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A propos de livres...
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3 septembre 2011

Comment (bien) rater ses vacances – Anne Percin

comment_bien_rater_ses_vacances Édition du Rouergue – novembre 2010 – 186 pages

Quatrième de couverture :
Chers parents,
Mon stage de survie en milieu hostile se passe bien, merci. J'espère que vous êtes pas trop morts, rapport aux frais de rapatriement qui doivent coûter bonbon, depuis la Corse. Sinon, moi ça va, j'ai mangé Hector mais pas tout d'un coup, j'en ai congelé un bout pour le mois prochain. Heureusement que j'ai l'eau-de-vie de Mamie, ça m'aide pour tenir. Si jamais vous ne reveniez pas, ce serait sympa de m'envoyer un mandat parce que la prostitution masculine, ça marche pas trop dans le quartier. Bon, ben je vous laisse, c'est l'heure de ma piqûre d'héroïne. Gros bisous, votre fils bien-aimé, Maxime.

Cet été, Maxime a 17 ans. Il ne veut plus partir en vacances avec ses parents. Il préfère rester chez sa Mamie pour glander devant l'ordinateur. Tant pis pour lui. Il va vivre des journées délirantes !

Auteur : Anne Percin est née à Épinal en 1970 d'un père mécanicien et d'une mère mécanographe. Elle passe son enfance et poursuit des études de lettres à Strasbourg où elle consacrera son mémoire de Maîtrise au mouvement Dada avant d'aller enseigner en région parisienne. Elle vit et travaille aujourd'hui en Bourgogne.

Mon avis : (lu en août 2011)
Livre emprunté à la bibliothèque un peu par hasard pour partir en vacances. Je me suis beaucoup amusée à le lire car Maxime l’ado de 17 ans est un concentré des trois ados que j’ai à la maison…

Maxime a 17 ans, il est plutôt d'accord pour ne pas partir en vacances avec ses parents qui ont décidé de faire le GR 20. Sa petite sœur, elle-aussi, préfère partir en colo en Bretagne avec une copine qu'aller crapahuter avec ses parents en Corse. Maxime aura donc des vacances tranquilles chez Mamie, au Kremlin-Bicêtre. Il a prévu comme programme grasses matinées, ordinateur et profiter des bons petits plats de Mamie, des vacances idéales quoi ! Mais bien sûr rien ne va se passer comme Maxime l'imaginait... En effet sa Mamie va avoir un malaise cardiaque et être hospitalisé, ses parents étant injoignables, Maxime va être contraint de prendre des responsabilités tout seul pour s'occuper de sa Mamie et de la maison. Maxime est très attachant, débrouillard, il a beaucoup d'humour et de répartie et ses vacances (bien) ratées l'auront fait beaucoup grandir !

Après ma lecture, j’ai proposé ce livre à mon plus jeune fils (13 ans) qui n’avait plus rien à lire… Comme d’habitude, il a accepté le livre du bout des lèvres mais très vite il l’a dévoré en éclatant souvent de rire… Ses deux frères aînés n’ont pas été en reste et l’ont également dévoré. Mon fils de 16 ans se reconnaissait parfaitement dans les réflexions de Maxime. Il a également beaucoup aimé à la fin du livre la playlist des musiques rencontrées durant sa lecture.

Extrait : (début du livre)
- Cette année, on part en randonnée en Corse, les enfants !
Ma mère a lancé cette phrase tout en jetant un coup d'œil sur la banquette arrière où nous étions vautrés, ma sœur et moi, en état semi-comateux. J'ai croisé le regard maternel une fraction de seconde dans le rétroviseur, le temps d'une tentative d'œillade meurtrière, avant qu'un saut sur un ralentisseur ne fasse retomber sur mes yeux une grosse mèche de cheveux. Tant pis pour le regard ténébreux.
- Tu viens avec nous ?
Ma mère a tourné la tête vers le rétro extérieur, avant de franchir un céder-le-passage. Pendant un bref instant, on n'a plus rien entendu que le cliquetis du clignotant. La tête tournée vers la vitre embuée, j'admirais la vue splendide sur Ivry-sur-Seine (ses barres de HLM, ses magasins de téléphonie mobile, sa cité Maurice Thorez). Je prenais tout mon temps pour répondre.

J'ai un âge où, apparemment, mon avis compte. On me sonde, on me consulte avant de me traîner de force dans des lieux hostiles.
Quand vos enfants cessent de vous demander d'où ils viennent et ne vous disent plus où ils vont, disait un proverbe affiché à l'entrée du Super-U l'été dernier, c'est qu'ils sont devenus des ados. Je me souviens que mon père l'avait lu à haute voix, avec un air d'un disciple de Confucius qui médite les paroles du Maître. Alors qu'en réalité, c'était juste une grosse connerie écrite au marqueur bleu effaçable sur un panneau d'hypermarché, entre la météo du jour et « Conseil de votre poissonnier »... C'était l'été dernier à Biscarosse, et je me suis juré que ce seraient mes dernières vacances en famille. Du moins, jusqu'à ce que j'en fonde une moi-même à la force du poignet, et que je l'entretienne et la chérisse et la nourrisse à la sueur de mon front – autant dire le plus tard possible.
Pour ma sœur Alice, neuf ans ¾, Biscarosse c'était l'éclate totale : un toboggan géant, une piscine où l'on a pied tout le temps et surtout des tas de copines qui se trémoussent le soir aux animations du camping et qui font trois mille tours de vélo rose dès huit heures du matin.

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28 août 2011

Fantômette et la Dent du Diable - Georges Chaulet

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Hachette – 1967 -

Hachette – 1973 -

Hachette – février 1994 – 150 pages

France-Loisir - 1995

Hachette - Avril 2000 – 154 pages

Hachette – mars 2008 – 119 pages

Quatrième de couverture :
Quoi de mieux qu'un séjour de ski pour s'amuser pendant les vacances d'hiver ? Pourtant, à peine installées dans leur chalet à l'ombre du pic de la Dent du Diable, Françoise, Ficelle et Boulotte découvrent qu'il s'y produit des évènements bizarres : la radio ne marche plus, le téléphérique tombe en panne... Pire encore : une odeur de produit toxique se répand dans l'air ! Fantômette saura-t-elle déjouer les dangers de la Dent du Diable ?

Auteur : Né, à Paris en 1931, d'une mère commerçante et d'un père ingénieur des Ponts et Chaussées, Georges Chaulet écrit très tôt ses premiers romans policiers. Une fois son bac en poche, il s'inscrit à l'école des Beaux-Arts de Paris, mais en 1952, il part faire son service militaire en Allemagne. Son rejet absolu de l'autorité transforme son séjour en cauchemar. Il se réforme grâce à l'écriture. Il décide à cette époque de faire de l'écriture son métier. C'est en 1960, avec le personnage de Fantômette que Georges Chaulet devient vraiment célèbre. Il a écrit plus de cent cinquante romans pour la jeunesse dont la célèbre série Fantômette et est aussi scénariste de la série de bande dessinée Les 4 as, dessinée par François Craenhals.

Mon avis : (relu en août 2011)
Voilà un épisode de Fantômette que je n'avais jamais relu. Ficelle, Boulotte et Françoise sont en colonie de vacances dans le Chalet du Diable au dessus de Chamoix pour faire du ski. Mais le séjour ne va pas être de tout repos... Les beaux moniteurs de la colo vont mystérieusement disparaître durant la première nuit et les moniteurs remplaçants sont plutôt inattendus car il s'agit du Furet, de Bulldozer et du prince d'Alpaga ! Bien sûr, ils sont là pour de mauvaises raisons et heureusement, Fantômette n'ai pas loin...
Les exploits de Ficelle à la montagne, sur des skis ou sur une luge m'ont bien fait rire, d'autant que je garde de mauvais souvenirs de mon expérience sur des skis en classe de neige...

Extrait : (début du livre)
« Aaaah ! ! ! Nous allons tomber dans le ravin », hurla la grande Ficelle, verte de peur.
L'autocar frôlait dangereusement le mince parapet qui bordait une route sinueuse, étroite, rendue glissante par des plaques de neige à demi fondues. Depuis près de trois heures, le lourd véhicule grimpait à l'assaut des Alpes, grondant, pétaradant, empoissonnant l'air pur de la montagne avec des nuages gris et malodorants. Ses vingt jeunes passagères étaient balancées à droite et à gauche, projetées en avant, en arrière, secouées, assourdies, mais ravies, car la perspective de glisser sur les pentes neigeuses leur faisait oublier les inconvénients du voyage. Et la petite colonie manifestait sa joie en braillant des airs à la mode, au risque de provoquer des avalanches.
Seule, la grande Ficelle ne semblait pas partager l'allégresse générale. Blême, les yeux hagards, la gorge sèche, elle collait son nez à la vitre pour sonder avec effroi les profondeurs des vallées, calculer les risques de culbute et imaginer la dégringolade au long de la pente parsemée de sapins, jusqu'au torrent glacé qui serpentait tout en bas...
Elle se tourna vers sa voisine, une grosse fille aux joues rebondies, qui dépliait l'emballage en aluminium d'un triangle de fromage.
« Boulotte ! Tu n'as pas peur, toi ? »
La gourmande engloutit le triangle et demanda surprise :
« Peur ! Peur de quoi ? 
- Eh bien, ça, là... Ce précipice ! C'est ébouriffant ! Si nous tombions dedans... Ce serait horrible ! »
Boulotte haussa les épaules :
« Du moment que j'ai l'estomac plein, je ne pense pas. »
La grande Ficelle se retourna. Sur le siège arrière, une brunette aux cheveux bouclés se faisait bercer par le mouvement du car. Ficelle l'interpella :
« Hé ! Françoise ! Tu n'as pas peur, toi ? »
Pas de réponse.
« Françoise, tu dors ?
- Tu vois bien que oui », fit la brunette sans ouvrir les yeux.

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illustration de Jeanne Hives

Challenge Le Club des 5
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9/10

Déjà lu du même auteur :

F_iledelasorci_re_1975  Fantômette et l'île de la sorcière
pas_de_vacances_pour_F_1980  Pas de vacances pour Fantômette 
OperationFantomette1980 Opération Fantômette

0210_les_sept_f_ Les sept fantômettes

27 août 2011

Dépasser son ombre - Anthony Fagnot

Lu dans le cadre du partenariat bibliofolie_2011_logo_1501 et Éditions Dubuisson

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Publiart – décembre 2004 -

Éditions Dubuisson – avril 2011 – 410 pages

Quatrième de couverture :
Partir... Qui n'a jamais pensé à partir, loin du stress et de la folie des Hommes. Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle s'est imposé à moi, comme une évidence. Je suis parti seul, au pied des montagnes françaises, un matin de printemps. Enfin, je n'étais pas vraiment seul. Comme j'ai un peu peur des ours, j'avais décidé d'emmener le mien. On ne sait jamais. Comme vous, peut-être, je suis un adulte. Mais ce compagnon est un petit bout de ce que je suis resté d'enfant. Et croyez-moi, ensemble, nous avons vu des choses qui tiennent de la magie. La vraie, celle qui écarquille les yeux. Si le cœur vous en dit, on vous emmène avec nous. Ouvrir ce livre, c'est déjà un peu se mettre en chemin. Alors bon voyage...

Auteur : Après avoir suivi des études littéraires à Amiens, Antony Fagnot entre dans la police en avril 1997. D'abord Gardien de la Paix, une formation interne lui permet de devenir Agent de la Police Scientifique à St-Maur-des-Fossés puis à Alfortville. Ce jeune homme passionné et rêveur exerce son métier avec amour, même s'il est très tôt confronté à des situations difficiles. Il va alors développer un appétit insatiable de la vie, de ses « petits bonheurs » qui nous échappent trop souvent, et se mettre en quête d'authenticité. L'envie de se rapprocher des valeurs essentielles ne va plus le quitter, avec une idée en tête : partir loin des contraintes et des chaînes de notre Société. À la recherche de lui-même, à la rencontre des autres. Il décide donc de partir pour 31 jours de marche, seul, sur le chemin de St-Jacques-de-Compostelle. Une aventure humaine extraordinaire, que le jeune auteur souhaite partager au travers de ce livre. L'ouvrage est récompensé par des prix littéraires, dont la médaille d'argent de la société « Arts-Sciences-Lettres » de l'Académie Française.

Mon avis : (lu en août 2011)
Lorsque ce livre a été proposé pour un partenariat par Bibliofolie, j'avais très envie de le découvrir. J'ai déjà lu plusieurs livres autour du thème de la route de Saint-Jacques-de-Compostelle et chaque voyage est différent et passionnant... "Dépasser son ombre" ne fait pas exception pas à la règle. Et ne voulant pas lâcher le livre, je l'ai dévoré en un après-midi et une soirée !

Anthony nous raconte sa route vers Saint-Jacques-de-Compostelle au jour le jour (un chapitre par jour) avec beaucoup d'humour et de poésie. Il nous parle de ses rencontres avec d'autres marcheurs qui partagent avec lui le voyage, leurs histoires, leurs douleurs... Anthony n'est pas parti seul, il a comme compagnon un petit ourson en peluche que ses parents lui avaient offert pour son premier Noël, 28 ans plus tôt et qu'il n'a jamais quitté. La veille de son départ, il se sent coupable de devoir l'abandonner et décide donc de l'emmener comme ambassadeur auprès des vrais ours qu'il pourrait rencontrer dans les montagnes des Pyrénées...
Anthony n'est pas parti pour Saint-Jacques-de-Compostelle pour des raisons religieuses, mais pour échapper à son quotidien et réfléchir sur sa vie. N'ayant pu prendre un congé de seulement quarante jours, il va commencer son chemin à Saint-Jean-Pied-de-Port aux pieds des Pyrénées début mai 2004. Trente et un jours plus tard, il arrivera émerveillé et transformé à Santiago.
J'ai beaucoup aimé ce livre, Anthony nous embarque à sa suite sur le Chemin, tous nos sens sont en éveil : les odeurs, les paysages, les émotions, ses rencontres sont décrites avec beaucoup simplicité et d'humour. Un livre inoubliable.
A la fin du livre, il y a quelques photographies des pélerins rencontrés par Anthony en compagnie du petit ourson bleu. Et pour cette nouvelle édition, quelques pages écrites en janvier 2007 donnent aux lecteurs des nouvelles des différents pèlerins, devenus amis, rencontrés sur le Chemin et Anthony nous parle également de l'après Chemin de Compostelle, son retour à la vie normale. Chaque jour, il repense au Chemin, il n'hésite pas à le partager avec ceux qu'il rencontre...
La dernière page est plus triste, en effet, Anthony est décédé le 8 avril 2009, sa famille continue à le faire vivre en partageant avec les lecteurs la magie du chemin qu'il a tant aimé. Son chemin d'Homme... et comme Anthony l'a écrit « La fin d'un chemin n'est rien d'autre que le commencement d'un autre... »

Un grand MERCI à Bibliofolie et aux Éditions Dubuisson pour m'avoir permis de découvrir ce superbe témoignage qui m'a beaucoup touché.

Site (2007) et blog (2009) dédiés au livre et à l'auteur.

Extrait : (Avant-propos)
En fait, à bien y réfléchir, je ne me rappelle plus exactement l’élément précis qui m’a poussé à partir. De plus, je le reconnais humblement, je suis un peu paresseux, et une telle aventure nécessitant inévitablement un peu de courage, il a fallu que la décision soit guidée par un sentiment d’une force gigantesque. La routine, sans doute, professionnelle et personnelle. Cette platitude monochrome m’avait plongé dans une sédentarité dont la banalité n’avait d’égal que le manque de saveur. Plus d’une fois je me suis senti à deux doigts de « tout plaquer », comme on dit. Beaucoup d’entre nous y pensent, me semble-t-il, sans jamais l’oser.
Prendre quelques affaires, un peu d’argent et un aller simple pour n’importe quelle destination où il n’y a pas de chaînes, d’horaires, de codes et de ces contraintes en tous genres. Mais voilà, comme un arbre, j’ai des racines, profondes et essentielles. Elles sont quatre. Deux grandes m’ont fait naître et deux adorables petites ont grandi avec moi.
Alors pour elles, il faut continuer. Par amour pour cette famille incroyablement unie et qui m’a toujours soutenu dans les nombreux moments difficiles, et que je ne me vois pas quitter. Et pourtant…

D'autres livres ou film sur Saint-Jacques de Compostelle :

en_avant_route En avant, route ! - Alix de Saint-André

Le pèlerin de Compostelle - Paulo Coehlo

st_jacques_la_mecque Un film : Saint-Jacques... La Mecque - Coline Serreau

 

 

25 août 2011

Le Club des Cinq en roulotte – Enid Blyton

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Hachette – 1959

Hachette - 1976

France Loisir – 1979

Edito Service SA Genève – 1981

Hachette – 1988

Hachette – 1996

 

Titre original : Five have a wonderful time, septembre 1952

 

Quatrième de couverture :
Deux belles roulottes toutes pimpantes, dans un grand pré où fleurissent les primevères c'est là que le club des Cinq va passer ses vacances.
François, Mick, Annie, Claude et Dagobert sont loin de prévoir, dans le calme des premiers jours, l'aventure extraordinaire qui va les bousculer et les entraîner dans son tourbillon.
Les membres du fameux club sont maintenant... six ! Ils ont avec eux jo, la petite gitane, grâce à qui ils vont devenir amis avec de pittoresques saltimbanques : Buffalo et son fouet, Carmen et sa marmite, Tony, Balthazar, et combien d'autres encore qui vont faire de cette aventure une histoire palpitante.

Auteur : Enid Mary Blyton est une romancière britannique, spécialisée dans la littérature pour enfants, née le 11 août 1897 dans le faubourg d'East Dulwich, à Londres et morte le 28 novembre 1968 à Hampstead, dans la banlieue nord de Londres. On lui doit entre autres Le Club des Cinq (the Famous Five en anglais), Le Clan des Sept (The Secret Seven), Oui-Oui (Noddy). Ses romans, connus dans le monde entier, ont été vendus à plus de quatre cents millions d'exemplaires, traduits dans plus de quarante langues différentes.

Mon avis : (relu en août 2011)
Deux savants, dont l'un a travaillé avec oncle Henri, ont mystérieusement disparus. Claude rejoint ses cousins près de Château-Mauclerc pour des vacances en roulottes. Sur le terrain, où sont installées les roulottes, des gitans viennent s'installer, ils ne sont pas très aimables avec le Club des Cinq. Ils vont même les chasser du terrain. Heureusement, Jo, une petite gitane rencontrée lors d'une précédente aventure, arrive pour voir son oncle Alfredo, le mangeur de feu et les gitans deviennent des amis. Mais que ce passe-t-il dans la tour du château en ruines... Le Club des Cinq ne va pas hésiter à mener son enquête et se lancer dans une aventure palpitante...

Depuis que je relis des Club des Cinq, j'ai remarqué qu'il y est très souvent question de repas et le menu est décrit avec beaucoup de précision... surtout en début d'aventure, ensuite les péripéties sont plus importantes que les repas...
p.16 – petit déjeuner chocolat et tartines beurrées
p.34 – déjeuner : des saucisses, des pommes de terre, du fromage et une crème à la vanille
p.46 – dîner : jambon avec cornichon, des pâtes au fromage, une orange
p.67 – déjeuner : salade de tomates, côtelettes d'agneau grillées, pommes de terre cuites sous la cendre, fromage et abricots en conserve.
p.165 – « dîner de haute fantaisie » : des sardines, des œufs durs, une terrine de pâté et une grand pot de confiture de fraises.
Je n'ai pas répertorié ici les glaces, les goûters et les dégustations de crêpes...

Challenge Le Club des 5
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8/10

 

Déjà lu du même auteur :

C5_1971x  Le Club des Cinq  CB_contre_attaque_1966 Le Club des Cinq contre-attaque
c5_le_club_des_cinq_et_les_saltimbanques_66 Le Club des Cinq et les saltimbanques

16 août 2011

Un homme est mort – Kris et Étienne Davodeau

un_homme_est_mort Futuropolis – octobre 2006 – 63 pages

 

Quatrième de couverture :
1950. Brest est un immense chantier. De la ville fortifiée, aux ruelles étroites, une nouvelle ville va surgir, orthogonale, rectiligne, ordonnée, moderne. Ce sera Brest-la-Blanche, qui deviendra très vite Brest-la-Grise.
Mais face aux revendications salariales des ouvriers travaillant à la reconstruction, les patrons refusent de céder. La grève générale est déclarée. Les chantiers sont immobilisés, les ouvriers de l'Arsenal rejoignent le mouvement.
Et le 17 avril, le drame se produit. La police, dépassée par l'ampleur du mouvement, tire sur la foule, blessant plus de vingt personnes et tuant un homme. Édouard Mazé.
Le lendemain, appelé par la CGT pour tourner un film sur le mouvement, René Vautier débarque clandestinement à Brest. Il est alors recherché par la police suite à un premier film documentaire, Afrique 50, témoignage sans concessions du système colonial français d'après guerre.
René arrive dans une ville en état de siège. Le lendemain ont lieu les obsèques d'Édouard Mazé.
Une foule immense, un peuple entier accompagnera son cercueil.
En s'attachant à la véracité des événements, en respectant la parole des témoins, Kris et Étienne Davodeau nous redonnent l'espoir en l'homme et en sa faculté à lutter pour sa liberté.

 

Auteurs : Étienne Davodeau, 42 ans, vit en Anjou.
En 1985, après des études d'arts plastiques à Rennes, et la création du studio BD Psurde, il publie chez Dargaud la trilogie « Les Amis de Saltiel », puis Le Constat. Puis, chez Delcourt, Quelques Jours avec un menteur, Le Réflexe de survie, et trois polars : La Gloire d'Albert, Anticyclone et Ceux qui t'aiment.
En 2001 il réalise Rural !, véritable reportage, où il confirme son choix peu fréquent en bande dessinée d'inscrire le monde réel au cœur de son travail.
Il s'intéresse aussi à la bande dessinée pour enfants (il scénarise « Les Aventures de Max & Zoé », dessin de Joub, 5 titres parus). Il réalise, avec David Prudhomme au dessin, l'adaptation en bande dessinée de l'unique et méconnu roman de Georges Brassens, La Tour des miracles.
Après avoir publié dans la collection Aire Libre de chez Dupuis Chute de vélo (Prix des libraires spécialisés 2005), il revient au reportage-documentaire avec Les Mauvaises Gens, qui reçoit le Grand prix 2005 de la critique, le Prix France Info, puis à Angoulême le Prix du Scénario et le Prix du Public. Enfin, avec Kris, il met en images dans Un homme est mort les manifestations ouvrières à Brest en 1950, l'assassinat d un militant par les forces de l'ordre, et le destin fabuleux du film que le cinéaste René Vautier avait tourné en ces circonstances.
Novembre 2008 : Parution du premier tome de Lulu, femme nue chez Futuropolis.

Kris est né en 1972, vit en Bretagne.
Il se lance dans la BD en 2002: Toussaint 66 (Delcourt), puis Le Déserteur.
2006: Un Homme est mort et Le Monde de Lucie paraissent chez Futuropolis.
2008: Coupures Irlandaises et Les Ensembles contraires, Futuropolis.
2009: Les Ensembles contraires, tome 2 et Notre Mère la Guerre sortent en septembre (Futuropolis).

 

Mon avis : (lu en juillet 2011)
Cette bande dessinée est un témoignage, un hommage. 1950, Brest est en pleine reconstruction, les conditions de vie et de travail sont difficiles, les salaires sont faibles. Un mouvement social éclate avec comme seule réponse,  la répression policière et la mort d’Édouard Mazé. Pour témoigner de ce qui se passe à Brest, les syndicalistes ont l’idée de faire appelle à un cinéaste, René Vautier, afin que celui-ci fasse un court-métrage pour témoigner des actions menées par les travailleurs. Le film étant muet, René Vautier a alors l'idée d'accompagner la projection par la lecture du poème de Paul Eluard "Un homme est mort", dédié à Gabriel Péri, fusillé par les Allemands à cause de ses opinions politiques. Il remplacera le nom de Péri par celui d’Édouard Mazé, victime de la manifestation du 17 avril 1950. Malheureusement, ce film a disparu et Kris a eu à cœur de faire revivre cette histoire et ce film sous forme de bande dessinée.

En plus de la BD, un dossier donne le contexte des événements évoqués dans la BD : le chantier de reconstruction de Brest en 1950, la manifestation et le témoignage de certains des participants en particulier le grand-père de Kris et une biographie du cinéaste militant René Vautier.

Voilà un témoignage poignant et réaliste, où l’on découvre des descriptions de Brest au lendemain de la guerre en cours de reconstruction, des conflits sociaux et la solidarité entre les travailleurs…

Le dossier accompagnant la BD est également très intéressant à découvrir.

 

Extrait :

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"Un homme est mort"

Un homme est mort qui n’avait pour défense
Que ses bras ouverts à la vie
Un homme est mort qui n’avait d’autre route
Que celle où l’on hait les fusils
Un homme est mort qui continue la lutte
Contre la mort contre l’oubli.

Car tout ce qu’il voulait
Nous le voulions aussi
Nous le voulons aujourd’hui
Que le bonheur soit la lumière
Au fond des yeux au fond du cœur
Et la justice sur la terre.

Il y a des mots qui font vivre
Et ce sont des mots innocents
Le mot chaleur le mot confiance
Amour justice et le mot liberté
Le mot enfant et le mot gentillesse
Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits
Le mot courage et le mot découvrir
Et le mot frère et le mot camarade
Et certains noms de pays de villages
Et certains noms de femmes et d’amis
Ajoutons-y Mazé
Mazé est mort pour ce qui nous fait vivre
Tutoyons-le sa poitrine est trouée
Mais grâce à lui nous nous connaissons mieux
Tutoyons-nous son espoir est vivant.

Au rendez-vous allemand, Paul Eluard (1941)

Déjà lu du même auteur :

lulu_femme_nue_tome1  Lulu Femme Nue : 1er livre
lulu_femme_nue_tome2 Lulu Femme Nue : 2ème livre

rural Rural ! Chronique d'une collision politique
chute_de_velo Chute de vélo

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9 août 2011

Les sept fantômettes - Georges Chaulet

0110_les_sept_f_1967 0210_les_sept_f_ 0310_les_sept_f 0510_les_sept_f les_7_fantomettes_2000 les_7_fantomettes_2008

Hachette - 1967 – 182 pages

Hachette - 1979 – 182 pages

Hachette - 1983 1987

Hachette - 1994

Hachette - avril 2000 – 155 pages

Hachette - janvier 2008 – 148 pages

Hachette – septembre 2011 -

Quatrième de couverture :
Des cristaux blancs enfermés dans un tube de métal... Quel est ce mystérieux produit ? Une substance précieuse ? Un poison ?
Le tube disparaît, et Fantômette se met à sa recherche, ainsi que l'inséparable trio de filles : la grande Ficelle, la grosse Boulotte et la brune Françoise.
L'enquête se révèle périlleuse, et Fantômette doit affronter Crânuf et Cheveluf, deux inquiétants personnages.
Pour brouiller les pistes, Fantômette se multiplie par sept...

Auteur : Né, à Paris en 1931, d'une mère commerçante et d'un père ingénieur des Ponts et Chaussées, Georges Chaulet écrit très tôt ses premiers romans policiers. Une fois son bac en poche, il s'inscrit à l'école des Beaux-Arts de Paris, mais en 1952, il part faire son service militaire en Allemagne. Son rejet absolu de l'autorité transforme son séjour en cauchemar. Il se réforme grâce à l'écriture. Il décide à cette époque de faire de l'écriture son métier. C'est en 1960, avec le personnage de Fantômette que Georges Chaulet devient vraiment célèbre. Il a écrit plus de cent cinquante romans pour la jeunesse dont la célèbre série Fantômette et est aussi scénariste de la série de bande dessinée Les 4 as, dessinée par François Craenhals.

Mon avis : (relu en juillet 2011)
Tout commence avec un inconnu qui pénètre de nuit dans la manufacture de mirlitons de Framboisy. Poursuivi par de dangereux bandits, il cache un petit tube de métal à l'intérieur d'une poupée Fantômette. C'est Annie Barbemolle qui informe Françoise, Boulotte et Ficelle du cambriolage sans vol de la manufacture de mirlitons.
Trouvant les sujets de rédaction imposés par Mademoiselle Bigoudi stupide et sans intérêt, Ficelle vient de créer Le Suréminent, un journal écrit à la main sur des feuilles de cahier pour pouvoir donner libre court à tout son talent de rédactrice. Voilà un sujet idéal pour son nouveau journal et Ficelle et ses amies se lancent dans cette enquête, à la recherche de la bonne poupée Fantômette parmi les 7 présentes...
Bien sûr, la vraie Fantômette est également de la partie avec son escalade d'une façade au moyen d'un fil de nylon... Une aventure pleine d'action, de rebondissements et de répliques « ficelliennes » toujours hautes en couleurs...
Lorsque j'étais enfant, même n'étant pas spécialement fan de poupée, j'aurais adoré avoir une poupée fantômette... (mais grâce à ma maman, j'ai eu un déguisement qu'elle m'avais confectionnée spécialement pour moi).

 

Challenge Le Club des 5
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7/10

Déjà lu du même auteur :

F_iledelasorci_re_1975  Fantômette et l'île de la sorcière
pas_de_vacances_pour_F_1980  Pas de vacances pour Fantômette 
OperationFantomette1980 Opération Fantômette

6 août 2011

Blast : 2 - L'Apocalypse selon saint Jacky - Manu Larcenet

blast2 Dargaud - avril 2011 - 204 pages

Présentation éditeur :
« Je mens... Je suis en feu, je suis gris, lourd, crasseux, mais je suis en feu. »
Un homme seul dort dans les bois. Masse inouïe de plus de 150 kilos, il est parti un beau matin, laissant sa vie d'avant, à la recherche du blast, ce court instant de perfection, flash improbable, qui survient parfois, lorsque, oubliant sa graisse, il parvient à voler.
Après un premier tome prix des libraires 2010, Manu Larcenet signe un immense roman graphique, noir et âpre, d'un humanisme bouleversant.

Auteur : Né le 6 mai 1969 à Issy-les-Moulineaux, après s'être lancé dans la BD à l'âge de dix ans, Manu Larcenet étudie le graphisme au lycée de Sèvres et obtient un BTS d'expression visuelle option 'images de communication' à l'Ecole des arts appliqués. Parallèlement, il multiplie les concerts avec un groupe punk fondé avec des amis de collège. Il fait son service militaire en 1991 et connaît alors le bataillon disciplinaire. A son retour, il emménage avec des amis musiciens et poursuit la scène et le graphisme : ses premiers dessins sont publiés dans des fanzines de rock et de bande dessinée. Il commence en 1994 une collaboration d'abord discrète avec le magazine Fluide glacial ; son premier récit, 'L' Expert-comptable de la jungle', est bientôt suivi de 'Soyons fous', 'La Loi des séries' et 'Bill Baroud espion'. Spirou, Dupuis, Glénat et Les Rêveurs de runes, une maison d'édition qu'il a fondée avec Nicolas Lebedel, publient depuis ses albums. Les improbables créatures ou les petits bonhommes ordinaires qui peuplent ses dessins font son succès. Il reçoit en 2003 le prix Jacques Lob, puis le prix du meilleur album à Angoulême en 2004 pour 'Le Combat ordinaire'. Mêlant autobiographie et réflexion, à l'instar de son 'Retour à la terre', cette série apparaît comme celle de la maturité. Changement de ton qui ne l'empêche pas, à l'occasion, de revenir, en 2006, à ses premières amours avec l'album 'Chez Francisque', scénarisé par Yan Lindingre. Artiste protéiforme, alternant séries potaches et récits plus profonds, Manu Larcenet compte désormais parmi les auteurs incontournables de la bande dessinée.

Mon avis : (lu en juillet 2011)
Dans ce deuxième tome, nous retrouvons Polza Mancini toujours en garde à vue. Il continue à raconter à son rythme son histoire personnelle aux policiers et aux lecteurs. Plusieurs mois de vagabondage, de solitude et de clochardisation, même s'il est souvent ivre et parfois tabassé, il goûte à sa liberté. Il va alors faire la rencontre de Jacky qui se fait appeler Saint-Jacky, un dealer violent qui l'entraîne vers des pentes dangereuses...
Le dessin toujours superbe, en noir et blanc avec comme seules touches de couleurs quelques dessins d'enfants.

Cette histoire déroutante et fascinante à la fois n'est pas finie, j'attendrai donc avec beaucoup curiosité le prochain épisode.

Extrait :

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Déjà lu du même auteur :

RetourALaTerreLe1a_21012005 le_retour___la_terre_2 RetourALaTerreLe3_11012005 RetourALaTerreLe4_31082006 le_retour___la_terre_5 
Le retour à la terre

blast Blast : 1 - Grasse carcasse

2 août 2011

Le Club des Cinq et les saltimbanques – Enid Blyton

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Hachette – 1965 – 256 pages

Hachette – 1976 – 186 pages

Hachette – 1982 – 183 pages

Hachette – 1985 – 183 pages

Hachette – 1988 – 188 pages

Hachette – 1995 – 183 pages

Hachette - décembre 1999 – 183 pages

Titre original : Five go off in a caravan, novembre 1946

Quatrième de couverture :
Annie croyait pouvoir passer enfin des vacances paisibles. Eh bien, non ! Voilà une mêlée dans le noir   entre  un acrobate,  un clown et un   chimpanzé !... Voilà François en équilibre sur le toit  d'une   roulotte  coincée  au bord   d'un précipice !...
Voilà une fois de plus les célèbres Cinq entraînés malgré eux dans une aventure bien périlleuse pris au piège, leur situation semble sans issue. Mais c'est compter sans leur nouvel ami à quatre mains.

Auteur : Enid Mary Blyton est une romancière britannique, spécialisée dans la littérature pour enfants, née le 11 août 1897 dans le faubourg d'East Dulwich, à Londres et morte le 28 novembre 1968 à Hampstead, dans la banlieue nord de Londres. On lui doit entre autres Le Club des Cinq (the Famous Five en anglais), Le Clan des Sept (The Secret Seven), Oui-Oui (Noddy). Ses romans, connus dans le monde entier, ont été vendus à plus de quatre cents millions d'exemplaires, traduits dans plus de quarante langues différentes.

Mon avis : (lu ou relu en juillet 2011)
Le Club des 5 est en vacances dans la Villa des Gauthier non loin de Grenoble. Lorsqu'un cirque passe non loin d'eux, ils ont l'idée de partir en roulottes pour suivre le cirque et Pancho, le jeune garçon du cirque, avec qui ils avaient sympathisé. Arrivés au Lac Vert, ils retrouvent le cirque mais ils ne sont pas les bienvenus... Pancho est heureux de retrouver les enfants, il leur présente Bimbo, le chimpanzé, ainsi que Flic et Flac les chiens savants. Mais Carlos, l'oncle de Pancho, et Lou, l'acrobate, ne veulent pas que le Club des Cinq reste avec le cirque...
Voilà une aventure du Club des Cinq dont je ne gardais aucun souvenir... Peut-être que je ne l'avais jamais encore lu ?

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Illustration Jeanne Hives

Extrait :
Le lendemain matin, de bonne heure, Annibal fut amené par son propriétaire.
François alla chercher Nestor, qui broutait dans le pré. Les deux chevaux approchèrent leurs têtes l'une de l'autre et poussèrent des hennissements dont la cordialité ne faisait aucun doute.
« Ils ont l'air de sympathiser, constata Mick avec satisfaction. C'est très important ! »
Les enfants harnachèrent les chevaux et les attelèrent. Nestor, le cheval gris pommelé, fut attelé à la roulotte verte - celle des garçons - et Annibal, le cheval noir, à la roulotte rouge, celle des filles.
Annibal se montra parfaitement calme. Tandis qu'on le harnachait, Nestor secoua sa crinière et tapa du sabot, comme s'il avait hâte de partir.
Quant à Dagobert, il s'intéressait grandement à tout ce remue-ménage. Il visita à fond les roulottes, trouva un petit tapis qui lui plut et se coucha dessus.
 « Si nous partons dans ces drôles de petites maisons sur roues, voilà le coin que je me suis choisi », semblait-il dire.
 Enfin, François inspecta une dernière fois sa roulotte, puis il s'installa sur le siège du conducteur et donna le signal du départ.
 « Nous conduirons chacun notre tour, dit-il. Je te passerai les guides plus tard, Mick. Et vous, les filles, comment comptez-vous faire ?
 - C'est Claude qui conduit, bien entendu ! dit Annie en riant!
 - Je laisserai Annie conduire de temps en temps, promit Claude. Mais il me semble que ce n'est pas son affaire. Elle est trop timide. Alors, tu démarres, François ? Tiens ! Comment se fait-il qu'il disparaisse juste au moment de nous mettre en route ?

 

Challenge Le Club des 5
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6/10

Déjà lu du même auteur :

C5_1971x  Le Club des Cinq CB_contre_attaque_1966 Le Club des Cinq contre-attaque

 

Pour info : Le week-end dernier, un article spécial Club des Cinq est paru dans Le Cahier d'été de Libération 1312157282

28 juillet 2011

Le Mystère de la Chambre Jaune - Gaston Leroux

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Hachette – 1947 – 2 volumes

Livre de Poche – 1961

Livre de Poche – novembre 1974 – 446 pages

Livre de Poche –1976 – 446 pages

Folio junior – septembre 1997 – 350 pages

Livre de Poche Jeunesse – février 1999 – 380 pages

Milan Junior – janvier 2000 – 320 pages

Maxi-livres – 2001 – 258 pages

Magnard – juillet 2001 – 381 pages

Magnard – juillet 2001 – 362 pages

Livre de Poche Jeunesse – octobre 2002 – 384 pages

Flammarion – avril 2003 – 353 pages

J’ai Lu – mai 2003 – 249 pages

Folio Plus – septembre 2003 – 348 pages

Folio Junior – septembre 2006 – 352 pages

Livre de Poche Jeunesse – août 2007 – 412 pages

Folio Junior – août 2007 – 376 pages

Livre de Poche – mars 2008 – 347 pages

Livre de Poche – mars 2008 – 347 pages

Flammarion – avril 2008 – 342 pages

Quatrième de couverture :
La porte de la chambre fermée à clef "de l'intérieur", les volets de l'unique fenêtre fermés, eux aussi, "de l'intérieur", pas de cheminée... Qui a tenté de tuer Mlle Stangerson et, surtout, par où l'assassin a-t-il pu fuir de la chambre jaune ? C'est le jeune reporter Rouletabille, limier surdoué et raisonnant par "le bon bout de la raison, ce bon bout que l'on reconnaît à ce que rien ne peut le faire craquer", qui va trouver la solution de cet affolant problème, au terme d'une enquête fertile en aventures et en rebondissements. Tenant en haleine le lecteur de la première à la dernière page, Le Mystère de la chambre jaune est devenu un classique du roman criminel.

Auteur : Né à Paris le 6 mai 1868, fils aîné d´une famille de quatre enfants, Gaston Leroux obtient un bac littéraire et une licence en droit à Paris en 1889. Le texte fictif 'Le Petit marchand de pommes de terre frites' est publié dès 1887 dans le quotidien 'La République Française'. Sa carrière d'avocat cède la place au journalisme, inauguré par L'Echo de Paris en 1887. Son article sur la condamnation du terroriste Roger Vaillant le conduit au poste de chroniqueur judiciaire pour le quotidien réputé Le Matin, en 1894. Opposé à la peine de mort, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur pour ses chroniques. Parallèlement il écrit des fictions : 'La Double vie de Théophraste Longuet' apparaîtra dans 'Le Matin' sous forme de feuilletons de 1903 à 1924. Sa pièce de théâtre 'La Maison des juges' échoue. 'Le Mystère de la chambre jaune' est le premier épisode des 'Aventures extraordinaires du reporter Joseph Joséphin' dit 'Boitabille', qui devient 'Rouletabille' suite à une plainte. Vingt-six volumes sont édités chez Pierre Laffitte, entre 1908 et 1924. Du Sud de la France, il dédie 'Le Fantôme de l'Opéra' à son frère Joseph en 1910. Léon Blum salue une de ses pièces. Le personnage 'Chéri Bibi' est repris dans les seize épisodes filmiques de 'La Nouvelle aurore', écrits en 1918 par l´auteur lui-même. Le directeur de la nouvelle Société des Cinéromans produit six scénarios, dont l'adaptation 'L´Homme qui revient de loin' en 1916. Brillant journaliste, Gaston Leroux est une figure majeure du roman policier. Décédé à Nice le 15 avril 1927.

 

Mon avis : (lu en juillet 2011)
Je n'avais pas encore eu l'occasion de lire ce classique de la littérature policière de Gaston Leroux, Il a été publié la première fois sous forme de feuilleton dans le supplément littéraire de l'Illustration du 7 septembre au 30 novembre 1907. Puis il a été publié sous forme de livre en 1908.
Dans la maison du célèbre scientifique Stangerson, sa fille Mathilde est la victime d'une tentative d'assassinat dans des conditions plutôt spéciales. En effet, elle était enfermée à double tour dans sa chambre, toutes fenêtres closes. Comment le meurtrier a-t-il pu commettre son agression et s'enfuir alors que quatre personnes étaient présentes derrière la porte attirées par les cris de la victime ? Le talentueux policier Frédéric Larsan est l'enquêteur officiel mais le jeune journaliste reporter Joseph Rouletabille a également son idée sur la solution de l'énigme...
C'est la première aventure du célèbre Rouletabille. L'intrigue est parfaitement construite et l'enquête nous est révélée pas à pas, les hypothèses, les indices, les déductions nous sont décrits avec beaucoup de détails. Il y a du suspens, des rebondissements, des fausses pistes. L'histoire est palpitante de la première à la dernière page et la révélation finale est étonnante.

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Plusieurs adaptations cinématographiques du livre ont été réalisées.
En 1913, film de 0h30, réalisé par Maurice Tourneur avec avec Marcel Simon (Rouletabille), Paul Escoffier, Laurence Duluc

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En 1930, film de 1h48 réalisé par Marcel L'Herbier avec Roland Toutain (Rouletabille), Huguette Duflos, Léon Belières, Edmond Van Daële, Marcel Vibert, Maxime Desjardins, Pierre Juvenet, Marcel Vallée, Georges Tréville

film1948_le_myst_re_de_la_chambre_jaune

En 1949, film de 1h25 réalisé par Henri Aisner avec Janine Darcey, Arthur Devère, Marcel Herrand, Gaston Modot, Lucien Nat, Hélène Perdrière (Mathilde), Serge Reggiani (Joseph Rouletabille), Pierre Renoir, Arthur Devère, Léonce Corne, Madeleine Barbulée

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En 2003, film 1h58 réalisé par Bruno Podalydès avec Denis Podalydès, Sabine Azéma, Olivier Gourmet, Jean-Noël Brouté, Pierre Arditi, Michael Lonsdale, Bruno Podalydès, Isabelle Candelier, Claude Rich, Julos Beaucarne

Ainsi qu'à la télévision en 1965 avec le téléfilm réalisé par Jean Kerchbron avec Avec Claude Brasseur, Catherine Rouvel, Lucien Nat, Sylvie Bréal, Marika Green, François Maistre, Serge Marquand, Margo Lion, Jean Champion, Jean Ozenne

 

Extrait : (début du livre)
Ce n’est pas sans une certaine émotion que je commence à raconter ici les aventures extraordinaires de Joseph Rouletabille. Celui-ci, jusqu’à ce jour, s’y était si formellement opposé que j’avais fini par désespérer de ne publier jamais l’histoire policière la plus curieuse de ces quinze dernières années. J’imagine même que le public n’aurait jamais connu toute la vérité sur la prodigieuse affaire dite de la «Chambre Jaune», génératrice de tant de mystérieux et cruels et sensationnels drames, et à laquelle mon ami fut si intimement mêlé, si, à propos de la nomination récente de l’illustre Stangerson au grade de grand-croix de la Légion d’honneur, un journal du soir, dans un article misérable d’ignorance ou d’audacieuse perfidie, n’avait ressuscité une terrible aventure que Joseph Rouletabille eût voulu savoir, me disait-il, oubliée pour toujours.
La «Chambre Jaune» ! Qui donc se souvenait de cette affaire qui fit couler tant d’encre, il y a une quinzaine d’années ? On oublie si vite à Paris. N’a-t-on pas oublié le nom même du procès de Nayves et la tragique histoire de la mort du petit Menaldo ? Et cependant l’attention publique était à cette époque si tendue vers les débats, qu’une crise ministérielle, qui éclata sur ces entrefaites, passa complètement inaperçue. Or, le procès de la «Chambre Jaune», qui précéda l’affaire de Nayves de quelques années, eut plus de retentissement encore. Le monde entier fut penché pendant des mois sur ce problème obscur, – le plus obscur à ma connaissance qui ait jamais été proposé à la perspicacité de notre police, qui ait jamais été posé à la conscience de nos juges. La solution de ce problème affolant, chacun la chercha. Ce fut comme un dramatique rébus sur lequel s’acharnèrent la vieille Europe et la jeune Amérique. C’est qu’en vérité – il m’est permis de le dire « puisqu’il ne saurait y avoir en tout ceci aucun amour-propre d’auteur » et que je ne fais que transcrire des faits sur lesquels une documentation exceptionnelle me permet d’apporter une lumière nouvelle – c’est qu’en vérité, je ne sache pas que, dans le domaine de la réalité ou de l’imagination, même chez l’auteur du Double assassinat, rue Morgue, même dans les inventions des sous-Edgar Poe et des truculents Conan-Doyle, on puisse retenir quelque chose de comparable, QUANT AU MYSTÈRE, « au naturel mystère de la Chambre Jaune».
Ce que personne ne put découvrir, le jeune Joseph Rouletabille, âgé de dix-huit ans, alors petit reporter dans un grand journal, le trouva ! Mais, lorsqu’en cour d’assises il apporta la clef de toute l’affaire, il ne dit pas toute la vérité. Il n’en laissa apparaître que ce qu’il fallait pour expliquer l’inexplicable et pour faire acquitter un innocent. Les raisons qu’il avait de se taire ont disparu aujourd’hui. Bien mieux, mon ami doit parler. Vous allez donc tout savoir ; et, sans plus ample préambule, je vais poser devant vos yeux le problème de la «Chambre Jaune», tel qu’il le fut aux yeux du monde entier, au lendemain du drame du château du Glandier.
Le 25 octobre 1892, la note suivante paraissait en dernière heure du Temps :
« Un crime affreux vient d’être commis au Glandier, sur la lisière de la forêt de Sainte-Geneviève, au-dessus d’Épinay-sur-Orge, chez le professeur Stangerson. Cette nuit, pendant que le maître travaillait dans son laboratoire, on a tenté d’assassiner Mlle Stangerson, qui reposait dans une chambre attenante à ce laboratoire. Les médecins ne répondent pas de la vie de Mlle Stangerson. »
Vous imaginez l’émotion qui s’empara de Paris. Déjà, à cette époque, le monde savant était extrêmement intéressé par les travaux du professeur Stangerson et de sa fille. Ces travaux, les premiers qui furent tentés sur la radiographie, devaient conduire plus tard M. et Mme Curie à la découverte du radium. On était, du reste, dans l’attente d’un mémoire sensationnel que le professeur Stangerson allait lire, à l’académie des sciences, sur sa nouvelle théorie : La Dissociation de la Matière. Théorie destinée à ébranler sur sa base toute la science officielle qui repose depuis si longtemps sur le principe : rien ne se perd, rien ne se crée.

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Lu pour le Baby Challenge - Polar organisé par Livraddict
Livre 14/20 Médaille de bronze

27 juillet 2011

A l'ouest – Olivier Adam

Lu dans le cadre Swap à 2 PAL swap___2__lLecture commune avec Mrs Pepys

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Édition de l'Olivier – mars 2001 – 140 pages

Pocket – septembre 2002 – 140 pages

Pocket – octobre 2007 – 140 pages

Quatrième de couverture :
Antoine a presque dix-neuf ans. Fragile, rêveur, indocile, il sèche le lycée, erre dans le centre commercial de son quartier, et ne fait rien de sa vie. Il cherche l'amour... et les coups. ...
Camille veille sur son grand frère autant qu'elle le peut, et calme ses angoisses en se réfugiant dans la prière. Quant à Marie, leur mère, elle fait ce qu'elle peut. Mais c'est elle, qui, un beau matin, déclenche l'explosion et les conduit à l'ouest. Pas le point cardinal, non, mais cet état second où rien n'a plus vraiment d'importance...

Auteur : Olivier Adam est né en 1974. Après avoir grandi en banlieue et vécu à Paris, il s’est installé à Saint-Malo. Il est l’auteur de nombreux livres dont Passer l’hiver (Goncourt de la nouvelle 2004), Falaises, À l’abri de rien (prix France Télévisons 2007 et prix Jean-Amila-Meckert 2008), Des vents contraires (Prix RTL/Lire 2009).

Mon avis : (lu en juillet 2011)
Dans ce livre nous suivons la vie d'une famille à la dérive : Marie vit dans banlieue parisienne avec ses deux enfants, Antoine et Camille. Antoine a bientôt dix-neuf ans, il fume des joint, boit de l'alcool et sèche les cours du lycée, le soir il traîne dans le quartier. Il voudrait trouver l'amour, mais ne gagne que des coups. Camille a quatre ans de moins que son frère, et elle se fait du soucis pour lui et pour sa mère. Elle se réfugie dans la prière. Au collège, elle est silencieuse, elle s'isole, elle se fait discrète pour ne pas se faire remarquer. Marie est épuisée par sa vie monotone et terne qui se résume à métro, boulot, dodo... Un jour, où ses enfants sont partis un week-end chez leur père, Marie décide sur un coup de tête, de quitter son quotidien pour la maison de son enfance, au bord de la mer...
Comme souvent, Olivier Adam nous raconte une histoire de désespérance. Ici c'est l'histoire de trois personnages qui se sentent perdus, qui ne savent plus où ils en sont. Il se dégage du livre un certain malaise et beaucoup de mélancolie. Ces trois personnages sont attachants et touchants, ils ont chacun leurs problèmes, leurs angoisses. Ils se sont isolés malgré eux.
Ce n'est peut-être pas le meilleur livre d'Olivier Adam que j'ai lu mais j'y ai retrouvé avec plaisir son style et l'atmosphère des bords de mer qu'il sait si bien décrire.

Et maintenant, allons voir ce que Mrs Pepys a pensé de ce livre.

Extrait : (début du livre)
Tout est noir dans la chambre. Les volets sont clos, les rideaux tirés. On ne voit pas le désordre. Les bouteilles, les cendres sur la moquette, les disques éparpillés. Le radio-réveil clignote. Les chiffres s'affichent en vert. Tout à l'heure, comme chaque matin, Marie se tenait derrière la porte. La radio s'est mise en route. Elle a fait demi-tour, rassurée. Antoine a entendu les pas de sa mère dans les escaliers. La porte a claqué. Puis au-dehors, le bruit encore flou de ses talons qui s'éloignent. Antoine a grogné, a envoyé valdinguer l'appareil. Il s'est retourné, enroulé dans ses draps. S'est rendormi.

Maintenant, le silence est tout à fait installé. A peine, au loin, le moteur des voitures, le bus qui ralentit, s'immobilise, ouvre et referme ses portes, repart, le cri des enfants traînant des cartables trop lourds, portant des tenues trop chaudes, la voix d'une femme (Kevin fais attention tu vas te salir), une poubelle que l'on rentre et dont les roues claquent contre le trottoir. La vie du lotissement. Tout ça très menu dans la douleur du crâne.
Antoine se frotte les yeux, s'étire, repousse les draps. Il tend la main vers la droite, tâtonne et rencontre un paquet de cigarettes. Il l'écarte, cherche du bout des doigts le petit cône de papier, le briquet. Joint du matin, chagrin. Joint du soir, espoir. Il l'allume, tire une bouffée. Il reste ainsi à fumer dans le noir quelques minutes. Il se gratte les cheveux, s'étire, enfile un tee-shirt qui sent la sueur. Écrase son mégot au fond d'un verre. Se lève et gagne la salle de bains. Il pisse, puis passe de l'eau sur son visage et sur ses cheveux. Il se regarde dans la glace, tente un sourire. Essaie de détailler les diverses imperfections de sa peau. Ses yeux s'égarent dans la blancheur des murs carrelés. Ses mains tiennent le lavabo. Il se dandine d'avant en arrière. Il ne regarde rien, ne pense à rien. Il reste là cinq minutes. Puis semble revenir à lui, d'un bref clignement de paupière.


Déjà lu du même auteur : 
a_l_abris_de_rien_p A l'abri de rien    falaises Falaises  
 Des_vents_contraires
Des vents contraires  je_vais_bien_ne_t_en_fait_pas_p Je vais bien, ne t'en fais pas
 le_coeur_r_gulier  Un cœur régulier    kyoto_limited_Express  Kyoto Limited Express 

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