mankell
Le pingouin - Andreï Kourkov
Entre chiens et loups - Malorie Blackman

Bonne semaine, bonnes lectures et à lundi prochain !

22 janvier 2011

D'où je suis, je vois la lune - Maud Lethielleux

d_ou_je_suis_je_vois_la_lune Stock - mars 2010 - 304 pages

Quatrième de couverture :
Moon a choisi la rue parce qu’elle a décidé d’être « elle-même dans ce monde où les gens sont devenus des autres ». Elle ne fait pas la manche, elle vend des sourires, et observe avec malice le manège des gens pressés.
« Je dis : Avec cinquante centimes d'euros, qu'est-ce qu'on achète à notre époque ? J'insiste, il accélère, petite pirouette : Non sans déc’, à ce prix, franchement, tu trouves des trucs intéressants à acheter ? Le type finit par s'arrêter, il se demande où je veux en venir, et c'est là que je sors le grand jeu, tutti et compagnie, je dis : Un sourire à ce prix-là, c’est pas cher payé ! Et j'attends pas qu'il accepte, je lui refourgue un petit sourire façon majorette à dentelles, épaules en arrière et tête haute. Le type soupire, il pense qu'il se fait avoir. Il n'a que dix centimes mais je lui fais quand même le sourire en entier. Je suis pas une radine. »
Autour d’elle, il y a Michou et Suzie avec leur Caddie, Boule, son crâne rasé et sa boule de billard à dégainer en cas de baston, les kepons migrateurs avec leurs crêtes de toutes les couleurs, et surtout, il y a Fidji et ses projets sur Paname. Pour lui, elle a décidé d’écrire un roman, un vrai.
Et il y a Slam qui sort de prison, Slam qui aime les mots de Moon et a une certitude : un jour, elle décrochera la lune…

Auteur : Maud Lethielleux est musicienne et metteur en scène. Elle a parcouru le monde, de l’Asie à la Nouvelle-Zélande. Elle a publié Dis oui Ninon en 2009. D’où je suis, je vois la lune est son deuxième roman.

Mon avis : (lu en janvier 2011)
J’avais beaucoup aimé Dis oui Ninon et je me réjouissais de découvrir le deuxième roman de Maud Lethielleux. C'est un roman plein de tendresse et d'émotions.
Moon est une SDF, elle vit dans la rue dans des cartons, à côté d’une fleuriste, dans une ville de province. Elle vend ses sourires aux passants contre quelques pièces. Elle n'est pas seule, elle a son chiot Comète, son ami Fidji, Slam qui sort de prison, Michou et Suzie avec leur caddie. Un jour, Moon a l'idée de faire un cadeau pour le Noël de Fidji : elle va lui écrire une histoire. Et elle commence à écrire cette histoire dans un carnet volé et avec un bic volé également. Mots après mots, des pensées, des histoires et peu à peu Moon remplit plusieurs carnets mais Fidji a des projets qui l'éloigne de Moon, alors celle-ci décide d'écrire pour de vrai... Pourtant l'idée d'un futur lui fait peur, elle pense aux désillusions qui l'attendent plutôt qu'à un meilleur avenir.
A travers ses sourires, Moon partage son quotidien avec nous, elle nous transmet une nouvelle vision de ce que peut être la Rue. « Les sourires, c’est de l’énergie renouvelable, si t’as pas de pensées ensoleillées, tu vis dans le noir ». En écrivant, elle oublie son quotidien et se met à rêver.
Mais son manque de confiance en elle la maintient enfermée dans la carapace qu'elle a construite autour d'elle pour survivre dans la rue. « La vraie vie n'est pas à la hauteur de mes mots. La vraie vie est emballée dans du papier cadeau, quand tu l'ouvres, tu trouves une boîte, c'est comme les poupées russes, chaque boîte en contient une plus petite, l'espoir diminue au fur et à mesure que tu les ouvres, mais tu continues d'espérer, tu revois tes projets et tes ambitions à la baisse, les boîtes continuent d'être vides. Tu passes ton temps à les ouvrir et à la fin la dernière est tellement minuscule que tu ne fais même pas l'effort de l'ouvrir, tes doigts gelés sont trop gros pour elle, et tu ne veux plus être déçue, tu préfères la laisser là pour quelqu'un d'autre, à moins qu'elle ne soit écrasée par un passant pressé. La vraie vie, c'est une petite boîte dont plus personne ne veut, que même si elle était pleine, elle ne serait rien aux yeux des autres. Parce que les autres sont bien trop occupés avec leurs propres boîtes, et parce que les petites choses n'intéressent personne. »
Il y a beaucoup d'humanité et de poésie dans les mots et les pensées de Moon, elle est vraiment attachante ! A découvrir sans hésiter !
J'ai dans ma PAL son troisième livre, « Tout près, le bout du monde » et je compte le lire sans trop tarder...

Extrait : (début du livre)
Ça y est, ça a commencé l’acharnement, c’est toujours début novembre, t’as trois types qui se ramènent avec leur discours à la con, et vas-y que je t’enlève des degrés au thermo. Ils ont toujours des prévisions catastrophe, ils sont là avec leur talkie-walkie et leur ciré fluo, penchés au-dessus de toi comme si t’étais un clébard blessé à la patte. C’est toujours pire que l’année dernière, c’est toujours pire que l’année dernière, c’est toujours plus tôt dans l’année, ils se lamentent en chuchotant entre eux, et moi franchement je me fends la poire parce que je sais bien que tous les ans c’est pareil, c’est pas pire, c’est pas mieux, c’est les aléas et y’a pas à en faire tout un plat.
Le gars appelle un pote solidaire pour qu’il vienne lui filer un coup de main, il dit : Elle veut pas bouger d’un pouce, ramène quelque chose à manger. Il se tourne vers moi et il rajoute à son talkie : Et une couv de survie ! Les deux autres solidaires s’éloignent, ils ont dû apercevoir Michou et Suzie avec leur Caddie. Le type s’accroupit, il parle en me regardant en coin avec un air de chien battu. C’est toujours comme ça, parce que t’es une nana, on croit qu’on va t’avoir par les sentiments. Son pote me ramène un gobelet plastique et une assiette toute prête, il répète le même discours mais avec les points d’interrogation en plus, il pose des questions où on ne peut pas répondre par oui ou par non, alors je dis rien, ça lui apprendra à essayer de me piéger sous prétexte que c’est début novembre. Je fais non pour la couvrante de morgue et je ramène la mienne en laine jusqu’au cou. Comète sort son museau, elle a senti la viande.
De l’autre côté de la place, les gyrophares et tous les bénévoles du Samu d’hiver se préparent. Si ça commence comme ça, on est mal barrés… Je prends quand même le gobelet histoire de me chauffer les mitaines, Comète commence à s’exciter sur l’odeur, elle remue du pif et ça me gonfle qu’elle se fasse avoir pour un bout de viande.
Avant de partir, le type demande : T’as des copains qui sont dans le besoin ? Et là, je me marre toute seule, parce que si y’a des mecs qu’ont l’air d’être dans le besoin, c’est plutôt eux avec leur tronche d’humanitaire qui revient bredouille.

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
logo_challenge_Petit_BAC
"Géographie"

Déjà lu du même auteur :
dis_oui_ninon_p Dis oui, Ninon – Maud Lethielleux

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21 janvier 2011

On dirait vraiment le paradis – John Cheever

Lu dans le cadre d'un partenariat Blog-O-Book et Folio

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Éditions Joëlle Losfeld – mai 2009 -

Folio – novembre 2010 – 132 pages

traduit de l'américain par Laetitia Devaux

Quatrième de couverture :
Lemuel Sears mène une existence paisible à Manhattan. Conscient de son vieillissement, il vit dans la crainte de ne plus connaître l'amour avant de disparaître. Un jour, il se rend dans la petite ville de Janice pour patiner sur l'étang, et découvre que celui-ci est utilisé comme dépotoir. Révolté, il décide de tout mettre en œuvre pour rendre à Janice son paysage bucolique. Amené à côtoyer les riverains, il rencontrera certaines figures du crime organisé, des politiciens véreux ainsi que quelques bonnes âmes prêtes à l'aider qui utilisent pour ce faire des méthodes pour le moins radicales... Parmi ces personnes, Sears fera la connaissance d'une jeune femme dont il tombera amoureux.
On dirait vraiment le paradis, paru aux États-Unis en 1982, inédit en français, est le dernier roman de John Cheever. On y retrouve l'élégance de son style, l'humour omniprésent et l'immense tendresse qu'il porte à ses personnages.

Auteur : John Cheever (1912-1982) devient, dès les années 1930, le chef de file de l'école dite du New Yorker. Écrivain culte aux États-Unis, il est l'auteur de presque deux cents nouvelles et de cinq romans. Il est célébré par John Updike comme le meilleur styliste de sa génération, et encensé par Saul Bellow, Raymond Carver, Vladimir Nabokov ou encore Philip Roth.

 

Mon avis : (lu en janvier 2010)
« Cette histoire est destinée à être lue au lit dans une vieille maison par une soirée pluvieuse. Les chiens dorment, les chevaux de selle…s’agitent dans leurs stalles de l’autre côté du chemin en terre battue, par-delà le verger. » Voilà comment commence ce petit livre de 132 pages.
C'est peut-être parce que je n'ai pas suivi ce conseil que je n'ai pas été enthousiasmé par ce livre... Lemuel Sears est un homme âgé vivant à New-York, il retourne un jour dans sa ville natale Janice pour patiner sur l'étang de Beasley et découvre avec surprise qu'il sert de décharge. A son retour à New-York, il contacte ses avocats pour qu'ils enquêtent sur cette transformation de l'étang.
Ensuite, Sears rencontre une très jolie femme Renée, elle a moins de 40 ans, elle est agent immobilier. Elle accepte son invitation à dîner, puis et nous suivons leurs différents rendez-vous et Sears tombe vite amoureux.
A proximité de l'étang, vivent les familles Salazzo et Logan, ils sont voisins.
John Cheever va nous conter la vie de ces différents personnages et le lecteur finira par découvrir liens entre les différents personnages.
C'est très bien écrit, mais j'ai trouvé la construction de l'histoire un peu brouillonne, on passe d'un personnage à l'autre comme du coq à l'âne. La quatrième de couverture, nous vendait un livre autour de l'écologie et la protection de la nature et finalement, cette partie du livre est assez mince.

Merci à Blog-O-Book et aux éditions Folio pour ce partenariat.

Extrait : (début du livre)
Cette histoire est destinée à être lue au lit dans une vieille maison par une soirée pluvieuse. Les chiens dorment, les chevaux de selle – Dombey et Trey – s’agitent dans leurs stalles de l’autre côté du chemin en terre battue, par-delà le verger. La pluie fine est la bienvenue, même si elle n'a rien d'indispensable. Les nappes phréatiques sont à un niveau satisfaisant, la rivière voisine est bien remplie, les potagers et les vergers – c'est un moment crucial de la saison – sont parfaitement irrigués. Presque toutes les lumières sont éteintes dans le petit village non loin de la chute d'eau où la filature, voilà si longtemps, fabriquait du vichy.
Les murs en granit de la filature se dressent toujours sur les berges de la grande rivière et la demeure du propriétaire, cernée par ses quatre colonnes corinthiennes, trône encore sur la seule colline de la ville. On pourrait penser qu'il s'agit là d'un village assoupi, coupé d'un monde en pleine mutation, pourtant dans le journal hebdomadaire, on signale souvent des objets volants non identifiés. Ils ont été vus par des femmes au foyer qui étendent leur lessive ou des sportifs qui chassent l'écureuil, mais aussi par des membres éminents de la communauté tels le vice-président de la banque et l'épouse du chef de la police.
En traversant le village du nord au sud, on ne pouvait que remarquer le nombre de chiens, leur joie de vivre, et aussi qu'ils étaient, tous sans exception, des bâtards, mais des bâtards chez qui l'on distinguait encore la parenté et la race. On découvrait ainsi un caniche à poil lisse, un airedale aux pattes très courtes ou un animal qui ressemblait à un colley à l'avant et à un danois à l'arrière. Le mélange de ces sangs – un sang neuf, pourrait-on dire – donnait une meute des plus joyeuses qui filait par les rues désertes, comme si elle était en retard pour quelque réunion, dîner ou rendez-vous important, indifférente à la solitude dont semblait souffrir une partie de la population. La ville s'appelait Janice, du nom de la première épouse du propriétaire de la filature
.

Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
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19 janvier 2011

Une année chez les Français – Fouad Laroui

une_ann_e_chez_les_Fran_ais Julliard - août 2010 - 304 pages

Quatrième de couverture : 1969 : les Américains débarquent sur la Lune et Mehdi atterrit au lycée Lyautey de Casablanca. L'instituteur, impressionné par l'intelligence et la boulimie de lecture de son jeune élève, lui a obtenu une bourse dans le prestigieux établissement français. Avec cet humour corrosif qu'on lui connaît, Fouad Laroui raconte le choc culturel que représente pour le petit Marocain la découverte du mode de vie des Français: ces gens qui vivent dans le luxe, mangent des choses incomestibles, parlent sans pudeur et lui manifestent un intérêt qu'il ne comprend absolument pas. Entre Le Petit Chose et Le Petit Nicolas, l'histoire émouvante et cocasse d'un enfant propulsé dans un univers aux antipodes de celui de sa famille.

Auteur : Fouad Laroui né en 1958 à Oujda, est un économiste et écrivain marocain. Enseignant de littérature à l'université d'Amsterdam, romancier, poète et critique littéraire, Fouad Laroui a publié, entre autres Les Dents du topographe, De quel amour blessé, Méfiez-vous des parachutistes, La Femme la plus riche du Yorkshire, Le jour où Malika ne s'est pas mariée.

Mon avis : (lu en janvier 2011)
C’est sur le conseil du « Café Lecture » auquel je participe très régulièrement à la bibliothèque que j’ai lu ce livre.
C’est l’histoire de petit Medhi âgé de 10 ans, qui grâce à une bourse, est envoyé au Lycée Lyautey de Casablanca pour étudier. En 1969, il entre en sixième, jusqu’alors il n’a jamais quitté son village de Béni Mellal. Il comprend très peu l’arabe, il parle un français puisé dans les livres en particulier ceux de la Comtesse de Ségur auxquels il fait souvent référence.
C’est un petit garçon très doué, mais très timide. En arrivant au lycée, il arrive dans un nouveau monde. Il découvre l’argot, ne comprend pas les plaisanteries ou jeux de mots. A la cantine, il découvre le hachis Parmentier, au dortoir c'est l'usage du pyjama...
Peu à peu, il va trouver sa place, il se fera un ami français dont la famille l’accueillera les week-ends. Là aussi il découvrira les coutumes des français.

Un livre qui se lit vraiment facilement, Medhi est très attachant et plein de bon sens. A découvrir.

Extrait : (page 102)
Mehdi posa son bol de chocolat et fixa d'un regard incrédule Morel qui admirait son reflet dans une vitre du réfectoire, quelques mètres plus loin. Morel se retourna et vit qu'on le regardait avec insistance. Trois bonds souples et il était au-dessus de Mehdi, comme une tour humaine se penchant, menaçante, sur le petit Sarrasin.
  -Y a un problème, Fatima ? T'as perdu tes dindons ?
Mehdi, transi, ne bougeait plus. Morel insista :
 
- Eh ben quoi, parle, fils, quoi, quoi, qu'est-ce qu'il y a ?
Les sept commensaux de Mehdi s'étaient arrêtés de manger et le regardaient, ravis de le voir sur le point d'être dévoré tout cru par le surveillant. Mehdi espéra une grande explosion, qui ne vint pas, un raz de marée, qui ne vint pas non plus, puis s'entendit dire d'une voix mal assurée et trop aiguë :
 
- C'est que... vous dites « la fille à Chamayrac », m'sieur, mais il faut dire « la fille de Chamayrac ».
Les sept internes ouvrirent grand leurs yeux. On n'avait jamais vu ça. C'était trop beau ! Ce bizuth osait corriger Morel ! Il y avait de la gifle dans l'air, du coup de poing dans les gencives, peut-être un meurtre. Ledit Morel resta là, sidéré, la bouche ouverte, pendant quelques secondes ; puis, ayant enfin compris ce qu'on lui disait, il se redressa, passa la paume de sa main sur ses cheveux, hagard, et se mit à vagir...

Livre 34/35 pour le Challenge du 5% littéraire 1pourcent2010

18 janvier 2011

Villa des hommes - Denis Guedj

Lu dans le cadre du partenariat Livraddict et Points

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Robert Laffont - Août 2007 – 206 pages

Points – octobre 2010 – 312 pages

Quatrième de couverture :
En 1917, Hans Singer, vieux mathématicien de renom, entre à l'hôpital psychiatrique. Il partage sa cellule avec Matthias Dutour, un jeune soldat français, conducteur de locomotive et anarchiste convaincu. Tout les oppose, pourtant ils échangent sur leurs vies, Leurs secrets, leurs folies. Jour après jour, Les deux désespérés tissent Les Liens d'une improbable et indéfectible amitié.

Auteur : Né à Sétif, Denis Guedj (1940-2010), mathématicien, professeur d'histoire des sciences et du cinéma à l'université Paris-VIII, Denis Guedj est également l'auteur de plusieurs essais (La Révolution des savants, L'Empire des nombres, Le Mètre du monde) et romans Le Théorème du perroquet, Les Cheveux de Bérénice, La Méridienne, Zéro...) traduits dans de nombreuses langues.

Mon avis : (lu en janvier 2011)
Denis Guedj est un auteur que j'aime beaucoup et lorsque Livraddict a proposé ce partenariat, j'ai vraiment impatiente de découvrir ce livre et je n'ai pas été déçue !
« La chambre 14 de la Villa des hommes était occupée par deux revenants. L'un revenu de l'au-delà des nombres, y avait tracé son chemin, l'autre, revenu de l'au-delà des ombres, s'y était égaré. », voilà une phrase du livre qui résume bien cette belle histoire.
1917, ils sont deux, très différents, ensemble, ils sont les occupants de la chambre 14, au premier étage de la Villa des hommes de l'hôpital psychiatrique de Luftstadt.
Herr Singer est âgé de soixante-douze ans, c'est un vieux mathématicien de renom allemand, il est à l'hôpital pour son neuvième séjour depuis 1884.
Matthias est un soldat français de trente-trois ans, suite à son séjour sur le Front, il souffre du « syndrome du vent de l'obus ». Dans le civil, il était conducteur de locomotive.
Les journées à l'hôpital sont toutes les mêmes. Ils ont chacun leurs petites habitudes : Matthias commence toujours la journée par une douche quotidienne au aurore.
Herr Singer fume des cigares et suce des berlingots, il écrit chaque jour dans un carnet rouge.
Les premiers jours de cohabitation se passent, en silence, à s'observer, puis ils vont peu à peu se mettre à échanger en français.
Ensemble, ils discutent de leurs vies respectives. Herr Singer parle des mathématiques, en particulier sur l'infini, son sujet de prédilection. Matthias raconte les chemins de fer, la guerre sur le Front... Et peu à peu ces discussions décousues, baroques, parfois sans queue ni tête deviennent des moments de réflexions autour de leurs vies.
En évoquant à voix haute, pour l'autre, les pensées qui leur traversent la tête, en se posant mutuellement des questions, ils abordent des sujets qu'ils ne connaissaient pas avant leur rencontre.

J'ai vraiment beaucoup aimé l'histoire de ses deux hommes dont la rencontre était vraiment improbable, ils sont vraiment touchants et peu à peu à travers leurs échanges le lecteur découvre leur passé.
Un grand MERCI à Livraddict et aux Éditions du Points pour m'avoir permis de lire ce très beau livre.

Extrait : (page 30)
– Bonjour, Herr Singer, comment allez-vous aujourd’hui ?
Ce matin-là, il faisait atrocement chaud. La pièce à moitié vide réverbérait l’écho de la voix du Directeur.
— Je vous présente M. Matthias Dutour, fit-il en s’avançant vers le lit de Singer et en désignant un homme planté sur le pas de la porte. C’est un soldat français. Il va passer quelque temps avec nous ici. Et, si vous le voulez bien, il partagera votre Caverne, comme vous avez l’habitude de la nommer. Vous êtes le seul parmi nos patients à manier la langue de Voltaire, proclama-t-il avec une affectation un peu ridicule. Ainsi, vous pourrez parler ensemble. C’est important.
Sur le seuil de la chambre, le soldat français n’avait pas bougé. Très grand, très maigre, des cheveux d’un blond incendiaire, drôlement attifé, il regardait fixement devant lui.
Kommen, kommen, monsieur Dutour ! l’encouragea le Directeur en unissant le geste à la parole.
L’homme avança de trois pas et s’immobilisa au milieu de la pièce.
Histoire de briser la glace entre les deux hommes, le Directeur bonimenta le nouveau venu.
— Vous auriez été russe, monsieur Dutour, je vous aurais placé dans cette chambre. Anglais ? Également. Italien ? Également. Herr Singer parle toutes ces langues ! Turc ? Ah, là, je ne sais. Vous parlez turc, Herr Singer ?
Herr Singer lui aurait bien répondu que si cela pouvait améliorer les conditions de vie à l’hôpital, il s’y mettrait, au turc. Cela n’aurait pas manqué de faire plaisir à feu son père. Mais il ne répondit rien. Il se contenta de se lever pour ouvrir la fenêtre. Un peu plus de chaleur pénétra dans la pièce. Il la referma. Le Directeur continua de soliloquer.
Remarquant quelques papiers sur la table de Herr Singer, il l’interrogea.
— Avez-vous recommencé à travailler ?... Un peu ? Et à lire ?... Un peu ? Herr Singer est un grand mathématicien, l’un de nos meilleurs, expliqua-t-il à Matthias avant d’ajouter : Monsieur Dutour, vous informerez vous-même Herr Singer, si vous le désirez, bien sûr, de ce que vous faisiez en France, dans le civil.

Déjà lu du même auteur :
guedj_le_theoreme_ Le Théorème du Perroquet les_cheveux_de_b_r_nice Les Cheveux de Bérénice
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La Méridienne

17 janvier 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [12]

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C'est le jour du rendez-vous proposé par Mallou

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ?

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Les pingouins n'ont jamais froid - Andreï Kourkov
Un bon petit diable - La Comtesse de Ségur (billet en ligne le 26/01/2011)
(pour le rendez-vous organisé par Pimprenelle (Re)découvrons un auteur)
Chute de vélo – Étienne Davodeau (BD)
Meurtriers sans visage - Henning Mankell
Villa des hommes - Denis Guedj (partenariat Livraddict)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Une année chez les français - Fouad Laroui

Que lirai-je cette semaine ?

On dirait vraiment le paradis - John Cheever (partenariat Blog-O-Book)
D'où je suis, je vois la lune - Maud Lethielleux
Spellman et associés - Lisa Lutz
Les chiens de Riga - Henning Mankell


Bonne semaine, bonnes lectures et à lundi prochain !

16 janvier 2011

Meurtriers sans visage - Henning Mankell

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traduit du suédois par Philippe Bouquet

Bourgeois – janvier 1994 – 385 pages

Bourgeois – octobre 2001 – 385 pages

Points – août 2003 – 385 pages

Points - mars 2004 – 385 pages

Quatrième de couverture :
Dans une ferme isolée de Suède, un couple de paysans retraités est sauvagement assassiné. Avant de mourir, la vieille femme un mot : « étranger ». Il n'en faut pas plus pour provoquer une vague de violence contre les demandeurs d'asile de la région. Le commissaire Wallander va devoir agir vite, sans tomber dans le piège de la xénophobie ambiante qui brouille les pistes...

Auteur : Né en 1948, Henning Mankell partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. Lauréat de nombreux prix littéraires, célèbre pour ses romans policiers centrés autour de l'inspecteur Wallander, il est aussi l'auteur de romans ayant trait à l'Afrique ou à des questions de société, de pièces de théâtre et d'ouvrages pour la jeunesse.

Mon avis : (lu en janvier 2011)
N'ayant encore jamais lu de roman policier d'Henning Mankell, je voulais découvrir son commissaire Kurt Wallander lors de sa première enquête avant de lire son dernier livre L'homme inquiet.
L'histoire se passe en Scanie, une province rurale du sud de la Suède, un couple de vieux paysans ont été sauvagement assassinés, parmi les dernières paroles le mot « étranger » est entendu. Qui a bien pu commettre un crime si cruel et pour quelle raison ? Et pourquoi la jument du vieux couple a-t-elle été nourri ? C'est la commissaire Kurt Wallander qui mène l'enquête. Il va devoir explorer plusieurs pistes et affronter la presse et l'opinion publique, protéger les camps de réfugiés qui sont devenus la cible d'extrémistes...
Voilà encore un commissaire dont la vie personnelle est compliquée, sa femme l'a quitté, il est déprimé et souffre de la solitude et de ses quelques kilos en trop... Sa relation avec sa fille Linda est difficile. Son vieux père l'inquiète, il semble ne plus pouvoir vivre seul... Malgré tout, Wallander est un anti-héros plein d'humanité, qui mène son enquête en suivant ses intuitions qui se révèlent souvent très bonnes !
Sous le prétexte d'un enquête policière, Henning Mankell aborde également des sujets concernant la société suédoise : dans ce premier livre de la série, il dénonce la montée de l’intolérance vis-à-vis des étrangers.

Je suis ravie de cette lecture, il me tarde de retrouver Kurt Wallander dans une nouvelle enquête !

Extrait : (début du livre)
Il a oublié quelque chose, il le sait avec certitude en se réveillant. Il a rêvé de quelque chose au cours de la nuit. Il faut qu'il se souvienne de quelque chose.
Il tente de se rappeler. mais le sommeil ressemble à un trou noir. Un puits qui ne révèle rien de ce qu'il contient.
Je n'ai pourtant pas rêvé des taureaux, se dit-il. Dans ce cas-là, je serais en sueur, comme si j'avais eu pendant la nuit un accès de fièvre se traduisant par des douleurs. Cette nuit, les taureaux m'ont laissé en paix.
Il reste couché dans l'obscurité, sans bouger, et tend l'oreille. La respiration de sa femme est si faible, à côté de lui, qu'il la perçoit à peine.
Un matin, je la retrouverai morte près de moi sans que je m'en sois aperçu, se dit-il. Ou bien l'inverse. Il faudra bien que l'un de nous meure avant l'autre. Un jour, l'aube impliquera que l'un des deux est désormais seul.
Il regarde le réveil posé sur la table, près du lit. Ses aiguilles phosphorescentes indiquent cinq heures moins le quart.
Pourquoi me suis-je réveillé ? se demande-t-il. D'habitude, je dors jusqu'à six heures et demie. Ça fait plus de quarante ans que c'est ainsi. Pourquoi est-ce que je suis réveillé à cette heure-là ?
Il tend l'oreille dans le noir et soudain il est parfaitement conscient.
Il y a quelque chose qui a changé. Quelque chose n'est plus comme d'habitude.
Il étend prudemment la main jusqu'à toucher le visage de sa femme. Du bout des doigts, il sent la chaleur de son corps. Ce n'est donc pas elle qui est morte. Aucun des deux n'a encore laissé l'autre seul.
Il tend l'oreille dans le noir.
La jument, se dit-il. Elle ne hennit pas. C'est pour cette raison que je me suis réveillé. D'habitude, elle pousse des cris, pendant la nuit. Je l'entends sans me réveiller et, dans mon subconscient, je sais que je peux continuer à dormir.

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit' Viking_Lit

Déjà lu du même auteur :
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes  

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