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A propos de livres...
ados
29 avril 2009

Mon amour ma vie – Claudie Gallay

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Edition du Rouergue – août 2002 – 300 pages

Actes Sud – mars 2008 – 296 pages

Actes Sud - janvier 2010 - 296 pages

Présentation de l'éditeur
Dan, jeune Rom d'une douzaine d'années, est le dernier rejeton de la famille Pazzati, une vieille famille du cirque en bout de course. Il y a Pa', Mam', et les trois oncles, échoués sur un bout de terrain vague, en bord du périphérique d'une grande ville. La bâche du cirque est trouée, depuis longtemps on ne donne plus de spectacles. Il n'y a rien d'autre que les conversations le soir autour du feu de camp où l'on se rappelle le temps de la splendeur, en mangeant des sardines à l'huile ou des saucisses grillées.
Dan voudrait de l'amour, celui de sa mère qui est si belle quand elle relève ses jupes et fait ralentir les camions sur le périph. Mais Dan ne sera jamais un vrai Rom, comme son père, qui est combinard et voleur. Il ne sait pas jongler, il ne sait pas se battre, il sait juste parler à Petit Max, son frère mort qui est réfugié en lui, et caresser sa guenon, Tamya, avec qui il partage tout, l'odeur, les maladies et l'espoir de voir un jour la mer.

Quatrième de couverture
Pa' croit au monde meilleur, il dit que la chance va revenir. Le terrain vague au bord du périph', il l'a appelé AI'Bamo, le Paradis. En vrai, ça s'appelle rond-point de la Pologne. La bâche du cirque est trouée, il ne reste plus que deux tigres et une guenon. II doit y avoir des endroits plus beaux que ceux-là, mais Dan, l'enfant du clan des Pazzati, n'en connaît pas. Il sait toutes les mauvaises choses qui guettent quand on est Rom, mais aussi les belles que la vie invente, le feu, les saucisses grillées, le regard de Mam' les rares fois où elle le serre contre lui. Mam', la reine des Pazzati, qui dit toujours que la pitié, ça tue les hommes.


Biographie de l'auteur
Née en 1961, Claudie Gallay vit dans le Vaucluse. Elle a publié aux éditions du Rouergue L'Office des vivants (2001), Mon amour ma vie (2002), Les années cerises (2004), Seule Venise (2004, prix Folies d'encre et pris du Salon d'Ambronay), Dans l'or du temps (2006) et Les Déferlantes (2008), grand succès public et critique.

Mon avis : (lu en avril 2009)

Ce livre est sombre, violent comme la vie de Dan jeune rom de douze ans qui nous la raconte avec ses peurs, ses angoisses et son rêve : il veut voir la mer. Sa famille, les Pazzati, a échouée sous le périphérique d'une ville quelconque, en marge du monde, ils tiennent un cirque minable avec deux tigres affamés Bagra et Sambo et une guenon Tamya. Il y a son père Pa' joueur invétéré et toujours perdant, et sa mère Mam' si belle mais distante. Au camp il y a l'oncle Jo et son saxophone, Chicot le clown-triste, l'oncle Sam. Dans le monde des nomades, la vie est un combat de tous les jours, le monde est hostile avec eux mais aucun ne se plaint. On sent une certaine fatalité et acceptation de leur sort. Les personnages sont durs et aussi terriblement attachants. Dan nous montre sa difficulté de grandir, de comprendre, et de s'adapter pour devenir un rom' un vrai. Son regard d'enfant est simple, son envie de voir un jour la mer, lui permettra d'envisager une autre vie, plus belle peut-être ?

Ce livre est écrit avec beaucoup de sensibilité et malgré son côté sombre, je l'ai beaucoup aimé.

Extrait : (page 16)

Toutes les villes se ressemblent. Avant d'arriver ici, on en a traversé mille sans jamais s'arrêter.

Ce terrain vague, on ne l'a pas choisi. On est arrivés un jour de grande pluie, les routes étaient inondées, on ne pouvait pas aller plus loin. On s'est arrêtés sur le premier terrain qu'on a trouvé. Un coin d'herbe rase en sortie de l'autoroute, avec le périph' tout autour, la voie ferrée.

On a planté le chapiteau derrière le pylone, sous l'aire de retournement, avec les camions, les caravanes et cage des tigres. D'une certaine façon, c'est facile de venir jusqu'à nous.

L'endroit, on l'a baptisé Al'Bamo. C'est Pa' qui a décidé ça parce qu'en iroquois, Al'Bamo ça veut dire paradis.

En vrai, ça s'appelle le rond-point de la Pologne.

Quand on est arrivés, je dormais. Je n'ai pas vu la mer. Quand je grimpe à la cime du camion, je ne sais même pas dans quelle direction regarder.

- Mam' ?

- Quoi encore...

- Ça fait combien de temps qu'on est là ?

- Deux semaines, un peu plus.

- Et c'est loin la mer ? Je demande.

Mam' écrase sa cigarette. Tous les jours je lui demande, à force elle ne répond plus.

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28 avril 2009

Le temps des miracles – Anne-Laure Bondoux

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Bayard Jeunesse – janvier 2009 – 254 pages

Bayard – janvier 2009 – 254 pages

Présentation de l'éditeur
Lorsque les douaniers trouvent Blaise Fortune, douze ans, tapi au fond d'un camion à la frontière française, il est seul. Il répète sans cesse qu'il est un " citoyen-delarépubliquedefrance ". Mais son passeport est trafiqué, et en dehors de ces quelques mots, il ne parle que le russe. Il ne peut pas expliquer les événements qui l'ont conduit du Caucase jusqu'ici, dans le pays des droits de l'homme et de Charles Baudelaire. Et surtout, il a perdu Gloria en cours de route. Gloria Bohème, avec qui il a vécu libre, malgré la guerre, malgré les frontières, malgré la misère et la peur. Car cette femme, au Cœur immense, avait un don : celui d'enchanter la vie... Quelques années plus tard, Blaise peut enfin raconter son histoire. Et la pure vérité, c'est qu'on n'est pas près de l'oublier.

Biographie de l'auteur
Née en 1971 dans la région parisienne. Anne-Laure Bondoux a suivi des études littéraires à l'Université Paris X. Elle s'est essayée à l'écriture dramatique radiophonique, romanesque, et à la chanson, avant d'entrer chez Bayard Presse comme rédactrice. A trente ans, elle a décidé de se consacrer entièrement à l'écriture. Depuis, elle a publié sept romans dans des collections destinées aux adolescents, dont "les larmes de l’Assassin" et "Pépites". Ils ont été primés de nombreuses fois, tant par des jurys de jeunes lecteurs que par des jurys d'adultes, et sont traduits dans une vingtaine de langues.

Mon avis : (lu en avril 2009)

J’ai déjà lu "les larmes de l’Assassin" que j’ai beaucoup aimé et "Pépites" et j’attendais avec impatience de lire celui-ci. Je n’ai pas été déçu… J’ai a-do-ré !   

Ce livre est captivant, j’ai été prise par l’histoire de Koumaïl et Gloria, de leur périple du Caucase jusqu’en France. Avec son regard d'enfant, Koumaïl nous raconte son histoire, il garde à tout moment l’espoir que la vie est belle et pleine de miracles. Gloria lui apprend qu’:« il y a un remède infaillible contre le désespoir : l’espoir »,  qu’il faut « mener sa vie en marchant toujours droit devant. Vers d’autres horizons » et qu’« il ne faut jamais désespérer du genre humain. Pour un homme qui te laisse tomber, tu en trouveras des dizaines d’autres qui t’aideront à te relever. »
Koumaïl était un petit bébé lorsqu’il a été sauvé du « Terrible Accident » par Gloria, il résume ce qu’il est par cette formule « jemapèlblèzfortuneéjesuicitoyendelarépubliquedefrancecélapurvérité ». Il vit au Caucase et le pays entre en guerre, Koumaïl a 7ans et avec Gloria ils doivent partir. Ils subissent alors la faim, le froid, la peur de la milice. Ils vont faire de nombreuses rencontres durant ce long voyage : dans l’Immeuble, il y a Emil, Madame Hanska et Abdelmalik, puis c’est la fuite vers Souma-Soula avec comme voisins la famille Betov : Stambeck, Suki et Maya puis direction le port de Soukhoumi et c’est la rencontre avec Fatima, puis la traversée de la Russie, de l’Ukraine, de la Moldavie, et l’arrivée en Roumanie dans le camp tsigane avec Babik, Nouka, Boucle-d’Oreille, nouveau départ et enfin l’arrivée en France, Koumaïl a 11 ans.

Tous les personnages de ce livre sont formidables et très attachants. J’ai savouré ce récit lumineux et très émouvant. C’est un grand coup de cœur !

Ce livre est destiné aussi bien aux adultes qu’aux adolescents à partir de 12 ans !

Pour compléter votre lecture : aller voir sur le site « le temps des miracles »,  l’atlas vert de Koumaïl, le Caucase de Koumaïl, la France de Blaise Fortune

Extrait : (page 17)

L’Immeuble est un ensemble de trois bâtiments dressés en forme de U autour de la cour. Nous avons une chambre au premier étage.

D’un mur à l’autre, je peux faire six pas en contournant le poêle à bois. Le papier peint se décolle du mur et, derrière, la peinture se détache aussi. Si je gratte le plâtre avec l’ongle, les briques apparaissent. L’Immeuble est fissuré, rongé par l’humidité qui remonte du sol car il est construit près du fleuve. Il est si pourri qu’il aurait dû être démoli, mais par chance la guerre a stoppé les bulldozers ; maintenant c’est notre refuge, une bonne cachette qui nous protège du vent et de la milice.

Le vent, je le connais bien : il descend des montagnes à la vitesse d’une avalanche, et s’engouffre sous les portes pour vous glacer les os.  Par contre, je n’ai qu’une idée vague de ce qu’est la milice. Tout ce que je sais, c’est qu’elle me terrifie davantage que l’œil retourné de l’horrible Sergueï, et qu’ici chacun a une raison de s’en méfier. C’est pourquoi nous avons institué des tours de guet : nuit après nuit, nous surveillons l’entrée de l’Immeuble en nous relayant par groupe de quatre. Les petits, comme moi, accompagnent les plus âgés s’ils le souhaitent.

On m’a expliqué : si je vois s’approcher des hommes chaussés de bottes, si je vois leurs blousons en cuir et leurs matraques, je me précipite dans la cour et je frappe comme une brute sur la cloche qui est pendue sous l’auvent.

Il existe trois autres cas où l’on doit frapper comme une brute sur la cloche :

- si l’Immeuble brûle ;

- si l’Immeuble s’écroule ;

- si les eaux du fleuve Psezkaya débordent.

En dehors de ces circonstances, quiconque s’amuserait avec la cloche serait aussitôt chassé de l’Immeuble, est-ce bien clair ?

Quand je demande à Gloria ce que ferait la milice si jamais elle nous attrapait, son visage durcit et je regrette aussitôt ma question.

- Un garçon de sept ans n’a pas besoin de connaître tous les détails. Contente-toi de suivre le règlement, Koumaïl.

Je dis « OK », en français, comme elle me l’a appris, et je m’en vais jouer avec les autres dans la cage d’escalier, qui est notre château fort ou notre navire de combat selon l’inspiration du moment.


24 avril 2009

Manipulation – Deux ados face à une secte - Catherine Armessen

ManipulationCheminements – mars 2007 - 565 pages

Présentation de l'éditeur
D'un côté, il y a Morgane et Lisa, qui sont étudiantes en première année de médecine. De l'autre, il y a LA secte. Apparemment, tout les sépare. Quoique... Morgane a toujours été vulnérable. Lisa, elle, vit mal la séparation de ses parents.
Leur fragilité n'échappera pas aux prédateurs qui les guettent. Résisteront-elles à la pression de ce groupe qui conjugue séduction et manipulation à tous les modes ?
A travers cette fiction, Catherine Armessen dénonce le danger que les sectes représentent pour les jeunes en s'appuyant sur de nombreux dossiers traitant du sujet. Afin que les parents soient vigilants. Et que les jeunes soient avertis. Parce que la prévention repose sur l'information.

Biographie de l'auteur
Catherine Armessen est médecin. Manipulation est son troisième roman, après l'Ariégeoise et Dérapages, dans lequel elle traite de l'alcoolisme des femmes, parus aux éditions Cheminements.

Mon avis : (lu en avril 2008)

Ce livre est une fiction qui dénonce l'emprise des sectes sur les jeunes adultes. Il nous permet de découvrir ce qu'est une secte et comment cela fonctionne. Il y a d'abord des recruteurs qui cherchent des victimes à mettre sous influence, ensuite on les conditionne avec « lavage de cerveaux » et on les isole de leurs proches... Ensuite il est difficile d'en sortir.

En 2008, j'ai eu l'occasion d'assister à la présentation de ce livre par son auteur à la Bibliothèque, mon fils de 15 ans était présent et il a pu poser beaucoup de questions. Catherine Armessen nous a expliqué que ce livre n'est pas un témoignage, mais une fiction qui est le fruit de rencontres avec des patients qui avaient été approché par des sectes. Elle s'est informée et a écrit ce livre dans un but de prévention. La secte évoquée dans le livre est totalement imaginaire, mais elle a été créée pour la fiction avec les même « recettes » que les vraies sectes...

Ce livre est à lire par nous parents mais aussi par nos adolescents pour être informés des dangers qui peuvent exister derrière des pseudos-médecines ou... Il faut rester vigilant !

11 avril 2009

Le monde sans les enfants et autres histoires – Philippe Claudel

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Stock – octobre 2006 – 181 pages

LGF - mars 2008 – 153 pages

Présentation de l’éditeur
Les enfants aujourd'hui ne s'en laissent pas conter, mais ce sont néanmoins des enfants, avec leurs angoisses, leur naïveté, leurs interrogations, leurs espoirs. Ces histoires, souvent cocasses et drôles, leur ouvrent une fenêtre poétique et parfois philosophique sur le monde. Au fil des pages, on croise des fées maladroites, des balayeuses de soucis, des chasseurs de cauchemars, des fillettes qui inventent des vaccins pour rendre les gens heureux, et d'autres personnages pleins de tendresse.

Toujours avec pudeur et émotion, Philippe Claudel aborde, grâce à eux, des sujets graves ou tabous, comme la maltraitance, la maladie, la guerre, la mort, la différence, mais aussi tout simplement ces petites peurs ou ces complexes que l'on doit vaincre pour devenir grand. Ces histoires à partager en famille sont une invitation au dialogue, au débat avec les adultes une fois le livre refermé car les grandes personnes oublient trop facilement les enfants qu'elles ont été, et leur responsabilité à l'égard des générations à venir. De superbes illustrations de Pierre Koppe accompagnent ce livre touchant et poétique, pour petits et grands.

Quatrième de couverture (LGP)
Vingt histoires, à dévorer, à murmurer, à partager. Vingt manières de rire et de s’émouvoir. Vingt prétextes pour penser à ce que l’on oublie et pour voir ce que l’on cache. Vingt chemins pour aller du plus léger au plus sérieux, du plus grave au plus doux. Vingt façons de se souvenir de ce qu’on a été et de rêver à ce que l’on sera. Vingt regards pour saisir le monde, dans sa lumière et dans ses ombres. Vingt raisons de rester des enfants ou de le redevenir. Vingt sourires. Vingt bonheurs. Vingt battements de cœur.

Auteur : Philippe Claudel est né en 1962. Auteur notamment des Ames grises (Stock, 2003) et de La petite fille de Monsieur Linh (Stock, 2005). Ses livres sont traduits en plus de vingt-cinq langues.

Mon avis : (lu en novembre 2006 et relu en avril 2009)
C’est un ensemble de 20 histoires ou poèmes autour de l'enfance. Ce livre est très touchant, il nous montre à quel point il est important de rester enfant, ou de le redevenir pour continuer d'espérer, de rêver, de voir le monde en couleur.

Dans ces vingt textes courts plein de poésies, de tendresses, de drôlerie et de réflexion sur notre monde, on trouve un monde où tous les enfants ont disparu, un grand-père qui ne trouve pas d'histoire à raconter à ses petits enfants, Coraline qui ne croit pas au pouvoir d'une fée, Louis qui fait d'horribles cauchemars, Lucas qui disparaît dans les pages d'un livre, Wahid, le petit voisin, qui explique que pas très loin de chez nous, tout à côté, il y a la guerre, comme dans les films sauf que chez lui à Bagdad ce n'est pas un film et qu'il y a des morts et pas des morts qui se relèvent après avoir joué aux morts. Non, des vrais morts qui restent morts tout le temps et pour toujours... Il y a aussi Zazie qui invente un vaccin pour rendre les gens gentils, Juju qui ne s'aimait pas du tout, la petite fille à la bulle, Raymond un vieux chasseur de cauchemars, Jaimé, fillette de 6 ans, qui travaille sur un grand tas d'ordures, un petit âne qui voulait devenir blanc, le gros Marcel, la petite fille qui ne parlait jamais, Léon qui regardait trop la télévision...

J'ai beaucoup aimé ce livre en particulier les nouvelles « Le petit voisin » et « Jaimé ». Ce livre peut être lu aussi bien par les adultes que des pré-ados.

Extrait : (page 64)
Chaque matin, lorsque je vais à l'école, enfin ce qui reste de mon école car les murs et le toit sont percés comme une passoire, je dois faire très attention, c'est ce que me dit ma mère. Je pense que la tienne te dit la même chose, c'est normal, les mères, elles sont toujours inquiètes pour leurs enfants.
Je suppose que, quand tu traverses la route, tu dois faire attention aux voitures qui passent. Moi, c'est comme toi, mais je dois aussi faire attention aux voitures qui ne roulent pas. Celles qui sont arrêtées, immobiles, avec personne dedans, parce que de celles-là, il y en a tous les jours qui explosent, sans prévenir. Le problème, c'est qu'on ne sait pas distinguer celles qui vont exploser de celles qui sont inoffensives, qui sont de vraies voitures quoi !

Extrait : (page 101)
Jaimé marche sur le chemin de la décharge
Elle tient dans sa main droite
Un grand crochet de fer
Dans sa main gauche
Le bras de son petit frère

Demain je quitterai la ville
J'aurai un bel habit très blanc
Et je rendrai visite à mon prince charmant

Jaimé fillette de six ans
Se lève bien avant le soleil
Et se couche après lui
Elle a des cheveux d'or
des yeux couleur de miel
Une peau de cuivre clair

Demain je ferai le tour de la Terre
J'aiderai toujours mon père et ma mère
Mes six soeurs et mes trois frères
Je mangerai deux fois par journaliste
J'aurai une vraie maison
De pierre de brique ou bien de bois

Déjà lu du même auteur : 

les_ames_grises Les âmes grises la_petite_fille La petite fille de Monsieur Linh 

 

 

 

7 avril 2009

Slam - Nick Hornby

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Plon – mai 2008 - 298 pages

10x18 - juin 2009 - 294 pages 

traduit de l'anglais par Francis Kerline

Quatrième de couverture :  Vous savez ce que c'est, un slam ? En langage de skateboarder ça veut dire qu'on se casse la gueule. Et moi, le skate et les filles, c'est tout ce qui m'intéresse.
Je m'appelle Sam, j'ai 15 ans, je vis avec ma mère qui en a 31. Vous avez pigé : elle m'a eu quand elle avait 16 ans, du coup elle me dit toujours de faire attention avec ma copine. Parce que c'est comme avec le skate : un accident est vite arrivé...
Une incursion touchante et drôle à la frontière délicate qui sépare les jeunes et des adultes.

Auteur : Nick Hornby (né en Angleterre en 1957) est l'auteur de plusieurs best-seller internationaux, parmi lesquels, Haute fidélité, Pour un garçon et Vous descendez !

Mon avis : (lu en avril 2009)

Sam a bientôt 16 ans, il vit avec sa mère de 32 ans, il est passionné de skateboard et son idole est le champion Tony Hawk avec lequel il "discute" à travers un poster géant qu'il a dans sa chambre. Il a une petite amie Alicia. Tout était bien jusqu'au jour où Sam apprend qu'Alicia est enceinte et qu'elle veut garder le bébé. Il est tout d'abord paniqué par sa situation qui semble lui offrir un avenir sombre et impossible. Mais Sam va vite se rendre compte que la vie est beaucoup plus supportable qu'il ne le croyait.

Ce roman est totalement actuel, le héros est dans l'âge difficile entre l'adolescence et l'adulte. Le style est simple, plutôt "parlé. On rit aussi beaucoup dans ce livre. Néanmoins, ce roman me semble surtout destiné aux adolescents ou jeunes adultes.

Extrait du livre :
Donc tout baignait. En fait, je dirais même que ce qui arrivait depuis six mois était bonnard dans l'ensemble.
Exemple : maman avait plaqué Steve, son fiancé pourrave.
Exemple : Mme Gillett, ma prof de dessin, m'avait pris à l'écart après le cours pour me demander si j'envisageais d'aller en fac d'arts plastiques.
Exemple : j'avais réussi deux nouveaux trucs de skate, d'un seul coup, après des semaines à me ridiculiser en public. (Je suppose que vous êtes pas tous des skateurs, donc je vais mettre les points sur les i tout de suite, histoire d'éviter un terrible malentendu. Skate = skateboard. On dit jamais skateboard, d'habitude, donc c'est la seule fois que j'emploierai le mot dans toute cette histoire. Et si malgré ça vous persistez à m'imaginer en train de faire l'andouille sur la glace sous prétexte que skate veut dire patin, faut vous en prendre à votre propre stupidité.)
Et en plus de ça, j'ai rencontré Alicia.
Je me dis qu'il serait peut-être bon que vous sachiez certaines choses à mon sujet avant que j'attaque sur maman et Alicia et tout. Si vous saviez des choses sur moi, il y en a peut-être dedans qui pourraient vous intéresser. Mais, en regardant ce que je viens d'écrire, vous en savez déjà pas mal ou, du moins, vous avez pu vous faire une idée. Vous avez pu deviner que ma mère et mon père vivaient pas ensemble, pour commencer, sauf si vous pensiez que mon père était le genre de personne qui s'en fout que sa femme ait des Jules. Eh ben, il est pas comme ça. Vous avez pu deviner que je skate et vous avez pu deviner que ma matière forte à l'école était le dessin, sauf si vous pensiez que j'étais le genre de personne que les profs prennent toujours à l'écart pour lui dire de s'inscrire en fac dans leur matière. Comme si les profs se disputaient mes talents, voyez. «Non, Sam ! Oubliez le dessin ! Faites de la physique !» «Oubliez la physique ! Ce serait une tragédie pour l'espèce humaine si vous laissiez tomber le français !» Et qu'après ils commencent à se taper dessus.
Ouais, bon. Ce genre de choses m'arrive jamais, vraiment jamais. Je peux vous jurer que j'ai jamais, jamais été à l'origine d'une bagarre entre des profs.

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19 mars 2009

Le crime parfait – Frank Cottrell Boyce

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Traduit de l’anglais par Catherine Gibert

Gallimard-Jeunesse - septembre 2007 – 309 pages

Quatrième de couverture :
Depuis que leur père a claqué la porte du garage familial menacé de faillite, l'équipe Hughes se serre les coudes. Dylan, promu homme de la maison, tient le carnet de bord : pluie, pluie, pluie et encore de la pluie ! Peu de chance d'amélioration à moins que l'élégant visiteur venu mettre à l'abri d'inestimables chefs-d'œuvre dans la carrière abandonnée ne puisse résister à leurs offres commerciales. L'art, assurément, peut transformer la vie !

Auteur : Frank Cottrell Boyce est un célèbre scénariste anglais, on lui doit notamment Welcome to Sarajevo, Hilary and Jacky et 24 hour Party People. Il se destinait à la prêtrise lorsqu'il a rencontré sa femme qui se préparait à être religieuse. Ils ont maintenant sept enfants et habitent près de Liverpool.
Son premier roman, "Millions", a remporté la Carnégie Medal et figuré dans les plus prestigieuses sélections de livres. Il a également fait l'objet d'une adaptation cinématographique.

Mon avis : 5/5 (lu en mars 2009)

J’ai beaucoup aimé ce livre qui mêle humour et culture !

Dylan et sa famille habitent une station-service au bord de la faillite en Angleterre, plus exactement à  Manod, ville grise, pluvieuse et ignorée de tous. Suite à une inondation à Londres, les tableaux de la National Gallery sont mis à l’abri dans la carrière de Manod, sous la surveillance de Lester. Grâce à un quiproquo, Dylan aura accès aux peintures, puis finalement tous les habitants de la ville, à un moment ou à un autre, verront un tableau.

L’auteur s’est inspiré d’un fait divers authentique pour raconter cette histoire. Le récit se lit très facilement et est plein d’humour. Des situations cocasses, des personnages excentriques, 11 tableaux et un village qui va devenir créatif et solidaire. En effet, certains habitants après avoir vu une œuvre d’art changent leur regard sur la vie et sur les gens. Les personnages sont vraiment très attachants, souvent naïfs mais aussi sensibles.

Voici les tableaux rencontrés dans ce livre :

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La Joconde – Léonard de Vinci (1452-1519) (Le Louvre - Paris)

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La Belle Jardinière – Raphaël (1483-1520) (Le Louvre - Paris)

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Nature morte aux noix et aux oranges – Luis Meléndez (1716-1780) (The National Gallery - Londres)

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Vieille femme grotesque – Quentin Matsys (1465-1530) (The National Gallery - Londres)

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Les Parapluies – Auguste Renoir (1841-1919) (The National Gallery - Londres)

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Diptyque de Wilton environ 1395-1399 – artiste inconnu (The National Gallery - Londres)

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La Captive grecque – Henriette Browne (1829-1901) (The National Gallery - Londres)

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Les Epoux Arnolfini 1434 – Jan Van Eyck (x – 1441) (The National Gallery - Londres)

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Bain à la Grenouillère – Claude Monet (1840-1926) (The National Gallery - Londres)

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Les Ambassadeurs – Hans Holbein le Jeune (1498-1543) (The National Gallery - Londres)

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Les Tournesols – Vincent Van Gogh (1853-1890) (The National Gallery - Londres)

Un livre destiné aux enfants à partir de 11 ans, mais très distrayant et instructif pour les adultes ou "grands enfants" !

Extrait du livre :
L'Oasis automobile du parc de Snowdonia
Commune de Manod
11 février

Voitures aujourd'hui :
FORD FIESTA BLEUE : Mlle Stannard (barre chocolatée)
CAMION REMORQUE SCANIA 118 : dépanneuse de Wrexham

Temps : pluie

Remarque : Ne pas confondre huile et antigel

Mon père peut tout réparer (demandez à n'importe qui, tout le monde vous le dira). Les Toyota, les Hyundai, les Ford. Et même la microscopique Daihatsu Copen (vitesse maximale : 170 km/h) de la mère de Tom Sympa que, vu sa taille de marshmallow, on est obligé de réparer à la pince à épiler.
Mais les compétences de papa ne s'arrêtent pas aux voitures.
J'en veux pour preuve la fois où on était à Prestatyn quand Minnie a voulu se baigner et que j'ai refusé d'entrer dans l'eau parce qu'elle était trop froide. Minnie n'arrêtait pas de me seriner :
- Viens. Elle est super bonne, une fois qu'on est dedans.
Et je répondais systématiquement :
- Non.
Papa s'est levé, il est allé à la caravane et il en est revenu avec la bouilloire pleine d'eau chaude. Il a versé l'eau dans la mer et m'a dit :
- Dylan. Goûte-la. Dis-moi si ça te va ou s'il faut que j'en rajoute.
- Non, elle est bonne maintenant. Merci, p'pa, ai-je répondu.
- Tu es sûr ?
- Sûr et certain.
- Pas trop chaude ? -Non, juste bien.
- Tu n'as qu'à m'appeler si elle refroidit. Je peux toujours remettre de l'eau à chauffer.
Après quoi Minnie m'a éclaboussé et je l'ai éclaboussée, et on est restés dans l'eau jusqu'au coucher du soleil.
Papa avait réparé la mer pour moi. Ça force l'admiration.
Ma grande sœur, Marie, n'est pas entrée dans l'eau même après la réparation de papa.
- Vous n'avez donc pas idée de ce que l'eau de mer fait aux cheveux ? S’est-elle insurgée.
Et plus tard, quand on jouait au Monopoly dans la caravane, elle a sorti :
- Tu as vraiment cru qu'une malheureuse bouilloire allait réchauffer la mer d'Irlande ?
- Pas toute la mer, évidemment, ai-je répondu. Juste le petit bout où on nageait.
- Comme si ça allait marcher pour de vrai, est intervenue Minnie. Attends que je t'explique les lois de la physique...

11 mars 2009

Toxic planet tome 3 : Retour de flammes – David Ratte

toxic_planet_3 Paquet – novembre 2008 – 46 pages

Présentation : Troisième volet pour Toxic Planet et David Ratte continue de pointer du doigt les errances et les comportements irresponsables des habitants de cette planète. Quoi de neuf depuis Milieu naturel, le premier tome ? La série évolue progressivement, ne se focalisant plus seulement sur l’impact écologique de certaines attitudes et sur une société qui s’est habituée à son univers pollué dans lequel l'herbe verte, le ciel bleu et le chant des oiseaux ne sont plus qu’un souvenir. La nouveauté passe désormais par le recours à des personnages qui s'invitent sur et sous la couverture des albums. Ici, un chef d’Etat occidental modeste par la taille qui ne s’embarrasse pas de principes lorsqu’il s’agit d’aller « emprunter » quelques ressources de matières à des pays dans lesquels il en reste encore un peu. Là, une petite peste, fruit de l’union d’un couple d’écolos, s’ingénie à faire tourner son instit’ en bourrique sous prétexte qu’elle ne se contente pas de leurres lorsqu’il s’agit d’évoquer les animaux.

Auteur :  David Ratte est né le 13/08/1970 à Besançon (Doubs), d'une mère franc-comtoise et d'un père guadeloupéen. Passionné de BD depius toujours, il empoigne son premier crayon vers l'âge de 2 ans et ne le lâche plus. Marié et père de deux enfants, il est installé dans le Sud de la France, à Pezenas depuis 10 ans.

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Mon avis : (lu en mars 2009)

On retrouve comme lors du Tome 1 et du Tome 2, le concept original de cette série : à force de faire tourner les usines à fond et de polluer sans réfléchir, l’homme a complètement fait disparaître la nature et tous les habitants de la terre sont obligés de porter des masques à gaz… Dans ce troisième tome, l'auteur donne un plus grand rôle à la jeune Orchidéa (la petite sœur de Sam) qui va devoir aller à l'école pour la première fois de sa vie, et va devoir affronter une de ses institutrices. On verra aussi le président des états unifiés (dont la ressemblance avec un président actuellement en fonction n’échappera à personne…) déclencher une guerre pour le pétrole contre le Kakaweit et afficher sa liaison avec une jeune chanteuse folk prénommée Lydia, qui se promène partout avec sa guitare. On retrouve également les thèmes des fast-food, des OGM, le nucléaire, la pollution... et leurs effets dévastateurs ! Tout cela est traité avec beaucoup d'ironie et d'humour noir.

À déguster sans modération, donc, avec ou sans masque à gaz…
Comme tous les albums des éditions Paquet, celui-ci à été imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, avec des encres sans solvants minéraux par un imprimeur assurant la bonne gestion de ses déchets dangereux, la sécurisation du stockage des produits dangereux et la non utilisation de produits étiquetés "toxiques" dans le processus d'impression.

7 mars 2009

Le livre des questions – Pablo Neruda

le_livre_des_questions Gallimard jeunesse - février 2008 – 180 pages

Illustré par Isidro Ferrer et traduit par Claude Couffon

Présentation : Ce recueil poétique, considéré comme le testament de Pablo Nedura, se présente sous forme de questionnement. Les thèmes sont variés : le temps qui passe, la vie, la mort, la nature, Dieu ou encore la politique. Cet ouvrage est le dernier livre écrit par le grand poète chilien du XX° siècle qui est, aujourd'hui encore, considéré comme le chantre de l'Amérique latine et des idées communistes. Sa poésie, de par sa forme particulière et certains thèmes traités, est parfois difficile d’accès. Les illustrations en noir et blanc, objets graphiques faits de collage de matériaux, sont parfaitement adaptées aux textes. Une vulgarisation de l’écriture qui trouvera écho chez des jeunes déjà très ouverts à la littérature.

L'auteur :
Né le 12 juillet 1904 à Parral au Chili, Pablo Neruda (de son vrai nom Ricardo Neftali Reyes Basoalto) est plusieurs fois consul, puis sénateur. Il reçoit le Prix national de Littérature en 1945. Entré dans la clandestinité en 1948, Prix mondial de la Paix en 1950, il revient au Chili en 1952. Prix Nobel de Littérature en 1971, il meurt à Santiago du Chili le 23 septembre 1973.

L'illustrateur :
Né en 1963, Isidro Ferrer est né à Madrid. Il fait des études de théâtre puis installe son studio graphique à Huesca. Il développe son activité dans le design éditorial, l'affiche, l'illustration, la BD, la direction artistique, le montage d'exposition et l'animation pour la télévision. L'art de Ferrer est basé sur le principe de la construction d'objets : il fabrique ses «objets graphiques» par le collage de matériaux. Il a exposé son oeuvre en Espagne, en France et en Slovaquie.

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Mon avis : (lu en mars 2009)
Je suis tombé sur ce livre à la bibliothèque, je ai trouvé belle sa couverture et son titre m'a interpellé et je l'ai ouvert... Ce livre est le dernier texte écrit par le poète chilien Pablo Neruda pour inviter petits et grands à la poésie. Ce sont 72 poèmes sous forme d'une série de questions sans réponses qui interrogent la nature, les animaux, la vie ou la mort. Ce sont des questions pratiques, drôles, souvent surréalistes et parfois angoissantes. Avec ces questions, Pablo Neruda redevient un enfant et il interroge sans cesse ce qu’il voit et entend, mais un vieil enfant, riche de ses expériences.

Chaque question fait naître des images, vagabonder l’esprit et donne envie d’imaginer des réponses ou de poser d’autres questions.

A chaque page de texte répond une page d’image, conçue par Isidro Ferrer, designer, illustrateur et graphiste madrilène, comme un collage de papiers ou d’objets. Les images n’illustrent pas littéralement le texte mais adoptent son aspect inventif en montrant des formes et des objets dont l’assemblage drôle ou étonnant apprend à les regarder autrement. Ce livre nous invite à partir dans l'imaginaire, à suivre un vent de liberté et à regarder et à penser le monde autrement...

Ce livre a été publié chez Gallimard Jeunesse, mais je pense qu'il est également destiné aux adultes. A découvrir !

Extraits : 

I

Pourquoi les énormes avions ne promènent-ils leurs petits ?

Quel est l'oiseau aux plumes jaunes qui remplit le nid de citrons ?

Pourquoi n'apprend-on aux hélicoptères à butiner sur le soleil ?

Où la pleine lune a-t-elle laissé son sac nocturne de farine ?

XIX

A-t-on compté l'or que possède le territoire du maïs ?

T'a-t-on dit que la brume est verte, à midi, en Patagonie ?

Qui chante là, au fond de l'eau, dans la lagune abandonnée ?

De quoi rit-elle, la pastèque au moment où on l'assassine ?

XX

Est-il vrai que l'ambre contient les pleurs versés par les sirènes ?

Comment s'appelle cette fleur qui vole d'un oiseau à l'autre ?

Ne vaut-il mieux jamais que tard ?

Et pourquoi le fromage a-t-il pour ses exploits choisi la France ?

1 mars 2009

L'arithmétique appliquée et impertinente – Jean-Louis Fournier

l_arithm_tique_impertinente Payot – mai 1993 – 218 pages

Quatrième de couverture : "J'ai longtemps cru que l'arithmétique n'avait été inventée que pour résoudre les problèmes de trains qui se croisent et de baignoires qui débordent. C'est quand j'ai été grand que j'ai découvert qu'elle pouvait mieux faire.
Par exemple : m'aider à calculer le poids du cerveau d'un imbécile, le volume du pape, l'envergure de la Joconde, la vitesse d'un hareng, la longueur maximale de Ravaillac. Et puis le nombre de voitures que pourrait contenir Notre Dame transformée en parking, la quantité de caviar qu'un smicard peut acheter avec son salaire... Enfin les questions que toute personne responsable devrait se poser."
Jean-Louis Fournier

Après La Grammaire française et impertinente, le mauvais élève Fournier Jean-Louis récidive avec cette arithmétique qui propose de faux problèmes mais des solutions justes.

Auteur : Jean-Louis Fournier est un écrivain, humoriste et réalisateur de télévision né à Arras le 19 décembre 1938. Il est le créateur, entre autres, de La Noiraude et d'Antivol, l'oiseau qui avait le vertige. Par ailleurs, il fut le complice de Pierre Desproges en réalisant les épisodes de La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède, ainsi que les captations de ses spectacles au Théâtre Grévin (1984) et au Théâtre Fontaine (1986). C'est également à lui que l'on doit l'intitulé de la dépêche AFP annonçant le décès de l'humoriste: "Pierre Desproges est mort d'un cancer. Etonnant non ?". Il adore Ionesco.

Mon avis : (dans ma bibliothèque depuis 2000)
Ce livre est divisé en plusieurs chapitres qui traitent de différents thèmes:
- La longueur.
- La surface.
- Le volume.
- Le poids.
- Le poids spécifique
- Le cercle, la sphère.
- La règle de trois.
- Les fractions.
- Le pourcentage.
- Le temps, la vitesse.
- Le prix.
Au début de chaque chapitre, l'auteur donne les définitions, les unités utiles, quelques méthodes de calculs basiques, et tout cela avec humour !
Ensuite des problèmes sont proposés avec la méthode et les outils mathématiques pour trouver la solution !
Puis à la fin de chaque chapitre, les solutions et les corrigés de tous les problèmes !

Bien sûr les problèmes sont très drôles, l'humour peu être grinçant et les jeux de mots sont légions... On apprend donc en s'amusant ! Ce livre est indispensable pour les petits et les grands !

Extraits :
Problème : Le gardien de phare va pisser cinq fois par jour : les WC sont au rez-chaussée, il doit chaque fois descendre 143 marches de 20 cm. Calculez le nombre de kilomètres que le gardien de phare parcourt en une semaine de 7 jours pour aller pisser. 

Comment faire ? Je calcule la longueur totale de l'escalier en multipliant le nombre de marches par leur hauteur. Je multiplie le nombre obtenu par 2 (monter et descendre) puis par 5, et j'obtiens la distance franchie chaque jour par le gardien de phare pour aller pisser. Je multiplie cette distance par le nombre de jours de la semaine, et je convertis le chiffre obtenu en kilomètres.

Problème : Avant d'être écartelé, Ravaillac avait des bras de 70 cm, des jambes de 0,80 m et un tronc de 75 cm de long. Sous l'effet de la traction des chevaux ses membres se sont allongés de 20% et son tronc de 10%. Quelle longueur maximale a-t-il atteint entre l'extrémité des bras et celle des jambes ?
Comment faire ? Je calcule la nouvelle longueur de chaque membre de Ravaillac, soit la longueur initiale plus 20% de celle-ci. Je calcule la nouvelle longueur du tronc de Ravaillac, soit la longueur initiale plus 10% de celle-ci. J'additionne le tout.

1 mars 2009

Grammaire française et impertinente – Jean-Louis Fournier

la_grammaire_impertinente Payot – mai 1992 – 227 pages

Description
Elle montre souvent le mauvais exemple, mais donne toujours la bonne règle ! Voici une grammaire impertinente qui réunit l'ensemble des règles à suivre pour dire et écrire correctement bêtises et grossièretés. Des personnages inhabituels dans un livre de grammaire - un condamné à mort, un gangster, un commandant de bord aveugle... - nous enseignent l'usage des prépositions et des conjonctions et conjuguent avec aisance le subjonctif imparfait des verbes les plus délurés. Ancien écolier que les exemples puisés dans Anatole France ou Pierre Loti n'arrivaient pas à dérider, Jean-Louis Fournier a pensé aux élèves peinant aujourd'hui sur l'orthographe comme lui-même peinait hier. Un manuel que doit également posséder tout instituteur rêvant de voir une petite lueur s'allumer dans le regard blasé des cancres.

Auteur : Jean-Louis Fournier est un écrivain, humoriste et réalisateur de télévision né à Arras le 19 décembre 1938. Il est le créateur, entre autres, de La Noiraude et d'Antivol, l'oiseau qui avait le vertige. Par ailleurs, il fut le complice de Pierre Desproges en réalisant les épisodes de La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède, ainsi que les captations de ses spectacles au Théâtre Grévin (1984) et au Théâtre Fontaine (1986). C'est également à lui que l'on doit l'intitulé de la dépêche AFP annonçant le décès de l'humoriste: "Pierre Desproges est mort d'un cancer. Etonnant non ?". Il adore Ionesco.

Mon avis : (dans ma bibliothèque depuis 2000)
Ce
Jean-Louis Fournier définit lui-même son livre comme "l'ensemble des règles à suivre pour dire et écrire correctement des bêtises, des grossièretés et quelques horreurs... Une grammaire qui donne peut-être le mauvais exemple mais toujours la bonne règle." En effet, les exemples qui sont complètement fous et décalés et qui nous font bien rire. C'est vraiment savoureux à lire ! On s'amuse en apprenant la grammaire. Cette grammaire doit être dans une bibliothèque au même titre que le Bescherelle et le Bled !

Extraits :

La virgule (,) sépare certains éléments à l'intérieur de la phrase. C'est le signe de ponctuation le plus faible. Elle marque une pause assez courte.

Exemple : Pour ne pas briser la glace, les éléphants ont traversé le lac gelé sur la pointe des pieds. Les éléphants, voyant le lac gelé, se sont concertés très rapidement, puis, après une pause assez courte, ont décidé de traverser le lac sur la pointe des pieds.

*

Le sujet : Le sujet est l'être ou la chose dont le verbe exprime l'état ou l'action. On trouve le sujet en mettant qu'est-ce qui ? ou qui est-ce qui ? avant le verbe.

Exemple : Le gai laboureur est incommodé par les pets incessants de son percheron.

Qui est incommodé par les pets incessants du percheron ? Le gai laboureur parce qu'il est juste derrière et il a le nez à hauteur du cul de la bête donc le gai laboureur est bien le sujet.

*

Les adverbes de négation : ils permettent d'exprimer ou d'accentuer une négation. Les deux principaux sont non et ne. Non s'emploie pour renforcer une négation.

Exemple : « Non, je ne suis pas le dernier des cons », déclara-t-il en désignant la longue file qui le suivait.

Pour opposer deux éléments d'une phrase.

Exemple : L'éléphant s'est assis sur le chasseur par distraction, non par méchanceté.

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