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A propos de livres...
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5 juillet 2011

Pas de vacances pour Fantômette – Georges Chaulet

 pas_de_vacances_pour_F_1965 pas_de_vacances_pour_F_1980 pas_de_vacances_pour_F_1983
pas_de_vacances_pour_F_1999 pas_de_vacances_pour_F_2000  pas_de_vacances_pour_F_2007

Hachette – 1965 – 189 pages

Hachette – 1980 – 189 pages

Hachette – 1983 – 189 pages

Hachette – novembre 1999 – 154 pages

Hachette – novembre 2000 – 122 pages

Hachette – janvier 2007 – 154 pages

illustrations de Jeanne Hives

Quatrième de couverture :
Non, Fantômette n'a pas le temps de se reposer : la chasse aux bandits ne lui laisse aucun répit ! Et même si elle pouvait partir en vacances, il lui faudrait d'abord se sortir de la machine à laver dans laquelle elle se trouve enfermée...

Auteur : Né, à Paris en 1931, d'une mère commerçante et d'un père ingénieur des Ponts et Chaussées, Georges Chaulet écrit très tôt ses premiers romans policiers. Une fois son bac en poche, il s'inscrit à l'école des Beaux-Arts de Paris, mais en 1952, il part faire son service militaire en Allemagne. Son rejet absolu de l'autorité transforme son séjour en cauchemar. Il se réforme grâce à l'écriture. Il décide à cette époque de faire de l'écriture son métier. C'est en 1960, avec le personnage de Fantômette que Georges Chaulet devient vraiment célèbre. Il a écrit plus de cent cinquante romans pour la jeunesse dont la célèbre série Fantômette et est aussi scénariste de la série de bande dessinée Les 4 as, dessinée par François Craenhals.

Mon avis : (relu en juillet 2011)
Cette semaine, je continue de relire Fantômette avec « Pas de vacances pour Fantômette ». C'est l'épisode où apparaît pour la première fois Œil de Lynx, de son vrai nom Pierre Dupont, le journaliste du journal France-Flash. Fantômette va poursuivre avec son aide une bande de faux-monnayeurs. Comme d'habitude, une enquête qui ne lui laisse aucun répit et qui commence à l'intérieur d'une machine à laver...
Je me suis encore bien amusée à retrouver Fantômette et suivre son enquête dans Framboisy et les villes environnantes de Fouilly, Goujon-sur-Epuisette, Vélivoles... L'auteur s'amuse beaucoup avec les noms propres !

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Extrait : (début du livre)
« Les mains en l'air ! Fantômette, ne bougez pas ! »
Fantômette éclata de rire et dit avec ironie :
« Comment voulez-vous que je lève les mains et qu'en même temps je reste immobile ? Il faut choisir !
- Taisez-vous !
- Ah ! Non. Je consens à ne pas bouger, mais si vous m'empêchez de parler, je vais faire un malheur... »
Elle croisa les bras, affichant un parfait mépris pour ses adversaires. Cette étrange scène se déroulait en pleine nuit, dans la boutique d'une laverie qui portait pour enseigne, en tubes lumineux bleus, le nom LAVTOUTBLANC.
Fantômette était adossée à l'une des six machines à laver qui s'alignaient le long d'un mur blanc orné d'ondulations bleues évoquant la mer. En face d'elle, négligemment accoudé au comptoir en forme d'S, Barberini réfléchissait. Par la porte du fond un autre homme apparut, d'allure chétive, et sournoise. Sa voix nasillarde évoquait un mirliton de foire. Il dit :
« Mon cher Barberini, il faudrait peut-être éteindre ces lumières. On doit vous voir de l'extérieur. »
Il tourna un bouton, et la boutique ne fut plus éclairée que par une petite lampe posée sur le comptoir. Barberini désigna la jeune justicière :
« Qu'est-ce qu'on va en faire ? Un témoin comme ça, c'est gênant. Maintenant qu'elle a découvert notre petite combinaison, nous ne pouvons pas courir le risque de la laisser filer. Elle irait tout raconter à la police...

Challenge Le Club des 5
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3/10

Déjà lu du même auteur :

F_iledelasorci_re_1975  Fantômette et l'île de la sorcière

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3 juillet 2011

Persécution – Alessandro Piperno

Lu dans le cadre  d'un partenariat Libfly et Furet du Nord
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pers_cution Liana Levi – septembre 2011 – 420 pages

traduit de l’italien par Fanchita Gonzalez Batlle

Titre original : Persecuzione, Arnaldo Mondadori Editore S.p.A, 2010

Présentation éditeur :
Leo Pontecorvo est un professeur de médecine reconnu et un père de famille respecté. Avec savoir vivre et discrétion, il mène une vie confortable. Les excès et les incartades font d’autant moins partie de son univers qu’il est issu d’une famille juive romaine qui a sa place dans la bourgeoisie depuis des décennies, ce qui lui confère une tranquille approche de la vie. Mais voilà qu’un soir, en regardant le journal télévisé, il apprend qu’une gamine de douze ans, petite amie de l’un de ses fils, l’accuse d’avoir tenté de la séduire. Un gouffre s’ouvre sous ses pieds. Rien dans sa vie ne l’a préparé à affronter une situation aussi humiliante. Rien ne l’a préparé à se battre en général. Depuis toujours il s’est déchargé des contingences matérielles sur sa mère et sa femme, Rachel. Au lieu d’affirmer son innocence, Pontecorvo se replie sur lui-même et commence une lente descente aux enfers, tout en se remémorant comment le piège s’est refermé sur lui entre l’indispensable et trop raisonnable épouse, la fillette mythomane, les clinquants parents de l’accusatrice, l’intraitable magistrat, l’ami avocat pervers…
Dans ce roman magistral, Alessandro Piperno décortique les moindres détours de l’âme humaine, sa complexité, ses ambiguïtés. Avec une écriture aux milles subtilités, qui ne dédaigne pas l’inventivité, il enveloppe le lecteur dans un récit aux innombrables ramifications.

Auteur : Alessandro Piperno est né en 1972 à Rome où il vit toujours. Passionné de Proust, auquel il a consacré son premier essai, Proust antijuif (Liana Levi 2007), il enseigne la littérature française à l’université. En 2005 son premier roman, Avec les pires intentions (Liana Levi 2006, Folio 2007), suscite une polémique en Italie parce qu’il y dresse de façon provocatrice le portrait d’une famille de la bonne bourgeoisie juive et de la jeunesse dorée à Rome. C’est avec un ton plus grave, mais sans se départir d’une féroce ironie, qu’il écrit et publie en 2010 Persecuzione. Fan de littérature américaine, de pop music et de foot, Alessandro Piperno est aujourd’hui considéré comme l’un des auteurs majeurs de la Péninsule.

Mon avis : (lu en juillet 2011)
Leo Pontecorvo est un cancérologue, pédiatre réputé, il fait parti de la bourgeoisie juive de Rome. C'est un père de famille respecté et respectable. Mais le 13 juillet 1986, sa vie va basculer. En effet, rassemblé en famille pour le dîner devant la télévision, le présentateur du journal de 20 heures, l'accuse d'avoir voulu séduire la petite amie de son fils Samuel, âgée de 12 ans et demi. C'est un choc pour toute sa famille, sa femme Rachel, ses fils Filippo et Samuel et pour Leo lui-même.
Sa réaction est surprenante, en panique, au comble du désarroi, il est incapable de se défendre et il se réfugie dans le studio aménagé au sous-sol de sa propre maison. Sa femme ne lui parle plus, ses fils font comme s'il n'existait pas... Leo se remet en mémoire les circonstances qui ont fait qu'il se trouve dans cette situation absurde. Il se sent pris au piège.

J'ai mis plusieurs jours à lire ce livre assez dense, avec seulement quatre chapitres (un par partie). Le lecteur suit la lente descente aux enfers de Leo Pontecorvo, il y a du suspens, de nombreuses digressions qui nous font mieux connaître Leo, son épouse, ses fils, son travail...
J'ai été un peu perturbée au début, par les longues digressions de l'auteur, perdant un peu le fil de l'histoire, puis je me suis finalement attachée à Leo et j'avais hâte de savoir comment il allait pouvoir se défendre et faire éclater la vérité.

Merci beaucoup à Libfly et Furet du Nord et aux éditions Liana Levi pour m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de l'opération La rentrée littéraire en avant-première.

Extrait : (début du livre)
C’est le 13 juillet 1986 qu’un désir inconfortable de n’être jamais venu au monde s’empara de Leo Pontecorvo.
Un instant plus tôt, Filippo, son fils aîné, s’autorisait la plus mesquine des lamentations puériles : contester la toute petite portion de frites que sa mère avait fait glisser dans son assiette, en regard de la générosité inouïe qu’elle avait témoignée à l’égard de son petit frère. Et voilà que quelques secondes plus tard le présentateur du journal télévisé de vingt heures insinuait, devant une considérable tranche de la population, que Leo Pontecorvo ici présent avait entretenu une correspondance dépravée avec la petite amie de son fils cadet, âgé de treize ans.
Autrement dit, de ce même Samuel, avec son assiette pleine du trésor doré et croustillant qu’il ne mangerait jamais. Hésitant probablement quant à savoir si la célébrité soudaine que lui apportait la télé serait archivée par ses amis dans la case à ragots rigolos ou dans celle, encore vide, destinée à recevoir l’image la plus irrémédiablement merdique qui puisse être accolée au jeune garçon d’une tribu gâtée et indolente.
Inutile d’espérer que l’âge tendre de Samuel l'ait empêché de deviner ce qui avait instantanément été clair pour tout le monde : quelqu'un à la télé sous-entendait que son père avait baisé sa petite copine. Quand je dis « petite copine », je parle d'un oisillon de douze ans et demi aux cheveux couleur citrouille et au museau de fouine parsemé de taches de rousseur ; mais quand je dis « baiser » je parle bien de baiser. Et donc de quelque chose d'énorme, d'extrêmement grave, de trop brutal pour être assimilé. Même par une épouse et deux fils qui se demandaient depuis quelque temps déjà si ce mari et père était réellement le citoyen irréprochable dont il avait toujours été naturel de se sentir fiers.


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Libfly et Furet du Nord

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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Italie

Challenge 1%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
3/7

2 juillet 2011

Le portail - François Bizot

Challenge Destination Cambodge : 2 juillet 2011
proposé par evertkhorus

Destination_Cambodge

Le challenge consistait à découvrir un pays à travers sa littérature et/ou sa culture. Pour cela, il s'agissait de lire un livre se passant au Cambodge ou écrit par un Cambodgien et d'en faire la critique pour aujourd'hui. Nous pouvions aussi ce jour-là présenter des recettes, de la musique, des photos, des carnets de voyage...

   

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La Table Ronde – août 2000 – 397 pages

Folio – janvier 2002 – 439 pages

Prix des lectrices d'Elle, catégorie Essai, 2001

Quatrième de couverture : 
François Bizot, membre de l'École française d'Extrême-Orient, est fait prisonnier au Cambodge par les Khmers rouges, en 1971. Enchaîné il passe trois mois dans un camp de maquisards. Chaque jour, il est interrogé par l'un des plus grands bourreaux du vingtième siècle, futur responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts, aujourd'hui jugé pour crimes contre l'humanité : Douch. Au moment de la chute de Phnom Penh, en 1975, François Bizot est désigné par les Khmers rouges comme l'interprète du Comité de sécurité militaire de la ville chargé des étrangers auprès des autorités françaises. Il est le témoin privilégié d'une des grandes tragédies dont certains intellectuels français ont été les complices. Pour la première fois, François Bizot raconte sa détention. Grâce à une écriture splendide et à un retour tragique sur son passé, l'auteur nous fait pénétrer au coeur du pays khmer, tout en nous dévoilant les terribles contradictions qui - dans les forêts du Cambodge comme ailleurs - habitent l'homme depuis toujours.

Auteur : Membre de l'École française d'Extrême-Orient, François Bizot a été affecté depuis 1965 dans différents pays de la péninsule indo-chinoise dont il étudie les religions. Directeur d'études à l'Ecole pratique des Hautes Etudes, il est titulaire de la chaire de "Bouddhisme d'Asie du Sud-Est".

Mon avis : (lu en juin 2011)
Le Cambodge est un pays que je ne connais pas, je me suis donc contentée de lire un livre qui était dans ma bibliothèque depuis très longtemps. En effet, j'avais acheté ce livre lors d'une conférence organisée à la Bibliothèque de ma commune en 2002 et où l'auteur nous avait parlé de son expérience de prisonnier au Cambodge puis d'interprète auprès des Khmers rouges.

François Bizot est arrivé au Cambodge en 1965. Ethnologue, il venait étudier le bouddhisme de l’Asie du sud-est dans la région des temples d’Angkor. Le 10 octobre 1971, il est arrêté avec ses 2 assistants khmers et interné durant 3 mois dans le camp dirigé par Douch.

Durant cette captivité, il est longuement interrogé  par Douch car on l’accuse d’espionnage, ces interrogatoires évoluerons  peu à peu en longues  discutions à propos du Cambodge et de la révolution Khmers. Il s’interroge aussi sur la personnalité de Douch.

« Dans la nuit, le feu vacilla. Une ombre sinistre dédoubla son visage. J'étais effrayé. Jamais je n'aurais cru que le professeur de mathématiques, le communiste engagé, le responsable consciencieux, puisse être en même temps l'homme de main qui cognait. »

Je me rappelle que lors de sa conférence, François Bizot disait que cet homme paraissait équilibré et intelligent et de savoir qu’il soit devenu un tortionnaire lui faisait peur et il s’interrogeait lui-même à ce propos, « Aurait-il pu un jour, lui François Bizot, devenir  un bourreau ?»

En 1971, Douch était un jeune chef révolutionnaire et François Bizot lui doit la vie. Il est l’un des 3 seuls survivants de ce camp.

Plus tard il deviendra l'un des plus terribles chefs de guerre et tortionnaire cambodgien.

Douch  a été arrêté en 1999 et jugé en 2009 pour crime contre l'humanité. En juillet 2010, il est condamné à 30 ans de prison.

Dans la deuxième partie du livre décrit avec grande précision la chute de Phnom Penh en 1975, à cette époque, François Bizot a été désigné par les Khmers rouges comme l'interprète du Comité de sécurité militaire de la ville chargé des étrangers à l’Ambassade de France, il est donc le témoin privilégié des tractations entre français et khmers rouge.

En écrivant ce billet, je réalise que ce livre est vraiment d’actualité même s’il parle de faits qui ont plus de trente ans… Il est question d’un otage et un nouveau procès d’anciens dirigeants Khmers rouge s’est ouvert il y a quelques jours au Cambodge.

Voilà un témoignage passionnant et fort sur une période difficile de l’Histoire du Cambodge.

 

Extrait : (page 29)
De mes souvenirs surgit aujourd’hui l’image d’un portail. Il m’apparaît, et je vois l’articulation dérisoire qui fut dans ma vie à la fois un début et une fin. Fais de deux battants qui hantent mes songes, d’un treillis de fer soudé sur un châssis tubulaire, il fermait l’entrée principale de l’ambassade de France quand les Khmers rouges sont entrés dans Phnom Penh, en avril 1975.
Je l’ai revu treize ans plus tard, lors de mon premier retour Cambodge. C’était en 1988, au début de la saison des pluies. Ce portail m’a semblé beaucoup plus petit et fragile. J’y ai, sans attendre, posé mes yeux et mes mains aveugles, immédiatement surpris de mon audace, hésitant sur ce que je cherchais au juste, et surtout ignorant de ce que j’allais y trouver : de la serrure légèrement de travers, des soudures visibles, des plaques de renforcement posées dans les coins, de toutes ce cicatrices qui m’apparaissaient soudain cruciales – mes yeux passant au travers ne s’y étaient jamais arrêtés -, un surprenant mélange de confusion et de crainte m’envahit ; devenu réel et comme doté d’existence, il me faisait éprouver du plaisir en même temps que resurgissait l’horreur.
Ce n’était pas seulement le plaisir du déclenchement des larmes. Cette nouvelle réalité, recouvrant mon souvenir, me fit songer aux soudeurs qui avaient posé sans soin le grillage sur le cadre, et aux maçons qui avaient fiché les charnières dans le ciment. Auraient-ils pu imaginer de quel drame ce montage un jour serait l’instrument ? Je ne m’expliquais pas qu’une ambassade ait pu recevoir une porte de si mauvaise facture ; ni qu’un grillage si fragile ait résisté à tant d’espoirs si forts, se soit ouvert à tant de maux si lourds. J’avais conservé l’image d’une structure beaucoup plus imposante, faite pour retenir, pour refouler, lourde, infranchissable ; or, la ferronnerie, tout à coup mise au jour, et dont je voyais (comme avec gêne) le matériau, les lésions, les souffrances, m’apparaissait dérisoire.
La douceur inattendue qui m’envahissait au moment même où remontait l’horreur – mélange qui coule maintenant dans mes veines pour toujours – fit vaciller mon corps sans chasser l’affliction qui m’étouffait. Je ressentis avec force la dérision du temps et le jeu frivole des choses.

 

 

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
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"Objet"

 

26 juin 2011

Le Club des Cinq – Enid Blyton

 ou Le Club des Cinq et le passage secret

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C5_1983 C5_1994 C5_2000
C5_et_le_passage_secret_2006

Hachette – 1971 – 184 pages

Hachette – 1980 – 248 pages

Hachette – 1983 - 245 pages

France-Loisirs – 1994 -

Hachette – avril 2000 – 214 pages

Hachette – mars 2006 – 217 pages

texte français d'Hélène Commin

illustrations de Simone Baudoin

Quatrième de couverture :
Enfin les vacances de Noël ! Quatre enfants et leur ami, le chien Dagobert, arrivent à Kernach, tout prêts à profiter joyeusement de leur liberté.
Hélas ! La présence de M.Rolland, précepteur maussade et peu sympathique, ne risque-t-elle pas de compromettre leurs beaux projets ?
Cependant, les enfants vont connaître une foule d'aventures auxquelles ils ne s'attendaient guère, et la découverte d'un grimoire, puis celle d'un souterrain sous la maison, ne tarderont pas à les mettre sur la voie d'une énigme passionnante. Ce seront pour les cinq compagnons de merveilleuses vacances, fertiles en surprises, en émotions et en prouesses. Vacances dont on rêvera longtemps en attendant que celles de Pâques, puis des mois d'été, ramènent des heures aussi belles.

Auteur : Enid Mary Blyton est une romancière britannique, spécialisée dans la littérature pour enfants, née le 11 août 1897 dans le faubourg d'East Dulwich, à Londres et morte le 28 novembre 1968 à Hampstead, dans la banlieue nord de Londres. On lui doit entre autres Le Club des Cinq (the Famous Five en anglais), Le Clan des Sept (The Secret Seven), Oui-Oui (Noddy). Ses romans, connus dans le monde entier, ont été vendus à plus de quatre cents millions d'exemplaires, traduits dans plus de quarante langues différentes.

Mon avis : (relu en juin 2011)
Je voulais lire les Club des Cinq en commençant par le premier épisode, Le Club des Cinq et le trésor de l'île, malheureusement je n'ai pas pu trouver un seul Club des Cinq à la bibliothèque... J'ai donc eu l'idée d'aller voir chez mes beaux-parents et j'ai eu le plaisir d'y trouver une dizaine de livres de la Bibliothèque Rose (Club des Cinq et Fantômette...).
Je commence donc la série
Le Club des Cinq par le deuxième épisode : Le Club des Cinq.
Ce sont les vacances de Noël, François, Mick, Claude, Annie et Dagobert se retrouvent à Kernach bien décidés à revivre un séjour aussi passionnant que l'été précédent... Mais comme ils ont eu des mauvais résultats scolaires, un professeur particulier a été embauché pour les faire travailler. Mais ce professeur a un comportement curieux et bien sûr le Club des Cinq va se lancer dans une enquête passionnante et pleine de surprise... Parmi le Club des Cinq, ma préférée c'est bien sûr Claude, je me retrouvai un peu dans son côté garçon manqué. Sa grande complicité avec son chien Dagobert est formidable... Je me suis vraiment amusée en retrouvant cette série d'enfance...

Challenge Le Club des 5
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2/10

25 juin 2011

Chiens féraux – Felipe Becerra Calderon

Lu dans le cadre  d'un partenariat Libfly et Furet du Nord
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chiens_ferraux Éditions Anne Carrière – août 2011 – 151 pages

traduit de l'espagnol (Chili) par Sandy Martin et Brigitte Jensen

Titre original : Bagual, Editorial Zignos. Lima, 2008. 

Quatrième de couverture :
1980, Nord du Chili, sous la dictature de Pinochet. Les terres arides du désert d'Atacama ne sont ensemencées que par les fosses communes du régime. Rocio, ancienne étudiante en médecine, a suivi son mari, Carlos, lieutenant de police, affecté à la réserve de Huara où il n'y a rien à faire et trop à méditer. Carlos consigne son ennui, ses doutes et ses inquiétudes concernant l'état psychologique de sa femme. Car Rocio, elle, n'est pas seule. A la différence des autres "Blancs", elle voit les villageois andins qui fuient leur présence comme une malédiction ; elle voit les chiens retournés à l'état sauvage rôder, craintifs et affamés, autour de la déliquescence morale des oppresseurs ; et surtout elle entend ces voix d'enfants qui l'habitent, comme le remords de son ventre infécond, comme le cri vengeur d'un peuple et d'un lieu martyrisés.
"Chiens féraux", le premier roman de Felipe Becerra Calderon, a reçu au Chili le prestigieux prix Roberto Bolano en 2006.
Dans ce roman surréaliste et polyphonique, Calderon explore les effets de la folie et de la solitude sur deux êtres ordinaires qui ont la particularité d'appartenir au camp des bourreaux. Il nous offre un texte dense, où la langue se fait schizophrène pour chanter la contagion du mal, dans une ronde macabre aux accents rappelant la prosodie de Malcom Lowry.

Auteur :  Felipe Becerra Calderón est né à Viña del Mar au Chili en 1985. Très vite, il s’installe à Valdivia, où il vit toujours aujourd’hui. Avec la première version de son roman, Chiens féraux, il obtient en 2006, le premier prix du concours Roberto Bolaño dans la catégorie roman. La même année, il se voit attribuer le Premier Prix dans la catégorie Conte du même concours. Les maisons d’édition chiliennes refusent toutes son manuscrit. Chiens féraux est finalement publié en 2008 par la maison d’édition Zignos, de Lima, au Pérou. En 2009, le roman est traduit à l’anglais et, la même année, la revue The Radgeworks (Edimbourg) présente et publie quelques chapitres de sa traduction. Aujourd’hui, Felipe Becerra fait partie de La Faunita, groupement littéraire avec lequel il imprime ses propres livres de poésie et théâtre. Il écrit actuellement son second roman, Ñache. Selon le quotidien national chilien La Tercera, Felipe est l'une des promesses de la scène littéraire du Chili.

 

Mon avis : (lu en juin 2011)
Voilà un livre assez spéciale et dont il m'est difficile également de parler...
Cela commence comme cela, «On ne peut pas continuer comme ça, maman, on ne peut pas. Il fait si froid, ici, dans l'ombre, dans ce tourbillon noir. Et ce sifflement persistant, comme une douleur, maman chérie. Laisse-nous leur raconter ton histoire, laisse-nous nous délivrer de tout ce fardeau, s'il te plaît, on ne fera de mal à personne. On ne peut pas continuer comme ça. Les amis veulent connaître ton histoire. Leur confier ce qui t'est arrivé ne te fera aucun tort. Et nous, on sera soulagés. Tu vas voir, maman chérie, on ne pleurera plus, on ne va plus te griffer, la nuit, on ne cognera plus sur ta tête pour que tu t'ouvres de part en part. Tu vas voir, on sera bien sages. Allez. Laisse-nous leur raconter ta vie, ...» Il semble que les narrateurs sont des enfants qui veulent nous raconter l'histoire de leur maman Rocío , mais au bout de quelques pages le lecteur découvre que ces enfants existent seulement dans la tête de Rocío. C'est une ancienne étudiante en médecine, elle a quitté Valparaiso pour suivre son mari Carlos, lieutenant de police, affecté dans la réserve de Huara. Carlos s'ennuie dans cette région du nord du Chili au cœur du désert de l'Atacama où il ne se passe pratiquement rien et il note sur un cahier ce qu'il fait de ses journées...
Le lecteur découvre l'histoire de Rocío et de Carlos entremêlée des voix des enfants et des écrits de Carlos. Rocío entend des voix, voit des ombres... Carlos voit des taches noires à l'horizon durant ses longues heures de travail... On rencontre un hypnotiseur, des chiens féraux...
Dehors c'est le désert, la chaleur, l'isolement, l'ennui et au dedans c'est la solitude et la peur, des voix, des ombres... Bizarre...
Je n'ai pas vraiment accroché avec ce livre, car au bout d'un moment j'étais perdu, je ne faisais plus la différence entre le réel et les hallucinations auditives ou visuelles... Le livre étant court, j'ai cependant pu le lire en entier dont l'écriture est assez poétique.

Définition : féral, férale, férals ou féraux : adjectif (du latin fera, bête sauvage). Se dit d'une espèce domestique retournée à l'état sauvage : Chats férals, chiens féraux.

Merci à Libfly et Furet du Nord et aux Éditions Anne Carrière  pour m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de l'opération La rentrée littéraire en avant-première.


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Libfly et Furet du Nord

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
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"Animal"

Challenge 1%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
2/7

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22 juin 2011

Les trois lumières – Claire Keegan

les_trois_lumi_res Sabine Wespieser – avril 2011 – 108 pages

traduit de l'anglais (Irlande) par Jacqueline Odin

Quatrième de couverture :
Par une radieuse journée d’été, un père emmène sa fillette dans une ferme du Wexford, au fond de l’Irlande rurale. Le séjour chez les Kinsella semble devoir durer. La mère est à nouveau enceinte, et elle a fort à faire. Son mari semble plutôt désinvolte : il oublie le bagage de la gamine dans le coffre de la voiture en partant.
Au fil des jours, la jeune narratrice apprivoise cet endroit singulier. Livrée à elle-même au milieu d’adultes qui ne la traitent pas comme une enfant, elle apprend à connaître, au gré des veillées, des parties de cartes et des travaux quotidiens, ce couple de fermiers taciturnes qui l’entourent de leur bienveillance. Pour elle qui était habituée à une nombreuse fratrie, la vie prend une autre dimension. Elle savoure la beauté de la nature environnante, et s’épanouit dans l’affection de cette nouvelle famille si paisible. En apparence du moins. Certains détails l’intriguent : la manière dont Mrs Kinsella lui propose d’aller puiser de l’eau, les habits de garçon dont elle se voit affublée, la réaction de Mr Kinsella quand il les découvre sur elle…
Claire Keegan excelle à éveiller l’attention de son lecteur sur ces petites dissonances où transparaissent l’ambiguïté et le désarroi de ses personnages, si maîtres d’eux-mêmes. Et, dans cet envoûtant récit, le regard d’une enfant basculant à son insu dans le monde mystérieux des adultes donne toute sa force dramatique à la part cachée de leurs existences.

Auteur : Claire Keegan est née en 1968 en Irlande, où elle vit. Saluée comme une des voix importantes de la jeune génération des écrivains irlandais, elle est publiée dans de nombreux pays et a remporté plusieurs prix importants. L'Antarctique, son premier recueil de nouvelles, paru en mai 2010 chez Sabine Wespieser éditeur, a été très bien accueilli.

 

Mon avis : (lu en juin 2011)
J'ai découvert ce livre grâce au bouche à oreille de la blogosphère et les nombreux billets élogieux comme ceux de Bellesahi, LeiloonaClara.
Dans la chaleur de l’été, un père conduit sa fillette dans une ferme du Wexford en Irlande. Sa mère est à nouveau enceinte et les enfants sont nombreux à la maison. Les Kinsella vont accueillir la fillette pendant quelques temps pour décharger la famille. La narratrice est la fillette, elle raconte cet été particulier... Je n'en dirai pas plus pour vous laissez apprécier ce court livre de 100 pages.
J'ai été émue jusqu'aux larmes en lisant ce livre, il m'a fait penser à un film que j'aime beaucoup, « Le Grand Chemin » de Jean-Loup Hubert avec Anémone et Richard Bohringer.
Il y a beaucoup de poésie et de pudeur dans l'écriture de Claire Keegan, elle nous décrit à merveille l'Irlande rurale, la nature et ses habitants. Une histoire simple et authentique. A découvrir sans hésiter !

Extrait : (début du livre)
Tôt un dimanche, après la première messe à Clonegal, mon père, au lieu de me ramener à la maison, s’enfonce dans le Wexford en direction de la côte d’où vient la famille de ma mère. C’est une journée chaude, radieuse, avec des zones d’ombre et de brusque lumière verdâtre sur la route. On traverse le village de Shillelagh où mon père a perdu aux cartes notre génisse Shorthorn rouge et, plus loin, on longe le marché de Carnew où l’homme qui l’avait gagnée n’a pas tardé à la revendre. Mon père lance son chapeau sur le siège du passager, baisse la vitre et fume. Je secoue mes cheveux pour défaire mes tresses et m’étends sur la banquette, regardant par la lunette arrière. Ici le ciel est bleu, dégagé. Là le ciel bleu est garni de nuages crayeux, mais le plus souvent c’est un mélange enivrant de ciel et d’arbres strié de câbles électriques en travers desquels, de temps en temps, de petites volées brunâtres d’oiseaux fugaces se précipitent.
Je me demande comment elle sera, cette maison qui appartient aux Kinsella. Je vois une grande femme me surveiller, me faire boire du lait encore chaud du pis de la vache. Je vois une version plus improbable d’elle, en tablier, verser de la pâte à crêpes dans une poêle, demander si j’en voudrais une autre, comme ma mère le fait parfois quand elle est de bonne humeur. L’homme aura la même taille qu’elle. Il m’emmènera en ville sur le tracteur et m’achètera de la limonade rouge et des chips. Ou bien il me fera nettoyer les hangars et ramasser les pierres et arracher les séneçons et les patiences dans les champs. Je le vois tirer de sa poche ce qui, j’espère, sera une pièce de cinquante pence, mais en réalité c’est un mouchoir. Je me demande s’ils habitent dans une vieille ferme ou un pavillon neuf, s’ils auront des cabinets extérieurs ou une salle de bains avec des w.-c. et l’eau courante. Je m’imagine couchée dans une chambre sombre avec d’autres filles, en train de dire des choses que nous ne répéterons pas le matin venu.
Une éternité, ai-je l’impression, passe avant que la voiture ralentisse et tourne dans un étroit chemin goudronné, puis un frisson lorsque les roues claquent sur les barres métalliques d’une grille pour le bétail. De chaque côté, des haies épaisses sont taillées à angle droit. Au bout du chemin se trouve une longue maison blanche avec des arbres dont les branches traînent sur le sol.
« Papa, dis-je. Les arbres.
- Eh ben quoi ?
- Ils sont malades, je dis.
- C’est des saules pleureurs », dit-il, et il se racle la gorge.

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Irlande

21 juin 2011

En mémoire de la forêt - Charles T. Powers

Lu dans le cadre  d'un partenariat Libfly et Furet du Nord
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en_m_moire_de_la_for_t Sonatine éditions – août 2011 – 450 pages

traduit de l’anglais (États-Unis) par Clément Baude

Quatrième de couverture :
En Pologne, quelques années après la chute du communisme. Lorsqu’on retrouve le cadavre d’un homme dans la forêt qui entoure le petit bourg de Jadowia, Leszek, un ami de la famille du disparu, décide de faire la lumière sur cette affaire. Il comprend vite que cet assassinat est lié à l’histoire trouble du village. Mais dans cette petite communauté soudée par le silence, beaucoup ont intérêt à avoir la mémoire courte et sont prêts à tout pour ne pas réveiller les fantômes du passé. L’ère communiste a en effet laissé derrière elle bien des séquelles et personne n’a rien à gagner à évoquer cette période où la dénonciation était encouragée, la paranoïa et la corruption omniprésentes, les comportements souvent veules. Sans parler de secrets plus profondément enfouis encore, datant de la Seconde Guerre mondiale, lors de la disparition brutale des Juifs établis à Jadowia depuis plusieurs générations. Leszek va devoir mettre sa vie en jeu pour venir à bout de cette chape de silence, et faire surgir une vérité bien plus inattendue encore que tout ce qu’il avait imaginé.

Dans ce thriller hors normes, au style d’une beauté et d’une puissance rares, Charles T. Powers aborde avec un art magistral de l’intrigue et du suspense des thèmes aussi universels que la culpabilité collective et individuelle, la mémoire et l’oubli – et les répercussions de l’histoire dans la vie de chacun. Ce «  roman exceptionnel », selon le New York Times, est un véritable chef-d’œuvre du genre.

Auteur : Né en 1943 dans le Missouri, Charles T. Powers a dirigé depuis Varsovie le département Europe de l’Est du Los Angeles Times. Il est décédé brutalement en 1996 après avoir remis le manuscrit de son unique roman, En mémoire de la forêt, à son éditeur.

Mon avis : (lu en juin 2011)
Au début, j'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre sans doute à cause des nombreux personnages et des noms polonais puis je me suis laissée prendre par l'histoire sans pouvoir lâcher le livre.
Tout commence avec l'assassinat de Tomek Powierza. Alors Leszek, son ami et voisin, décide de découvrir qui a tué Tomek. En enquêtant, Leszek découvre plusieurs secrets de la petite ville polonaise de Jadowia, la corruption, la trahison, et finalement la honte qui concerne un lourd secret qui date de la Seconde Guerre Mondiale.
Avec ce livre, l'auteur qui a passé lui même plusieurs années à Varsovie après la chute des communistes nous donne un témoignage très fort de la Pologne à cette époque, on découvre les privations qu'on subit les polonais, le système politique corrompu. Les personnages sont parfaitement décrits et crédibles, ce sont des gens simples qui cherchent à survivre et qui préfèrent oublier le passé sans se poser de questions. Personnellement, j'ai appris beaucoup de choses sur l'Histoire de la Pologne et des polonais, c'est un pays qui a été ravagé par la guerre, qui a été pendant si longtemps sous influences allemandes puis soviétiques, l'économie est au plus bas, les traffics en tous genres s'organisent. L'auteur évoque aussi l'attitude de la Pologne vis a vis de la communauté juive durant la Seconde Guerre Mondiale et après.

Voilà un livre passionnant, un « thriller » hors normes comme il est dit en quatrième de couverture.

Merci à Libfly et Furet du Nord et aux éditions Sonatine pour m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de l'opération La rentrée littéraire en avant-première.

Extrait : (début du livre : Prologue)
Nos forêts sont des lieux sombres, des lieux secrets, mais néanmoins des lieux fréquentés. Peut-être se méprend-on sur leur étendue tant l'image qui prévaut est celle d'un pays hérissé d'aciéries, de cokeries, d'usines fabriquant des tanks et des machines lourdes. Et pourtant elles sont vastes, ces forêts, il émane de leur tristesse mélancolique et méditative une telle impression d'isolement qu'on a du mal, pour certaines d'entre elles, à imaginer qu'un pied humain ait pu un jour fouler leurs feuilles mortes. Mais bien sûr il n'en est rien, car la Pologne est un vieux pays de la vieille Europe.
Dans une des régions qui bordent la frontière orientale, j'ai eu l'occasion de visiter une vieille forêt dont on disait qu'elle était la dernière forêt primitive d'Europe. Au cœur de ces bois épais, silencieux, que les lames ou les scies n'ont jamais touchés, avec ces chênes immenses et ces énormes pins effondrés qui pourrissent au sol pendant des décennies, on trouve des monticules circulaires, délicatement dessinés, qui peuvent parfois s'élever à deux mètres cinquante au-dessus du sol. Sur une de ces buttes, un chêne a poussé jusqu'à atteindre une hauteur de peut-être quarante mètres. Il doit avoir entre 600 et 700 ans. Son emplacement, précisément au sommet de la butte, est un petit mystère en soi : le gland est-il tombé ici par hasard ou a-t-il été planté ? Car sous ce tertre, protégés par les racines enveloppantes de ce géant, gisent les ossements pulvérisés de quelques-uns de mes plus vieux ancêtres, chefs anonymes des tribus slaves qui ont marché, ou chassé ou combattu, non seulement dans cette forêt, mais dans les bois les plus proches de ma maison, ceux que je connais, ou croyais connaître. Aujourd'hui, je repense souvent à cela : il y a toujours eu quelqu'un ici, une trace, une empreinte de pas laissée au fil des saisons, des générations de feuilles mortes et de pourriture. Au cœur de cette immobilité vide, bruissante, attirante, il y a toujours eu quelqu'un.


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Libfly et Furet du Nord

Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
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Challenge Thriller 
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 catégorie "Même pas peur" : 1/8

 

Challenge 1%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
1/7

Challenge des Agents Littéraires
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19 juin 2011

Fantômette et l'île de la sorcière – Georges Chaulet

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Hachette - août 1964 – 190 pages

Hachette – 1980 – 190 pages

Hachette - novembre 2000 – 125 pages

Hachette - novembre 2006 – 152 pages

Hachette - juin 2011 -

illustrations de Jeanne Hives

Quatrième de couverture :
On découvrirait d'étranges choses sur cette île, au milieu du fleuve, si l'on pouvait s'y rendre.
C'est justement ce que trois filles ont l'intention de faire. Malheureusement, elles ont pris place dans une barque qui a un petit défaut : elle coule à pic quand on la met à l'eau...
Et ce n'est là que le début de leurs ennuis ! La situation s'aggrave, le danger se précise... et l'intrépide Fantômette va être obligée d'intervenir !

Auteur : Né, à Paris en 1931, d'une mère commerçante et d'un père ingénieur des Ponts et Chaussées, Georges Chaulet écrit très tôt ses premiers romans policiers. Une fois son bac en poche, il s'inscrit à l'école des Beaux-Arts de Paris, mais en 1952, il part faire son service militaire en Allemagne. Son rejet absolu de l'autorité transforme son séjour en cauchemar. Il se réforme grâce à l'écriture. Il décide à cette époque de faire de l'écriture son métier. C'est en 1960, avec le personnage de Fantômette que Georges Chaulet devient vraiment célèbre. Il a écrit plus de cent cinquante romans pour la jeunesse dont la célèbre série Fantômette et est aussi scénariste de la série de bande dessinée Les 4 as, dessinée par François Craenhals.

Mon avis : (relu en juin 2011)
J'inaugure mon inscription au Challenge Le Club des 5 organisé pendant cet été par George, pour redécouvrir les séries de nos enfances de la Bibliothèque Rose avec un Fantômette, une série que j'adorais et dont j'ai encore quelques exemplaires à la maison.
J'avais un très bon souvenir de cette aventure de Fantômette et la relecture plus de 30 ans après a été de même. Dans cette épisode ls trois amies Ficelle, Boulotte et Françoise partent en vacances à Gonjon-sur-Epuisette. Elles vont partir à la découverte de la mystérieuse Ile de la Sorcière, jouer à Robinson Crusoé, chercher un trésor... Dans cette aventure, Ficelle nous fait un festival... C'est un personnage très attachant et inoubliable... Elle est étourdie, farfelue, imprévisible, elle utilise des expressions uniques et propre à elle. Plus discrète et un peu en retrait, Boulotte est l'amie inséparable de Ficelle, est passionnée par la nourriture. Il ne se passe jamais un instant sans qu'elle grignote quelque chose et ses plus grandes peurs sont d'être à cours de nourriture ou de rater un repas. Françoise participe également à ces vacances, elle est l'élève idéale, sérieuse et intelligente, elle est plutôt solitaire et un peu mystérieuse. Fantômette est assez peu présente dans cet épisode, elle sauvera cependant Ficelle et Boulotte de la noyade et participera à l'arrestation de voleurs de bijouteries...

Pour en savoir plus sur la série des Fantômettes : Site non officiel très complet

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Challenge Le Club des 5
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1/10

18 juin 2011

Arrêtez-moi là ! – Iain Levison

arr_tez_moi_l_ Liana Levi – mars 2011 – 245 pages

traduit de l’anglais (États-Unis) par Fanchita Gonzalez Batle

Quatrième de couverture :
Charger un passager à l'aéroport, quoi de plus juteux pour un chauffeur de taxi ? Une bonne course vous assure une soirée tranquille. Ce soir-là, pourtant, c'est le début des emmerdes... Tout d'abord la cliente n'a pas assez d'argent sur elle et, pour être réglé, il vous faut entrer dans sa maison pourvue d'amples fenêtres (ne touchez jamais aux fenêtres des gens !). Plus tard, deux jeunes femmes passablement éméchées font du stop. Seulement, une fois dépannées, l'une d'elles déverse sur la banquette son trop-plein d'alcool. La corvée de nettoyage s'avère nécessaire (ne nettoyez jamais votre taxi à la vapeur après avoir touché les fenêtres d'une inconnue !). Après tous ces faux pas, comment s'étonner que deux policiers se pointent en vous demandant des comptes ? Un dernier conseil : ne sous-estimez jamais la capacité de la police à se fourvoyer ! Dans ce roman magistral, Levison dissèque de manière impitoyable les dérives de la société américaine et de son système judiciaire.

Auteur : IAIN LEVISON, né en Écosse en 1963, arrive aux États-Unis en 1971. A la fin de son parcours universitaire, il exerce pendant dix ans différents petits boulots, de conducteur de camions à peintre en bâtiments, de déménageur à pêcheur en Alaska ! Tous ces jobs inspireront son premier livre, Tribulations d'un précaire. Le succès arrivera de France avec Un petit boulot et les romans qui suivront.

Mon avis : (lu en juin 2011)
C’est le premier livre que je lis de cet auteur, je l’ai pris un peu par hasard à la Bibliothèque attirée par la couverture jaune du taxi new-yorkais !
Publié en mars 2011, ce livre est dans l’actualité car il nous permet de découvrir le système juridique américain. En effet, un chauffeur de taxi américain sans histoire se retrouve malgré lui inculpé dans une affaire d'enlèvement. Quelle terrible soirée ! Il n’aurait pas du rentrer dans l’appartement d’une cliente pour être payé et toucher à l’une des fenêtres. Il n’aurait pas du nettoyer à la vapeur son taxi après avoir pris en stop deux étudiantes saoules qui ont vomi sur la banquette…
Ce livre se lit comme un policier car le lecteur s’attache à Jeff Sutton et se demande jusque où l'erreur judiciaire va-t-elle l’entraîner et comment va-t-il pouvoir s’en sortir… C’est à la fois plein d’humour et de tension, on découvre l’Amérique des petits, des laissés pour compte.

Extrait : (début du livre)
Ce mardi-là je vais à l’aéroport en fin d’après-midi. Juste après six heures, quand ceux qui voyagent pour affaires ont l’habitude de rentrer. Il y a d’ordinaire une longue file de taxis à la station, tous les chauffeurs le savent, et s’il y a plus de taxis que de clients, vous pouvez attendre là pendant des heures pour rien. C’est pour ça qu’en général je laisse tomber l’aéroport de la gare, et que je ne vais plus à la gare routière depuis des années (si ces gens-là avaient de l’argent pour un taxi ils n’auraient pas pris le car), mais ce soir je me sens en veine.
Et j'en ai. La circulation est fluide, et il n'y a que deux taxis devant moi à la station. L'un des chauffeurs est Charlie White, qui a probablement passé tout l'après-midi là, rien que pour pouvoir être le premier aux arrivés. Charlie conduit depuis trente ans, et sa philosophie est qu'une grosse course vaut mieux qu'une douzaine de petites. Dans les années quatre-vingt il a fait une course de l'aéroport Fort Worth de Dallas jusqu'à Waco, plusieurs centaines de dollars plus le pourboire assorti. Depuis, il traîne à l'aéroport.
Un plein avion de cadres supérieurs sort par les portes automatiques, chacun traînant sa mallette à roulettes. Je réfléchis à l'évolution des styles de bagages quand j'entends ma portière s'ouvrir. Je me retourne et vois une jolie blonde en tailleur marron clair. Je hume un parfum de luxe.
Elle me demande : « Vous connaissez Westboro ?
- Ouais, je connais. » Je sais que c'est à une demi-heure au moins. Ça devrait faire dans les soixante dollars. Je vois Charlie démarrer et je me demande si sa longue attente lui a procuré une aussi bonne course. La plupart des voyageurs ne vont que jusqu'à un hôtel du centre.
Elle jette sa mallette sur le siège, monte, et me donne l'adresse. Puis, comme tout le monde, elle sort son portable.

 Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
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16 juin 2011

Un jour glacé en enfer – Anne B. Ragde

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traduit du norvégien par Hélène Hervieu

 

Quatrième de couverture :
Dans un chalet isolé, perdu dans les montagnes norvégiennes, vit un homme rustre et sauvage, entouré de ses chiens. On ne sait ni comment ni pourquoi "elle" est arrivée là, une jeune femme délicate sans nom ni passé. De ce roman érotique se dégage une atmosphère à la fois poétique et singulière. Entre soumission acceptée, animosité ambiguë et jeux sensuels, le rapport de force homme-femme s'installe progressivement, magnifié par la nature hostile du Grand Nord. Avec la même tension sexuelle que L'Amant de Lady Chatterley et la même puissance que Le Boucher d'Alina Reyes, Anne B. Ragde déploie dans ce roman toutes les nuances de son style et démontre, une nouvelle fois, la force de son écriture.

 

Auteur : Anne Birkefeldt Ragde est née en Norvège en 1957. Auréolée des très prestigieux prix Riksmal (équivalent du Goncourt français), prix des Libraires et prix des Lecteurs pour sa "Trilogie de Neshov", Anne B. Ragde est une romancière à succès, déjà traduite en 15 langues, aux millions d'exemplaires vendus.

 

Mon avis : (lu en juin 2011)

Lorsque j’ai lu Zona frigida, j’ai découvert que j’avais « raté » la parution de ce livre. Voilà l’erreur réparée.

J’avais lu la quatrième de couverture en diagonale et l’image de la couverture aurait du me mettre la puce à l’oreille… J’ai pourtant été surprise dès la première page, car malgré le titre glacial, ce livre est plutôt chaud ou érotique…

C’est l’histoire d’une femme qui vit avec un homme rustre dans la forêt norvégienne. Nous ne savons rien du passé de la jeune femme et pourquoi elle est arrivée là. Tout deux cohabitent et s’occupent d’un élevage de chiens de traineau. La relation qu’il existe entre les deux êtres est particulière, elle accepte avec soumission les assauts sexuels de son compagnon. L’auteur décrit avec beaucoup de lenteur la vie de ce couple, la nature fait partie intégrante de l’histoire, elle est rude, le froid, l’hiver donnent  une atmosphère spéciale, un peu inquiétante au roman.

Dans la Trilogie des Neshov, nous avions beaucoup appris sur l’élevage des cochons, après la lecture de Un jour glacé en enfer l’élevage des chiens de traîneaux n’a presque plus de secrets pour le lecteur…

Ce livre d’Anne B. Ragde se lit plutôt facilement mais j’avoue que c’est celui que j’ai le moins aimé.

 

 

 

Extrait : (début du livre)
Elle a débarqué dans un endroit si boueux que ses chaussures de ville ne lui sont plus d’aucune utilité et qu’elle a dû enfiler une paire de gros sabots, un endroit où elle ne peut plus porter ses vêtements noirs d’avant. C’est pourquoi il lui a acheté une combinaison de travail rouge à manches longues, un modèle bon marché. Elle n’est jamais venue dans un endroit comme celui-ci, n’a jamais connu un homme comme lui, n’aurait jamais cru qu’elle serait capable de coucher avec quelqu’un aux mains si crasseuses et au jean si crotté, un homme taciturne qui n’ouvre la bouche que pour parler de ses chiens.
Elle déplace le dernier sac de croquettes et le range à côté des autres. Voilà. Maintenant, le passage est dégagé.
- C’est pas à toi de traîner ces gros sacs, lui dit-il dans son dos.
Elle ferme les yeux.

Prends-moi par derrière, là, tout de suite, enlève ce que j’ai sur le dos et […]
- Mais j’y arrive très bien, proteste-t-elle en se redressant.
Il croise son regard.
- Ce genre de corvée, c’est moi qui m’en charge. Qu’est-ce-que t’as ? Tu chiales ?
- Non, pourquoi ça ?
- T’as les yeux qui brillent.

Son regard s’attarde sur le dos de l’homme qui se dirige vers les enclos et elle entend les aboiements des trente-deux chiens de traineau se propager à la vitesse d’un feu de brousse. Dès que l’un d’eux aperçoit le maître, il se met à aboyer et entraîne tous les autres. Elle n’en revient pas que certains chiens soient capables de faire la différence entre différents types d’aboiement. Parfois, alors que la meute se repose à l’ombre, il suffit d’un chien, s’imaginant avoir repéré quelque chose à l’orée du bois, donne de la voix pour qu’aussitôt cinq ou six chiens – les plus jeunes et les plus craintifs – se lèvent et fassent un boucan d’enfer, la tête tournée en direction de la forêt, le poil dressé, prêts à affronter un danger invisible et s’excitant entre eux, dans un mouvement allant crescendo, avant d’admettre qu’ils se sont trompés et, penauds, de s’allonger à nouveau en formant un gros tas de fourrures. Pendant tout ce cirque, les chiens plus âgés se sont contentés de cligner des yeux d’un air agacé, car au premier aboiement, ils avaient compris qu’il s’agissait d’une fausse alerte, bref, un moyen un peu hystérique de passer le temps. Eux aimeraient seulement faire leur sieste en paix.

 

Déjà lu du même auteur :

la_terre_des_mensonges La Terre des mensonges  la_ferme_des_Neshov La Ferme des Neshov
l_h_ritage_impossible L'héritage impossible zona_frigida  Zona frigida

Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
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Norvège

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Norvège

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
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