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A propos de livres...
france
24 janvier 2016

Le goût du large - Nicolas Delesalle

Lu en partenariat avec les éditions Préludes

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le gout du large Préludes - janvier 2016 - 320 pages

Quatrième de couverture :
"Le temps : tout était là, dans ces cinq lettres, cette simple syllabe. J'allais soudain en être riche, ne plus courir après, le nez rivé sur l'ordinateur, le téléphone. Pendant neuf jours, j'allais devenir un milliardaire du temps, plonger mes mains dans des coffres bourrés de secondes, me parer de bijoux ciselés dans des minutes pures, vierges de tout objectif, de toute attente, de toute angoisse. J'allais me gaver d'heures vides, creuses, la grande bouffe, la vacance, entre ciel et mer."
De l'inaccessible Tombouctou à la mélancolique Tallinn, entre une partie d'échecs fatale quelque part dans un hôtel russe et un barbecue incongru à Kaboul, des clameurs de la place Tahrir au fond d'un trou, dans l'Aveyron... C'est le roman d'une vie et de notre monde que raconte Nicolas Delesalle, le temps d'une croisière en cargo.
Après le formidable succès d'Un parfum d'herbe coupée - finaliste du prix Relay des voyageurs 2015 -, Le Goût du large embarque le lecteur pour un voyage passionnant, plein d'humour et d'esprit, de couleurs et de saveurs, et réveille notre irrésistible envie d'ailleurs.

Auteur : Né en 1972, grand reporter à Télérama et directeur de l'ouvrage Télérama 60 ans (tome 1 et 2) publié aux Arènes, Nicolas Delesalle est auteur de nouvelles qui lui ont valu le Prix des Lecteurs du livre numérique en 2013. Un parfum d'herbe coupée est son premier roman.

Mon avis : (lu en janvier 2016)
J'ai découvert Nicolas Delesalle, l'année dernière avec son premier roman Un parfum d'herbe coupée . Aussi, je n'ai pas hésité à accepter de découvrir son deuxième livre. Un livre qui nous invite au voyage. Journaliste, Nicolas Delesalle est parti pendant dix jours à bord d'un cargo porte-containers, le MSC Cordoba, pour faire un reportage sur ce nouveau type de voyages.
Son livre, est non seulement le carnet de bord de ses dix jours en mer depuis Anvers jusqu'à Istanbul mais également ses souvenirs de reportages. Des souvenirs douloureux, heureux, amusants ou tristes, des rencontres avec des hommes, des femmes ou des enfants. 
Le voyage en cargo est passionnant, avec son équipage philippins, Angelo le capitaine, Ruben son second, Neil le timonier, Glenn, Ramis, le stewart, Joseph et sans oublier Maïté, l'autre voyageuse passagère. D'Anvers au Golfe de Gascogne en passant par Gibraltar, puis les côtes tunisiennes, les îles du Péloponèse pour arriver à Istambul.
Ses souvenirs de reportages nous entraînent en Israël, à Gaza, en Indonésie, en Estonie, dans partie d'échecs en Russie, à Mourmansk, à Kaboul en Afganistan mais Nicolas nous fait aussi découvrir "une fragile zone de paix" dans la région de Bamiyan dont les habitants sont les Hazaras. Au Niger, il outrepassera son rôle de journaliste pour tenter de sauver deux jumeaux, à Dakar il rencontrera des enfants des rues, il sera témoin de la déforestation au Congo, puis ce voyage aura pour destinations la Côte d'Ivoire, l'Egypte, la Tunisie, la Libye, la Syrie, la Grèce et même une expérience un peu particulière en France... 
Quel beau voyage ! Entre anecdoctes et témoignages, il mêle à la fois l'humour et les émotions mais surtout des rencontres humaines marquantes.

Merci Anne et les éditions Préludes pour ce livre coup cœur et pour sa soirée de lancement avec l'auteur !

 

Extrait : (début du livre)
Jour 1 : D’Anvers au rail de la Manche

Hier soir, Ramis m’a souri du haut de l’échelle de coupée et je suis monté à flanc de cargo. Je n’avais pas l’impression de grimper à bord du MSC Cordoba, porte-conteneurs allemand sous pavillon libérien, équipage philippin, mille six cent vingt-neuf boîtes multicolores empilées sur le pont, de la rouille, de l’iode, du sel, de la solitude, j’avais juste la sensation de quitter le monde connu pour entrer dans un rêve de gosse aux contours flous.

Le temps : tout était là, dans ces cinq lettres, cette simple syllabe. J’allais soudain en être riche, ne plus courir après, le nez rivé sur l’ordinateur, le téléphone. Pendant neuf jours, j’allais devenir un milliardaire du temps, plonger mes mains dans des coffres bourrés de secondes, me parer de bijoux ciselés dans des minutes pures, vierges de tout objectif, de toute attente, de toute angoisse. J’allais me gaver d’heures vides, creuses, la grande bouffe, la vacance, entre ciel et mer.

J’ai suivi Ramis dans les coursives du château, recouvertes de lino bleu turquoise. Il a vérifié mon passeport, mon certificat médical et m’a fait signe de grimper avec lui jusqu’au pont F. Les escaliers sentaient la Javel et tout était vide. Chacun des vingt et un membres d’équipage vaquait à ses occupations, mais pour moi, c’était déjà un bateau fantôme, un navire hors du temps et des hommes. Je suis enfin entré dans ma cabine monastique. Je l’imaginais plus étroite, moins confortable. Des meubles en contreplaqué y encadrent un espace simple rendu douillet par la présence d’une moquette dodue à l’étrange motif écossais. Des posters lambda encadrés au mur donnent au lieu un air impersonnel d’appartement de station de ski ou de salle d’attente. Une salle d’attente. Une salle d’ennui. Une salle d’écriture. C’est bien ce que cette cabine symbolisait pour moi.

Le soleil est tombé au loin entre les deux cheminées de la centrale nucléaire du port industriel d’Anvers, près d’un champ planté d’éoliennes. À travers les hublots de ma cabine, j’ai observé le spectacle extraordinaire du chargement. Trois portiques hauts comme des immeubles de vingt étages nourrissaient le ventre du navire en laissant glisser vers le sol des filins de métal torsadés au bout desquels des mains mécaniques et crochues agrippaient un par un les conteneurs pour les remonter à toute vitesse et les déposer sur le cargo avec une facilité déconcertante. C’était un jeu de Lego géant, un Tetris colossal, des pièces de vingt tonnes volaient comme des mouettes graciles.

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Voyage (1)

Déjà lu du même auteur :

un parfum d'herbe coupée Un parfum d'herbe coupée 

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23 janvier 2016

Boomerang - Tatiana de Rosnay

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Audiolib - septembre 2015 - 9h49 - Lu par Julien Chatelet

Éditions Héloïse d'Ormesson – avril 2009 – 376 pages

Livre de Poche - avril 2010 - 375 pages

traduit de l'anglais par Agnès Michaux

Quatrième de couverture :
Sa soeur était sur le point de lui révéler un secret… et c’est l’accident. Elle est grièvement blessée. Seul, l’angoisse au ventre, alors qu’il attend qu’elle sorte du bloc opératoire, Antoine fait le bilan de son existence : sa femme l’a quitté, ses ados lui échappent, son métier l’ennuie et son vieux père le tyrannise.
Comment en est-il arrivé là ? Et surtout, quelle terrible confidence sa cadette s’apprêtait-elle à lui faire ?
Rattrapé par le passé, Antoine Rey vacille. Angèle, une affriolante embaumeuse, lui apportera une aide inattendue dans sa recherche de la vérité.
Entre suspense, comédie et émotions, Boomerang brosse le portrait d’un homme bouleversant, qui nous fait rire et nous serre le coeur.

Auteur : Franco-anglaise, Tatiana de Rosnay est l’auteure de douze romans, dont Elle s’appelait Sarah (2007), phénomène vendu à plus de 9 millions d’exemplaires dans le monde, Rose (2011), À l’encre russe (2013) et d’une biographie de Daphné du Maurier, Manderley for ever (2015).

Lecteur : De formation théâtrale - il a fréquenté le cours de Jean-Laurent Cochet - Julien Chatelet a incarné le rôle de l’inspecteur Portaldans Les Cordier, juge et flic. Artiste complet, il tourne dans denombreux courts-métrages, est réalisateur et chanteur de rhythm’nblues.  

Mon avis : (écouté en janvier 2016)
Antoine est architecte, divorcé, père de trois enfants dont l’adolescence le dépasse un peu. Sa soeur Mélanie est éditrice et célibataire.

Pour les 40 ans de cette dernière, Antoine lui offre un week-end surprise à Noirmoutier. C’est l’île de leur enfance, ils n’y sont pas retournés depuis plus de trente ans, Mélanie avait six ans et Antoine avait dix ans. C’était le dernier été qu’ils ont passé avec leur maman, celle-ci est décédée l’année suivante à l’âge de trente-cinq ans.
Ce week-end à Noirmoutier va faire resurgir les souvenirs du passé. Lors du voyage du retour, Mélanie, alors au volant, commence cette phrase « Antoine, il faut que je te dise quelque chose. J'y ai pensé toute la journée. La nuit dernière, à l'hôtel, tout m'est revenu. C'est à propos… » 
Et c’est l’accident.
Antoine est indemne, Mélanie est blessée, elle n'est pas à même de finir la phrase commencée lors de l'accident. Antoine s'interroge sur cette révélation avortée et sur le bilan sa propre vie. A l'hôpital, il va faire connaissance avec la belle et mystérieuse Angèle qui va l’aider à avancer dans sa vie. Il va mener son enquête sur le passé de sa famille, en particulier sur sa mère qu'il a l'impression de ne pas connaître.
Un livre très facile à écouter, les personnages sont attachants et originaux, un livre plein d’émotion qui m’a beaucoup touchée.

Une adaptation cinématographique de ce livre a été réalisé en 2015 par François Favrat avec comme acteurs Laurent Lafitte, Mélanie Laurent, Audrey Dana. Je n'ai pas encore eu l'occasion de le voir.

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Extrait : (début du livre)
La petite salle d'attente est morne. Dans un coin, un ficus aux feuilles poussiéreuses. Six fauteuils en plastique se font face sur un lino fatigué. On m'invite à m'asseoir. Je m'exécute. Mes cuisses tremblent. J'ai les mains moites et la gorge sèche. La tête me lance. Je devrais joindre notre père avant qu'il ne soit trop tard, mais je suis tétanisé. Mon téléphone reste dans la poche de mon jean. Appeler notre père ? Pour lui dire quoi ? Je n'en ai pas le courage.
La lumière est crue. Des tubes de néon barrent le plafond. Les murs sont jaunâtres, craquelés par le temps. Hébété sur mon siège, désarmé, perdu, je rêve d'une cigarette. Je dois lutter contre un haut-le-cœur. Le mauvais café et la brioche pâteuse que j'ai avalés il y a deux heures ne passent pas.
J'entends encore le crissement des pneus. Je revois l'embardée de la voiture. Ce drôle de balancement quand elle s'est brutalement déportée vers la droite pour venir heurter le rail de sécurité. Puis le cri. Son cri. Qui résonne toujours en moi.
Combien de gens ont patienté ici ? Combien ont attendu sur ce même siège d'avoir des nouvelle d'un être cher ? Je ne peux m'empêcher d'imaginer ce dont ces tristes murs ont été témoins. Les secrets qu'ils renferment. Leur mémoire. Les larmes, les cris. Le soulagement et l'espoir, aussi.
Les minutes s'égrènent. Je fixe d'un œil vide la pendule crasseuse au-dessus de la porte. Rien d'autre à faire qu'attendre.

Après une demi-heure, une infirmière entre dans la pièce. Son visage est long et chevalin. De sa blouse dépassent de maigres bras blancs.
— Monsieur Rey ?
— Oui, dis-je, le souffle court.
— Vous voudrez bien remplir ces papiers. Nous avons besoin de renseignements complémentaires. Elle me tend plusieurs feuilles et un stylo.
— Elle va bien ? tenté-je d'articuler.
Ma voix n'est qu'un faible fil prêt à se rompre. De ses yeux humides, aux cils rares, l'infirmière me lance un regard inexpressif.
— Le docteur va venir.
Elle sort. Elle a le cul plat et mou.
J'étale les feuilles sur mes genoux. Mes doigts ne m'obéissent plus.
Nom, date et lieu de naissance, statut marital, adresse, numéro de sécurité sociale, mutuelle. J'ai les mains qui tremblent tandis que j'écris : 
Mélanie Rey, née le 15 août 1967 à Boulogne-Billancourt, célibataire, 49 rue de la Roquette, 75011 Paris
.
Je ne connais pas le numéro de sécurité sociale de ma sœur, ni sa mutuelle, mais je dois pouvoir les trouver dans son sac à main. Où est-il ? Je ne me souviens pas de ce qu'est devenu ce fichu sac. Mais je me rappelle parfaitement la façon dont le corps de Mélanie s'est affalé quand on l'a extraite de la carcasse. Son bras inerte qui pendait dans le vide quand on l'a déposée sur la civière. Et moi ? Pas une mèche de travers, pas un bleu. Pourtant j'étais assis à côté d'elle. Un violent frisson me secoue. Je veux croire que tout cela n'est qu'un cauchemar et que je vais me réveiller.
L'infirmière revient et m'offre un verre d'eau. Je l'avale avec difficulté. L'eau a un goût métallique. Je la remercie. Je n'ai pas le numéro de sécurité sociale de Mélanie. Elle hoche la tête, récupère les papiers et sort.
Les minutes me semblent aussi longues que des heures. La pièce est plongée dans le silence. C'est un petit hôpital dans une petite ville. Aux environs de Nantes. Je ne sais pas vraiment où. Je pue. Pas d'air conditionné. La sueur s'instille de mes aisselles jusqu'au pli de mes cuisses. L'odeur âcre et épaisse de la peur et du désespoir me submerge. Ma tête me lance toujours. Je tente de maîtriser ma respiration. Je ne tiens que quelques minutes. Puis l'atroce sensation d'oppression me gagne à nouveau.

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Objet (2)

21 janvier 2016

Mamette, Tome 1 : Anges et pigeons - Nob

mamette01 Glénat - mai 2006 - 47 pages

Quatrième de couverture :
Une mamie douce et sucrée, comme les choux à la crème dont elle raffole. Toute en rondeurs et le chignon vissé sur la tête, voilà une adorable grand-mère qui a oublié de grandir Loin d'être une mamie nostalgie, Mamette est une gourmande de la vie qui tente de rester connectée au monde moderne. Pas toujours facile de comprendre le langage SMS des bambins du quartier, mais elle a plus d'un tour dans son cabas pour leur enseigner les bonnes manières. Et sur le banc du square où Mamette, la revêche Mam'zelle Pinsec et les autres refont le monde, les discussions vont bon train et sont rarement tristes. Dans leur paradis envahi de pigeons, elles posent un regard décalé et comique sur notre quotidien. À la fois, douce et sucrée, Mamette va vous faire fondre à coup sûr !

Auteur : Nob fait son entrée dans le magazine Tchô! après avoir remporté le concours jeunes talents organisé par les éditions Glénat. Il crée les aventures de Bogzzz, puis devient rédacteur en chef du journal en 2003. L'année suivante, il lance Mon ami Grompf dans le mensuel D-Lire en poursuivant ses activités dans Tchô! Nob trouve l'inspiration et le temps pour mettre en scène l'adorable Mamette, une mamie douce et sucrée, comme les choux à la crème dont elle raffole. Autour de ce personnage, Nob a également créé Les Souvenirs de Mamette et La Cuisine de Mamette. Réside à dans les Pyrénées.

Mon avis : (lu en janvier 2016)
J'ai enfin pu emprunter le dernier album de la série Mamette que je n'avais pas encore lu... le tome 1 !
Le lecteur découvre Mamette, une adorable petite grand-mère, pleine d'entrain et de bonne humeur et au cœur sur la main. Elle est trésorière du club des seniors, où elle retrouve ses copines, Madame Pinsec, grinçante et cassante, et Madame Vidal, hypocondriate grande cliente à la pharmacie. Elle se fait toujours du soucis pour Choupinou sont grand fils âgé de quarante ans. 

Souvent, elle va au cimetière pour discuter avec Jacques, son défunt mari. Elle est attendrissante lorsqu'elle garde Maxou le fils d'une voisine...
Il y a une chronologie dans les albums de cette série, contrairement à moi, je vous conseille de les lire dans l'ordre...

 Extrait :

PlancheA_56499 mamette_danse_tome1

Déjà lu du même auteur :

mamette_4  Tome 4 : Entre ciel et terre 103061793 Tome 5 : La fleur de l'âge

mamette,-tome-2---l-age-d-or-96242-250-400 Tome 2 : L'âge d'or mamette Tome 3 : Colchiques 

106786777 Tome 6 : Les papillons

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Animal (1)

19 janvier 2016

Au revoir là-haut - Pierre Lemaitre et Christian de Meterre

arlh_page_1 Rue de Sèvres - octobre 2015 - 168 pages

Quatrième de couverture :
1919. Au sortir de la guerre, la société française peine à ménager une place aux anciens poilus devenus encombrants et les trafics les moins glorieux y vont bon train. Albert Maillard, modeste comptable, qui a sauvé la vie d'Édouard Péricourt, jeune fils de bonne famille, juste avant la fin des combats, tente de les faire vivre de retour à Paris. Édouard, défiguré, refuse de reprendre contact avec les siens et imagine une gigantesque arnaque à la nation pour tenter de renouer avec une vie, ailleurs. 

Auteurs : Né en 1968, Christian de Metter est auteur de bandes dessinées. Il a notamment reçu, en 2004, le Prix du public au Festival d'Angoulême pour l'album Le Sang des Valentines, dessiné avec Catel, puis, en 2009, le Prix des Libraires de Bande Dessinée pour Shutter Island.
Né à Paris, Pierre Lemaitre a longtemps enseigné la littérature avant d’embrasser la carrière littéraire. Ses trois premiers romans, Travail soigné (prix du Premier roman de Cognac 2006), Robe de marié (prix du Meilleur polar francophone 2009) et Cadres Noirs (prix du Polar européen du Point 2010), lui ont valu un succès critique et public exceptionnel et l’ont révélé comme un maître du roman noir et du thriller. Ses romans sont traduits dans une quinzaine de langues et plusieurs sont en cours d’adaptation cinématographique.

Mon avis : (lu en novembre 2015)
Cette BD est une très belle adaptation du livre de Pierre Lemaitre « Au revoir là-haut ». Un roman sur l'après Première Guerre Mondiale. Albert et Edouard sont deux rescapés de la Grande Guerre, Albert était un petit employé assez peureux, qui n'a plus rien, Edouard est un artiste devenu une « gueule cassée », il refuse de retourner dans sa famille et préfère se faire passer pour mort. Peu de temps avant la fin de la guerre, Albert a échappé à la mort grâce à Edouard, il n'hésite pas à prendre en charge son compagnon. Le retour à la vie civile est difficile, rien n'a été prévu pour accueillir les survivants encore traumatisés. Heureusement, le sourire d’une petite voisine donne un peu de joie à leur quotidien, en particulier lorsqu'Edouard, réalise des masques colorés et fantasques pour se donner une nouvelle tête... Edouard et Albert sont attachants malgré les petites combines dont ils seront coupables... 

Le troisième personnage de cette histoire est le lieutenant Henri d'Aulnay-Pradelle, faux héros de la guerre, opportuniste, sans scrupule. Un véritable "pourri" que le lecteur ne peut que détester !
Les dessins et les couleurs sont très réussis, la BD restitue vraiment l'atmosphère du roman qui j'ai beaucoup aimé relire de cette façon. 

Extrait : 

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Ponctuation (1)

Roman original :

9782226249678g Au revoir là-haut - Pierre Lemaitre

14 janvier 2016

Tyler Cross - tome 2 : Angola - Fabien Nury et Brüno

Couv_251488 Dargaud - août 2015 - 100 pages

Quatrième de couverture :
Avec la série Tyler Cross, Fabien Nury et Brüno signent une histoire pure et dure de gangster des années cinquante : une BD amorale et jubilatoire.
La chance tourne. Ce qui devait être un coup sans risque, garanti sur facture, se transforme en descente aux enfers pour Tyler Cross. Un enfer qui porte le doux nom d'« Angola », la plus grande prison de haute sécurité des États-Unis, entourée de marécages et écrasée par le soleil torride de Louisiane. Cerise sur le gâteau : le clan Scarfo a mis un contrat sur sa tête, et les Siciliens sont nombreux parmi les détenus... Si Tyler sort un jour de cet enfer carcéral, ce ne sera pas pour bonne conduite.
Tyler Cross est un récit complet ; une histoire de gangster, un polar noir froid et teigneux.

Auteurs : Né en 1975, Brüno commence ses études à l'école Estienne, à Paris, avant d'obtenir une maîtrise d'arts plastiques à Rennes. En 2001, il publie le premier tome de Nemo, libre adaptation de vingt mille lieux sous les mers. À partir de 2003, il publie avec Fatima Ammari-B une série policière, Inner City Blues, puis anime sur Internet de 2003 à 2006 avec Pascal Jousselin un feuilleton à quatre mains, les aventures de Michel Swing. En 2007, il publie avec Appollo chez Dargaud biotope et la série commando colonial, puis en 2011 avec Fabien Nury Atar Cull ou le destin d'un esclave modèle.
Fabien Nury est né en 1976. Il se lance dans la bande dessinée en 2003, encouragé par le scénariste Xavier Dorison, avec lequel il travaille sur w.e.s.t. De 2004 à 2007, il signe la série fantastique je suis légion, avec le dessinateur John Cassaday, avant d'écrire le scénario d'il était une fois en France, dessiné par Sylvain Vallée (prix de la meilleure série à Angoulême en 2011). Chez Dargaud, il publie deux séries, le maître de Benson Gate (avec Renaud Carreta) et la mort de Staline (avec Thierry Robin), avant de travailler avec le dessinateur Brüno sur Atar Cull.

Mon avis : (lu en décembre 2015)
Après un premier tome très réussi, les lecteurs attendaient la suite avec impatience. Tyler s'est fait piégé et le voilà envoyé à Angola, une prison de haute sécurité des États-Unis, située en Louisiane et entourée de marécages. Une prison dirigée par la mafia, où tout peu s'acheter... Tyler Cross doit rester sur ces gardes car il comprend vite que sa tête a été mise à prix. 
Il va chercher malgré tout à s'évader car il en va de sa vie.
Chasse à l'homme, chiens, corruption, crime, isolement, mafia, marécages, meurtres, mort, punition, sexe, trahison, vengeance, violence... il y a tout cela et bien plus...
L'histoire est captivante, le dessin expressif et efficace, l'ambiance est très bien rendue, en résumé une BD très réussie à ne pas rater !

Extrait :

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Déjà lu du même auteur :

 tyler-cross-tome-1-tyler-cross Tyler Cross

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Géographie (1)

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10 janvier 2016

Film : Arrête Ton Cinéma ! - Diane Kurys

Date de sortie : 13 janvier 2016

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Concours pour gagner des places de cinéma ou le livre "Arrête Ton Cinéma !"

Réalisé par : Diane Kurys

Scénario : Diane Kurys et Sylvie Testud adapté du roman "C'est le métier qui rentre" de Sylvie Testud

Acteurs : Sylvie Testud, Josiane Balasko, Zabou Breitman, Fred Testot et François-Xavier Demaison

Durée : 1h30

Synopsis : C’est dans l’enthousiasme que Sybille démarre l’écriture de son premier film. Actrice reconnue, elle va passer pour la première fois de l’autre côté de la caméra. Tout semble lui sourire. Ses productrices Brigitte et Ingrid sont deux personnages loufoques mais attachants et Sybille se jette avec elles dans l’aventure, mettant de côté sa vie familiale. Mais, du choix improbable des actrices, aux réécritures successives du scénario, en passant par les refus des financiers, le rêve merveilleux va se transformer en cauchemar. Incorrigible optimiste, Sybille réalisera trop tard que ses productrices fantasques et totalement déjantées vont l’entraîner dans leur folie…

Mon avis : (vu le 4/01/2016)
Lundi soir, j'ai été invitée à une projection du nouveau film de Diane Kurys adapté du roman "C'est le métier qui rentre" de Sylvie Testud au Royal Monceau. 
J'ai passé une très bonne soirée avec un accueil "Royal" (pop corn, et sac cadeau avec le livre de Sylvie Testud), un film réussi et en fin de projection un échange questions/réponses avec Diane Kurys et Sylvie Testud décontracté et très intéressant.
Sybille est une actrice qui a du succès et du travail, elle a très envie de réaliser son propre film. Lorsqu'une productrice la contacte pour produire son projet, elle se sent flattée et accepte de se lancer dans l'aventure et d'écrire le scénario en quinze jours... Voilà comment commence cette comédie satirique sur le monde fou du cinéma... 
Les deux productrices Ingrid et Brigitte sont pleines de folie, elles sont excessives, méchantes et horribles mais tellement déjantées qu'on se demande jusqu'où elles vont aller...
La pauvre Sybille est d'une justesse et d'une vérité, elle fait peine à voir lorsqu'elle se laisse embobiner par ses deux démons malgré les mises en garde de ses proches comme son agent et surtout son mari. Heureusement que ce dernier est présent pour gérer la vie de la famille car Sybille est tellement obnubilée par son futur film qu'elle délaisse ses enfants pour répondre au quart de tour aux exigences les plus farfelus d'Ingrid et/ou Brigitte... Entre compromis et compromissions, la frontière est mince...
La comédie est pleine de bonne humeur et l'on rit de bon cœur, il y a du rythme et l'on ne s'ennuie pas un instant. 
Les personnages sont parfois caricaturaux mais tellement vrais et l'on sent que Josiane Balasko et Zabou Breitman se sont bien amusées à jouer les fofolles et méchantes...
Bravo à Sylvie Testud d'avoir su rebondir en racontant avec de l'autodérision sa propre mésaventure d'un projet de film qui n'a pas abouti et Diane Kurys d'avoir adapté ce livre.
Je n'avais pas lu le livre de Sylvie Testud, mais je le ferai prochainement avec plaisir. 
Merci Alexia et Way to blue pour l'invitation.

7 janvier 2016

La fractale des raviolis - Pierre Raufast

Lu en partenariat avec les éditions Folio

la fractale des raviolis_f la fractale

Folio - août 2015 - 240 pages

Alma éditeur - août 2014 - 268 pages

Quatrième de couverture : 
«"Je suis désolé, ma chérie, je l’ai sautée par inadvertance." Je comprends que l’on puisse sauter une femme par dépit, par vengeance, par pitié, par compassion, par curiosité, par habitude, par intérêt, par gourmandise, et même parfois par amour. Par inadvertance, ça non.»
Comment se venger d’un mari volage ? En l’empoisonnant avec son plat préféré. Mais rien ne se passe comme prévu et c’est tout un engrenage qui se met en place.
Un premier roman gigogne d’une inventivité rare, qui nous fait voyager dans l’espace et le temps.

Auteur : Né en 1973 à Marseille, Pierre Raufast est un ingénieur diplômé de l'Ecole des Mines de Nancy. Il vit et travaille à Clermont-Ferrand.

Mon avis : (lu en décembre 2015)
Voilà un livre très étonnant... D'abord son titre qui mélange mathématique et cuisine... On s'interroge : "Qu'est-ce que cela veut dire ?" et "Pourquoi un titre pareil ?" 
Si vous êtes curieux et avez du temps, voici le lien vers l'article wikipédia sur la fractale... Je retiens  "Les fractales sont définies de manière paradoxale, en référence aux structures gigognes dont ils constituent des cas particuliers", c'est peut-être toujours pas claire pour vous... Dans la nature, on peut rencontrer des fractales comme un flocon de neige, un chou romanesco, un réseau de rivières...
Le titre évoque donc la forme du roman constitué d'histoires gigognes : des histoires qui pourraient se lire indépendamment mais qui s'enchaînent les unes aux autres avec brio.

Les raviolis apparaissent très vite dans l'histoire car tout commence avec une femme trompée bien décidée à supprimer Marc, son mari, en l'empoisonnant avec un plat de raviolis. C'est l'heure de ce mettre à table, et voilà que la voisine vient leur confier Théo, son fils de cinq ans et Marc propose au petit bonhomme de partager le plat de raviolis... Vite une idée pour empêcher Théo de toucher aux raviolis ! Ainsi s'achève le premier de la vingtaine de chapitres. Dans le chapitre suivant, la femme se souvient d'un souvenir de jeunesse alors qu'elle travaillait ponctuellement dans un bar à hôtesse à Pussemange en Belgique. Puis il est question des vierges de Barhofk, de l'étrange don de Paul Sheridan, d'un arnaqueur de cimetières, de Franck Vermüller, de Grimalov, de rats-taupes... et dans les dernières pages du livre le lecteur découvrira la conclusion du premier chapitre...
Les différents chapitres se lisent plutôt facilement les styles sont variés tantôt policier ou thriller ou comédie ou conte ou même fantastique, on explore également différentes époques et le lecteur a hâte de découvrir la conclusion...

Merci Anne-Laure et les éditions Folio pour ce roman vraiment atypique.

Extrait : (début du livre)
« Je suis désolé, ma chérie, je l’ai sautée par inadvertance »

 Je comprends qu’un homme puisse sauter une femme par dépitn par vengeancen par pitié, par compassion, par désœuvrement, par curiosité, par habitude, par excitation, par intérêt, par gourmandise, par nécessité, par charité, et même parfois par amour. Par inadvertance, ça non. Pourtant, ce substantif vint spontanément à l’esprit de Marc, lorsque je le pris sur le fait avec sa maîtresse.

Définition d’ « inadvertance » : défaut accidentel d’attention, manque d’application (à quelque chose que l’on fait).

faut-il le dire ? Quand j'ouvris cette porte, ce que je vis n'avait rien d'un manque d'application. Bien au contraire. Il s'agissait d'un excès de zèle érotique caractérisé. En tout cas, le porc qui vit à mes côtés ne m'a pas sautée avec autant d'inadvertance depuis longtemps...

A la définition, le dictionnaire accolait une citation de Martin du Gard : « Antoine ne voulait pas se laisser distraire une seconde de cette lutte pressante qu'il menait contre la mort. La moindre inadvertance, et ce souffle vacillant pouvait s'évanouir. »
Cela faisait déjà un bout de temps, chez moi, que le souffle vacillant menaçait de s'évanouir. Plusieurs années sans doute. Cette inadvertance-là fut de trop et déclencha tout le reste.

6 janvier 2016

Les gens dans l'enveloppe - Isabelle Monnin

les gens dans l'enveloppe JC Lattès - septembre 2015 - 370 pages

Quatrième de couverture :
En juin 2012, j’ai acheté sur Internet un lot de 250 photographies d’une famille dont je ne savais rien. Les photos me sont arrivées dans une grosse enveloppe blanche quelques jours plus tard. Dans l’enveloppe, il y avait des gens à la banalité familière, bouleversante. Je n’imaginais alors pas l’aventure qu’elle me ferait vivre.
J’allais inventer la vie de ces gens puis je partirais à leur recherche. Un soir, j’ai montré l’enveloppe à mon meilleur ami, Alex Beaupain. Il a dit : « On pourrait aussi en faire des chansons. » L’idée semblait folle.
Le livre contient un roman, un album photo, le journal de bord de mon enquête et un disque, interprété par Alex, Camelia Jordana, Clotilde Hesme et Françoise Fabian. Les gens de l’enveloppe ont prêté leur voix à deux reprises de chansons qui ont marqué leur vie.
Les gens dans l’enveloppe est ainsi un objet littéraire moderne et singulier. Faisant œuvre de vies ordinaires, il interroge le rapport entre le romancier et ses personnages. Il est surtout l’histoire d’une rencontre, entre eux et moi.

Auteur : Isabelle Monnin est l’auteur des Vies extraordinaires d’Eugène, de Second tour ou les bons sentiments et de Daffodil Silver.

Mon avis : (lu en décembre 2015)
J'étais très curieuse de découvrir ce livre quand j'ai eu l'occasion d'entendre l'auteur raconter son concept. Pour quelques euros, Isabelle Monin a acheté uu lot de 250 photos de famille de gens qu'elle ne connaissait pas. A partir de ces photos, elle a cherché à imaginer l'histoire de la vie de ces gens : des femmes, une petite fille et quelques hommes.
Isabelle Monin est également journaliste donc après l'écriture de son roman (1ère partie du livre), elle ne peut s'empêcher d'enquêter pour rechercher les "vrais gens" des photos. 
J'ai trouvé plutôt sympatique cette lecture, j'ai surtout aimé la partie enquête du livre. J'ai trouvé la partie roman assez plate, l'histoire n'est pas originale, même si la petite fille Laurence est touchante. Sa mère est absente, elle vit avec son père et sa grand-mère.
La partie enquête dévoile une histoire de famille bien plus palpitante et dont le personnage central n'est pas celui qu'Isabelle Monin a choisi... Les "vrais gens" sont beaucoup plus émouvants et la rencontre entre Isabelle Monin et cette famille est bouleversante de simplicité et de gentillesse.
En bonus, il y a un disque d'Alex Beaupain inspiré par la démarche d'Isabelle Monin. J'ai failli oublier de l'écouter car j'ai lu le livre pendant les vacances dans une maison sans chaîne hi-fi. C'est donc une heure avant d'aller rendre le livre à la Bibliothèque que j'ai découvert ce CD, très sympa et agréable à écouter : des chansons originales interprétées par Alex, Camelia Jordana, Clotilde Hesme et Françoise Fabian et deux reprises avec la participation des gens de l'enveloppe.
Autres avis : Cuné, GeorgeSandrine

Extrait : (début du livre)

1978
Depuis qu'elle est partie je mange à sa place. ça s'est fait comme ça, je me mets en face de lui et j'essaye de ne pas voir comme il est triste. Ce que je préfère, c'est étudier la nappe. Je cherche les traces que ses couverts ont laissées - elle jouait souvent avec sa fourchette, elle enfonçait les dents dans la toile cirée, ça creusait des petites rigoles, on aurait dit des autoroutes, et j'inventais des voitures en mie de pain. Je me mets au ras de la table pour bien l'examiner. Si j'avais un microscope, je verrais mieux. Je vais commander ça à Noël, tiens, un microscope.
Il guette sur mon visage des souvenirs d'elle, je le sais, cette manière de me regarder qu'il a maintenant. Avant, je veux dire quand elle était là, ils ne me regardaient pas tellement, je veux dire ils ne faisaient pas tellement l'action de me regarder. S'ils me voyaient ils me voyaient mais la plupart du temps j'étais plutôt invisible, un peu comme une pierre ou un arbre qui est là mais qu'on ne remarque pas, ce n'était pas comme aujourd'hui, ce silence et ses yeux posés qui me gênent alors je mets mes cheveux devant mes yeux et il râle qu'on ne me voit plus. Parfois ça l'énerve trop il les écarte d'un coup avec ses gros doigts et je sors un regard d'orpheline, exprès.
J'étais invisible mais j'avais le pouvoir magique de tout voir, même la transparence des gens je la voyais et ils ne le savaient pas.

C'est la coupe du monde de football. postée tout près de la télé, je la cherche dans les tribunes, c'est un grand travail tellement il y a de gens. Il faudrait pouvoir photographier toutes les images et les regarder à la loupe. Avec ma méthode, du coin en haut à gauche au coin en bas à droite, à toute vitesse et sans s'arrêter d'être concentrée, je pense que je ne la raterai pas. Pour l'instant je ne l'ai pas vue.
Je ne peux pas croire qu'elle est allée là-bas juste pour le foot. Elle n'aime pas tellement ça, toujours elle s'énerve quand papa met les matchs. Moi je chante Allez les bleus allez les bleus avec les garçons à l'école mais si doucement qu'ils ne m'entendent pas. J'aime bien Michel Platini, je trouve qu'il ressemble à papa. Hier il a mis un but contre l'Argentine. Mon père a crié Allez, on y croit ! Il était plus de minuit pour nous mais à peine sept heures pour elle.

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25/30

30 décembre 2015

20 pieds sous terre - Charlotte Erlih

20 pieds sous terre Actes Sud junior - avril 2014 - 206 pages

Quatrième de couverture :
Un coup de téléphone et la vie de Manon bascule. Son frère Théo est mort électrocuté par le troisième rail du métro parisien. Au-delà de la douleur, une foule de questions reste en suspens. Que faisait Théo en pleine nuit dans le tunnel reliant les stations Père Lachaise et Gambetta ? Quelle double existence menait-il ? Terrible accident ou crime sordide ? Une enquête souterraine dans le dédale du métro parisien et le monde clandestin du graf.

Auteur : Normalienne et agrégée de lettres modernes, Charlotte Erlih a enseigné les arts du spectacle à l'université de Nanterre, avant de se consacrer à l'écriture et à la réalisation. Elle a co-signé avec Coline Serreau L'Académie Fratellini - Le cirque de plain-pied (Actes Sud, 2008). Aux éditions Actes Sud Junior, son premier roman, Barka Posh, a obtenu le prix NRP 2013 et le prix Sésame 2014.

Mon avis : (lu en décembre 2015)
Un coup de téléphone au milieu de la nuit et la vie de Manon est bousculée. C'est la police qui annonce à ces parents que son frère Théo est mort électrocuté sur le troisième rail du métro parisien. Mais que pouvait-il bien faire en pleine nuit dans un tunnel du métro ? 
Manon est stupéfaite de découvrir que son frère lui avait caché son activité de graffeur et d'autres secrets... Elle est persuadée que sa mort n'est pas un accident, mais ni la police, ni ses parents ne veulent agir.
Elle va donc mener l'enquête par elle-même et découvrir le monde souterrain du métro parisien et celui des graffeurs.
Cette histoire se lit comme roman policier, les descriptions sur le monde du graf sont très bien documentées et très intéressante. Le personnage de Manon évolue au cours du roman et au fil de ses rencontres, elle s'ouvre aux autres.
Une belle découverte.

Extrait : (page 34)
À la sortie de son cours, Manon se laisse happer, sans réfléchir, par la bouche de métro la plus proche et grimpe dans un wagon. Elle ne poursuit aucun but, ne cherche à aller nulle part, ne souhaite même pas revoir le graf de son frère qu’elle a entraperçu la veille. Elle veut simplement être là, dans le métro.
Bercées par le ronronnement du train, ses pensées vagabondent. Bientôt, une myriade d’interrogations l’assaillent, nuée de sauterelles dans un champ de blé. Depuis combien de temps son frère hantait-il les sous-sols parisiens, pourquoi a-t-il commencé à taguer, avec qui, comment a-t-il su se frayer un chemin dans les labyrinthes du métro, comment a-t-il pu se laisser surprendre par le troisième rail ?
A chaque nouvelle question, la sensation de vide contre laquelle Manon lutte depuis deux jours enfle et envahit ses poumons, sa poitrine, sa gorge. Elle ne saurait dire précisément à quel moment l'idée éclot en elle, traverse les couches de sa conscience et, petite voix lancinante, se trace un chemin jusqu'à son cerveau, mais brusquement, elle en est certaine.
C’est impossible. Non pas que Théo ait été dans le métro jeudi soir alors qu’il était censé réviser un partiel, ni qu’il ait tagué en douce depuis des mois peut-être, ni même qu’il soit mort. Ce qui est impossible, c’est que son décès soit accidentel. Théo n’aurait jamais trébuché sur le troisième rail.

Déjà lu du même auteur : 

2013-12-31_145847 Bacha Posh  

26 décembre 2015

Le strict maximum - Charlie Poppins

9782205073522_1_75 (1) Dargaud - octobre 2014 - 128 pages

Quatrième de couverture :
Le strict maximum, c'est un concentré de rire avec une centaine des dessins d'humour de Charlie Poppins, venu de la blogosphère. Esprits chagrins, passez votre chemin ! Dans ce recueil de plus d'une centaine de dessins, vous trouverez un humour élégant et intemporel, dans lequel le sarcasme est absent au profit du rire, du sourire, d'un trait d'esprit qui fait mouche et qui s'amuse à rebondir sur notre culture pop. Entre Voutch pour le ton et Fred quand il faisait du dessin d'humour pour le trait, un esprit graphique faussement vintage et de l'humour 100 % stylé ! Un superbe livre-objet rassemblant les dessins d'humour de Charlie Poppins, drôle d'énergumène issu de la blogosphère : à lire et à offrir !

Auteur : Né d'un père peintre et d'une mère poétesse, le petit Charlie ne rêvera pourtant que d'une seule chose : être chercheur en biologie moléculaire. Après 15 années d'études supérieures couronnées de succès, la pression familiale est malheureusement trop forte pour le jeune homme : il est vivement encouragé à trouver un "métier plus sérieux". Il réintégrera le schéma familiale la mort dans l'âme. Depuis, il dessine des Mickey. Charlie Poppins, de son vrai nom Charles de Popincourt, est Français. Il vit et exerce à Paris. Il organise son temps entre son activité de cartooniste et son métier de montreur d'ours.
Site de l'auteur.

Mon avis : (lu en janvier 2015)
Voilà un très joli livre de dessins humoristiques au style faussement ancien que l'un de mes fils nous a offert à Noël 2014 et dont j'avais oublié de parler ici. C'est visuel, un humour hors du temps souvent absurde et surréaliste. C'est drôle et décalé, on y rencontre aussi bien Dark Vador, les Daft Punk, les Barbapapas que Munch, Pierre et Marie Curie, Jésus ou le Père Noël...
A lire et à offrir.

 

Extrait : 

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 Challenge Petit Bac 2015 
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