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3 septembre 2011

Comment (bien) rater ses vacances – Anne Percin

comment_bien_rater_ses_vacances Édition du Rouergue – novembre 2010 – 186 pages

Quatrième de couverture :
Chers parents,
Mon stage de survie en milieu hostile se passe bien, merci. J'espère que vous êtes pas trop morts, rapport aux frais de rapatriement qui doivent coûter bonbon, depuis la Corse. Sinon, moi ça va, j'ai mangé Hector mais pas tout d'un coup, j'en ai congelé un bout pour le mois prochain. Heureusement que j'ai l'eau-de-vie de Mamie, ça m'aide pour tenir. Si jamais vous ne reveniez pas, ce serait sympa de m'envoyer un mandat parce que la prostitution masculine, ça marche pas trop dans le quartier. Bon, ben je vous laisse, c'est l'heure de ma piqûre d'héroïne. Gros bisous, votre fils bien-aimé, Maxime.

Cet été, Maxime a 17 ans. Il ne veut plus partir en vacances avec ses parents. Il préfère rester chez sa Mamie pour glander devant l'ordinateur. Tant pis pour lui. Il va vivre des journées délirantes !

Auteur : Anne Percin est née à Épinal en 1970 d'un père mécanicien et d'une mère mécanographe. Elle passe son enfance et poursuit des études de lettres à Strasbourg où elle consacrera son mémoire de Maîtrise au mouvement Dada avant d'aller enseigner en région parisienne. Elle vit et travaille aujourd'hui en Bourgogne.

Mon avis : (lu en août 2011)
Livre emprunté à la bibliothèque un peu par hasard pour partir en vacances. Je me suis beaucoup amusée à le lire car Maxime l’ado de 17 ans est un concentré des trois ados que j’ai à la maison…

Maxime a 17 ans, il est plutôt d'accord pour ne pas partir en vacances avec ses parents qui ont décidé de faire le GR 20. Sa petite sœur, elle-aussi, préfère partir en colo en Bretagne avec une copine qu'aller crapahuter avec ses parents en Corse. Maxime aura donc des vacances tranquilles chez Mamie, au Kremlin-Bicêtre. Il a prévu comme programme grasses matinées, ordinateur et profiter des bons petits plats de Mamie, des vacances idéales quoi ! Mais bien sûr rien ne va se passer comme Maxime l'imaginait... En effet sa Mamie va avoir un malaise cardiaque et être hospitalisé, ses parents étant injoignables, Maxime va être contraint de prendre des responsabilités tout seul pour s'occuper de sa Mamie et de la maison. Maxime est très attachant, débrouillard, il a beaucoup d'humour et de répartie et ses vacances (bien) ratées l'auront fait beaucoup grandir !

Après ma lecture, j’ai proposé ce livre à mon plus jeune fils (13 ans) qui n’avait plus rien à lire… Comme d’habitude, il a accepté le livre du bout des lèvres mais très vite il l’a dévoré en éclatant souvent de rire… Ses deux frères aînés n’ont pas été en reste et l’ont également dévoré. Mon fils de 16 ans se reconnaissait parfaitement dans les réflexions de Maxime. Il a également beaucoup aimé à la fin du livre la playlist des musiques rencontrées durant sa lecture.

Extrait : (début du livre)
- Cette année, on part en randonnée en Corse, les enfants !
Ma mère a lancé cette phrase tout en jetant un coup d'œil sur la banquette arrière où nous étions vautrés, ma sœur et moi, en état semi-comateux. J'ai croisé le regard maternel une fraction de seconde dans le rétroviseur, le temps d'une tentative d'œillade meurtrière, avant qu'un saut sur un ralentisseur ne fasse retomber sur mes yeux une grosse mèche de cheveux. Tant pis pour le regard ténébreux.
- Tu viens avec nous ?
Ma mère a tourné la tête vers le rétro extérieur, avant de franchir un céder-le-passage. Pendant un bref instant, on n'a plus rien entendu que le cliquetis du clignotant. La tête tournée vers la vitre embuée, j'admirais la vue splendide sur Ivry-sur-Seine (ses barres de HLM, ses magasins de téléphonie mobile, sa cité Maurice Thorez). Je prenais tout mon temps pour répondre.

J'ai un âge où, apparemment, mon avis compte. On me sonde, on me consulte avant de me traîner de force dans des lieux hostiles.
Quand vos enfants cessent de vous demander d'où ils viennent et ne vous disent plus où ils vont, disait un proverbe affiché à l'entrée du Super-U l'été dernier, c'est qu'ils sont devenus des ados. Je me souviens que mon père l'avait lu à haute voix, avec un air d'un disciple de Confucius qui médite les paroles du Maître. Alors qu'en réalité, c'était juste une grosse connerie écrite au marqueur bleu effaçable sur un panneau d'hypermarché, entre la météo du jour et « Conseil de votre poissonnier »... C'était l'été dernier à Biscarosse, et je me suis juré que ce seraient mes dernières vacances en famille. Du moins, jusqu'à ce que j'en fonde une moi-même à la force du poignet, et que je l'entretienne et la chérisse et la nourrisse à la sueur de mon front – autant dire le plus tard possible.
Pour ma sœur Alice, neuf ans ¾, Biscarosse c'était l'éclate totale : un toboggan géant, une piscine où l'on a pied tout le temps et surtout des tas de copines qui se trémoussent le soir aux animations du camping et qui font trois mille tours de vélo rose dès huit heures du matin.

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Commentaires
S
Je viens de publier mon billet, j'ai beaucoup aimé moi aussi !
Répondre
N
Déjà noté aussi, il me fait très envie ! ;-)
Répondre
S
Je l'avais noté suite au billet de Somaja. Je le re-souligne avec ton article !!!
Répondre
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