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A propos de livres...
31 janvier 2013

La vie en sourdine – David Lodge

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Audiolib – février 2009 – lu par Daniel Nicodème

Rivages – septembre 2008 - 413 pages

Rivages poche – avril 2010 – 460 pages

traduit de l'anglais 

Titre original : Deaf sentence, 2008

Quatrième de couverture : 
Desmond a des problèmes d'ouïe. Et d'ennui. Professeur de linguistique fraîchement retraité, il consacre son ordinaire à la lecture du Guardian, aux activités culturo-mondaines de son épouse, dont la boutique de décoration est devenue la coqueluche de la ville, et à son père de plus en plus isolé là-bas dans son petit pavillon londonien.
Lors d'un vernissage, alors que Desmond ne comprend pas un traître mot de ce qu'on lui dit et répond au petit bonheur la chance, une étudiante venue d'Outre-Atlantique lance sur lui ce qui ressemble vite à une OPA. Pourquoi Desmond ne l'aiderait-il pas à rédiger sa thèse ? Le professeur hésite. Pendant ce temps son père, martial, continue à vouloir vivre à sa guise et son épouse à programmer d'étonnants loisirs...

Auteur : Né à Londres, David Lodge a enseigné la littérature anglaise jusqu'en 1987 à l'université de Birmingham, et donné des conférences dans le monde entier. Essayiste, critique et romancier, il connaît en France un très grand succès.

Lecteur : Daniel Nicodème : Ce comédien de formation anglo-saxonne est la voix francophone de nombreuses stars comme Kenneth Brannagh ou Liam Neeson. Metteur en scène et professeur d'art dramatique, il joue également les classiques au théâtre. Il a déjà enregistré plusieurs ouvrages pour Audiolib, notamment La vie en sourdine de David Lodge prix audio « Lire dans le noir » 2009 et « Concerto à la mémoire d’un ange », d’Eric Emmanuel Schmitt, où sa lecture a été distinguée par le Prix d’interprétation Plume de Paon.

Mon avis : (écouté en janvier 2013)
La vie en sourdine est un livre conçu comme un journal intime où le jeune retraité, Desmond Bates, professeur de linguistique, raconte son quotidien. Il a des soucis de surdité qui lui posent souvent des difficultés pour communiquer et il se trouve souvent dans des situations drôles et décalées.
Sa femme est toujours active, elle se consacre à sa boutique de décoration. Desmond va également régulièrement à Londres pour rendre visite à son père qui commence à perdre un peu la tête.
Le livre commence avec un vernissage, où Desmond fait la connaissance Alex Loom, une étudiante américaine qui lui parle durant toute la soirée, mais lui est incapable d'entendre ce qu'elle dit. Il comprendra plus tard que cette jeune femme lui demande de l'aide pour sa thèse.
Avec ce livre, David Lodge évoque avec humour et tendresse l'handicap de la surdité et les conséquences de la vieillesse.
Desmond Bates est un personnage attachant, j'ai par compte trouvé Alex Loom trop caricaturale. Et ses déboires avec Desmond n'apportent pas grand chose à l'histoire...

J'ai pris un vrai plaisir en écoutant cette histoire en particulier grâce à l'interprétation remarquable du lecteur Daniel Nicodème.

 

Extrait : (début du livre)
Le grand monsieur grisonnant à lunettes, qui se tient en lisière de la foule dans la salle principale de la galerie, et qui se penche tout contre la jeune femme au corsage en soie rouge, baissant la tête et la détournant de son interlocutrice, opinant du chef sagement et émettant un murmure phatique par moments, n’est pas, contrairement à ce que vous pouvez penser, un prêtre hors service qu’elle aurait convaincu d’entendre sa confession au beau milieu de cette assemblée, ni un psychiatre à qui elle aurait extorqué une consultation gratuite ; et, lui, il n’a pas adopté cette posture pour mieux regarder dans le décolleté de la jeune femme, bien que ce soit un bonus accidentel qu’il tire de la situation, le seul en fait. La raison pour laquelle il a adopté cette position, c’est que la pièce est pleine de bruit de conversations, gronde d’un brouhaha qui se répercute sur les surfaces dures du plafond, des murs et du plancher, et tourbillonne autour des têtes des invités, les incitant à crier encore plus fort pour se faire entendre. Les linguistes appellent cela le réflexe de Lombard, du nom d’Etienne Lombard, lequel a découvert au début du XXe siècle que les gens haussent la voix dans un environnement bruyant afin de compenser la dégradation qui menace l’intelligibilité de leurs messages.

 

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 Challenge God Save The Livre 
Challenge_anglais

  Challenge Voisins, voisines
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Grande-Bretagne

 

 

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31 janvier 2013

Masse Critique chez Babelio !

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Tentez votre chance !

30 janvier 2013

Radeau – Antoine Choplin

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La Fosse Aux Ours – août 2003 – 135 pages

Pocket – juillet 2006 – 134 pages

Quatrième de couverture :
1940, En pleine débâcle, Louis, au volant d’un camion, fuit devant l’arrivée prochaine des Allemands. Sa cargaison est précieuse. Il transporte des tableaux du Louvre qu’il faut mettre à l’abri. Sur la route, il dépasse une femme. Les consignes du plan « Hirondelle » sont strictes. Il ne doit pas s’arrêter. Et pourtant...

Auteur : Né en 1962, Antoine Choplin vit près de Grenoble, où il partage son temps entre l’écriture et l’action culturelle. Il est directeur de « Scènes obliques », dont la vocation est d’organiser des spectacles vivants dans les lieux inattendus, des sites de montagne. Il est aussi l’animateur depuis 1996 du Festival de l’Arpenteur (Isère), qui chaque mois de juillet programme des rencontres inhabituelles entre des créateurs (notamment des écrivains) et le public. Il s’est fait connaître en 2003 lors de la publication de son roman, Radeau, (2003), qui a connu un vrai succès populaire (Prix des librairies « Initiales », Prix du Conseil Général du Rhône). Parmi ses derniers titres : Léger Fracas du Monde (2005), L’impasse (2006), Cairns (2007), et de Apnées (2009), Cour Nord (2010), Le héron de Guernica (2011), La nuit tombée (2012).

Mon avis : (lu en janvier 2013)
C’est le livre qui a fait connaître Antoine Choplin. Tout commence en 1940, Louis transporte dans son camion des tableaux du Louvre, il s’agit de les mettre à l’abri avant l’arrivée des Allemands. Les consignes sont strictes, il faut rouler de nuit et ne s’arrêter sous aucun prétexte. Pourtant, Louis va déroger à la règle lorsqu’il rencontrera sur sa route une jeune femme qui marche sur le bord de la route, avec comme seul but s’enfuir chez elle. Louis va accueillir Sarah dans son camion et ils feront route ensemble. Dans la deuxième partie, nous sommes en 1943, Louis et Sarah sont toujours ensemble. Ils ont retrouvé refuge avec les tableaux dans un château du Lot.
Cette deuxième partie n’a pas la même magie que la première. Je me suis posée des questions en lisant ce livre et en le terminant je n’ai pas eu toutes mes réponses… J’ai retrouvé avec plaisir le style épuré, poétique d’Antoine Choplin. Ce texte fait appel au ressenti du lecteur, le silence, l’atmosphère, l’ambiance du moment est décrit avec force dans cette histoire. Imaginez-vous l’installation d’un musée en plein air, car par une belle journée de 1943 quelques toiles ont été installées dans les jardins pour les aérer…

Extrait : (début du livre)
Il franchirait la Loire à Saumur. Emprunterait le même pont chargé d'enfance. C'était cette route-là aussi, vers le Berry de ses grands-parents, des premières vacances, des cousins éloignés et des courses de brouette, des cerises trop mûres bouffées par les oiseaux.
Quand il y pense, Louis.
C'est le soir déjà. Il conduit depuis bientôt trois heures. N'éprouve aucune fatigue.
Pourtant, il y a eu le chargement, interminable, depuis les dépôts sarthois de Louvigny, Chèreperrine, Aillières et La Pelice. Le plan « hirondelle », appliqué à la lettre. Deux jours et deux nuits, presque sans pause. De l'emballage, des centaines de caisses passées de main en main, les obligations à peine compatibles de rapidité et de minutie.
Les Allemands pas loin, on ne sait pas exactement où. Partir au plus vite, les plus gros camions d'abord, vers d'autres destinations plus au sud.
Plus tard enfin, allez, vas-y Louis et bonne route. Et téléphone pour nous dire.
La lumière tombe.
Il faudra bientôt envisager la nuit. Dormir quelques heures quand même, vers Mirebeau ou Vouillé.
Le camion ronronne sans discrétion mais avec une belle régularité. La cargaison calée désormais, et bien arrimée, ne brinquebale plus. Louis a l'esprit vagabond. Il goûte cette fuite, surtout pour sa dimension collective. Ça lui prend le ventre, tous ces camions partis ensemble sur les routes avec leurs trésors, comme les salves d'un feu d'artifice. Et lui, comme l'une d'elle.
Il grignote un peu des victuailles préparées par les filles des Musées nationaux. Pâté, biscuits secs, fromages, bouteille de rouge. Il est heureux, Louis. Il a fait un bon bout de chemin. Demain soir, il devrait être rendu. Après, il n'y aura qu'à attendre les instructions.

 

Déjà lu du même auteur :

le_h_ron_de_guernica Le héron de Guernica 5600 La nuit tombée 

cour_nord Cour Nord

 

 

29 janvier 2013

06H41 - Jean-Philippe Blondel

Lu dans le cadre du Prix Relay des Voyageurs
Sélection février : Nominé

6h41 Buchet Chastel - janvier 2013 - 240 pages

Quatrième de couverture : 
Le train de 06h41, départ Troyes, arrivée Paris. Bondé, comme tous les lundis matins. Cécile Duffaut, 47 ans, revient d’un week-end épuisant chez ses parents. Elle a hâte de retrouver son mari, sa fille et sa situation de chef-d’entreprise. La place à côté d’elle est libre. S’y installe, après une légère hésitation, Philippe Leduc. Cécile et lui ont été amants vingt-sept ans auparavant, pendant quelques mois. Cela s’est très mal passé. A leur insu, cette histoire avortée et désagréable a profondément modifié leurs chemins respectifs. Tandis que le train roule vers Paris et que le silence s’installe, les images remontent. Ils ont une heure et demie pour décider de ce qui les attend.

Auteur : Né en 1964, Jean-Philippe Blondel est professeur d'anglais dans un lycée à côté de Troyes. Après son premier roman, Accès direct à la plage (2003), qui a rencontré un vif succès, il a publié plusieurs romans, This is not a love song (2007), Le baby-sitter (2010), G229 (2011) et récemment Et rester vivant (2011). Il a écrit aussi des romans pour adolescents, comme Blog (2010) et (Re)play ! (2011).

Mon avis : (lu en janvier 2013) 
6h41, c'est l'heure du train du lundi matin Troyes Paris. Cécile Duffaut revient d'un week-end passé chez ses parents. 
Philippe Leduc vit depuis toujours à Troyes, ce matin il « monte » à Paris pour aller voir un ami à l'hôpital. Ils vont se retrouver assis l'un à côté de l'autre dans le train de 6h41.
L'un et l'autre se connaissent, il y a 27 ans, ils ont eu une histoire ensemble dont ils gardent un souvenir plutôt amer. A l'époque, Cécile était une fille assez transparente, Philippe était le garçon populaire et sûr de lui. Aujourd'hui Philippe a pris de l'embonpoint, il est divorcé et travaille comme vendeur dans un grand magasin. Cécile a pris de l'assurance, mariée avec un enfant, elle vit et travaille comme chef-d’entreprise à Paris.
En silence, l'un à côté de l'autre, Cécile et Philippe se reconnaissent mais n'en laissent rien paraître et à tour de rôle ce voyage en train est l'occasion de revenir sur leurs parcours de vie du passé jusqu'au présent.

En commençant ce livre, j'imaginais plutôt une histoire autour des voyages en train, un quotidien que je connais bien et où il y aurait matière à raconter, mais après la lecture de ce roman et quelques jours de réflexion pour écrire ce billet, je reconnais que cette histoire est plus profonde que cela... Faire un retour sur notre passé à l'occasion d'une rencontre ou d'un souvenir qui s'impose, cela nous fait souvent réfléchir à notre vie, aux chemins que l'on a pris, sont-ils ceux que l'on imaginait il y a 20 ans, 30 ans...

 

Extrait : (page 17)
J’aime bien les trains. Les heures passées à ne rien faire de particulier. On prépare un sac pour le trajet – pareil que les enfants quand ils sont encore petits. On y fourre deux livres de poche, des chewing-gums, une bouteille d’eau – pour un peu on y mettrait aussi sa couverture fétiche. Tout pour que le temps passe agréablement. En arrivant à la gare, on traîne même du côté des magazines, et on en achète un, de préférence sur les riches et célèbres. C’est comme si on allait à la plage – et, comme à la plage, on n’ouvre ni les romans, ni le magazine, on ne mâche pas de sucreries et on oublie même de s’hydrater. On est hypnotisé par le paysage qui défile ou par le rythme des vagues.
Le seul train que je déteste, c’est celui du dimanche soir pour Paris. Quand je faisais mes études, c’était le train de la déprime et du déracinement. J’arrivais gare de l’Est le moral dans les chaussettes. C’est ici que sont mes racines. Je l’ai toujours su. Je suis un coq de basse-cour. À Paris, je n’étais rien. Mais c’est loin tout ça. Ce qui reste, c’est cette haine du train du dimanche soir. C’est pour ça que je suis là si tôt ce matin. J’aurais pu prendre le 21 h 15 hier et dormir dans l’appartement de Mathieu, puisque j’ai les clés, mais je ne le sentais pas. Je préfère mettre le réveil, me lever tandis que la nuit est encore là puis me diriger vers la gare. Sur le chemin, il y a des dizaines d’ombres comme moi. Sauf qu’eux font le trajet tous les jours. Pour moi, c’est exceptionnel. Les trains suivants arrivent trop tard à Paris – 10 h 30, 11 h 30, la journée est bien entamée, on a l’impression d’arriver au milieu de la fête.
 
Une journée détachée des autres.
Unique.
Une entorse à l’emploi du temps.
Je commence à dix heures, le lundi et j’enquille jusqu’à dix-neuf heures, au magasin. Tout à l’heure, de Paris, je téléphonerai pour dire que je ne peux pas venir aujourd’hui. Que je rattraperai les heures. Qu’il y a urgence familiale. Au bout du fil, je sais que la secrétaire s’inquiétera. En vingt ans dans ce supermarché, je n’ai pas été absent un seul jour – à part pour mon lumbago il y a quatre ans. Je promettrai des explications, quand je reviendrai, le lendemain. Parce que je reviens demain. Normalement. Ou il faut que je trouve un docteur qui me donne quelques jours d’arrêt. Je me demande si Jérôme pourrait faire ça. Peut-être, après tout. Ce serait curieux. Mais Jérôme est tellement gentil. Mieux que ça. C’est un saint. Un saint qui s’est occupé de recueillir ma femme et mes enfants après le divorce. Qui leur offre, depuis, une atmosphère conviviale faite de confort et de chaleur, qui manquait singulièrement dans leur famille originelle les derniers temps.

 

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 Déjà lu du même auteur :

juke_box Juke Box  au_rebond Au rebond

le_baby_sitter  Le Baby-sitter G229 G229  blog Blog

5317 Et rester vivant replay (Re)play  brise_glace Brise glace

acc_s_direct___la_plage Accès direct à la plage

 

 Challenge Pour Bookineurs En Couleurs
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PAL Noire

 Challenge Petit BAC 2013
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"Chiffre/Nombre"

28 janvier 2013

C'est lundi que lisez-vous ? [111]

 BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

Orages ordinaires - William Boyd 
La vallée des masques - Tarun Tejpal 
Lame de fond – Linda Lê 
dés-accords - Bernard Friot

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Souviens-toi de Hallows Farm - Angela Huth (Partenariat Livraddict / Folio)

Que lirai-je cette semaine ?

Notre force est infinie - Leymah Gbowee (Grand Prix Elle 2013)
L'Ange du matin - Arni Thorarinson
Un livre de Karin Giebel pour le rendez-vous 
Découvrons un auteur avec Stephie (10/02)

Bonne semaine et bonnes lectures.

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26 janvier 2013

dés-accords - Bernard Friot

d_saccords Milan – septembre 2009 – 154 pages

Quatrième de couverture :
Martin est amoureux de Julia, une jeune cantatrice de 25 ans. Elle prend des cours de chant avec son père à lui, Martin, un lycéen de 17 ans. Martin est fou d'amour, mais ce bonheur tiendra-t-il ses promesses ? Car Martin a des soupçons sur Julia. Et sur son père.

Auteur : Bernard Friot est né près de Chartres en 1951, mais il a posé ses valises dans de nombreuses villes de France et d'Allemagne. Il a été enseignant de lettres et s'est très tôt intéressé aux pratiques de lecture des enfants et adolescents. Bernard Friot se définit comme un "écrivain public" : il a besoin de contacts réguliers avec ses jeunes lecteurs pour retrouver en lui-même les émotions, les images dont naissent ses histoires. La relation au lecteur est aussi au cœur de sa réflexion sur l'écriture : lire est pour lui un acte de création, autant que l'écriture. Le texte doit donc inciter le jeune lecteur à construire, avec rigueur et liberté, sa propre interprétation. Il est également traducteur de l'allemand et de l'italien.

Mon avis : (lu en janvier 2013)
C'est un livre jeunesse dont le nom de cet auteur ne m'était pas inconnu. En effet, plusieurs livres de Bernard Friot sont présents dans la bibliothèque familiale enfant. Pourtant, je n'avais pas encore pris le temps de le lire. C'est donc grâce à Hérisson qui m'a offert ce livre à l'occasion du Swap Encre noire sur page blanche organisé par Valérie que je découvre cet auteur.
L'histoire nous plonge dans un milieu de mélomanes. Martin, 17 ans, vit en Autriche avec son père et son petit frère Simon. Son père est chanteur d'opéra, sa mère est chef d'orchestre en Suisse. Il va tomber amoureux de Julia une jeune chanteuse de 25 ans qui travaille avec son père. Cette dernière n'a pas les mêmes sentiments. Une histoire d'adolescent qui se cherche... Une lecture très agréable avec des personnages attachants.
En bonus, à la fin du livre la vingtaine de références musicales sont répertoriées ainsi que la recette de l'Apfelstrudel de tante Martha.

Merci à Hérisson pour ce livre offert à l'occasion du Swap Encre noire sur page blanche.

Extrait : (début du livre)
Une flaque de lumière sur le parquet, à l'orée du tapis. Le jean écroulé près de la chaise, les baskets renversées. Martin, peu à peu, recompose le décor de sa chambre. Il décolle sa tête de l'oreiller, s'étire, rejette d'un coup de pied la couette, caresse son torse nu. Derrière le rideau de toile bleu foncé, la fenêtre est entrouverte sur la cour. Vague bruit d'un camion qui remonte la ruelle. Quelques notes de piano, d'abord tapotées au hasard, puis le début d'une sonate de Mozart. Simon, certainement.
- Arrêêêêêêête ta musique ! hurle Martin. 
Juste pour hurler, pour libérer une énergie, une agressivité coincée dans ses poumons. Il sait bien que Simon ne l'entend pas. 
Il roule sur lui-même, bâille, défonce d'un coup de poing l'oreiller, tâtonne pour trouver la montre. Onze heures vingt-trois. Déjà.
Il se lève, remonte le caleçon, boxe dans le vide. Trois allers et retours des poings serrés, lancés contre les ombres invisibles.

Challenge Pour Bookineurs En Couleurs
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PAL Noire

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Année 2013 : 3/29

Lire sous la contrainte

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4ème session : Un seul mot

  Challenge Petit BAC 2013
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"Sentiment"

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Ma 1ère lecture
d'un auteur : 3/13

25 janvier 2013

Lame de fond – Linda Lê

lame_de_fond Christian Bourgois – août 2012 - 276 pages

Quatrième de couverture :
« Je n'ai jamais été bavard de mon vivant. Maintenant que je suis dans un cercueil, j'ai toute latitude de soliloquer. Depuis que le couvercle s'est refermé sur moi, je n'ai qu'une envie : me justifier, définir mon rôle dans les événements survenus, donner quelques clés pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce qui n'est qu'un fait divers. Je n'ai pas un penchant au regret, mais il me faut faire mon examen de conscience, si inutile qu'il soit désormais. Le souvenir que je laisse est celui d'un partisan des solutions hybrides, habitué à ajourner, soucieux de n'exaspérer personne, de ne pas empirer les choses en manquant de diplomatie. Je ne suis pas un de ces vieux hiboux formalistes, ni un de ces faiseurs d'embarras toujours persuadés d'être supérieurs à tout le monde. Non, j'ai veillé à ne pas incommoder mes proches, pas seulement par horreur des dissensions domestiques, mais parce que je ne suis pas un homme à problèmes. »

Auteur : Linda Lê est née en 1963. Elle habite Paris. Depuis Dalat, sa ville natale du Viêt-nam, jusqu'à Paris, il y a eu de nombreuses étapes : Saïgon d'abord et ses études au lycée français, puis après la chute de Saïgon, son rapatriement en France avec sa mère française et sa sœur. Après avoir publié très jeune trois livres, elle a publié Les Evangiles du crime dont une presse unanime a salué l'originalité exceptionnelle. En 1993, Christian Bourgois a édité son cinquième livre, le roman Calomnies (traduit et publié aux Etats-Unis, aux Pays-Bas et au Portugal) puis en 1995, Les dits d'un idiot. Les Trois Parques et Voix ont paru chez Christian Bourgois Editeur en 1998, Lettre morte en 1999, Personne en 2003, Kriss/L'homme de Porlock en 2004, In memoriam en 2007 et Cronos en 2010. Linda Lê obtient le prix Wepler-Fondation de la Poste 2010 pour Cronos.

Mon avis : (lu en janvier 2013)
Quatre personnages qui prennent tour à tour la parole pour nous raconter l'histoire d'une famille et ses secrets.
Le premier personnage, c'est Van, il est né en 1963 au Vietnam et est venu à Paris à l'âge de 16 ans pour faire des études. Il aime la langue française, les expressions oubliées ou désuètes, il travaille comme correcteur. Lorsque l'histoire commence, il nous parle depuis sa tombe... Il vient de mourir dans un accident de voiture.
Le second personnage, c'est Lou la femme de Van, ils sont mariés depuis près de vingt ans et leur relation est devenue routinière. 
Le troisième personnage, c'est Laure la fille de Van et Lou, elle a 17 ans, un look gothique, l'adolescente type...
Et le dernier personnage, c'est Ulma, son arrivée dans cette famille a bouleversée la fragile équilibre de la famille...
Petit à petit chaque personnage se dévoile et raconte sa relation avec le mort et peu à peu le lecteur découvrira comment Van s'est retrouvé au fond de cette tombe.
Ce livre se lit plutôt bien, l'écriture est précise, riche et par moment pleine de poésie ou d'humour. Une jolie découverte.

 



Extrait : (début du livre)
Je n'ai jamais été bavard de mon vivant. Maintenant que je suis dans un cercueil, j'ai toute latitude de soliloquer. Depuis que le couvercle s'est refermé sur moi, je n'ai qu'une envie : me justifier, définir mon rôle dans les événements survenus, donner quelques clés pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce qui n'est qu'un fait divers. Je n'ai pas un penchant au regret, mais il me faut faire mon examen de conscience, si inutile qu'il soit désormais. Le souvenir que je laisse est celui d'un partisan des solutions hybrides, habitué à ajourner, soucieux de n'exaspérer personne, de ne pas empirer les choses en manquant de diplomatie. Je ne suis pas un de ces vieux hiboux formalistes, ni un de ces faiseurs d'embarras toujours persuadés d'être supérieurs à tout le monde. Non, j'ai veillé à ne pas incommoder mes proches, pas seulement par horreur des dissensions domestiques, mais parce que je ne suis pas un homme à problèmes. Rien n'est aussi précieux pour moi que la paix de l'esprit, et j'aurais tant voulu atteindre à la quiétude malgré les coups durs. J'en ai connu, des tempêtes sous mon crâne. Peut-être dans une vie antérieure ai-je commis des actions condamnables, et j'ai dû payer ces fautes pendant mes cinq décennies d'existence. Je n'ai aucune croyance, pas plus en un Dieu châtieur qu'en un quelconque Éveillé plein de mansuétude. Les enseignements bouddhistes m'ont été sans profit, je n'ai retenu de mes études des Sermons de Bossuet que des leçons de style. Ma propension au spiritualisme, en dépit de mon irréligion, m'a amené à accorder la primauté aux questions qui dépassent l'entendement humain. J'ai tenté de percer les mystères de la téléologie, demandé aux sensualistes de me procurer la jouissance de l'esthétique, aux romantiques de me douer d'une aspiration vers l'infini. J'ai incorporé la substantifique moelle des proses les plus roboratives pour gagner en force d'âme mais, tel un serpent qui se mord la queue, j'ai échangé des doutes contre une science guère susceptible de m'aider à démêler mes écartèlements. J'ai cultivé assidûment les lettres dans l'espoir d'y trouver, sinon du bonheur, du moins un vif goût pour les surprenantes inventions. Il m'en reste quelques débris fragmentaires, étoiles distantes qui clignotent encore - dans cette galaxie, Vautrin voisine avec Mme Verdurin, Molloy avec Bardamu, Ah Q avec Sganarelle, Achab avec Salomé, Philoctète avec Ophelia... Liste non exhaustive à laquelle il conviendrait d'ajouter les personnages secondaires que j'ai eu plaisir à classifier (travail de bénédictin parfaitement absurde). Mais tout s'est mélangé dans ma pauvre tête.

 

 Challenge Petit BAC 2013
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"Objet"

 Challenge 5% Littéraire 2012

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24 janvier 2013

La vallée des masques - Tarun Tejpal

la_vall_e_des_masques_j Albin Michel - août 2012 - 464 pages

traduit de l'anglais (Inde) par Dominique Vitalyos

Titre original : The valley of masks, 2011

Quatrième de couverture :
« J'ai été, un jour, un homme de convictions, volontaire et déterminé. Les autres venaient me consulter pour retrouver un ancrage solide quand leurs coeurs et leurs âmes vacillaient. Un jour...Aujourd'hui, c'est à l'urgence que je dois faire face. »

Au cours d'une longue nuit où il attend ses assassins, d'anciens frères d'armes, un homme raconte son histoire, celle d'une communauté recluse dans une vallée inaccessible de l'Inde, selon les préceptes d'un gourou légendaire, Aum, le pur des purs...
Figure majeure de la littérature indienne contemporaine, auteur de Loin de Chandigarh, Prix des libraires 2007, Tarun Tejpal explore la société des hommes dans son « inhumanité » et entraîne le lecteur dans une fable philosophique et politique puissante, qui s'impose d'ores et déjà comme une lecture incontournable.

Auteur : Fondateur et rédacteur en chef d'un magazine d'investigation réputé pour ses enquêtes sur la corruption, éditeur (Arundati Roy entre autres) et romancier, Tarun Tejpal est l'une des figures majeures de la littérature indienne contemporaine.
Immense succès dans le monde entier, son premier roman, Loin de Chandigarh, a reçu en France le prix des Libraires.

Mon avis : (lu en janvier 2013)
Tout d'abord je trouve la couverture du livre très belle, mystérieuse et tout à fait représentative de cette histoire. Entre science-fiction et conte philosophique ce livre est très surprenant.
Le narrateur est un homme qui sait qu'il va mourir, il attend ceux qui le recherchent et qui vont bientôt l'exécuter. Il profite de sa dernière nuit pour raconter son passé. Il est né au sein d'une communauté isolée dans une vallée lointaine.
Cette société est fascinante, c'est un monde cloisonné, hiérarchisé où les adeptes aspirent à la pureté, les préceptes sont dictés par Aum. L'égalité parfaite entre les individus est l'une des règles principales. Dès la naissance, l'enfant est offert à la communauté, il est élevé à la Maternité et aimé du même amour par toutes les femmes de la caste. Il passe ensuite par le Foyer puis la Caserne, il apprendra la discipline, à exercer son mental... A seize ans, il obtient son effigie, c'est à dire le masque qui lui permet de revêtir le même visage que les autres membres du clan. Notre narrateur aspire à devenir un Wafadar, c'est à dire un guerrier aux qualités physiques et morales exceptionnelles, une des castes les plus enviées...
Ce livre évoque le monde secret d'une secte qui persuade ses adeptes d'accéder à la vérité, cela rappelle également les régimes totalitaires. C'est effrayant de voir comment l'être humain peut être conditionné et perdre tout discernement. Certains passages du livre sont violents. Cette histoire est également l'occasion pour l'auteur de dénoncer les castes si présentes en Inde.
L'histoire est très bien écrite, passionnante et elle appelle le lecteur à réfléchir sur la nature humaine. 

Et un Grand Merci à Valérie grâce à qui j'ai gagné ce livre.

Extrait : (début du livre)
Voici mon histoire. Et l'histoire de mon peuple. 
Elle n'est pas très longue. Certains la racontaient le temps d'écluser un verre de Ferment aigre-doux. D'autres y apportaient tant de précision que les tonneaux étaient vides avant qu'ils aient terminé. Aujourd'hui, dans ma confusion, je me situe entre les deux. Pourtant j'ai été, un jour, un homme de convictions, volontaire et déterminé. Les autres venaient me consulter pour retrouver un ancrage solide quand leurs cœurs et leurs âmes vacillaient. Un jour. 
Aujourd'hui, je dois faire face à l'urgence. Le train de neuf heures vient de siffler et je sais que mon sablier sera bientôt vide. Le sifflet d'un train, comme c'est beau ! La première fois que je l'ai entendu, je l'ai pris pour le cri de l'oiseau le plus grand du monde. Puis j'ai vu la bête fabriquée par les hommes, je l'ai entendue bavarder et chanter, et je suis tombé amoureux de sa voix. Ces derniers mois, j'ai escaladé souvent sans me faire voir le remblai de la voie ferrée. Assis sur les cailloux pointus, je caressais les veines de fer, je posais mon oreille contre leur douceur lisse et fraîche afin de percevoir la pulsation de vie encore lointaine qui s'approchait. L'indifférence des hommes à la beauté de cette voix me stupéfie. Ils ne suspendent même pas leur conversation quand le sifflement qui fuse de la locomotive fait voler l'air en éclats. J'ai appris autre chose encore : tous les humains ne voient pas le beau partout où il se trouve. Et c'est peut-être mieux ainsi. 
Quelle facilité dans la digression ! A force de côtoyer les hommes chez qui je suis venu vivre, je finis par leur ressembler : distrait, séduit par tout ce qui se présente. Et c'est peut-être mieux ainsi. 
Mais aujourd'hui, quoi qu'il en soit, je dois me concentrer sur deux choses : ce que j'ai à dire et les mots pour le faire. Tels le marteau et le clou unis dans leur percussion opiniâtre et bruyante jusqu'au bout de leur tâche. 
Aujourd'hui, c'est à l'urgence que je dois faire face. 
Il sera minuit dans quelques heures et l'étau des Wafadar va bientôt se resserrer autour de moi. Ils doivent déjà se préparer à l'action, s'échauffer les muscles avec des tractions et des pompes, se faire les poings contre des murs récalcitrants, affûter leurs dagues à double lame sur la pierre humide. Ils s'apprêtent à dérouler leurs ceintures en peau de chèvre pour nettoyer le vénérable siontch. Ses onze aiguilles de bois dur sont capables de perforer une artère du geste le plus sobre et de vous vider de votre sang comme un tonneau qui fuit. Ils vont se raser le crâne, le faire reluire comme l'envers d'un pan d'écorce fraîchement arraché. Chacun d'eux s'oindra d'huile pour conférer à sa peau le lustre de l'aile du canard et le glissant de l'eau. Quand ils en auront terminé avec leurs préparatifs, les trois, quatre ou cinq individus (on ne les envoie jamais en plus grand nombre) s'assiéront en cercle par terre, boiront quelques gorgées de Ferment, puis se prendront par les mains, les yeux fermés, communiant dans leur pureté et la conscience de leur mission. 
En cet instant d'énergie contenue, ils sauront que rien, jamais, ne pourra échapper à leur poursuite ou à l'insertion fatale de leur arme consacrée. Ils doivent faire en sorte que la vie se retire lentement afin de laisser une porte ouverte au repentir. Les humains ont la capacité d'accorder ce don, contrairement aux animaux, dispensateurs d'oubli. La mort par le siontch est une marque de courtoisie d'homme à homme. 
Je sais tout cela. Ce processus m'est aussi familier que la paume de ma main. 
Je sais qu'ils me trouveront. Je sais qu'ils ne me manifesteront aucune pitié : la pitié est une forme de mollesse. Un Wafadar est capable à lui seul de venir à bout de quinze adversaires. Or, cette nuit, ils sont peut-être cinq contre moi, qui suis seul. Je sais que je ne verrai plus le jour se lever. Si ma dernière heure a déjà sonné, je n'entendrai plus jamais le sifflet d'un train. L'express en provenance de la capitale passe à deux heures, mais il n'est que minuit et les Wafadar ont largement le temps d'en finir avec moi. Pour peu qu'ils soient cinq, le tonneau se sera répandu en moins d'une minute comme un tamis éventré. 
Néanmoins je n'ai pas peur. La peur, je l'ai ressentie et je l'ai inspirée. C'était le papier sur lequel s'écrivait chaque jour de ma vie. Je ne la voyais pas, tout comme l’œil scrute la page sans voir en elle l'arbre qu'elle a été. A cette époque, je trouvais ma vie merveilleuse. Chaque fois que j'imaginais le Véritable et son regard qui ne cillait pas, j'étais soulevé de gratitude pour la grâce qui m'avait - qui nous avait - été accordée, pour le dessein qui nous avait été transmis. 
Je suis plus avisé à présent. 

Challenge le riz et la mousson
riz_et_mousson

 Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Objet"

 Challenge 5% Littéraire 2012

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31/35

challenge_ma_premi_re_lecture_dun_auteur
Ma 1ère lecture
d'un auteur : 2/13

Challenge Pour Bookineurs En Couleurs
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PAL Noire

 

23 janvier 2013

Grand Prix des lectrices Elle

La sélection du Jury de Février est arrivée aujourd'hui dans ma boîte aux lettres

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Je dois rendre ma "copie" avant le 18 février.

J’ai déjà lu et aimé "L'embellie" et "Le cercle"

Je suis très curieuse de découvrir "Notre force est infinie"

 

A suivre...


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22 janvier 2013

Orages ordinaires - William Boyd

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Audiolib – octobre 2010 – lu par Alain Ghazal

Seuil – avril 2010 - 475 pages

Points – avril 2011 - 497 pages

traduit de l'anglais par Christiane Besse

Titre original : Ordinary thunderstorms, 2010

Quatrième de couverture :
Adam Kindred, jeune climatologue désireux de restituer un dossier à son propriétaire, un médecin, le retrouve poignardé chez lui. Une succession de coïncidences font de lui l'auteur tout désigné du meurtre. Afin d'échapper au tueur qu'il a surpris, et à la police, il se crée un refuge au bord de la Tamise et peu à peu se clochardise. Désertant un Londres indifférent au sort de ses marginaux, il se mêle aux bas-fonds de l'East End londonien et à une société interlope plongée dans un enfer moderne. C’est son acharnement à mener son enquête qui lui permettra de rejoindre le monde civilisé. Ou du moins, qui se prétend tel… L’interprétation d’Alain Ghazal sait parfaitement tenir en équilibre la tension de l’intrigue policière et la plongée dans l’univers mouvant des damnés de la terre.  

Auteur : Né au Ghana en 1952, William Boyd a été critique de télévision, scénariste, réalisateur et professeur avant de se consacrer à l'écriture. En 1980, son premier roman, Un Anglais sous les Tropiques, rencontre un succès immédiat.

Lecteur : Artiste interprête, il annonce tous les jours les programmes du groupe France Télévisions, prête sa voix à la publicité, aux narrations des documentaires d'Arte, France5, Planète, ainsi qu'à l'habillage d'antenne de RFI, France Musiques, France Bleu...

Mon avis : (écouté en janvier 2013)
C'est la première fois que je découvre cet auteur britannique. Tout commence avec le meurtre du Docteur Wang, un allergologue, dans son appartement. Adam Kindred se retrouve par hasard sur les lieux du crime, comme tout l'accuse, plutôt qu'essayer de se disculper, il prend le fuite. Adam Kindred est un jeune climatologue venu passer un entretien d'embauche. Pour se cacher, il ne retourne pas à son hôtel, il n'utilise plus sa carte de crédit et devient un sdf qui se terre dans l'anonymat de Londres.
Ce voyage inattendu et atypique dans Londres est passionnant. Adam va rencontrer de nombreux personnages certains très attachants, d'autres détestables, il va découvrir des milieux très différents du sien. Le lecteur suit la fuite et les nouvelles vies d'Adam avec attention et surprise jusqu'à la conclusion.
La construction de l'intrigue est formidable, elle offre de nombreuses pistes et l'imbrication des différents pans l'histoire est vraiment bien trouvée. J'ai beaucoup aimé cette lecture-audio.

Extrait : (début du livre)
Commençons avec le fleuve - toute chose commence avec le fleuve et nous y finirons, sans doute -, mais attendons de voir comment ça se passe. Bientôt, d'une minute à l'autre, un jeune homme va venir se poster au bord de l'eau, ici, au pont de Chelsea, à Londres.
Tiens, le voilà qui descend avec avec une certaine hésitation d'un taxi ; il règle le chauffeur, regarde machinalement autour de lui, jette un coup d’œil vers l'eau claire (la marée monte et le niveau du fleuve est inhabituellement haut). C'est un grand jeune homme au teint pâle, la trentaine, des traits réguliers, les yeux battus, les cheveux noirs coupés court, rasé de frais comme s'il sortait de chez le barbier. Il est nouveau dans la ville, un étranger, et il s'appelle Adam Kindred. Il sort d'un entretien d'embauche et il a eu envie de voir le fleuve (l'entretien ayant été la rencontre tendue classique, avec un gros enjeu) répondant à un vague désir de « prendre un peu l'air » comme s'il avait le projet de gagner la côte. Le récent entretien explique pourquoi, sous son imperméable coûteux, il porte un trois-pièces gris foncé, une cravate marron, une chemise blanche neuve, et pourquoi il trimballe un superbe et solide attaché-case noir avec grosse serrure et cornières en cuivre. Il traverse la route, sans soupçonner à quel point, dans les heures qui viennent, sa vie va changer - du tout au tout, irrévocablement, sans qu'il en ait le moindre soupçon.

Adam s'approcha de la haute balustrade en pierre qui s'incurvait le long de la route jusqu'au pont de Chelsea et, se pensant par-dessus, examina la Tamise. La marée continuait à monter, le courant habituel à la renverse, les morceaux d'épaves remontant étonnamment vite, comme si, contrairement à son habitude, la mer se débarrassait de ses déchets dans le fleuve. Adam prit le large trottoir pour gagner le milieu du pont, son regard allant des quatre cheminées de la centrale électrique de Battersea (dont l'une était cachée par un entrecroisement d'échafaudages) vers l'ouest, en passant par la flèche d'or de la Pagode de la Paix, et les deux cheminées de l'usine de Lots Road. Les platanes de Battersea Park, sur la rive opposée, n'étaient pas encore très feuillus - seuls les châtaigniers affichachaient un vert dense et précoce.

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 Challenge God Save The Livre 
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 Challenge Voisins, voisines

voisins_voisines_2013
Grande-Bretagne

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Phénomène météo"

 Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 23/12

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Ma 1ère lecture
d'un auteur : 1/13

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