Toxic Planet Tome 2 : Espèce menacée - Ratte David
L'histoire : Il fallait s’y attendre : comme rien n’a changé dans nos mentalités occidentales, la planète est devenue un dépotoir géant et terriblement toxique. Inutile d’espérer sortir sans masque à gaz ; la quasi-totalité des espèces animales a disparue ; le monde n’est plus qu’urbain, synthétique et archi-consommateur. Le pire, c’est que les dirigeants et la population continuent d’encrasser comme si de rien n’était. Sam et Daphné, un jeune couple, vit dans ce contexte, en compagnie de la grand-mère. Avec la canicule, ils déplacent d’ailleurs Mamie de son fauteuil roulant jusque dans le congélo, pour partir en vacances tranquilles. Une fois à la plage, ils hésitent à s’installer à côté de raffinerie de pétrole ou à côté des cadavres purulents de cétacés. De retour, ils suivent à la télé les exploits du tagueur « Flower Power », qui peint des fleurs sur les murs de la ville pour revendiquer une conscience écolo naissante. Jusqu’au jour où Sam s’aperçoit avec effroi que le tagueur n’est autre que son pote Tran… et que Daphné appartient elle aussi à la mouvance ! C’est alors que débarquent chez lui ses parents, exilés depuis 15 ans dans une communauté à la campagne. Ils lui présentent sa petite sœur baptisée Orchidéa, en hommage à la fleur légendaire et aujourd’hui disparue…
Auteur : David Ratte est né le 13/08/1970 à Besançon (Doubs), d'une mère franc-comtoise et d'un père guadeloupéen. Passionné de BD depius toujours, il empoigne son premier crayon vers l'âge de 2 ans et ne le lâche plus. Marié et père de deux enfants, il est installé dans le Sud de la France, à Pezenas depuis 10 ans.
Mon avis : (lu en novembre 2007)
On retrouve comme lors du Tome 1, une dénonciation du triste état de notre planète avec des gags encore plus percutants : la mer d’« huile », la voiture écolo qui roule aux OGM... Ainsi on découvre Daphné, Tran et la famille de Sam au grand complet, mais aussi le chef d’état tout-puissant et dénué de toute conscience écologiste. Tous portent toujours en permanence des masques à gaz, les fumées toxiques sont toujours la et la nature qui a définitivement abdiqué…
Cette BD ne se contente pas de nous distraire, mais en traitant des sujets de fonds que sont l'écologie et le développement durable, elle nous amène à une vraie réflexion. Etant donné qu’en soi, publier une BD est foncièrement polluant, l’éditeur Paquet est même allé jusqu’au bout de la démarche : tout comme le tome 1, ce second volume est imprimé sur du papier certifié 100% PEFC (issu d’un bois provenant de forêt gérées durablement), et avec de l’encre végétale garanti sans alcool.
Nous voilà sans doute face à la première BD profitable au développement durable !