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A propos de livres...
7 février 2012

L'homme qui voulait vivre sa vie – Douglas Kennedy

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Belfond – mars 1998 – 354 pages

Pocket – juin 1999 – 498 pages

Belfond – octobre 2005 – 353 pages

Pocket – novembre 2008 – 496 pages

Libra Diffusio – février 2009 – 554 pages (Gros caractères)

Pocket – octobre 2010 – 496 pages

Belfond – octobre 2010 – 358 pages

Les Mots en Soie Éditions – novembre 2010 - CD

traduit de l'américain par Bernard Cohen

Titre original : The Big Picture, 1997

Quatrième de couverture : 
Ben Bradford a réussi. La trentaine, avocat compétent, un beau poste dans l'un des plus grands cabinets de Wall Street, un salaire à l'avenant, une femme et deux fils tout droit sortis d'un catalogue Gap. Sauf que cette vie, Ben la déteste. Il a toujours rêvé d'être photographe. 
Quand il soupçonne que la froideur de son épouse est moins liée à la dépression postnatale qu'à une aventure extraconjugale, ses doutes reviennent en force, et avec eux la douloureuse impression de s'être fourvoyé. 
Ses soupçons confirmés, un coup de folie meurtrier fait basculer son existence, l'amenant à endosser une nouvelle identité.  
De New York aux splendides paysages du Montana, une histoire d'amour et d'émotion, et un héros extraordinairement attachant, prêt à payer le prix pour vivre sa vie.   

Auteur : Douglas Kennedy est né à Manhattan le 1er janvier 1955. Ancien auteur de théâtre, il devient journaliste free-lance. Auteur de deux récits de voyage, Au pays de Dieu (2004) et Au-delà des pyramides (2010), Douglas Kennedy s'est imposé avec, entre autres, L'homme qui voulait vivre sa vie (1998, réédition en 2010), La Poursuite du bonheur (2001), Les Charmes discrets de la vie conjugale (2005), La Femme du Ve (2007), Piège nuptial (2008) et Quitter le monde (2009). Divorcé et père de deux adolescents, Douglas Kennedy vit entre Londres, Paris, Berlin et les États-Unis. Il est aujourd’hui un des auteurs favoris des Français, avec plus de 2 millions d’exemplaires vendus pour l’ensemble de ses titres, dont plusieurs sont en cours d‘adaptation cinématographique.

Mon avis : (écouté en janvier et février)
C'est la première fois que je lisais un livre de Douglas Kennedy, enfin écoutais un livre... J'ai mis près de trois semaines pour écouter ce livre car j'ai vraiment du mal avec les livres audios... Je perd vite le fil de l'histoire soit je m'endors, soit mon esprit part vagabonder ailleurs et mon MP3 étant assez basique j'ai été obligé d'écouter de nombreuses fois le début de la plupart des chapitres...
J'ai finalement réussi à arriver au bout de l'histoire et j'ai complété cette écoute avec la lecture rapide du livre et finalement je n'avais rien raté de l'histoire...
Chez Ben et Beth Bradford tout devrait aller bien : Ben a une très bonne situation d'avocat, ils ont deux beaux enfants Adam et Josh, une belle maison dans une banlieue agréable, mais l'un et l'autre n'ont pas réussi à réaliser leurs rêves de jeunesses. Ben rêvait de devenir photographe, Beth voulait devenir romancière. Usé par le quotidien, par la naissance récente de Josh, Ben et Beth ne s'aiment plus comme aux plus beaux jours, Beth s'est éloignée de Ben. Ce dernier découvre alors que Beth le trompe avec un voisin Gary Sommers un photographe en mal de notoriété. Furieux, Ben va accidentellement commettre l'irréparable. Et son seul échappatoire sera la fuite...
L'intrigue met un peu de temps à s'installer mais une fois lancé le lecteur est happé par l'histoire et n'a de cesse de savoir comment Ben va pouvoir s'en sortir...
Ce roman est presque comme un vrai thriller avec meurtre, fausses pistes, rebondissements... C'est vraiment très efficace.

Extrait : (début du livre)
Il était quatre heures du matin, je n'avais pas fermé l'œil depuis des semaines, et le bébé criait de nouveau.
Oh, il ne m'avait pas réveillé : quand ses piaillements ont repris, cela faisait déjà longtemps que j'avais les yeux rivés au plafond. Mais j'étais tellement hébété par le manque de sommeil que je me suis senti incapable de sortir du lit. Je suis donc resté là, immobile, tandis que Josh poussait ses tout jeunes poumons vers de nouveaux extrêmes.
Ses incessants glapissements ont fini par réveiller Beth. Dans un état semi-comateux, elle m'a envoyé un coup de coude et m'a adressé la parole pour la première fois depuis deux jours.
« Tu t'en occupes. »
Et elle a roulé sur le côté en plaquant l'oreiller sur sa tête.
J'ai obéi, tel un automate maladroit. Je me suis assis sur le lit, j'ai posé les pieds sur le sol, j'ai tendu la main vers la robe de chambre à rayures jetée sur une chaise, je l'ai enfilée sur mon pyjama assorti, j'ai serré la ceinture avec soin. Je suis allé à la porte, que j'ai ouverte. Ma journée avait commencé... Façon de parler, puisque, en réalité, elle ne s'était jamais terminée.
La nursery était juste en face. Jusqu'à la semaine précédente, nous avions gardé Josh dans notre chambre. Contrairement à notre autre fils, âgé de quatre ans, Adam, qui avait fait des nuits complètes sitôt dépassé le seuil fatidique du mois et demi, ce gamin se révélait être un insomniaque chronique : refusant catégoriquement de dormir plus de deux heures d'affilée, il se réveillait chaque fois avec des cris perçants à travers lesquels il réclamait notre attention pleine et entière, sans équivoque possible, sur-le-champ. Dans l'intention de le faire taire huit bonnes heures, nous avions tout essayé : le garder éveillé le plus tard possible, le gaver de deux solides biberons pour décourager une fringale nocturne, lui administrer la dose maximale d'aspirine pour bébés prévue par la posologie. Aucun résultat. Alors, nous nous étions dit qu'il dormirait peut-être mieux tout seul et nous l'avions transféré dans la nursery. Peine perdue. Entre deux crises de hurlements, le répit n'excédait jamais trois heures. Et, pendant les vingt semaines de sa courte existence, il ne nous avait laissé aucune chance de profiter d'une vraie nuit de sommeil, ni à Beth ni à moi.   

 

50__tats
15/50 : Connecticut

drame Baby Challenge - Drame Livraddict : 10/20

 

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28 janvier 2012

Soudain dans la forêt profonde – Amos Oz

Challenge Destination Israël :
proposé par evertkhorus

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Gallimard – septembre 2006 – 117 pages

Folio – février 2008 – 126 pages

Gallimard-Jeunesse - mars 2008 – 95 pages

Folio Plus – septembre 2010 – 177 pages

traduit de l'hébreu par Sylvie Cohen

Titre original : פתאום בעומק היער, 2005

Quatrième de couverture : 
Un village au bout du monde, triste et gris, encerclé par des forêts épaisses et sombres. Un village maudit : toutes les bêtes, tous les oiseaux et même les poissons de la rivière l'ont déserté. Depuis, ses habitants se barricadent chez eux dès la nuit tombée, terrorisés par la créature mystérieuse nommée Nehi, et interdisent aux enfants de pénétrer dans la forêt. Mais surtout, ils gardent le silence. Personne ne veut se souvenir des animaux ni évoquer la vie d'avant. Seule Emanuela, l'institutrice du village, tente d'enseigner aux élèves à quoi ressemblaient ces animaux disparus. Deux enfants de sa classe, Matti et Maya, décident alors d'élucider le mystère et s'aventurent dans la forêt en dépit de l'interdit... Soudain dans la forêt profonde est un conte pour enfants et adultes. Au carrefour de la tradition biblique, du folklore yiddish et du conte européen, il nous offre une magnifique parabole sur la tolérance.

Auteur : Amos Oz, (hébreu : עמוס עוז), né Amos Klausner (Jérusalem, 4 mai 1939), est un écrivain,romancier et journaliste israélien. Il est également professeur de littérature à l'Université Ben Gourion de Beer-Sheva. Amos Oz est le cofondateur du mouvement La paix maintenant et l'un des partisans les plus fervents de la solution d'un double État au conflit israélo-palestinien.  

Mon avis : (lu en décembre 2006 et relu en janvier 2012)
J'ai relu ce livre en partie en Audio livre et en livre papier... En effet, j'ai du mal même pour un livre court à profiter des Audio livres car je m'endors rapidement ou alors je perds le fil de l'histoire car si mon esprit s'évade ma lecture ne s'interrompt pas... Donc après avoir commencé à relire ce livre en audio, j'ai été obligé de reprendre le livre papier pour le terminer.
Quelque part dans une vallée profonde il y a un village plein de tristesse. Un village qui a été abandonné par tous les animaux. Plus d’oiseaux, plus de poissons, plus de vaches, plus de chiens… C'est la faute du mystérieux monstre Nehi. On raconte, que dès la nuit tombée, il vient prendre rôder autour du village pour enlever ceux qui sont dehors. Dès que la nuit tombe, tous se barricadent chez eux. Les enfants ont été mis en garde mais seule leur institutrice Emmanuela leur parle des animaux, leurs montre des photos... Le mystère étant si grand, un jour deux enfants Matti et Maya décident d'aller voir par eux-même ce qu'ils se passent dans la forêt...

Ce livre est un conte pour adultes et grands enfants qui nous amène à réfléchir sur les thèmes de la différence et de la tolérance. Il faut le lire plusieurs fois pour en explorer tout son contenu.

Extrait : (début du livre)
Emanuela l'institutrice leur parla de l'ours, de la respiration des poissons et du cri de la hyène, la nuit. Elle accrocha aussi des photos d'animaux et d'oiseaux aux murs de la classe. La plupart des enfants se moquèrent d'elle parce qu'ils n'en avaient jamais vu de leur vie. Ils ne croyaient pas vraiment à l'existence d'autres créatures vivantes. En tout cas, il n'y en avait pas dans les parages. Et comme, en plus, la maîtresse n'avait pas réussi à se trouver un mari, on pensait qu'elle avait une araignée au plafond et des idées farfelues plein la tête, comme tous les solitaires.
Le petit Nimi fut le seul qui se prit à rêver d'animaux à cause des histoires de l'institutrice. Toute la classe se gaussa quand, le lendemain matin, il raconta que ses chaussures marron, posées comme d'habitude au pied de son lit, s'étaient métamorphosées en hérissons et avaient passé la nuit à gambader dans sa chambre pour redevenir de simples souliers, retrouvés sous son lit à son réveil. Une autre fois, c'étaient des chauves-souris noires qui étaient venues le chercher au milieu de la nuit et l'avaient transporté sur leurs ailes dans le ciel, au-dessus du village, des montagnes et des forêts, jusqu'à un château enchanté.
Nimi était dans la lune et perpétuellement enrhumé. En plus, il avait les dents d'en haut écartées et proéminentes. Les autres appelaient cet interstice «bouche d'égout».
En arrivant en classe, le matin, Nimi s'empressait de raconter son nouveau rêve et, chaque fois, on lui disait : «Arrête, il y en a marre, ferme un peu ta bouche d'égout.» Et, comme il persévérait, on s'ingéniait à le ridiculiser. Mais, au lieu de se vexer, il en rajoutait. Il reniflait, avalait sa morve et, débordant de joie, il s'affublait des sobriquets humiliants qu'on lui donnait : «bouche d'égout», «cauchemar ambulant», «godasse-hérisson».
Assise derrière lui en classe, Maya, la fille de Lilia la boulangère, ne manquait pas de lui chuchoter à l'oreille : «Écoute, Nimi, tu peux rêver de ce que tu veux, d'animaux, de filles ou de je ne sais quoi, mais tu ferais bien de te taire. Ça vaudrait mieux pour toi.»
Matti lui avait dit : «Tu ne comprends pas. Nimi ne rêve que pour en parler. Et il rêve encore quand il se réveille, le matin.»
Un rien l'amusait, Nimi, il s'enthousiasmait pour n'importe quoi : une tasse fêlée dans la cuisine, la pleine lune, le collier de la maîtresse, Emanuela, ses dents saillantes, les boutons qu'il oubliait d'attacher, le mugissement du vent dans la forêt, il riait pour un oui ou pour un non. Tout prétexte était bon pour faire le fou.
Jusqu'au jour où il quitta l'école et le village pour se sauver dans la forêt. On se lança à sa recherche durant deux ou trois jours. Les veilleurs de nuit battirent la campagne pendant une semaine, voire une dizaine de jours. Enfin, seuls ses parents et sa sœur s'acharnèrent à le retrouver.
Il reparut au bout de trois semaines, amaigri, sale, égratigné et contusionné de partout, mais hennissant d'allégresse. Dès lors, le petit Nimi ne cessa de hennir et ne parla plus jamais : depuis son retour de la forêt, il ne disait plus un mot et errait dans les rues du village, pieds nus, en loques, la goutte au nez, exhibant ses dents écartées, galopant dans les cours, grimpant aux arbres et aux poteaux sans s'arrêter de hennir, l'oeil droit larmoyant à cause d'une allergie.
Il lui était impossible de retourner à l'école à cause de sa hennite, sa nouvelle maladie. À la fin de la classe, les enfants le singeaient pour l'entendre hennir. Ils le surnommèrent «Nimi le poulain». Le médecin espérait que cela passerait avec le temps : là-bas, dans la forêt, il avait dû voir quelque chose qui l'avait effrayé ou choqué et, depuis, il avait la maladie du hennissement.
«On devrait peut-être faire quelque chose pour l'aider, suggéra Maya à Matti.
- Laisse tomber. Ils finiront bien par se fatiguer et lui ficher la paix. On l'oubliera.»

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Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
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"Végétal"


27 janvier 2012

Le Cercle des poètes disparus – N.H. Kleinbaum

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Édition n°1 – 1990 – 178 pages

Livre de Poche – 1991 – 191 pages

France Loisirs – 1991 -

Livre de Poche -1991 -

traduit par Olivier de Brocca

Titre original : Dead Poets Society, 1990

Quatrième de couverture :
Il fut leur inspiration. Il a transformé leur vie à jamais. A Welton, un austère collège du Vermont, dans les années 60, la vie studieuse des pensionnaires est bouleversée par l'arrivée d'un nouveau professeur de lettres, M. Keating. Ce pédagogue peu orthodoxe va leur communiquer sa passion de la poésie, de la liberté, de l'anticonformisme, secouant la poussière des autorités parentales, académiques et sociales. Même si le drame - le suicide d'un adolescent - déchire finalement ... cette expérience unique, même si Keating doit quitter le collège, il restera pour tous celui qui leur a fait découvrir le sens de la vie. Le roman du film-événement de Peter Weir, Oscar 1990 du meilleur scénario, qui a bouleversé des centaines de milliers de spectateurs.

Auteur : Née en 1948, Nancy Horowitz Kleinbaum a étudié à l'université de Northwestern d'Evanston aux États-Unis de 1966 à 1970. Elle a écrit de nombreux livres à partir de films ( "Daryl" 1985, "Le cercle des poètes disparus" 1990, "The magnificent seven : the authorized story of american gold" 1996...).
Nancy H. Kleinbaum vit à New York avec son mari et ses trois enfants et est journaliste auprès du magazine "Lifestyles" pour lequel elle réalise diverses interviews.

Mon avis : (lu en janvier 2012)
Contrairement à beaucoup de livre, le film n'est pas une adaptation du livre mais le livre a été fait après le film, il est donc une parfaite image du film. 
Comme beaucoup, j'ai adoré ce film que j'ai vu au cinéma à sa sortie et revu plusieurs fois à la télévision ou en DVD. J'ai passé un très bon moment en lisant ce livre même si je connaissais très bien cette l'histoire. On ne peut pas oublier le professeur Mr Keating et sa philosophie de vie « Carpe Diem », un professeur qui encourage ses élèves à penser par eux-même, à avoir des rêves, à profiter de la vie. Les élèves sont à l'image des jeunes de leurs âges, ils ont des caractères bien différents. Une histoire qui fait passer le lecteur par beaucoup d'émotions, avec Mr Keating et ses élèves nous rions, nous rêvons, et enfin nous versons quelques larmes...

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Film américain de Peter Weir, de 1989, sortie en 1990 en France.
Avec Robin Williams, Robert Sean Leonard, Ethan Hawke, Josh Charles, Gale Hansen, Dylan Kussman, Allelon Ruggiero, James Waterston, Norman Lloyd, Kurtwood Smith, Leon Pownall, Colin Irving, Jane Moore, Lara Flynn Boyle, Joe Aufiery 

Extrait :
Le lundi matin, la classe trouva Mr Keating en train de se balancer sur une chaise derrière son bureau. Il semblait plongé dans ses pensées.

- Messieurs, dit-il lorsque la cloche eut sonné le début du cours, ouvrez votre recueil de textes à la page vingt et un de l'introduction. Mr Perry, veuillez lire à voix haute et intelligible le premier paragraphe de la préface intitulée « Comprendre la poésie ».

- « Comprendre la poésie », par le professeur J. Evans Pritchard, docteur ès lettres. « Pour bien comprendre la poésie, il faut d'abord se familiariser avec la métrique, le rythme et les figures de style. Il faut ensuite se poser deux questions. Premièrement, le thème du poème a-t-il été traité avec art ? Deuxièmement : quelle est l'importance et l'intérêt de ce thème ? La première question évalue la perfection formelle du poème ; la seconde son intérêt. Quand on aura répondu à ces deux questions, il deviendra relativement aisé de déterminer la qualité globale du poème. Si on note la perfection du poème sur la ligne horizontale d'un graphique et son importance sur la verticale, l'aire ainsi obtenue par le poème nous donne la mesure de sa valeur. Ainsi, un sonnet de Byron pourra obtenir une note élevée sur la verticale, mais une note médiocre sur l'horizontale. Un sonnet de Shakespeare, en revanche, se verra décerner une note très haute aussi bien sur la verticale que sur l'horizontale, couvrant alors une large surface qui démontrera la haute qualité de l'œuvre en question... "  

Pendant que Neil lisait, Mr Keating, une craie à la main, s'était approché sans bruit du tableau noir où, illustrant le propos de Mr Pritchard, il s'était mis à tracer un graphique en joignant abscisses et ordonnées pour montrer comment le poème de Shakespeare recouvrait largement le sonnet de Byron. Dans la classe, plusieurs élèves recopiaient avec soin dans leur cahier le diagramme. Neil termina sa lecture :

« … En lisant les poèmes de ce recueil, mettez en pratique cette méthode. Mieux vous saurez l'évaluer de la sorte, et mieux vous saurez comprendre et donc apprécier la poésie. »

Neil s'arrêta à la fin du paragraphe. Keating resta un moment silencieux, comme pour attendre que les élèves aient bien assimilé la leçon. Puis il s'approcha du premier rang pour faire face à la classe.

- De l'ex-cré-ment! déclara-t-il soudain en détachant les syllabes.

Les garçons sursautèrent et le regardèrent sans comprendre.

- De l'excrément ! répéta Keating avec plus d'énergie. De l'ordure ! De la foutaise ! De la chienlit ! Voilà ce que je pense de l'essai de monsieur Pritchard ! Messieurs, je vous demande d'arracher cette page de vos livres !

Dans la classe, on échangea des regards incrédules, ne sachant quelle mouche venait de piquer leur professeur.

- Allons, messieurs ! Arrachez-la, vous m'entendez ?

Les garçons restaient interdits, horrifiés à l'idée de cet acte blasphématoire. Plus hardi, Charlie finit par arracher la page de son recueil.

- Merci, monsieur Dalton, fit Keating. Allons, vous autres, un peu de courage. Vous ne rôtirez pas en enfer pour si peu !    Et pendant que vous y êtes, déchirez-moi toute l'introduction ! A la poubelle, le professeur J.E. Pritchard !

Enfin libérés par l'exemple de Charlie, les élèves s'en donnèrent à cœur joie, arrachant à qui mieux mieux les premières pages de leur manuel et les faisant voler au-dessus de leur tête. Keating alla chercher une corbeille dans un coin pour effectuer la collecte.  

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14/50 : Vermont

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
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"Métier"

Challenge le nez dans les livres
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La reine des lectrices : 6/6

littraturecontemporaines

Baby Challenge - Contemporain Livraddict : 14/20

20 janvier 2012

Terezin plage – Morten Brask

terezin Presses de la Cité – août 2011 – 330 pages

traduit du danois par Caroline Berg

Titre original : Havet i Theresienstadt, 2007

Quatrième de couverture :
« Je suis là, les yeux fermés, et autour de moi je sens l'océan et le soleil et l'écume des brisants et les vagues qui me font osciller d'avant en arrière, d'arrière en avant. Quand je m'éveille, l'océan n'est plus là. Le fracas que j'entends est celui des roues du train à bestiaux, le flux et le reflux du wagon qui grince et tangue. »

Dès son arrivée en 1943 à Terezin, Daniel Faigel, jeune médecin danois hanté par un lourd passé, se retrouve plongé en enfer. Présentée par les nazis comme une "colonie juive modèle", la ville sert en réalité de zone de transit vers des camps d'extermination. Affecté à l'hôpital du ghetto, Daniel passe ses journées à essayer d'arracher à la mort et aux déportations quelques-uns de ses patients. Parmi eux se trouve Ludmilla. L'amour qui naît entre eux leur donne la force de supporter un quotidien ponctué par la peur de faire partie du prochain convoi, dont on sait intuitivement qu'on ne reviendra pas. Comme tous les habitants du ghetto, les deux amants vont bientôt devoir prendre part à une gigantesque mascarade orchestrée par les nazis : l'embellissement du camp en vue d'une inspection de la Croix-Rouge. Saisissant tableau de la vie dans un camp qui servit de vitrine à la propagande nazie, ce roman, écrit dans une langue limpide, met en scène le destin de deux êtres happés par l'histoire, qui s'accrochent à l'espoir, coûte que coûte.

Auteur : Né en 1970, le Danois Morte Brask est directeur artistique d'une agence de publicité. Auteur de plusieurs documents, il signe avec Terezin Plage son premier livre de fiction.

Mon avis : (lu en janvier 2012)
Voilà un livre beau et émouvant évoquant un sujet difficile.
Lors de la commémoration du 50e anniversaire de la déportation, le jeune Morten Brask rencontre l'écrivain Ralph Oppenheimer, rescapé du camp de Terezin au nord de Prague. Cette rencontre l'ayant fortement marqué, Brask décide de faire de cette histoire vraie un roman.
Dans ce lieu historique mais terrible, Morten Brask nous raconte l’histoire d’amour de Daniel Faigel un jeune médecin Danois avec Ludmilla une jeune femme tchèque. Tous deux sont juifs, ils ont été déportés dans un camp de concentration un peu particulier : Theresienstadt ou Terezin.
Ce camp a été organisé par la Gestapo en novembre 1941 dans la forteresse et ville de garnison de Terezín, aujourd'hui en République tchèque. Ce camp est présenté par les nazis au monde extérieur comme une colonie juive modèle. En 1943, cinq cents juifs sont déportés depuis le Danemark et la Croix-Rouge du pays va insister pour aller voir sur place les conditions de vie de ses ressortissants. Les nazis vont alors utiliser ses visites pour faire bonne impression. Ils vont faire construire de faux magasins et cafés pour donner l'impression d'un semblant de confort, ils y réaliseront même un film de propagande.
Dans la réalité, comme dans les autres camps la vie est difficile, il faut lutter contre le froid, la faim, la maladie… Il y a aussi les listes qui annoncent les noms de ceux devront partir par  le prochain convoi vers Auschwitz ou Treblinka.

Daniel travail à l'hôpital "Hohen Elbe" du ghetto. Sa situation de médecin lui donne quelques privilèges pour supporter plus facilement le quotidien. Lors d'une visite dans le baraquement des femmes pour donner des soins à une vieille dame, Daniel fait la rencontre de Ludmilla et son cœur se met à vibrer, et ensemble ils vont peu à peu s'apprivoiser, une belle histoire d'amour va naître...
En parallèle à sa vie au camp, Daniel revient sur ses souvenirs d'enfance entre un père juge assez autoritaire et une mère fragile et malade, il évoque souvent le bord de la mer proche de sa maison natale dans la région de Copenhague. C'est pour lui une manière de s'évader et de pouvoir tenir.

Un livre qui se lit facilement, et qui est très documenté sur le camp de Terezin. Tout y est décrit avec précision la vie du camp en particulier les différentes odeurs toutes plus repoussantes les unes les autres…
Un premier roman réussi !

Extrait : (début du livre)
Je suis de nouveau au bord de la mer. Tout est exactement comme je me le rappelle. L’océan et la plage, le soleil et la grande maison en rondins noircis au goudron avec sa longue véranda ; je me souviens de tout dans les moindres détails. L’escalier qui mène à la galerie, et sa rampe étroite. La troisième marche qui grince quand on descend vers la grève. La digue de pierres polies par les marées sur lesquelles je me suis blessé en tombant à la fin de l’été 1924. Les rochers sont comme dans mon souvenir. Le sable, le sable chauffé par le soleil et qui va de la digue jusqu’au rivage. Les oiseaux de mer aux pattes raides et aux becs allongés, qui picorent dans les congères d’algues échouées. Les vagues qui lèchent le rivage, s’étirent, essayant en vain d’atteindre les oiseaux, puis refluent, déçues, et meurent sous la lame suivante. Je n’ai rien oublié. Je suis revenu sur cette plage d’hier, et je cours, heureux bondissant au-dessus des goémons. Je me jette à l’eau, les embruns me giflent de leurs gouttelettes glacées. Je nage, je nage, le plus loin possible, au-delà de la troisième lagune où mon père m’interdit d’aller, et me laisse tomber dans l’océan froid et salé. Il m’embrasse, m’immerge dans son astringente verdure. Je nage, je plonge dans sa froidure, frotte mon ventre contre son fond sablonneux, traverse les rais de lumière oblique, brasse jusqu’à ce que mes poumons crient grâce et m’obligent à remonter. J’explose le miroir de la surface où se reflète le soleil. Le sel me brûle les yeux, je les ferme et jouis de la chaleur de l’air sur ma poitrine. Je suis là, les yeux fermés, et autour de moi je sens l’océan et le soleil et l’écume des brisants et  les vagues qui me font osciller d’avant en arrière, d’arrière en avant.

Quand je m’éveille, l’océan n’est plus là. Le fracas que j’entends est celui des roues du train à bestiaux, le flux et le reflux du wagon qui grince et tangue. Chaque embranchement des rails se répercute à travers les lattes du plancher et martèle ma colonne vertébrale.

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 Challenge 5% 
Rentrée Littéraire 2011
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32/35

Challenge Voisins, voisines
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Danemark

Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
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Danemark

 Challenge Viking Lit' 
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Lu dans le cadre du Challenge Défi Premier roman
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Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
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"Géographie"

17 janvier 2012

Le convoi de l’eau – Akira Yoshimura

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Actes Sud – janvier 2009 – 173 pages

Babel – mai 2011 – 176 pages

traduit du japonais par Yutaka Makino

Titre original : Mizu no soretsu, 1976

Quatrième de couverture :
Un homme étrange s’engage au sein d’une équipe chargée de construire un barrage en haute montagne. Perdu dans la brume, tout au fond d’une vallée mal connue, se révèlent les contours d’un hameau, mais les travaux ne sont pas remis en question par cette découverte: le village sera englouti sous les eaux. Au cours de ce terrible chantier, le destin de cet homme entre en résonance avec celui de la petite communauté condamnée à l’exil. A la veille du départ qui leur est imposé, il observe les premières silhouettes alignées sur le sentier escarpé. Elles sont innombrables et portent sur leur dos un singulier fardeau. Des images de toute beauté, inoubliables.

Auteur : Né en 1927 à Tokyo, Akira Yohimura s'est inspiré de vieilles légendes, de faits divers ou de l'histoire récente de son pays pour construire une oeuvre distinguée au Japon par de prestigieux prix littéraires et publiée en France par Actes Sud. Il est décédé en 2006.

Mon avis : (lu en janvier 2012)
Ce livre m'a été conseillé lors du dernier « Café Lecture » de la Bibliothèque.
Tout d'abord, j’aime beaucoup la superbe couverture du livre. J’ai été attiré par ce livre d'une part pour cette histoire autour de la construction d’un barrage et d'autre part par cet auteur Japonais, littérature que je connais très mal.
Ce livre n'est pas un roman mais un récit.
Le narrateur a un passé d'assassin, après son séjour en prison, il est devenu ouvrier et il travaille pour la construction d'un barrage dans la haute montagne.
Perdu au milieu d'une vallée lointaine, il existe un petit village où les gens vivent en accord avec la nature. Ce village a longtemps été  ignoré du monde.
La « civilisation » a décidé de construire un barrage à proximité du petit village, la tranquillité pour la vallée va être terminée et à terme les villageois vont devoir quitter leurs maisons, leurs terres car tout sera inondé. Le récit nous raconte la confrontation entre ces deux mondes, entre la modernité et les traditions, entre le bruit, l'agitation et la sérénité.
Le style est très poétique et les descriptions magnifiques et précises de la nature nous donnent une bonne idée de  l'atmosphère des lieux. Mais le personnage du narrateur est ambivalent et dérangeant, il évoque tout au long du livre son crime avec une certaine froideur et malgré tout dans les dernières pages du livre il va oser un geste d'empathie. 
Un livre étonnant qui ne m'a pas totalement émerveillée. 

Extrait : (début du livre)
De l’avant de la file nous parvint un joyeux tumulte.
Les voix qui s’élevaient dans la pénombre de la forêt déclenchèrent les cris aigus et les battement d’ailes d’oiseaux sauvages.
Nous avions tous attendu cet instant avec impatience.
Nous nous sommes arrêtés, avons levé la tête, avant de repartir au pas de course.
Nous ne sentions plus le poids des sacs, ni nos jambes complètement engourdies. Malgré notre impatience, nous n’avancions pas comme nous le voulions, notre marche était pénible. Nos corps étaient tirés subitement vers l’avant ou vers l’arrière, exactement comme si la traction d’un long convoi au démarrage nous parvenait, et nous ne pouvions pas marcher selon notre propre volonté. C'était dû à l'épaisse corde qui nous reliait tous au niveau des hanches, mesure de sécurité indispensable pour éviter les dangers de la marche en montagne. 
Le tumulte augmentait en se rapprochant. Mais comme les ouvriers situés à l'avant étaient restés arrêtés, à l'arrière, nous nous bousculions sur le sentiers forestier en écoutant ces cris de joie.
Bientôt autour de moi des voix irritées se firent entendre, adressées à l'avant de la file :
- Avancez, avancez.
La file se remit en mouvement.
La fin de la forêt était déjà visible au bout du chemin. Là-bas il y avait les rayons lumineux du soleil, et nos yeux alors que nous venions de traverser la sombre forêt étaient éblouis comme à la sortie d'un tunnel.
L'alignement des arbres s'interrompait sur un côté, et nous avons débouché dans les rayons lumineux. Nous étions arrivés à flanc de montagne et notre champ visuel s'ouvrait soudain. 

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15 janvier 2012

Le Monde du bout du monde – Luis Sepúlveda

Lu dans le cadre du Challenge Un mot, des titres...
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Le mot : MONDE

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Éditions Métailié – mai 2005 – 131 pages

Points – janvier 2010 – 122 pages

traduit de l’espagnol (Chili) par François Maspero

Titre original : El Mundo del fin del Mundo, 1989

Quatrième de couverture :
Encore émerveillé par la lecture précoce de Moby Dick et son périple de jeunesse sur les mers antarctiques, un journaliste chilien repart à l'aventure. Aux côtés du capitaine Nilssen, il sillonne cet océan légendaire, traverse les fjords enneigés, dépasse les récifs du cap Horn. Croisant les baleines majestueuses qui tentent d’échapper à la pêche industrielle, il s’en prend aux nouveaux pirates du sud de la Patagonie...

Auteur : Luis Sepúlveda est né au Chili en 1949. Ses best-sellers sont traduits dans le monde entier, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, Journal d’un tueur sentimental et Rendez-vous d’amour dans un pays en guerre.

Mon avis : (lu en janvier 2011)
Ce livre est un récit maritime empreint de beaucoup de poésie et de sensibilité.
Ayant lu Moby Dick avec émerveillement, à l’âge de 16 ans un jeune garçon embarque comme mousse à bord de L’Evangéliste durant ses vacances. Il fait la rencontre de "Le Basque", un grand chasseur de baleine, et de don Pancho son harponneur. Mais en assistant à la capture d'un cachalot dans le détroit de Magellan, il comprend que la chasse à la baleine n'est pas sa vocation.
Vingt ans plus tard, le jeune garçon est devenu journaliste à Hambourg, il est proche de la cause écologique. Il est de retour au Chili pour une enquête sur le mystérieux naufrage d'un baleinier industriel japonais. En peu de pages,
Luis Sepúlvedanous fait faire un très beau voyage 
au bout du monde et où se mêle des légendes de pirates, des souvenirs de chasses à la baleine et des enjeux écologiques, politiques et économiques...

Un grand Merci à Thiphanie qui m'a offert ce livre lors du Swap Une Vague Bleue  organisé par Valérie

Extrait : (page 15)
J'étais très jeune alors, presque un enfant, et je rêvais aux aventures qui m'ouvriraient la voie d'une vie loin de l'ennui et de l'abrutissement.
Je n'étais pas seul dans mes rêves. J'avais un Oncle, oui un Oncle avec une majuscule. Mon Oncle Pepe, dont le caractère tenait davantage de ma grand-mère basque, l'indomptable, que de mon grand-père andalou, le pessimiste. Mon Oncle Pepe. Volontaire dans les Brigades internationales pendant la guerre civile espagnole. Une photo qui le représentait à côté d'Ernest Hemingway était l'unique patrimoine dont il s'enorgueillissait, et il ne cessait de me répéter qu'il fallait trouver le chemin et se mettre en route.
Faut-il ajouter que l'Oncle Pepe était la brebis galeuse de la famille et que, plus je grandissais, plus nos rencontres se faisaient clandestines ?
C'est de lui que j'ai reçu mes premiers livres, ceux qui m'ont fait connaître des écrivains que je n'oublierai jamais ; Jules Verne, Emilio Salgari, Jack London.
C'est de lui que j'ai reçu une histoire qui a marqué ma vie : Moby Dick, d'Herman Melville.
J'ai lu ce livre à quatorze ans et, à seize, je n'ai pas pu résister davantage à l'appel du Sud.
Au Chili, les vacances d'été durent de la mi-décembre à la mi-mars. D'autres lectures m'avaient appris que de petites flottes de baleiniers mouillaient aux confins continentaux du cercle antarctique, et je brûlais d'impatience de connaître ces hommes que j'imaginais les héritiers du capitaine Achab.

Challenge Objectif PAL Swap
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3/10

 

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
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"Géographie"

 

13 janvier 2012

Le roman de Yocandra – Zoé Valdès

Lu dans le cadre d'un partenariat Livraddict et JC Lattès

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Babel – janvier 1997 – 161 pages

Actes Sud – janvier 1999 – 141 pages

Pocket – mai 1999 – 161 pages

Jean-Claude Lattès – mai  2011 - 331 pages

Jean-Claude Lattès – novembre 2011 – 480 pages

traduit de l’espagnol (Cuba) par Carmen Val Julián et Albert Benssoussan

Titre original : La Nada Cotidiana, 1995, 2006
                    El Todo Cotidiana, 2010

Quatrième de couverture :
"Yocandra, c'est à la fois moi et une autre.
Yocandra, c'est la muse du poète que j'ai aimé. Yocandra, c'est aussi Jocaste (Yocasta) et Cassandra, la fatalité de la prophétie et des prédictions. Yocandra, c'est surtout Cuba, qui lie pour toujours ma vie d'ici et ma vie de là-bas. Le Néant quotidien, roman catharsis, m'a imposé l'exil. Le Paradis du néant, roman de sérénité, m'a imposé la mémoire. Voilà comment deux livres m'ont sauvé la vie !" Zoé Valdés.
Réunis pour la première fois en un seul opus, voici les deux volets de l'histoire de Yocandra. Avec un savant mélange d'humour féroce, de mélancolie et de tendresse, Zoé Valdés livre ici une oeuvre majeure sur l'exil et le coût de la liberté.

Auteur : Née en 1959 à Cuba, Zoé Valdés vit exilée en France depuis 1995. Poète, scénariste, romancière, elle a vu ses ouvrages traduits dans une quinzaine de langues. Des succès internationaux comme Le Néant quotidien, La Douleur du dollar, La Fiction Fidel ou Danse avec la vieen ont fait l’un des écrivains cubains les plus connus. 

Mon avis : (lu en janvier 2012)
Lorsque Livraddict nous a proposé en partenariat avec les éditions JC Lattès ce livre écrit par une cubaine, je n'ai pas hésité un instant. D'une part, j'ai découvert pour la première fois un auteur cubain grâce au Challenge Destination organisé par Evertkhorus et d’autre part mon fils de 16 ans a eu l'opportunité de partir en voyage solidaire à Cuba cet été et il en est revenu avec de nombreux souvenirs à nous raconter.
Ce livre regroupe deux livres Le Néant quotidien initialement publié en 1995 et Le Paradis du néant publié quinze ans plus tard.
Le premier livre est le récit de la vie d'une jeune cubaine de sa naissance le 1er Mai 1959 au années 90. A sa naissance, ses parents lui ont donné le prénom de « Patrie », à l'âge de seize ans, par amour, elle prend le nom de Yocandra. Elle décrit le quotidien difficile de La Havane durant les années castristes, les problèmes de ravitaillements, de logement, l'absence de liberté...
Yocandra est une femme qui ressemble beaucoup à Zoé Valdès, elle aime Cuba mais pas ses dirigeants... « Elle vient d’une île qui avait voulu construire le Paradis, et qui a créé l’Enfer. »
Dans le deuxième livre, Yocandra a quitté Cuba en passant par Miami. Elle a réussi à obtenir un visa pour Paris. Là, elle voudrait oublier Cuba et trouver la liberté. Mais elle loge dans un immeuble où se trouvent également de nombreux artistes et intellectuels cubains. Elle nous décrit son quotidien et les péripéties avec des voisins hauts en couleurs. La vie n'est pas si facile pour une exilée. Sa liberté d'expression n'est pas totale, elle est méfiante et se sait surveillée, elle subit des pressions d'autant qu'elle a laissé à La Havane, sa mère et surtout l'homme qu'elle aime.

J'ai trouvé le premier livre pas toujours facile à lire, j'ai eu du mal à suivre le fil de la pensée de Zoé Valdès. Le livre semble avoir été écrit d'un jet et les idées et les évènements racontés se bousculent. Je n'ai pas aimé les histoires de cœurs de Yocandra avec le Traite, ou le Nihiliste et les passages assez chauds... Serait ce l'une des caractéristiques de la littérature cubaine ? Mais cette fois-ci, je n'ai pas été prise de court, l'auteur annonce la couleur dès la première ligne du chapitre : « Tout porte à croire que les chapitres VIII de la littérature cubaine sont condamnés à être pornographiques. »
Par contre, j'ai été très intéressé par tous les détails de la vie quotidienne à Cuba, les restrictions, les problèmes d'habitats, les études imposées... Une vie malheureusement sans aucun espoir d'avenir.
J'ai lu les 300 pages du deuxième livre plus facilement que les 140 pages du premier. Le style est beaucoup plus enlevé avec un mélange d'humour et d'émotion. A travers de nombreuses anecdotes Yocandra fait part au lecteur de sa vie d'exilée à Paris. Elle est très attachante et je me suis rendue compte qu'il lui est impossible d'oublier Cuba et de profiter de cette liberté recherchée. J'ai adoré l'immeuble où Yocandra vit et l'ambiance quasi familiale qu'il y règne.
Globalement, j'ai vraiment aimé cet hymne d'amour à Cuba et aux Cubains. Ce livre nous permet à nous occidentaux de mieux comprendre la vie d'une cubaine à Cuba et la vie d'une cubaine en exil.

Un grand Merci à Livraddict et aux éditions JC Lattès pour ce partenariat.

Extrait : (page 18)
Ma mère raconte que c’était le 1er Mai 1959, elle était enceinte de neuf mois, elle savait déjà que j’étais une fille. Elle raconte qu’elle avait marché et marché depuis la Vieille Havane jusqu’à la place de la Révolution pour écouter le Commandant. En plein discours, j’avais commencé à donner des coups dans le bassin de ma mère, à lui rompre les os, et il avait fallu que des gens la portent sur leurs épaules jusqu’à la clinique Quina Reina. Avant de quitter la foule, comme elle passait devant la tribune, le Che avait posé le drapeau cubain sur son ventre, mais c’est à peine si elle s’en était rendu compte, car j’étais insupportable, je lui en faisais voir de toutes les couleurs, et fidel poursuivait sa harangue plus verte que les palmiers. Et moi, je donnais des coups de tête, de coude, de pied en tous sens, en cherchant à quitter son corps.
Son ventre était considérablement descendu jusqu’au pubis, elle dit avoir ressenti comme une explosion d’étoiles. Elle ferma les yeux et savoura la douleur de l’attente. Une fois de plus, elle attendait, et cette fois c’était bien différent. Mon père arriva, il était recouvert d’une terre rouge qu’il répandait partout, il avait gardé son chapeau de paille enfoncé jusqu’aux oreilles et sa machette à la main, on était allé le chercher en pleine récolte de la canne à sucre. Il s’accroupit près du ventre et frémit en découvrant le drapeau qui lui parut un bon présage. Et elle expliqua que c’était le Che qui le lui avait posé et il faillit s’évanouir de fierté, il gonfla la poitrine et eut un sourire satisfait.
Elle dit qu’à ce moment-là elle était moins sûre de vivre les douleurs de l’enfantement. Elle suggéra qu’elle avait peut-être tout simplement mal à l’estomac. Mais après plusieurs contractions, elle avait pensé que ce n’était sans doute pas si anodin, si purement physiologique. Son corps se présentait comme jamais, dans une dimension nouvelle, entre le prodigieusement grand et le prodigieusement petit. Son intimité s’exposait à l’infini, telle une équation mathématique. Elle était tout au bord de la palpitation du néant. Que de vie en elle !

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 Challenge 5%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
31/35

 

Challenge le nez dans les livres
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La reine des lectrices : 5/8

 

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
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"Prénom"

 

 

18 décembre 2011

Dans les coulisses du Musée – Kate Atkinson

Lecture Commune
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avec Valérie 

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Éditions de Fallois – septembre 1996 – 348 pages

Livre de Poche – septembre 1998 – 410 pages

traduit de l'anglais par Jean Bourdier

Titre original : Behind the scenes at the Museum, 1995

Quatrième de couverture :
Dès l'instant précis de sa conception, une nuit de 1951, la petite Ruby Lennox a commencé à voir, à comprendre, à sentir. En particulier, elle sait qu'on se serait bien passé d'elle... Et la voilà qui entreprend de nous raconter, avec un humour et une lucidité féroces, dévastateurs, son histoire, celle de ses parents George et Bunty, petits boutiquiers d'York, de ses sœurs, de toute une famille anglaise moyenne - mais assurément pas ordinaire. Mieux encore : Ruby remonte dans le passé. Si bien qu'à l'Angleterre des années cinquante et soixante se mêlent les images de tout le siècle, de deux guerres mondiales qui ont bouleversé des destinées. Dès sa parution en Angleterre, ce premier roman de Kate Atkinson a été salué comme un chef-d'œuvre, pour la subtilité de sa construction, la verve irrésistible de son écriture. Il a obtenu le prix Whitbread 1996, battant au dernier tour Salman Rushdie. En France, la rédaction de Lire l'a élu meilleur livre de l'année.

Auteur : Kate Atkinson est entrée dans la littérature par la grande porte, en 1996, avec un roman fascinant qui ne ressemblait à rien de connu, Dans les coulisses du musée, qui obtint le Prix Whitbread en Grande-Bretagne et le Prix du Meilleur Livre de l’année en France (« Lire »). Elle a publié depuis quatre autres romans : Dans les replis du temps (1998), Sous l’aile du bizarre (2000), La Souris bleue (2004) qui a obtenu le Prix Westminster du roman anglais, Les choses s’arrangent, mais ça ne va pas mieux (2006), et un recueil de nouvelles : C’est pas la fin du monde (2003). Best-seller en Grande-Bretagne, elle a connu en France des critiques élogieuses et un large public. Elle vit actuellement à Édimbourg.

Mon avis : (lu en décembre 2011)
J'ai ce livre dans ma PAL depuis un certain temps aussi lorsqu'il y a quelques jours, Valérie m'a proposée une lecture commune c'était l'occasion parfaite de le lire.
Ce livre captivant nous plonge dans le quotidien d'une famille modeste anglaise à travers le regard de Ruby, la petite dernière. Année par année, Ruby nous raconte sa vie et celle de sa famille depuis le jour de sa conception, avec de l'humour mais aussi de l'émotion.
Ruby observe sa famille et nous raconte ce qu'elle comprend ou perçoit de la part des uns ou des autres. Elle a un ton direct, sans concession. Le lecteur est captivé, il n'a de cesse de découvrir la suite de cette histoire de famille qui cache quelques secrets...
Je me suis immergée avec beaucoup de plaisir dans cette histoire de famille où il y a de nombreux personnages de différentes générations et sans oublier des flash-back dans les annexes de chaque chapitre.
C'est le deuxième livre que je lis de Kate Atkinson et je l'ai autant apprécié que le premier, je regrette mêm de ne pas l'avoir sorti de ma PAL plus tôt !

Allons voir maintenant ce qu'a pensé Valérie de ce livre.

Extrait : (début du livre)
Ça y est j’existe ! Je suis conçue alors que minuit sonne à la pendule posée sur la cheminée, dans la pièce de l'autre côté du vestibule. La pendule a appartenu autrefois à mon arrière-grand-mère (une femme nommée Alice) et c'est sa sonnerie fatiguée qui salue mon entrée dans le monde. Ma fabrication commence au premier coup de minuit et s’achève au dernier, au moment où mon père se retire de ma mère, roule de côté et se retrouve subitement plongé dans un sommeil sans rêve grâce aux cinq pintes de bière John Smith qu’il a bues au Bol-de-Punch, avec ses amis Walter et Bernard Belling. Lorsque j’ai été arrachée au néant, ma mère faisait semblent de dormir – comme elle le fait souvent en ces circonstances. Mais mon père a la santé et il ne se laisse pas décourager pour autant.
Mon père s'appelle George, et il a dix bonnes années de plus que ma mère, qui ronfle maintenant, le nez dans l'oreiller voisin. Ma mère a pour nom Berenice, mais tout le monde l'a toujours appelée Bunty.
« Bunty » ne me semble pas un nom très adulte. Ne serait-il pas préférable pour moi d'avoir une mère avec un autre prénom ? Un prénom tout simple comme Jane, ou très maternel comme Mary ? Ou bien quelque chose de romantique, quelque chose faisant un peu moins penser aux illustrés pour adolescentes sportives – Aurore, par exemple, ou Camille ? Trop tard maintenant. Le nom de Bunty va, bien sûr, être « Maman » pour les quelques années à venir, mais, au bout d'un certain temps, il ne restera plus aucune dénomination maternelle (maman, m'man, man, mama, ma, mmm) paraissant appropriée, et je renoncerai plus ou moins à l'appeler de quelque nom que ce soit. Pauvre Bunty !

Déjà lu du même auteur :

a_quand_les_bonnes_nouvelles_p A quand les bonnes nouvelles ?

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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Grande-Bretagne, Écosse

Lu dans le cadre du Challenge Défi Premier roman
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15 décembre 2011

Brooklyn Follies – Paul Auster

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Actes Sud – août 2005 – 400 pages

Actes Sud – février 2007 – 364 pages

Livre de Poche – mars 2008 – 376 pages

traduit de l'américain par Christine Le Bœuf

Titre original : Brooklyn Follies, 2005

Quatrième de couverture :
Nathan Glass a soixante ans. Une longue carrière dans une compagnie d'assurances à Manhattan, un divorce, un cancer en rémission et une certaine solitude qui ne l'empêche pas d'aborder le dernier versant de son existence avec sérénité. Sous le charme de Brooklyn et de ses habitants, il entreprend d'écrire un livre dans lequel seraient consignés ses souvenirs, ses lapsus, ses grandes et petites histoires mais aussi celles des gens qu'il a croisés, rencontrés ou aimés. Un matin de printemps de l'an 2000, dans une librairie, Nathan Glass retrouve son neveu Tom Wood, perdu de vue depuis longtemps. C'est ensemble qu'ils vont poursuivre leur chemin, partager leurs émotions, leurs faiblesses, leurs utopies mais aussi et surtout le rêve d'une vie meilleure à l'hôtel Existence... Un livre sur le désir d'aimer. Un roman chaleureux, où les personnages prennent leur vie en main, choisissent leur destin, vivent le meilleur des choses - mais pour combien de temps, encore, en Amérique ?...

Auteur : Né à Newark, New Jersey le 03 février 1947, figure centrale de la scène culturelle new-yorkaise, Paul Auster commence à écrire des l'âge de 13 ans pour s'imposer vingt plus tard comme une référence de la littérature post-moderne. Diplômé en arts, il se rend à Paris dans les années 1970 où il se plonge dans la littérature européenne et gagne sa vie en traduisant Sartre, Simenon ou Mallarmé. Cette expérience aura une influence considérable sur l'œuvre du jeune écrivain parfois qualifié de 'plus français des écrivains américains'. Son premier ouvrage majeure est une autobiographie, 'L' invention de la solitude', écrite aussitôt après la mort de son père. Devenu célèbre grâce à la fameuse 'Trilogie américaine' et au roman 'Moon Palace', l'écrivain y déploie ses thèmes de prédilections : le rapport en fiction et réalité, la solitude, ou en encore la quête d'identité. Auster écrit également pour le cinéma : on lui doit par exemple l'écriture du scénario de 'Smoke' en 1995 et la réalisation d'un film en 2006, adaptation de son roman 'La Vie intérieure de Martin Frost'. Écrivain aux influences multiples, juives, européennes et bien sûr américaines, Paul Auster a su conquérir le monde entier par on œuvre dense et profonde.

Mon avis : (lu en décembre 2011)
Voilà un roman optimiste et terriblement humain. Nathan a soixante ans lorsqu'il revient à Brooklyn quartier de son enfance. Il vient « chercher un endroit tranquille pour mourir ». Divorcé, il est tout juste en retraite, il sort d'un cancer en rémission et il s'est lancé comme projet d'écrire le Livre de la folie humaine. Et un jour, il rencontre par hasard son neveu Tom qu'il n'avait pas revu depuis sept ans. Ce dernier, âgé de trente ans, a abandonné ses études de lettre, a perdu sa mère et n'a plus aucune nouvelle de sa sœur. Il est devenu taxi puis il a trouvé un travail dans une librairie à Brooklyn. Nathan et Tom vont unir leurs solitudes et prendre en main leur destin, à travers des rencontres, des rêves à réaliser... Ils vont découvrir des petits bonheurs quotidiens et se construire une vie pleine de promesse et d'espoir.
Paul Auster nous embarque dans cette histoire simple et touchante avec de nombreux personnages attachants. Il dépeint également un New York d'avant l'enfer du 11 septembre, en effet le livre commence début 2000 et se termine à huit heure du matin, le 11 septembre 2011.
J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les vies de Nathan, Tom, Harry, Rachel, Lucy... Un livre peut faire penser à l'esprit de "Ensemble c'est tout" d'Anna Gavalda.

Un grand Merci à Papillon qui m'a offert ce livre lors du Swap in' Follies organisé par Amanda et Manu

Extrait : (début du livre)
Je cherchais un endroit tranquille où mourir. Quelqu’un me conseilla Brooklyn et, dès le lendemain matin, je m’y rendis de Westchester afin de reconnaître le terrain. Il y avait cinquante-six ans que je n’étais pas revenu là et je ne me souvenais de rien. Je n’avais que trois ans lorsque mes parents avaient quitté la ville, et pourtant je m’aperçus que je retournais d’instinct au quartier que nous avions habité, à la manière d’un chien blessé qui se traîne vers le lieu de sa naissance. Un agent immobilier du coin me fit visiter six ou sept appartements dans des maisons de pierre brune et à la fin de l’après-midi j’avais loué un trois-pièces avec jardin dans la Première Rue, non loin de Prospect Park. J’ignorais tout de mes voisins et ça m’était bien égal. Tous travaillaient de neuf à dix-sept heures, aucun n’avait d’enfants et l’immeuble serait donc relativement silencieux. Plus qu’à toute autre chose, c’était à cela que j’aspirais. Une fin silencieuse à ma vie triste et ridicule.

Déjà lu du même auteur :

Seul_dans_le_noir  Seul dans le noir

 Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
challenge_100_ans

Challenge Paul Auster
challenge_Paul_Auster

Challenge New York en littérature
challenge_ny_12

Challenge Objectif PAL Swap
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2/10

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11/50 : New York

9 décembre 2011

A propos d'un gamin – Nick Hornby

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Plon – mai 1999 – 322 pages

10/18 – janvier 2002 – 320 pages

Plon – octobre 2002 – 324 pages

Pocket jeunesse – avril 2004 – 317 pages

10/18 – mai 2006 – 316 pages

10/18 – mai 2010 – 316 pages

traduit de l'anglais par Christophe Mercier

Titre original : About a Boy, 1998

Quatrième de couverture :
Dormir toute la matinée, regarder des feuilletons l'après-midi, faire la fête la nuit : voilà le quotidien de Will. Á trente-six ans, cet éternel adolescent se complaît dans la superficialité. Les responsabilités l'effraient, les histoires d'amour l'ennuient, les enfants le fatiguent.
Jusqu'au jour où son chemin croise celui de Marcus , douze ans, qui affiche des airs désabusés, Marcus qui a l'air d'avoir vingt ans de plus! De cette rencontre improbable naît une relation cocasse qui va obliger chacun à se dévoiler. Humour et tendresse en vue.

Auteur : Nick Hornby est né en 1957. Il est devenu un auteur culte outre-Manche avec ses romans : Haute fidélité, A propos d'un gamin, La Bonté : mode d'emploi, Vous descendez ? (finaliste pour le Whitbread Award), Slam et Juliet, Naked. Il a également écrit des ouvrages de non-fiction, Carton jaune, qui obtient le William Hill Sports Book of the Year Award, et 31 songs, finaliste pour le National book Critics Circle Award. En 1999, Nick Hornby s'est vu remettre l'E.M. Forster Award de l'Académie américaine des Arts et Lettres et remporte en 2002 le W.H. Smith Award For Fiction. Il a signé récemment le scénario du film Une Education, réalisé par Lone Sherfig et nominé aux Oscars. Nick Hornby vit et travaille à Highbury, au nord de Londres.

Mon avis : (lu en décembre 2011)
Marcus est jeune garçon de douze ans, sa mère divorcée est dépressive et baba-cool. Sa mère végétarienne n'écoute que des tubes des années soixante-dix, elle habille Marcus avec des habits hors du temps… La vie à l’école est donc difficile, il est en décalage avec les camarades de son âge qui se moquent de lui… Aucun adulte ne semble le comprendre, ni sa mère toujours un peu « à côté » de la plaque, ni les professeurs…
Will a 37 ans, éternel adolescent, il collectionne les histoires d’amour, il ne travaille pas car il a hérité des droits d’auteur d’une chanson de Noël à succès écrite par son père. Pour draguer, Will a eu un jour l’idée d’aller à une réunion de parents célibataires en s’inventant un fils de 2 ans. C’est lors d’un pique-nique  organisé par l’Association que Marcus et Will vont se rencontrer. Une rencontre improbable mais qui sera pour l’un et l’autre importante. Marcus est confronté aux problèmes de l'adolescence, au regard des autres, à la dépression de sa mère. En rencontrant Marcus,  Will va se poser des questions sur sa solitude, sur sa vie oisive, sur l'amour. Il va savoir être à l’écoute de Marcus que la vie a fait grandir trop vite. Ils vont apprendre tous les deux à grandir.

L’histoire est très touchante, Marcus et Will sont très attachants. C’est un livre plein d’humour et d’émotions qui m’a fait verser ma petite larme (surtout pour le film).

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Film : Pour un garçon est un film réalisé en 2002 par Chris Weitz et Paul Weitz d'après l'œuvre de Nick Hornby avec Hugh Grant, Nicholas Hoult, Toni Collette, Rachel Weisz.
J’ai beaucoup aimé le film que j’avais vu avant de lire le livre et que j’ai revu dernièrement.
La fin du film et du livre sont différentes, mais l’esprit est le même. Dans le film, les réalisateurs privilégient la relation entre Marcus et Will, ce sont les personnages principaux de l’histoire. Dans le livre, le personnage de et d’Ellie  sont plus présents.

Extrait : (début du livre)
« Alors, vous avez cassé ?

- C'est une plaisanterie ? »
Très souvent les gens pensaient que Marcus plaisantait alors que ce n'était pas le cas. Il ne comprenait pas pourquoi. Demander à sa mère si elle avait cassé avec Roger était, pensait-il, une question tout à fait naturelle : ils s'étaient violemment disputés, puis isolés dans la cuisine pour parler tranquillement et, au bout d'un petit moment, ils étaient sortis avec un air grave, puis Roger s'était approché de lui, lui avait serré la main, souhaité bonne chance pour sa nouvelle école et était parti.
« Pourquoi je plaisanterais ?
- Alors, selon toi, qu'est-ce qui s'est passé ?
- Je pense que vous avez cassé. Je voulais juste en être sûr.
- Oui, Marcus. Il est parti. »
Il ne pensait pas pouvoir jamais s'habituer à ce genre de situations. Vraiment, il aimait bien Roger, et il leur était arrivé de sortir tous les trois ensemble ; et maintenant, manifestement il ne le reverrait jamais. Ça lui était égal, mais si on y réfléchissait, c'était quand même bizarre. Une fois, ils avaient partagé des toilettes, alors que tous les deux avaient tellement envie de faire pipi, après un trajet en voiture. On pourrait penser que si on a fait pipi avec quelqu'un, on doit garder le contact, d'une manière ou d'une autre.
« Et sa pizza ? »
Ils venaient juste de commander trois pizzas quand la dispute avait commencé et elles n'étaient pas encore arrivées.
« On se la partagera. Si on a assez faim.
- Quand même, elles sont grosses. Et est-ce qu'il n'en a pas demandé une avec du pepperoni ? »
Marcus et sa mère étaient végétariens, mais pas Roger.
« Eh bien ! On la jettera, répondit-elle.
- Ou alors on pourrait enlever le pepperoni. De toute façon je pense pas qu'ils en mettent beaucoup. Il y a surtout du fromage et des tomates.
- Marcus, pour l'instant, je n'ai vraiment pas la tête aux pizzas.
- D'accord. Désolé. Pourquoi vous avez cassé ?
- Oh... Ceci, cela... C'est difficile à expliquer. »

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