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A propos de livres...
7 octobre 2011

Jusqu'à la folie - Jesse Kellerman

Lu dans le cadre du partenariat Livraddict et les Editions des Deux Terres

jusqu___la_folie Éditions des Deux Terres - octobre 2011 - 384 pages

traduit de l’anglais (États-Unis) par Julie Sibony

Titre original : Trouble, 2007

Quatrième de couverture : Dans une rue sombre de Manhattan, très tard dans la nuit, une jeune femme est agressée par un homme armé d un couteau. Jonah, un étudiant en médecine surmené, vole à son secours et tue accidentellement l agresseur. Pendant que les médias font de lui un héros, le procureur s interroge sur son geste héroïque. La victime, quant à elle, veut retrouver son sauveur et tient à lui montrer sa reconnaissance. Les événements s enchaînent, et Jonah est entraîné dans une spirale terrifiante. S il est vrai qu aucune mauvaise action ne demeure impunie, le châtiment de Jonah ne fait que commencer...

Auteur : Jesse Kellerman est né à Los Angeles. Son premier roman publié en France, Les visages, connut un succès immédiat en librairie, remporta le grand Prix des Lectrices de Elle en 2010 dans la catégorie policier et figura pendant plus de 40 semaines dans les classements des meilleures ventes. Jesse Kellerman vit en Californie avec sa femme et leur fils.

Mon avis : (lu en octobre 2011)
Après avoir lu et beaucoup aimé Les visages le premier livre de Jesse Kellerman publié en France, je n’ai pas hésité à postuler pour ce partenariat. J’étais très curieuse de découvrir le nouveau livre de cet auteur américain. En fait, Jusqu’à la folie a été écrit avant Les Visages.

En toile de fond de ce thriller psychologique très prenant, il y a la ville de New-York que l'auteur décrit avec beaucoup de précision. Ici, c'est le milieu de l'hôpital et de la médecine qu'explore l'auteur. Dès le début du roman, Jesse Kellerman nous décrit son héros dans son quotidien d'étudiant en stage de chirurgie à l'hôpital. Nous assistons même en direct à une scène d'opération qui tourne mal et aucun des détails nous sera épargné...
Jonah Stem est un étudiant en médecine surmené. Une nuit, après une longue garde, alors qu’il rentre tranquillement chez lui, il entend une femme appelant au secours. Elle est menacée par un homme armé. Sans réfléchir, Jonah intervient et dans la bagarre, il tue accidentellement l’agresseur, mais la jeune femme est sauvée. Le lendemain, les médias le considèrent alors comme un héros. Mais la famille de l'agresseur porte plainte contre lui et une enquête démarre pour connaître les circonstances précises de l'agression.
Pendant ce temps là, la jeune femme sauvée, Eve Gones prend contact avec Jonah et une histoire d’amour commence alors entre eux. Jonah est pourtant toujours en contact avec son premier amour, Hannah, une jeune fille qu’il devait épouser mais qui a sombré dans la folie. La relation qui se crée entre Jonah et Eve n'est pas simple...
Jonah est un personnage très attachant, c'est quelqu'un de bon qui est toujours prêt à aider son prochain... De façon inattendue, il va se trouver pris au piège. Le personnage d'Eve Gones est également au cœur de ce livre.
Voilà un thriller efficace avec du suspens qui se lit facilement qui ne m'a pas déçue.
Seul petit bémol, vers le milieu du livre, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs mais heureusement l'originalité et la conclusion de l'histoire nous les font oublier.

Merci à Livraddict et aux Éditions des 2 Terres de m'avoir permis de découvrir le nouveau livre de Jesse Kellerman.

Logo Livraddict

Extrait : (début du livre)
Jeudi 19 août 2004

CHIRURGIE VISCÉRALE ET DIGESTIVE, PREMIÈRE SEMAINE

Jonah Stem entendit un cri.

Il était 3 heures moins le quart du matin et il marchait en direction de Times Square pour s’acheter de nouvelles chaussures. Les banales et robustes Rockport Walker qui avaient survécu à deux ans de médecine théorique avaient fini par succomber à ses réalités bassement glaireuses. Souillées au-delà du réparable, elles faisaient un bruit de succion et laissaient une traînée dans leur sillage, comme deux escargots géants. Parmi les qualités peu communes qu’elles avaient récemment acquises, on pouvait noter leur épouvantable odeur de merde humaine.
Mais ce n’était jamais que des chaussures. Leur dégradation en soi ne dérangeait pas Jonah, si ce n’est qu’elle mettait cruellement en évidence sa propre incompétence, chose qu’il n’avait pas besoin qu’on lui rappelle ces temps-ci vu le nombre de personnes qui se faisaient un plaisir de s’en charger.
Pour ce fiasco, comme pour tout en général, Jonah ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Il connaissait les règles ; il avait lu la « Bible », il avait eu des échos par les Gentils Fantômes dela Troisième Année. Dès que vous aviez fini votre journée, la seule stratégie fiable, c’était la DLP : débarrasser le plancher. Et le plus vite possible. Pour peu que vous vous attardiez et qu’on vous mettait le grappin dessus, vous étiez DLM. Dans la merde. Surtout en chir. Les chirurgiens – ou plutôt les internes en chirurgie – se fichaient pas mal que vous ayez fini votre service depuis plus de vingt minutes (les praticiens se fichaient pas mal de vous tout court). Quand ils avaient besoin de vous, vous y alliez, point-barre. Et la meilleure façon d’éviter qu’on ait besoin de vous, c’était de déguerpir plus vite que votre ombre.
Au lieu de quoi il avait traîné. Il avait douze semaines à passer là, ça valait le coup de faire une reconnaissance du terrain. À trop poser de questions – même des questions inoffensives du genre : « Où est-ce qu’on se retrouve ? », ou bien : « Où sont les toilettes ? » – on passait pour un bleu. Et c’était la porte ouverte au harcèlement, parce que si les dieux de la Chirurgie ne se rappelaient jamais votre nom, ni que vous aviez peut-être d’autres obligations, que vous étiez un être humain avec du sang dans les veines et une volonté propre, en revanche ils n’oubliaient jamais, jamais, vos faiblesses. Ils repéraient ceux qui laissaient paraître leur ignorance et ils leur tombaient dessus, avides de leur transmettre leur implacable pédagogie médicale, dépourvue du moindre état d’âme et tournant en boucle sur elle-même, jusqu’à les faire pleurnicher comme des fillettes qui auraient fait pipi dans leur culotte.

Challenge 2%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
10/14

Challenge des Agents Littéraires
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Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
challenge_100_ans

Challenge Thriller 
Challenge_Thriller
 catégorie "Même pas peur" : 6/8

Déjà lu du même auteur :
les_visages Les Visages

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5 octobre 2011

La lionne blanche – Henning Mankell

la_lionne_blanche la_lionne_blanche_p2005 la_lionne_blanche_p

Seuil – mars 2004 – 432 pages

Points – février 2005 – 487 pages

traduit du suédois par Anne Gibson

Titre original : Den vita lejoninnan, 1993

Quatrième de couverture :
Alors qu'en Afrique du Sud un groupe d'Afrikaners fanatiques commet un attentat, en Suède le corps d'une jeune mère de famille, Louise Åkerblom, est retrouvé au fond d'un puits. L'inspecteur Wallander enquête en vain. Jusqu'à ce qu'il découvre près du lieu du crime le doigt tranché d'un homme noir...
Y aurait-il un lien entre la réalité quotidienne de la province suédoise et la lutte politique sanglante qui se déchaîne à l'autre bout du monde ?

Auteur : Henning Mankell, né en Suède en 1948, est devenu mondialement célèbre grâce à ses fameuses enquêtes de l'inspecteur Kurt Wallander : une série de polars qui a commencé en 1991 avec Meurtriers sans visage et s'est vendue à des millions d'exemplaires dans le monde. Gendre d'Ingmar Bergman, dont il a épousé la fille Eva en secondes noces, Mankell a également écrit des livres pour la jeunesse, des romans dont le magnifique Les chaussures italiennes, paru en 2009, des pièces de théâtre. Depuis 1996, l'écrivain partage sa vie entre son pays natal et le Mozambique, où il dirige le Teatro Avenida.

Mon avis : (lu en octobre 2011)
J’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver l’inspecteur Kurt Wallander dans sa troisième enquête. On sait qu’Henning Mankell partage sa vie entre la Suède et le Mozambique, pays voisin de l’Afrique du Sud. Avec La lionne blanche, il invente une intrigue où la Suède rejoint l’Afrique.

L’histoire commence en avril 1992 en Scanie, province de Suède, avec Louise Åkerblom, agent immobilière qui vient de conclure une affaire. Avant de retrouver sa famille pour le week-end, elle part visiter une maison dans la campagne, un peu perdue elle s’engage sur un chemin et se trouve face à un homme qui l'abat froidement d'une balle en plein front.
A l’autre bout du monde, en Afrique du Sud, Victor Mabasha, tueur professionnel, se voit proposer une mission très bien payée par un commanditaire Blanc. Sa cible est un homme politique de premier plan. Il n’en sait pas plus.
Le corps de Louise Åkerblom est retrouvé au fond d'un puits. Quelques jours plus tard, non loin de là, une maison explose. Dans les décombres, la police découvre des débris d’une radio émetteur-récepteur, de revolver et… un doigt tranché d’un homme noir. Kurt Wallander et son équipe sont sur cette enquête plutôt compliquée où les différents indices sont difficiles à interpréter...
Le lecteur découvre en parallèle à l’enquête suédoise, ce qu’il se passe à l’époque en Afrique du Sud. « En 1990, Nelson Mandela quittait la prison de Robben Island, après vingt-sept ans de détention.
Tandis que le reste du monde acclamait sa libération, beaucoup de Boers virent dans ce geste une déclaration de guerre. Le président De Klerk devenait à leurs yeux un traître, un pur objet de haine. »

Non seulement, nous suivons un enquête policière classique comme sait parfaitement les écrire Henning Mankell mais nous découvrons également une description de la réalité humaine et politique en Afrique du Sud. Ce livre est vraiment passionnant à double titre. Je suis devenue une inconditionnelle de cet auteur suédois ! 

Extrait : (page 27)
Le vendredi 24 avril, peu après quinze heures, l'agente immobilière Louise Åkerblom sortit des bureaux de la Caisse d'épargne de Skurup et s'attarda sur le trottoir pour respirer l'air printanier. Que faire ? Plus que tout, elle aurait voulu conclure sa journée de travail et rentrer chez elle. Mais elle avait promis de passer voir une maison du côté de Krageholm... Combien de temps lui faudrait-il ? Une bonne heure, pas beaucoup plus. Il fallait aussi acheter du pain. Robert, son mari, pétrissait d'habitude lui-même le pain de la famille. Cette semaine-là, il avait été trop occupé. Elle traversa la place et entra dans une boulangerie. Elle était la seule cliente. La boulangère, qui s'appelait Elsa Person, se rappellerait par la suite que Louise Åkerblom avait semblé de bonne humeur. Elles avaient un peu parlé du printemps qui était enfin arrivé, quelle joie.
Elle demanda un pain de seigle et décida dans la foulée de surprendre sa famille avec des pâtisseries pour le dessert. Son choix se porta sur des tartelettes pomme vanille. Elle se dirigea ensuite vers le parking où elle avait laissée sa voiture, derrière la Caisse d'épargne. En chemin, elle croisa le jeune couple de Malmö avec qui elle venait de faire affaire. Ensemble, ils avaient signé la promesse de vente, le chèque, les formulaires d'emprunt. Elle sympathisait avec leur joie de posséder enfin leur propre maison. Mais elle s'inquiétait un peu. Seraient-ils en mesure de faire face aux traites ? Elle avait soigneusement étudié l'état de leurs finances. A la différence d'autres jeunes, ils n'avaient pas fait collection inconsidérée de factures de Carte bleue. Et la jeune épouse lui semblait du genre économe ; ils y arriveraient sans doute. Dans le cas contraire, la maison se retrouverait sur le marché, et ce serait peut-être elle, ou Robert, qui s'occuperait à nouveau de la transaction. Pour eux, le fait de vendre la même maison deux ou trois fois en l'espace de quelques années n'avait plus rien d'inhabituel.
Elle déverrouilla les portières et composa le numéro de l'agence. Elle écouta la voix de Robert sur le répondeur, disant que l'agence Åkerblom avait fermé pour le week-end, mais qu'elle rouvrirait lundi matin à huit heures.

 

Lu dans le cadre du Défi Scandinavie noire
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Suède : Henning Mankell

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
Viking_Lit

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
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"Animaux"

 

Challenge Thriller 
Challenge_Thriller
 catégorie "Même pas peur" : 5/8

 

Déjà lu du même auteur :
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes

meurtriers_sans_visage_p Meurtriers sans visage Les_chiens_de_Riga_2 Les chiens de Riga

l_homme_inquiet L'homme inquiet le_retour_du_professeur_points Le Retour du professeur de danse

4 octobre 2011

Polina - Bastien Vives

polina Casterman (KSTR) – mars 2011 – 210 pages

Quatrième de couverture :
" Il faut être souple si vous voulez espérer un jour devenir danseuse. Si vous n'êtes pas souple à 6 ans, vous le serez encore moins à 16 ans. La souplesse et la grâce ne s'apprennent pas. C'est un don. Suivante... "

Auteur : Né en 1984, Bastien Vivès, fraîchement dipômé de l’école des Gobelins, débute son parcours professionnel en mettant sur pied, avec quelques camarades de sa génération, un atelier de bandes dessinées en plein Paris.
On le connaît aussi sur le web sous le nom de Bastien Chanmax. il y dessine POUNGI, le Manchot rappeur amateur de gros seins…
Bastien Vivès est l’auteur de Elle(s), paru au printemps 2007, et plus récemment de Hollywood Jan, Le goût du chlore, Dans mes yeux sous le label KSTR.

Mon avis : (lu en septembre 2011)
Très joli histoire autour de la danse. Tout commence avec la première audition de danse de Polina, à l’âge de dix ans, puis nous suivons son apprentissage et la progression de sa carrière. L’auteur nous décrit les rapports entre le maître et l’élève.
Le dessin est en noir et blanc, il est très expressif et réaliste. Même sans connaître le milieu de la danse, cette bande dessinée se lit facilement. Polina est vraiment très attachante.

Extrait :

polina_p9 polina_p10
polina11 polina12 

polina_p107

Déjà lu du même auteur :
le_gout_du_chlore Le goût du chlore dans_mes_yeux Dans mes yeux

 

 Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
logo_challenge_Petit_BAC
"Prénom"

3 octobre 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [46]

 

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane 

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

aleph blog 5317  le_vieux_qui_ne_voulait_pas_feter_son_anniversaire

Aleph – Paulo Coelho
Blog - Jean-Philippe Blondel
Et rester vivant – Jean-Philippe Blondel
Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire – Jonas Jonasson

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

La lionne blanche - Henning Mankell

Que lirai-je cette semaine ?

Jusqu'à la folie - Jesse Kellerman (Partenariat Livraddict)
Un livre cubain pour le Challenge Destination proposé par evertkhorus
Un livre pour Challenge Un mot, des titres... organisé par Calypso 
Printemps - Mons Kallentoft

Bonne semaine et belles lectures !

2 octobre 2011

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire – Jonas Jonasson

le_vieux_qui_ne_voulait_pas_feter_son_anniversaire Presses de la Cité – mars 2011 – 454 pages

traduit du suédois par Caroline Berg

Titre original : Hundraåringen som klev ut genom fönstret och försvann

Quatrième de couverture :
Le jour de ses cent ans, alors que tous les notables de la ville l'attendent pour célébrer l'événement, Allan Karlsson s'échappe par la fenêtre de sa maison de retraite quelques minutes avant le début de la fête organisée en son honneur. Ses plus belles charentaises aux pieds, le vieillard se rend à la gare routière, où il dérobe une valise dans l'espoir qu'elle contienne une paire de chaussures. Mais le bagage recèle un bien plus précieux chargement, et voilà comment Allan se retrouve poursuivi par la police et par une bande de malfrats… Commence alors son incroyable cavale à travers la Suède, mais aussi, pour le lecteur, un étonnant voyage au cœur du XXe siècle, au fil des événements majeurs auxquels le centenaire Allan Karlsson, génie des explosifs, a été mêlé par une succession de hasards souvent indépendants de sa volonté.

Auteur : Jonas Jonasson né en 1961 est un écrivain et journaliste suédois. Son roman Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire a été vendu à plus de 700 000 exemplaires en Suède.

Mon avis : (lu en septembre 2011)
Voilà un livre très drôle, dès le début j'ai pensé à la fantaisie de Pasilinna et l'auteur y fait même référence à la page 101... En effet, Allan décide le jour de l'anniversaire de ses cent de s'enfuir de la maison de retraite où il vit, il veut échapper à la réception prévue en son honneur. Sa chambre est au premier étage, il n'hésite pourtant pas passer par la fenêtre. Une cavale improbable et déjantée commence. Allan se dirige vers la gare, là il vole une grosse valise à un délinquant et monte dans un bus et il s'enchaîne une série d'évènements et de rencontres improbables et abracadabrantesques…
Avec la disparition du centenaire, la presse évoque un kidnapping et la police avec l'inspecteur Aronsson va mener l'enquête. Différents témoins se manifestent, quelques indices donnent des piste « mais plus il avançait dans son enquête, plus elle lui semblait compliquée. »
En parallèle à cette folle escapade, Allan revient sur les souvenirs de propre vie. Le lecteur découvre un personnage genre « Forrest Gump » qui durant sa vie va faire un tour du monde et rencontrer de multiples personnalités dans des circonstances inattendues... Il rencontrera Franco, Truman, Mao, Staline, Churchill...
En lisant ce livre, je ne me suis pas ennuyée un instant, tout au long des pages j'ai été surprise et je me suis beaucoup amusée !

Un reproche pour ce livre... sa couverture pour la version française... Quelle horreur !

vocouverture originale

Extrait : (début du livre)
On se dit qu'il aurait pu se décider avant et qu'il aurait dû au moins avoir le courage de prévenir son entourage de sa décision. Mais Allan Karlsson n'avait jamais été du genre à réfléchir longtemps avant d'agir.
L'idée avait donc à peine eu le temps de germer dans l'esprit du vieil homme qu'il avait déjà ouvert la fenêtre de sa chambre situé au premier étage de la maison de retraite de Malmköping dans le Södermanland, et qu'il s'était retrouvé debout sur la plate-bande dans le jardin.
L'acrobatie l'avait un peu secoué, ce qui n'avait rien de très étonnant, vu que ce jour-là Allan allait avoir cent ans. La réception organisée pour son centenaire, dans le réfectoire de l'établissement, commençait dans une heure à peine. L'adjoint au maire lui-même était invité. Et le journal local avit prévu de couvrir l'évènement. Tous les vieux étaient évidemment sur leur trente et un, ainsi que le personnel au complet avec Alice la Colère en tête de peloton.
Seul le roi de la fête allait manquer à l'appel.

Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
dc3a9fi_scandinavie_blanche
Suède

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
Viking_Lit

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1 octobre 2011

Et rester vivant – Jean-Philippe Blondel

5317 Buchet – Chastel – septembre 2011 – 246 pages

Quatrième de couverture :
Le narrateur a vingt-deux ans. Il a perdu sa mère, son frère, dans un accident de voiture. L'histoire commence, il vient de perdre son père dans un accident de voiture... Seul désormais, il décide de vendre l'appartement familial et de partir avec ses deux plus proches amis : Laure et Samuel. Direction : Morro Bay, Californie. Morro Bay : une obsession nourrie depuis des années par la chanson de Lloyd Cole. La Californie : le pays mythique qui a marqué une génération. "Et rester vivant" raconte ce voyage initiatique. Entre fous rires et douleur. Découvertes, rencontres et retours sur le passe. Pour la première fois, Jean-Philippe Blondel se raconte. On retrouve sa douceur; on découvre son incroyable capacité de résistance. Et ce texte, qui fait définitivement le deuil, rend surtout un véritable hommage à la vie.

Auteur : Jean-Philippe Blondel est né en 1964, il est marié, il a deux enfants et il enseigne l'anglais au lycée de Sainte-Savine (Aube) depuis vingt ans. Il a aussi un vice – il aime lire. Pire encore, il aime écrire. Il a publié plusieurs romans comme Accès direct à la plage (2003), 1979 (2003), Juke-box (2004), Un minuscule inventaire(2005), Passage du gué (2006), This is not a love song (2007), Le baby-sitter (2010), G229 (2011). Il est également auteur de livre pour la jeunesse avec Un endroit pour vivre (2007), Au rebond (2009), Blog (2010), (R)eplay (2011).

Mon avis : (lu en septembre 2011)
Voilà un livre très différent des livres précédents de Jean-Philippe Blondel. Même si le mot roman est apposé sur première la page, l’auteur ne cache pas que ce livre est autobiographique. Il nous raconte quelques mois de l’année de ses vingt-deux ans.
Alors que quatre ans plus tôt, sa mère et son frère sont morts dans un accident de voiture, l’auteur est réveillé à la veille d’une opération pour ses dents de sagesse et on lui annonce que son père est mort. Le voilà tout seul, orphelin, il éclate de rire. Réaction nerveuse… Son ex-petite amie Laure et son meilleur ami Samuel vont être là pour l’entourer et l’aider dans toutes les démarches qu’implique une telle situation. Que faire ? Il vide la maison de son père, la vend, il est riche, il est libre…
A l’époque, l’auteur se passait en boucle la chanson
Rich du chanteur Lloyd Cole « Il parle d’un homme qui passe sa vie à Morro Bay, en Californie ». Pour continuer à vivre, Jean-Philippe se raccroche à des détails insignifiants. Comme sur un coup de tête, il décide de partir pour Morro Bay, en Californie en compagnie de Laure et Samuel. Et c’est parti pour un road trip sur les routes de Californie avec des rencontres comme Diana Blackley, Rose et son piano, Miguel…
Tout au long du voyage, certains détails lui rappellent son enfance et à travers quelques souvenirs Jean-Philippe Blondel évoque ses proches disparus.
Ayant une histoire proche de celle de l'auteur,
j’ai été très touchée par ce livre plein de douceur et de couleurs. Ce livre m'a fait beaucoup de bien. En particulier, j’ai beaucoup aimé son rapport aux couleurs. Au début le monde autour de Jean-Philippe n’a plus de couleur, « pendant des jours et des jours, c’est blanc, noir, blanc – je reste surexposé. » « Les couleurs se sont évaporées ». Les premières couleurs réapparaissent à son arrivée à San Francisco avec le feu d’artifice de la fête nationale « Du rouge et du bleu ». Plus le voyage avance, plus les couleurs apparaissent. Il y aura le jaune avec la veste « couleur or moutarde » de Diana, le rose d’un lever de soleil aux portes du désert de la Mort au Red Rose Motel, le orange du Grand Canyon, le colibri multicolore…  A l'approche de la fin du voyage, « Les couleurs, elles sont toutes là désormais. » « Je baigne dans les couleurs. Je baigne dans les couleurs. ».
Ce livre est un très bel hommage de l'auteur à ces proches, il se lit avec beaucoup d’émotion mais sans aucun pathos.

Extrait : (début du livre)
Bien sûr, ça m'a déjà traversé l'esprit, d'écrire sur cette période-là.
J'ai tourné autour. J'ai effleuré.
Mais je me disais que si je me mettais vraiment à raconter ce qui s'était passé, personne ne me croirait.
Parce qu'il y a des limites à la fiction, mine de rien.
Bref, je ne l'ai jamais fait.

Je n'ai pas changé d'avis.
Je ne cherche pas l'adhésion. C'est un combat perdu d'avance.
Simplement, hier soir, j'ai reçu ce drôle de message électronique. Il émanait d'un collègue écrivain que je connais à peine mais dont je lis avec plaisir les rares romans – il est du genre dilettante, dans l'écriture de livres, un tous les quatre ou cinq ans, ça semble lui suffire. Il s'appelle Laurent Sagalovitsch.
Il habite sur la côte Pacifique du Canada. Hier, il devait s'ennuyer un peu.
Alors il a surfé sur Internet, comme nous le faisons tous parfois, par pur désoeuvrement. Il est allé sur le site de Lloyd Cole, un chanteur anglais dont il avait beaucoup écouté les disques dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, mais qui se fait plus discret depuis le passage au IIIe millénaire.
Là, en trainant sur la page des commentaires laissés par les inconditionnels, il est tombé sur un mot de moi. Il y a quatre ou cinq ans, un soir d'ivresse, j'ai laissé sur le site un message pour le chanteur. J'y expliquais qu'un jour, il faudrait quand même que j'écrive ce qui s'était passé cet été-là, quand nous étions partis, Laure, Samuel et moi, direction la Californie et Morro Bay, juste parce que Lloyd Cole parle de cette ville dans un morceau intitulé Rich, que j'écoutais en boucle à l'époque. Je terminais en précisant que le problème (« tu vois, Lloyd »), c'est que si je raconte ça, personne ne me croira.
Le lendemain matin, je me souvenais vaguement avoir laissé des traces dans le courrier des fans, mais tout cela était très brumeux. Deux jours après, j'avais tout oublié.

Sagalovitsch était très intrigué. Il voulait en savoir plus. C'était quoi, exactement, cette histoire de Laure, de Samuel, de Morro Bay et de Rich ? Je lui ai fait une réponse laconique. Quelques lignes sur l'époque – quand nous allions au cinéma voir les films de Carax et de Jarmusch, que nous écoutions les Smiths et Style Council, que nous lisions les premiers romans d'Echenoz.
Sagalovitsch n'a pas été dupe. De Vancouver, il m'a adressé une seule ligne en retour : « Ne noie pas le poisson. »

Déjà lu du même auteur :

juke_box Juke Box  au_rebond Au rebond

le_baby_sitter  Le Baby-sitter G229 G229  blog Blog

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