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A propos de livres...
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3 février 2012

Le troisième pôle - Guillaume Lebeau

Lu dans le cadre d'un partenariat Livraddict et Marabout

le_troisi_me_pole Marabout – novembre 2011 – 512 pages

Quatrième de couverture :
1912, au Cap Nord en Norvège. Un enfant est atrocement sacrifié au nom d’un rituel à Gaïa. 1996, à Jökulsárlón en Islande. Le corps d’une jeune femme nue et entièrement recouvert de tatouages est découvert, emprisonné dans la glace. Novembre 2010, à Spitzberg entre la Norvège et le pôle nord. Smila, une jeune paléoclimatologue française, tente de rejoindre son père, chercheur sur la base de Ny-Ålesund, pour lui apporter une série de documents qu’il lui a demandés. Mais au moment où elle arrive sur la base, celle-ci est attaquée et mise à sac par un groupe d’hommes surentraînés. Le père de Smila meurt dans l’incendie de Ny-Ålesund avant d’avoir pu lui révéler l’objet de ses recherches. Que cherchait à détruire ce gang ? Quelles recherches menait le père de Smila ? Quels secrets renferment les documents du père de Smila ? Dans cette enquête qui la mènera aux quatre coins du monde, la paléoclimatologue découvrira qu’une sombre organisation cherche à troubler l’ordre mondial…

Auteur : Né en 1971 à Fontainebleau, Guillaume Lebeau travaille d’abord dans l’édition puis dans la presse musicale pop-rock. Il est déjà l’auteur d’une vingtaine de romans policiers, L’Algèbre du besoin (Prix Cognac 1999), L’Agonie des sphères, (Masque de l’année 2000), Cold Gotha.Guillaume Lebeau est auteur de thrillers et scénariste. Spécialiste du roman policier, il est l’auteur d’un documentaire sur le polar scandinave et a publié deux essais consacrés à Fred Vargas et à Stieg Larsson.

Mon avis : (lu en janvier 2012)
Le livre démarre sur les chapeaux de roues… Cela commence en Norvège en 1912, une secte dédiée à Gaïa s'apprête à sacrifier un enfant, puis le lecteur se retrouve en Islande en 1996, une équipe de scientifiques font une étrange découverte au cœur d'un glacier, ensuite c'est notre première rencontre avec Smila Sibir, paléoclimatologue, elle est partie rejoindre son père sur la base Jean Corbel au Spitsberg Norvège...

La lecture est très aisée, avec un rythme rapide, de nombreux lieux, de nombreux évènements, beaucoup de personnages, presque trop le lecteur ne sait plus où donner de la tête.
Moi qui aime voyager grâce aux livres que je lis, j'ai été servie ! Après le Spitsberg en Norvège, j'ai suivi Smila à Paris, en Russie de Moscou à Vladivostok, puis en Mer du Japon avant de rejoindre l'Archipel du Svalbard puis l'Antarctique. Il y a également en parallèle des évènements en Alsace, à Reykjavik, sur la côte ouest du Groenland, dans l'espace aérien de Hong-Kong, à Vancouver, à Séoul...
J'ai trouvé très original le thème du livre. L’auteur Guillaume est un spécialiste de la littérature policière scandinave, il imagine un thriller écologique avec l'avenir de notre planète au centre d’enjeux économiques, écologiques et politiques encore inavoués... C'est un livre très actuel, car il est question de convois de déchets radioactifs, du sommet de Copenhague, d’un volcan islandais qui se réveille, du dérèglement climatique, de l'effet de serre...
C'est aussi un vrai livre d'espionnage avec des méchants, des gentils, des agents doubles, des poursuites, de nombreuses exécutions... C'est très efficace même si cela n'est pas toujours très crédible...
Mais ma grosse déception, c'est la conclusion du livre… En effet, dans l’épilogue, l’auteur nous emmène en Antarctique et là... J'ai eu l'impression qu'il nous laissait en plan ! Cette fin vraiment abrupte nous annonce sans doute le retour de Smila Sibir comme personnage récurent ?

Merci à Livraddict et aux éditions Marabout pour ce partenariat.

Logo Livraddict

Extrait : (début du livre)
1912, cap Nord, Norvège

Les oiseaux rasaient l'écume, puis remontaient vers le ciel en rapides envolées, figés contre le vent, plumage tremblant, bec piaillant. Sous leurs ailes frémissantes, bientôt un morceau de terre. Au large, quelques îlots sans nom, plus au large encore l'archipel du Svalbard. Au-delà, c'était le pôle Nord. Un point dans l'infini de l'espace.

La saison était mauvaise. Les flots déferlaient contre les côtes déchiquetées de l'île de Magerøya, se brisant en d'énormes explosions laiteuses contre les vaillantes falaises qui défendaient symboliquement la limite septentrionale de l'Europe.
Un vent glacial mugissait, pareil aux cris mêlés d'une sinistre meute de bêtes sauvages. Ce souffle froid balayait un sol recouvert d'une fine pellicule de neige, se heurtait à quelques cailloux aux formes grotesques et entraînait dans son sillage des nuées de flocons en de fantastiques maelströms aériens.
Face à l'imposant promontoire du cap Nord, dont le front et les flancs se projetaient loin dans la mer de Barents, les nuages couvraient les flots d'un épais manteau. D'immenses déchirures lumineuses labouraient le ciel nocturne. Un jour falot remplaçait les ténèbres du cœur de la nuit.
Jamais aurore boréale n'avait embrasé cet horizon avec autant de brutalité, consumant l'atmosphère et les regards en nuances de vert et de rouge mêlés. Ces couleurs électrisées serpentaient, s'entrelaçaient, fusionnaient avec l'océan et le vent.

 Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
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"Géographie" 

Challenge Thriller 
Challenge_Thriller
 catégorie "Même pas peur" : 10/8

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4 décembre 2011

Cent ans – Herbjørg Wassmo

cent_ans Gaïa – février 2011 – 557 pages

traduit du norvégien par Luce Hinch

Titre original : Hundre År, 2009

Quatrième de couverture :
Cent ans retrace la vie de plusieurs générations de femmes. Celle de Sara Susanne, de sa fille Elida, et de sa petite-fille, Hjørdis. On y découvre les hommes qu'elles ont voulus, ceux qu'elles ont eus et les nombreux enfants auxquels elles ont donné naissance. La petite Herbjørg, elle, appartient à la quatrième génération de la famille. Son histoire est celle d'une fillette qui se cache dans une grange pour échapper à son regard à lui. Elle possède un carnet et un crayon jaune qu'elle taille avec un petit canif. Sa seule issue est d'écrire pour mieux gommer les embûches trop tôt tendues par la vie. Et filer vers l'avenir comme on grimpe aux arbres pour approcher les oiseaux.

Auteur : Herbjørg Wassmo est née en 1942, dans le nord de la Norvège. Ses romans et nouvelles sont empreints de l'atmosphère de ces régions septentrionales. Auteur notamment de sagas flamboyantes telles que Le livre de Dîna, son œuvre a été récompensée par de nombreux prix.

Mon avis : (lu en décembre 2011)
J'aime beaucoup les couleurs de la couverture de ce livre. C'est le premier livre que je lis de Herbjørg Wassmo. J'avais envie de découvrir cette auteur que j'avais aperçu au Salon du Livre de Paris en mars dernier.
A travers les portraits de Sara, Elida, Hjørdis et Herbjørg (l'auteur elle-même), le livre retrace la vie de 4 générations de femmes de 1860 à 1960 dans les Iles Lofoten au Nord de la Norvège. Le lecteur est plongé dans l'histoire de la Norvège et de la femme sous plusieurs aspects et époques.
Le livre est divisé en six cahiers, chacun évoque une époque, mais pas toujours chronologiquement et c'est Herbjørg la narratrice de chaque premier chapitre de chaque cahier.
Chaque cahier du roman se lit facilement, le lecteur est porté par l'histoire, par l'ambiance des lieux, de l'époque. Mais il manque dans le livre un arbre généalogique pour se retrouver avec tous les personnages rencontrés, en particulier lorsque l'on passe d'une génération à une autre... Surtout que les familles sont très nombreuses !Sinon, j'ai beaucoup aimé ce livre, la Norvège y est décrite magnifiquement, toutes ces femmes sont attachantes et les histoires sont poignantes et captivantes. Je suis vraiment ravie d'avoir découvert cette auteur. Ayant d'elle un autre livre dans ma PAL Swap (Le livre de Dina, t1 offert par Pickwick), je me réjouie de la retrouver très prochainement.

D'autres avis enthousiastes chez Kathel, Papillon, Stéphie, Clara, Dominique.

Extrait : (début du livre)
La honte. Pour moi, c’est au cœur du problème. La honte, j'ai toujours essayé de la camoufler, de l'esquiver ou d'y échapper. Écrire des livres est en soi une honte difficile à cacher puisqu'elle est documentée de manière irréfutable. La honte y trouve son format pour ainsi dire.
Durant mon enfance et mon adolescence à Vesterålen, je tiens un journal dont le contenu est terrifiant. Si éhonté qu'il ne doit tomber sous les yeux de personne. Les cachettes sont diverses, mais la première est dans l'étable vide de la ferme que nous habitons. Sur une solive que je peux atteindre par une trappe aménagée dans le plancher et qui servait autrefois à évacuer le fumier. L'étable devient en quelque sorte un lieu d'asile. Vide. A part les poules. Et j'ai pour tâche de leur donner à manger.
Assise dans une stalle, sur un tabouret poussiéreux, sous une fenêtre encore plus poussiéreuse, j'écris avec un crayon au corps jaune et octogonal. Pour le tailler, j'utilise un couteau à gaine. La couverture de mon carnet de notes est jaune aussi. Celui-ci est petit. Un peu plus haut que la longueur de ma main. Je l'ai acheté à la boutique de Renøs, à Smedvika, avec mon propre argent – et je sais exactement à quoi il va me servir.

Ici, dans l'étable, je me sens en sécurité. Jusqu'au jour où il y découvre ma présence. Bien des années plus tard, j'ai compris à quel point un journal peut être dangereux. Mais j'en ai probablement déjà l'intuition, assise là sur mon tabouret. C'est pourquoi je suis muette et cachotière. Je rassemble mes carnets de notes dans un sac en toile cirée, fermé par un solide cordon que j'accroche à un clou sous le plancher. Un dispositif bien pratique et tout à fait nécessaire en l'occurrence, car il souffle un fort courant d'air entre les portes mal jointes de la cave à fumier.
Un dimanche matin, il fait son entrée dans l'étable. Je pense à me sauver mais il bouche l'entrée. Je dissimule le carnet en le faisant glisser dans ma botte avant même qu'il ne s'en rende compte. Ce n'est pas non plus le carnet qui l'intéresse, car il ignore encore ce que je peux bien trouver à écrire.

 

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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Norvège

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
Viking_Lit

Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
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Norvège

 
22 septembre 2011

La Société des Jeunes Pianistes - Ketil Bjørnstad

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Jean-Claude Lattès - septembre 2006 – 429 pages

Livre de Poche – février 2008 – 443 pages

traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud

Titre original : Til musikken, 2004

Quatrième de couverture :
"La Société des Jeunes Pianistes", c'est le nom que se sont donné un groupe d'adolescents passionnées, à Oslo, à la fin des années soixante. A la fois amis et rivaux, ils ont en commun l'amour de la musique ; pourtant, un seul remportera les concours du Jeune Maestro. Tous vont subir une terrible pression de leur entourage, mais surtout d'eux-mêmes. La " Société des Jeunes Pianistes " est un roman initiatique, un concert émouvant, une mélodie grave et subtile sur le désir, la vie et la mort.

Auteur : Ketil Björnstad, qui est à la fois auteur, compositeur et musicien, a été découvert à l'âge de quatorze ans lorsqu'il a gagné le Grand Concours des Jeunes Pianistes à Oslo. Son roman, salué par la critique, a connu un vif succès en Europe.

Mon avis : (lu en septembre 2011)
Le narrateur Aksel est un jeune pianiste de 16 ans, c'est sa mère qui lui a donné la passion de la musique et du piano. Le livre commence par le récit d'un drame : la mort de la mère du narrateur, lors d’une sortie familiale, elle se noie emportée dans le courant d'une rivière.
Après ce décès, Aksel décide d'interrompre ses études scolaires pour s'adonner tout entier à sa passion, le piano. Il se réfugie dans la musique et prépare avec obstination le concours Jeune Maestro du Piano. Il espère ainsi pouvoir réussir dans la musique, commencer une carrière de pianiste professionnel. Autour de lui, Anja Skoog, Rebecca Frost, Margrethe Irene, Ferdinand sont également candidats puis finalistes ce même concours. Ils existent entre eux une compétition mais aussi du respect, leur amour commun pour la musique les réunissent et ensemble ils forment « La Société des Jeunes Pianistes ». Ils se soutiennent et s'encouragent.
Ces adolescents sont également en train de devenir des adultes. Ils ont beaucoup de préoccupations : ils doivent réussir un concours, ils sont soumis à la pression de leur entourage famille ou professeurs, ils sont également confrontés à l'échec, Aksel doit vivre avec le deuil, il découvre l'amour, la passion amoureuse...

Un très beau roman sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte. Sans être mélomane ou pianiste, j'ai lu avec beaucoup de plaisir l'histoire d'Aksel et ses amis.

 

Extrait : (début du livre)
La rivière court au creux du vallon. Provenant du lac en surplomb, près de la scierie, elle dévale et serpente jusqu'au pont, glisse sur les galets, claque contre les écueils lissés qui se dressent au milieu du courant, figés, inébranlables, dans un silence étrange et froid. Maman, vêtue de son maillot de bain bleu à pois blancs, les cheveux mouillés, aime s'installer au sommet du plus haut rocher, le Taterberget. Si elle ramène ses jambes sur le côté comme elle sait si bien le faire, elle offre une ressemblance frappante avec la Petite Sirène sur son quai de Copenhague que nous avons vue l'été dernier, quand papa et elle ont fêté leur quinzième anniversaire de mariage. Depuis la berge, nous lui faisons de grands signes de la main. Papa lui crie qu'elle est la plus belle femme du monde.
Au pied des ponts, la rivière s'élargit pour se transformer en bassin. Une digue a été aménagée sur la façade ouest, flanquée par la fabrique de meubles. J'aime ce bâtiment rouge en ardoise, les transats en teck ou en acajou, les salons de jardin qui rappellent celui que papa et maman possèdent à la maison, en bouleau blanc, avec des motifs à petits carreaux. C'est là qu'ils ont commandé le sofa où maman fait la sieste, où elle dort quand elle refuse de partager le lit de papa, certaines nuits. Juste sous les fenêtres de l'usine se jette la cascade. Elle surgit sans qu'on s'y attende. Cent mètres au-dessus, tout baigne encore dans une atmosphère idyllique. L'eau s'écoule tranquillement. Il n'empêche : papa nous demande de nous méfier des courants sous-marins. Cathrine et moi n'avons jamais la permission de nous baigner sur le flanc sud du Taterberget.
Je garde un souvenir flou de cette journée d'été, quand je me suis retrouvé gisant sur les galets à quelques mètres de la rive ouest. Le courant m'avait emporté. Cathrine, qui n'avait cessé de me regarder, avait hurlé – un cri strident dont seules les filles sont capables. Papa s'était jeté à l'eau et m'avait rattrapé en quelques brasses. Je n'avais pas compris le danger de la situation, et tout en même temps j'en saisissais la gravité. Il m'avait ramené sur la terre ferme, enveloppé dans une serviette, serré fort contre lui avec ses deux bras. Il s'était mis à trembler. Je me souviens de sa voix suraiguë, plaintive. Et je me souviens de maman lui tambourinant le dos à coup de poing. Il avait pleuré, le visage entre les mains. Ç'avait été une scène pénible.

 

 Challenge "Choisir la prochaine lecture de sa PAL"
organisé par magda31 et Livraddict

 PAL2
Choisi par Lau1307

Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
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Norvège

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Norvège

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
Viking_Lit

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
logo_challenge_Petit_BAC
"Métier" et "Sport/Loisirs"

16 juin 2011

Un jour glacé en enfer – Anne B. Ragde

un_jour_glac_ Balland – novembre 2010 – 301 pages

 

traduit du norvégien par Hélène Hervieu

 

Quatrième de couverture :
Dans un chalet isolé, perdu dans les montagnes norvégiennes, vit un homme rustre et sauvage, entouré de ses chiens. On ne sait ni comment ni pourquoi "elle" est arrivée là, une jeune femme délicate sans nom ni passé. De ce roman érotique se dégage une atmosphère à la fois poétique et singulière. Entre soumission acceptée, animosité ambiguë et jeux sensuels, le rapport de force homme-femme s'installe progressivement, magnifié par la nature hostile du Grand Nord. Avec la même tension sexuelle que L'Amant de Lady Chatterley et la même puissance que Le Boucher d'Alina Reyes, Anne B. Ragde déploie dans ce roman toutes les nuances de son style et démontre, une nouvelle fois, la force de son écriture.

 

Auteur : Anne Birkefeldt Ragde est née en Norvège en 1957. Auréolée des très prestigieux prix Riksmal (équivalent du Goncourt français), prix des Libraires et prix des Lecteurs pour sa "Trilogie de Neshov", Anne B. Ragde est une romancière à succès, déjà traduite en 15 langues, aux millions d'exemplaires vendus.

 

Mon avis : (lu en juin 2011)

Lorsque j’ai lu Zona frigida, j’ai découvert que j’avais « raté » la parution de ce livre. Voilà l’erreur réparée.

J’avais lu la quatrième de couverture en diagonale et l’image de la couverture aurait du me mettre la puce à l’oreille… J’ai pourtant été surprise dès la première page, car malgré le titre glacial, ce livre est plutôt chaud ou érotique…

C’est l’histoire d’une femme qui vit avec un homme rustre dans la forêt norvégienne. Nous ne savons rien du passé de la jeune femme et pourquoi elle est arrivée là. Tout deux cohabitent et s’occupent d’un élevage de chiens de traineau. La relation qu’il existe entre les deux êtres est particulière, elle accepte avec soumission les assauts sexuels de son compagnon. L’auteur décrit avec beaucoup de lenteur la vie de ce couple, la nature fait partie intégrante de l’histoire, elle est rude, le froid, l’hiver donnent  une atmosphère spéciale, un peu inquiétante au roman.

Dans la Trilogie des Neshov, nous avions beaucoup appris sur l’élevage des cochons, après la lecture de Un jour glacé en enfer l’élevage des chiens de traîneaux n’a presque plus de secrets pour le lecteur…

Ce livre d’Anne B. Ragde se lit plutôt facilement mais j’avoue que c’est celui que j’ai le moins aimé.

 

 

 

Extrait : (début du livre)
Elle a débarqué dans un endroit si boueux que ses chaussures de ville ne lui sont plus d’aucune utilité et qu’elle a dû enfiler une paire de gros sabots, un endroit où elle ne peut plus porter ses vêtements noirs d’avant. C’est pourquoi il lui a acheté une combinaison de travail rouge à manches longues, un modèle bon marché. Elle n’est jamais venue dans un endroit comme celui-ci, n’a jamais connu un homme comme lui, n’aurait jamais cru qu’elle serait capable de coucher avec quelqu’un aux mains si crasseuses et au jean si crotté, un homme taciturne qui n’ouvre la bouche que pour parler de ses chiens.
Elle déplace le dernier sac de croquettes et le range à côté des autres. Voilà. Maintenant, le passage est dégagé.
- C’est pas à toi de traîner ces gros sacs, lui dit-il dans son dos.
Elle ferme les yeux.

Prends-moi par derrière, là, tout de suite, enlève ce que j’ai sur le dos et […]
- Mais j’y arrive très bien, proteste-t-elle en se redressant.
Il croise son regard.
- Ce genre de corvée, c’est moi qui m’en charge. Qu’est-ce-que t’as ? Tu chiales ?
- Non, pourquoi ça ?
- T’as les yeux qui brillent.

Son regard s’attarde sur le dos de l’homme qui se dirige vers les enclos et elle entend les aboiements des trente-deux chiens de traineau se propager à la vitesse d’un feu de brousse. Dès que l’un d’eux aperçoit le maître, il se met à aboyer et entraîne tous les autres. Elle n’en revient pas que certains chiens soient capables de faire la différence entre différents types d’aboiement. Parfois, alors que la meute se repose à l’ombre, il suffit d’un chien, s’imaginant avoir repéré quelque chose à l’orée du bois, donne de la voix pour qu’aussitôt cinq ou six chiens – les plus jeunes et les plus craintifs – se lèvent et fassent un boucan d’enfer, la tête tournée en direction de la forêt, le poil dressé, prêts à affronter un danger invisible et s’excitant entre eux, dans un mouvement allant crescendo, avant d’admettre qu’ils se sont trompés et, penauds, de s’allonger à nouveau en formant un gros tas de fourrures. Pendant tout ce cirque, les chiens plus âgés se sont contentés de cligner des yeux d’un air agacé, car au premier aboiement, ils avaient compris qu’il s’agissait d’une fausse alerte, bref, un moyen un peu hystérique de passer le temps. Eux aimeraient seulement faire leur sieste en paix.

 

Déjà lu du même auteur :

la_terre_des_mensonges La Terre des mensonges  la_ferme_des_Neshov La Ferme des Neshov
l_h_ritage_impossible L'héritage impossible zona_frigida  Zona frigida

Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
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Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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19 mai 2011

Zona frigida – Anne B. Ragde

zona_frigida Balland – mars 2011 – 384 pages

traduit du norvégien par Hélène Hervieu et Eva Sauvegrain

Quatrième de couverture :
Qu'est-ce qui a bien pu pousser Bea, jeune caricaturiste branchée de 35 ans, à s'inscrire pour une croisière à destination des terres du Grand Nord ? La croisière, d'abord : un concept plutôt destiné au Troisième âge et pas à une célibataire croqueuse d hommes comme elle... La destination, ensuite : le Svalbard, dite « Zona frigida », aux confins septentrionaux de la Norvège, ne constitue pas un territoire des plus accueillants. On prétend même qu'il y fait si froid que tous les animaux sont devenus blancs... Autant dire que la présence de Bea sur ce cargo a de quoi susciter la curiosité de ses compagnons de route.
Si la jeune femme a prétexté auprès de ses proches le besoin de rompre avec son quotidien, il apparaît rapidement que ses motivations sont tout autres : Bea a des comptes à régler avec son passé et ce voyage devrait lui permettre de repartir à zéro. La croisière d'agrément va vite se transformer en cauchemar pour certains passagers...

Auteur : Anne Birkefeldt Ragde est née en 1957, elle a passé son enfance à Trondheim, ancienne professeur assistante de communication à l'Université de Trondheim, elle a écrit plus de quarante livres depuis 1986 aussi bien pour les adultes que pour les enfants. Auréolée des très prestigieux prix Riksmål (équivalent du Goncourt français), prix des Libraires et prix des Lecteurs pour sa « Trilogie de Neshov », Anne B. Ragde est une romancière à succès, déjà traduite en 15 langues, aux millions d'exemplaires vendus.

Mon avis : (lu en mai 2011)
Le personnage principal et narratrice de ce livre est une jeune femme Bea qui travaille comme caricaturiste pour des journaux. Lorsque le livre commence, elle est en train de préparer son départ pour une croisière vers le Spitzberg. Originale comme destination pour partir en vacances... Mais Bea a une vraie raison de faire ce voyage, elle l'évoque même dès les premières pages « j’étais bien décidée à mener mon plan à terme, avec précision et sans aucun laisser-aller. » Le lecteur va tout au long du livre essayer de mieux connaître Bea et comprendre quelles sont ses motivations...
Cette croisière vers le grand Nord est un huis clos entre des passagers venus du monde entier et un équipage, ils doivent apprendre à vivre ensemble dans des conditions particulières.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce voyage captivant, j'ai imaginé avec les personnages les beaux espaces et paysages qui s'offraient à eux, les nombreux animaux rencontrés durant cette croisière... Phoques, ours, fulmars, pingouins, morses, sternes, mouettes... Cette région polaire est appelée « Zona frigida », là où le froid n'a pas de limite. La nature y est reposante. Les différents personnages sont très bien campés et Bea très attachante.
Une belle réussite, cela m'a donné très envie de faire ce beau voyage en vrai !

Extrait : (début du livre)
Pour être tout à fait honnête, je suis partie au Spitzberg pour picoler. Je me le suis avoué à haute voix, un jour, en plein mois d’août. J’ai soudain tout laissé tomber pour m’inscrire à un voyage qui allait me coûter la peau des fesses. Mais, d’après le tour-opérateur, j’étais assurée de voir un grand nombre d’animaux sauvages dans un environnement à vous couper le souffle. Cependant cette promesse me posait un problème. En effet, comment peut-on vous garantir une telle expérience ? Au Spitzberg, la nature est d’une beauté exceptionnelle, tout le monde le sait. Mais en ce qui concerne les animaux, j’étais plus dubitative. Un ours blanc en colère, un morse endormi, ça se commande, ça ? La brochure présentait la photo d’un ours blanc qui passait la tête par un hublot en se léchant les babines. Des baleines aussi faisaient partie du package. Manifestement, l’agence ne laissait rien au hasard. C’était assez bluffant.
En tout cas, pour ce qui était de l’approvisionnement en alcool, j’étais rassurée. L’État norvégien n’allait quand même pas supprimer juste avant mon départ les lois sur les produits hors taxes en vigueur au Spitzberg depuis toujours. Cette pensée me mettait du baume au cœur, et le prix exorbitant du voyage m’a paru, du coup, moins dur à digérer. Je pourrais picoler à mon aise, sans risquer d’avaler de travers en pensant à tout l’argent dépensé. J’ai toujours été très douée pour dissimuler mon taux d’alcoolémie. J’allais donc pouvoir me soûler de manière quasi permanente sans perdre de vue la vraie raison de mon voyage, car j’étais bien décidée à mener mon plan à terme, avec précision et sans aucun laisser-aller. Mon caractère joyeux et insouciant tromperait tout le monde, j’en avais déjà fait maintes fois l’expérience. Une bonne rasade d’alcool hors taxes me procure toujours le bagou nécessaire pour être tout à fait moi-même. Après quelques verres, j’arrive sans problème à convaincre mon entourage que mon attitude dans la vie est foncièrement positive et optimiste.
Je n’avais pas beaucoup de temps pour me préparer. Trois jours. Dimanche soir, donc, avec un verre de vin blanc glacé et un cendrier propre à portée de main, j’ai commencé à dresser une liste. Le départ avait lieu tôt mercredi matin. Le vol pour Tromsø étant à sept heures, il me fallait un taxi pour six heures moins le quart. J’ai donc noté ça sur une feuille, tout en haut de laquelle j’ai écrit « Andersen » car il fallait que je le confie à quelqu’un pendant mon absence.
Je l’ai regardé, mon oiseau chéri, ma perruche jaune, et j’ai pris le téléphone. J’ai d’abord appelé deux de mes ex avec qui j’avais gardé le contact. Ils voulaient tout savoir sur mon voyage au Spitzberg et avaient des tas de choses à me raconter sur leur expérience du froid et de l’hiver dans ces régions polaires. Et si je rencontrais un ours ?

 

 Déjà lu du même auteur :

la_terre_des_mensonges La Terre des mensonges  la_ferme_des_Neshov La Ferme des Neshov
l_h_ritage_impossible L'héritage impossible

Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
dc3a9fi_scandinavie_blanche
Norvège

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Norvège

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
Viking_Lit

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17 mars 2011

Salon du Livre de Paris - 18 au 21 Mars

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Les 5 thématiques de cette année sont :

LettresNordiques_300x150

- Les lettres nordiques avec 40 auteurs scandinaves invités (Suède, Norvège, Islande, Finlande et Danemark)

buenos_aire
- Buenos Aires, capitale mondiale du livre 2011 selon l'UNESCO, une première au Salon.
Une dizaine de ses d'auteurs seront invités pour vous faire découvrir cette ville.

salon_polar
- Spécial Suspense : Polar & Thriller sous toutes ses formes, avec des débats, des projections et des séances de dédicaces d'auteurs.

outremer
- 2011, année des Outre-Mer, offrira une tribune auteurs/éditeurs outre-marins qui aident au rayonnement culturel français dans le monde.

serial_lecteur
- Serial Lecteur, mettra l'accent sur la passion des lecteurs sur certaines séries, qui les poussent à toujours vouloir en savoir plus.

 

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Pour ma part, je suis très intéressée par les Lettres nordiques : ce sera peut-être l'occasion de rencontrer ou d'apercevoir des auteurs que j'ai déjà lu et de connaître de nouveaux auteurs.
La littérature scandinave me plaît beaucoup !

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Auteurs présents au Salon du Livre de Paris 2011 et que j'ai déjà lu :

Henning Mankell (Suède): tea_bag les_chaussures_italiennes meurtriers_sans_visage_p Les_chiens_de_Riga_2 

Jo Nesbø (Norvège): l_homme_chauve_souris     Sofi Oksanen (Finlande) : purge_prixfemina_etranger 

Auđur Ava Ólafsdóttir (Islande): Rosa_candida

Anne B. Ragde (Norvège):la_terre_des_mensonges la_ferme_des_Neshov l_h_ritage_impossible

Jørn Riel (Danemark): La_vierge_froide_et_autres

Árni Thorarinsson (Islande): le_temps_de_la_sorci_re_1 le_dresseur_d_insectes le_septi_me_fils

 

Et ce soir, je ne raterai pas :

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Cette semaine, à l’occasion du Salon du livre de Paris, "La Grande Librairie" propose une émission spéciale Scandinavie. François Busnel y est parti à la rencontre de Jens Christian Grøndahl, Henning Mankell, Camilla Läckberg, Eva Gabrielsson, Per Olov Enquist, Anne B. Ragde, Björn Larsson et Per Wästberg.

 France 5 - Jeudi 17 mars à 20h35, rediffusée le Dimanche 20 mars à 8h55

 

J'ai la chance de pouvoir me rendre au Salon du livre, quelques heures vendredi après-midi et le samedi en compagnie de mon fils n°2 (âgé de 15 ans 1/2) dès l'ouverture.

Je suis très excitée, j'espère faire des rencontres, récolter quelques marque-pages et bien sûr découvrir pleins de livres et de futures lectures, et...

9 février 2011

L'écriture sur le mur - Gunnar Staalesen

Lu dans le cadre de babelio_masse_critique

l__criture_sur_le_mur Gaïa - février 2011 – 352 pages

traduit du norvégien par Alex Fouillet

Quatrième de couverture :
À Bergen, février est un mois dangereux pour les sorties solitaires. Un juge d’instance est retrouvé mort dans l’un des meilleurs hôtels de la ville, seulement vêtu d’un délicat ensemble de dessous féminins.

Quelques jours plus tard, le détective privé Varg Veum se voit confier la mission de retrouver Thorild, une jeune fille disparue. Thorild, qui aurait l’âge d’être sa fille. L’âge auquel on dit de la jeunesse qu’elle reflète l’état de la société. Varg Veum a pris un coup de vieux. Il s’est fait à l’idée de garder ses distances avec l’aquavit, et assume une histoire qui dure avec Karin. Le bonheur ? Pas si simple. Varg reçoit du courrier. Dans l’enveloppe, un avis de décès. Le sien.

Auteur : Gunnar Staalesen est né à Bergen, en Norvège, en 1947. Il fait des études de philologie et débute en littérature à 22 ans. Il se lance peu à peu dans le roman policier et crée en 1975 le personnage de Varg Veum, qu’il suivra dans une douzaine de romans. Tous les polars de Staalesen suivent les règles du genre à la lettre, avec brio. Et les problèmes existentiels du détective privé, ses conflits avec les femmes et son faible pour l’alcool sont l’occasion d’explorer, non sans cynisme, les plaies et les vices de la société.

Mon avis : (lu en février 2011)
C'est le premier livre que je lis de cet auteur norvégien. Ce livre est paru en 1993 en Norvège, c'est la neuvième enquête de Varg Veum paru en France.
Varg Veum est un ancien travailleur social de la Protection de l'Enfance devenu détective privé. Il est plutôt sage, il a une relation assez stable avec une amie Karin, il sait résister à l'aquavit.
Le livre s'ouvre sur la découverte d'un juge mort vêtu de lingerie féminine dans une chambre d'hôtel. Quelques jours plus tard, Varg Veum est contacté par une mère pour enquêter sur la disparition de sa fille. Thorild, seize ans, a disparu du domicile familiale depuis presque une semaine. Varg Veum va mener son enquête auprès des amies de la jeune fille mais celles-ci sont peu bavardes... Quelques jours plus tard Var Veum reçoit son propre faire-part de décès.

Voici un roman policier plutôt agréable à lire, l'intrigue est bien construite, avec de multiples pistes et une conclusion surprenante.
Dans ce livre Gunnar Staalesen dénonce certains vices de la société, ici, il est question de la prostitution. Le personnage de Varg Veum m'a bien plu et si l'occasion se présente, je serai curieuse de lire de ses premières enquêtes.

Merci à Babelio et aux Éditions Gaïa pour m'avoir permis de découvrir ce nouvel auteur scandinave.

Extrait : (début du livre)
Quand le juge H.C Brandt, soixante-deux ans, fut retrouvé mort un vendredi de février dans l'un des meilleurs hôtels de la ville, uniquement vêtu d'un ensemble de sous-vêtements féminins des plus raffinés, les rumeurs ne tardèrent guère.
Des rires retentissants fusaient autour des tables de journalistes du Wesselstuen à chaque nouvelle information, et le moindre détail prenait facilement des proportions inattendues. Je me vis présenter une poignée de ces hypothèses par mon vieux copain de classe, le journaliste Paul Finckel, alors que nous partagions au Børs un déjeuner paisible fait de carbonnade et de bière, quelques jours plus tard.
Qu'on ait retrouvé le juge en sous-vêtements féminins, c'était déjà assez sensationnel. Les suppositions quant à la couleur des dits sous-vêtements étaient légion. Le rose et le rouge revenaient fréquemment. Plusieurs personnes maintenaient contre vents et marées qu'ils avaient été vert pastel. En fin de compte, on s'accorda pour dire qu'ils avaient dû être noirs.
Les rumeurs les plus brûlantes concernaient la ou les personnes en compagnie de qui il s'était trouvé dans cette chambre. Car absolument personne ne croyait qu'il y avait été seul.
Un groupe en particulier était convaincu qu'il s'était agi d'un homme, puisque le juge, lui, portait des vêtements de femme. Mais comme personne n'avait jamais entendu dire que le juge ait été lié au milieu homosexuel de la ville, et puisqu'il était en outre marié et grand-père, c'était selon eux la révélation d'une homosexualité refoulée. Et qui pouvait affirmer que le partenaire potentiel n'appartenait pas à la même catégorie ? Le cas échéant, les journalistes avaient plein de bonnes idées, mais aucune preuve tangible de son identité.
Certains clamaient haut et fort que le juge aurait eu une liaison assez longue avec l'une de ses collègues, et un murmure vaguement scandalisé plana sur l'assemblée à l'évocation de son nom.
Aux tables rassemblant uniquement des hommes, on avança les noms de certaines collègues, dont une reporter célèbre d'un quotidien d'Oslo, et une journaliste un peu moins connue de la rédaction de NRK-Dagsnytt.
Pourtant, d'aucuns haussaient simplement les épaules devant toute cette histoire, et prétendaient que le juge n'avait eu la compagnie que d'une personne faisant commerce de ses charmes, qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme. So what ? commentaient-ils en commandant une autre bière.
Sur la cause du décès, plus personne ne spéculait.
Presque tout le monde penchait pour un problème cardiaque.

L\'écriture sur le mur par Gunnar Staalesen

L'écriture sur le mur

L\'écriture sur le mur

Gunnar Staalesen

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22 septembre 2010

Swap Scandinavia : ouverture du colis !

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A la fin du mois de juillet dernier, je me suis incrite au Swap Scandinavia organisé par Isleene.
Ce Swap nous invitait à découvrir la Scandinavie à travers des livres, un objet, deux gourmandises, une surprise...
La Scandinavie regroupe 5 pays : le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède.

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J'ai déjà eu l'occasion de lire des œuvres de chacun de ses pays mais ce swap a été l'occasion de découvrir un peu mieux la Scandinavie, dans un premier temps virtuellement !

Après une attente longue et impatiente et les ratés de La Poste... (cf.billet du 20/09)
J'ai enfin réussi à récupérer mon colis ce matin au bureau de poste :

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Un très gros paquet qui ne rentrait pas dans ma boîte aux lettres !

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avec pleins de paquets et de petits mots et une carte que je garde pour la fin...

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Voilà tous les paquets déballés !

Et voilà le détail :

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Les livres : 
Le livre de Dina tome 1 Herbjørg Wassmo,
le premier tome d'une trilogie que ma swappeuse veut me faire connaître.

Un safari arctique – Jørn Riel,
et autres racontars, un livre que ma swappeuse aime beaucoup,

L'Héritage impossible – Anne B. Ragde,
c'est le troisième tome de la "Trilogie des Neshov" dont j'ai déjà lu les premiers livres

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Un cœur, objet de déco scandinave
et des bâtonnets d'encens pour me plonger dans l'ambiance scandinave
"Veillée et contes d'hiver"

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le DVD Le Lièvre de Vatanen, tiré du roman d'Arto Paasilinna, j'ai bien aimé le livre et
je n'avais pas encore eu l'occasion de voir le film.

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Enfin les gourmandises...
Ma swappeuse a évité le hareng, elle a préféré le Pain d'Epices (moi aussi !)
pour évoquer la neige, elle a choisit Mousse au Chocolat blanc (très bon !)
Enfin, un énorme clin d'œil à la Suède avec les Krisprolls !
 

Et c'est la carte à l'esprit scandinave qui a dévoilé
le nom de ma swappeuse :
Pickwick

Un très grand MERCI à Pickwick pour tous ses paquets et
ses surprises nombreuses et variées.
Le plaisir que j'ai eu en découvrant ce colis a été proportionnel

à l'attente de la réception mouvementée de ce Swap

Et merci à Isleene pour l'organisation de ce Swap Scandinavia !

 

Pour ma part, j'avais préparé et envoyé un colis à Isleene

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20 septembre 2010

Swap Scandinavia

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A la fin du mois de juillet dernier, je me suis incrite au Swap Scandinavia organisé par Isleene.
Ce Swap nous invitait à découvrir la Scandinavie à travers des livres, un objet, deux gourmandises, une surprise...
La Scandinavie regroupe 5 pays : le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède.

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J'ai déjà eu l'occasion de lire des œuvres de chacun de ses pays mais ce swap a été l'occasion de découvrir un peu mieux la Scandinavie, dans un premier temps virtuellement !

C'est pour moi mon troisième Swap et je découvre que chaque Swap est différent, et qu'un Swap est source de nombreuses surprises...

Et, aujourd'hui étant le jour de publication pour toutes du résultat du Swap :
la grosse surprise pour moi... est que, à ce jour, je n'ai pas encore reçu mon colis !

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? ? ?

? ? ?

? ? ?

? ? ?

J'espère le trouver ce soir dans ma boîte aux lettres...

Edit du 20/09/2010, 18h30 : J'ai trouvé ce soir un avis de la poste pour le colis, la Poste serait passée samedi (or j'étais présente à l'heure du passage...) et je suis sûre que l'avis de passage a été mis ce matin car Samedi j'ai ouvert au moins 3 fois la BAL dans la journée...

Les horaires de la poste n'étant pas compatible avec les miens...
Je suis obligée d'attendre Mercredi matin pour aller retirer mon colis...

Voilà un swap qui m'aura fait patienter...

Merci d'avance à ma gentille Swappeuse et suite de l'aventure Mercredi prochain !

Pour ma part, j'avais préparé et envoyé un colis à Isleene

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7 septembre 2010

L'héritage impossible – Anne B. Ragde

l_h_ritage_impossible Balland – mai 2010 – 348 pages

traduit du norvégien par Jean Renaud

Quatrième de couverture :
« - Je n'y arriverai pas murmura-t-elle.
Il l'a pris à nouveau dans ses bras, la serra contre lui, lui envoya un souffle chaud dans les cheveux.
- Je n'y arriverai pas.
- Mais si, dit-il. Je vais vous aider. Je vais vous aider, Torunn.
Par-dessus son épaule, elle apercevait la fenêtre de la cuisine. La cuisine de Neshov. Elle était là, et il était mort. »

Dans ce troisième tome de la « Trilogie des Neshov », nous suivons les personnages de La Terre des mensonges et La Ferme des Neshov, jusque dans ce qui sera peut-être une toute nouvelle vie. Après la révélation du terrible secret qui a ébranlé la famille entière, les relations entre les frères se dégradent, pour se diluer dans de pesants non-dits. Jusqu'au jour où ils doivent, ensemble, faire face. Il fait une chaleur torride lorsque tout le monde se trouve réuni. Et Torunn, l'héritière de la ferme, détient la clé des destins de tous les autres...

Auteur : Née en 1957, elle a passé son enfance à Trondheim, ancienne professeur assistante de communication à l'Université de Trondheim, elle a écrit plus de quarante livres depuis 1986 aussi bien pour les adultes que pour les enfants. Anne B. Ragde est traduite dans plus de 15 langues. Ses romans se sont vendus à des millions d’exemplaires en Norvège. La trilogie d’Anne B. Ragde a été adaptée en série TV suivie par des millions de Norvégiens. La Ferme des Neshov a obtenu en Norvège le Prix des Libraires et des Lecteurs.

Mon avis : (lu en septembre 2010)
C'est le troisième tome de la « Trilogie des Neshov ». Le tome précédent "La Ferme des Neshov" se concluait sur un épisode dramatique : le suicide de Tor. Sa fille Torunn se sent coupable, elle reprend en main la ferme avec l'aide du remplaçant Kai Roger et elle s'occupe aussi du grand-père. Mais le cœur n'y ait pas, elle continue plus par devoir que par envie. D'un autre côté les deux frères Margido et Erlend ont des projets d'avenir concernant la ferme : Margido veut installer son dépôt de cercueil dans une des granges et payer un loyer qui aidera les finances de la ferme. Erlend prévoit d'aménager une maison de vacances dans un ancien silo. Mais ils ne s'aperçoivent pas du mal-être de Torunn et ils seront surpris et perdus lorsqu'elle disparaîtra de la ferme.

J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver cette famille atypique composée de personnages authentiques. On retrouve une ambiance de canicule dans cette campagne norvégienne.

Extrait : (début du livre)
Elle était au milieu de la cour lorsqu'il arriva. Les bras ballants, elle le regarda garer sa voiture comme d'habitude, entre la grange et la remise. A peine avait-il ouvert la portière qu'il lança :
- Désolé, je suis un peu en retard. On a passé une bonne soirée, hier soir, hein !

Elle entendit ses paroles, vit les contours de son corps, ses gestes, dans la lueur gris sale du matin. Mais elle vit surtout qu'il venait vers elle, et c'était indispensable, avant qu'elle ne s'écroule, une question de secondes.
- Kai...
- J'arrive ! Cria-t-il.
- Kai Roger.
Il avait soudain entendu quelque chose dans sa voix, peut-être un sanglot, une façon de geindre, elle l'ignorait, mais son corps se figea un court instant, avant qu'il ne s'élance jusqu'à elle.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Mon père. Il... Je l'ai tiré dans l'allée centrale et j'ai refermé la porte de la loge, hors de portée de Siri.
-Mais qu'est-ce que...
- Il s'est suicidé. J'ai trouvé le flacon de comprimés. Ceux qu'on lui avait prescrits pour sa jambe. Et des bouteilles de bière, je crois. Je n'ai pas vraiment réussi à... Il est mort en tout cas. Et Siri, sa truie, a... je ne sais pas... le nez et plusieurs doigts...
Il passa les bras autour d'elle.
- Mon Dieu, Torunn.
Elle sentit le poids de ses bras, ferma les yeux et pensa à celui des chevilles de son père entre ses mains, à la botte qui avait glissé quand elle s'était mise à le traîner, au regard excité de Siri, au sang qui commençait à sécher autour de sa gueule, aux cris des autres porcs.
- C'est de ma faute, dit-elle.
- Torunn.
- Il a abandonné et c'est de ma faute.
Kai Roger relâcha son étreinte, tout en la prenant par les épaules et en l'écartant de lui.
- Regardez-moi !
- Non.
- Écoutez-moi, alors ! Je vais à la porcherie et je le ramène dans la buanderie.
Pleurait-elle ? Elle ne le pensait pas. Elle essayait seulement de sentir ses propres larmes, mais elle n'avait aucune sensation.

Déjà lu du même auteur :

la_terre_des_mensonges La Terre des mensonges  la_ferme_des_Neshov La Ferme des Neshov

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit' Viking_Lit

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