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A propos de livres...

15 novembre 2010

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [3]

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C'est le jour du rendez-vous proposé par Mallou

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ?

Oscar Pill, tome 3 : Le secret des Eternels - Eli Anderson
Theodore Boone - John Grisham
L'Hypnotiseur - Lars Kepler
Foudre - Christine Bravo
Mon vieux et moi - Pierre Gagnon
Le voyage dans le passé - Stefan Zweig

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

La Ballade de Lila K - Blandine Le Callet

Que lirai-je cette semaine ?

Dis oui, Ninon - Maud Lethielleux
La couleur des sentiments - Kathryn Stockett
et...

Bonne semaine et à lundi prochain !

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14 novembre 2010

Mon vieux et moi - Pierre Gagnon

mon_vieux_et_moi Autrement – août 2010 – 88 pages

Quatrième de couverture :
"Léo est devenu vieux. Les vieux oublient, s'étouffent, font répéter, voient trouble, tombent, n'en veulent plus, en veulent encore, ne dorment plus la nuit, dorment trop le jour, font des miettes, oublient de prendre leurs médicaments, nous engueulent tant qu'on serait tenté de les engueuler à notre tour, pètent sans le savoir, répondent quand on n'a rien demandé, demandent sans attendre de réponse, échappent puis répandent, ont mal, rient de moins en moins, gênent le passage, s'emmerdent, souhaitent mourir et n'y parviennent pas..." À la retraite, le narrateur décide d'adopter Léo, 99 ans, que rien ne prédestinait à venir s'installer chez lui. C'est le début d'une grande aventure, faire de tour petits riens. De silences qui veulent dire beaucoup, de tendresse, de rires pour conjurer le déclin... Mon vieux et moi, est-ce que ça peut durer toujours, comme dans les romans d'amour ?

Auteur : Pierre Gagnon est né en 1957 à Arthabaska. Il vit à Québec depuis 1960. D'abord musicien, il publie en 2005 5-FU (éditions L'Instant mème), qui s'élève en haut du palmarès des meilleures ventes au Québec. Mon vieux et moi est son quatrième livre.

Mon avis : (lu en novembre 2010)
Voici un petit livre (84 pages) qui nous raconte une belle histoire. Le narrateur, jeune retraité, décide d'adopter Léo un vieil homme de 99 ans. Il l'a connu dans la maison de retraite où il visitait chaque dimanche sa tante. A la mort de sa tante, il contacte la famille quasi inexistante de Léo pour l'adopter et l'accueillir chez lui. Entre les deux hommes se créent une belle relation d'amitié. Mais la maladie et la vieillesse vont modifier ce qui était prévu. Le narrateur nous raconte avec beaucoup de tendresse et d'humour son quotidien avec une personne âgée qui peu à peu perd ses repères et la tête. Il garde cependant de cette expérience un souvenir unique et pour une fois il a eu l'impression d'apporter de l'aide à quelqu'un.

Voilà un livre qui se lit très facilement et qui est plein d'émotions. A lire !

Extrait : (début du livre)
Je viens d'adopter...
Pensionné, je vivais seul, sans enfant ni parent. J'ai des amis, bien sûr, que je vois à l'occasion. Cela me suffit. Taciturne ? Pas du tout. Faut entendre les anciens collègues : «Toujours le premier à organiser les fêtes au bureau, une vraie dynamo.» Ou encore : «Un coeur grand comme ça !» Bref, le candidat tout désigné pour le parrainage.
Je ne ressens pas le besoin de posséder un bateau ou une maison à la campagne. Quant à faire le tour du monde... Je partage l'opinion de cet auteur de génie qui a écrit : «Le voyage, ce petit vertige pour couillons.»
Un bonheur paisible, ici, chez moi, avec celui que j'aimerai comme mon enfant, sans avoir à l'éduquer. La voilà, ma retraite !
Il s'appelle Léo, il a quatre-vingt-dix-neuf ans. Je l'ai connu au centre d'hébergement où je visitais ma tante, les dimanches gris. Léo attendait. Il avait bon caractère. Je le sais pour l'avoir mis à l'épreuve plus d'une fois : je lui chipais ses Whippet... Il ne disait rien. Je les lui rendais et aussitôt, il m'en offrait un.
Ma tante décéda et je me mis immédiatement à m'ennuyer... de Léo. J'entrepris de contacter sa famille. Résultat : un seul et unique répondant, quelque part en Floride, et dont le lien avec Léo ne s'est toujours pas précisé. D'abord surpris lors du premier échange, l'homme rappela (à mes frais) dès le lendemain pour m'annoncer qu'il acceptait ma proposition d'adopter Léo. Restait plus que les trucs juridiques à régler, que je confiai à un ami avocat.

Livre 25/28 pour le Challenge du 4% littéraire 1pourcent2010

13 novembre 2010

Foudre - Christine Bravo

Lu dans le cadre du partenariat  Livraddict et XO Éditions

foudre XO Éditions – mai 2010 – 210 pages

Quatrième de couverture :
« - Sam, comment on va faire, je veux dire, après ?
C'était la première fois qu'on prononçait ce mot : après. Il n'a pas répondu. Il a marché jusqu'à la baie vitrée. Il est resté longtemps à regarder dehors. J ai scruté le ciel à mon tour, il avait une couleur que je n avais jamais vue. On aurait dit de l'argile rouge. Quand Sam s'est retourné, j'ai vu l'étau dans ses yeux. Deux pinces d'étain poli, une dans chaque œil. Elles se sont refermées sur mon larynx.
- Il n'y aura pas d'après, il a dit. Il y aura toujours toi et moi.
Exactement comme aujourd'hui.
Je songeai qu'il avait tort. Que l'amour a besoin d'air. Besoin d'être montré. Non, pas montré. Exhibé. Regardez qui j'aime. Regardez qui m'aime.
Dévorez-nous des yeux.
Mais j'étais d'accord avec lui sur un point. Pour nous, il n'y aurait pas d'après. »

Avec Foudre, Christine Bravo nous raconte le choc d'une rencontre, celle d Anna et de Sam, une passion qui va bouleverser leur vie dans l'atmosphère bouillante du Vieux Sud des États-Unis. Un roman torride et percutant.

Auteur : Christine Bravo est une écrivaine, animatrice et chroniqueuse de télévision et de radio française née le 13 mai 1956 à Paris. Ses émissions les plus célèbres sont Frou-Frou et Union libre. Elle fait partie de la Bande à Ruquier et est chroniqueuse de l'émission On va se gêner sur Europe 1. Elle a publié plusieurs ouvrages dont Avenida B. et Foudre.

Mon avis : (lu en novembre 2010)
Je connais bien Christine Bravo comme chroniqueuse chez Laurent Ruquier et je l'aime bien, elle n'a pas sa langue dans sa poche, elle est cash, j'étais donc curieuse de découvrir son nouveau livre.

C'est l'histoire de Sam, le français et grand reporter pour Canal Plus, et Anna, l'allemande interprète, qui se rencontrent à Atlanta pendant les Jeux Olympiques d’été de 1996. Leur première rencontre a lieu dans l'ascenseur de leur hôtel, le Westin, l'un et l'autre sont troublés. Ils ressentent l'un et l'autre et l'un pour l'autre un vrai coup de foudre auquel ils ne s'attendaient pas. Mais Sam est marié à Betty et Anna est mariée à Lorenz. Ils vont cependant durant ces quelques jours à Atlanta, oublier Paris et Munich et vivre ensemble une folle passion. Ils savent que cette histoire est sans lendemain car ni l'un ni l'autre ne veulent quitter leurs conjoints qu'ils aiment aussi. Ils vont cependant garder le contact après ce séjour à Atlanta, ils vont vouloir se revoir...
Tour à tour, c'est Sam et Anna qui sont les narrateurs de leur histoire. C'est intéressant de découvrir le point vu masculin et le point de vu féminin d'une même histoire.
Une histoire dont on retrouve un peu de Christine Bravo : elle était elle-même journaliste pour Canal Plus pendant les JO d’été de 1996 à Atlanta, elle évoque longuement Maupassant et Hemingway deux auteurs qui lui sont chers.

J'ai lu sans déplaisir ce livre, j'ai été intéressée par les descriptions des lieux, des faits, par toutes les références culturelles... Cependant, j'ai été gênée par le langage parfois cru ou argotique.

Merci à Livraddict et à XO Éditions pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir ce livre.

Extrait : début du livre

12 novembre 2010

L'Hypnotiseur – Lars Kepler

l_hynoptiseur Actes Sud – septembre 2010 – 509 pages

traduit du suédois par Hege Roel-Rousson et Pascale Rosier

Quatrième de couverture :
Erik Maria Bark, un psychiatre spécialisé dans le traitement des chocs et traumas aigus, a longtemps été l'un des rares véritables experts de l'hypnose médicale. Jusqu'au jour où une séance d'hypnose profonde a mal, très mal tourné. Sa vie a frôlé l'abîme et, depuis, il a promis de ne plus jamais hypnotiser. Dix années durant, il a tenu cette promesse. Jusqu'à cette nuit où l'inspecteur Joona Linna le réveille. Il a besoin de son aide. Josef, un adolescent, vient d'assister au massacre de sa famille. Sa mère et sa petite soeur ont été poignardées, mutilées et dépecées sous ses yeux. Le corps lardé de centaines de coups de couteau, Josef vient d'être hospitalisé, inconscient et en état de choc. Mais il est le seul témoin du carnage et Joona Linna, pris dans une course contre la montre, veut l'interroger sans tarder. Car tout indique que l'assassin est maintenant aux trousses de la soeur aînée de Josef, mystérieusement disparue. Et pour lui, il n'y a qu'une façon d'obtenir un quelconque indice de l'identité du meurtrier : hypnotiser Josef. Tandis qu'il traverse un Stockholm plus sombre et glacial que jamais, Erik sait déjà que, malgré toutes ses protestations, il brisera sa promesse pour tenter de sauver une vie. Ce qu'il ne sait pas, c'est que la vérité que porte Josef va changer sa vie. Que son fils est sur le point d'être enlevé. Et qu'en réalité, c'est pour lui que le compte à rebours vient de commencer. Intrigue implacable, rythme effréné, richesse et complexité des personnages, écriture au cordeau, tout concourt à faire de L 'Hypnotiseur un thriller unique. La première enquête de l'inspecteur Joona Linna fait date.

Auteurs : Lars Kepler est le pseudonyme du couple d'écrivains Alexander et Alexandra Ahndoril. Mariés dans la vie, ils ont écrit plusieurs romans chacun. Best-seller en Suède, en cours de traduction dans plus de trente pays, L'Hypnotiseur est leur premier roman à quatre mains. Une seconde enquête de l'inspecteur Joona Linna, parue en Suède au début de l'été 2010, a pris directement la tête des ventes.

Mon avis : (lu en novembre 2010)
Voici la première enquête de l'inspecteur Joona Linna créé sous le pseudonyme de Lars Kepler par le couple d'écrivains Alexander et Alexandra Abndoril.
Dans une maison de la banlieue de Stockholm, une famille est retrouvée sauvagement assassinée. Seul le fils, Josef est vivant mais dans un état grave. L'inspecteur Joona fait alors appel au célèbre hypnotiseur Erik Maria Bark, dans le but de raviver les souvenirs de Josef. Au début, Erik refuse d'utiliser l'hypnotise, voilà plus de dix ans qu'il a promis de ne plus jamais hypnotiser. Il finit pourtant par céder pour sauver la vie d'Evelyn la sœur aînée de Josef qui est menacée par le tueur. Mais le résultat de l'hypnotise est très surprenante et elle va bouleverser la vie d'Erik Maria Bark ...
En effet l'essentiel de l'intrigue va tourner autour d'Erik Maria Bark, de son fils Benjamin, de sa femme Simone avec lequel il a des difficultés, de son travail autour de l'hypnose et également de son passé.
Voilà un thriller noir très efficace, avec un rythme soutenu et une intrigue très bien construite.
J'ai été captivé par l'histoire et je l'ai lu presque d'une seule traite !

Un deuxième tome des aventures de l’inspecteur Joona Linna est paru cet été en Suède.

Extrait : (début du livre)
Comme le feu, exactement comme le feu. Ce furent les premiers mots
du garçon hypnotisé. Malgré des blessures mortelles - des centaines de coups de
couteau au visage, sur les jambes, le tronc, le dos, sous les pieds, sur la
nuque et derrière la tête -, on l'avait plongé dans une hypnose profonde dans
l'espoir de voir ce qui s'était passé à travers ses yeux.- J'essaie de cligner
des yeux, dit-il d'une voix tremblante. J'entre dans la cuisine, mais quelque
chose ne va pas, ça crépite entre les chaises et des langues de feu lèchent le
sol.

L'agent de police qui l'avait découvert parmi les autres corps dans la maison d'un lotissement l'avait cru mort. Il avait perdu beaucoup de sang, était en état de choc et n'avait repris connaissance que sept heures plus tard.
Il était le seul témoin survivant et l'inspecteur principal Joona
Linna se disait qu'il serait peut-être en mesure de donner un signalement
valable. L'auteur du crime avait eu l'intention de tous les assassiner, il était
donc tout à fait possible qu'il n'ait pas pris la peine de se cacher le visage
pendant l'acte.
Mais, si les circonstances n'avaient pas été si exceptionnelles,
personne n'aurait jamais eu l'idée de faire appel à un hypnotiseur.

Livre 24/28 pour le Challenge du 4% littéraire 1pourcent2010

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit' Viking_Lit

11 novembre 2010

Theodore Boone. Enfant et justicier - Grisham John

theodore_boone Oh ! Éditions - octobre 2010 – 268 pages

traduit de l'américain par Emmanuel Pailler

Quatrième de couverture :
Un meurtre parfait
Un témoin sans visage
Seul Theodore Boone connaît la vérité… mais il n’a que treize ans.

Theodore Boone a toujours rêvé de devenir avocat. À treize ans, il est d’ailleurs le conseiller juridique gratuit de ses camarades et même de ses professeurs ! C’est ainsi qu’il recueille bien malgré lui des éléments accablants dans le plus important procès pénal que sa ville ait connu, celui d’un notable jugé pour l’assassinat de sa femme. Theo, qui a juré le secret, ne peut ni parler ni laisser acquitter un meurtrier de sang-froid…

Avec Theodore Boone, enfant et justicier, John Grisham, maître incontesté du thriller judiciaire, auteur de best-sellers mondiaux tels que La Firme ou L’Affaire Pélican, entraîne une nouvelle génération de lecteurs dans une intrigue admirablement ficelée.

Auteur : Né à Jonesboro, Arkansas en 1955, après une enfance mouvementée dans le sud des États-Unis, John Grisham entre à l'université du Mississippi où il prépare un diplôme de sciences comptables et une licence en droit. Puis, pendant dix ans, il exerce la profession d'avocat, tout en écrivant à ses heures perdues. Il publie en 1989 son premier roman, 'Non coupable', mais c'est en 1991, avec 'La Firme', qu'il rencontre le succès. Depuis, des ouvrages comme 'L' Affaire Pélican '( 1992) , 'Le Couloir de la mort '(1994), 'Le Maître du jeu' (1996) ou 'L'Associé' (1999) ont contribué à en faire la figure de proue du 'legal thriller' américain. Mettant à profit son expérience du barreau, il nous dévoile les rouages du monde judiciaire, et aborde par ce biais les problèmes de fond de la société américaine. Aux États-Unis, où il représente un véritable phénomène éditorial, la vente de ses livres se compte en millions d'exemplaires, et ses droits d'adaptation font l'objet d'enchères faramineuses auprès des producteurs de cinéma - 'La Firme', 'L' Affaire Pélican'. .. S'inspirant toujours de ses expériences dans le milieu judiciaire, il publie encore 'L'Héritage' (2002), 'Le Dernier juré' (2004), 'Le Clandestin' ou encore 'L' Accusé' (2007). Plume talentueuse, John Grisham est l'un des auteurs les plus lus dans le monde.

Mon avis : (lu en novembre 2010)
Theodore Boone est un jeune garçon de treize ans qui se passionne pour les affaires judiciaires. Il hésite encore à devenir avocat comme ses parents ou juge. Il n'hésite pas à rendre service à ses camarades de classe en tant que conseiller juridique gratuit.
Le livre commence à la veille du procès de Pete Duffy, accusé du meurtre de son épouse Myra. Grâce à connaissance du juge Henry Gantry, Theodore a obtenu d'assister avec sa classe à la première journée d'audience du procès de Paul Duffy. Il est ravi. Mais lorsque quelques jours plus tard, il recueille le témoignage d’un clandestin, et qu'il détient alors des détails accablants il ne sait plus quoi faire car il a promis de ne rien dire...
Ce livre est bien un John Grisham, une bonne intrigue qui nous dévoile les dessous du monde judiciaire. Theodore Boone est un adolescent attachant, prêt à aider les autres. J'ai pris vraiment beaucoup plaisir à lire cette histoire.

Ce livre peut être lu « de 13 à 99 ans et au-delà... » nous informe la quatrième de couverture. Elle nous dit aussi que c'est la première aventure de Theodore Boone cela sous-entend que d'autres aventures sont prévues...

Un grand merci à Blog-O-Book et à Oh!Éditions pour m'avoir permis de découvrir ce livre.

Extrait : (début du livre)
Théodore Boone, qui était fils unique, prenait son petit déjeuner tout seul. Son père, un avocat très occupé, avait l'habitude de partir chaque jour dès 7 heures et de retrouver des amis, toujours au même snack du centre-ville, pour échanger des nouvelles. La mère de Théo, elle aussi avocate et elle aussi très occupée, essayait de perdre cinq kilos depuis dix ans et s'était persuadée que son petit déjeuner devait se limiter à prendre un café en lisant le journal. Théodore mangeait donc seul dans la cuisine, céréales au lait froid et jus d'orange, un oeil sur la pendule. Chez les Boone, il y avait des pendules partout, preuve manifeste qu'ils étaient des gens organisés.
Théodore n'était pas entièrement seul. À côté de lui, son chien mangeait lui aussi. Juge était un bâtard parfait, dont l'âge et le pedigree resteraient à jamais un mystère. Théo l'avait sauvé de la mort in extremis, deux ans plus tôt, quand il était passé devant le tribunal des animaux pour la seconde fois - et Juge lui en était toujours reconnaissant. Il aimait les céréales, les mêmes que Théo, avec du lait entier, jamais de lait écrémé, qu'ils mangeaient ensemble en silence, tous les matins.
À 8 heures, Théo rinça les bols dans l'évier, remit le lait et le jus de fruits dans le frigo, alla jusqu'au bureau et embrassa la joue de sa mère.
- Je pars au collège.
- Tu as l'argent pour le déjeuner ?
Elle lui posait cette même question cinq matins par semaine.
- Comme toujours.
- Et tu as fini tes devoirs ?
- Tout est parfait, maman.
- Et je te vois quand ?
- Je passerai après les cours.
A la sortie du collège, Théo s'arrêtait toujours au bureau de sa mère, ce qui n'empêchait pas Mrs Boone de le lui demander tous les jours.
- Fais attention à toi, lui dit-elle, et rappelle-toi de sourire.
Cela faisait plus de deux ans que Théo portait un appareil dentaire dont il voulait désespérément se débarrasser. Et pendant ce temps, sa mère lui rappelait en permanence de sourire pour que le monde soit plus heureux.
- Mais je souris, m'man.
- Je t'aime, Teddy.
- Moi aussi, maman.

Livre 23/28 pour le Challenge du 4% littéraire 1pourcent2010

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10 novembre 2010

Tag des 15 auteurs...

J'ai été taggée pour la première fois par Canel

Il s'agit de citer les 15 auteurs les plus importants pour moi, j'ai cité des auteurs que j'aime beaucoup et dont j'ai envie de lire chacun de leurs livres.

roman ados  : Marie-Aude Murail et Anne-Laure Bondoux

roman policier : Arnaldur Indridason, Camilla Läckberg, Fred Vargas, Thierry Jonquet

roman français : Olivier Adam, Claudie Gallay, Anna Gavalda, Laurent Gaudé, Eric-Emmanuel Schmitt, Martin Winkler, Gilbert Cesbron

bande dessinée : Chabouté

roman étranger : Colum McCann

Je taggue à mon tour, si elles veulent bien se prêter au jeu : Mille et une pages, Pimprenelle, Mango, Noryane, mrs pepys, lasardine... et ceux et celles qui passent par là...

 

9 novembre 2010

Oscar Pill, Tome 3 : Le secret des Éternels – Eli Anderson

oscar_pills Éditions Albin Michel et Éditions Versilio – octobre 2010 – 607 page

Quatrième de couverture :
"Je pense à elle tout le temps. Quand on est ensemble, rien d’autre n’existe. Je crois que pour la première fois, je suis vraiment amoureux... Mais notre histoire est impossible. À cause de mes incroyables pouvoirs.
Comment lui dire que je peux voyager dans un corps humain, contrôler la pensée ? Que j’ai même pris place dans la fusée qui se dresse chez l’homme pour envoyer ses cosmogonautes dans le corps de la femme ?
Nos ennemis jurés veulent dominer le monde. Ils nous poursuivent partout, au sommet de la tour Eiffel ensorcelée, dans les profondeurs mystérieuses et magiques de Disneyland. Personne ne leur résistera. Notre seule chance de survie : réussir la mission que le grand Maître des Médicus m’a confiée. Mais dois-je renoncer à l’amour pour sauver le monde ?"

Auteur : Il était une fois un jeune interne en médecine… Il avait choisi d’effectuer son internat dans un service d’oncologie pédiatrique…  Plus tard, il demandera à des enfants de « dessiner la maladie » pour sa thèse.
Il était une fois un jeune interne en médecine qui rêvait de libérer les enfants de la peur du corps et de la maladie.
L’écrivain qu’il est devenu a su mêler la puissance envoûtante de l’évasion et toute son expérience  pour réaliser  le rêve du jeune médecin qu’il était…
Et c’est ainsi qu’est né Oscar Pill.

Site de l'auteur : http://www.elianderson.info

Site dédié à Oscar Pill : http://oscarpill.com/index.html

Mon avis : (lu en novembre 2010)
Je n'ai pas lu les deux premiers tomes des aventures d'Oscar Pill avant de découvrir Le secret des éternels. J'ai eu peur en lisant les deux premiers chapitres en ne comprenant pas grand chose, que le fait de ne pas avoir lu les deux premiers épisodes allait être un handicap... Mais dès le troisième chapitre je suis entrée facilement dans l'histoire, je découvre Oscar Pill et ses camarades au collège de Babylon Heights, un concours est ouvert aux élèves pour représenter les États-Unis au « Grand Concours Elite » qui aura lieu à Paris. Il doit également conquérir son troisième Trophée, dans l’univers mystérieux d’Embrye.

Ce n'est pas le style de livre que j'ai l'habitude de lire, car je suis souvent hermétique à la fantasy mais avec l’alternance des péripéties entre la vraie vie et le monde intérieur m’a permis de faire une lecture plutôt agréable et plaisante. L’auteur a vraiment une imagination débordante, la Tour Eiffel, Le Louvre et Eurodisney vont être le théâtre des nombreuses aventures d’Oscar et ses compagnons. Dans la vie intérieur, l'auteur nous fait découvrir le monde de la reproduction, des émois, de la fécondation... Ces parties de vie intérieur m'ont moins intéressées et m'ont parues parfois un peu longues. Oscar va tenter de découvrir de nouvelles informations sur son père...
La lecture est plutôt facile avec des chapitres courts, il y a de nombreux dialogues qui donnent du rythme à cette histoire, mélange de mystère, de magie et d'émotion. On devine sans peine que cette aventure n'est pas la dernière... et qu'il y aura une suite à cette épisode.

Merci à Danielle et aux Éditions Albin Michel et Éditions Versilio pour m'avoir permis de découvrir ce livre.

Ce livre est également disponible en version numérique (Éditions Versilio).

Extrait : (page 395)
Oscar se positionna dans le caisson. Il écouta la voix qui prononçait les mêmes mots pour la deux mille vingt-deuxième fois :
Avancez jusqu’aux empreintes, positionnez vos pieds sur ces empreintes et regardez droit devant vous en fixant le point vert qui brille sur la paroi qui vous fait face. Quand la porte s’ouvre, vous pouvez sortir.
Le jeune Médicus suivit les instructions à la lettre et sentit le choc de la flèche qui tombait dans son carcan. Son cœur se mit à battre. Il était près du but, en possession des plans de construction des Univers, au cœur de cette flèche ; bientôt, il procéderait à la dernière phase : transformer l’Ô-Wul en sécurité dans sa colonne brumeuse, dans le palais des Lumpini, et la troisième sacoche de sa ceinture renfermerait enfin un nouveau Trophée.
Il sortit du caisson et suivit les autres cosmogonautes équipés pour regagner les antichambres. Devant lui, Moss avait déjà ouvert la porte de la première salle et s’y était engouffré avec sang-froid, sans rien laisser paraître. Il passa lui aussi la porte, et c’est quand Ayden en fit de même que la sirène résonna.
Elle fut si forte qu’elle sembla ébranler tout le dôme. En quelques secondes, Testis fut le siège d’un emballement indescriptible, telle une fourmilière dans laquelle on aurait donné un coup de pied. Les gens couraient de toutes parts, l’éclairage des salles s’était véritablement embrasé. Des voitures traversèrent l’espace du dôme en trombe, chargeant et déchargeant des centaines d’hommes en tous lieux.
Mais ce fut dans les antichambres que l’effervescence fut à son comble. Les cosmogonautes qui rentraient tranquillement de la passerelle ou qui déambulaient dans les couloirs de Testis déferlèrent tel un torrent en pleine nature, et se précipitèrent pour ressortir sur la passerelle. Une voix vociférait dans les haut-parleurs :
Attention ! Alerte à tous les cosmogonautes équipés de leur flèche !
Je répète : alerte à tous les cosmogonautes équipés de flèche, réquisition immédiate et rendez-vous sur la passerelle pour un embarquement imminent dans Pen IS ! Rampe de lancement en cours d’élévation.
Oscar et ses deux camarades fouillèrent la foule qui déferlait dans la salle et distinguèrent enfin la haute silhouette de Paloma qui leur faisait de grands signes.
Venez ! hurlait-elle pour couvrir la cacophonie. Il faut sortir d’ici au Oscar tenta de se frayer un chemin lorsqu’une main puissante se posa sur son épaule.
Où tu vas, toi ? lui martela un cosmogonaute imposant. Tu n’as pas entendu ce qu’on vient de te dire ? Tous sur la passerelle, et tout de suite !
On embarque !
Le chef de groupe le fit pivoter et le poussa dans le rang. Quelques instants plus tard, Moss et Ayden étaient réquisitionnés de la même manière. Il ne fallait pas envisager un instant de s’échapper.
Tout alla très vite : la file s’écoula comme de l’eau par la porte et il se retrouva en ligne sur la passerelle, fasciné par ce qu’il voyait – et effrayé par le sort qui allait lui être réservé. À côté de lui, le long de la passerelle qui longeait Testis Two, l’immense rampe de lancement de la fusée Pen IS s’élevait lentement mais inexorablement vers le ciel. Les moteurs grondaient déjà et, près des énormes réacteurs, à la base, la chaleur montait, faisant onduler le paysage et le dôme entier. Les trois garçons se regardèrent, solidaires pour une fois : les choses ne se déroulaient pas du tout comme prévu, et elles s’annonçaient très mal.
À quelques dizaines de mètres, Sally les observait par une fenêtre de la salle, cachée derrière une rangée de casiers et désespérée à l’idée de ne pas pouvoir intervenir, tandis qu’Iris s’emportait.
Et voilà ! On se tue à leur mâcher le travail, on dompte trois cosmogonautes, tout ça pour quoi ? Pour rien ! Ah non, cette fois, il sera inutile de me supplier, j’en parlerai à Mr Brave dès qu’ils seront rentrés de leur voyage dans l’espace.
Pour cela, murmura Paloma, il faudrait qu’ils puissent en revenir, de ce voyage.
Elle se tourna vers les deux filles et fixa son regard vert sur elles.
Je ne sais pas ce qui se passe chez ce superbe abruti de Roger pour que sa rampe se dresse ainsi et qu’un lancement de fusée soit envisagé, mais il faut que j’arrête ça avant qu’elle ne soit en orbite, et nos jeunes amis avec… Quant à vous, vous ne bougez pas de votre cachette, ici, vous m’entendez ?
Quoi ? glapit Iris. Vous nous laissez ici, seules, alors que les garçons sont déjà condamnés ?
Paloma haussa les épaules et disparut dans les méandres de Testis.
Sally se tourna vers Iris, excédée :
Tu te sens vraiment obligée de dire n’importe quoi tout le temps ?
La comtesse Lumpini apparut au beau milieu de la chambre des Observations, la tête ceinte d’un bandeau qui maintenait une plume d’aigrette contre sa perruque façon années folles. Elle rajusta sa robe charleston, en épousseta les froufrous et tira sur ses longs gants en velours.
Mrs Withers, qui patientait dans un fauteuil capitonné vert émeraude, sursauta en la voyant surgir du corps de Roger.
Anna-Maria, vous êtes déjà de retour ?
Comment ça, déjà ? Ça fait plus d’une demi-heure que je sue sang et eau dans le cinquième Univers de ce garçon pour maîtriser ses pensées et ses désirs ! Et puis, c’est bien ce qui était convenu, non ?
Berenice Withers sentit l’inquiétude monter en elle de manière irrépressible : Roger n’était plus sous contrôle, alors que les jeunes Médicus étaient toujours en mission dans son corps. Certes, Paloma les accompagnait, et si les avis de sa sœur et les siens divergeaient sur beaucoup de points, notamment leurs modes de vie respectifs, elle avait totale confiance en elle. Mais ce qui l’avait rassurée plus que tout, jusqu’ici, était de savoir que grâce à la présence de la comtesse dans le cerveau de Roger, l’Univers d’Embrye ne serait pas secoué par des pensées qui pourraient perturber le voyage. Maintenant que celle-ci était de retour, le pire était à craindre.
Vous m’écoutez, Berenice ? demanda la comtesse, légèrement agacée de parler dans le vide.
Pardon, vous disiez ?
Que ce garçon ne pense qu’à une chose : sa petite femme. C’en est gênant, je vous assure ! J’ai eu un mal de chien à freiner les pensées affriolantes qui déferlaient en Cérébra – et je vous épargne les détails, précisa-t-elle avec un petit air mutin.
Je vous en suis très reconnaissante, la remercia Mrs Withers.
J’en viens à me demander si GianCarlo était aussi amoureux de moi, au même âge.
Il l’est tout autant maintenant, j’en suis convaincue, répondit Mrs
Withers en jetant un coup d’œil furtif sur sa montre. Voilà trente-huit minutes, très exactement, que sa sœur et la fine équipe étaient parties à l’aventure. Elle ne parvenait pas à refouler la terrible intuition qui s’emparait d’elle. Surtout si, comme le disait Anna-Maria Lumpini, le jeune homme était obsédé par la délicieuse Carlotta. Il n’y avait qu’une chose à faire pour s’assurer que le désir conscient ou pas de Roger n’aurait pas de conséquence sur son Embrye-Île : en détecter une preuve physique.
Elle s’approcha du jeune homme, délaissa son visage souriant en plein sommeil pour se concentrer sur une zone bien précise de son corps : l’entrejambe. Les yeux de Berenice Withers s’ouvrirent démesurément derrière ses lunettes, qu’elle prit la précaution d’enlever et de nettoyer ; hélas, non, elle ne rêvait pas, et la bosse qui tendait la toile de jean était sans équivoque.
Elle se tourna vers Anna-Maria, qui venait de focaliser son regard sur la même zone et de comprendre les conséquences du phénomène concerné.
– Vous aviez raison, Anna-Maria, déplora Mrs Withers. Cet homme est fou amoureux. Et plein de vigueur, hélas.
Et si nos jeunes amis sont encore dans Testis Two, les voilà dans un sale pétrin…

Livre 22/28 pour le Challenge du 4% littéraire 1pourcent2010

8 novembre 2010

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [2]

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C'est le jour du rendez-vous proposé par Mallou

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ?

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L'insomnie des étoiles - Marc Dugain

Un été pourri - Maud Tabachnik (billet à paraître le 17 novembre)
Le septième fils - Arni Thorarinsson

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Oscar Pill, tome 3 : Le secret des Eternels - Eli Anderson

Que lirai-je cette semaine ?

Theodore Boone - John Grisham
L'Hypnotiseur - Lars Kepler

Bonne semaine et à lundi prochain !

7 novembre 2010

Le septième fils – Arni Thorarinsson

le_septi_me_fils Métailié – septembre 2010 – 350 pages

traduit de l'islandais par Éric Boury

Quatrième de couverture :
Les soirées sont longues sans le port d'Isafjördur, la capitale des fjords de l'ouest de l'Islande, quand on est chargé de traquer le scoop par un rédacteur en chef avide de sensationnel et qu'on rêve de retrouver sa nouvelle petite amie laissée à Reykjavik. Et puis on découvre que les bars des hôtels abritent des célébrités intéressantes, une séduisante vedette du football national et son copain d'enfance, qui le suit comme son ombre et profite de ses conquêtes, une chanteuse pop, qui a failli gagner le titre de Nouvelle Star, les groupies respectives de ces gens importants, et une petite troupe d'adolescents en révolte. Des maisons brûlent, des tombes sont profanées, des touristes lituaniens sont volés et soupçonnés de trafic de drogue, des droits de pêche ont été bradés, tout s'emballe, tandis qu'à Reykjavik on retrouve le corps d'un homme politique, nouvel espoir de la gauche et ex-mari de la mère de la presque Nouvelle Star. Einar, le correspondant du Journal du soir, malmené par la séduisante commissaire de police, mène l'enquête avec son air désabusé, sa nonchalance et une ironie qui lui permettent d'apprivoiser les témoins et de porter un regard sans préjugés sur les événements. Ce périple dans une Islande mondialisée nous montre les transformations d'une société au bord de la crise économique, et nous fait voyager au rythme du blues et du rock chers à l'auteur.

Auteur : Arni Thorarinsson est né en 1950 à Reykjavik, où il vit actuellement. Après un diplôme de littérature comparée à l'université de Norwich en Angleterre, il travaille pour différents grands journaux islandais. Il participe à des jurys de festivals internationaux de cinéma et a été organisateur du Festival de cinéma de Reykjavik de 1989 à 1991. Ses romans Le temps de la sorcière et Le dresseur d'insectes sont traduits en Allemagne et au Danemark.

Mon avis : (lu en novembre 2010)
Dans ce troisième livre, nous retrouvons le journaliste Einar correspondant au Journal du soir dans la ville de Akureyri au Nord de l'Islande. Son patron lui demande d'aller faire un reportage état des lieux sur la région des fjords du Nord-Ouest du pays, à Isafjordur. Cette région est confrontée à la crise de la pêche, au chômage, à l'exode de sa population vers Reykjavik, la capitale.

Dans cette région reculée d'Islande où ordinairement il se passe rien... La veille de l'arrivée d'Einar, une vieille maison brûle dans circonstance suspecte, une tombe est profanée et peu de jours après Karl Olafsson, une ex-vedette de football reconvertie en homme d'affaire, et son copain d'enfance qui le suit comme son ombre Hallgrimur sont retrouvés dans un camping-car calcinés. Ce camping-car ayant été précédemment volé à des touristes lituaniens. Parallèlement à Reykjavik, le parlementaire Fjalar Teitsson a mystérieusement disparu, il a vécu pendant plusieurs années à Isafjordur. Étant sur place, Einar va en profiter pour mener son enquête autour de tous ces faits. Il va interviewer de nombreuses personnes de cette petite ville. En particulier, la Commissaire de la ville, Alda Sif Arngrimsdottir et le brigadier-chef Brandur Brandsson, qui deviendra son logeur. Il aura également de l'aide de la par d'une de ses collègue de Reykjavik. Le lecteur mène l'enquête en même temps qu'Einar et le suspense est préservé jusqu'aux dernières pages.

Ce que j'aime chez Arni Thorarinsson, c'est que le personnage principal de ces livres c'est l'Islande. Au fil des pages, on découvre un pays, une ville, une région, des Islandais. J'ai vraiment eu l'impression de faire un beau voyage en Islande, pays qui au fur et à mesure de mes lectures me fascine. J'ai vraiment passé un bon moment de lecture.

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Extrait : (début du livre)
UN VENDREDI DE LA FIN OCTOBRE
Je me réveille tôt le matin qui suit l’incendie. J’ignore complètement que l’événement s’est produit pendant la nuit.
Du reste, ça n’a pas la moindre importance. La maison brûle.
On ne sait jamais rien des projets et des manigances des gens un peu partout, que ce soit à l’autre bout du pays ou de l’autre côté du globe. Méfaits et bonnes actions. On ne sait même pas ce que trament les occupants de l’appartement d’à côté. Parfois, on s’interroge sur ceux qui nous sont les plus proches. Il arrive même qu’on aille jusqu’à douter de soi.
Il existe partout des énigmes irrésolues dont, pour la plupart, on ignore l’existence. Alors on passe sa vie à chercher des réponses. Mais comment diable résoudre un mystère dont on ne connaît même pas la nature ?
On reprend un peu de café, des cornflakes, et on jette un œil par la fenêtre. Voilà, c’est l’une de ces journées-là.

Surviennent alors trois gamins de douze ans qui croient tout savoir.
Vers midi, je rédige à grand-peine le quota d’articles que je dois expédier pour l’édition du week-end. L’info la plus importante est, encore une fois, un scandale lié à l’aménagement de la capitale du Nord : une petite maison privée doit-elle céder la place à un grand bâtiment construit par une société ? Les forces nationales en faveur du développement répondent évidemment que oui. Les valeurs économiques priment sur toutes les autres.
Mais je sais que les pages du Journal du soir ont soif de nouvelles autrement plus juteuses que cet abondant et banal muesli quotidien.
Quelqu’un frappe sur le chambranle de la porte et Asbjörn apparaît à l’entrée de mon placard. – Au fait, annonce d’un ton enjoué le directeur de l’antenne d’Akureyri, j’ai reçu la visite d’une charmante petite bande de jeunes gens entreprenants qui voudraient que notre journal parle d’eux.
Je lui lance un regard interrogateur.
– En effet, poursuit-il. Ce sont des petits gars géniaux. Ne sommes-nous pas toujours à l’affût de sujets humains attrayants et positifs ?
– Eh bien, à entendre le rédacteur en chef de Reykjavik, j’ai plutôt l’impression qu’il préférerait qu’on lui serve des thématiques humaines déprimantes et négatives.
Asbjörn secoue la tête et la chair de ses joues tremblote.
– Trausti peut bien se torcher lui-même. Le moment est venu de mettre en lumière les côtés sympathiques et positifs que notre jeune génération porte en elle. Tous ces gamins ne sont pas de futurs voyous abrutis à coup d’ordinateurs, ou des junkies. Il y a ici un grand nombre de jeunes créatifs qui débordent d’imagination et quand ils trouvent la manière adéquate d’exprimer leur talent, notre devoir est d’en parler, tout autant que du reste.
Ils s’appellent Ingi, Gudjon et Alex Thor. Assis au coin-café à l’accueil, silencieux et posés, ils m’ont l’air un peu tendus.
Asbjörn glisse sa bedaine derrière le comptoir et annonce avec un sourire tout en me désignant :
– Je vous présente Einar, c’est le journaliste qui va vous interviewer.
– Bonjour les gars, dis-je en m’installant face à eux. Que voulez-vous me raconter ?
– Nous venons de fonder une entreprise, explique Ingi, celui qui semble être le chef.
Il porte un bonnet bleu qui lui tombe sur les yeux, il a des cheveux roux, des joues bien rouges et rien d’autre sur le dos que son tee-shirt en dépit de la température extérieure qui avoisine zéro.
– Ça fait partie de l’actualité, n’est-ce pas ? me demande-t-il d’un air sérieux.
– Bien sûr que ça en fait partie, pépie Asbjörn par-dessus son ordinateur.
Vêtu d’un blouson à capuche noire, Gudjon adresse un sourire à Alex Thor, lequel porte une doudoune verte et s’exclame : “Yes !” Ils se frappent mutuellement la main, comme ils ont vu faire à la télévision. Sur quoi, ils m’annoncent qu’ils ont l’intention de proposer à leurs concitoyens un service de laveurs de carreaux.

Déjà lu du même auteur :

le_temps_de_la_sorci_re_1 Le Temps de la Sorcière le_dresseur_d_insectes Le dresseur d'insectes

Livre 21/21 pour le Challenge du 3% littéraire 1pourcent2010

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit' Viking_Lit

6 novembre 2010

Swap Frissons en Noir & Blanc

Swap_Frissons_NB

Début septembre dernier, je me suis inscrite sans hésiter
au Swap Frissons en Noir & Blanc organisé par Canel.
Le but était de découvrir des romans noirs ou blancs (c'est à dire des polars nordiques).
J'aime lire des romans policiers et en particuliers des auteurs nordiques comme Arnaldur Indridason, Camilla Läckberg, Stieg Larsson. C'était l'occasion, de découvrir de nouveaux auteurs et de préparer ou de recevoir plein de surprises !

L'arrivée de mon colis a déjà été une petite surprise car il est arrivé un jour de grève...
Ce jour là, j'ai ouvert la boîte aux lettres, machinalement, sans trop y croire...
Et TRÈS BONNE SURPRISE !

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Vite l'appareil photo, un coin tranquille et je savoure l'ouverture de toutes ses surprises...
Cela commence par la neige...

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et après avoir "creusé à mains nues la neige" comme me le conseillait la carte,
j'ai découvert toutes ses surprises !

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et après ouverture, voilà le résultat :

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et en détail :
(en cliquant sur les photos suivantes de cet article, vous pourrez agrandir les photos...)

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deux cartes postales,
l'une publicitaire pour le dernier livre d'Harlan Coben,
l'autre qui me plaît beaucoup avec un gentil mot de ma swappeuse mrs pepys
 

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deux beaux marques pages que je vais rajouter à ma collection...

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un mug blanc et du thé pour ne plus frissonner...

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trois livres que j'ai très envie de découvrir :
La mort indienne - Karin Fossum
Les feuilles mortes - Thomas H. Cook (très bien !)
Le policier qui rit - Sjöwall Ma et Wahlöö Per

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du chocolat comme j'aime, à déguster...

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des gants rigolos pour me réchauffer

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un joli feutre argenté

 

Un grand MERCI à mrs pepys, ma swappeuse  !
qui a su me préparer ce très beau colis plein de belles surprises. 

Merci également à Canel pour l'organisation parfaite
de Swap Frissons en Noir & Blanc.

 

Et pour ma part, ma swappée était Noryane,
j'ai pris beaucoup de plaisir à lui préparer un colis "Noir & Blanc"
et lui faire partager mes goûts en matière de roman policier.

 

Enfin, pour terminer un petit jeu :
Voici les post-it associés à chacune de mes surprises,
à vous de les réattribuer à chaque surprise...
(en cliquant sur les post-it, vous pourrez les agrandir...)

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