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A propos de livres...
12 octobre 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? [231]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu ces dernières semaines ? 

l'homme ideal existe 106786777 noir septembre 9782226318176m

L'homme idéal existe, il est québécois - Diane Ducret 
Mamette, Tome 6 : Les papillons - Nob 
Noir Septembre - Inger Wolf 
La piste noire - Åsa Larsson 

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Venus d'ailleurs - Paola Pigani

Que lirai-je la semaine prochaine ?

A la poursuite de ma vie - John Corey Wharey (partenariat Casterman)
Le pays où l'on arrive jamais (partenariat Flammarion jeunesse)
Les amis du Paradis - Caroline Vermalle (partenariat Belfond)

Bonnes lectures et bonne semaine !

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11 octobre 2015

La piste noire - Åsa Larsson

Lu en partenariat avec les éditions Albin Michel

9782226318176m Albin Michel - septembre 2015 - 457 pages

traduit du suédois par Caroline Berg

Titre original : Svart Stig, 2006

Quatrième de couverture : 
Au nord de la Suède, au bord d’un lac gelé, un pêcheur découvre dans une cabane abandonnée le cadavre torturé d’une femme. La belle Inna Wattrang était la porte-parole de Mauri Kallis, un célèbre industriel à la tête d’une multinationale minière dont l’ascension et la réussite fascinent le pays. Les indices sont minces et les deux inspecteurs de la PJ de Kiruna font appel à l’ex-avocate Rebecka Martinsson, devenue procureur auxiliaire, pour tenter d’élucider les relations troubles qui semblent unir Kallis à son employée. Mais derrière le meurtre d’Inna se profile un univers de mensonges, de haines et de faux-semblants où le Mal se tient à l’affut comme un corbeau noir…
Secrets de famille, perversions, argent sale… avec cette nouvelle enquête de Rebecka Martinsson, Asa Larson, prix du Meilleur roman policier suédois pour Le Sang versé, sonne le renouveau du polar scandinave.

Auteur : Åsa Larsson a grandi à Kiruna, 145 km au-dessus du cercle polaire Arctique ; où se déroulent également ses romans. Avocate comme son héroïne, elle se consacre désormais à l'écriture. Les cinq tomes de la série autour de Rebecka Martinsson sont en cours de traduction dans 30 pays.

Mon avis : (lu en octobre 2015)
Ce livre est le troisième tome des enquêtes de Rebecka Martinsson. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les deux premiers épisodes pour suivre cette enquête. A la fin de l'épisode précédent, nous avions laissé Rebecka dans un sale état... Pour se remettre, elle a quitté son travail d'avocate et elle vient de reprendre le travail comme procureur auxiliaire. Elle va aider les policiers 
Anna-Maria Mella et Sven-Erik Stålnacke à mener une enquête autour de Mauri Kallis, un célèbre industriel. En effet, le cadavre de sa porte-parole, la belle Inna Wattrang, a été retrouvé dans une cabane de pêcheur au bord d’un lac gelé du nord de la Suède. 
Cette enquête est un vrai puzzle, le lecteur suit plusieurs personnages : suspects, proches des suspects, enquêteurs, dans le présent mais également dans le passé, en Suède mais également en Ouganda,  c'est parfois un peu brouillon mais le rythme est là, et je me suis prise au jeu de réunir toutes ces informations pour assembler le puzzle. 
J'ai pourtant été un peu surprise par la conclusion du livre qui m'a laissé pleine d'interrogations sur la fin de l'enquête... Dans la page de remerciement, il est question d'un quatrième épisode, sans doute y trouverai-je les réponses à mes questions...

Merci Aurore et les éditions Albin Michel pour ce partenariat.

Extrait : (page )
SUR LE LAC de Torneträsk, en cette saison qui n’existe qu’en pays sami et qui se situe entre l’interminable hiver polaire et le printemps tardif, la glace a plus d’un mètre d’épaisseur. Sur le plan d’eau long de soixante-dix kilomètres, s’égrènent des cabanes d’environ quatre mètres carrés, montées sur patins, que les habitants de Kiruna appellent arches et qu’ils attellent derrière leurs motoneiges à la fin de l’hiver pour y venir en villégiature.

Au milieu du plancher se trouve une trappe sous laquelle ils creusent un trou dans l’épaisse couche de glace. Un tube de PVC est relié à la trappe, empêchant le vent glacial de s’engouffrer dans la cabane. Les propriétaires de ces arches s’asseyent au bord de ce trou et ils pêchent, munis d’une canne courte.

Leif Pudas pêchait donc tranquillement en caleçon dans son arche. Il était huit heures et demie du soir. Il avait décapsulé quelques bières, vu qu’on était samedi. Le poêle à pétrole ronronnait. Il faisait bien chaud, plus de 25°. La pêche était bonne aussi, il avait attrapé quinze truites de montagne, petites mais quand même. Il avait aussi mis de côté une lotte pour le chat de sa sœur.
Lorsque lui vint l’envie de pisser, il ne s’en agaça pas, de toute façon il avait trop chaud et il avait besoin de se rafraîchir un peu. Il enfila ses bottes de motoneige et sortit dans le froid et l’obscurité, toujours en caleçon.
Quand il ouvrit la porte, le vent faillit la lui arracher des mains.
La journée avait pourtant été calme et ensoleillée, mais le temps change vite en montagne. La tempête s’acharnait sur la porte tel un chien enragé. Soudain le vent s’arrêta de souffler, il gronda, sembla rassembler ses forces et puis il revint furieusement à l’attaque, au point que Leif Pudas se demanda si les gonds allaient résister. Il dut s’accrocher des deux mains à la poignée pour refermer la porte derrière lui. Il se dit qu’il aurait peut-être dû s’habiller. Et puis merde, il ne fallait pas trois heures pour pisser un coup.
Les rafales étaient chargées de neige. Pas une neige fine et douce, non, une neige à congères, froide et tranchante comme du diamant. Elle courait au ras du sol comme un chat à neuf queues, lui fouettant la peau à un rythme régulier et impitoyable.
Leif Pudas courut se mettre à l’abri derrière son arche et se mit à uriner. Il était protégé du vent mais pas du froid glacial. Ses couilles se rétractèrent en deux petites boules dures comme du bois. Il parvint à pisser quand même, s’attendant quasiment à ce que son urine gèle avant d’atteindre la surface du lac et se transforme en un arc de glace jaune.
Alors qu’il finissait, il entendit un rugissement et, tout à coup, sa cabane se mit à glisser, le heurtant par-derrière. Il faillit tomber. La seconde suivante elle filait à toute allure sur la glace.
Il mit une longue seconde à comprendre ce qui s’était passé. La tempête venait d’emporter son arche. Il regarda le carré de lumière chaude et orangée de la fenêtre s’éloigner dans la nuit polaire.

Challenge 2%
rl2015
9/12

Challenge Voisins Voisines 2015
voisins voisines 2015
Suède

Déjà lu du même auteur :

9782226256096g Le sang versé

10 octobre 2015

Noir Septembre - Inger Wolf

noir septembre Mirobole éditions - avril 2015 - 346 pages

traduit du danois par Frédéric Fourreau

Titre original : Sort sensommer, 2006

Quatrième de couverture : 
Septembre touche à sa fin dans la ville portuaire d’Århus au Danemark. Un soir, Anna, une jeune mère célibataire, ne rentre pas de son jogging quotidien dans les bois. Au matin, on trouve son corps sur un lit de feuilles mortes au milieu d’une clairière, la gorge tranchée, un bouquet de ciguë séchée étalé sur la poitrine… Une mauvaise rencontre ? Mais bientôt le commissaire Daniel Trokic et son équipe découvrent un lien entre Anna et un brillant chercheur en psychiatrie disparu huit semaines plus tôt.
De fausses pistes en rebondissements, la police criminelle d’Århus n'est pas au bout de ses peines…
Inger Wolf livre avec ce polar rythmé, Grand prix du thriller danois, une formidable autopsie des folies humaines.

Auteur : Après avoir travaillé comme traductrice, Inger Wolf, aujourd’hui 40 ans, a publié son premier thriller en 2006 et a aussitôt remporté le Danish Detective Academy’s Debutant Award. Elle est traduite dans les pays nordiques mais aussi en Allemagne, aux Pays-Bas et en Espagne.

Mon avis : (lu en octobre 2015)
Cela faisait quelques temps que j'avais envie de découvrir cette auteur danoise. Ce livre est son troisième roman traduit en France, mais j'ai découvert en écrivant ce billet que c'était le premier qu'Inger Wolf avait écrit...
Århus au Danemark, c'est la fin septembre et le corps d'une jeune femme est retrouvé dans les bois. Elle est nue, égorgée avec un bouquet de fleurs sur la poitrine. Est-ce un simple viol ? Pourquoi cette mise en scène ? Voilà quelques questions que vont se poser les enquêteurs : le commissaire Daniel Trokic, danois d'origine croate, Jasper son bras droit, Lisa spécialiste en informatique qui vient de rejoindre la Criminelle. Le lecteur suit l'enquête au plus près de la police. L'intrigue est bien construite, rythmée, avec comme il se doit ses fausses pistes et ses rebondissements. Dans l'enquête, rien n'est spectaculaire, tout est crédible, les enquêteurs sont attachants. J'ai beaucoup aimé ce roman policier et je lirai certainement sans tarder les deux autres déjà traduits en français.

Extrait : (début du livre)
Les fleurs vénéneuses immaculées s’étalaient en éventail sur la poitrine nue de la jeune femme. Dans la lumière de l’aube, des gouttes de rosée luisaient à la surface des tiges tachetées de rouge qui frémissaient sous l’effet de la brise. Un peu plus loin, un setter irlandais sortit sa truffe du tas de feuilles mortes où elle était enfouie, releva sa tête brune et se mit à renifler l’air du sous-bois. Tout à coup, une odeur attira son attention et il en remonta lentement la piste. La jeune femme gisait nue au milieu de la clairière qui s’étirait entre le bois de hêtres et une plantation de jeunes sapins. Elle reposait sur un lit de feuilles mortes, de fougères, de bolets et de balsamine flétrie. Ses bras et ses jambes étaient étendus de part et d’autre de son corps et ses yeux fixaient le ciel, comme si elle faisait un rêve éveillé. Le chien la flaira en promenant son museau sur son ventre. Soudain, il se figea. Son maître venait de l’appeler. Il tourna le regard vers le sentier, puis de nouveau vers la femme, indécis, et finit par aboyer.
La clairière qui s’étendait devant le commissaire de la police criminelle Daniel Trokic baignait dans une humidité glaciale. À chaque expiration, son souffle se transformait en un petit nuage au contact de l’air. Un silence de cathédrale s’était abattu sur la forêt dès l’instant où il avait franchi au volant de sa Peugeot la barrière rouge qui, d’ordinaire, préservait ces lieux des bruits de moteurs de la civilisation. Le son étouffé des basses du groupe de métal Rammstein s’échappait par sa vitre à demi baissée et se mêlait à la brume. Pourtant, aucun des hommes présents sur place ne lui fit la moindre remarque à ce propos au moment où il les rejoignit sur la scène de crime après s’être faufilé sous la bandelette en plastique bicolore. Soit parce qu’ils n’avaient pas prêté attention à la musique, soit parce qu’ils l’avaient trouvée de circonstance. Il eut l’impression de débarquer dans un endroit vierge et sauvage où aucun être humain n’avait encore mis les pieds. Cette nuit-là, il avait fait un rêve étrangement prémonitoire. À propos d’une forêt envahie par des lapins gris cendré. Un rêve désagréable et récurrent auquel il avait été arraché par la sonnerie de son téléphone lorsque l’officier de garde l’avait appelé pour l’informer qu’on venait de découvrir un cadavre. Torben Bach, le médecin légiste, portait des gants en latex et des couvre-chaussures en plastique bleu ciel, de même que les deux techniciens de la police scientifique chargés de prendre des clichés et de procéder aux relevés. 

« Qui est-ce ? leur demanda Trokic.
— On l’ignore pour l’instant, répondit l’un des techniciens. On n’a trouvé aucune pièce d’identité sur elle. »
Près de Trokic, une jeune femme reposait sur le dos, ses cheveux blonds étalés telle une auréole autour de son visage. Ses yeux – l’un marron, l’autre bleu – fixaient un point perdu dans les profondeurs du bois, éteints et exsangues, comme recouverts d’une mince pellicule laiteuse. Trokic eut envie d’étendre une couverture sur elle.
Cependant, ce qui lui sauta aux yeux en contemplant la défunte, ce fut la poignée de fleurs blanchâtres – rassemblées de façon trop désordonnée pour former un véritable bouquet – qui avait été déposée sur sa poitrine. Cette mise en scène lui parut pitoyable et grotesque à la fois. Était-elle censée représenter une mariée ?

Challenge Voisins Voisines 2015
voisins voisines 2015
Danemark

7 octobre 2015

Mamette, Tome 6 : Les papillons - Nob

CVT_Mamette-tome-6--Les-papillons_5672 Glénat - mars 2014 - 48 pages

Présentation éditeur :
Il n'y a pas d'âge pour rattraper le temps perdu !


C'est fou comme le temps file quand on ne s'ennuie pas. Toute la famille est réunie pour souhaiter l'anniversaire de Mamette. Mais c'est la prise de conscience pour celle-ci que son temps est peut-être compté... Mamette, pour qui le poids des années n'a jamais pesé, s'aperçoit soudain qu'il y a beaucoup de choses qu'elle a remises à plus tard, faute de temps. Du yoga, du saut en parachute, comprendre l'Internet... La liste de ses envies est tellement longue, par où commencer ?
Entre rire et larmes, entre souvenirs et bonheur de vivre, Mamette revient pour la plus grande joie des petits et des grands. Toute la famille pourra se retrouver dans les péripéties de cette joyeuse troupe où les difficultés de la vie sont abordées avec douceur et bonne humeur. Qu'on se le dise, on se lève tous pour Mamette !

Auteur : Nob fait son entrée dans le magazine Tchô! après avoir remporté le concours jeunes talents organisé par les éditions Glénat. Il crée les aventures de Bogzzz, puis devient rédacteur en chef du journal en 2003. L'année suivante, il lance Mon ami Grompf dans le mensuel D-Lire en poursuivant ses activités dans Tchô! Nob trouve l'inspiration et le temps pour mettre en scène l'adorable Mamette, une mamie douce et sucrée, comme les choux à la crème dont elle raffole. Autour de ce personnage, Nob a également créé Les Souvenirs de Mamette et La Cuisine de Mamette. Réside à dans les Pyrénées.

Mon avis : (lu en septembre 2015)
Lorsque j'y pense, je continue à emprunter à la Bibliothèque les albums de Mamette (dans le désordre) et voilà le 6ème.
Sa famille a organisé une petite fête surprise pour son 84 ème anniversaire. On lui a offert un ordinateur et un appareil photo numérique. Grâce à l'aide et au conseils de sa petite-fille Lola, Mamette va se mettre aux nouvelles technologies... Mais Mamette commence à avoir quelques pertes de mémoires et son fils préfère qu'elle ne reste pas seule. Il va l'héberger quelques temps chez lui. Le lecteur découvre alors Mamida, la belle-mère de Choupinet, les deux vieilles dames vont échanger leurs recettes traditionnelles. 
Le ton de cet album est plus nostalgique mais le sourire est malgré toujours là lors des séances de yoga de Mamette en compagnie de Madame Pinsec !

 

Extrait : (début de la BD)

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Déjà lu du même auteur :

mamette_4  Tome 4 : Entre ciel et terre 103061793 Tome 5 : La fleur de l'âge

mamette,-tome-2---l-age-d-or-96242-250-400 Mamette, Tome 2 : L'âge d'or 

6 octobre 2015

L'homme idéal existe, il est québécois - Diane Ducret

Lu en partenariat avec les éditions Albin Michel

l'homme ideal existe

 Albin Michel - septembre 2015 - 192 pages

Quatrième de couverture :
Bonne nouvelle : l’homme idéal existe !
Il ne parle pas : il jase. Il n’embrasse pas : il frenche.
Il ne se déshabille pas : il se criss à poèlle.
Vous l’aurez deviné : il est Québécois.

Diane Ducret rhabille le mythe du Prince Charmant.
L’homme idéal ? Satisfaite ou remboursée !

Auteur : Diane Ducret est écrivain et essayiste. Après son premier livre Femmes de dictateur (2011), best-seller traduit dans vingt langues, elle publiera Femmes de dictateur 2 (2012) et La chair interdite (2014). Avec L'homme idéal existe. Il est québécois, elle change de registre où elle ose tout et dit tout haut ce que les autres pensent tout bas, sans censure ni tabous.

Mon avis : (lu en septembre 2015)
J'ai accepté de recevoir ce livre pour deux raisons. La première car je n'avais jamais lu cette auteur que j'ai entendu plusieurs fois à la radio pour ces livres précédents et dont je trouvais très intéressants ses propos. La deuxième car je m'intéresse au Québec... A la réception du livre, lorsque j'ai lu le dossier de presse, j'ai été un peu refroidie avec la phrase de conclusion « Entre Bridget Jones et La femme parfaite est une connasse, le livre est un véritable Bienvenue chez les Ch’tis amoureux – à la sauce québécoise. » (pour ma part, j'ai détesté le livre La femme parfaite est une c...).
Heureusement, le livre de Diane Ducret m'a beaucoup amusé, il se veut léger et divertissant. L'héroïne et narratrice est originaire du Pays Basque et vit à Paris depuis de nombreuses années, elle est déçue en amour. Mais un jour, elle rencontre dans une galerie d'art un homme charmant, Gabriel, après une soirée très agréable autour d'un dîner, ce dernier lui propose de venir passer quelques jours au Québec. Malgré sa phobie pour l'avion, notre héroïne accepte et part pour Montréal. Ce qui met plein de bonne humeur dans cette histoire plutôt banale, c'est la langue. En effet, le lecteur va découvrir de nombreuses expressions québécoises dont le sens peut prêter à confusion. Et de nombreux quiproquos vont émailler la relation de nos deux héros. Le personnage de Gabriel est un garçon cool, simple, direct et sans détour. Il prend la vie du bon côté, avec le sourire et de l'optimiste. Notre narratrice est plus compliquée, elle a tendance à tout analyser, elle a du mal à profiter des bons moments sans chercher la petite bête...
Petit reproche pour la couverture du livre trop simpliste.

Merci Aurore et les éditions Albin Michel pour cette lecture distrayante.

Extrait : 

Challenge 2%
rl2015
8/12
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5 octobre 2015

Henning Mankell (1948 - 2015)

Henning_Mankell_3_2011_Shankbone

Je viens d'apprendre le décès de l'auteur suédois Henning Mankell à l'âge de 67 ans.
Il était le créateur du personnage de l'inspecteur Kurt Wallander, héros récurrent de ses romans policiers. 
J'ai découvert cet auteur avec deux de ses romans (non policier) Tea-Bag et Les chaussures italiennes, ensuite j'ai découvert la série Kurt Wallander. 
J'ai eu l'occasion de voir et d'entendre Henning Mankell au Salon du Livre de Paris en 2011 où les lettres nordiques étaient à l'honneur.
C'est un auteur que j'aime beaucoup et dont j'ai encore quelques livres à découvrir... 

Déjà lu d'Hennig Mankell : (les titres en gras ne sont pas des romans policiers)
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes

meurtriers_sans_visage_p Meurtriers sans visage Les_chiens_de_Riga_2 Les chiens de Riga

l_homme_inquiet L'homme inquiet le_retour_du_professeur_points Le Retour du professeur de danse

la_lionne_blanche_p La lionne blanche  profondeurs_p Profondeurs le_chinois Le Chinois

l_homme_qui_souriait_p L’homme qui souriait le_guerrier_solitaire_p Le guerrier solitaire 

la_faille_souterraine La faille souterraine et autres enquêtes la_cinqui_me_femme La cinquième femme

les_morts_de_la_st_jean_point Les morts de la Saint-Jean 2013-12-30_081744 Les chaussures italiennes 

la muraille invisible_cd La muraille invisible

5 octobre 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? [230]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu ces dernières semaines ? 

millenium3 1507-1 millenium4 la-messe-anniversaire-6886

Millenium - tome 3 - Sylvain Runberg, Stieg Larsson et Man 
La maladroite - Alexandre Seurat 
Millenium - tome 4 - Sylvain Runberg, Stieg Larsson et Man 
La messe anniversaire - Olivier Adam

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

L'homme idéal existe. Il est Québécois - Diane Ducret (partenariat Albin Michel)
Noir septembre - Inger Wolf

Que lirai-je la semaine prochaine ?

La piste noire - Asa Larsson (partenariat Albin Michel)
Venus d'ailleurs - Paola Pigani
A la poursuite de ma vie - John Corey Wharey (partenariat Casterman)

Bonnes lectures et bonne semaine !

4 octobre 2015

La messe anniversaire - Olivier Adam

la-messe-anniversaire-6886 Ecole des Loisirs - septembre 2003 - 180 pages

Quatrième de couverture :
"Caroline n'existe plus que dans nos têtes, dans nos souvenirs et dans nos larmes."

Caroline est morte. Il y a un an déjà. Elle avait quinze ans quand sa vie a basculé. Ça s'est passé lors d'une fête entre copains. Elle était là, bien vivante. Et la seconde d'après, elle n'était plus qu'un corps désarticulé sur le béton. Depuis, chacun de ses amis témoins de la scène, apprivoise sa peine, vaille que vaille, dans son coin. Et la vie continue.
Il y a Titou, qui déraille un peu ; Sophie, qui refuse d'oublier de peur de trahir ; Nico, l'ami d'enfance, celui du premier baiser ; Marilou, qui a déménagé et refait sa vie ; Alex, qui essaie de vivre pleinement et tout de suite, malgré la culpabilité… Chacun d'entre eux vient de recevoir par la poste un carton d'invitation frappé d'une petite croix grise.
Ils sont invités samedi à la messe anniversaire et vont se retrouver après un an de deuil.

Auteur : Olivier Adam est né en 1974. Après avoir grandi en banlieue et vécu à Paris, il s'est installé à Saint-Malo. Il a publié Je vais bien, ne t'en fais pas (2000) et Passer l'hiver (Goncourt de la nouvelle 2004), Falaises, A l'abri de rien (prix France Télévisions 2007 et prix Jean-Amila-Meckert 2008), Des Vents contraires (Prix RTL/Lire 2009), Le Cœur régulier (2010), Les lisières (2012), Peine perdue (2014).

Mon avis : (lu en septembre 2015)
Demain Titou, Sophie, Nico, Marilou et Alex vont se retrouver à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Caroline. C'était il y a un an, lors d'une fête entre copains, Caroline a basculé depuis le balcon au 7ème étage de l'immeuble. Depuis le drame, chacun des cinq amis revit l'instant fatidique, le deuil, l'absence seul, isolé. Tour à tour le lecteur découvre par la voix de chacun, leur état d'esprit, la relation qu'ils avaient avec Caroline, le récit du drame et comment ils ont réussi ou non à surmonter le choc. Demain, sera la première fois où ils seront de nouveau réunis. Ils appréhendent et redoutent ce moment...
Avec des phrases simples et beaucoup de sensibilité, Olivier Adam aborde un sujet difficile : la mort, le deuil. Un livre émouvant.

Extrait :
Je me souviens de ça, du soleil qui entrait dans le salon, de nos corps allongés côte à côte sur le tapis et les yeux qu’on fermait. Le soleil nous brûlait les paupières et tout devenait orange. 

Je me souviens de ça. Nos paupières orange et les rires qu’on avait quand on sautait sur le matelas du vieux lit. On a ruiné le sommier et ma mère nous a sacrément engueulés. 
Je me souviens de ça. Nos paupières orange et les billes transparentes qu’on regardait des heures à la lumière, les bulles d’air à l’intérieur, les couleurs emmêlées. 
Je me souviens de ça. Nos paupières orange et le chocolat chaud, l’après-midi devant les dessins animés, l’hiver on se serrait sur le canapé, on se serrait et la vieille couverture orange la faisait toujours éternuer. 
Nos paupières orange et son rire quand je la poussais sur la balançoire. 
Nos paupières orange et ses cris quand j’accélérais et faisais mine de la semer, qu’elle pédalait en pleurnichant. 
Nos paupières orange, sa voix pointue, son rire clair dans la joie des mercredis après-midi. 
Nos paupières orange et ses lèvres fines, ses cheveux blonds presque roux, les taches de rousseur sur ses joues et son front quand le soleil lui cuisait la peau. 
Nos paupières orange.

3 octobre 2015

Millenium - tome 4 - Sylvain Runberg, Stieg Larsson et Man

millenium4 Dupuis - octobre 2014 - 64 pages

Quatrième de couverture : 
Les pistes que suivent, chacun de leur côté, Lisbeth Salander et Mikael Blomkvist se rejoignent peu à peu pour n'en faire plus qu'une, sur les traces de l'énigmatique et dangereux Zala. Chef de gang à la tête d'un réseau de trafic de prostituées, il n'est autre que le père de Lisbeth, dont on continue de découvrir le douloureux passé. Recherchée par la police pour des meurtres qu'elle n'a pas commis, elle traque le moindre indice susceptible de localiser cet homme, source de tous les malheurs de sa famille, jusqu'à le débusquer dans son QG. Pendant ce temps, convaincu de l'innocence de Lisbeth, Mikael enquête de son côté malgré la désapprobation grandissante d'Erika et de sa rédaction. Et ce qu'il commence à discerner, au fur et à mesure de ses investigations, lui fait petit à petit comprendre l'ampleur insoupçonnée de l'affaire qu'il est en train de mettre au jour. Une affaire explosive qui implique directement les services secrets suédois.

Auteurs : Stieg Larsson, né en 1954, journaliste auquel on doit des essais sur l'économie et des reportages en Afrique, était le rédacteur en chef d'Expo, revue suédoise observatoire des manifestations ordinaires du fascisme. Il est décédé brutalement, en 2004, d'une crise cardiaque, juste après avoir remis à son éditeur les trois tomes de la trilogie Millénium.
Né en 1971 à Tournai d'une mère Belge et d'un père Français, ayant grandi dans le sud de la France, c'est en compagnie des Astérix, Batman et autres Spirou que Sylvain Runberg étanche sa soif de bulles, le tout entrecoupé de récits historiques et de romans divers, manière de titiller son imaginaire en devenir. Il passe son bac d'Arts Plastiques dans le Vaucluse avant d'obtenir une Maîtrise d'Histoire contemporaine à la faculté d'Aix en Provence, années étudiantes ponctuées de nombreux voyages en Europe et d'organisation de soirées musicales, du rock indépendant à la musique électronique. Sylvain Runberg évolue ensuite plusieurs années en librairie avant de rejoindre le monde de l'édition. Il déménage alors à Paris pour rejoindre les Humanoïdes Associés. Mais un fâcheux accident l'immobilise plusieurs mois durant l'année 2001. Il s'essaye alors à l'écriture durant sa convalescence et s'aperçoit que ça lui plait plus que de raison et décide de continuer. En 2004, Sylvain sort son premier album, « Astrid » avec Karim Friha. Suivent ensuite des projets aux univers variés : les « Colocataires » avec Christopher, série inspirée par ses années étudiantes aixoises, « Hammerfall », avec Boris Talijancic, saga médiévale fantastique ayant pour cadre la Scandinavie du VIIIe siècle et la série de science fiction « Orbital », réalisée avec Serge Pellé. 
Man (Manolo Carot) a vu le jour à Mollet del Vallès, dans la province de Barcelone, en 1976. Il commenca par réaliser des illustrations pour des jeux de rôles tels qu'Aquelarre et pour les couvertures de la revue spécialisée Lider, dont il fut également le directeur artistique. Man publia ses premières pages de B.D. chez La Cúpula, dans la revue érotique Kiss Comic. Durant plus de 6 ans, il publia des histoires comme "Universitarias", "Huesos y tornillos", recompilées par la suite en tomes et éditées aux États-Unis, en Allemagne et aux Pays-Bas. Chez le même éditeur, et avec son ami scénariste Hernan Migoya, il publia deux séries, "El hombre con miedo" et "Kung fu Kiyo". Épinglons les deux tomes d'Ari, "la salvadora del Universo", également réalisés avec Hernan mais publiés cette fois par Glénat Espagne. Man a collaboré à l'édition espagnole de la revue Playboy et a illustré des textes et des des ouvrages pédagogiques, des story-boards, des bandes dessinées pour la presse et des couvertures pour différentes revues d'actualité. Il est également professeur de bande dessinée durant ses loisirs.

Mon avis : (lu en septembre 2015)
Ce tome 4, correspond à la fin de l'épisode de "La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette", j'ai apprécié de pouvoir lire ce tome dans la continuité du tome 3, car nous avions laissé Lisbeth en mauvaise posture... Dans cet épisode, Mikael Blomkvist tenter de retrouver Lisbeth Salander. En parallèle, ils mènent l'enquête sur le même homme, le mystérieux et surtout dangereux Zala... Suspense et surprises sont toujours au rendez-vous dans cette histoire sombre que j'ai plaisir à redécouvrir sous la forme de bandes dessinées.
J'attends avec impatience de lire les deux derniers tomes (le tome 6 a été publié seulement il y a quelques jours...) de cette BD car "
La reine dans le palais des courants d'air" est la conclusion de l'épisode "La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette"... A suivre...

Extrait : 

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2 octobre 2015

La maladroite - Alexandre Seurat

1507-1 Le Rouergue - août 2015 - 121 pages

Quatrième de couverture : 
« Je voudrais me rappeler Diana, mieux que je ne peux en vrai. Je voudrais me rappeler tout ce que Diana et moi nous n’avons jamais fait ensemble, comme si nous l’avions fait. Parfois j’écoute des musiques de notre enfance, et je voudrais que la musique me la rappelle, mais la musique ne me rappelle rien, parce que nous n’étions pas ensemble, nous n’avons pas vécu la même enfance. »

Diana, 8 ans, a disparu. Ceux qui l’ont approchée dans sa courte vie viennent prendre la parole et nous dire ce qui s’est noué sous leurs yeux. Institutrices, médecins, gendarmes, assistantes sociales, grand-mère, tante et demi-frère…
Ce chœur de voix, écrit dans une langue dégagée de tout effet de style, est d’une authenticité à couper le souffle.
Un premier roman d’une rare nécessité.

Auteur : Né en 1979, Alexandre Seurat est professeur de lettres à Angers. Il a soutenu en 2010 une thèse de Littérature générale et comparée.

Mon avis : (lu en septembre 2015)
Voilà un livre coup de poing et coup de coeur ! Le sujet est difficile : la maltraitance d'une enfant.
L'auteur s'est inspiré d'une histoire vraie pour raconter celle de Diana. Tout commence par un avis de recherche, suite à la disparition d'une enfant de 8 ans.
Pour l'une des institutrices qui a connu la fillette, cette photo est un choc. Elle a un mauvais pressentiment, Diana n'a pas été enlevée, elle est morte et ses parents sont coupables... A travers les témoignages de ceux qu'elle a rencontré dans sa courte vie, le lecteur va découvrir son histoire depuis sa petite enfance jusqu'au drame. Cela commence avec les mots de sa grand-mère et de sa tante, puis ceux des institutrices et instituteurs, directrices d'école, médecins scolaires, assistantes sociales, médecins légistes, gendarmes, procureur et cela se termine par celui de son frère âgé de 10 ans.

Le récit est poignant et dérangeant, Diana est attachante, sensible, elle cherche à se faire aimer mais inexorablement elle est martyrisée par ces parents. Plusieurs signalements sont faits auprès des services sociaux, et pourtant faute de preuve, Diana n'a jamais bénéficié d'une réelle protection. Le lecteur en ressort révolté et impuissant face à ce destin douloureux et injuste.

Extrait : (début du livre)
L’INSTITUTRICE
Quand j’ai vu l’avis de recherche, j’ai su qu’il était trop tard. Ce visage gonflé, je l’aurais reconnu même sans son nom – ces yeux plissés, et ce sourire étrange – visage fatigué, qui essayait de dire que tout va bien, quand il allait de soi que tout n’allait pas bien, visage me regardant sans animosité, mais sans espoir, retranché dans un lieu inaccessible, un regard qui disait, Tu ne pourras rien, et ce jour-là j’ai su que je n’avais rien pu. Sur la photo, elle portait un gilet blanc à grosses mailles, autour du cou un foulard noué au-dessus de sa chemisette, une tenue incongrue, d’adulte – pas d’enfant de huit ans – mais surtout, cette manière bizarre de se tenir, les bras étrangement croisés, comme quelqu’un qui se donne une contenance. L’image me rappelait sa façon pathétique de faire bonne figure, alors qu’elle avait mal partout, que son malaise transparaissait de chacun de ses gestes maladroits, et raidissait ses membres – on voyait tout de suite qu’elle avait quelque chose de cassé. J’ai pris le journal, je l’ai tendu machinalement au type qui tient le kiosque, incapable de répondre à ce qu’il disait, que je n’entendais pas, il n’a pas insisté. L’avis de recherche indiquait : Yeux bleus, cheveux châtain clair, de forte corpulence, vêtue au moment des faits d’un tee-shirt rose à manches longues, d’un jean bleu et de ballerines à pétales de fleurs noires, et tout y sonnait faux, fabriqué. J’ai pensé à ceux qui l’avaient connue, qui avaient tenté quelque chose, et qui, d’un coup, en voyant ça – ce jour-là ou un autre qui allait suivre, car dans les jours suivants il y aurait partout ce même visage gonflé de Diana, les mêmes bras bizarrement croisés, le même foulard noué glissé dans le gilet blanc à grosses mailles – allaient comprendre qu’à présent c’était trop tard (l’équipe de l’autre école à qui nous avions écrit quand elle avait été retirée de la nôtre) – j’aurais voulu appeler quelqu’un, mais je ne savais pas qui, je ne bougeais pas. À quelques pas de là, j’ai eu une nausée brutale, je me suis assise, j’ai mis du temps avant de me relever, de rentrer chez moi. Et retourner le lendemain en classe, faire face à la vingtaine et quelques de petits visages, qui commençaient seulement à se différencier, puisque je les voyais depuis deux semaines seulement, des visages ennuyés, attentifs, souriants ou rétifs, incompréhensifs ou gais, et qu’il fallait que je guide ensemble dans la même direction – tout m’a semblé insurmontable d’un coup, et voué à l’échec. Tout ce que je faisais depuis que je fais ce métier m’est apparu voué à l’échec. Diana était différente de tous ceux qui vont bien, qui m’attendrissent et qui m’agacent, de ceux qu’on guide un bout de chemin, et qui en garderont un souvenir reconnaissant ou ennuyé, et voguant sans difficulté, impatients, vers la suite.

Challenge 2%
rl2015
7/12

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