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A propos de livres...
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2 septembre 2011

Eleven - Mark Watson

eleven Albin Michel – mai 2011 - 346 pages

traduit de l'anglais par Esther Ménévis

Titre original : Eleven, 2010

Quatrième de couverture :
La nuit, Xavier Ireland anime avec passion une émission de radio pour les Londoniens, à l’écoute de leurs espoirs, leurs peurs, leur doutes. Le jour, c’est un solitaire, un homme volontairement coupé du monde. Jusqu’à sa rencontre avec une femme de ménage peu ordinaire qui va l’obliger à se confronter aux fantômes de son passé. Qu’il le veuille ou non, le destin de Xavier est lié à celui des autres, et le plus infimes de ses actes peut déclencher une série d’événements susceptibles d’affecter inéluctablement la vie de onze de ses concitoyens. Il y a au moins onze bonnes raisons de lire le roman élégant, subtil et désespérément drôle (pour n’en citer que trois) du comédien anglais Mark Watson. Libre à vous de découvrir les autres !

Auteur : Mark Watson, né en 1980 à Bristol, a suivi des études d'anglais à Cambridge avant de se lancer dans le théâtre. A la fois écrivain, metteur en scène et comédien, cet Anglais très facétieux est devenu célèbre pour ses one man shows couronnés de nombreux prix. Se produisant avec succès à la radio comme à la télévision, il cultive un sens de l'humour où l'autodérision le dispute à son engagement écologique, comme en témoigne son essai, Crap at the Environment, paru en 2008. Il est également l'auteur de deux romans non traduits, Bullet Points (2004), et A Light-hearted Look at Murder (2007).

Mon avis : (lu en août 2011)
Voilà un livre pris à la bibliothèque avant de partir en vacances, c’est la couverture « vendeuse » qui m’a encouragé à le choisir.
Xavier Ireland est un australien, grand, les yeux bleus. Il vit à Londres depuis plusieurs années et il co-anime une émission de radio la nuit avec Murray. Il est très apprécié par ces auditeurs pour son écoute et ses conseils rassurants. Dans sa vie personnelle, il est célibataire, solitaire passionné de Scrabble. Son collègue Murray l’entraîne un jour à un speed dating. Xavier n’était pas venu chercher l’amour, mais il y trouve une femme de ménage… Une femme de ménage haute en couleur ! Il s’agit de Pipa, ancienne lanceuse de disque, elle est pleine d’énergie et de joie de vivre.
Une rencontre qui va bouleverser la vie de Xavier.
Un livre plein d’humour, facile à lire et plutôt sympathique. Bonne lecture d’été.

Extrait : (début du livre)
Dans un parking à l'arrière d'un immeuble en béton, à l'ouest de la ville, un renard fluet va et vient furtivement en quête de chaleur, laissant de coquettes traînées d'empreintes dont s'émerveilleront les lève-tôt dans quelques heures. Cinq étages plus haut, à travers le voile neigeux de la fenêtre d'un studio de radio, Xavier Ireland regarde l'animal chercher un recoin dans l'ombre d'un conteneur de tri sélectif. 
"A votre place je resterais à l'abri, bien au chaud, conseille-t-il à son auditoire londonien invisible, et je continuerais à appeler. Dans quelques instants, nous entendrons l'histoire d'un homme marié trois fois... et trois fois divorcé ! 
- Aïe !" s'exclame Murray, coprésentateur et producteur de l'émission, avec la banalité qui le caractérise. Il tape sur un bouton pour lancer la chanson suivante. 
"C'est très joli dehors, déclare Xavier. 
- Ça va être le ca-ca-ca-chaos demain matin", bégaie Murray. 

En 2003, Xavier travaillait comme coursier dans cette station de radio, préparant le café, branchant les câbles, quand il a vu la neige pour la première fois. Immigré d'Australie quelques semaines plus tôt seulement, il avait changé de nom - il s'appelait jusqu'alors Chris Cotswold - et s'était voué corps et âme à refaire sa vie dans cette contrée lointaine, où il avait vécu tout petit mais jamais depuis. Il était impressionné, alors comme aujourd'hui, par la légèreté, la fragilité de chaque flocon, et par les quantités qu'il en fallait pour tapisser la rue. Mais l'étrangeté du spectacle et le froid glacial lui rappelaient aussi que la majeure partie de la surface terrestre s'étendait désormais entre lui et son pays, ses amis. 
Progressivement, il fut promu de coursier à assistant de Murray, puis les rôles finirent par s'inverser, et c'est maintenant lui qui joue le rôle de conseiller auprès de leurs nombreux fidèles insomniaques. 
"Je me demande ce qui cloche chez moi", s'interroge l'auditeur actuellement en ligne, un professeur de cinquante-deux ans qui vit seul en bordure d'un lotissement du Hertfordshire. 
La liaison vacillante avec son mobile coupe la moitié de ses phrases. Murray se passe le doigt sur la gorge pour suggérer de prendre un autre appel - celui-ci a déjà duré trois bonnes minutes -, mais Xavier secoue la tête. 
"C'est vrai quoi ! Je suis quelqu'un de convenable", continue le prof déprimé. Il s'appelle Clive Donald et, après ce coup de téléphone, il tâchera d'arracher quelques fragments de sommeil à ce qu'il reste de la nuit, avant de se réveiller, d'enfiler un costume gris et de monter dans sa voiture, un cartable fatigué contenant trente cahiers d'exercices de maths sur la banquette arrière. "Je... je donne à une association, par exemple. Je m'intéresse à pas mal de choses. Il n'y a rien qui cloche - manifestement - chez moi, disons. Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à faire fonctionner un couple ? Pourquoi est-ce que je commets toujours des erreurs ? 
- C'est trop facile de supposer que tout est de votre faute", lui dit Xavier, ainsi qu'à tous ceux qui l'écoutent chez eux dans toute la capitale. "Croyez-moi, j'ai passé des mois, des années en fait, à revivre mes erreurs. Et puis finalement, je me suis forcé à arrêter d'y penser." 
Suffisamment réconforté pour trouver au moins la volonté d'aller se coucher, Clive remercie enfin Xavier et prend congé. 
Murray tape sur un bouton. 
"Et maintenant les joies des infos et du bulletin trafic ! s'exclame-t-il. A tout de suite !" 
Il sort dans le couloir et entrouvre une porte coupe-feu pour fumer une cigarette dans le froid rigoureux. La neige tombe avec une violence qui n'a rien de british, on dirait de la grêle ou du grésil plutôt que le joli duvet qui passe habituellement pour de la neige. Xavier boit une gorgée de café dans un mug jaune où apparaissent les mots "BIG CHEESE" et le dessin d'un morceau de fromage. Un cadeau de Noël fait par Murray il y a quelques années et qui, avec sa fonctionnalité plutôt criarde et sa taille encombrante, ressemble assez à l'auteur du présent. 
Quelques kilomètres plus loin, une Big Ben grelottante - à peine visible du studio les nuits plus dégagées - sonne deux coups. 
"Voici les titres", dit une femme à des kilomètres de là, dont la voix, presque blanche, est diffusée simultanément sur des stations émettant dans tout le territoire du Royaume-Uni. "Dans quelques heures, le pays se réveillera sous la plus importante chute de neige depuis dix ans." 
Quelle drôle de formule, se dit Xavier : "Le pays se réveillera", comme si le Royaume-Uni était un immense internat silencieux qui se réveille au son de la cloche du matin. Dans la seule capitale, comme en témoigne le succès de la plage de quatre heures occupée par son émission, il existe une immense communauté fantôme de Londoniens passant une nuit blanche pour toutes sortes de raisons : horaires de travail, passe-temps inhabituel, culpabilité, peur, maladie - ou, bien sûr, leur enthousiasme pour l'émission. Xavier regarde à nouveau la vitre obstruée et imagine Londres, immobile et enneigée, qui s'étend sur des kilomètres à la ronde. Il essaie de se représenter Clive Donald, le prof de maths : il raccroche lentement le combiné et met la bouilloire à chauffer, sort instinctivement deux mugs d'un placard, en repose un. Xavier pense à tous ses interlocuteurs réguliers : les routiers qui tripotent le bouton quand le signal s'affaiblit sur la M1 à la sortie de Londres, les vieilles dames qui n'ont personne à qui parler. Puis son esprit s'attarde vaguement sur le demi-million de Londoniens en service de nuit, juste au-delà des limites du parking et de son renard furtif, de ses recoins silencieux et, ce soir, des tranchées formées par l'amoncellement de neige. 

L'un des élèves de Clive, Julius Brown, dix-sept ans, obèse de cent trente kilos, pleure en silence dans sa chambre. Malgré des séances régulières au club de gym, il n'arrive pas à combattre l'obésité. A l'âge de quatorze ans, il a commencé un traitement contre l'épilepsie, qui a entre autres eu pour effet secondaire une prise de poids alarmante, et bien qu'aucun médecin ne puisse réellement l'expliquer, son corps continue de se dilater presque à vue d'oeil chaque fois qu'il mange. Ses journées au lycée sont ponctuées d'insultes : on fait des bruits de pet quand il s'assoit, des bandes de filles éclatent de leur rire impénétrable quand il passe dans la cour. Même s'il a choisi trois matières pour le bac, dont informatique, et veut être concepteur de logiciels, il s'imagine qu'il finira dans un service d'assistance téléphonique pour des clients sveltes dont l'ordinateur refuse de démarrer. Il n'a pas besoin de regarder dehors pour sentir que la neige tombe : il faisait un froid de canard quand il a pris le bus pour rentrer du restaurant où il travaille parfois le soir. Il donnerait tout pour que les cours soient annulés demain. 

D'autres pensent exactement le contraire, telle Jacqueline Carstairs, mère d'un garçon un peu plus jeune que Julius. Journaliste free-lance, elle tape sur le clavier avec la rapidité et l'agressivité d'un pianiste rock. Son mari a accepté d'emmener leur fils Frankie à l'école demain matin, pour qu'elle puisse veiller tard et terminer un article sur le vin chilien. A condition que le collège ne ferme pas, elle aura le temps de travailler tranquille demain aussi. D'une ouïe affinée par les années passées à veiller sur son fils, elle décèle les bruits ultradoux, quasi indétectables de la neige atterrissant sur le conteneur à plastique dehors. Elle tape dans un moteur de recherche le nom d'un acteur chilien basé en Grande-Bretagne qui participe à la campagne de promotion du vin auquel elle consacre son article. Une nuit de février à glacer le sang. La neige s'abat sur Londres. Les flocons dansent dans les faisceaux de néon des lampadaires et se déposent en écharpe aux cols des voitures en stationnement. 

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Grande-Bretagne

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1 septembre 2011

Allons réveiller le soleil - José Mauro de Vasconcelos

Lu dans le cadre du Challenge Un mot, des titres...
un_mot_des_titres 

Le mot : SOLEIL

allons_r_veiller_le_soleil_1975 allons_r_veiller_le_soleil_1992 allons_r_veiller_le_soleil_LdP allons_r_veiller_le_soleil_2002 allons_r_veiller_le_soleil_2009

Stock – 1975 – 326 pages

Hachette jeunesse – mai 1992 – 349 pages

Livre de Poche jeunesse -1989 -

Livre de Poche jeunesse – mars 2002 – 380 pages

Livre de Poche jeunesse – septembre 2009 – 380 pages

traduit du brésilien par Alice Raillard

Titre original : Vamos aquecer o sol, 1974

Quatrième de couverture :
Zézé avait six ans quand il confiait ses rêves à son oranger. Il en a onze désormais et a été adopté par une riche famille. Son histoire raconte la fin d'une enfance, les années de changements entre onze et quinze ans, jusqu'au premier et merveilleux grand amour...

Auteur : José Mauro de Vasconcelos (26 février 1920 à Rio de Janeiro - 25 juillet 1984 à São Paulo) est un écrivain brésilien. Écrivain aux origines indiennes et portugaises, il est l'auteur de Mon bel oranger, Allons réveiller le soleil et Le Palais Japonais, inspiré de son enfance difficile et devenu un classique de la littérature enfantine, ainsi que d'une quinzaine de romans et de récits. Sportif et voyageur, il a pratiqué de nombreux métiers, notamment dans le monde du cinéma et de la télévision.

Mon avis : (relu en août 2011)
Lorsque le mot SOLEIL de la deuxième session du Challenge Un mot, des Livres a été dévoilé, je n'ai pas hésité un instant, c'était l'occasion de relire "Allons réveiller le soleil", la suite d'un de mes livres préférés "Mon bel oranger".
Ce livre nous raconte le passage de l'enfance vers l'adolescence et l'âge adulte de Zézé.
Le petit Zézé de "Mon bel oranger" a grandi, il est maintenant âgé de 11 ans, il a été adopté par une riche famille brésilienne pour pouvoir faire des études. C'est un enfant intelligent mais aussi turbulent et dont l'imagination lui fait faire de nombreuses bêtises... Mais il ne se sent pas heureux. Il a en secret un crapaud – cururu nommé Adam dans son cœur et un père imaginaire Maurice qui vont l'aider à supporter la solitude dans laquelle il se sent. Zézé est au collège chez les frères Maristes, le frère Paul Louis Fayolle est un soutien précieux, il a compris la tristesse de Zézé, il discute souvent avec lui et va l'aider à grandir durant toute son adolescence.
J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Zézé. Et je me suis plongée avec beaucoup d'émotions dans l'univers extraordinaire de cet enfant, il mélange rêve et réalité ; il se réfugie dans un monde imaginaire où vivent ses seuls véritables amis : Adam et Maurice. Il va apprendre à grandir et réussir à réveiller le soleil qui est en lui. Un très beau livre que j'ai relu avec beaucoup de plaisir et d'émotions.

Il est préférable de lire  "Mon bel oranger" qui raconte l'enfance de Zézé, avant de lire "Allons réveiller le soleil".

Extrait : (début du livre)
Tout à coup, mes yeux n'étaient plus dans l'obscurité. Mon cœur de onze ans sursauta de peur dans ma poitrine.
- Mon-Petit-Jésus-avec-l'agneau-sur-vos-épaules, protégez-moi !
La lumière grandissait. Encore. Encore. Et plus elle grandissait, plus augmentait ma peur ; si j'avais voulu crier, je n'y serais pas parvenu.
Tout le monde dormait paisiblement. Toutes les chambres fermées respiraient le silence.
Je m'assis dans mon lit, le dos contre le mur. Mes yeux regardaient si fort qu'ils sortaient presque de leur orbite.

J'aurais voulu prier, invoquer tous mes saints protecteurs, mais pas même le nom de Notre-Dame de Lourdes ne sortait de ma bouche. Ce devait être le diable. Le diable dont on me menaçait tant. Mais si c'était lui, la lumière n'aurait pas la couleur de feu et de sang, et il y aurait certainement une odeur de souffre. Je ne pouvait même pas appeler au secours le frère Feliciano, mon Fayolle chéri. A cette heure, Fayolle devait être dans son troisième sommeil, en train de ronfler comme un bienheureux, là-bas, au collège des Maristes.

Une douce petite voix se fit entendre :
- N'aie pas peur, mon enfant. Je suis venu pour t'aider.
Mon cœur battait maintenant contre le mur et ma voix réussit à sortir, faible et tremblante comme le premier chant d'un jeune coq :
- Qui es-tu ? Une âme de l'autre monde ?
- Non, nigaud.
Et un rire bienveillant résonna dans la chambre.
- Je vais faire plus de lumière, mais ne t'inquiète pas, rien de mauvais ne peut arriver.
Je dis un oui hésitant, mais je fermai les yeux.
Comme ça, ce n'est pas de jeu, mon ami. Tu peux les rouvrir.
Je risquai un oeil puis l'autre. La chambre avait une lumière si belle que je pensai que j'étais mort et que je me trouvais au paradis. Mais ça, c'était impossible. A la maison, tout le monde disait que le ciel n'était pas pour moi. Les gens comme moi allaient droit dans les chaudières de l'enfer, se faire griller.
- Regarde-moi. Je suis laid, mais tu liras dans mes yeux qu'on peut me faire confiance.
- Où es-tu ?
- Ici, au pied du lit.
Je m'approchai du bord et m'armai de courage pour regarder. Ce que je vis m'emplit de panique.

 

Déjà lu du même auteur :

mon_bel_oranger  Mon bel oranger  le_palais_japonais_p Le Palais Japonais

 

31 août 2011

Le Retour du professeur de danse - Henning Mankell

Lu dans le cadre Swap à 2 PAL swap___2__lLecture commune avec Mrs Pepys

le_retour_du_professeur le_retour_du_professeur_ le_retour_du_professeur_points

Seuil – avril 2006 – 409 pages

France Loisirs – 2007 – 622 pages

Points – avril 2007 – 538 pages

traduit du suédois par Anne Gibson

Titre original : Danslärarens återkomst, 2000

Quatrième de couverture :
Le jeune policier Stefan Lindman est sous le choc : il vient d'apprendre qu'il a un cancer, et que son ancien collègue Herbert Molin a été torturé mort. Pour tromper son angoisse, il part à l' autre bout de la Suède enquêter sur le meurtre de Molin. Que signifient les traces sanglantes sur le parquet, comme si le tueur avait dansé un tango avec le corps de sa victime ? Les ombres d'un passé très noir se réveillent. Elles ont frappé, et vont frappé encore. Mais Stefan n'a plus rien à perdre...

Auteur : Henning Mankell, né en Suède en 1948, est devenu mondialement célèbre grâce à ses fameuses enquêtes de l'inspecteur Kurt Wallander : une série de polars qui a commencé en 1991 avec Meurtriers sans visage et s'est vendue à des millions d'exemplaires dans le monde. Gendre d'Ingmar Bergman, dont il a épousé la fille Eva en secondes noces, Mankell a également écrit des livres pour la jeunesse, des romans dont le magnifique Les chaussures italiennes, paru en 2009, des pièces de théâtre. Depuis 1996, l'écrivain partage sa vie entre son pays natal et le Mozambique, où il dirige le Teatro Avenida.

Mon avis : (lu en août 2011)
Merci à Mrs Pepys qui m’a offert ce livre lors du Swap à 2 PAL organisé par Lili Galipette. Cela fait quelques années que je connais Henning Mankell, mais seulement quelques mois pour son œuvre policière. Voilà un roman policier d’Henning Mankell sans Wallander, c’est un jeune policier nommé Stefan Lindman qui mène l’enquête.
En octobre 1999, dans le nord de la Suède, Herbert Molin, policier à la retraite, est retrouvé torturé à mort dans sa maison. Loin de là, Stefan Lindman apprend simultanément l’assassinat de son ancien collègue et qu’il a un cancer. En attendant le début de son traitement et pour oublier la maladie, il préfère partir dans le nord au cœur des forêts profondes du Norrland pour enquêter sur ce meurtre.
L'intrigue est construite avec beaucoup d'intelligence, l'auteur nous plonge dans une enquête haletante et passionnante où les questions, les surprises et les rebondissements sont nombreux. C'est une histoire sombre qui évoque le passé de la Suède durant la Seconde Guerre Mondiale. Le lecteur découvre un passé pas très glorieux de l'histoire de la Suède. A l'époque, il y a eu des volontaires suédois séduits par l'idéologie nazie qui se sont portés volontaires pour combattre au côté des Allemands. Mais aujourd'hui, dans le monde, en Suède comme dans le reste de l'Europe, il existe toujours des groupuscules où l'idéal nazi est encore vivant...
J'ai vraiment beaucoup aimé et dévoré ce roman policier. J'ai voyagé avec Stefan Lindman dans une Suède inquiétante où règne une atmosphère froide et humide de brouillard et de neige. Les paysages sont grandioses, les personnages sont intéressants, attachants ou effrayants...
J'ai encore plusieurs livres de la série Wallander à lire et d'avance je m'en réjouie...
Encore merci à Mrs Pepys pour ce livre, et maintenant allons voir son avis.

Extrait : (page 21)
Il se réveillait la nuit, cerné par les ombres. Cela avait commencé à l'âge de vingt-deux ans ; maintenant il en avait soixante-seize. Pendant cinquante-quatre années consécutives, il avait été insomniaque. Les ombres ne l'avaient jamais quitté. A certaines périodes, en se bourrant de somnifères, il avait réussi à dormir jusqu'au matin. Mais au réveil, il comprenait que les ombres étaient restées présentes. A son insu.
Cette nuit qui touchait à sa fin ne faisait pas exception à la règle. Il n'était pas nécessaire d'attendre que surgissent les ombres, ou les visiteurs, ainsi qu'il les appelait parfois. Les ombres survenaient en général quelques heures après la tombée du jour. Soudain elles étaient là, comme surgies de nulle part, tout contre lui, avec leurs visages blancs et muets. Après tant d'années, il s'était habitué à elles. Mais il savait qu'il ne pouvait s'y fier. Un jour, elles cesseraient de se taire. Qu'arriverait-il alors ? Il l'ignorait. Passeraient-elles à l'attaque ou se contenteraient-elles de le démasquer ? Il avait essayé de pousser des cris, de frapper l'air pour les chasser. Pendant quelques minutes, il parvenait ainsi à les tenir en respect. Puis elles revenaient et restaient jusqu'à l'aube. Enfin il s'endormait, mais pour quelques heures à peine, car il avait presque chaque matin un travail qui l'attendait.
Toute sa vie adulte, il avait été harassé de fatigue. Il se demandait encore où il avait puisé la force de tenir. Quand il songeait à son existence, il voyait une file interminable de jours traversés avec effort. Il n'avait presque aucun souvenir qui ne fût, d'une manière ou d'une autre, lié à sa fatigue. Il regardait parfois les photographies où il figurait. Il avait toujours le même air hagard, d'un homme à bout de forces. Les ombres avaient également exercé leur revanche les deux fois où il avait tenté de vivre avec une femme ; à tour de rôle, ses deux épouses s'étaient lassées de sa perpétuelle anxiété et du fait qu'il ne pensait qu'à se reposer, les jours où il ne travaillait pas. A la longue, elles avaient pas supporté ces nuits qu'il passait debout, agité, incapable de leur dire pourquoi il ne dormait pas comme un homme normal. Elles l'avaient quitté et il s'était retrouvé seul.

Lu dans le cadre du Défi Scandinavie noire
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Suède : Henning Mankell

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
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Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
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"Métier" et "Sport/Loisirs"

 

Déjà lu du même auteur :
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes

meurtriers_sans_visage_p Meurtriers sans visage Les_chiens_de_Riga_2 Les chiens de Riga

l_homme_inquiet L'homme inquiet 

30 août 2011

La locomotive du Club des Cinq – Enid Blyton

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Hachette – 1961

Hachette - 1970

Hachette - 1981

Hachette - 1984 - 181 pages

Hachette - décembre 1987 -

Hachette - 1991

Hachette - 1996

Hachette – décembre 1999 – 154 pages

Hachette – décembre 2007 – 215 pages

Titre original : Five go to mistery moor, juillet 1954

Quatrième de couverture :
Les célèbres « Cinq » - François, Michel, Claude, Annie et le chien Dagobert - forment vraiment une équipe imbattable. Les aventures semblent naître sous leurs pas. Celle-ci, plus surprenante encore que les autres, a pour cadre la lande bretonne sur laquelle plane un brouillard épais. Un avion tourne en rond et laisse tomber une pluie de dollars... Une locomotive apparaît où personne ne l'attend...
Que de péripéties palpitantes et angoissantes aussi ! Le brave Dago lui-même prend sa part des périls, et c'est un peu grâce à lui, grâce surtout à leur courage et à leur ingéniosité, que les Cinq réussissent à mettre fin aux agissements d'une bande de faussaires. Hurrah pour le Club des Cinq !

Auteur : Enid Mary Blyton est une romancière britannique, spécialisée dans la littérature pour enfants, née le 11 août 1897 dans le faubourg d'East Dulwich, à Londres et morte le 28 novembre 1968 à Hampstead, dans la banlieue nord de Londres. On lui doit entre autres Le Club des Cinq (the Famous Five en anglais), Le Clan des Sept (The Secret Seven), Oui-Oui (Noddy). Ses romans, connus dans le monde entier, ont été vendus à plus de quatre cents millions d'exemplaires, traduits dans plus de quarante langues différentes.

Mon avis : (relu en août 2011)
Annie et Claude passent des vacances dans une ferme avec des chevaux, sans les garçons. Claude regrette que François et Mick ne soient pas là. Elle a du mal à supporter la présence d'une autre fille garçon manqué (Paulette) qui se fait appeler Paule. Finalement, les garçons vont rejoindre les filles et le Club des Cinq est réuni. Ils n'attendent plus qu'une aventure pour vraiment réussir leurs vacances... En allant se promener sur la Lande du Mystère, le Club des Cinq découvre des rails très vieux et tout rouillés. Après le récit d'une vieille histoire sur la Lande des Brumes par le vieux Baudry, le maréchal-ferrant, toute la bande va partir camper dans la lande et l'aventure n'est pas loin...
Avec cette dernière lecture de Bibliothèque Rose pendant l'été s'achève le Challenge organisé par George, et je me suis beaucoup amusée à relire ces livres... C'est une très bonne façon de se redonner un petit coup de jeunesse !

Extrait : (page 33)
Elle alla visiter la chambre improvisée des garçons. On leur avait assigné une petite écurie où ils seraient seuls avec le cheval des gitans qui, la jambe bandée, sommeillait sur la litière. Annie le caressa; il n'était pas beau du tout, mais ses bons yeux le rendaient sympathique.
  La paille ne manquait pas. Mme Girard avait apporté plusieurs couvertures. Les garçons auraient des couches moelleuses. Annie les enviait
  « Vous passerez simplement la nuit ici, dit-elle, et vous viendrez faire votre toilette à la maison... Comme ce foin et cette paille sentent bon ! J'espère que Pompon restera tranquille et ne vous réveillera pas.
  - Pas de danger, dit François. Après une journée au grand air, nous dormirons comme des loirs. Je me plais beaucoup dans cette ferme, Annie. C'est si calme et M. et Mme Girard sont si gentils ! »
  Claude passa sa tête à la porte.
  « Je vous prêterai Dagobert si vous voulez, dit-elle, désireuse de rentrer en grâce.
  - Tiens, Claude ! Non, merci. Je ne tiens pas particulièrement à ce que ce vieux Dago tourne en rond sur moi toute la nuit, dit François. Regardez, il me montre comment il faut faire un trou dans la paille avant de s'y coucher. Dago, veux-tu sortir de mon lit ! »
  Dagobert grattait énergiquement avec ses pattes, comme s'il voulait s'enfouir dans cette masse douillette et odorante. Il leva la tête vers François.
  « Il rit », dit Annie
  On aurait juré, en effet, qu'il riait. Annie le caressa; il lui lécha la joue et se remit à la besogne.
  Quelqu'un arrivait en sifflant.
  « Voici deux oreillers de la part de Mme Girard; elle a dit que vous en auriez besoin.
  - Merci beaucoup, Paule, dit François en les prenant.
  - C'est très gentil de les apporter, Paulette, dit Claude.
  - C'est un plaisir pour moi, Claudine », riposta Paule. Les garçons éclatèrent de rire.
  Par bonheur une cloche sonna pour annoncer le dîner. Les Cinq se dirigèrent vers la ferme. Le goûter était oublié depuis longtemps.
  Le soir, avant de se mettre à table, les filles devaient remplacer leur short ou leur pantalon par une tenue plus féminine. Annie, Paule et Claude se dépêchèrent de se changer. Mme Girard leur accordait toujours dix minutes de grâce, mais tout le monde devait être dans la salle à manger quand le second coup de cloche retentissait.

Challenge Le Club des 5
logo_club_des_5
10/10
 

Déjà lu du même auteur :

C5_1971x  Le Club des Cinq  CB_contre_attaque_1966 Le Club des Cinq contre-attaque
c5_le_club_des_cinq_et_les_saltimbanques_66 Le Club des Cinq et les saltimbanques  
Le_club_des_cinq_en_roulotte_76 Le Club des Cinq en roulotte

28 août 2011

Fantômette et la Dent du Diable - Georges Chaulet

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Hachette – 1967 -

Hachette – 1973 -

Hachette – février 1994 – 150 pages

France-Loisir - 1995

Hachette - Avril 2000 – 154 pages

Hachette – mars 2008 – 119 pages

Quatrième de couverture :
Quoi de mieux qu'un séjour de ski pour s'amuser pendant les vacances d'hiver ? Pourtant, à peine installées dans leur chalet à l'ombre du pic de la Dent du Diable, Françoise, Ficelle et Boulotte découvrent qu'il s'y produit des évènements bizarres : la radio ne marche plus, le téléphérique tombe en panne... Pire encore : une odeur de produit toxique se répand dans l'air ! Fantômette saura-t-elle déjouer les dangers de la Dent du Diable ?

Auteur : Né, à Paris en 1931, d'une mère commerçante et d'un père ingénieur des Ponts et Chaussées, Georges Chaulet écrit très tôt ses premiers romans policiers. Une fois son bac en poche, il s'inscrit à l'école des Beaux-Arts de Paris, mais en 1952, il part faire son service militaire en Allemagne. Son rejet absolu de l'autorité transforme son séjour en cauchemar. Il se réforme grâce à l'écriture. Il décide à cette époque de faire de l'écriture son métier. C'est en 1960, avec le personnage de Fantômette que Georges Chaulet devient vraiment célèbre. Il a écrit plus de cent cinquante romans pour la jeunesse dont la célèbre série Fantômette et est aussi scénariste de la série de bande dessinée Les 4 as, dessinée par François Craenhals.

Mon avis : (relu en août 2011)
Voilà un épisode de Fantômette que je n'avais jamais relu. Ficelle, Boulotte et Françoise sont en colonie de vacances dans le Chalet du Diable au dessus de Chamoix pour faire du ski. Mais le séjour ne va pas être de tout repos... Les beaux moniteurs de la colo vont mystérieusement disparaître durant la première nuit et les moniteurs remplaçants sont plutôt inattendus car il s'agit du Furet, de Bulldozer et du prince d'Alpaga ! Bien sûr, ils sont là pour de mauvaises raisons et heureusement, Fantômette n'ai pas loin...
Les exploits de Ficelle à la montagne, sur des skis ou sur une luge m'ont bien fait rire, d'autant que je garde de mauvais souvenirs de mon expérience sur des skis en classe de neige...

Extrait : (début du livre)
« Aaaah ! ! ! Nous allons tomber dans le ravin », hurla la grande Ficelle, verte de peur.
L'autocar frôlait dangereusement le mince parapet qui bordait une route sinueuse, étroite, rendue glissante par des plaques de neige à demi fondues. Depuis près de trois heures, le lourd véhicule grimpait à l'assaut des Alpes, grondant, pétaradant, empoissonnant l'air pur de la montagne avec des nuages gris et malodorants. Ses vingt jeunes passagères étaient balancées à droite et à gauche, projetées en avant, en arrière, secouées, assourdies, mais ravies, car la perspective de glisser sur les pentes neigeuses leur faisait oublier les inconvénients du voyage. Et la petite colonie manifestait sa joie en braillant des airs à la mode, au risque de provoquer des avalanches.
Seule, la grande Ficelle ne semblait pas partager l'allégresse générale. Blême, les yeux hagards, la gorge sèche, elle collait son nez à la vitre pour sonder avec effroi les profondeurs des vallées, calculer les risques de culbute et imaginer la dégringolade au long de la pente parsemée de sapins, jusqu'au torrent glacé qui serpentait tout en bas...
Elle se tourna vers sa voisine, une grosse fille aux joues rebondies, qui dépliait l'emballage en aluminium d'un triangle de fromage.
« Boulotte ! Tu n'as pas peur, toi ? »
La gourmande engloutit le triangle et demanda surprise :
« Peur ! Peur de quoi ? 
- Eh bien, ça, là... Ce précipice ! C'est ébouriffant ! Si nous tombions dedans... Ce serait horrible ! »
Boulotte haussa les épaules :
« Du moment que j'ai l'estomac plein, je ne pense pas. »
La grande Ficelle se retourna. Sur le siège arrière, une brunette aux cheveux bouclés se faisait bercer par le mouvement du car. Ficelle l'interpella :
« Hé ! Françoise ! Tu n'as pas peur, toi ? »
Pas de réponse.
« Françoise, tu dors ?
- Tu vois bien que oui », fit la brunette sans ouvrir les yeux.

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illustration de Jeanne Hives

Challenge Le Club des 5
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9/10

Déjà lu du même auteur :

F_iledelasorci_re_1975  Fantômette et l'île de la sorcière
pas_de_vacances_pour_F_1980  Pas de vacances pour Fantômette 
OperationFantomette1980 Opération Fantômette

0210_les_sept_f_ Les sept fantômettes

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26 août 2011

Le Temps où nous chantions - Richard Powers

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Le Cherche Midi – mars 2006 – 765 pages

10/18 – avril 2008 – 1045 pages

traduit de l'anglais (États-Unis) par Nicolas Richard

Titre original : The Time of our Singing, 2003

Quatrième de couverture :
En 1939, lors d'un concert de Marian Anderson, David Strom, un physicien juif allemand émigré aux États-Unis pour fuir les persécutions nazies, rencontre une jeune femme noire, Delia Daley.
Ils se marient et élèvent leurs trois enfants dans le culte exclusif de la musique, de l'art, de la science et de l'amour universel, préférant ignorer la violence du monde autour d'eux.
Cette éducation va avoir des conséquences diverses sur les trois enfants. Jonah devient un ténor de renommée mondiale, Ruth va rejeter les valeurs de sa famille pour adhérer au mouvement de Black Panthers, leur frère Joseph tentera de garder le cap entre l'aveuglement des uns et le débordement des autres, afin de préserver l'unité de sa famille en dépit des aléas de l'histoire.
Avec des personnages d'une humanité rare, Richard Powers couvre dans cet éblouissant roman polyphonique un demi-siècle d'histoire américaine, nous offrant, au passage, des pages inoubliables sur la musique. Le Temps où nous chantions a été élu meilleur livre de l'année par The NewYork Times et The Washington Post.

Auteur : Richard Powers est né en 1957 aux États-Unis. Trois fermiers s'en vont au bal, son premier roman, a valu à l'auteur d'être cité par le magazine Esquire comme l'un des trois plus grands auteurs de la décennie, aux côtés de Martin Amis et de Don DeLillo. Richard Powers a écrit depuis une dizaine d'autres ouvrages, dont Le temps où nous chantions, élu meilleur livre de l'année 2003 par le New York Times et le Washington Post. Il vit aujourd'hui dans l'Illinois. Son dernier roman, La Chambre aux échos, couronné par le National Book Award, a paru en 2008 aux éditions du Cherche Midi.

Mon avis : (lu en août 2011)
Je voulais absolument lire ce livre qui m'avait été plusieurs fois conseillé. Mais ce livre est énorme au moins pour son poids, plus de 1000 pages en poche... Je préférais donc me le réserver pour les vacances plutôt que pour mes voyages quotidiens en train.
Ce livre est vraiment formidable et passionnant. Il raconte l'histoire d'une famille américaine durant plus de soixante ans. Tout commence en 1939 avec la rencontre de Delia Daley et David Strom lors d'un concert de Marian Anderson. Delia Daley est une jeune femme noire. David Strom est un physicien juif allemand qui a fuit le nazisme. Ils ont une passion commune : la musique. Et n'écoutant que leur cœur, sans tenir compte des conventions de l'époque, ils vont s'aimer, se marier et élever leurs trois enfants Jonah, Joseph et Ruth avec l'amour de la musique, des arts et des sciences. Delia et David veulent protéger leurs enfants de la violence du monde extérieur. Jonah fera une carrière de ténor, Ruth adhérera au mouvement de Black Panthers par opposition à sa famille et Joseph cherchera a préserver l'unité de la famille en étant proche tour à tour avec son frère ou sa sœur.
Les relations entre parents et enfants ou entre frères et sœur sont souvent difficiles, il est question de mixité, de racisme blanc-noir, noir-blanc, de métissage... L'Histoire est également partie prenante de cette fresque familiale. Sans oublier la Musique et le Chant qui font vibrer le livre et enchante le lecteur. Une très très belle découverte, qui me donne envie de découvrir "Trois fermiers s'en vont au bal" le premier livre de Richard Powers.

Extrait : (début du livre)
Décembre 1961
Quelque part dans une salle vide, mon frère continue de chanter. Sa voix ne s'est pas encore estompée. Pas complètement. Les salles où il a chanté en conservent encore l'écho, les murs en retiennent le son, dans l'attente d'un futur phonographe capable de les restituer.
Mon frère Jonah se tient immobile, appuyé contre le piano. Il a juste vingt ans. Les années soixante ne font que commencer. Le pays finit de somnoler dans sa feinte innocence. Personne n'a entendu parler de Jonah Strom en dehors de notre famille – du moins ce qu'il en reste. Nous sommes venus à Durham, en Caroline du Nord, nous voilà dans le vieux bâtiment de musique de l'université de Duke. Il est arrivé en finale d'un concours vocal national auquel il niera par la suite s'être jamais inscrit. Jonah se tient seul à droite du centre de la scène. Il se dresse sur place, il tremble un peu, se replie dans le renfoncement du piano à queue, c'est le seul endroit où il soit à l'abri. Il se penche en avant, telle la volute réticente d'un violoncelle. De la main gauche, il assure son équilibre en s'appuyant sur le bord du piano, tout en ramenant la droite devant lui, comme pour tenir une lettre étrangement égarée. Il sourit : sa présence ici est hautement improbable, il prend une inspiration et chante.
Pendant un moment, le Roi des Aulnes est penché sur l'épaule de mon frère, il lui murmure une bénédiction mortelle. L'instant d'après, une trappe s'ouvre dans les airs et mon frère est ailleurs, il fait naître Dowland du néant, un zeste de culot enchanteur pour ce public amateur de lieder, abasourdi, sur lequel glissent des rets invisibles :

Le temps s'immobilise et contemple cette jeune femme au beau visage,
Ni les heures, ni les minutes ni les ans n'ont de prise sur son âge.
Tout le reste changera, mais elle demeure semblable,
Jusqu'à ce que le temps perde son nom, et les cieux reprennent leur cours inévitable.

Deux couplets, et son morceau est terminé. Le silence plane dans la salle, il flotte au-dessus des sièges comme un ballon à l'horizon. L'espace de deux mesures, même respirer est un crime. On ne saurait survivre à cette surprise, sauf en la chassant à coups d'applaudissements. La bruyante reconnaissance des mains relance le temps, la flèche file vers sa cible, et mon frère vers ce qui l'achèvera.

Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
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Lu dans le cadre du Défi des Mille organisé par Fattorius

 

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3/50 : Pennsylvanie
Delia Daley est originaire de Pennsylvanie

 

25 août 2011

Le Club des Cinq en roulotte – Enid Blyton

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Hachette – 1959

Hachette - 1976

France Loisir – 1979

Edito Service SA Genève – 1981

Hachette – 1988

Hachette – 1996

 

Titre original : Five have a wonderful time, septembre 1952

 

Quatrième de couverture :
Deux belles roulottes toutes pimpantes, dans un grand pré où fleurissent les primevères c'est là que le club des Cinq va passer ses vacances.
François, Mick, Annie, Claude et Dagobert sont loin de prévoir, dans le calme des premiers jours, l'aventure extraordinaire qui va les bousculer et les entraîner dans son tourbillon.
Les membres du fameux club sont maintenant... six ! Ils ont avec eux jo, la petite gitane, grâce à qui ils vont devenir amis avec de pittoresques saltimbanques : Buffalo et son fouet, Carmen et sa marmite, Tony, Balthazar, et combien d'autres encore qui vont faire de cette aventure une histoire palpitante.

Auteur : Enid Mary Blyton est une romancière britannique, spécialisée dans la littérature pour enfants, née le 11 août 1897 dans le faubourg d'East Dulwich, à Londres et morte le 28 novembre 1968 à Hampstead, dans la banlieue nord de Londres. On lui doit entre autres Le Club des Cinq (the Famous Five en anglais), Le Clan des Sept (The Secret Seven), Oui-Oui (Noddy). Ses romans, connus dans le monde entier, ont été vendus à plus de quatre cents millions d'exemplaires, traduits dans plus de quarante langues différentes.

Mon avis : (relu en août 2011)
Deux savants, dont l'un a travaillé avec oncle Henri, ont mystérieusement disparus. Claude rejoint ses cousins près de Château-Mauclerc pour des vacances en roulottes. Sur le terrain, où sont installées les roulottes, des gitans viennent s'installer, ils ne sont pas très aimables avec le Club des Cinq. Ils vont même les chasser du terrain. Heureusement, Jo, une petite gitane rencontrée lors d'une précédente aventure, arrive pour voir son oncle Alfredo, le mangeur de feu et les gitans deviennent des amis. Mais que ce passe-t-il dans la tour du château en ruines... Le Club des Cinq ne va pas hésiter à mener son enquête et se lancer dans une aventure palpitante...

Depuis que je relis des Club des Cinq, j'ai remarqué qu'il y est très souvent question de repas et le menu est décrit avec beaucoup de précision... surtout en début d'aventure, ensuite les péripéties sont plus importantes que les repas...
p.16 – petit déjeuner chocolat et tartines beurrées
p.34 – déjeuner : des saucisses, des pommes de terre, du fromage et une crème à la vanille
p.46 – dîner : jambon avec cornichon, des pâtes au fromage, une orange
p.67 – déjeuner : salade de tomates, côtelettes d'agneau grillées, pommes de terre cuites sous la cendre, fromage et abricots en conserve.
p.165 – « dîner de haute fantaisie » : des sardines, des œufs durs, une terrine de pâté et une grand pot de confiture de fraises.
Je n'ai pas répertorié ici les glaces, les goûters et les dégustations de crêpes...

Challenge Le Club des 5
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8/10

 

Déjà lu du même auteur :

C5_1971x  Le Club des Cinq  CB_contre_attaque_1966 Le Club des Cinq contre-attaque
c5_le_club_des_cinq_et_les_saltimbanques_66 Le Club des Cinq et les saltimbanques

23 août 2011

Le Sabot du Diable - Kem Nunn

Lu dans le cadre du partenariat Livraddict et Folio

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Gallimard – avril 2004 – 410 pages

Folio – juin 2011 – 507 pages

traduit de l’américain par Jean Esch

Quatrième de couverture :
Heart Attacks, c’est LA vague. Tous en rêvent. Très peu, dit-on, l’ont vue. Personne ne l’a surfée.
Quand un prestigieux magazine propose à Jack Fletcher de photographier Drew Harmon, une légende du surf, à Heart Attacks, il ne peut qu’accepter. Mais le spot est inaccessible, au fin fond d’une réserve indienne où règnent la violence, la drogue et les vieilles légendes tribales, dans un mystérieux endroit du nom de Devil’s Hoof, infesté de requins. Cette quête de la vague mythique va entraîner Fletcher et ses compagnons dans une aventure où la nature sauvage n’est pas le plus grand des dangers qu’ils devront affronter...

Auteur : Kem Nunn est né en 1948 à Pomona en Californie. Il est l’auteur de Surf city, La reine de Pomona et du Sabot du Diable.

Mon avis : (lu en août 2011)
J'ai été tenté de découvrir ce livre car il était question de surf et de vagues... Une revue de surf très renommée fait appel à Fletcher photographe pour un reportage sur Drew Harmon, ancienne légende de surf qui vit caché au nord de la Californie dans un lieu surnommé Heart Attacks où les vagues sont mythiques. Ce lieu est en pleine réserve indienne où des tensions existent entre Blancs et Indiens mais aussi entre Hupas et Yuroks, deux tribus indiennes.
Drew Harmon est une force de la nature, il est obnubilé par les vagues, il vit avec Kendra sa jeune et fragile femme qui s'intéresse au chamanisme. Leur relation est tendue.
Fletcher a eu son heure de gloire dans la profession, maintenant il abuse un peu de l'alcool et des petites pilules. Avec ce reportage, il espère relancer sa carrière. Fletcher est accompagné par deux jeunes surfeurs. Dès le lendemain matin de leur arrivée, les surfeurs se mettent à l’eau pour des premières vagues, Fletcher a embarqué sur un zodiac avec un jeune Indien pour approcher le mieux possible pour faire des photos. Malheureusement, le moteur s'enraille, zodiac se retourne et le jeune Indien se noie. Cela va rendre furieux certains Indiens qui partent à la poursuite de Drew Harmon et des surfeurs après avoir kidnappé Kendra...
Lorsqu'on parle surf, on imagine des plages de sables blancs, le ciel bleu, la chaleur et une mer d'un bleu carte postale... A Heart Attacks, c'est très différent pour accéder aux spots de surf, il faut traverser une nature hostile où règnent le brouillard et le froid, la mer est très souvent grise.
Drew Harmon et Fletcher vont-ils atteindre LA vague et faire la bonne photo ? Arriveront-ils à échapper aux Indiens ? Et Kendra, qu'elle sera son sort ?
Parti à la quête d'une vague mythique, le lecteur se trouve plongé dans une aventure à l'atmosphère pesante où se mêlent violence et paysages grandioses de falaises, de végétation aride et pauvre, de côtes découpées et de bords de mer sombre et grises...
Un roman noir avec du suspens, des émotions et le fracas des vagues !

Extrait : ici

Challenge Thriller 
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 catégorie "Même pas peur" : 2/8

Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
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Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
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"Objet"

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2/50 : Californie

 

Logo Livraddict

20 août 2011

Le crime de l'Orient-Express – Agatha Christie

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Le Club des masques – 1935 – 255 pages
Masque – 1953 -
Le Livre de Poche – 1966 – 256 pages
Livre de Poche – 1977 – 287 pages
Edito-Service S.A – 1984 – 192 pages
Livre de Poche Jeunesse - 1994 – 313 pages
Éditions du Masque – mai 1996 – 285 pages
Livre de Poche – 1997
Le Masque – juin 1998 -
Le Masque – septembre 1999 – 251 pages
Livre de Poche - novembre 2001 – 218 pages
Livre de Poche Jeunesse – septembre 2001 – 407 pages
Le Club des masques – octobre 2003 – 254 pages
Hachette – 2004 – 315 pages
Livre de Poche Jeunesse - août 2007 – 412 pages
Feryane – mai 2009
Bandes dessinées : éditions Emmanuel Proust - avril 2010 - Riviere, Francois; Solidor

Titre original : Murder on the Orient Express, 1934

Quatrième de couverture :
Le train est aussi dangereux que le paquebot ", dit Hercule Poirot... Le lendemain, dans un wagon de l'Orient-Express bloqué par les neiges yougoslaves, on découvre le cadavre d'un Américain lardé de douze coups de couteau. L'assassin n'a pu venir de l'extérieur : voici donc un huis dos, le plus fameux, peut-être, de toute la littérature policière, où, pour mener son enquête, le petit détective belge a le choix entre une princesse russe, une Américaine fantasque, le secrétaire de la victime, un couple de Hongrois distingués, l'inévitable colonel de retour des Indes, les domestiques de ce beau monde et le contrôleur du wagon. Un meurtre incompréhensible, à moins qu'on ne puisse établir que tous ces voyageurs sont moins étrangers les uns aux autres qu'ils ne veulent bien le prétendre...

Auteur : Née à Torquay le 15 septembre 1890, créatrice du fameux détective belge Hercule Poirot, de la surannée Miss Marple et du duo infernal Tuppence et Berresford, Agatha Christie est encore considérée comme la reine du crime. Élevée dans un milieu bourgeois, la jeune Agatha se trouve vite orpheline de père, développant son aptitude à l'écriture sous le regard bienveillant d'une mère. Infirmière lors de la Deuxième Guerre mondiale, elle apprend l'usage des drogues, ce qui lui sert plus tard lorsqu'à la suite d'un pari avec sa sœur, elle publie son premier roman en 1920 'La Mystérieuse affaire de Styles', où apparaît Hercule Poirot. Miss Jane Marple fait, quant à elle, son apparition dans 'L' Affaire Prothéro' en 1930, dénouant les énigmes le temps d'un tricot, bien calée dans son fauteuil, très Old England, tasse de thé à la main. Suivant son deuxième mari archéologue lors de ses missions, Agatha Christieypuisel'inspiration pour ses romans policiers, trouvant dans le mal du pays sur les dunes d'Égypte où dans sa chambre du Winter Hotel, pour écrire des intrigues passionnantes se déroulant au pays de la Perfide Albion. Nombre de ses romans seront adaptés au cinéma et à la télévision : 'Mort sur le nil', 'Le Crime de l'Orient-Express' où Pete Ustinovtientlerôle d'Hercule Poirot... Elle pose les bases du roman policier, obéissant à un système toujours identique mais constamment renouvelé par la variété des histoires et surtout sa manière de capter le lecteur, l'obligeant à essayer de découvrir le coupable avant qu'il ne soit dévoilé. Ainsi, la folie, la soif de vengeance, la cupidité sont les causes récurrentes du meurtre, dénoncées habilement par Agatha Christie. Désormais honorable Lady pleine d'humour, elle s'éteint en 1976. Ses ventes phénoménales n'ont pour seuls rivaux que Shakespeare ou la Bible. Agatha Christie est décédée à Wallingford le 12 janvier 1976.

 

Mon avis : (relu en août 2011)
C’est l'un des plus célèbres roman d’Agatha Christie. Hercule Poirot est de retour pour Londres dans l'Orient Express. C'est l'hiver et pourtant il n'y a plus de place à bord, heureusement Hercule Poirot connaît le directeur de la compagnie, qui lui trouvera une place à bord. Au cours de la seconde nuit, l'un des passager est assassiné. La neige a immobilisé le train empêchant l'assassin de s'enfuir. Voilà donc un huis clos, avec une dizaine de suspects très éclectiques, l'enquête s'annonce difficile mais passionnante. C'est Hercule Poirot qui mènera cette enquête riche en indices, témoignages et suppositions...

Comme d'habitude chez Agatha Christie une intrigue admirablement construite avec de nombreux détails qui tiennent en haleine le lecteur suit le raisonnements implacables du fameux détective avec beaucoup de plaisir. Après cette relecture, j'ai pris également plaisir à voir le film de Sidney Lumet.

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Adaptation cinématographique : En 1974, film anglais de Sidney Lumet avec Albert Finney, Lauren Bacall, Martin Balsam, Ingrid Bergman, Jacqueline Bisset

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Adaptation à la télévision : En 2010, série télévisée Hercule Poirot, saison 12 épisode 4, avec David Suchet sur ITV.
 

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Lu pour le Baby Challenge - Polar organisé par Livraddict
Livre 15/20 Médaille de bronze

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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Grande-Bretagne

Lu dans le cadre du Challenge Agatha Christie
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12 août 2011

Father - Vito Bruschini

Lu dans le cadre  d'un partenariat Libfly et Furet du Nord
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father Buchet-Chastel – septembre 2011 – 633 pages

traduit de l'italien par Thierry Maugenest

Titre original : The Father. Il padrino dei padrini, Newton Compton Editori, 2009

Quatrième de couverture : 
De 1920 à 1943, de la Sicile au Bronx, Father est un thriller autour du prince Ferdinando Licata, le parrain des parrains, et fortement inspiré par de nouvelles révélations sur les relations italo-américaines au cours de la seconde guerre mondiale.

Auteur : Né à Rome en 1943, Vito Bruschini est grand reporter et dirige l’agence de presse Globalpress Italia. Father est son premier roman.

Mon avis : (lu en juillet 2011)
C'est le quatrième livre que je lisais dans le cadre de l'opération La rentrée littéraire en avant-première avec Libfly et Furet du Nord. Au début, il était prévu de lire 2 livres et j'ai eu la chance d'en recevoir quatre. Je pensais pouvoir finir à temps mes lectures, mais ce dernier livre m'a pris du plus de temps... 630 pages passionnantes mais denses !

Ce livre est composé de deux parties. La première partie se passe en Sicile autour du village de Salemi avec des allers-retours entre des évènements qui se sont passés en 1921 et en 1939. La deuxième partie commence avec l'arrivée en Amérique du prince Ferdinando Licata et de Saro Ragus. Ils ont fuient la Sicile car l'un et l'autre étaient menacés par les fascistes italiens.
Ferdinando Licata est un propriétaire terrien très apprécié des villageois qui le surnomme patri. En 1921, il a préféré aider les paysans à créer des coopératives, pour éviter des expropriations.
Saro Ragus est le fils adoptif du Docteur Peppino Ragus, médecin de Salemi. Ce dernier est la victime des lois raciales fascistes et pour défendre son père contre les Chemises Noires, Saro s'est mis hors la loi.
En arrivant en Amérique, Ferdinando Licata va découvrir des organisations secrètes qui contrôlent les affaires, le commerce intérieur et extérieur... Il découvre également les rivalités entre clans et il va vouloir avoir lui aussi sa part du gâteau !

Ce livre est à la fois une saga, un roman policier où se mêlent des affaires louches, des histoires d'amour, des persécutions raciales, des secrets, des meurtres... Le lecteur découvre les rouages de la mafia avec ses guerres, ses pièges et également les relations entre l'Italie et l'Amérique durant la Seconde Guerre Mondiale.

Le titre original The Father. Il padrino dei padrini (Le Père, le parrain des parrains) est plus explicite que le titre choisi pour la version française.

Ce livre est passionnant, les chapitres sont courts mais l'histoire est dense.
Lors de la première partie, où il y a de nombreux aller-retour entre 1920 et 1939, j'ai bien apprécié la date est indiquée avec le titre du chapitre et rappelée en haut de page.

Merci à Libfly et Furet du Nord et aux éditions Buchet Chastel pour m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de l'opération La rentrée littéraire en avant-première.


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Libfly et Furet du Nord

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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Italie

Challenge 1%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
4/7

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