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A propos de livres...
20 juin 2012

La muraille de lave – Arnaldur Indridason

la_muraille_de_lave Éditions Métailié - mai 2012 – 317 pages

traduit de l'islandais par Éric Boury

Titre original : Svörtuloft, 2009

Quatrième de couverture :
Le commissaire Erlendur est parti en vacances sur les lieux de son enfance, il ne donne aucune nouvelle, on a retrouvé sa voiture abandonnée en rase campagne. Mais son équipe continue à travailler. Tandis qu'Elinborg, la fine cuisinière, s'occupe d'une affaire de viol, Sigurdur Oli, le jeune homme moderne formé aux Etats-Unis, reconnaît par hasard dans la rue l'un des témoins d'une affaire de pédophilie en partie résolue et le suit. Dans le même temps, un ami lui demande d'aider discrètement un couple de jeunes cadres qui, pratiquant l'échangisme, fait l'objet d'un chantage. Troublé par son divorce, surveillé de près par sa hiérarchie qui n'apprécie pas ce type d'aide, Sigurdur Oli va aller jusqu'au bout d'une histoire surprenante, révélant la cupidité qui s'est emparée de la société islandaise avec l'expansion mondiale des modèles financiers. Commencé comme un polar classique, tissant les trames de plusieurs affaires, ce roman montre au lecteur comment, à l'image de la muraille de lave, au pied de laquelle un remous violent engloutit toutes les embarcations qui l'approchent, et surnom donné au siège d'une grande banque à l'architecture sombre et aux pratiques discutables, l'impudeur de l'amour de l'argent peut entraîner dans son tourbillon la perte de tout critère moral.

Auteur : Arnaldur Indridason est né à Reykjavik en 1961. Diplômé en histoire, il est journaliste et critique de cinéma. Il est l'auteur de romans noirs couronnés de nombreux prix prestigieux, publiés dans 37 pays.  

Mon avis : (lu en juin 2012)
C'est le 8ème épisode de la série du « détective Erlendur », mais comme l'épisode précédent, Erlendur n'est pas là, il est parti sur la côte Est et personne n'a de nouvelles de lui. C'est Sigurður Oli qui va prendre en charge deux enquêtes sur des homicides. 
Pour rendre service à un ami, Sigurður Oli accepte d'aller rendre visite à un couple qui fait du chantage à l'encontre de proches de l'ami. Arrivé sur les lieux, il est témoin d'une scène de violence avec l'agresseur toujours sur les lieux, la jeune femme Lina baigne dans une mare de sang. L'enquête va mener Sigurður Oli vers les milieux bancaires et réveiller une enquête bâclée. En parallèle, Sigurður Oli reconnaît par hasard dans la rue un des témoins de l’affaire de pédophilie en partie résolue dans La Voix.
C'est l'occasion de découvrir un peu plus le personnage de Sigurður Oli qui accompagne Erlendur depuis le début de la série. Il a l'image du policier moderne, formé aux États-Unis. Alors que cette histoire commence, son couple bat de l'aile, avec sa femme, ils hésitent à se séparer.
Dans ce livre écrit en 2008, Arnaldur Indridason dénonce un peu avant l'heure les dérives financières de l'Islande autour de spéculations et endettements. Il est également question d'échangisme, de pédophilie...
Une intrigue plutôt bien menée, des personnages fouillés et attachants, des descriptions de l'Islande et j'ai encore passé de très bons moments en découvrant ce nouveau Indridason. Mais dans le prochain livre j'espère vraiment retrouver Erlendur Sveinsson, il me manque de plus en plus !

Et pour finir, une petite explication concernant le titre du livre « La Muraille de lave » (Svörtuloft), fait référence à une falaise de basalte au pied de laquelle un tourbillon violent engloutit toutes les embarcations qui s’approchent, c’est également le surnom qui a été donné au siège social d’une grande banque islandaise.

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Svörtuloft

Autres avis : Sharon, Jostein

Extrait : (début du livre)
Il avait attrapé au fond du sac en plastique le masque de confection grossière et imparfaite. Ce n'était pas un chef-d’œuvre, mais il ferait l'affaire.
Bien que redoutant de croiser un flic en chemin, il était passé inaperçu. Le sac qu'il portait à la main contenait également deux bouteilles provenant du Rikid, la boutique d'alcools, ainsi qu'un gros marteau et un poinçon d'acier, achetés dans un magasin de bricolage.
La veille, il s'était procuré tout le matériel nécessaire à la confection du masque chez un importateur de cuir et peaux, et s'était soigneusement rasé avant d'enfiler sa tenue la plus convenable. Sachant ce qu'il lui fallait, il avait tout trouvé sans difficulté, le cuir, le fil ou l'alêne de cordonnier.
Personne ne risquait de le remarquer. A cette heure matinale, la ville était encore presque déserte. Il s'était soigneusement abstenu de regarder les rares personnes qu'il avait croisées, marchant d'un pas résolu, tête baissée, vers la maison en bois couverte de tôle ondulée dans la rue Grettisgata. Il avait descendu les marches en vitesse, ouvert la porte, puis il s'était précipité à l'intérieur avant de refermer soigneusement derrière lui.
Ensuite, il était resté posté dans l'ombre. Il connaissait désormais si bien ce petit appartement en sous-sol qu'il était capable de s'y repérer, même dans le noir complet. La salle de bains et les toilettes se trouvaient à droite au fond du couloir, la cuisine, du même côté, avec une grande fenêtre fermée par d'épais rideaux, donnait sur l'arrière-cour. De l'autre côté du couloir, le salon, puis la chambre à coucher où il n'avait pénétré qu'une seule fois. D'épais rideaux étaient également tirés devant la fenêtre du salon qui donnait sur Grettisgata. Quant à celle de la chambre, placée en hauteur, elle était occultée par une bâche de plastique noir.
Au lieu d'allumer la lumière, il avait pris le morceau de bougie qu'il conservait sur l'étagère du couloir puis, guidé par sa clarté vacillante, presque fantomatique, il était entré dans le salon. Il entendait les gémissements étouffés du salaud bâillonné, attaché sur sa chaise, les mains derrière le dos, et s'employait à ne pas l'observer avec trop d'attention, évitant surtout de croiser son regard. Il avait posé le sac en plastique sur la table pour en sortir le marteau, le masque, le poinçon et les bouteilles. Puis, il avait ouvert le Brennivin et avalé goulûment une grande lampée d'alcool tiède. Ce liquide fort au goût âpre ne lui brûlait plus la gorge depuis des années.

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Déjà lu du même auteur :

la_cit__des_jarres La Cité des jarres  la_femme_en_vert La Femme en vert 

la_voix La Voix l_homme_du_lac L'Homme du lac hiver_arctique Hiver Arctique 

 hypothermie Hypothermie la_rivi_re_noire La rivière noire betty Bettý

 

Challenge Voisins, voisines
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Défi Scandinavie noire 2012
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 catégorie "Même pas peur" : 19/8

 Challenge Littératures Nordiques
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Commentaires
A
@Lystig : Oui en français ! Je suis nulle en langue étrangère...
Répondre
L
tu as lu toutes les parutions en français !!!
Répondre
N
J'aime beaucoup cet auteur, j'ai lu La voix, la femme en vert et la cité des jarres...
Répondre
H
Lecture prévue pour cet été...
Répondre
V
Je le lis en juillet. Comme je n'ai pas lu tous les épisodes de la série, je fais partie des rares à qui Erlendur ne manque pas.
Répondre
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