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A propos de livres...
21 octobre 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? [144]

 BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

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En un monde parfait - Laura Kasischke 
La reine des pommes - Chester Himes 
Piège nuptial / Cul de sac - Douglas Kennedy (livre audio)
Immortelle randonnée Compostelle malgré moi - Jean-Christophe Rufin (partenariat Babelio Audiolib)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Dalva - Jim Harrison
Le Démon des brumes - Luc Blanvillain (partenariat)
Sur ma peau - Gillian Flynn

Que lirai-je cette semaine ?

Dans le silence du vent - Louise Erdrich
Double jeu - Jean-Philippe Blondel
Kinderzimmer - Valentine Goby
La mécanique du bonheur - David Bergen (partenariat Albin Michel)
La Transcendance - Patricia Reznikov (partenariat Albin Michel)
The Guitrys - Eric-Emmanuel Schmitt (partenariat Albin Michel)

Bonne semaine et bonnes lectures !

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19 octobre 2013

En pause...

Je pars quelques jours en famille prendre l'air à la campagne

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Il n'y aura pas d'internet...
mais quelques livres à lire si le temps m'empêche de prendre l'air !

A très bientôt.

 (quelques billets ont été programmés)

18 octobre 2013

Immortelle randonnée Compostelle malgré moi - Jean-Christophe Rufin

Ecouté dans le cadre de Masse Critique

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Audiolib - août 2013 - 6h - lu par Vincent Schmitt

Quatrième de couverture :
Jean-Christophe Rufin a suivi à pied, sur plus de huit cents kilomètres, le « Chemin du Nord » jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle. Beaucoup moins fréquenté que la voie habituelle des pèlerins, cet itinéraire longe les côtes basque et cantabrique puis traverse les montagnes sauvages des Asturies et de Galice. « Chaque fois que l'on m'a posé la question : "Pourquoi êtes-vous allé à Santiago ?", j'ai été bien en peine de répondre. Comment expliquer à ceux qui ne l'ont pas vécu que le Chemin a pour effet sinon pour vertu de faire oublier les raisons qui ont amené à s'y engager ? On est parti, voilà tout. » Galerie de portraits savoureux, divertissement philosophique sur le ton de Diderot, exercice d'autodérision plein d'humour et d'émerveillement, 
Immortelle randonnée se classe parmi les grands récits de voyage littéraires.

Auteur : Jean-Christophe Rufin, médecin, pionnier du mouvement humanitaire, a été ambassadeur de France au Sénégal de 2007 à 2010. Il est l'auteur de romans désormais classiques tels que L'AbyssinGlobalia, ou encore Rouge Brésil, prix Goncourt 2001. Il est membre de l'Académie française depuis 2008.

Lecteur : Ancien élève au conservatoire de Michel Bernardy, de Gérard Desarthe et de Michel Bouquet, Vincent Schmitt travaille depuis de nombreuses années à la mise en ondes de dramatiques sur France culture, sous la direction de François Christophe notamment, en parallèle à sa carrière de comédien de théâtre et de cinéma.

Mon avis : (écouté en octobre 2013)
Ce lecture audio est une relecture car j'ai déjà lu ce livre que j'ai beaucoup aimé en format papier au mois de mai dernier. Lorsque j'ai su qu'il était disponible en version audio, j'avais très envie de le relire de cette façon, tout en marchant... J'ai donc été ravie de pouvoir obtenir ce livre audio grâce à Babelio et son opération Masse Critique. 
Jean-Christophe Rufin nous raconte sa marche pour Compostelle par une route plus sauvage et moins empruntée, le « Camino del Norte » qui longe l’Atlantique à travers le Pays Basque, la Cantabrie, les Asturies et la Galice. 

L'auteur n'a pris aucune note durant son voyage, son récit est donc les souvenirs après coup de son Chemin. 
Au début, il nous raconte son sac trop rempli, ses chaussures qui le font souffrir, son corps s'habitue peu à peu à la marche. Il nous parle de ses rencontres sur la route ou le soir dans les lieux d'étapes... La radinerie ou le coeur sur la main de certains pélerins ou hospitaliers... Il nous décrit également les lieux traversés les superbes paysages comme les banlieues sinistres, sous la pluie, dans la brume, sous le soleil... Il a une période plus spirituelle et culturelle avec son besoin de s'arrêter dans toutes les églises puis c'est la nature et la plénitude de la solitude qui prend le pas sur la foi. Avec sa credencial et son sac à dos, les 800 kilomètres sont variés, pour le pèlerin comme pour le lecteur ! C'est superbement écrit.
« En partant pour Saint-Jacques je ne cherchais rien et je l’ai trouvé. »
J'ai pris un immense plaisir à écouter ce livre tout en marchant, le rythme du lecteur est idéal, parfaitement en phase avec le pas d'un marcheur. En l'écoutant, j'avais presque l'impression d'accompagner Jean-Christophe Rufin sur le Chemin...
Un superbe voyage à ne pas rater !

Un très grand merci à Babelio et aux éditions Audiolib pour ce partenariat.

Note : ♥♥♥♥♥

Extrait : voir sur le site Audiolib un extrait audio et le résumé du livre

 

Déjà lu du même auteur :

l_abyssin_p L'Abyssin immortelle_randonnee Immortelle randonnée Compostelle malgré moi 

 

16 octobre 2013

Piège nuptial / Cul de sac - Douglas Kennedy

Lu dans le cadre du Challenge
 "Ecoutons un livre"

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Audiolib - janvier 2009 - lu par Tony Joudrier

Gallimard - janvier 1997 - 261 pages

Folio - 2006 - 292 pages

Editions France Loisirs - 2007 - 270 pages

traduit de l'américain par Catherine Cheval

Belfond - novembre 2008 - 272 pages

Pocket - janvier 2010 - 250 pages

Pocket - 2013 - 250 pages

traduit de l'américain par Bernard Cohen

Titre original : The Dead Heart, 1994

Quatrième de couverture :
Fasciné par une carte d’Australie, Nick, un journaliste américain, décide de tout plaquer pour atterrir à Darwin.
Une nuit fatale, un accident avec un kangourou et sa rencontre avec la jeune et robuste Angie vont le mener au cœur du bush, au milieu de nulle part, au sein d’un clan d’allumés coupés du monde.
Pris au piège, Nick va devoir user de tous les moyens possibles pour échapper à ceux qui l’ont adopté à son corps très défendant. En jeu : sa survie, tant physique que mentale…

Auteur : Douglas Kennedy est né à Manhattan le 1er janvier 1955. Ancien auteur de théâtre, il devient journaliste free-lance. Auteur de deux récits de voyage, Au pays de Dieu (2004) et Au-delà des pyramides (2010), Douglas Kennedy s'est imposé avec, entre autres, L'homme qui voulait vivre sa vie (1998, réédition en 2010), La Poursuite du bonheur (2001), Les Charmes discrets de la vie conjugale (2005), La Femme du Ve (2007), Piège nuptial (2008) et Quitter le monde (2009). Divorcé et père de deux adolescents, Douglas Kennedy vit entre Londres, Paris, Berlin et les États-Unis. Il est aujourd’hui un des auteurs favoris des Français, avec plus de 2 millions d’exemplaires vendus pour l’ensemble de ses titres, dont plusieurs sont en cours d‘adaptation cinématographique.

Lecteur : Tony Joudrier : Ce comédien de théâtre complet, formé chez Daniel Mesguich et Jean-Laurent Cochet, est également auteur de théâtre et narrateur de pièces radiophoniques. Il prête sa voix à de nombreuses séries télévisées et au cinéma.

Mon avis : (écouté en septembre 2013)
Ce titre est le premier roman de Douglas Kennedy. Nick est un journaliste américain, un jour il achète une vieille carte routière de l'Australie dans une librairie de Boston, il décide alors sur un coup de tête de partir là-bas et de traverser le pays. A son arrivée à Darwin, Nick achète un vieux minibus Volkswagen et part sur les routes de l'outback australien. Il ne sait pas encore que son périple australien va virer au cauchemar... Cela commence par sa rencontre en pleine nuit avec un kangourou... puis il rencontre dans une station-service la blonde Angie. Celle-ci va le piéger et l'emmener dans sa communauté un peu spécial de Wollanup... Nick va devoir se surpasser pour trouver le moyen de se sortir de ce piège impossible...

Douglas Kennedy nous immerge dans l'Australie profonde, avec de longues et belles descriptions des paysages, de l'atmosphère moite et étouffante, dans la version audio il y même une musique d'un didgeridoo pour ponctuer les débuts de chapitres...
J'ai eu un peu de mal à entrer dans le début de l'histoire, car au début de son voyage, Nick est plus souvent dans les bars que sur la route... J'ai quand même bien apprécié la scène de la rencontre de nuit de Nick avec un kangourou...
C'est vraiment à partir de l'arrivée de Nick à Wollanup, que j’ai été happée par l’histoire, curieuse de savoir comment notre malheureux "héros" allait pouvoir se sortir de ce guêpier... Cette histoire est assez peu crédible mais vraiment très originale, l'écriture est très imagée et j'ai beaucoup aimé le lecteur, qui a su parfaitement pour restituer l'atmosphère du livre passant de scènes hilarantes à d'autres vraiment cauchemardesques... Une vraie découverte !

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Le film Bienvenue à Woop Woop, réalisé par Stephan Elliott en 1997 est une adaptation du livre.

 

Déjà lu du même auteur :

l_homme_qui_voulait_audio L'homme qui voulait vivre sa vie combien Combien ? 

  Challenge Petit BAC 2013
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"Partie du corps"

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Le Mois Américain

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44/50 : New-York 

Challenge Trillers et Polars
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catégorie "Même pas peur" :  8/25

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Défi 1er roman

15 octobre 2013

La reine des pommes - Chester Himes

 Lu dans le cadre du Challenge Un mot, des titres...
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Le mot : REINE

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Gallimard - 1958 - 249 pages

Folio - 1984 - 

Folio - juin 1987 -

Folio - mai 1999 - 281 pages

traduit par Minnie Danzas

Titre original : The Five Cornered Square, 1958

Quatrième de couverture : 
Jackson est le gars le plus candide d'Harlem, pour ne pas dire demeuré. Et dans le coin, il y a un tas de dégourdis qui commencent par lui étouffer son pognon. Sa petite amie, Imabelle, une fille superbe à la peau couleur de banane, l'entube comme c'est pas permis. Enfin, son frère, qui est bonne sœur dans le civil, cherche aussi à le posséder. Seulement Jackson, lui, c'est un bon chrétien. Y a que la foi qui sauve et il a tout à fait raison de croire aux miracles.

Auteur : Chester Himes est né en 1909 dans le Missouri. Il fait, parallèlement à ses études, le barman, le garçon d'hôtel. Il fréquente assez vite les proxénètes, revend de l'alcool, tient une table de jeu et se fait arrêter lors d'un cambriolage pour avoir braqué un couple de particuliers. Arrivé en prison à 19 ans et sorti à 26, il y a découvert la lecture et devenu un fervent admirateur de Dashiell Hammett. De là son envie de témoigner dans le même style âpre, direct et sans concession de ce qu'il connaissait le mieux, à savoir la dure réalité de la vie des noirs américains. Ce n'est que 30 ans plus tard, en dépit du succès de S'il braille, lâchez-le !, qu'il viendra au roman policier. La reine des pommes voit le jour en moins d'un mois. Ed Cercueil et Fossoyeur, personnages mythiques, sont nés ! Himes est mort en Espagne, à Alicante, le 12 novembre 1984.

Mon avis : (lu en septembre 2013)
J'ai choisi de lire ce livre pour le Challenge Un mot, des titres... avec le mot REINE et en même temps pour ma participation au Mois Américain. Je ne connaissais ni l'auteur ni ce roman policier américain. En me documentant, j'ai appris que c'était le premier roman policier de Chester Himes et que ce titre est devenu un classique du polar.
L'histoire se situe à Harlem dans les années 50. L'auteur met en scène une belle galerie de personnages haut en couleurs. Le premier, c'est Jackson (dit la reine des pommes), il est employé dans les pompes funèbres, c'est quelqu'un de très gentil, trop naïf et fou amoureux de sa belle Imabelle. Il est la victime d'une arnaque grossière : Slim, Jodie et Hankles lui promettent de transformer ses billets de dix dollars en billets de cent... Lors de l'opération, un faux policier débarque et les filous prennent la fuite avec les économies de Jackson. Ce dernier pour se refaire va "emprunter" de l'argent chez son employeur... 

Autre personnage loufoque, Goldy le frère jumeau de Jackson, c'est son opposé, héroïnomane, très débrouillard, il fait l'aumône dans le déguisement de soeur Gabrielle. Il y a également John Fossoyeur et Ed Cercueil un duo d'inspecteurs noirs incorruptibles mais néanmoins violents.
Un roman noir, mêlant des situations drôles et d'autres violentes, les dialogues ont des accents d'Audiard, l'intrigue est pleines de péripéties...

Ce roman de Chester Himes a fait l'objet d'une adaptation cinématographique réalisée en 1991 par Bill Duke, avec notamment Forest Whitaker. 

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En 1979, Georges Wolinski a  également fait une adaptation en bande dessinée du texte de l'auteur. 

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Extrait : (début du livre)
Hank comptait l'argent empilé devant lui. Le gros paquet. Cent cinquante billets tout neufs de dix dollars. Il dévisagea Jackson d'un oeil jaune et froid. 
Tu m'en donnes quinze piles, c'est bien d'accord ? 
Il tenait à mettre les choses au point. Les affaires sont les affaires. 
C'était un individu de petite taille, soigné de sa personne, brun de peau, le teint brouillé, le cheveu rare et aplati. Très "homme d'affaire".
- Exact, répondit Jackson. Quinze cents dollars.
Très "homme d'affaires", lui aussi.
Jackson était un petit personnage gros et noir, aux gencives violettes et aux dents d'un blanc nacré, faites pour le rire. Mais Jackson ne riait pas. Le moment était trop solennel pour s'abandonner à la bonne humeur. Jackson n'avait que vingt-huit ans d'âge, mais, conscient de la gravité de la situation, il semblait avoir vieilli de dix bonnes années.
- Tu veux que je te produise quinze raides, c'est bien ça ? insista Hank.
- C'est ça, répondit Jackson. Quinze mille dollars.
Il aurait voulu donner à sa voix une intonation joviale, mais il avait trop peur. Il sentait sourdre la sueur dans ses courts cheveux crêpelés. Sa face ronde et noire luisait comme une boule de billard.
- Et tu me payes le dix du cent - quinze piles - d'accord ?
- D'accord. Je t'allonge quinze cents dollars pour la peine.
- Et moi, mon fade, il est de cinq pour cent, intervint Jodie. Autrement dit, sept cent cinquante dollars. Ça marche ?

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Le Mois Américain

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44/50 : Arkansas
enfance de Chester Himes

 Challenge Petit BAC 2013
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"Aliment/Boisson"

Challenge Trillers et Polars
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catégorie "Même pas peur" :  7/25

 

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14 octobre 2013

En un monde parfait - Laura Kasischke

Lecture Commune 
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"Un livre de Laura Kasischke"

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Christian Bourgois Editeur - octobre 2010 - 331 pages

Livre de Poche - octobre 2011 - 352 pages

traduit de l'anglais (États-Unis) par Eric Chédaille

Titre original : In a perfect world, 2009

Quatrième de couverture : 
Jiselle, la trentaine et toujours célibataire, croit vivre un véritable conte de fées lorsque Mark Dorn, un superbe pilote, veuf et père de trois enfants, la demande en mariage. Sa proposition paraît tellement inespérée qu'elle accepte aussitôt, abandonnant sa vie d'hôtesse de l'air pour celle, plus paisible croit-elle, de femme au foyer. C'est compter sans les absences répétées de Mark, les perpétuelles récriminations des enfants et la mystérieuse épidémie qui frappe les États-Unis, leur donnant des allures de pays en guerre. L'existence de Jiselle prend alors un tour dramatique...

Auteur : Laura Kasischke a étudié à l'Université du Michigan, elle a gagné de nombreux prix littéraires pour ses ouvrages de poésie ainsi que le Hopwood Awards ; elle a également reçu la Bourse MacDowell. Ses romans La Vie devant ses yeux et A suspicious river ont été adaptés au cinéma. Elle vit dans le Michigan, et enseigne l'art du roman au collège de Ann Arbor.  

Mon avis : (lu en octobre 2013)
Cela commence comme un conte de fée, Jiselle, la trentaine, est hôtesse de l'air, elle rencontre le beau Mark pilote de ligne qui rapidement la demande en mariage. Jiselle est sur son petit nuage malgré la mise en garde de certains de ses proches. En effet, Mark est veuf et père de trois enfants, deux adolescentes et un garçon d'une dizaine d'années, ce mariage ne serait-il pas une vraie solution pour se passer de gouvernante... 

Effectivement, après son mariage, Jiselle accepte de laisse tomber son travail pour devenir « mère au foyer » et s'occuper des enfants de son conjoint. L'accueil des enfants est plutôt mitigé et surtout son pilote de mari est rarement présent à la maison bien occupé par son métier de pilote.
En parallèle de cela, l'Amérique est décimée par un virus de grippe mortelle, le pays est mis en quarantaine par le reste du monde. Face à l'adversité, Jiselle prend la responsabilité de la maison et fait tout son possible pour survivre aux éléments extérieurs hostiles qui apparaissent peu à peu.
Ce livre se lit assez facilement, les évènements extérieurs progressent lentement mais sûrement et cela devient de plus en plus surréaliste...
Je regrette cependant que la fin soit une non fin... l'auteur nous laisse gentiment en plan... à nous lecteur de l'imaginer selon notre humeur soit optimiste, soit pessimiste, soit...

Merci Valérie qui m'a été offert ce livre  lors du Swap Violet organisé par Valérie

Extrait : (début du livre)
Si vous LISEZ ceci, vous MOURREZ !
Jiselle reposa le journal intime sur le canapé, là où elle l'avait trouvé, et sortit avec l'arrosoir. Il faisait déjà trente degrés, mais une brise matinale soufflait de l'ouest, apportant avec elle les senteurs du ravin. Elle s'en emplit les poumons, puis s'agenouilla pour regarder sous les pierres qui séparaient le jardin de la pelouse. 

Cela faisait un mois qu'elle était épouse et belle-mère.
Là, dans un coin d'ombre, se pressait un cercle de violettes, bleu pâle et mauves. Menues, tendres, soyeuses, papillotantes. Si elles étaient douées de la parole, se dit Jiselle, elles glousseraient de rire.
Elle les avait remarquées quelques jours plus tôt en passant le râteau. Cette tache de couleur au milieu des feuilles mortes délavées et autres débris de l'été avait accroché son regard, et elle s'était accroupie pour les compter (vingt-trois, vingt-quatre, vingt-cinq) avant de les recouvrir.
Ces violettes avaient réussi à traverser canicule et sécheresse. L'été le plus chaud et le plus sec depuis un siècle. Est-ce qu'elles ne méritaient pas des égards particuliers ? Si le bon Dieu ne les leur témoignait pas, il lui revenait à elle de s'en charger.
Dès lors, sortant chaque jour avec son arrosoir, Jiselle était invariablement surprise de trouver toujours en vie ces petites fleurs nichées dans leur ombreuse fissure.

Déjà lu du même auteur : 

les_revenants Les revenants 

mois_am_ricain 
Le Mois Américain : "Un livre de Laura Kasischke"

50__tats
43/50 :  Michigan

   Challenge Petit BAC 2013
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"Aliment/Boisson"

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Année 2013 : 6/29

14 octobre 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? [143]

 BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

des_souris_et_des_hommes_audio 2013_10_06_140809 le_myst_rieux_Mr_Kidder la_lettre_a_helga sorj_chalandon_le_quatrieme_mur

Des souris et des hommes - John Steinbeck 
L'envolée sauvage : La Boîte aux souvenirs – Galandon et Monin (BD)
Le mystérieux Mr Kidder - Joyce Carol Oates 
La Lettre de Helga - Bergsveinn Birgisson 
Le quatrième mur - Sorj Chalandon 

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Dalva - Jim Harrison

Que lirai-je cette semaine ?

Le Démon des brumes - Luc Blanvillain (partenariat)
Des livres pour le Challenge du Mois Américain
Double jeu - Jean-Philippe Blondel
Kinderzimmer - Valentine Goby

Bonne semaine et bonnes lectures !

13 octobre 2013

Le quatrième mur - Sorj Chalandon

sorj_chalandon_le_quatrieme_mur Grasset - août 2013 - 327 pages

Quatrième de couverture :  
« L'idée de Sam était belle et folle : monter l'Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé.
Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour, il m'a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l'a fait promettre, à moi, petit théâtreux de patronnage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m'offre brutalement la sienne... »

Auteur : Sorj Chalandon, né en 1952, a été longtemps journaliste à Libération avant de rejoindre Le Canard Enchaîné. Ses reportages sur l’Irlande du Nord et le procès Klaus Barbie lui ont valu le Prix Albert-Londres en 1988. Il a publié, chez Grasset, Le Petit Bonzi (2005), Une promesse (2006, prix Médicis), Mon Traître(2008), La Légende de nos pères (2009), Retour à Killybegs (2011, Grand Prix du Roman de l'Académie Française).

Mon avis : (lu en octobre 2013)
Voilà encore un livre coup de poing de Sorj Chalandon et pour moi un coup de coeur !
Ses deux livres précédents nous plongeaient dans la guerre d'Irlande, celui-ci nous envoie dans un Liban ensanglanté, en 1982, l'année des terribles massacres de Sabra et Chatila.
Georges, le narrateur, est français, c'est à la fac qu'il rencontre pour la première fois Sam, réfugié grec, d'origine juive. Sam est en train de raconter à tout un amphi l’histoire de son combat contre la dictature des colonels. Georges et Sam vont devenir de vrais amis, presque des frères. Après la fac, ils vont se perdre de vue.
Dix ans plus tard, Georges est marié et jeune papa d'une petite Louise, Sam est tombé malade. Sur son lit d’hôpital, il demande à Georges de prendre sa suite pour le projet de sa vie, un projet fou : monter la pièce d'Anouilh à Beyrouth en pleine Guerre du Liban. Il a imaginé faire interpréter tous les rôles par ceux qui s’opposent sur le champ de bataille : Créon serait chrétien, Antigone serait palestinienne, Hémon serait Druze, il y aurait également les Chiites, les Chaldéens... Il rêve de de réunir le temps d'une trêve théatrale de deux heures des acteurs que la guerre a rendu ennemis. Georges accepte cette mission et il va quitter le confort de son foyer, sa femme et sa petite fille pour aller à Beyrouth.
Sur scène, le quatrième mur, c’est le mur invisible qu'il y a entre les acteurs et les spectateurs, c'est aussi la frontière entre la fiction et la réalité. Tout au long du livre, Sorj Chalandon s'interroge sur la paix et la guerre, sur les horreurs des massacres et l'espoir des hommes.
Ancien grand reporter Sorj Chalandon a su traduire avec beaucoup de justesse l'horreur de la guerre mais également évoquer l'amitié, l'espoir avec beaucoup de douceur. Ce livre est bouleversant, percutant.

J'ai trouvé la première partie du livre, lorsque Georges raconte ses années facs et sa rencontre avec Sam, un peu lente à mon goût mais la suite est tellement prenante et passionnante qu'il ne faut surtout pas s'arrêter à cette première impression. 

Autre avis : Tiphanie

Note :  ♥♥♥♥♥

Extrait : (début du livre)

Tripoli, nord du Liban. 

Jeudi 27 octobre 1983. 

Je suis tombé. Je me suis relevé. Je suis entré dans le garage, titubant entre les gravats. Les flammes, la fumée, la poussière, je recrachais le plâtre qui me brûlait la gorge. J'ai fermé les yeux, les mains sur les oreilles. J'ai heurté un muret, glissé sur des câbles. La moitié du plafond avait été arrachée par l'explosion. Le ciment en feu frappait tout autour avec un bruit de claques. Derrière une carcasse de voiture, un trou. Une crevasse de guerre, un bitume ouvert en pétales jusqu'à son coeur de sable. Je me suis jeté dans les éclats comme on trébuche, corps chiffon, le ventre en décombres. Je tremblais. Jamais je n'avais tremblé comme ça. Ma jambe droite voulait s'enfuir, me quitter, une sauterelle apeurée dans les herbes d'été. Je l'ai plaquée à deux mains sur le sol. Elle saignait, ma jambe folle. Je n'avais rien senti. Je croyais que la blessure et le blessé ne faisaient qu'un. Qu'au moment de l'impact, la douleur hurlait son message. Mais c'est le sang qui m'a annoncé la mauvaise nouvelle. Ni le choc ni le mal, seulement mon jus poisseux. Mon pantalon était déchiré. Il fumait. Ma jambe élançait comme une rage de dent. Ma chemise était collée de sueur. J'avais pris mon sac, mais laissé ma veste dans la voiture de Marwan, mes papiers, mon argent, tout ce qui me restait. Je ne pensais pas qu'un char d'assaut pouvait ouvrir le feu sur un taxi.
- Sors de là, Georges !
Nous roulions le long de la côte. Le soleil se levait derrière les collines. Juste après le virage, un tank syrien couleur sable, embusqué, immense. Il nous barrait la route. Mon Druze a juré. Il a freiné brusquement. Je dormais. J'ai sursauté. Il a paniqué, fait marche arrière sur le talus qui surplombait la mer. La carapace s'est réveillée. Presque rien, un souffle. Le métal du canon qui pivote.
- Mets-toi à couvert, putain!
J'ai plongé la main vers la banquette arrière, pris mon sac, cherché ma veste, mon passeport, sans quitter la mort des yeux. Et puis j'ai renoncé. La gueule d'acier nous faisait face. Vacarme dans ma tête.
- Il ne va pas tirer !
Il ne peut pas tirer sur un taxi! Un losange rouge et un rond jaune étaient peints sur la tourelle. Figures familières de tableau d'écolier. Et aussi trois chiffres arabes au pochoir blanc. Marwan traversait la route, courbé en deux. Il marchait vers l'abri, un garage fracassé. Les murs étaient criblés d'éclats, noirs de suie. J'ai ouvert ma portière, couru bouche ouverte vers la ruine béante. 
- Quand les obus tombent, ouvre la bouche, m'avait dit mon ami la première fois. Si tu ne décompresses pas, tes tympans explosent.
Lorsque je suis entré dans le garage, il ressortait en courant.
- J'ai laissé les clefs sur le tableau de bord ! Les clefs ?
La phrase était absurde. Le canon nous suivait. Moi qui entrais, lui qui sortait. Il hésitait entre nos épouvantes. Le coup est parti alors que je posais le pied sur l'ombre. Je suis tombé comme on meurt, sur le ventre, front écrasé, nuque plaquée au sol par une gifle de feu. Dedans et dehors, les pieds sur le talus, les mains sur le ciment. Mon corps était sidéré. Une lumière poudrée déchirait le béton. Je me suis relevé. La fumée lourde, la poussière grise. Je suffoquais. J'avais du sable en gorge, la lèvre ouverte, mes cheveux fumaient. J'étais aveugle. Des paillettes argent lacéraient mes paupières. L'obus avait frappé, il n'avait pas encore parlé. La foudre après l'éclair, un acier déchiré. Odeur de poudre, d'huile chaude, de métal brûlé. Je me suis jeté dans la fosse au moment du fracas. Mon ventre entier est remonté dans ma gorge. J'ai vomi. Un flot de bile et des morceaux de moi. J'ai hurlé ma peur. Poings fermés, oreilles sanglantes, recouvert par la terre salée et l'ombre grasse. Le blindé faisait mouvement. Il grinçait vers le garage. Je ne le voyais pas, j'entendais sa force. Le canon hésitait. Droite, gauche, mécanique enrouée. L'étui d'obus avait été éjecté. Choc du métal creux en écho sur la route. Silence.
- C'est un T55 soviétique, un vieux pépère.
J'ai sursauté. Voix de rocaille, mauvais anglais. Un homme âgé était couché sur le dos, dans le trou, à côté de moi dans la pénombre. Je ne l'avais pas remarqué.
- Baisse la tête, il va remettre ça.
Keffieh, barbe blanche, cigarette entre deux doigts, il fumait. Malgré le char, le danger, la fin de notre monde, il fumait bouche entrouverte, laissant le nuage paisible errer sur ses lèvres.
- C'est confortable ?
Il a désigné mon ventre d'un geste. J'écrasais son arme, crosse contre ma cuisse et chargeur enfoncé dans mon torse. Je m'étais jeté sur un fusil d'assaut pour échapper à un obus. Je n'ai pas bougé. Il a hoché la tête en souriant. Dehors, le blindé s'est mis en mouvement. Hurlement de moteur malmené.
- Il recule, a soufflé le vieil homme.
L'ombre du tank avait laissé place à la lumière de l'aube et aux herbes calcinées. Il reculait encore. J'ai attendu le rire des mouettes pour respirer. Je me suis soulevé. Sur un coude, bouche ouverte. J'ai cherché Marwan dans le tumulte, puis dans le silence. J'ai espéré que mon ami revienne, agitant ses clefs de voiture au-dessus de sa tête en riant. Chantant qu'il était fou d'être retourné à son taxi. Fou surtout de m'avoir suivi dans cette histoire idiote. Il allait me prendre dans ses bras de frère, en bénissant le ciel de nous avoir épargnés. J'ai espéré longtemps. Dehors, des hommes tiraient à l'arme légère. Des cris, des ordres, un vacarme guerrier. Une longue rafale de mitrailleuse. J'ai roulé sur le côté. Ma jambe saignait par giclées brutales. Le Palestinien a enlevé ma ceinture sans précaution et m'a fait un garrot à hauteur de la cuisse. J'étais couché sur le dos. La douleur s'invitait à coups de masse. Il a installé une couverture sous ma tête, me levant légèrement contre le rebord du trou.
Alors j'ai vu Marwan. Ses jambes dépassaient, en travers de la route. Il était retombé sur le dos, vêtements arrachés par l'explosion, sanglant et nu.
Le char toussait toujours, plus haut. La plainte du vent était revenue. Le souffle de la mer. Le vieux Palestinien s'est retourné sur le flanc, coude à terre et la joue dans la main. Il m'a observé. J'ai secoué la tête. Non, je ne pleurais pas. Je n'avais plus de larmes. Il m'a dit qu'il fallait en garder un peu pour la vie. Que j'avais droit à la peur, à la colère, à la tristesse.
Je me suis assis lourdement. J'ai repoussé son arme du pied. Il s'est rapproché. Lui et moi, dans le trou. Accroché à sa boutonnière de poche, un insigne émaillé du Fatah. Il a pris mon menton délicatement, je me suis laissé faire. Il a tourné mon visage vers la lumière du jour. Et puis il s'est penché. Sous sa moustache usée, il avait les lèvres ouvertes. J'ai cru qu'il allait m'embrasser. Il m'a observé. Il cherchait quelque chose de moi. Il est devenu grave.
- Tu as croisé la mort, mais tu n'as pas tué, a murmuré le vieil homme.
Je crois qu'il était soulagé. Il a allumé une cigarette, s'est assis sur ses talons. Puis il s'est tu, regardant la lumière fragile du dehors. Et je n'ai pas osé lui dire qu'il se trompait.

  Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Chiffre/Nombre"

Challenge 2% Rentrée Littéraire 2013
logorl2013
12/12

 

Déjà lu du même auteur :

 

Retour___Killybegs  Retour à Killybegs  mon_traitre_p Mon traître 

le_petit_bonzi_p Le petit Bonzi  la_l_gende_de_nos_p_res_p La légende de nos pères 

 

11 octobre 2013

La Lettre de Helga - Bergsveinn Birgisson

la_lettre_a_helga

Zulma - août 2013 - 144 pages

traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson

Titre original : Svar við bréfi Helgu, 2010

Quatrième de couverture :
« Mon neveu Marteinn est venu me chercher à la maison de retraite. Je vais passer le plus clair de l’été dans une chambre avec vue plongeante sur la ferme que vous habitiez jadis, Hallgrímur et toi. » Ainsi commence la réponse – combien tardive – de Bjarni Gíslason de Kolkustadir à sa chère Helga, la seule femme qu’il aima, aussi brièvement qu’ardemment, d’un amour impossible.
Et c’est tout un monde qui se ravive : entre son élevage de moutons, les pêches solitaires, et sa charge de contrôleur du fourrage, on découvre l’âpre existence qui fut la sienne tout au long d’un monologue saisissant de vigueur. Car Bjarni Gíslason de Kolkustadir est un homme simple, taillé dans la lave, pétri de poésie et d'attention émerveillée à la nature sauvage.
Ce beau et puissant roman se lit d’une traite, tant on est troublé par l’étrange confession amoureuse d’un éleveur de brebis islandais, d’un homme qui s’est lui-même spolié de l’amour de sa vie.

Auteur : Bergsveinn Birgisson est né en 1971. Titulaire d’un doctorat en littérature médiévale scandinave, il porte la mémoire des histoires que lui racontait son grand-père, lui-même fermier et pêcheur dans le nord-ouest de l’Islande. Immense succès dans les pays scandinaves ainsi qu’en Allemagne, la Lettre à Helgaest enfin traduit en français.

Mon avis : (lu en octobre 2013)
Bjarni Gíslason a aimée Helga à la folie. Elle vivait dans une ferme voisine avec son mari Hallgrimur et leurs deux enfants. Lui était marié avec Unnur, qui ne pouvait pas avoir d'enfant. Durant une année, ils se sont vus en secret et se sont aimés passionnement.
Cette lettre est la dernière confession d'un vieux fermier islandais à la femme qu'il a aimé mais pour laquelle il n'a pas su quitter sa vie tranquille de fermier... A travers cette lettre, il revient sur sa longue vie, il avoue sa lâcheté de n'avoir pas su quitter sa femme pour suivre Helga et il explique pourquoi. Bjarni est un homme sincère et attachant, aimant sa terre, ses animaux, appréciant le souffle du vent, les odeurs de la ferme, du foin... Mêlant humour, autodérision, poésie, douceur et passion il nous raconte son quotidien de fermier, ses sensations et les souvenirs de ses rencontres secrètes avec Helga... C'est une jolie lecture pleine de sensibilité et d'émotion.

Extrait : (début du livre)

À Kolkustadir, le 29 août 1997
Chère Helga,
Certains meurent de causes extérieures. D’autres meurent parce que la mort depuis longtemps soudée à leurs veines travaille en eux, de l’intérieur. Tous meurent. Chacun à sa façon. Certains tombent parterre au milieu d’une phrase. D’autres s’en vont paisiblement dans un songe. Est-ce que le rêve s’éteint alors, comme l’écran à la fin du film? Ou est-ce que le rêve change simplement d’aspect, acquérant une autreclartéet des couleurs nouvelles ? Et celui qui rêve, s’en aperçoit-il tant soit peu ?
Ma chère Unnur est morte. Elle est morte en rêvant, une nuit où il n’y avait personne. Bénie soit sa mémoire.
Pour ma part, la carcasse tient encore le coup, à part la raideur des épaules et des genoux. La vieillesse fait son œuvre. Il y a, bien sûr, des moments où l’on regardeses pantoufles en pensant qu’un jourelles serontencorelà, tandis qu’on n’y sera plus pour les enfiler. Mais quand ce jour viendra, qu’il soit le bienvenu, comme dit le psaume. C’est comme ça, ma Belle ! Bien assez de vie a coulé dans ma poitrine. Et j’ai eu l’occasion d’y goûter – à la vie.
Ah, je suis devenu un vieillard impossible qui prend plaisir à raviver de vieilles plaies. Mais on a tous une porte de sortie. Et nous aspirons tous à lâcher notre moi intérieur au grand air. Mon issue de secours à moi, c’est la vieille porte de la bergerie de feu mon père, celle que le soleil traverse par les fentes, en longs et fins rayons entre ses planches disjointes. Si la vie est quelque part, ce doit être dans les fentes. Et ma porte à moi est désormais tellement faussée, branlante et déglinguée qu’elle ne sépare plus vraiment l’intérieur de l’extérieur. Devrais-je mettre au crédit du charpentier ce travail bâclé ? Car toutes ces lézardes, ces interstices, laissent passer le soleil et la vie.
Bientôt, ma Belle, j’embarquerai pour le long voyage qui nous attend tous. Et c’est bien connu que l’on essaie d’alléger son fardeau avant de se mettre en route pour une telle expédition. Assurément, j’arrive après la soupe en t’écrivant cette lettre maintenant que nous sommes tous plus ou moins morts ou séniles, mais je m’en vais la griffonner quand même. Si tu vois cela d’un mauvais œil, tu n’auras qu’à jeter ce gribouillis. Mes paroles partent d’un bon sentiment. Je ne t’ai jamais voulu que du bien, tu le sais, ma chère Helga.

Challenge Voisins, voisines

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Islande

 Challenge 2% Rentrée Littéraire 2013
logorl2013
11/12

Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
dc3a9fi_scandinavie_blanche
Islande 

Challenge Cap au Nord 
cap_au_nord

 Challenge le nez dans les livres
challenge_le_nez_dans_les_livres

La Reine des Lectrices : 13/6

 Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Objet"

10 octobre 2013

Qu'est-ce que je faisais le 10/10 à 10h10 ?

Je participe au rendez-vous d'Enna du 10/10 à 10h10...

 Comme beaucoup d'entre nous, j'étais au travail... 

J'aurais pu faire presque la même photo que le 4/4... devant mes deux écrans...

P1010011_20

depuis, mon fond d'écran a un peu changé... mon bureau n'est pas mieux rangé !

P1010422

ou alors faire la photo de mes deux claviers...

 

Finalement, j'ai décidé de prendre en photo la vue que j'ai de ma fenêtre...

P1010425

Un hôpital, un peu de verdure... et le ciel, à 10h10, il était gris avec un soupçon de bleu !

 

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