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A propos de livres...
30 juin 2012

L'Enfant-rien – Nathalie Hug

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Calmann-Levy – janvier 2011 - 144 pages

Livre de Poche – mars 2012 - 128 pages

Quatrième de couverture :
« Aussi loin que je me souvienne, je l'attendais assis, le menton sur les genoux, les bras autour des jambes et le dos appuyé contre la porte du placard. »

Petit garçon étrange, Adrien guette chaque semaine l'arrivée du père de sa demi-sœur, dans l'espoir de recueillir un regard, une parole ou un geste tendre. S'il rêve d'un papa, Adrien veut surtout percer le secret de sa naissance, secret qu'il croit enfermé dans une boîte rouge, cachée hors de sa portée. Le jour où sa mère se fait renverser par une voiture et se transforme en « tas-de-fraises-à-la-crème », la possibilité d'une vie différente s'ouvre à lui. Mais Adrien, l'enfant-rien, peut-il vraiment trouver sa place dans une famille qui n'est pas la sienne ?

Auteur : Née en 1970 à Nancy où elle vit toujours, Nathalie Hug a publié depuis 2004 plusieurs thrillers avec son mari Jérôme Camut. Avec L’Enfant-rien, son premier roman en solo, elle signe une œuvre poignante, bouleversante.

Mon avis : (lu en juin 2012)
C'est la blogosphère qui m'a donnée envie de découvrir ce livre. Je ne connaissais pas l'auteur.
Ce livre est bouleversant, Adrien est un jeune garçon qui recherche désespérément un père. Il vit avec sa mère dépressive et Isabelle sa demi-sœur. Un jour, sa mère se fait renverser par une voiture et se transforme en un « tas-de-fraises-à-la-crème », il est alors accueilli chez le père d'Isabelle et Adrien essaie de se faire accepter dans cette nouvelle famille, mais son attente est déçue...
Je ne vais pas en dire tellement plus pour ne rien dévoiler de trop et laisser au lecteur découvrir qui est cet Enfant-rien. Pour ma part, il m'a émue jusqu'aux larmes...

Autres avis : CanelStephie

Extrait : (début du livre)
Aussi loin que je m’en souvienne, je l’attendais assis, le menton sur les genoux, les bras autour des jambes et le dos appuyé contre la porte du placard.
Je comptais jusqu’à vingt, j’entendais le ronronnement de l’ascenseur six étages en dessous et le clic des vieux boutons noirs quand il appuyait dessus. Enfin, je guettais le grincement des portes, juste à côté de la nôtre, celle qui allait s’ouvrir, à quelques centimètres de mes genoux, de ma tête, de mon cœur, quand il aurait sonné un coup et que ma mère se serait précipitée pour l’accueillir.
C’était rarement plus court, souvent plus long, quand d’autres gens montaient, descendaient avant lui, appuyaient sur tous les boutons ou bloquaient la cabine au sous-sol. J’ai toujours eu peur du parking souterrain. Je détestais marcher derrière ma mère et Isabelle parce que je sentais des choses frôler mon dos – comme si elles voulaient m’attraper, m’aspirer et me broyer tout entier. D’ailleurs, je m’endors toujours avec un oreiller sur les yeux, face à la porte du placard, même si je sais bien que les monstres-noirs-qui-aspirent n’existent pas.

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27 juin 2012

Il faut laisser les cactus dans le placard - Françoise Kerymer

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Jean-Claude Lattès – octobre 2010 – 402 pages

Pocket – février 2012 – 437 pages

Quatrième de couverture :
Trois sœurs, trois personnalités différentes, trois voix entrelacées : Marie, libraire et mère de famille épanouie, Anne, l'artiste, et Lise, solitaire et fragile. Toutes trois ont été marquées par la séparation de leurs parents et la figure d'un père taciturne et froid. Chacune a suivi son chemin, emportée par le cours de sa vie. Et les voilà aujourd'hui réunies à nouveau autour de ce père, décédé. 
Mais une quatrième personne s'invite à la lecture du testament : un homme qui reçoit l'entreprise familiale. Qui est ce légataire ? Et qui était vraiment leur père ? Un héritage familial lourd de secrets qui va donner aux trois sœurs l'opportunité de choisir leur destin.

Auteur : Françoise Kerymer est libraire. Elle partage son temps entre Paris et la Bretagne et signe là son premier roman.

Mon avis : (lu en juin 2012)
Ce livre m'a été présenté au Café Lecture de la Bibliothèque et comme il était question de Bretagne, il était évident que je voulais le découvrir...
Tout commence avec le décès de Charles Vautrin. Il est le père de trois filles, Marie, Anne et Lise. Lors du passage chez le notaire, les trois sœurs découvrent qu'il y a un quatrième en la personne de Gabriel Lis-Reminovski qui héritera de l'entreprise de leur père. Mais qui est ce Gabriel Lis-Reminovski ?
L'histoire est racontée selon les trois points de vue des sœurs. Elles ont chacune des façons de vivre, des caractères et des états d'esprit différents. 
Marie, l’aînée, vit à Paris  entre son mari pianiste et sa librairie, ils ont deux filles Sarah et Elsa vivant à Londres et aux États-Unis. Elle est sérieuse, c'est elle qui va chercher en à savoir plus sur l'héritier inconnu. Anne est l'artiste de la famille, elle vit simplement dans une maison au pied du phare de Port Manech en Bretagne. Lise, la plus jeune, est fragile et dépressive.

Ce livre se lit très facilement, les personnages sont attachants, la mort du père bouleverse cette famille, et le lecteur est tenu en haleine par une intrigue soutenue, pas toujours vraisemblable mais cependant très sympathique. Anne la bretonne d’adoption est la sœur que je préfère, j’ai beaucoup aimé les descriptions de son joli coin de Bretagne. Sa maison me plaît beaucoup !

Extrait : (page 15)
Papa est mort !

J'avais beau y penser de temps en temps...
N'empêche, ça me tombe dessus brutalement. Pourtant, c'est dans l'ordre des choses à quatre-vingt-treize ans. Et puis, il n'allait pas si bien, ces derniers temps.
Quand même. J'ai vraiment du mal à l'admettre. Celui qui m'a fait ne peut pas disparaître. Ou alors c'est un peu de moi qui part avec lui. Et là... Non ! Ça me fait trop peur, comme si le sol se dérobait, brusquement, sous mes pieds.

Je tourne en rond, je ne me fixe sur rien, tout m'énerve, tout m'exaspère. J'ai envie de pleurer pour un rien. Et nerveuse... nerveuse... C'est rien de le dire.
Je suis sortie marcher, mais même ma grande promenade en plein vent sur le sentier des douaniers n’a pas réussi à me calmer. Moi qui l’aime tant, la mer, moi qui vis avec elle, et qui ne changerais pour rien au monde ma petite parcelle de paradis pour les plus beaux palais de la terre… Rien à faire, je n’arrive pas à m’en remettre.
Mon père me quitte, et me laisse sans repère. Débrouille-toi toute seule. Même si depuis belle lurette je me suis passée de lui. Même s'il n'a jamais été à proprement parler un père, je porte son nom. Je suis Anne Vautrin, sculpteur, bretonne d'adoption et fière de l'être. Heureusement, d'ailleurs, parce que si j'attendais une quelconque reconnaissance de mon statut d'artiste pour exister, je n'aurais pas été bien loin.  

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Lu dans le cadre du Challenge Défi Premier roman

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  Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012

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"Végétal"

 

25 juin 2012

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [83]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu ou publié la semaine dernière ?

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La muraille de lave – Arnaldur Indridason 
Fugue – Anne Delaflotte Mehdevi 
Indignation - Philip Roth

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Il faut laisser les cactus dans le placard - Françoise Kerymer

Que lirai-je cette semaine ?

Un livre pour le Challenge "Un mot, des titres", le mot = FILLE
Au lieu-dit Noir-Étang... - Thomas H. Cook 
La sirène - Camilla Läckberg

Bonne semaine et bonne lecture.

24 juin 2012

Indignation - Philip Roth

 Lu dans le cadre d'un partenariat Livraddict et Folio

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Gallimard - septembre 2010 - 195 pages

Folio - février 2012 - 237 pages

traduit de l'américain par Marie-Claire Pasquier

Titre original : Indignation, 2008

Quatrième de couverture :
Nous sommes en 1951, seconde année de la guerre de Corée. Marcus Messner, jeune homme de dix-neuf ans, intense et sérieux, d'origine juive, poursuit ses études au Winesburg College, dans le fin fond de l'Ohio. Il a quitté l'école de Newark, dans le New Jersey, où habite sa famille. Il espère par ce changement échapper à la domination de son père, boucher de sa profession, un homme honnête et travailleur, mais qui est depuis quelque temps la proie d'une véritable paranoïa au sujet de son fils bien-aimé. Fierté et amour, telles sont les sources de cette peur panique. Marcus, en s'éloignant de ses parents, va tenter sa chance dans une Amérique encore inconnue de lui, pleine d'embûches, de difficultés et de surprises.
Indignation, le vingt-neuvième livre de Philip Roth, propose une forme de roman d'apprentissage : c'est une histoire d'audace et de folie, d'erreurs et de tâtonnements, de résistances et de révélations, tant sur le plan sexuel qu'intellectuel. Renonçant à sa description minutieuse de la vieillesse et de son cortège de maux, Philip Roth poursuit avec l'énergie habituelle son analyse de l'histoire de l'Amérique - celle des années cinquante, des tabous et des frustrations sexuelles - et de son impact sur la vie d'un homme jeune, isolé, vulnérable.

Auteur : Philip Roth est né à Newmark, aux États-Unis, en 1933. Il vit dans le Connecticut.
Son premier roman, Goodbye, Columbus, lui vaut le National Book Award en 1960, prix qui lui est de nouveau décerné en 1995 pour Le Théâtre de Sabbath. Il a reçu à deux reprises le National Book Critics Award, en 1987 pour La contrevie et en 1992 pour Patrimoine. Le prix Pulitzer et, en France, le prix du Meilleur Livre étranger ont couronné Pastorale américaine. Le PEN Faulkner Award a récompensé les romans Opération Shylock et La tache, également distingué par le prix Médicis étranger en 2002. Entre autres récompenses, Le complot contre l’Amérique a été consacré Meilleur livre de l’année par le New York Times Book Review.

Mon avis : (lu en juin 2012)
C'est le deuxième livre que je lis de Philip Roth, avant d'avoir ce blog, j'avais déjà lu La Tache.
Dans "Indignation", Philip Roth fait une critique sans concession de l'Amérique des années 50. Il raconte l'histoire d'un jeune américain d'origine juive, Marcus Messner. Pour échapper à l'emprise de son père trop protecteur, Marcus, étudiant de dix-neuf ans, choisit de quitter le domicile familiale à Newark, dans la banlieue de New York, pour aller étudier au Winesburg College dans l'Ohio. Nous sommes au début des années 1950, pendant la guerre de Corée.
Fils d'un modeste boucher kasher, son ambition est de sortir major de sa promotion pour être officier et éviter de se retrouver en premières lignes pour la guerre en Corée. Enfant unique, très bon élève, il préfère le calme, la solitude pour s'adonner pleinement à ses études. Il est parti de chez lui pour échapper aux folles angoisses de son père et le voilà plongé dans le monde d'une université américaine conservatrice qu'il ne comprend pas et dont il n'accepte pas toutes les règles. Il est également décontenancé par son aventure amoureuse avec Olivia Hutton, une jeune étudiante.

Voilà un roman facile et très agréable à lire. Les personnages sont attachants et fouillés. L'atmosphère de l'époque et la vie universitaire américaine y sont bien décrites.

Un des moments les plus fort du livre, c'est la confrontation entre Marcus et le doyen Caudwell. Marcus n'a pas peur d'exprimer son indignation en face, en particulier il proteste  contre l'obligation pour tous les étudiants d'assister à l'office religieux. Il part dans un discours et un réquisitoire digne d'un futur avocat avec une conclusion inattendue...

Je me suis laissée porter par cette histoire dont je ne savais pas où elle aller me mener... J'avais quelques pressentiments sur l'issue de l'histoire mais ce sont vraiment les toutes dernières pages qui donnent à ce livre toute sa force...

Le titre « Indignation » fait référence à l'hymne national chinois "La Marche des Volontaires" que Marcus Messner se chante sans fin dans la tête pour supporter l'office religieux obligatoire.

Je remercie beaucoup Livraddict et Folio pour m'avoir permis de découvrir ce livre de Philip Roth.

Extrait : (page 109)
« Je proteste contre le fait d'être obligé de suivre l'office religieux quarante fois d'ici la fin de mes études si je veux obtenir mon diplôme, monsieur le doyen. Je ne vois pas au nom de quoi l'université aurait le droit de me forcer à écouter, ne serait-ce qu'une fois, un pasteur, quelle que soit sa confession, ni à écouter, ne serait-ce qu'une fois, un hymne chrétien s'adressant à une divinité chrétienne, étant donné que je suis un athée qu'offensent profondément, à dire vrai, les pratiques et les croyances des religions établies. » Je ne pouvais plus m'arrêter, malgré l'immense faiblesse que je ressentais. « Je n'ai pas besoin des sermons des moralistes professionnels pour me dicter ma conduite. Je n'ai certainement pas besoin d'un Dieu pour cela. Je suis parfaitement capable de mener une existence morale sans en attribuer le mérite à des croyances impossibles à prouver, défiant la raison, des croyances qui, pour moi, ne sont rien de plus que des contes de fées pour enfants auxquels adhèrent les adultes et qui ne sont pas plus fondées, en réalité, que le fait de croire au Père Noël. Je suppose que vous connaissez, monsieur le doyen, les écrits de Bertrand Russell. Bertrand Russell  éminent mathématicien et philosophe anglais, a été l'année dernière lauréat du prix Nobel de littérature. L'un des ouvrages pour lesquels on lui a attribué le prix Nobel est un essai de grande diffusion écrit à partir d'une conférence faite en 1927, intitulée "Pourquoi je ne suis pas chrétien". Connaissez-vous cet essai, monsieur le doyen ?
- Rasseyez-vous, je vous prie », dit le doyen.
Je fis ce qu'il me disait mais sans m'arrêter de parler. « Je vous demande si vous connaissez cet essai très important de Bertrand Russell. Apparemment, la réponse est non. Il se trouvé que moi je le connais, parce que lorsque j'étais capitaine de l'équipe de débatteurs de mon école, je m'étais donné pour tâche d'en apprendre par cour des passages entiers. Je ne l'ai toujours pas oublié, et je me suis juré que je ne l'oublierais jamais. Cet essai, ainsi que d'autres du même genre, contient les arguments de Russell, non seulement contre la conception chrétienne de Dieu, mais contre celles que professent toutes les grandes religions du monde, que Russell trouve tout à la fois erronées et dangereuses. Si vous lisiez son essai - et au nom de l'ouverture d'esprit, je vous conjure de le faire , vous vous apercevriez que Bertrand Russell, l'un des logiciens les plus réputés du monde, en plus d'être philosophe et mathématicien, réfute avec une logique indiscutable l'argument de la cause première, l'argument de la loi naturelle, l'argument du dessein intelligent, les arguments moraux en faveur d'une divinité, et l'argument du remède à l'injustice. Pour vous donner deux exemples. Premièrement, pour montrer qu'il ne peut y avoir aucune validité dans l'argument de la cause première, il dit : "Si tout doit avoir une cause, alors Dieu doit avoir une cause. S'il existe quelque chose qui n'ait pas de cause,ce peut être aussi bien le monde que Dieu." Deuxièmement, quant à l'argument du dessein intelligent, il dit : "Pensez-vous que si l'on vous donnait l'omnipotence et l'omniscience et des millions d'années pendant lesquelles perfectionner votre univers, vous ne pourriez rien produire de mieux que le Ku Klux Klan ou les fascistes ? " Il discute aussi les défauts de l'enseignement du Christ, tel qu'il est présenté dans les Évangiles tout en remarquant qu'historiquement il est extrêmement douteux que le Christ ait jamais existé. Le défaut moral le plus sérieux qu'il trouve à reprocher au Christ, c'est le fait qu'il croie à l'existence de l'Enfer. Russell écrit :"Je n'ai personnellement pas le sentiment que quelqu'un de profondément humain puisse croire au châtiment éternel." Et il reproche au Christ sa fureur vindicative contre ceux qui refusent d'écouter ses sermons. Il discute avec une totale franchise la façon dont les Églises ont retardé le progrès humain et comment, à force d'insister sur ce qu'elles choisissent d'appeler moralité, elles infligent à toutes sortes de gens des souffrances inutiles et non méritées. La religion, déclare-t-il, est fondée principalement sur la peur - la peur de l'inconnu, la peur de la défaite, et la peur de la mort. La peur, dit Bertrand Russell, engendre la cruauté, il n'est donc pas étonnant que cruauté et religion aillent de pair depuis des siècles. Conquérir le monde par l'intelligence, dit Russell, plutôt que d'être soumis comme des esclaves par la terreur que suscite le fait d'y vivre. Toute la conception de Dieu, conclut-il, est une conception indigne d'hommes libres. Telles sont les pensées d'un lauréat du prix Nobel renommé pour ses contributions à la philosophie, sa maîtrise de la logique et de la théorie de la connaissance, et je suis en total accord avec ses idées. Les ayant étudiées, y ayant réfléchi, j'ai l'intention de vivre en les appliquant, ce qui, vous l'admettrez certainement, monsieur le doyen, est mon droit le plus strict. »

 

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21 juin 2012

Fugue – Anne Delaflotte Mehdevi

A l'occasion de la Fête de la Musique

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fugue Gaïa – septembre 2010 – 326 pages

Quatrième de couverture :
Madeleine s'enfuit de l'école le jour de la rentrée. Sa mère, folle d'angoisse, crie son nom le long de la rivière. L'enfant est saine et sauve, mais Clothilde y perd la voix. Sa voix du quotidien, sa voix de mère, de fille, d'amie et d'amante lui fait désormais défaut. Clothilde consulte, se refuse aux traitements, se heurte à l'incompréhension de tous. Et, contre toute attente, prend des cours de chant. La voix chantée de Clothilde est belle, sublime même. Passionnée de musique depuis l'enfance, comment pourrait-elle se détourner de ce talent qui affleure ? Un portrait de femme d'une tonalité bouleversante.

Auteur : Anne Delaflotte Mehdevi est née en 1967 à Auxerre. Elle grandit près de Saint-Sauveur-en-Puisaye où est née Colette. Elle suit des études en droit international et diplomatique et pratique le piano et le chant lyrique. Depuis 1993, elle vit à Prague où elle exerce le métier de relieur, parallèlement à son travail d'écrivain. Après La relieuse du gué (2008), Fugue est son second roman.

Mon avis : (lu en juin 2012)
J’avais ce livre dans ma LAL depuis trop longtemps… et la proposition d’Anne de faire une lecture « musicale » pour le 21 juin jour de Fête de la Musique en marge de son Challenge Des mots et des notes était l’occasion rêvée pour le découvrir !
Clothilde vit à Levayze un petit village de Bourgogne, elle a quatre enfants Antoine, Madeleine et les jumeaux Adèle et David. Vincent son mari est pilote de ligne, il est absent tous les trois jours et demi. Sa vie est équilibrée entre la famille, les amis, la maison et la musique qui a toujours été importante pour elle.
Lorsque l'histoire commence, c'est le jour de la Rentrée des classes et c'est la première Rentrée des jumeaux. Clothilde commence à songer à son avenir, son travail de maman à plein temps est terminé, mais elle ne sait pas encore quel travail elle pourrait faire.
En fin de matinée, elle reçoit un appel de l'école, sa fille Madeleine a fugué de l'école. Clothilde, accompagnée de son chien Beau, se met à sa recherche en l'appelant sans relâche. Madeleine est finalement retrouvé saine et sauve, mais Clothilde a perdu sa voix. 
Ce n'est pas une simple extinction de voix. Elle est alors confrontée à l'incompréhension de son mari, de sa meilleure amie et de son père, car elle refuse une injection dans ses muscles du larynx qui serait une solution transitoire. Après quelques semaine, elle découvre avec son phoniatre que malgré son impossibilité de parler, elle arrive à chanter sans aucune difficulté et elle décide alors de prendre des cours de chant.
J'ai beaucoup aimé ce livre plein de sensibilité, je me suis facilement identifiée à Clothilde, je suis mère de famille, j'ai été pendant quelques années en congé parental et je chante... J'ai aimé sa force et sa détermination à vouloir imposer ses choix de vie.
Tout au long du livre, l'auteur utilise le vocabulaire musical, cela donne une vraie poésie et une musicalité à ses propos. Il y a également beaucoup de références à des œuvres que je n'ai pas pris le temps de découvrir. Un livre apaisant à découvrir !

Autres avis : Clara - Sandrine - Saxaoul - Mirontaine

Extrait : (début du livre)
Clothilde était au jardin, elle y taillait un buis auquel elle donnait une forme ronde. La musique, qui lui parvenait du salon par la baie laissée ouverte, accompagnait son geste, précis et délicat, du bout des lames. L'Art de la fugue en était au XIVe contrepoint. Quand la musique de Bach cessa au milieu de cette partition dont il n'avait pas écrit la fin, Clothilde continua à sculpter dans le silence.

Concentrée sur l'arbuste, elle ne perçut d'abord que les mouvements de va-et-vient impatients de son chien blanc sur le fond vert des charmilles. Elle se redressa pour en chercher la cause et c'est alors qu'un filet de brise lui fit parvenir l'appel. Elle s'extirpa du dédale de parterres de fleurs rampantes qu'elle laissait empiéter sur les allées et décrocha enfin. C'était juste avant midi, jour de rentrée scolaire.
La directrice de l'école demandait à la jeune mère de venir la rejoindre de toute urgence. Clothilde pensa que quelque chose n'allait pas avec ses jumeaux. Adèle avait-elle déclaré la guerre à l'institution ? Dès sa première rentrée ? Elle siffla Beau et le grand chien blanc des Pyrénées se colla comme une ombre à sa maîtresse. Ils s'engouffrèrent dans la voiture pour rejoindre l'école. Quittant les hauteurs du village pour gagner le pied de la colline à l'opposé du bourg, Clothilde nota en bas dans la plaine un banc de brouillard toujours accroché au lit de la rivière, une traîne blanche, comme un cumulus tombé des nues.

Devant l'école, attendait la directrice, le dos voûté, les mains nouées l'une à l'autre. Noués les doigts de cette femme, nouvelle ici, qui voulait que l'on mît Beau en laisse. Mettre Beau en laisse !

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20 juin 2012

La muraille de lave – Arnaldur Indridason

la_muraille_de_lave Éditions Métailié - mai 2012 – 317 pages

traduit de l'islandais par Éric Boury

Titre original : Svörtuloft, 2009

Quatrième de couverture :
Le commissaire Erlendur est parti en vacances sur les lieux de son enfance, il ne donne aucune nouvelle, on a retrouvé sa voiture abandonnée en rase campagne. Mais son équipe continue à travailler. Tandis qu'Elinborg, la fine cuisinière, s'occupe d'une affaire de viol, Sigurdur Oli, le jeune homme moderne formé aux Etats-Unis, reconnaît par hasard dans la rue l'un des témoins d'une affaire de pédophilie en partie résolue et le suit. Dans le même temps, un ami lui demande d'aider discrètement un couple de jeunes cadres qui, pratiquant l'échangisme, fait l'objet d'un chantage. Troublé par son divorce, surveillé de près par sa hiérarchie qui n'apprécie pas ce type d'aide, Sigurdur Oli va aller jusqu'au bout d'une histoire surprenante, révélant la cupidité qui s'est emparée de la société islandaise avec l'expansion mondiale des modèles financiers. Commencé comme un polar classique, tissant les trames de plusieurs affaires, ce roman montre au lecteur comment, à l'image de la muraille de lave, au pied de laquelle un remous violent engloutit toutes les embarcations qui l'approchent, et surnom donné au siège d'une grande banque à l'architecture sombre et aux pratiques discutables, l'impudeur de l'amour de l'argent peut entraîner dans son tourbillon la perte de tout critère moral.

Auteur : Arnaldur Indridason est né à Reykjavik en 1961. Diplômé en histoire, il est journaliste et critique de cinéma. Il est l'auteur de romans noirs couronnés de nombreux prix prestigieux, publiés dans 37 pays.  

Mon avis : (lu en juin 2012)
C'est le 8ème épisode de la série du « détective Erlendur », mais comme l'épisode précédent, Erlendur n'est pas là, il est parti sur la côte Est et personne n'a de nouvelles de lui. C'est Sigurður Oli qui va prendre en charge deux enquêtes sur des homicides. 
Pour rendre service à un ami, Sigurður Oli accepte d'aller rendre visite à un couple qui fait du chantage à l'encontre de proches de l'ami. Arrivé sur les lieux, il est témoin d'une scène de violence avec l'agresseur toujours sur les lieux, la jeune femme Lina baigne dans une mare de sang. L'enquête va mener Sigurður Oli vers les milieux bancaires et réveiller une enquête bâclée. En parallèle, Sigurður Oli reconnaît par hasard dans la rue un des témoins de l’affaire de pédophilie en partie résolue dans La Voix.
C'est l'occasion de découvrir un peu plus le personnage de Sigurður Oli qui accompagne Erlendur depuis le début de la série. Il a l'image du policier moderne, formé aux États-Unis. Alors que cette histoire commence, son couple bat de l'aile, avec sa femme, ils hésitent à se séparer.
Dans ce livre écrit en 2008, Arnaldur Indridason dénonce un peu avant l'heure les dérives financières de l'Islande autour de spéculations et endettements. Il est également question d'échangisme, de pédophilie...
Une intrigue plutôt bien menée, des personnages fouillés et attachants, des descriptions de l'Islande et j'ai encore passé de très bons moments en découvrant ce nouveau Indridason. Mais dans le prochain livre j'espère vraiment retrouver Erlendur Sveinsson, il me manque de plus en plus !

Et pour finir, une petite explication concernant le titre du livre « La Muraille de lave » (Svörtuloft), fait référence à une falaise de basalte au pied de laquelle un tourbillon violent engloutit toutes les embarcations qui s’approchent, c’est également le surnom qui a été donné au siège social d’une grande banque islandaise.

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Svörtuloft

Autres avis : Sharon, Jostein

Extrait : (début du livre)
Il avait attrapé au fond du sac en plastique le masque de confection grossière et imparfaite. Ce n'était pas un chef-d’œuvre, mais il ferait l'affaire.
Bien que redoutant de croiser un flic en chemin, il était passé inaperçu. Le sac qu'il portait à la main contenait également deux bouteilles provenant du Rikid, la boutique d'alcools, ainsi qu'un gros marteau et un poinçon d'acier, achetés dans un magasin de bricolage.
La veille, il s'était procuré tout le matériel nécessaire à la confection du masque chez un importateur de cuir et peaux, et s'était soigneusement rasé avant d'enfiler sa tenue la plus convenable. Sachant ce qu'il lui fallait, il avait tout trouvé sans difficulté, le cuir, le fil ou l'alêne de cordonnier.
Personne ne risquait de le remarquer. A cette heure matinale, la ville était encore presque déserte. Il s'était soigneusement abstenu de regarder les rares personnes qu'il avait croisées, marchant d'un pas résolu, tête baissée, vers la maison en bois couverte de tôle ondulée dans la rue Grettisgata. Il avait descendu les marches en vitesse, ouvert la porte, puis il s'était précipité à l'intérieur avant de refermer soigneusement derrière lui.
Ensuite, il était resté posté dans l'ombre. Il connaissait désormais si bien ce petit appartement en sous-sol qu'il était capable de s'y repérer, même dans le noir complet. La salle de bains et les toilettes se trouvaient à droite au fond du couloir, la cuisine, du même côté, avec une grande fenêtre fermée par d'épais rideaux, donnait sur l'arrière-cour. De l'autre côté du couloir, le salon, puis la chambre à coucher où il n'avait pénétré qu'une seule fois. D'épais rideaux étaient également tirés devant la fenêtre du salon qui donnait sur Grettisgata. Quant à celle de la chambre, placée en hauteur, elle était occultée par une bâche de plastique noir.
Au lieu d'allumer la lumière, il avait pris le morceau de bougie qu'il conservait sur l'étagère du couloir puis, guidé par sa clarté vacillante, presque fantomatique, il était entré dans le salon. Il entendait les gémissements étouffés du salaud bâillonné, attaché sur sa chaise, les mains derrière le dos, et s'employait à ne pas l'observer avec trop d'attention, évitant surtout de croiser son regard. Il avait posé le sac en plastique sur la table pour en sortir le marteau, le masque, le poinçon et les bouteilles. Puis, il avait ouvert le Brennivin et avalé goulûment une grande lampée d'alcool tiède. Ce liquide fort au goût âpre ne lui brûlait plus la gorge depuis des années.

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Déjà lu du même auteur :

la_cit__des_jarres La Cité des jarres  la_femme_en_vert La Femme en vert 

la_voix La Voix l_homme_du_lac L'Homme du lac hiver_arctique Hiver Arctique 

 hypothermie Hypothermie la_rivi_re_noire La rivière noire betty Bettý

 

Challenge Voisins, voisines
voisin_voisines2012
Islande

Défi Scandinavie noire 2012
dc3a9fi_scandinavie_noire

Islande

 Challenge Viking Lit' 
Viking_Lit

Challenge Thriller 
Challenge_Thriller
 catégorie "Même pas peur" : 19/8

 Challenge Littératures Nordiques
litterature_nordique

 

18 juin 2012

La chambre mortuaire - Jean-Luc Bizien

Lecture Commune 
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avec Valérie et Karine

la_chambre_mortuaire 10/18 – février 2009 – 428 pages

Quatrième de couverture :
Étrange personnage que le docteur Simon Bloomberg ! Dans son hôtel particulier de la rue Mazarine à la façade presque aveugle, conçu comme une pyramide égyptienne, cet aliéniste au regard pénétrant et à la réputation sulfureuse traite ses patients selon des méthodes avant-gardistes qui font scandale. Lorsque la jeune Anglaise Sarah Englewood entre à son service, elle tombe immédiatement sous le charme de ce scientifique hors du commun, fascinée par le mystère qui l'entoure. Pourquoi ne voit-on jamais sa femme, une archéologue de renom dont les trouvailles encombrent chaque recoin de la maison ? Et pourquoi une des pièces est-elle interdite d'accès ? Tandis qu'une série de meurtres inexpliqués défraient la chronique parisienne, une relation trouble se noue entre l'intrépide Anglaise et l'ombrageux médecin...

Auteur : Né en 1963 à Phnom Penh (Cambodge), Jean-Luc Bizien a vécu une grande partie de son enfance à l'étranger. Il a exercé pendant une quinzaine d'années la double profession d'auteur et d'enseignant avant de se consacrer totalement à l'écriture. Jean-Luc Bizien s'épanouit dans les jeux de rôles et la littérature SF : il a obtenu en 1994 le prix Cassus Belli du meilleur jeu de rôles pour Chimères et a publié de nombreux livres pour la jeunesse, dont une trilogie médiévale parue chez Bayard Jeunesse. En 2002, il a obtenu le prix du roman d'aventures pour La Mort en prime time et le prix Fantastic'Arts pour WonderlandZ. Il est aussi l'auteur du Masque de la bête et de La Muraille (Éditions du Masque) et de Marie Joly, parue aux Éditions Sabine Wespieser.

Mon avis : (lu en mai 2012)
Voilà un livre qui nous emporte à Paris à la fin du XIXème siècle, au départ ce livre m'a fait penser à la série des enquêtes de Victor Legris de Claude Izner puisque l'époque et le lieu sont les mêmes.
Sarah Englewood est une jeune anglaise qui vient  d'arriver à Paris, elle a été engagée comme gouvernante par Simon Bloomberg, un aliéniste. C'est un médecin controversé par ses collègues, ils jugent ses méthodes innovantes dangereuses. Au début du livre, Simon Bloomberg est perturbé par la disparition de sa femme Elzbiéta, égyptologue, elle a quitté la maison sans donner de nouvelles.
Sarah est une très jolie jeune femme curieuse et qui s'intéresse aussi bien au travail de son employeur, qu'aux mystères de cette drôle de maison, elle s'interroge également sur la série de meurtres inexpliqués  vu dans le journal. Et le lecteur va suivre en parallèle ce qui se passe dans la maison de la rue Mazarine et l'enquête difficile du commissaire Desnoyers.
Les deux héros principaux sont complétés par une belle galerie de personnages secondaires comme les employés de maison de l’aliéniste : Ulysse, un géant au grand cœur ; Marceline, la gentille cuisinière, et Jéromine une bonne inquiétante mais aussi les enquêteurs, Léonce Desnoyers et Raoul Mesnard.
La maison de Simon Bloomberg située rue Mazarine est au centre du livre, elle est assez étrange, inspirée des pyramides égyptiennes, elle a été conçue comme  un labyrinthe avec de nombreux couloirs. C'est un lieu austère, décoré de bibelots en tout genre et de trésors archéologiques. Il y a également une cage avec des chimpanzés. Et il s'y passe des choses plutôt troublantes. Malgré les nombreuses descriptions des différentes parties de cette maison, je n'ai pas réussi à m'imaginer son vrai plan...
Un roman policier réussi, l'intrigue est originale et bien construite qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page. J'ai soupçonné de nombreux coupables avant d'avoir la solution de l'auteur...
Il existe une suite à ce livre avec « La Main de Gloire ».

Un Grand Merci à Valérie qui m'a offert ce livre lors du Swap Mettez de la couleur dans votre PAL : le dernier  organisé par elle-même et qui m'a proposée cette lecture commune.

Extrait : (page 21)
Paris est un océan de goudron ce soir.
Au cœur des ténèbres, la Seine s'étire paresseusement, reptile ventru à la formidable musculature. En cette morne soirée, Paris ne vit plus, Paris s'est éteint. Quelques épaves, l'esprit engourdi par l'absinthe ou la drogue, hantent encore ses ruelles. Les plus chanceux atteindront leur domicile sans heurts. Les autres tomberont sous les coups des crocheteurs, ou seront happés par les roues d'un fiacre jaillissant de nulle part. Des chiens trop maigres les regardent passer. Leurs yeux chassieux s'interrogent un instant : faudra-t-il disputer le territoire, défendre les déchets trouvés sur les pavés luisants ? Mais déjà les danseurs de l'aube s'éloignent. Leurs pieds lourds battent le pavé. L'écho va s'amenuisant. Le calme et le silence retombent.
L'ombre est de nouveau maîtresse.

Quelque part au milieu des toits, une étincelle persiste. Son halo pâle révèle le vasistas clos d'une pièce mansardée, étroite et longue. Un réduit fleurant la négligence et la solitude. Sur les lattes fatiguées, qui n'ont pas connu la caresse de la cire depuis des lustres, un matelas est posé. Un large coffre de bois, semblable à ceux qui envahissaient les cabines des capitaines corsaires déverse des vêtements froissés. C'est un capharnaüm chamarré, où de tristes fripes côtoient des habits de spectacle aux couleurs violentes. Les draps défaits de la couche, maculés de larges traces de sueur, auxquelles viennent s'ajouter les témoignages en fleurs rêches sur la toile de plaisirs vécus sous ces combles malodorants, accentuent l'arrière-goût de lassitude planant sur les lieux.

 

  Challenge Objectif PAL Swap
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11/25

Challenge Paris
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18 juin 2012

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [82]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu ou publié la semaine dernière ?

chroniques la_part_de_l_autre_2003 la_mort_indienne_ldp la_chambre_mortuaire 

Chroniques de l'asphalte 1/5 - Samuel Benchetrit 
La Part de l'autre d’Éric-Emmanuel Schmitt 
La mort indienne – Karin Fossum 
La chambre mortuaire - Jean-Luc Bizien

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

La muraille de lave - Arnaldur Indridason 

Que lirai-je cette semaine ?

Indignation - Philip Roth
Fugue - Anne Delaflotte Mehdevi
Au lieu-dit Noir-Étang... - Thomas H. Cook 
La sirène - Camilla Läckberg

Bonne semaine et bonne lecture.

17 juin 2012

La mort indienne – Karin Fossum

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Jean-Claude Lattès – avril 2007 – 390 pages

J'ai Lu – juin 2009 – 347 pages

traduit du norvégien par Alex Fouillet

Titre original : Elskede Poona, 2000

Quatrième de couverture :
Gunder Jomann, célibataire endurci, part en Inde dans l'espoir de rencontrer celle qui deviendra sa femme.
Ce n'est que quelques semaines plus tard que Poona le rejoint en Norvège. Mais le jour de son arrivée, rien ne se passe comme prévu. Le corps mutilé d'une jeune femme est retrouvé près de chez Gunder.
Qui est-elle ? Qui à Elvestad est capable d'une telle inhumanité ?
L'inspecteur Konrad Sejer, lui, sait que chacun est capable du pire.

Auteur : Karin Fossum est une écrivaine norvégienne en 1954 à Sandefjord dans le sud de la Norvège. Elle vit avec ses deux filles à Tyrifjorden dans la région d'Oslo. Elle écrit des poèmes, des romans et des romans policier. Son premier recueil de poésie lui a valu le prix des débutants Tarjei Vesaas en 1974. En 1995, elle se lance dans le roman policier et devient une référence dans le genre. Dans son pays, on la surnomme « la reine du crime » ; ses romans remportent toujours un vif succès et lui valent de nombreuses récompenses. Ses deux premiers romans ont été adaptés en télévision et au cinéma.

Mon avis : (lu en juin 2012)
La mort indienne est la troisième enquête du commissaire Konrad Sejer. Gunder Jomann part en Inde en espérant trouver une femme. A l'étonnement de tout le village d'Elvestad, il revient marié mais pas encore avec sa femme, Poona celle-ci doit venir le rejoindre en Norvège quelque temps plus tard. Mais le jour de son arrivée, Gunder ne peut pas la rejoindre comme prévu à l'aéroport, car sa sœur Marie vient d'avoir un très grave accident de voiture. Gunder envoie donc un taxi chercher Poona. Mais celui-ci revient sans elle. 
Le lendemain, le corps mutilé et sans vie d'une femme d'origine étrangère est retrouvé et l'inspecteur Konrad Sejer est chargé de l'affaire.
Cette histoire met un peu de temps à s'installer avant que l'enquête elle-même ne commence. La fin est également surprenante...
Les personnages sont très fouillés et vraiment très "attachants". Avec ce roman policier norvégien, j'ai découvert une nouvelle auteur que je compte bien lire de nouveau.

Un grand merci à mrs pepys qui m'a offert ce livre lors du Swap Frissons en Noir & Blanc organisé par Canel (il y a déjà 1 an 1/2...)

Extrait : (début du livre)
Le calme est déchiré par des aboiements. La mère lève les yeux de l'évier et observe ce qui se passe à l'extérieur. Le chien pousse des jappements qui montent des profondeurs de sa gorge. Tout son corps noir et musculeux vibre d'enthousiasme.
Le fils apparaît. Il s'extrait de la Golf rouge et lâche un sac bleu sur le sol. Il jette un œil vers la fenêtre, où il aperçoit la silhouette de sa mère. Il s'approche du chien et le détache. L'animal se jette sur lui et le fait basculer, ils se mettent à chahuter dans le sable qui voltige. Le chien grogne, et le fils lui crie des doux noms d'oiseau à l'oreille. De temps à autre, il pousse un cri et donne une bonne gifle sur la truffe du rottweiler. Celui-ci finit par rester couché. Le fils se relève lentement. Il tape son pantalon pour en chasser la terre et la poussière, et jette un nouveau coup d’œil vers la fenêtre. En hésitant, le chien relève et s'immobilise devant lui, tête baissée. Il peut finalement venir lui lécher avec soumission le coin de la bouche. Le fils va ensuite jusqu'à la maison et entre dans la cuisine.
- Doux Jésus, regarde de quoi tu as l'air !
Sa mère regarde le t-shirt bleu. Il est taché de sang. Ses mains sont couvertes d'égratignures. Le chien l'a également griffé au visage.
- Makan ! S'écrie-t-elle avec un renâclement coléreux. Laisse le sac. Je nettoierai plus tard.  

Challenge Voisins, voisines
voisin_voisines2012
Norvège

Défi Scandinavie noire 2012
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Norvège

 Challenge Viking Lit' 
Viking_Lit

Challenge Thriller 
Challenge_Thriller
 catégorie "Même pas peur" : 18/8

 Challenge Littératures Nordiques
litterature_nordique

Challenge Objectif PAL Swap
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10/37

 

16 juin 2012

Swap Mettez de la couleur dans votre PAL : le dernier !

Dans le cadre du Swap Mettez de la couleur dans votre PAL organisé par Valérie
après le Swap Une Vague Bleue, le Swap Encre noire sur page blanche, le Swap Les Vertes Années 
et le Swap Yello(w)range exotic, l'aventure se termine avec le Swap Violet

swap

Les règles : C'est un Swap en binôme.
Chaque colis doit contenir :
un roman dont la couverture contient du  violet/ mauve  ou dont le titre  contient l'une de ces couleurs
un roman écrit par une femme et dont le personnage principal est une femme
un marque-page de la couleur ou sur le thème demandé 
une surprise (si possible surprise ou MP préparé par vos petits doigts) de la couleur ou sur le thème demandé 
une gourmandise de votre choix.     

Pour ce dernier Swap, j'ai la chance d'avoir notre grande organisatrice Valérie comme binôme.
J'ai découvert son blog à l'occasion du premier Swap auquelle je n'ai pas pu participer étant arrivée trop tard pour les inscriptions... et depuis, je viens quotidiennement sur son blog.

Dès 10 mai, Valérie m'annonce que son colis est prêt à être envoyé et mecdemande si j'y vois un inconvénient à ce qu'elle me l'envoit plus tôt... Ma réponse étant positive, elle le poste le soir même et La Poste ayant également assurée, je reçois le colis 2 jours après...

P1110665_20Un très gros colis que j'ai eu du mal à extraire de ma boîte aux lettres

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L'ensemble des paquets avant ouverture avec des petits mots indices 

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Après ouverture : 
Un superbe SLAT et sa trousse assortie 
des gaufrettes à la violette 

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1 adorable mug typiquement british et son couvercle
que j'ai trouvé après coup dans l'emballage 
1 jolie carte mauve

3 marque-pages magnétiques venant de Grande-Bretagne
1 mignon marque-page brodé à mon prénom 
1 marque-page lavande et une gentille carte

et 3 livres :

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En un monde parfait - Laura Kasischke 
La chambre mortuaire - Jean-Luc Bizien
Le treizième conte – Diane Setterfield 

Encore de nouvelles surprise dans la trousse :

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quelques sachets de thé violet
un joli petit carnet
3 feutres (violet, rose, turquoise) 
1 porte-clé poupée russe
1 oeuf en chocolat 

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mes surprises préférées ! ! ! 

Un très Grand MERCI à Valérie pour ce très beau colis, 
et pour l'organisation parfaite de tous ces Swaps Mettez de la couleur dans votre PAL

Après ce colis très en avance sur le timing prévu, je n'ai pas traîné à terminer le mien et devancé un peu la date d'envoi prévu. Allons maintenant découvrir, le colis violet que j'ai préparé avec beaucoup de plaisir pour Valérie

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