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A propos de livres...
30 janvier 2013

Radeau – Antoine Choplin

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La Fosse Aux Ours – août 2003 – 135 pages

Pocket – juillet 2006 – 134 pages

Quatrième de couverture :
1940, En pleine débâcle, Louis, au volant d’un camion, fuit devant l’arrivée prochaine des Allemands. Sa cargaison est précieuse. Il transporte des tableaux du Louvre qu’il faut mettre à l’abri. Sur la route, il dépasse une femme. Les consignes du plan « Hirondelle » sont strictes. Il ne doit pas s’arrêter. Et pourtant...

Auteur : Né en 1962, Antoine Choplin vit près de Grenoble, où il partage son temps entre l’écriture et l’action culturelle. Il est directeur de « Scènes obliques », dont la vocation est d’organiser des spectacles vivants dans les lieux inattendus, des sites de montagne. Il est aussi l’animateur depuis 1996 du Festival de l’Arpenteur (Isère), qui chaque mois de juillet programme des rencontres inhabituelles entre des créateurs (notamment des écrivains) et le public. Il s’est fait connaître en 2003 lors de la publication de son roman, Radeau, (2003), qui a connu un vrai succès populaire (Prix des librairies « Initiales », Prix du Conseil Général du Rhône). Parmi ses derniers titres : Léger Fracas du Monde (2005), L’impasse (2006), Cairns (2007), et de Apnées (2009), Cour Nord (2010), Le héron de Guernica (2011), La nuit tombée (2012).

Mon avis : (lu en janvier 2013)
C’est le livre qui a fait connaître Antoine Choplin. Tout commence en 1940, Louis transporte dans son camion des tableaux du Louvre, il s’agit de les mettre à l’abri avant l’arrivée des Allemands. Les consignes sont strictes, il faut rouler de nuit et ne s’arrêter sous aucun prétexte. Pourtant, Louis va déroger à la règle lorsqu’il rencontrera sur sa route une jeune femme qui marche sur le bord de la route, avec comme seul but s’enfuir chez elle. Louis va accueillir Sarah dans son camion et ils feront route ensemble. Dans la deuxième partie, nous sommes en 1943, Louis et Sarah sont toujours ensemble. Ils ont retrouvé refuge avec les tableaux dans un château du Lot.
Cette deuxième partie n’a pas la même magie que la première. Je me suis posée des questions en lisant ce livre et en le terminant je n’ai pas eu toutes mes réponses… J’ai retrouvé avec plaisir le style épuré, poétique d’Antoine Choplin. Ce texte fait appel au ressenti du lecteur, le silence, l’atmosphère, l’ambiance du moment est décrit avec force dans cette histoire. Imaginez-vous l’installation d’un musée en plein air, car par une belle journée de 1943 quelques toiles ont été installées dans les jardins pour les aérer…

Extrait : (début du livre)
Il franchirait la Loire à Saumur. Emprunterait le même pont chargé d'enfance. C'était cette route-là aussi, vers le Berry de ses grands-parents, des premières vacances, des cousins éloignés et des courses de brouette, des cerises trop mûres bouffées par les oiseaux.
Quand il y pense, Louis.
C'est le soir déjà. Il conduit depuis bientôt trois heures. N'éprouve aucune fatigue.
Pourtant, il y a eu le chargement, interminable, depuis les dépôts sarthois de Louvigny, Chèreperrine, Aillières et La Pelice. Le plan « hirondelle », appliqué à la lettre. Deux jours et deux nuits, presque sans pause. De l'emballage, des centaines de caisses passées de main en main, les obligations à peine compatibles de rapidité et de minutie.
Les Allemands pas loin, on ne sait pas exactement où. Partir au plus vite, les plus gros camions d'abord, vers d'autres destinations plus au sud.
Plus tard enfin, allez, vas-y Louis et bonne route. Et téléphone pour nous dire.
La lumière tombe.
Il faudra bientôt envisager la nuit. Dormir quelques heures quand même, vers Mirebeau ou Vouillé.
Le camion ronronne sans discrétion mais avec une belle régularité. La cargaison calée désormais, et bien arrimée, ne brinquebale plus. Louis a l'esprit vagabond. Il goûte cette fuite, surtout pour sa dimension collective. Ça lui prend le ventre, tous ces camions partis ensemble sur les routes avec leurs trésors, comme les salves d'un feu d'artifice. Et lui, comme l'une d'elle.
Il grignote un peu des victuailles préparées par les filles des Musées nationaux. Pâté, biscuits secs, fromages, bouteille de rouge. Il est heureux, Louis. Il a fait un bon bout de chemin. Demain soir, il devrait être rendu. Après, il n'y aura qu'à attendre les instructions.

 

Déjà lu du même auteur :

le_h_ron_de_guernica Le héron de Guernica 5600 La nuit tombée 

cour_nord Cour Nord

 

 

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