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A propos de livres...
29 février 2012

Un safari arctique – Jørn Riel

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Gaïa – mars 1994 – 216 pages

10/18 – juin 1999 – 157 pages

traduit du danois par Susanne Juul et Bernard Saint Bonnet

Titre original : En arktisk safari og andre skrøner, 1976

Quatrième de couverture : 
" On n'écrit pas sur les confins de notre monde sans y avoir vécu. De même que Francisco Coloane a sillonné la Terre de Feu en se frottant à tous les métiers, le Danois Jorn Riel s'embarque dans les années 50 pour le nord-est du Groënland. De ce long séjour dans ces déserts arctiques naîtront une vingtaine de livres. Les personnages principaux sont toujours les mêmes trappeurs : Valfred, Mad Madsen, William le Noir... Tout à la fois hâbleurs ou mutiques, farceurs ou philosophes, ils meublent la solitude de la nuit polaire en sirotant un épouvantable tord-boyaux et en idéalisant un être cruellement absent de ces rudes contrées : la femme. Drôles, insolites et pleines de tendresse, ces histoires ont aussi une valeur ethnologique incontestable. Un hymne au Grand Nord, chaleureux à faire fondre la banquise. " Alexie Lorca, Lire

Auteur : Jørn Riel est né en 1931 au Danemark. En 1950, il s'engage dans les expéditions du Dr Lauge Koch pour le nord-est du Groenland et y reste seize ans. Il en rapporte une bonne vingtaine d'ouvrages parmi lesquels la série des « Racontars arctiques », et des trilogies :La Maison de mes pères et Le Chant pour celui qui désire vivre. Après un détour chez les Papous dans La Faille, Jørn Riel est revenu au Groenland avec Le Canon de Lasselille, La Circulaire et une nouvelle trilogie, Le Garçon qui voulait devenir un être humain (éditions Gaïa, 2002). Son dernier recueil de nouvelles, Le naufrage de la Vesle Mari : et autres racontars, a paru aux Editions Gaïa en 2009. Jørn Riel a reçu le Grand Prix de l'Académie danoise en 2010. Il vit aujourd'hui en Malaisie. 

Mon avis : (lu en février 2012)
Ce livre est le deuxième opus des racontars, il regroupe six nouvelles : le bruant des neiges, la balle perdue, un petit détour, ce qu'il advint d'Emma par la suite, un safari arctique, le rat.
J'avais déjà lu la première nouvelle en Bande-Dessinée dans Le Roi Oscar et autres racontars. Anton, 19 ans, découvre la vraie vie de trappeur polaire. Il avait imaginé un monde arctique peuplé de héros polaires. Il découvre très vite que la réalité est très différente de ce qu'il avait imaginé...
La seconde nouvelle nous raconte la rencontre entre Siverts et un ours polaire sorti d'hibernation.
Dans la nouvelle suivante, Valfred et Hansen partent chasser le phoque en plein mer. Ensuite nous découvrons Emma compagne des trappeurs polaires qui passe de chasseurs en chasseurs en échange de cadeaux symboliques...
Toutes ces histoires sont hilarantes et surprenantes mettant en scène des personnages hauts en couleurs dans un environnement hostile et glaçant. A ne pas rater !

Un grand Merci à Pickwick qui m'a offert ce livre par  lors du Swap Scandinavia organisé par Isleene

Extrait : (début du livre)
Être seul. Tout seul sur une côte, pratiquement dépourvue d'homme, isolé du reste du monde.

Ne dépendre que de sa propre, habileté, de sa propre volonté, être à la fois son seul maître et valet; tout cela n'était probablement pas tout à fait clair pour Anton Pederseen quand il avait postulé un emploi de chasseur au bureau de la Compagnie. Parce qu'Anton n'avait encore que dix-neuf ans et bien autre chose dans la tête. Son monde arctique à lui était peuplé de héros polaires, d'hommes indomptables dans des fourrures énormes, d'hommes qui s'acharnaient au péril de leur vie à remplir les nombreuses taches blanches sur les cartes. Son Groenland à lui, c'était de longs voyages derrière des chiens glapissants tirant le traîneau, de fabuleuses chasses à l'ours et au morse, des rencontres merveilleuses avec des Eskimos intacts et une camaraderie sans faille qui liait les hommes de l'expédition jusqu'aux frontières du pays de la mort. Anton souhaitait ardemment devenir un pionnier de cet envergure.
Le Groenland était grand. Il y restait encore des zones inexplorées. « Mais le temps presse, pensait Anton, et les taches blanches fondent à toute vitesse. » C'est pourquoi il lui tardait de partir. Toutefois, il n'avait rien d'autre à montrer qu'un baccalauréat fraîchement passé et quelques médailles d'argent d'une académie de chasse ; et c'est pourquoi il dut rapidement réaliser que, dans son cas à lui, seules deux routes pouvaient le mener en Arctique : soit il appareillait vers la côte ouest du Groenland avec la Royale de Commerce Groenlandais, soit il partait pour l'est du Groenland en tant que chasseur. A vrai dire, l'ouest ne le tentait pas tellement. Là, il pourrait, certes, trouver un emploi d'assistant commercial, mais l'aventure deviendrait une perspective lointaine. Le travail serait certainement aussi ennuyeux que le titre et, selon lui, presque humiliant pour un philosophe en herbe. Raison pour laquelle il choisit la Compagnie. En tant que chasseur, il pourrait sûrement mener une vraie vie de héros polaire. Il ferait de longues tournées de chasse en traîneau dans le grand désert blanc, et d'après ce que le directeur de la Compagnie lui avait fait comprendre, son existence prendrait à peu près l'allure de celle des anciens explorateurs. Anton Petersen devint donc chasseur. Il avait du courage, une bonne tête, et il était frais comme le dedans d'une noisette.  


Du même auteur : 

La_vierge_froide_et_autres La Vierge froide et autres racontars 

le_roi_oscar_x  Le Roi Oscar et autres racontars 

Challenge Voisins, voisines
voisin_voisines2012
Danemark

Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
dc3a9fi_scandinavie_blanche

Danemark

 Challenge Viking Lit' 
Viking_Lit

Challenge Objectif PAL Swap
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28 février 2012

La Tour d'arsenic – Anne B. Ragde

la_Tour_d_arsenic Balland – octobre 2011 – 522 pages

traduit du norvégien par Jean Renaud

Titre original : Arsenikktarnet, 2001

Quatrième de couverture :
Norvège : la vieille Amalie Thygesen, dite Malie, ancienne chanteuse de cabaret à la gloire éphémère, rend son dernier souffle dans une maison de retraite. Tandis que sa petite fille, Therese, plie ses bagages sur l'instant pour rejoindre le lieu des obsèques - et se laisse prendre dans un tourbillon de souvenirs drôles, tendres, émouvants, le reste de la famille chante l'heure de la libération : débarrassés de la vieille femme fantasque au caractère trop bien dessiné, les uns et les autres vont pouvoir se jeter sur les biens immobiliers et vendre les babioles qui, pour eux, ne valent pas la peine d'être gardés. Comprenant mal ce manque de compassion et de respect pour sa grand-mère, Therese va découvrir, au fil des objets qui ont fait la vie de Malie et des confidences récoltées, qui a été cette femme qu'elle croyait si bien connaître... Une femme que sa propre fille, Ruby, la mère de Malie, détestait cordialement, et que beaucoup craignaient. Comment peut-on susciter chez ses proches des sentiments aussi contradictoires ?

Auteur : Anne Birkefeldt Ragde est née en Norvège en 1957. Auréolée des très prestigieux prix Riksmal (équivalent du Goncourt français), prix des Libraires et prix des Lecteurs pour sa "Trilogie de Neshov" publiée aux éditions Balland (90 000 exemplaires vendus), Anne Birkefeldt Ragde est une romancière à succès, déjà traduite en 15 langues, aux millions d'exemplaires vendus.

Mon avis : (lu en février 2012)
Ce livre a été édité en Norvège en 2001, il est édité en France seulement maintenant. C'est l'histoire d'une saga familiale sur trois générations de femmes.
Tout commence avec l'annonce du décès d'une vieille dame, Amalie Thygesen, cette nouvelle réjouie sa fille Ruby et son fils Ib contrairement à Therese sa petite-fille qui est très triste, elle regrette sa grand-mère. Le lecteur va découvrir à travers les différentes parties du livre qui était Amalie Thygesen, dite Malie et Morgens sont mari.

Le livre est composé de six parties, la première et la dernière partie ont Therese pour narratrice et dans les quatre autres parties nous remontons le temps pour explorer les différentes époques de la vie de Malie. La deuxième partie commence de l'enfance de Ruby au moment de la Seconde Guerre Mondiale jusqu'à la naissance de Therese, dans la troisième partie Malie a vingt-cinq ans elle a quitté depuis quelques années la maison familiale, elle va devenir comédienne, elle fait la rencontre de Morgens et cette partie s'achève avec leur mariage. Dans les parties quatre et cinq le lecteur découvre l'enfance de Morgens puis l'enfance de Malie.

La lecture est plutôt facile, la vie de Malie et ses proches est passionnante le lecteur découvre petit à petit quelques secrets de famille, les sentiments des uns et des autres, des relations conflictuelles, des non-dits... J'ai aimé découvrir la vie au Danemark de 1920 à aujourd'hui dans des milieux différents, avec en particulier, la vie avant et après-guerre. J'ai cependant trouvé quelques longueurs.  

 

Extrait : (début du livre)
« A ma petite Therese chérie », avait écrit ma grand-mère sur un bout de papier blanc attaché à une montre en or. Celle-ci se trouvait dans le tiroir de la table de nuit, le papier était fixé à la chaîne à l'aide d'un élastique. Le cadran était joliment bordé de nacre, mais le verre était cassé et la montre s'avéra en définitive ne pas être en or. J'y cherchai ensuite un poinçon, en vain.

Les mots étaient tracés à l'encre vert marine. La montre était l'un des deux objets qu'elle me destinait, à moi et personne d'autre. L'élastique était rouge et friable. Toutes ses affaires étaient garnies d'élastiques, on aurait dit qu'elle les avait soigneusement ficelées en vue d'un long voyage ou d'un déménagement. Nous trouvâmes des élastiques y compris autour de petits bocaux aux couvercles fermés, comme pour en maintenir le verre même. J'imagine ses longues mains ridées, pareilles à des griffes, au vernis à ongles rose écaillé, enrouler les élastiques autour des bocaux – ce qui n'avait aucun sens - et j'entends le silence de mort qui l'entoure ce faisant.

Ce fut dans le prolongement de ce silence que ma mère me téléphona pour m'annoncer la nouvelle :
- Maman est morte.
Puis elle se mit à rire. Longuement. Un rire sonore et rude, entrecoupé de respirations.
- Grand-mère est morte ?
- Oui ! Ce n'est pas formidable ?
Le petit Stian était à côté de moi, une feuille de papier hygiénique à la main, j'allais tout juste lui moucher le nez.
- Grand-mère est morte ? S'écria-t-il.
- Non, pas ta grand-mère, dis-je. La mienne. La mère de ta grand-mère.
Je coinçai le combiné entre mon menton et mon épaule et entrepris de le moucher, appuyant sur une narine, puis l'autre. Il souffla deux fois de chaque côté, une collaboration entre son nez et mes doigts qui se passait de commentaires. Après quoi il s'éclipsa par la porte de la véranda en courant sur ses jambes minces et bronzées avec force mouvements de coudes.
- Je comprends que tu sois contente, maman.
- Oui. Je suis si heureuse, Therese ! Je... et Ib tout pareil. C'est lui qui m'a appelée. On est tellement... tellement... Et tu vas pouvoir m'accompagner à Copenhague ! On va enfin examiner la maison de fond en comble, regarder dans les placards et tous les tiroirs. C'est fantastique, Therese !

logo_bibli_IGN_20

Déjà lu du même auteur :

la_terre_des_mensonges La Terre des mensonges   la_ferme_des_Neshov La Ferme des Neshov
l_h_ritage_impossible L'héritage impossible  zona_frigida  Zona frigida
un_jour_glac_ Un jour glacé en enfer

Challenge 6% 
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
36/42

Challenge Voisins, voisines
voisin_voisines2012
Norvège

Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
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Norvège : Anne B. Ragde

 Challenge Viking Lit'Viking_Lit

27 février 2012

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [66]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane 

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ?

atelier_du_chef le_vol_des_cigognes_audio naissance_d_un_pont_folio les_ignorants 

Le cours de cuisine de l'Atelier des Chefs
Le Vol des cigognes – Jean-Christophe Grangé (audio livre)
Naissance d'un pont - Maylis de Kerangal
Les ignorants – Étienne Davodeau (BD)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

La Tour d'arsenic - Anne B. Ragde
Un livre pour le rendez-vous de Calypso "Un mot, des titres" avec le mot BONHEUR

Que lirai-je cette semaine ?

Sœurs chocolat - Catherine Velle
La Résistance française à Buchenwald - Olivier Lalieu (partenariat News Book)
Mystère rue des Saint-Pères - Claude Izner

Bonne semaine et bonne lecture.

25 février 2012

Les ignorants – Étienne Davodeau

les_ignorants Futuropolis – octobre 2011 – 267 pages

Quatrième de couverture :
Étienne Davodeau est auteur de bande dessinée, il ne sait pas grand-chose du monde du vin.
Richard Leroy est vigneron, il n'a quasiment jamais lu de bande dessinée.
Mais ces deux-là sont pleins de bonne volonté et de curiosité. Pourquoi choisit-on de consacrer sa vie à écrire et dessiner des livres ou à produire du vin ? Comment et pour qui les fait-on ?
Pendant plus d'une année, pour répondre à ces questions, Étienne est allé travailler dans les vignes et dans la cave de Richard, lequel, en retour, s'est plongé dans le monde de la bande dessinée.
Ils ont ouvert de nombreuses bouteilles et lu pas mal de livres. Ils se sont baladés, à la rencontre d'auteurs et de vignerons passionnés par leur métier.
Étienne Davodeau fait le pari qu'il existe autant de façons de réalier un livre qu'il en existe de produire du vin. Il fait le constat que l'un et l'autre ont ce pouvoir, nécessaire et précieux, de rapprocher les êtres humains.
C'est le joyeux récit de cette initiation croisée que vous propose Les Ignorants.

Auteur : Étienne Davodeau a 45 ans. Il vit en Anjou. En 1985, après des études d'arts plastiques à Rennes, il publie la trilogie Les Amis de Saltiel puis Le Constat. Viennent ensuite Quelques Jours avec un menteur, Le Réflexe de survie, et trois polars : La Gloire d'Albert, Anticyclone et Ceux qui t'aiment.
2001 : il réalise Rural !, véritable reportage, où il confirme son choix d'inscrire le monde réel au cœur de son travail. En 2003, avec David Prudhomme au dessin, il adapte en bande dessinée l'unique et méconnu roman de Georges Brassens, La Tour des miracles. Après avoir publié Chute de vélo, qui obtient le Prix des libraires spécialisés 2005, il revient au reportage-documentaire avec Les Mauvaises Gens, qui reçoit le Grand Prix 2006 de la Critique, le Prix France Info, puis à Angoulême le Prix du Scénario et le Prix du Public. En 2006, il publie, avec Kris, Un homme est mort. Le premier livre de Lulu femme nue a obtenu, en 2009, un Essentiel au Salon International d’Angoulême, le Prix Ouest-France/Quai des bulles, le Prix Bédélys au Québec et le Prix Saint-Michel en Belgique. Le second livre de Lulu a été publié en 2010.

Mon avis : (lu en février 2012)
Ce livre raconte la rencontre entre Richard Leroy, un vigneron, et Étienne Davodeau, un auteur de bande dessinée. Tous deux sont des passionnés l'un de la bande-dessinée, l'autre de la vigne et du vin. Étienne Davodeau s’initie au travail de la vigne, il découvre la taille, la tonnellerie, les vendanges ou encore la biodynamie. Richard Leroy va lire des livres de bande dessinée que lui choisi Étienne, il va visiter une imprimerie, il va rencontrer des auteurs, participer à des salons de bande dessinée et découvrir la maison d'édition Futuropolis. 
Ils échangent l'un et l'autre autour de leurs savoir-faire et savoir et se découvrent beaucoup de point de commun entre leurs deux métiers.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous fait découvrir l'envers du décors de deux métiers très différents mais qui suscitent des émotions assez proches. La complicité des deux personnages et l'amour du travail bien fait sont très touchants.
Et en bonus en fin du livre, il y a pour les connaisseurs la liste des vins bus et des bandes-dessinées lues. A lire et déguster sans hésiter !

Extrait :

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Déjà lu du même auteur :

lulu_femme_nue_tome1  Lulu Femme Nue : 1er livre lulu_femme_nue_tome2 Lulu Femme Nue : 2ème livre
rural Rural ! Chronique d'une collision politique
chute_de_velo Chute de vélo  un_homme_est_mort Un homme est mort
les_mauvaises_gens Les Mauvaises gens Quelques_Jours_Avec_Un_Menteur 
Quelques jours avec un menteur

23 février 2012

Naissance d'un pont - Maylis de Kerangal

Lu dans le cadre d'un partenariat Livraddict et Folio

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Verticales - août 2010 - 

Folio - janvier 2012 - 330 pages

Prix Médicis 2010

Quatrième de couverture :
« À l’aube du second jour, quand soudain les buildings de Coca montent, perpendiculaires à la surface du fleuve, c’est un autre homme qui sort des bois, c’est un homme hors de lui, c’est un meurtrier en puissance. Le soleil se lève, il ricoche contre les façades de verre et d’acier, irise les nappes d’hydrocarbures moirées arc-en-ciel qui auréolent les eaux, et les plaques de métal taillées en triangle qui festonnent le bordé de la pirogue, rutilant dans la lumière, dessinent une mâchoire ouverte. » 

Ce livre part d’une ambition à la fois simple et folle : raconter la construction d’un pont suspendu quelque part dans une Californie imaginaire à partir des destins croisés d’une dizaine d’hommes et femmes, tous employés du gigantesque chantier. Un roman-fleuve, « à l’américaine », qui brasse des sensations et des rêves, des paysages et des machines, des plans de carrière et des classes sociales, des corps de métiers et des corps tout court.

Auteur : Maylis de Kerangal est l’auteur de Je marche sous un ciel de traîne (2000), La vie voyageuse (2003) et Corniche Kennedy et d’un recueil de nouvelles, Ni fleurs ni couronnes (2006). Elle a conçu une fiction en hommage à Kate Bush et Blondie, Dans les rapides (2007). Elle est par ailleurs membre de la revue Inculte. Naissance d’un pont a été couronné par le Prix Médicis en 2010.

Mon avis : (lu en février 2012)
Lors de la sortie de ce livre à la Rentrée Littéraire 2010, j'étais curieuse de découvrir ce livre du fait de son sujet. Les ponts m'ont toujours fascinée, en particulier à partir du moment où pour mon travail j'ai eu l'occasion de les « ausculter », de les surveiller et de découvrir la technicité d'un pont.

Aussi, lorsque Livraddict a proposé ce partenariat avec Folio, je n'ai donc pas hésité.

Ce livre raconte la construction d'un pont suspendu dans la ville imaginaire de Coca en Californie. C'est le projet un peu fou du maire de Coca, pour faire briller sa ville en pleine expansion. Il veut faire construire un pont majestueux qui relierait le centre-ville aux quartiers de l'autre côté du fleuve, proche de la forêt. Le livre commence avec la première réunion du projet et cela se termine le jour de l'inauguration du pont. La construction du pont est un prétexte pour raconter la vie des hommes et des femmes qui participent au chantier, ils sont très différents, ils viennent de pays ou de régions différentes, chacun a son rôle, ils sont tous importants pour la réussite du projet.
Le lecteur est à la fois spectateur de l'avancement du chantier et de l'évolution des différents personnages. Au cours du livre, l'auteur revient également sur la naissance de la ville imaginaire de Coca, l'arrivée des pionniers et leur rencontre avec les populations indigènes.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre sans doute à cause du style avec des phrases longues et des descriptions très détaillées. Au début du livre, l'auteur passe également en revue la plupart des personnages et c'est un peu lassant.

Mais lorsque la construction proprement dite du pont commence, j'ai bien aimé le livre. A travers la vie du chantier et les histoires de chacun des participants, le lecteur découvre l'impact que ce pont a ou aura sur la vie des habitants de la ville de Coca, sur son économie, son écologie, son paysage.
J'ai aimé suivre les différents personnages en même temps que l'avancement des travaux : Georges Diderot, l'ingénieur chef de projet expérimenté et talentueux, Sanche Alexandre Cameron, le grutier, Summer Diamantis, jeune femme, ingénieur spécialiste du béton, Duane Fisher et Budy Loo deux indiens équilibristes, Mo Yun ouvrier émigré de Chine, Katherine Thoreau, Soren Cry, Seamus...

Le côté technique de la construction du pont m'a également intéressé même si les descriptions sont plus littéraires que techniques...
Côté style, j'ai un double avis, je n'ai pas aimé les phrases longues et les descriptions trop détaillées avec accumulation d'adjectifs. Mais j'ai également aimé la poésie de certaines descriptions du fleuve, de la nature, de l'architecture du pont...  

J'ai finalement eu un bon moment de lecture avec ce livre qui privilégie le côté humain et donne une vision avec des points de vue très différents de la construction d'un ouvrage d'art exceptionnel, c'est un livre qui nous fait réfléchir sur la politique, l'écologie, le travail, le social...

Merci à Livraddict et aux éditions  Folio pour ce partenariat.

Extrait :(page 93)
C'est le premier jour du pont, le premier matin. L'aube polaroïde. Les noirs qui s'éclairent et les blancs qui foncent, la pigmentation progressive de tous les verts – fluo, émeraude, pistache, Véronèse, amande, anis, absinthe, turquoise, Hollywood chewing-gum, épinard et malachite, anglais, céladon -, bientôt fixée sur la rétine, et le fleuve est là, souple, les plis calmes, de longues herbes fluorescentes s'y étalent en surface, des taillis dérivent, des bidons, des bouteilles : l'eau est laiteuse et sale.
Diderot a fait un tour du site principal, la plateforme Pontoverde qui est désormais son domaine, surface de cinq kilomètres carrés cimentée, bétonnée, défrichée, ouverte sur le fleuve par un long quai vide, et striée de rails qui relient entre eux hangars, ateliers de construction, d'entretien et de réparation, baraquements des équipes, bureau d'études, cantines, vestiaires. Et maintenant, il fume un Lusitania. De profil, il a vraiment un gros nez, le torse proéminent, ses Ray-Ban sont relevées sur son front et sa chemise dépasse du pantalon, il est d'attaque, il est exactement dans son élément et au fond de sa poche, sa main bat contre sa jambe un tempo secret. C'est l'heure pleine, heure d'avant le branle-bas, heure du silence avant la bataille et minute du skieur posté au portillon de la course – évaluer la piste avant de s'élancer, visionner le tracé, récapituler les difficultés, les virages, les bosses, les creux, la plaque de verglas derrière la douzième porte, repérer les zones d'accélération possibles, l'exact fléchissement des genoux qu'il faudra opérer pour sauter puis planer dans la dernière courbe, les exactes propulsions du torse, balancement de tête, position de bras -, heure du souci météorologique, et là-dessus Diderot a ses préférences, sait ce qu'il lui faut : du climat continental, des hivers secs et rudes, des étés chauds. Pour un homme comme lui, il n'est rien de pire que la pluie, le vent, l'orage, rien de pire que la boue.

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16/50 : Kentucky
Soren Cry est originaire du Kentucky

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22 février 2012

Le Vol des cigognes – Jean-Christophe Grangé

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Albin Michel – octobre 1994 – 379 pages

Albin Michel – juin 1998 – 380 pages

France Loisirs – janvier 1999 -

Livre de Poche – janvier 1999 – 377 pages

Albin Michel – juin 1999 – 384 pages

Audiolib – mars 2010 – 2 CD mp3

Quatrième de couverture : 
Un ornithologue suisse est trouvé mort d'une crise cardiaque... dans un nid de cigognes. Malgré cette disparition, Louis, l'étudiant qu'il avait engagé, décide d'assumer seul la mission prévue : suivre la migration des cigognes jusqu'en Afrique, afin de découvrir pourquoi nombre d'entre elles ont disparu la saison précédente...Parmi les Tsiganes de Bulgarie, dans les territoires occupés par Israël, puis en Afrique, Louis court d'énigme en énigme et d'horreur en horreur : observateurs d'oiseaux massacrés, cadavres d'enfants mutilés dans un laboratoire... Les souvenirs confus de son propre passé - ses mains portent des cicatrices de brûlures depuis un mystérieux accident - se mêlent bientôt à l'enquête.
Et c'est au coeur de l'Inde, à Calcutta, que surgira l'effroyable vérité...
Suspense, imagination, vérité documentaire : ce thriller captivant, véritable coup de maître, est le premier roman de l'auteur du best-seller Les Rivières pourpres.

Auteur : Né à Paris en 1961, après une maîtrise de lettres à la Sorbonne, Jean-Christophe Grangé devient rédacteur publicitaire, puis travaille pour une agence de presse. A partir de 1989, il parcourt le globe pour réaliser ses premiers reportages, travaillant pour des journaux et magazines variés et internationaux, parmi lesquels Paris Match ou le Sunday Times. Devenu journaliste free-lance, il fonde sa propre agence, L & G, et finance lui-même ses expéditions aux quatre coins du monde. Ces reportages lui permettent de récolter au passage les plus importantes consécrations de la profession, le prix Reuter et le prix World Press. En 1994, Jean-Christophe Grangé entame sa carrière littéraire avec 'Le Vol des cigognes' et enchaîne en 1998 avec 'Les Rivières pourpres', qui connaîtra cette fois un large succès et lui assurera la célébrité. En 2000, paraît 'Le Concile de Pierre', qui fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 2006. Traduits en 18 langues, les romans de celui que l'on surnomme le 'Stephen King français' se sont déjà vendus à plus d'un million d'exemplaires. En 2003, il publie 'L'Empire des loups'. Il est à l'origine du scénario de 'Vidocq' et des textes de la bande dessinée 'La Malédiction de Zener', de Philippe Adamov. Il est également à l'origine d'une trilogie sur la 'compréhension du mal sous toutes ses formes', entamée avec 'La Ligne noire' en 2004. Jean-Christophe Grangé, auteur prolifique, semble avoir trouvé la clé du succès.

Mon avis : (lu en 1997 et écouté et relu en février 2012)
C'est avec ce livre que j'ai découvert Jean-Christophe Grangé il y a quinze ans. J'en gardais un très bon souvenir que cette relecture n'a pas démenti.
Max Böhm, un ornithologue suisse, est retrouvé mort d'une crise cardiaque dans un nid de cigognes. Il avait engagé Louis, un étudiant pour enquêter sur la migration des cigognes jusqu'en Afrique. En effet, l'année précédente un certain nombre de cigognes ont disparu. Max Böhm voulait en comprendre la raison. Max est mort, Louis décide malgré tout de mener l'enquête, il part donc suivre le chemin des cigognes depuis la Suisse en passant par la Bulgarie, Israël puis la Centrafrique. Une dangereuse aventure commence pour lui, il n'est pas au bout de ses surprises...
C'est un très bon thriller captivant, avec beaucoup de rythme et de nombreux rebondissements.
Ce premier roman de Jean-Christophe Grangé est très efficace, l'auteur a su allier parfaitement la violence, le suspense et la psychologie des personnages. Un thriller incontournable.  

Extrait : extrait audio du 1er chapitre

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Déjà lu du même auteur :

Miserere Miserere

Challenge Thriller 
Challenge_Thriller
 catégorie "Même pas peur" : 12/8

Lu dans le cadre du Challenge Défi Premier roman
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Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
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"Animal"

 

21 février 2012

Le cours de cuisine de l'Atelier des Chefs

  Lu dans le cadre de Masse Critique
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atelier_du_chef Hachette Pratique – septembre 2011 – 240 pages

Présentation de l'éditeur :
100 techniques indispensables pour cuisiner comme un chef et 50 recettes illustrées pour mettre en pratique ces leçons de savoir-faire culinaire. Ces cours de cuisine accessibles à tous, vous permettront d'acquérir la dextérité d'un chef accompli ! L'équipe de L'atelier des Chefs vous transmet à travers ces techniques et recettes toute son expertise et sa passion. Chaque technique, découpée en étapes précises, est illustrée de photos de pas-à-pas pour vous aider à reproduire les gestes du chef comme si vous preniez part à un cours de cuisine à l'atelier !

Mon avis : (lu en février 2012)
Le livre comprend 4 chapitres : les entremets salés, les poissons et fruits de mer, les viandes et pâtisserie. Dans chacun des chapitres, il y a une partie pour apprendre des techniques de base de la cuisine, puis des recettes pour appliquer ces techniques. Il y a même en page 4, un mode d'emploi du livre.

Les techniques ou les recettes sont décrites par étapes détaillées avec en bonus une astuce ou le conseil du chef. Et pour chaque recette ou technique, il y a une video associée sur le site www.atelierdeschefs.fr accessible facilement grâce à des tags.

En vrac, quelques exemples de techniques : tailler des légumes, réaliser un pesto, cuire un risotto, préparer des noix de Saint-Jacques, cuire des moules et des coques, paner une viande, préparer un jus de volaille, réaliser une pâte à pain, monter une crème fouettée...

Et quelques exemples de recettes proposées : Soufflé au bleu, ravioles fraîches et parfumées, paupiettes de saumon et beurre blanc, gambas en kadaïf et salade à la marocaine, carré d'agneau rôti à l'ail et compotée de poivrons rouges, poulet croustillant sauce tartare...

Je cuisine de façon plutôt instinctive, ayant appris en regardant Maman préparer les repas lorsque j'étais adolescente. J'ai trouvé ce livre très intéressant pour apprendre des techniques de cuisine que je ne possède pas. Je n'ai pas pris le temps de faire des « Travaux Pratiques » mais rien en lisant j'ai compris plutôt facilement ce qu'il fallait faire. 
Les recettes sont variées, clairement présentées et les videos très pédagogiques. 

Merci à Babelio et aux éditions Hachette Pratique pour ce partenariat.


Exemple d'un vidéo : J'ai choisi la technique de cuisine : "coucher des macarons"



20 février 2012

Tag "dans mon sac"

J'ai été tagguée par Sandrine pour dévoiler ce qui se trouve dans mon sac à main

Je n'ai pas de vrai sac un main, mais un sac à dos qui me sert de fourre-tout pour sortir de chez moi.
J'en ai un grand et un plus petit (celui en photo) 

P1110318

 Le contenu est très varié : voici en vrac celui du moment...

P1110316

avec une sacoche banane avec l'essentiel (cf. photo ci-dessous), un porte-monnaie, un agenda, des crayons, 2 clés USB, mon mp3, son chargeur, des embouts d'écouteur de rechange, deux livres, un marque-page, mouchoirs, paracétamol, quelques bonbons, un sachet de thé, bonnet, gants et dans un sac plastique des crampons (bricolés par mon beau-père, très pratique en cas de neige ou de verglas), une petite bouteille d'eau...

Détail de la sacoche banane :

P1110315

un portefeuille, porte-carte, chéquier, clés de la maison (porte-clé coquillage de Nouvelle-Calédonie),
carte Navigo, horaires de trains (pas encore connus par coeur après les changements en décembre dernier),
ma carte professionnelle, clés du bureau, un téléphone, un crayon feutre

 Le détail du contenu concernant la lecture :

- L'agenda me sert parfois à prendre des notes de mes lectures, celui que j'ai cette année contient aussi des post-it
- Les 2 clés USB contiennent sous forme de fichiers mes brouillons de billets pour mon blog, les images à insérer... Elles ont chacune un cordon pour pouvoir les retrouver plus facilement.
- Mon mp3 contient parfois un livre audio, sinon de la musique qui permet de m'isoler pour lire pendant les voyages où mes voisins sont trop bruyants...
- J'ai la plupart du temps au moins deux livres dans mon sac, si jamais je fini le premier, je ne suis pas sans munitions... J'en ai souvent plus car j'emprunte ou je rends des livres à la Bibliothèque associative du bureau...
- Le marque-page est tombé d'un livre précédent, celui-ci m'a été offert par mon mari avec 3 photos rigolotes de mes fistons.
- Une des clés du bureau est celle de la médiathèque associative du bureau que j'anime avec plusieurs bénévoles.

Je propose ce tag à Hérisson, Enna et qui veut !

20 février 2012

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [65]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane 

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ?

CouleurDePeauMiel2 la_d_licatesse_p le_chat_du_rabbin5 les_anges_perdus

Couleur de peau : miel, tome 2 – Jung (BD)
La délicatesse - David Foenkinos 
Le Chat du Rabbin, tome 5 : Jérusalem d’Afrique – Joann Sfar (BD)
Les anges perdus – Jonathan Kellerman (États-Unis)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Le vol des cigognes - Jean-Christophe Grangé (audio livre)
Naissance d'un pont - Maylis de Kerangal (partenariat Livraddict) 

Que lirai-je cette semaine ?

Sœur chocolat - Catherine Velle
La Résistance française à Buchenwald - Olivier Lalieu (partenariat News Book)
Mystère rue des Saint-Pères - Claude Izner
La Tour d'arsenic - Anne B. Ragde 

Bonne semaine et bonne lecture.

19 février 2012

Les anges perdus – Jonathan Kellerman

les_anges_perdus Points .2 – novembre 2011 – 703 pages

traduit de l’anglais (États-Unis) Frédéric Grellier

Titre original : True Detectives, 2009

Quatrième de couverture :
Une jeune fille disparaît à L A : un cas banal, à priori. Moe et Aaron, demi-frères ennemis, vont se retrouver tous les deux sur l'enquête. Le duo détonnant s'aventure sur des pistes qui risquent bien d'ébranler les plus hautes sphères de Hollywood... Un roman policier traduit pour la première fois en français.

Auteur : Spécialiste de psychologie enfantine, Jonathan Kellerman se tourne vers le roman policier en 1985. Son livre Le rameau brisé est couronné par l'Edgar Award du roman policier et inaugure une série qui est aujourd'hui trduite dans le monde entier. Il vit à Los Angeles avec sa femme, la romancière Faye Kellerman.

Mon avis : (lu en février 2012)
J’ai emprunté ce livre encore inédit en France à la bibliothèque en premier lieu pour tester le livre « Point 2 »
Il a fallu me résoudre à une petite adaptation dans mes habitudes :
- Au début, je ne retrouvais plus mon livre dans mon sac (qui est un peu grand...), j'ai vite résolu le problème en le glissant dans ma poche plutôt que mon sac !
- Dans ma poche, je perdais ma page, mon marque-page glissant du livre... J'ai abandonné mon marque-page habituel format (20 x 5 cm) pour un marque-page format « ticket de métro »
- Les pages sont très fines (papier Bible), elles se tournent plus difficilement, mais j'ai vite pris le coup de main.
Sinon, j'ai apprécié la petite taille du livre pour l'emporter partout, et pouvoir le sortir plus discrètement...
La typographie est identique que celle d'un livre format poche sauf pour les numéros de pages qui sont très petits. Seul point négatif : le prix... 11 euros, donc plus cher qu'un livre format poche.

Pour le fond du livre, c'est la première fois que je lisais un livre de cet auteur. Tout commence avec la disparition d'une jeune fille à Los Angelès et l'enquête que mène le policier Moe piétine depuis des mois. Son demi-frère Aaron détective privé est sollicité par l'employeur du père de la jeune fille pour rechercher également la jeune fille. Moe et Aaron sont deux demi-frères « ennemis », depuis toujours, ils ne se supportent pas... Le climat entre eux est électrique mais malgré cela ils vont arriver à mener en parallèle une enquête autour d'Hollywood et ses excès... L'intrigue du livre est plutôt bien construite avec fausses pistes, rebondissements... Malgré tout j'ai trouvé la conclusion surprenante mais peu crédible... Les deux enquêteurs Moe et Aaron sont très différents mais attachants.
En conclusion, une lecture agréable.

 

P1110285_20   P1110289_20
Deux photos, pour avoir une idée de la taille du livre par rapport au format poche

Extrait : (page 26)
Vraiment, Aaron Fox comprenait M. Dmitri. Dès lors que vous aviez gagné sa confiance, il vous laissait les coudées franches.
Aaron appréciait ce genre de client.
En plus, il n'hésitait pas à sortir son carnet de chèques. Le client idéal, quoi.
Avant leur première rencontre, Aaron s'était renseigné comme à son habitude. Dans Google, il avait obtenu plusieurs dizaines de résultats pour 
« Leonid Davidovitch Dmitri », en particulier un portrait bien documenté publié par un journal économique, décrivant la réussite d'un homme parti de rien. Né à Moscou, ingénieur diplômé, Dmitri avait végété pendant quinze ans à un poste imposé par le régime communiste, chargé de mesurer le niveau sonore dans les restaurants et de pondre des rapports que personne ne lisait jamais. A trente-sept ans, il avait émigré en Israël puis aux États-Unis. Il avait enseigné les mathématiques et la physique en cours du soir aux émigrés russes. Le reste du temps, il bricolait dans sa cuisine, inventait un tas d'objets d'un intérêt limité.
Dix ans auparavant, il avait déposé un brevet pour un haut-parleur minuscule et à peine plus épais qu'une gaufrette,  qui émettait un son stéréophonique surpuissant. Idéal pour les voitures, surtout les modèles de sport haut de gamme avec leur habitacle exigu.
La Porsche customisée d'Aaron était équipée de ces petits bijoux et ça dépotait grave.
D'après l'article, la fortune de Dmitri s'élevait à deux cents millions. Aaron s'était imaginé un magnat installé à un bureau gigantesque, dans un antre époustouflant où s'entassaient les copies de Fabergé et Dieu sait quels trésors.
Au lieu de quoi il s'était retrouvé face à un petit chauve qui approchait la soixantaine. Bras courtauds, cou de taureau, visage terne comme un plat à tarte en alu, bleuté en raison d'une barbe naissante. Assis derrière un bureau en contreplaqué dans un réduit sans fenêtres, au fond d'une usine dans une zone industrielle à Sylmar. 

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 catégorie "Même pas peur" : 11/8

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15/50 : Californie (2)

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