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A propos de livres...
18 septembre 2013

Charly 9 - Jean Teulé

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Audiolib - avril 2011 - lu par Emmanuel Dekoninck

Julliard - mars 2011 - 200 pages

Pocket - mars 2012 - 221 pages

Quatrième de couverture : 
Le règne de Charles IX fut court – il meurt à 23 ans –, extravagant – on dit du roi qu’il lâchait des cerfs dans ses appartements pour le plaisir de les courser – et atrocement sanglant. Même si le projet fut sans doute de Catherine de Médicis, c’est Charles IX qui ordonna, en août 1572, le massacre de la Saint-Barthélemy. Accablé par l’horreur de ce carnage, il sombra dans une démence qui le conduisit en quelques mois à la mort. C’est cette terrifiante descente aux enfers que Jean Teulé raconte dans ce roman baroque et magnifique.
Déjà lecteur pour Audiolib de la trilogie Millenium, Emmanuel Dekoninck se montre tout aussi à l’aise pour restituer les violences d’un XVIème siècle lui aussi déchiré par le fanatisme et les ambitions.

Auteur : Jean Teulé est l'auteur de treize romans. Parmi les plus notables, Je, François Villon a reçu le Prix du récit biographique ; Le Magasin des suicides a été traduit en dix-neuf langues et récemment adapté en animation. Darling a été adapté au cinéma avec Marina Foïs et Guillaume Canet dans les rôles principaux ; Le Montespan, prix Maison de la presse et grand prix Palatine du roman historique, a été élu parmi les vingt meilleurs livres de l'année 2008 par le magazine Le Point

Lecteur : Interprète de théâtre de grand talent, apprécié à Bruxelles et à Paris, metteur en scène et également compositeur, Emmanuel Dekoninck vit en Belgique. Il a déjà enregistré pour Audiolib, entre autres, Millénium et 1Q84.

Mon avis : (écouté en septembre 2013)
Ce livre est un roman historique autour de la vie du jeune roi Charles IX (1550-1574). Il est tenu comme étant le responsable du Massacre de la Saint-Barthélemy le 24 août 1572. A partir de faits réels historiques, Jean Teulé nous raconte dans un style léger une page d'Histoire de France où se mêlent des évènements sombres et des situations loufoques... Il nous livre une galerie de portraits de l'époque haute en couleur. 
Charles IX est touchant, il est devenu Roi de France à l'âge de dix ans. Sa mère, Catherine de Médicis, a règné à sa place jusqu'à sa majorité. Il a seulement 22 ans lorsque le roman commence, nous sommes à la veille de la Saint Barthélémy, le roi est pressé par son entourage de donner l'ordre de l'élimination des chefs protestants. Il est hésitant, mais pas assez fort pour s'opposer à sa mère et à ses conseillers. Lorsqu'il réalisera l'empleur de ce terrible crime, il deviendra fou et malade... "Plus pâle qu'un cadavre et plus tremblant qu'un chien, de ses milliers de victimes il voit errer les ombres."
Jean Teulé réussit un tour de force en rendant presque sympathique le responsable du Massacre de la Saint-Barthélemy...
J'ai beaucoup appris et je me suis également beaucoup amusée en écoutant ce livre parfaitement lu par Emmanuel Dekoninck qui a su donner vie aux nombreux personnages historiques. Comme à chacune de ses lectures, on oublie qu'il n'y a qu'un seul lecteur !

Extrait : (début du livre)
- Un mort ?

Un gentil garçon semblant à peine sorti de l'adolescence - il vient d'avoir vingt-deux ans - écarquille ses grands yeux :
- Quoi ? Vouloir que j'ordonne, pour cette nuit, l'assassinat d'un convalescent surpris en plein sommeil ? Mais vous n'y pensez pas, ma mère ! Et puis quel homme, l'amiral de Coligny que j'appelle « mon père ». Jamais je ne scellerai cet édit !
Tout loyal, franc, ouvert du coeur et de la bouche, le garçon, à haute fraise blanche entourant sa gorge jusqu'au menton, s'étonne :
- Comment pouvez-vous venir me réclamer la mort de mon principal conseiller qui déjà hier matin, sortant du Louvre, fut arquebuse dans la rue par un tueur caché derrière du linge séchant à une fenêtre ?... Il n'est que blessé. Ambroise Paré dit qu'il s'en tirera et je m'en réjouis.
- Pas nous, répond une voix de matrone au fort accent italien. D'autant que c'est ton jeune frère et moi qui avions commandité l'attentat.
- Quoi ? !
Le garçon, d'un naturel aimable et ayant de bonnes dispositions, n'en revient pas. Sous un bouquet de duvet de cygne à sa toque, il tourne lentement la tête vers les six personnages assis côte à côte devant lui. L'un d'eux, vieux gentilhomme vêtu d'une jupe de damas cramoisi, regrette :
- Sire, le seigneur de Maurevert, tueur professionnel mais mal habitué aux armes à feu, voulait faire ça à l'arbalète. Pour plus de sûreté, nous lui avons imposé l'arquebuse. Mal nous en a pris. Au moment du tir, Coligny s'est penché pour réajuster sa mule. Maurevert a manqué sa cible.
Le jeune roi aux joues arrondies hoche la tête d'un air consterné :
- Quand je pense que cet après-midi je suis allé rue de Béthisy, au chevet de l'amiral, lui promettre de faire rechercher et punir les coupables... C'étaient ma mère et mon frère !... Mais pourquoi avez-vous décidé ça, tous les deux, mamma ?
Mamma, assise juste en face de son rejeton royal, porte autour du cou une immense collerette tuyautée en façon de roue de carrosse. Couverte d'une poudre de riz parfumée, celle-ci enfariné le haut des manches bouillonnées d'une robe noire de veuve. Yeux globuleux et joues molles, les lèvres lippues de la reine mère remuent :
- Charles, écoute-moi... Gaspard Coligny de Châtillon, certes grand amiral de France mais aussi chef du parti protestant, a maintenant trop d'emprise sur toi. Et depuis des semaines, il te presse en secret d'intervenir aux Pays-Bas espagnols sous prétexte que Philippe II y opprime les huguenots.
- Comment le savez-vous puisque c'est en secret ?

Déjà lu du même auteur :

le_montespan_p Le Montespan darling_p Darling

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16 septembre 2013

50 nuances de Grey - E L James

Lu dans le cadre du Challenge
 "Ecoutons un livre"

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Audiolib - novembre 2012 - lu par Séverine Cayron

JC Lattès - octobre 2012 - 560 pages

traduit de l’anglais par Denyse Beaulieu

Titre original : Fifty Shades, book 1: Fifty Shades of Grey, 2011

Quatrième de couverture :
Romantique, libérateur et totalement addictif, écoutez le livre dont tout le monde parle !
Quand Anastasia Steele, 21 ans, rencontre Christian Grey, jeune patron d’une multinationale, elle tombe sous le charme. Mais pensant lui avoir été indifférente, elle cherche à l’oublier. Pourtant, quelques temps plus tard, celui-ci l’invite à dîner en tête à tête. Ana découvrira peu à peu la part d’ombre de cet homme, consumé par le désir de tout contrôler. Confrontée aux fantasmes de possession, entre autre, de Christian Grey, Ana se met à ressentir des désirs de soumission ignorés jusqu’alors. La romance se métamorphose en un roman volcanique, évoquant les fantasmes féminins et masculins les plus enfouis… Le premier tome d’une trilogie addictive à souhait. Et un best-seller mondial. À suivre.
Quoi de mieux que la musicalité d’une voix pour chuchoter à l’oreille – telle une confidence – les méandres du désir ? Séverine Cayron, formée très tôt à la musique classique, donne ici une interprétation troublante de ces aveux qui osent se nommer.

Auteur : Erika Leonard, plus connue sous son pseudonyme E.L. James, travaille à la direction d'une chaine de télévision. Elle est mariée et a deux enfants, et vit à l'ouest de Londres. Elle est connue pour sa trilogie : Fifty shades of Grey, Fifty shades darker et Fifty Shades freed. Le succès est immense pour ces livres d'abord publiés en format numérique, et qualifiés par la presse de   « Mummy Porn », livre pornographique pour ménagère de moins de cinquante ans. Les éditeurs se sont battus pour publier la trilogie en format papier, et un film devrait bientôt voir le jour.

Lecteur : Séverine Cayron, artiste interprète, formée dès le plus jeune âge à la musique classiqueet au violoncelle, elle décide de s'orienter vers la comédie, et sort diplômée avec distinction de l'IAD (Belgique) en 2007. Elle se spécialise rapidement dans les voix off et le doublage et  continue sa voie de musicienne, chanteuse et "auteur-compositeur-interpète" au sein de son projet personnel et autres groupes.

Mon avis : (écouté en août 2013)
J'ai enfin découvert ce livre "phénomène" en version audio grâce à Sylire chez qui j'ai gagné ce livre-audio début juillet. Il m'a accompagné durant les vacances mais j'ai mis plus d'un mois à le lire... J'ai lu assez rapidement les premiers chapitres, puis la lassitude m'a pris... J'ai mis plus d'un mois à écouter ce livre, car l'envie me manquait et me forçant à écouter au moins un chapitre par jour les dernières semaines que je suis enfin arrivée au bout du livre... (j'ai failli plusieurs fois écouter directement le dernier chapitre pour savoir comment s'achevait le livre). 
J'ai apprécié la lecture audio, car la lectrice est très agréable à écouter. En plus, pour la discrétion, c'est la forme parfaite...

Concernant l'intrigue, il n'y en a pas vraiment... La première partie avec la rencontre entre Ana et Christian et les premières approches s'écoute facilement, ensuite c'est assez répétitif, beaucoup de scènes de sexe, c'est très proche de la série arlequin avec un vocabulaire grossier et cru... Côté personnages, Christian est un personnage assez sombre, il garde en lui des blessures venues de l'enfance. Anastasia m'a agacée... Sa naïveté est si peu crédible et sa façon d'accepter tout de Christian m'a dérangée.

Je suis contente d'avoir découvert, même laborieusement, ce livre pour m'en faire moi-même une opinion mais je ne pense vraiment pas lire ou écouter les deux autres tomes...
Encore merci Sylire pour ce livre audio.

Autres avis : Sandrine, Sylire, ValérieLeiloona, Stéphie, Enna

Extrait : (début du livre)
Je grimace dans le miroir, exaspérée. Ma saleté de tignasse refuse de coopérer. Merci, Katherine Kavanagh, d'être tombée malade et de m'imposer ce supplice ! Il faut que je révise, j'ai mes examens de fin d'année la semaine prochaine, et, au lieu de ça, me voilà en train d'essayer de soumettre ma crinière à coups de brosse. Je ne dois pas me coucher avec les cheveux mouillés. Je ne dois pas me coucher avec les cheveux mouillés. Tout en me répétant cette litanie, je tente une nouvelle fois de mater la rébellion capillaire. Excédée, je lève les yeux au ciel face à cette brune qui me fixe, avec son teint trop pâle et ses yeux bleus trop grands pour son visage. Tant pis. Je n'ai pas le choix : la seule façon de me rendre à peu près présentable, c'est de me faire une queue-de-cheval.
Kate est ma colocataire, et elle a été terrassée par la grippe aujourd'hui. Du coup, elle ne peut pas interviewer pour le journal des étudiants un super-magnat de l'industrie dont je n'ai jamais entendu le nom. Résultat : elle m'a désignée volontaire. Je devrais relire mes notes de cours, boucler une dissertation, bosser au magasin cet après-midi, mais non - je me tape les 265 kilomètres qui séparent Vancouver dans l'État de Washington du centre-ville de Seattle pour rencontrer le mystérieux P-DG de Grey Enterprises Holdings, Inc., grand mécène de notre université. Le temps de ce chef d'entreprise hors du commun est précieux - bien plus que le mien -, mais il a accepté d'accorder une interview à Kate. C'est un scoop, paraît-il. Comme si j'en avais quelque chose à foutre. Kate est blottie dans le canapé du salon.
- Ana, je suis désolée. Cette interview, je cours après depuis neuf mois. Si j'annule, je n'aurai pas d'autre rendez-vous avant six mois et, d'ici là, on aura quitté la fac. Je suis la rédac' chef, je ne peux pas me permettre de planter le journal. Je t'en supplie, ne me laisse pas tomber, m'implore-t-elle d'une voix enrouée.
Elle fait comment ? Même malade, elle est à tomber avec ses cheveux blond vénitien impeccablement coiffés et ses yeux verts pétillants, bien que, pour l'instant, ils soient rouges et larmoyants. Je refoule une bouffée de compassion.
- Évidemment que je vais y aller, Kate. Retourne te coucher. Tu veux de l'Actifed ou un Doliprane ?
- Actifed, s'il te plaît. Tiens, voici mes questions et mon dictaphone. Tu appuies ici pour enregistrer. Prends des notes, je décrypterai.
- Ce mec, je ne sais rien de lui, dis-je en tentant vainement de réprimer ma panique croissante.
- Avec mes questions, tu t'en sortiras très bien Allez, vas-y. Tu as une longue route à faire II ne faut pas que tu sois en retard.
- O.K., j'y vais. Retourne te coucher. Je t'ai préparé de la soupe, tu pourras la faire réchauffer plus tard.
Il n'y a que pour toi que je ferais ça, Kate.
- D'accord. Bonne chance. Et merci, Ana - comme toujours, tu me sauves la vie.
Je prends mon sac à dos en lui adressant un sourire ironique. Je n'arrive toujours pas à croire que je me sois laissé convaincre par Kate de faire ça. Cela dit, Kate pourrait convaincre n'importe qui de faire ses quatre volontés. Elle est éloquente, forte, persuasive, combative, belle - et c'est ma meilleure amie.

  Challenge God Save The Livre 
Challenge_anglais

 Challenge Voisins, voisines

 voisins_voisines_2013
Angleterre

   Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Chiffre/Nombre"

16 septembre 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? [139]

 BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

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D'acier - Silvia Avallone (partenariat J'ai Lu)
La servante du seigneur - Jean-Louis Fournier 
Mapuche - Caryl Férey 

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Mudwoman - Joyce Carol Oates (partenariat Philippe Rey)
Charly 9 - Jean Teulé (livre audio)
Chroniques Birmanes - Guy Delisle (BD)

Que lirai-je cette semaine ?

Histoire d'Alice, qui ne pensait jamais à rien - Francis Dannemark
Volt - Alan Heathcock (partenariat Albin Michel)

Bonne semaine et bonnes lectures !

15 septembre 2013

Mapuche - Caryl Férey

mapuche Gallimard - avril 2012 - 464 pages

Prix du meilleur polar français du Magazine LIRE 2012
Prix Landerneau Polar 2012

Quatrième de couverture : 
Jana est mapuche, fille d'un peuple sur lequel on a tiré à vue dans la pampa argentine. Rescapée de la crise financière de 2001-2002, aujourd'hui sculptrice, Jana vit seule à Buenos Aires dans la friche de son ancien mentor et, à vingt-huit ans, estime ne plus rien devoir à personne. Rubén Calderón aussi est un rescapé – un des rares « subversifs » à être sorti vivant des geôles clandestines de l'École de Mécanique de la Marine, où ont péri son père et sa jeune sœur. Trente ans ont passé depuis le retour de la démocratie. Détective pour le compte des Mères de la place de Mai, Rubén recherche toujours les enfants de disparus adoptés lors de la dictature de Videla, et leurs bourreaux... Rien, a priori, ne devait réunir Jana et Rubén, que tout sépare. Mais un cadavre est retrouvé dans le port de La Boca, celui d'un travesti, « Luz », qui tapinait sur les docks avec « Paula », la seule amie de la sculptrice. De son côté, Rubén enquête sur la disparition d'une photographe, Maria Victoria Campallo, la fille d'un des hommes d'affaires les plus influents du pays. Malgré la politique des Droits de l'Homme appliquée depuis dix ans, les spectres des oppresseurs rôdent toujours en Argentine. Eux et l'ombre des carabiniers, qui ont expulsé la communauté de Jana de ses terres ancestrales...

Auteur : Né en 1967, à Caen, remarqué lors de la parution de son troisième roman 'Haka', Caryl Férey s'inscrit rapidement parmi les figures importantes du polar à la française. La singularité de ses oeuvres : le dépaysement. Grand voyageur, l'écrivain situe ses romans noirs, parmi lesquels 'Zulu' ou 'Utu', aux quatre coins de la planète, de la Nouvelle-Zélande, où il a vécu, au Maroc en passant par la France ou l'Afrique du Sud. Inspiré par la culture rock, on lui doit des titres comme 'La Jambe gauche de Joe Strummer', référence directe à sa passion pour les Clash, ou 'D'amour et dope fraîche', qui constitue un nouvel épisode des aventures du Poulpe. Férey distille également son talent en direction d'un public plus jeune avec des livres comme 'Jour de colère' ou 'Ma langue de fer'. Lui qui a débuté auprès d'une petite maison d'édition rennaise, La Balle d'Argent, fait désormais partie des valeurs sûres de la prestigieuse Série noire.

Mon avis : (lu en septembre 2013)
Ce livre est à la fois un excellent thriller et un documentaire, un témoignage sur les années noires de la dictature en Argentine. 
Jana est une jeune Mapuche, elle vient d'une tribu indienne décimée par les colons blancs. Elle est sculptrice à Buenos Aires et a pour amie Paula, un travesti. 
Rubén Calderón est détective privé pour le compte des Mères de la place de Mai, il est le fils du poète Daniel Calderon, emprisonné et torturé à mort lors du Processus en 1978. Rubén et sa jeune sœur ont été également enlevés et torturés, seul Rubén en a réchappé. 
Les chemins de Rubén et Jana vont se croiser sur le port de la Boca. En effet, Rubén enquête sur la disparition de Maria Victoria Campallo, une photographe, fille d'un riche homme d'affaires argentin qui se destine à la politique. Et Luz, un des amis travestis de Jana est retrouvé assassiné dans le port. Le lecteur apprend rapidement qu'il existe un lien entre Maria et Luz. 
Il est question de l'histoire de l'Argentine durant les années mi 70 et fin 80. De la dictature de Videla et des disparitions d'enfants enlevés et clandestinement adoptés par les familles de militaires, de policiers ou de proches du pouvoir. 
L'enquête est passionnante, les personnages de Jana et Rubén sont attachants et émouvants, il y a bien sûr quelques scènes assez insoutenables, mais elles ont leurs raisons d'être... 

Autre avis : Enna

Note : ♥♥♥♥♥

Extrait : (début du livre)
Un vent noir hurlait par la portière de la carlingue. Parise, sanglé, inclina son crâne chauve vers le fleuve. On distinguait à peine l’eau boueuse du Río de la Plata qui se déversait depuis l’embouchure.

Le pilote avait mis le cap vers le large, en direction du sud-est. Un vol de nuit comme il en avait fait des dizaines dans sa vie, bien des années plus tôt. L’homme au bomber kaki était moins tranquille qu’à l’époque : les nuages se dissipaient à mesure qu’ils s’éloignaient des côtes argentines et le vent redoublait de violence, secouant le petit bimoteur. Avec le vacarme de la portière ouverte, il fallait presque crier pour se faire entendre.
— On va bientôt sortir des eaux territorialesþ! prévint-il en balançant sa tête vers l’arrière.
Hector Parise consulta sa montre-bracelet ; à cette heure, les autres devaient déjà avoir expédié le colis… Les crêtes des vagues miroitaient sur l’océan, ondes pâles sous la lune apparue. Il s’accrocha aux parois de la carlingue, géant chancelant sous les trous d’air. Le « paquet » reposait sur le sol, immobile malgré les soubresauts de l’appareil. Parise le fit glisser jusqu’à la portière. Six mille pieds : aucune lumière ne scintillait dans la nuit tourmentée, juste les feux lointains d’un cargo, indifférent. Sa sangle de sécurité battait dans l’habitacle exigu.
— O.K. ! rugit-il à l’intention du pilote.
L’homme dressa le pouce en guise d’assentiment.
Le vent fouettait son visage ; Parise saisit le corps endormi par les aisselles et ne put s’empêcher de sourire.
— Allez, va jouer dehors, mon petit…
Il allait basculer le paquet sur la zone de largage quand une lueur jaillit des yeux ouverts — une lueur de vie, terrifiée.
Le colosse tangua dans la tourmente, pris de stupeur et d’effroi : shooté au Penthotal, le paquet n’était pas censé se réveiller, encore moins ouvrir les paupières ! Était-ce la Mort qui le narguait, un jeu de reflets nocturnes, une pure hallucination ? ! Parise empoigna le corps avec des frissons de lépreux, et le précipita dans le vide.

Déjà lu du même auteur :

zulu Zulu haka_p Haka

 Challenge Trillers et Polars
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catégorie "Même pas peur" :  3/25

14 septembre 2013

Journées du Patrimoine

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Sachant que j'aime beaucoup les films de Jacques Tati, mon fils nous a inscrit à deux projections organisés à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine :

Tati fait son cinéma

La RATP soutient la restauration des chefs d’œuvre de Jacques Tati, qui appartiennent au patrimoine cinématographique français.
Elle proposait, en partenariat avec "Les Films de mon Oncle", une programmation exceptionnelle:

  • La projection de la version ORIGINALE noir et blanc de "Jour de fête" magnifiquement restaurée, présentée en ouverture de Cannes Classics 2013 et en salles à partir du 24 juillet par Carlotta Films,
  • La projection en avant-première de Mon Oncle, Jour de fête, Trafic et Parade, bientôt visibles en salles.
TATI

 

Mon fils a choisi deux films qu'il n'a encore jamais vu :

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Pour ma part, j'ai découvert tous les films de Jacques Tati grâce à mon père. Avant de nous emmener voir les films de Jacques Tati au cinéma, mon père nous les racontait et nous mimait Monsieur Hulot jouant au tennis, les Arpel enfermés dans leur garage à cause de leur petit chien. Et lorsque que nous allions en famille au cinéma, nous restions deux séances de suite pour mieux apprécier le film et ne rater aucun des gags ! 
Et j'ai perpétué la tradition familiale en faisant découvrir Jacques Tati à mon mari et mes enfants...

Samedi 15h30 : Trafic

Film français réalisé par Jacques Tati, tourné entre 1969 et 1971, sorti en 1971.

Synopsis : Monsieur Hulot est dessinateur chez Altra, petite société parisienne de fabrication automobile. Il est chargé d'assurer le convoyage d'une Renault 4L aménagée en voiture de camping révolutionnaire de son invention, dotée de nombreux gadgets, pour une présentation au salon automobile d'Amsterdam.  Les embouteillages et les aléas, comme une panne d'essence qui contraint M. Hulot à faire des kilomètres à pied, retardent de plus en plus le convoi.

C'est le cinquième film réalisé par Jacques Tati. Ce film fut possible grâce à un soutien financier car suite à l'échec de Playtime, Jacques Tati était ruiné. C'est également la dernière aventure de Monsieur Hulot et pour la première fois le scénario initial dessine une intrigue avec un objectif précis à atteindre.

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Dimanche 10h : Parade

Film français réalisé par Jacques Tati, tourné en 1973, sorti en 1974.

Synopsis : Dans un cirque, Tati joue à Monsieur Loyal et présente une succession d'attractions. Entre celles-ci il ressuscite ses anciens numéros de mime : le joueur de tennis, le boxeur, le gardien de but, le cavalier, le pêcheur à la ligne.

C'est le sixième et dernier film réalisé par Jacques Tati.

 

 

 

 

 

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13 septembre 2013

La servante du seigneur - Jean-Louis Fournier

la_servante_du_Seigneur Stock - août 2013 - 160 pages

Quatrième de couverture : 
Ma fille était belle, ma fille était intelligente, ma fille était drôle… 
Mais elle a rencontré Monseigneur. Il a des bottines qui brillent et des oreilles pointues comme Belzébuth. Il lui a fait rencontrer Jésus. Depuis, ma fille n’est plus la même. 
Elle veut être sainte. 
Rose comme un bonbon, bleue comme le ciel.

Auteur : Jean-Louis Fournier est un écrivain, humoriste et réalisateur de télévision né à Arras le 19 décembre 1938. Il est le créateur, entre autres, de La Noiraude et d'Antivol, l'oiseau qui avait le vertige. Par ailleurs, il fut le complice de Pierre Desproges en réalisant les épisodes de La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède, ainsi que les captations de ses spectacles au Théâtre Grévin (1984) et au Théâtre Fontaine (1986). C'est également à lui que l'on doit l'intitulé de la dépêche AFP annonçant le décès de l'humoriste: "Pierre Desproges est mort d'un cancer. Etonnant non ?". Il adore Ionesco. 
Jean-Louis Fournier est l'auteur de nombreux succès depuis 1992 (Grammaire française et impertinente), Il a jamais tué personne mon papa (1999), Les mots des riches, les mots des pauvres (2004), Mon dernier cheveu noir (2006). Autant de livres où il a pu s'entraîner à exercer son humour noir et tendre. Où on va, papa est peut-être son livre le plus désespérément drôle.

Mon avis : (lu en septembre 2013)
Après son père avec Il a jamais tué personne, mon papa, ses fils handicapés Où on va papa ? et sa femme Veuf,  Jean-Louis Fournier s'adresse dans ce livre à sa fille Marie. Avec son humour habituel, il lui adresse à sa façon une déclaration d'amour.

Dans ce livre l'auteur est nostalgique de l'époque où avec sa fille il avait une vraie complicité, le même humour, il aimait sa vitalité, sa créativité, elle dessinait ... Depuis dix ans, sa fille est partie avec "Monseigneur" pour une vie tournée vers Dieu, elle ne dessine plus, elle ne travaille plus... 
Jean-Louis Fournier a laissé à sa fille les dernières pages de son livre pour un droit de réponse. Cette lettre est très digne et complète parfaitement ce récit.
J'ai trouvé ce livre plein de tristesse et je l'ai trouvé dérangeant. Jean-Louis Fournier ne met aucune distance avec le lecteur, il lui raconte sa vie, sa solitude, son sentiment d'abandon vis à vis de sa fille. On devine bien sur tout l'amour qu'il a pour sa fille mais il ne tait pas tous les reproches qu'il a à lui faire... Je n'ai pas envie de prendre partie pour l'un ou l'autre.

Extrait : (lu en septembre 2013)

J'ai égaré ma fille.
Je suis retourné à l'endroit où je l'avais laissée, elle n'y était plus.
J'ai cherché partout.
J'ai fouillé les forêts, j'ai sondé les lacs, j'ai passé le sable au tamis, j'ai cardé les nuages, j'ai filtré la mer...
Je l'ai retrouvée.
Elle a bien changé.
Je l'ai à peine reconnue.
Elle est grave, elle est sérieuse, elle dit des mots qu'elle ne disait pas avant, elle parle comme un livre.
Je me demande si c'est vraiment elle.

Tu étais charmante et drôle.

Elle est devenue une dame grise, sérieuse comme un pape.
Elle est sévère, elle plaisante moins, elle est dogmatique, autoritaire, elle aime bien faire la morale aux autres.
Les autres, ceux qui ont toujours tort.

Tu t'habillais fort joliment de couleurs vives, tu n'avais pas peur d'être excentrique, même parfois extravagante, tu dénichais aux puces, pour une misère, des fringues étonnantes.

Elle ne se maquille plus. Elle est toujours belle, elle ressemble à un officier de l'Armée du Salut.

Maintenant, elle porte du classique, des vêtements sombres, couleur muraille. 
Le loden avant la bure ?

Déjà lu du même auteur :

ou_on_va_papa_p Où on va papa ? le_cv_de_Dieu Le CV de Dieu

l_arithm_tique_impertinente L'arithmétique appliquée et impertinente

la_grammaire_impertinente La grammaire française et impertinente

il_a_jamais_tu__personne_mon_papa Il a jamais tué personne, mon papa

j_irai_pas_en_enfer_p J'irai pas en enfer veuf Veuf

  Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013
logorl2013
6/6

 

11 septembre 2013

Qu'est-ce que je faisais le 9/09 à 9h09 ?

Je participe au rendez-vous d'Enna du 9/9 à 9h09...

Heureusement que j'avais mis l'alarme de mon téléphone... pour ne pas oublier le rendez-vous...

21h09 : Je suis sur mon lit avec mon ordinateur, occupée à discuter par mails avec une blogueuse, à préparer quelques billets... Pour moi qui me lève très tôt en semaine, c'est H - 20 minutes avant d'aller me coucher. 

0909

 

11 septembre 2013

D'acier - Silvia Avallone

Lu en partenariat avec les éditions J'ai Lu

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Liana Levi - avril 2011 - 387 pages

Liana Levi Piccolo - mai 2012 - 400 pages

J'ai Lu - mai 2013 - 411 pages

traduit de l'italien par Françoise Brun

Titre original : Acciaio, 2010

Prix des lecteurs de L'EXPRESS en 2011

Quatrième de couverture : 
Il y a la Méditerranée, la lumière, l'île d'Elbe au loin. Mais ce n'est pas un lieu de vacances. C'est une terre sur laquelle ont poussé brutalement les usines et les barres de béton. Depuis les balcons uniformes, on a vue sur la mer, sur les jeux des enfants qui ont fait de la plage leur cour de récréation. La plage, une scène idéale pour la jeunesse de Piombino. Entre drague et petites combines, les garçons se rêvent en chefs de bandes, les filles en starlettes de la télévision. De quoi oublier les conditions de travail à l'aciérie, les mères accablées, les pères démissionnaires, le délitement environnant... Anna et Francesca, bientôt quatorze ans, sont les souveraines de ce royaume cabossé. Ensemble, elles jouent de leur éclatante beauté, rêvent d'évasion et parient sur une amitié inconditionnelle pour s'emparer de l'avenir.

Auteur : Silvia Avallone, avant d'étudier la philosophie à Bologne, a vécu en Toscane, à Piombino, la ville industrielle qui sert de toile de fond à D'acier. A 25 ans à peine, ce premier roman la propulse en tête des meilleures ventes en Italie (350 000 exemplaires). Célébré par la critique, traduit dans 12 pays. en cours d'adaptation au cinéma. D'acier a été finaliste du prix Strega et couronné par le prix Campiello Opera Prima.

Mon avis : (lu en septembre 2013) 
Cela fait longtemps que j'avais envie de lire ce livre et lorsque les éditions J'ai Lu me l'ont proposé en partenariat, j'étais ravie de pouvoir enfin le découvrir... 
Eté 2001, Piombino en Toscane en Italie, une cité industrielle italienne où les HLM ne sont pas loin de l'aciérie voisine qui crache des fumées noires, la mer n'est pas loin mais la plage ressemble plus à un terrain vague et en face, l'Ile d'Elbe inaccessible qui fait rêver Anna et Francesca âgées de quatorze ans. Adolescentes, elles sont les reines du quartier, elles jouent aux "grandes", se maquillent avec générosité, rêvent des garçons, tantôt innocentes, tantôt provoquantes... Elles sont inséparables, comme des sœurs. Mais à la maison, Anna et Francesca ont des relations difficiles avec leurs pères qu'elles surnomment "les babouins", Enrico est violent, Arturo est démissionnaire. Autour, d'elles gravitent d'autres personnages, Rosa et Sandra, les mères, Nino, Massi les garçons, une camarades de classe, Lisa et sa sœur Donata, Alessio le frère d'Anna... 

Le lecteur découvre qu'à Piombino, la vie n'est pas facile, le contexte social est difficile, le chômage crée la misère... C'est un roman réaliste, très prenant qui décrit avec beaucoup de précision le quotidien de cette cité ouvrière italienne. 

Une adaptation cinématographique a été réalisée en 2012 par Stefano Mordini avec Vittoria Puccini , Michele Riondino , Luca Guastini. Date de sortie en France: 05 juin 2013.

film_d_acier 

Merci Silvana et les éditions J'ai Lu pour m'avoir permis de découvrir ce livre très touchant.

Autres avis : Clara, Canel, Lecturissime

Note : ♥♥♥♥♥

Extrait : (début du livre)
Dans le cercle flou de la lentille, la silhouette bougeait à peine, sans tête. 

Une portion de peau zoomée à contre-jour. 
Ce corps, d'une année sur l'autre, avait changé, peu à peu, sous les vêtements. Et maintenant il explosait, dans les jumelles, dans l'été. 
De loin, l'oeil grignotait les détails : la bride du maillot, le triangle du bas, un filament d'algue sur la hanche. Les muscles tendus au-dessus du genou, la courbe du mollet, la cheville où le sable colle. L'oeil s'ouvrait plus grand, devenait rouge, à sonder cette lentille. 
Le corps adolescent bondit hors champ et se jeta dans l'eau. 
Un instant après, objectif repositionné, mise au point faite, il reparut, avec cette chevelure blonde magnifique. Et ce rire si violent que même à cette distance, même juste à le voir, ça t'électrisait. Comme si tu y pénétrais réellement, entre ces dents blanches. Et les fossettes sur les joues, et la cavité entre les omoplates, et le creux du nombril et tout le reste. 
Elle s'amusait comme à son âge, ignorant qu'on l'observait. Sa bouche était ouverte. Qu'est-ce qu'elle peut bien dire ? Et à qui ? Elle piqua une tête dans une vague, émergea de l'eau, le soutien-gorge tout de travers. Une piqûre de moustique sur l'épaule. La pupille de l'homme se rétrécissait, se dilatait, comme sous l'effet d'une drogue. 
Enrico regardait sa fille, tellement plus forte que lui. Du balcon, après le déjeuner, quand il n'était pas d'équipe chez Lucchini, il espionnait Francesca. Il la suivait, l'observait, à travers les lentilles de ses jumelles de pêche. Francesca trottinait avec sa copine Anna sur le sable mouillé, elles se poursuivaient, se touchaient, s'attrapaient par les cheveux, et lui, là-haut, figé, il transpirait, son cigare toscan à la main. Lui, le géant, en débardeur ruisselant de sueur, l'oeil écarquillé, planté là dans la chaleur effroyable. 
Il la surveillait, comme il disait, depuis qu'elle s'était mise à aller à la plage avec certains individus, des garçons plus âgés qui ne lui inspiraient aucune confiance. Ils fumaient, et des pétards aussi, sûrement. Quand il en parlait à sa femme, de ces marginaux que fréquentait sa fille, il se mettait à crier comme un malade. Ils fument des pétards, ils prennent de la cocaïne, ils revendent des médocs, sûrement qu'ils veulent s'envoyer ma fille! Ça, il ne le disait pas explicitement. Il tapait du poing sur la table ou dans le mur. 
Mais l'habitude d'espionner Francesca, il l'avait prise avant: depuis que le corps de sa petite s'était comme débarrassé de ses écailles pour acquérir peu à peu une peau et une odeur précises, nouvelles, primitives peut-être. Tout à coup, de la petite Francesca, avaient jailli un petit cul et une paire de nichons insolents. Le bassin s'était cambré, dessinant les galbes du buste et du ventre. De tout ça, il était le père. 
En ce moment il regardait sa fille se démener au bout de ses jumelles, se jeter en avant de toutes ses forces pour attraper un ballon. Ses cheveux trempés qui collaient à son dos et ses hanches, sa peau incrustée de sel. 
Les ados jouaient au volley en cercle, autour d'elle. Elle, Francesca, tout élan et mouvement, dans un même et unique tumulte de cris et d'éclaboussures à la lisière de l'eau. Mais Enrico ne s'intéressait pas au jeu. Enrico pensait au maillot de sa fille : nom de Dieu, on voit tout. Ça devrait être interdit, des maillots pareils. Si un seul de ces salauds se hasarde à me la tripoter, je descends sur la plage avec ma matraque. 
"Qu'est-ce que tu fais ?" 
Enrico se retourna vers sa femme qui, debout au milieu de la cuisine, le regardait avec une expression mortifiée. Oui, Rosa se sentait mortifiée, diminuée, de voir son mari ainsi, les jumelles à la main à trois heures de l'après-midi. 
"Je surveille ma fille, si tu permets." 
Ça n'était pas toujours facile non plus de soutenir le regard de cette femme. L'accusation constante, plantée là, dans les yeux de son épouse. Enrico fronça les sourcils, avala sa salive. 
"C'est le minimum quand même... 
- Tu es ridicule ", siffla-t-elle. 
Il regarda Rosa, comme un objet qui vous encombre et vous met en rogne, pas plus. 
"Tu trouves ridicule de garder un oeil sur ma fille, par les temps qui courent ? Tu vois pas avec qui elle traîne à la plage ? C'est qui, ces types, hein ?" 
Cet homme-là, quand il sortait de ses gonds - et c'était souvent -, son visage se congestionnait, les veines de son cou gonflaient à faire peur. 
Il n'avait pas autant de colère en lui, à vingt ans, avant de se laisser pousser la barbe et de prendre tous ces kilos. C'était un beau garçon, qui venait d'être engagé chez Lucchini, et qui depuis l'enfance s'était forgé les muscles à travailler la terre. Il s'était transformé en géant dans les champs de tomates, et plus tard à pelleter le charbon. Un homme comme tant d'autres, monté de la campagne à la ville, son baluchon sur l'épaule. 
"Tu vois pas ce qu'elle fait, à son âge... Et comment elle est fagotée, merde !" 

Challenge Voisins, voisines
 voisins_voisines_2013
Italie

   Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Couleur"

9 septembre 2013

Les Matchs de la Rentrée Littéraire de Priceminister

C'est le retour des "Les Matchs de la Rentrée Littéraire" organisé par Priceminister 

PM2013

555 romans vont être publiés lors de cette Rentrée Littéraire 2013, certains l'ont déjà été. 
Priceminister vous propose de lire et de chroniquer un roman sur les 12 qu'ils ont préselectionnés.

voir ICI pour avoir les informations

et ICI pour accéder au formulaire d'inscription

Pour ma part, j'ai décidé de choisir de découvrir : 

esprit_d_hiver
 Esprit d'hiver - Laura Kasischke

 

9 septembre 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? [138]

 BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

john_irving_le_monde_selon_garp book_220 la_cuisini_re_d_himmler blast_0 

Le monde selon Garp - John Irving 
Le bruit de tes pas - Valentina D'Urbano 
La cuisinière d'Himmler - Franz-Olivier Giesbert 
Blast : 3 - La tête la première - Manu Larcenet 

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

D'acier - Silvia Avallone (partenariat J'ai Lu)
Mapuche - Caryl Férey

Que lirai-je cette semaine ?

La servante du Seigneur - Jean-Louis Fournier
Mudwoman - Joyce Carol Oates (partenariat Philippe Rey)
Volt - Alan Heathcock (Albin Michel)

Bonne rentrée et bonnes lectures !

Connaissez-vous Les Matchs de la Rentrée Littéraire de Priceminister ?

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