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A propos de livres...
canada
2 mai 2014

Il pleuvait des oiseaux - Jocelyne Saucier

il pleuvait des oiseaux Denoël - août 2013 - 208 pages

Quatrième de couverture : 
Trois octogénaires épris de liberté vivent selon leur propre loi en forêt profonde dans le nord de l'Ontario. Non loin de là, deux hommes, l'un gardien d'un hôtel fantôme et l'autre planteur de marijuana, veillent sur l'ermitage des vieillards. Leur vie d'hommes libres et solitaires sera perturbée par l'arrivée de deux femmes. D'abord une photographe en quête du dernier survivant des grands feux qui ont ravagé la région au début du XXème siècle. Puis arrive la deuxième visiteuse, très vieille celle-là, Marie-Desneige, un être aérien et lumineux qui détient le secret des amours impossibles. La vie ne sera plus la même à l'ermitage.
Il pleuvait des oiseaux est un superbe récit qui nous entraîne au plus profond des forêts canadiennes, où le mot liberté prend tout son sens, et dans lequel l'émotion, brute et vive, jaillit à chaque page.

Auteur : Jocelyne Saucier est une romancière canadienne née dans la province du Nouveau-Brunswick en 1948. Elle a fait des études de sciences politiques et de journalisme. Il pleuvait des oiseaux est son quatrième roman.

Mon avis : (lu en avril 2014)
Une histoire lumineuse et tendre sur fond d'une évènement historique qui entraîne le lecteur au plus profond des forêts canadiennes.

Nous suivons les pas d'une photographe partie à la rencontre des témoins des Grands Feux qui ont ravagé le nord de l’Ontario au début du XXe siècle. Elle découvre en pleine forêt Charlie et Tom, deux vieillards qui ont fuit la société et organisé leur fin de vie au fond des bois avec l'aide de Bruno et Steve l'un est gardien d'un hôtel sans client ou presque et l'autre cultive de la marijuana. La petite communauté va être bouleversée par l'arrivée de Marie-Desneige, une octogénaire échappée d’un hôpital psychiatrique. 
Un roman poétique et émouvant sur la vie, la mort, l'amour et la nature. Un superbe moment de lecture plein d'amour, de sensibilité et d'humanité à découvrir absolument !

Extrait : (début du livre)
J'avais fait des kilomètres et des kilomètres de route sous un ciel orageux en me demandant si j'allais trouver une éclaircie dans la forêt avant la nuit, au moins avant que l'orage n'éclate. Tout l'après-midi, j'avais emprunté des routes spongieuses qui ne m'avaient menée qu'à des enchevêtrements de pistes de VTT, des chemins de halage forestier, et puis plus rien que des mares de glaise, des lits de sphaigne, des murs d'épinettes, des forteresses noires qui s'épaississaient de plus en plus. La forêt allait se refermer sur moi sans que je mette la main sur ce Ted ou Ed ou Edward Boychuck, le prénom changeait mais le patronyme restait le même, signe qu'il y avait quelque indice de vérité dans ce qu'on m'avait raconté sur ce Boychuck, un des derniers survivants des Grands Feux.
J'étais partie avec des indications qui m'avaient paru suffisantes. Après la route qui longe la rivière, prendre à droite sur une quinzaine de kilomètres jusqu'au lac Perfection, facile à reconnaître, ses eaux sont vertes, du jade, une eau de glacier du quaternaire et une rondeur d'assiette, une rondeur parfaite, d'où son nom, et après la contemplation de l'assiette de jade, prendre à gauche, il y a là un chevalement tout rouillé, faire une dizaine de kilomètres en droite ligne, ne surtout pas prendre les traverses, tu vas te retrouver dans des vieux chemins forestiers et ensuite, tu ne peux pas te tromper, il n'y a que cette route qui ne mène nulle part. Si tu regardes à droite, tu vas voir un ruisseau qui descend en cascade dans du basalte, c'est là que Boychuck a sa cabane, mais autant te le dire tout de suite, il n'aime pas les visiteurs.
La rivière, le lac de jade, le vieux chevalement, j'avais suivi toutes les indications, mais pas de ruisseau en cascade ni de cabane et j'étais rendue au bout de la route. Plus loin, il y avait un sentier en friche, tout juste bon pour un VTT, rien que mon pick-up n'aurait voulu enjamber. J'en étais à me demander si j'allais faire marche arrière ou m'installer pour la nuit à l'arrière du pick-up, quand j'ai aperçu de la fumée poindre à la base d'une colline et former un mince ruban qui se balançait tout doucement à la cime des arbres. Une invitation.
Les yeux de Charlie, dès qu'ils m'ont aperçue dans l'éclaircie qui entoure son ramassis de cabanes, m'ont lancé un avertissement. On ne pénètre pas dans son domaine sans y être invité.
Son chien m'avait annoncée bien avant que je n'arrive, et Charlie m'attendait, debout devant ce qui devait être sa cabane d'habitation, puisque c'est de là que montait la fumée. Il avait une brassée de bûchettes, signe qu'il en était à préparer son souper. Il a gardé sa brassée contre sa poitrine tout au long de cet échange qui nous a tenus au pas de la porte qu'il n'avait visiblement pas l'intention de m'ouvrir. C'était une porte moustiquaire. L'autre, la porte principale, était ouverte sur l'intérieur pour laisser sortir la chaleur de l'attisée. Je ne pouvais rien distinguer à l'intérieur de la cabane, c'était sombre et emmêlé, mais l'odeur qui s'en dégageait m'était familière. L'odeur de ces hommes des bois qui vivent seuls depuis des années dans l'intimité de toutes ces macérations. Odeur d'abord de corps mal lavés, je n'ai vu aucune douche aucun bain dans aucune des cabanes d'habitation de mes vieux amis des bois. Odeur de graillon, ils se nourrissent principalement de viandes poêlées, d'épais ragoûts, de viande sauvage qui nécessite un lourd apport de gras. Odeur de poussière déposée en strates momifiées sur tout ce qui ne bouge pas. Et odeur sèche du tabac qui est leur principale drogue. Les campagnes antitabac ne se sont pas rendues jusqu'à eux, certains chiquent encore leur carré de nicotine et sniffent religieusement leur Copenhagen. On n'a pas idée de ce que le tabac représente pour eux.

Challenge Petit Bac 2014
91121022
"Animaux" (5)

Challenge 7% Rentrée Littéraire 2013
logorl2013
37/42

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10 décembre 2013

Orignal - Max de Radiguès

Orignal Delcourt - mai 2013 - 152 pages

Présentation : 
Comme tous les jours, Joe est en retard à l’école. Comme tous les jours, Jason l’attend, redoublant de cruauté pour le martyriser. Plutôt que de prendre le bus scolaire, Joe préfère couper à travers bois, où il n’est plus la proie mais l’observateur de la nature qui, indifférente à ses problèmes, semble suivre son cours... Jusqu’à ce que Jason décide de le suivre sur ce terrain qui n’est pas le sien.

Auteur : Né en Belgique en 1982, Max de Radiguès est auteur de bande dessinée et éditeur à l’employé du Moi. 
Il écrit et dessine pour la jeunnesse et les adultes. Ses livres chez Sarbacane, Frangins et 520km, lui valent plusieurs selections et récompenses .
En septembre 2009, il était invité pour un an de résidence au prestigieux Center for Cartoon Studies, à White River Junction – Vermont, au côté notamment de James Sturm et Jason Lutes. Il a raconté son année de résidence dans son livre Pendant ce temps à White River Junction paru chez Six Pieds sous Terre qui faisait partie de la sélection officielle du festival international de la bande dessinée d’Angoulême 2012.
Il a depuis multiplié les residences à Montréal et à Bordeaux entre autres.
En plus de ses livres, il multiplie les expériences par la publication en ligne et le fanzinat. Ses projets comme l’âge dur et Moose, paraissent en fanzines mensuels envoyés par la poste aux lecteurs avant de devenir des livres.

Mon avis : (lu en décembre 2013)
Orignal est la version française et compilé de la série de fanzine MOOSE publié par Max de Radiguès en 14 numéros en anglais entre mai 2011 et décembre 2012.
L'histoire se situe au Canada, c'est l'hiver. Chaque matin, Joe préfère ne pas prendre le bus scolaire mais faire le trajet à pied en traversant la forêt enneigée. Mais alors, il arrive toujours en retard à l’école. Aujourd’hui il a rencontré un orignal. Voilà ce qu’il explique à son professeur pour justifier ses retards : dans la forêt il croise pleins d’animaux et il perd la notion du temps...
Mais la vérité est autre, Joe est victime de violence à l'école. Il subit de la part de Jason, un camarade de classe, racket, violence physique, humiliations, harcèlement moral...
La violence sous-jacente qui se dégage de ce livre jusqu'à son dénouement ultime contraste avec le dessin en noir et blanc plutôt simpliste de l'ouvrage. L'important, c'est la gravité du thème traité. Le dénouement m'a surprise... A découvrir !

Autres avis : Kathel

Extrait : 

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 Challenge Petit BAC 2013
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"Animal"

 

29 novembre 2013

La mécanique du bonheur - David Bergen

Lu en partenariat avec les éditions Albin Michel

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traduit de l’anglais (Canada) par Hélène Fournier

Titre original : The Matter with Morris, 2010

Quatrième de couverture : 
Quand Morris Schutt, un journaliste important, passe en revue l’année qui vient de s’écouler, il ne peut que constater que tout autour de lui n’est que désastre, à commencer par sa famille.
Son fils a été tué en Afghanistan, sa femme psychiatre de renom s’éloigne de plus en plus, sa fille a l’air d’avoir une liaison avec un de ses professeurs et son journal l’a mis en congé pour une durée indéterminée.
Suite à l’une de ses chroniques, il entretient une correspondance avec la femme d’un fermier du Minnesota qui a, elle aussi, perdu un fils en Afghanistan.
Morris Schutt veut retrouver le goût de la vie et du bonheur. Quoi de plus naturel que d’interroger les grands philosophes en quête de vérité : Cicéron, Platon, Socrate ? Ou peut-être vaut-il mieux chercher le bonheur sur un site de rencontre ? Mais le bonheur est-il si facile à atteindre ?
Avec le charme et l’intelligence qui lui sont propres, La mécanique du bonheur est une dissection brillante de la vie d’un homme, à un moment critique, et de celle de sa famille, qui refuse de le laisser tomber.
David Bergen nous éblouit par son écriture, sa sensibilité et son humour ironique. Avec ce nouveau roman, il prouve une fois encore qu’il est un formidable connaisseur de la complexité humaine.

Auteur : Salué comme l'un des meilleurs écrivains canadiens contemporains, David Bergen a déjà publié quatre romans : Une année dans la vie de Johnny Fehr (2000), Juste avant l'aube (2002), Un passé envahi d'ombres (2007) et Loin du monde (2010). Son oeuvre a été récompensée par le Giller Prize, le Margaret Laurence Award et le Carol Shields Book Award.
Il vit à Winnipeg, dans la province du Manitoba.

Mon avis : (lu en novembre 2013)
Morris Schutt est chroniqueur pour la presse, chaque semaine il écrit un billet d'humeur apprécié des lecteurs. Mais le jour où il apprend que son fils a été tué en Afghanistan, tout s'écroule autour de lui... Sa femme le quitte, le journal le met en congé car il met trop de lui dans ses billets d'humeur, sa fille aînée lui refuse de voir son petit fils... 
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, sans doute le côté « tout va mal » qui n'est pas très attirant. Mais peu à peu, lorsque l'on voit  Morris se débattre pour continuer à vivre, pour se sortir du chagrin qui engloutit tout, le voir culpabiliser vis à vis du départ de son fils pour l'Afghanistan, il devient touchant et attachant. 

Merci Claire et les éditions Albin Michel pour m'avoir permis de découvrir ce livre.

Autres avis : Mr Canel, Clara

Extrait : (début du livre)
Morris Schutt, cinquante et un an, était un journaliste estimé et lu par beaucoup, responsable d'une chronique hebdomadaire dans laquelle il décrivait la vie d'un homme de cinquante et un ans qui roulait en Jaguar, était marié à une psychiatre, jouait au basket pour s'amuser, avait une passion pour les romanciers juifs, souffrait légèrement d'acouphènes, faisait l'amour une ou deux fois par semaine suivant la quantité de vin que sa femme et lui buvaient, et s'occupait de sa mère, une hypocondriaque à la limite de la narcolepsie. Il y avait un fils aussi, qui venait d'avoir vingt ans et qui teignait les cheveux de sa mère toutes les six semaines. C'était un garçon doux et fainéant. Il avait essayé l'université, n'avait pas aimé, avait laissé tomber. Il jouait au poker en ligne. Il fumait trop d'herbe. On craignait qu'il deale, même s'il y avait pire que vendre de la dope - aborder des femmes âgées et leur voler leur sac à main, par exemple, ou avoir des rapports sexuels avec des animaux. Morris rêvait de vérité, de beau et de bien dans sa chronique, et même s'il ne pouvait pas en être sûr, il pensait que l'espoir nous sauve. Les lecteurs répondaient par des commentaires optimistes. Ils appréciaient le regard désabusé de Morris sur le monde, son scepticisme sardonique, son « honnêteté carrée », son déni affiché de l'espace privé et l'apparente ouverture d'esprit de sa famille. Comme c'est la cas avec la plupart des chroniqueurs, les lecteurs croyaient que, Morris écrivant à la première personne, la vie qu'il dépeignait était la sienne.

 Challenge Petit BAC 2013
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"Sentiment"

 Challenge 4% Rentrée Littéraire 2013
logorl2013
23/24

 

28 septembre 2013

Chroniques Birmanes - Guy Delisle

chroniques_birmanes Delcourt - octobre 2007 - 262 pages

Quatrième de couverture :
Guy Delisle a suivi sa compagne durant 14 mois en Birmanie alors qu’elle y collaborait avec Médecins sans Frontières. Il raconte son expérience du pays, comment il a fini par apprivoiser son environnement et, petit à petit, comment il a découvert la réalité politique, sanitaire et sociale de ce pays dominé par une junte militaire, soutenue elle-même par de puissants groupes industriels.

Auteur : Guy Delisle est né en 1966 à Québec. Il suit des études d'arts plastiques et d'animation et embarque pour l'Europe en 1988. Il entame alors une carrière d'animateur, métier qu'il exercera pendant dix ans, avant de réaliser son propre court-métrage, Trois Petits Chats. Il publie ses premiers albums à l'Association : outre Shenzhen, un récit de voyage lié à son métier d'animateur, citons Aline et les autres, remarquable exercice de style, proche de son travail en animation, suivi en 2001 par Albert et les autres. Par ailleurs, Guy Delisle n'hésite pas à s'aventurer dans d'autres univers avec la série humoristique Inspecteur Moroni ou Louis à la plage et Louis au ski, deux récits autobiographiques pleins de charme et sans parole. Par son regard, à la fois acéré et bienveillant, sur une culture étrangère, Chroniques birmanes constitue le prolongement de la démarche initiée avec Shenzhen et Pyongyang et poursuit la série d'ouvrages que Guy Delisle a consacrés à ses voyages en Asie.

Mon avis : (lu en septembre 2013)
Après avoir découvert avec Guy Delisle Jérusalem, Shenzhen et Pyongyang, me voici en Birmanie ou Myanmar. En racontant son séjour en Birmanie pour suivre sa femme qui travaille pour Médecins sans Frontières, nous découvrons son quotidien mais aussi la réalité du pays en 2005 - 2006. Le ton est en alternance grave ou léger et cela donne au lecteur un regard de l'intérieur sur la Birmanie, à l'époque, sous le régime de la Junte militaire. La capitale déménage soudain de Rangoon à Naypyidaw... Aung San Suu Kyi est assignée à résidence dans le même quartier que l'auteur. L'auteur découvre également l'architecture de la ville, la vie d'un expatrié, les coutumes du pays, la méditation dans un monastère... Il aura peu l'occasion de quitter la ville. Il évoque cependant les problèmes de drogue dans le nord du pays, les problèmes que rencontrent les ONG qui n'ont pas la liberté de circuler où ils voudraient...
Ce n'est pas un carnet de voyage exhaustif sur un pays mais cela donne envie au lecteur de découvrir un peu plus un pays. J'ai donc complété ma lecture de la BD avec un petit tour sur Wikipedia... 

Voir en complément sur le site de l'auteur 

Extraits : 

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Déjà lu du même auteur : 

chroniques_de_J_rusalem Chroniques de Jérusalem shenzhen  Shenzhen pyongyang Pyongyang 

le_guide_du_mauvais_p_re Le Guide du Mauvais Père tome 1

 

5 août 2013

Le Guide du Mauvais Père tome 1 - Guy Delisle

le_guide_du_mauvais_p_re  Delcourt - janvier 2013 - 192 pages

Présentation éditeur :
Oublier le passage de la petite souris, traumatiser sa fille avec une terrifiante histoire d'arbre qui pousse dans l'estomac, dénicher des conseils peu avisés pour encourager fiston à taper plus fort sur le punching bag... Guy Delisle, un mauvais père ? Non, un auteur de bande dessinée qui sait puiser l'imagination là où elle se trouve, avec un sens aigu de l'observation et une bonne dose d'autodérision.

Auteur : Né en 1966, Guy Delisle est un auteur de bande dessinée québécois. Après des études d'animation au Sheridan College de Oakville (Ontario), il travaille dans différents studios à travers le monde, Canada, Allemagne, France, Chine, Corée du Nord, Réunion, Jérusalem. Ses expériences de superviseur d'animation en Asie fourniront ainsi matière à deux albums autobiographiques, Shenzhen en 2001 et Pyongyang en 2003. Paru en 2007, Chroniques birmanes relate un séjour d'une année qu'il effectue à Rangoon où il suit son épouse, expatriée de Médecins sans frontières. Quatre ans plus tard paraît Chroniques de Jérusalem qui relate l'année 2008-2009 passée par la famille en Israël, et qui lui vaut le Prix du Meilleur Album au festival d'Angoulême en 2012. Il a en particulier vécu en direct l'Opération plomb durci à Gaza en décembre 2008.

Mon avis : (lu en juillet 2013)
Dans ce nouveau livre de Guy Delisle, il n'est plus question de voyages, mais d'enfants. Une BD beaucoup plus légère et qui se lit trop vite... Il raconte son quotidien et ses "ratés" avec ses enfants : comment il a pu oublier la petite souris pour son fils, comment il préfère aller boire un café que d'assister au bord de la piscine au cours de natation de sa fille, comment il propose à son fils d'essayer d'utiliser une tronçonneuse... C'est plein d'humour, parfois même noir. J'ai passé un bon moment mais bien trop court en lisant cette bande dessinée empruntée à la Bibliothèque. 

Extrait : 

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10 avril 2013

Pyongyang - Guy Delisle

pyongyang L'Association - novembre 2002 - 152 pages

Présentation éditeur :
Après Shenzen, Guy Delisle a poursuivi son travail nomade d'animateur à Pyong yang, capitale de la Corée du Nord. Si ses sentiments vis-à-vis d'un pays totalement étranger se retrouvent d'un livre à l'autre, "Pyong Yang" présente en outre l'intérêt de donner des informations sur la vie quotidienne d'un des pays les plus secrets et les plus fermés du monde.

Auteur : Né en 1966, Guy Delisle est un auteur de bande dessinée québécois. Après des études d'animation au Sheridan College de Oakville (Ontario), il travaille dans différents studios à travers le monde, Canada, Allemagne, France, Chine, Corée du Nord,Réunion, Jérusalem. Ses expériences de superviseur d'animation en Asie fourniront ainsi matière à deux albums autobiographiques, Shenzhen en 2001 et Pyongyang en 2003. Paru en 2007, Chroniques birmanes relate un séjour d'une année qu'il effectue à Rangoon où il suit son épouse, expatriée de Médecins sans frontières. Quatre ans plus tard paraîtChroniques de Jérusalem qui relate l'année 2008-2009 passée par la famille en Israël, et qui lui vaut le Prix du Meilleur Album au festival d'Angoulême en 2012. Il a en particulier vécu en direct l'Opération plomb durci à Gaza en décembre 2008.
 
Mon avis : (lu en avril 2013)
Après avoir découvert, Jérusalem puis Sgenzhen à travers les yeux de Guy Delisle, j'avais hâte de découvrir Pyongyang la capitale de la Corée du Nord, un endroit du monde les plus difficiles à pénétrer. C'est encore dans le cadre de son travail que Guy Delisle est envoyé deux mois à Pyongyang pour superviser la sous traitance d'une série de dessins animés. Il raconte avec humour son séjour, son quotidien et ses réflexions personnelles. 
Même préparé à ce voyage, Guy Delisle est souvent surpris par ce ce pays si différent au niveau culturel, politique, social... Il souligne également les contradictions du pays. 
Les étrangers ne peuvent pas se déplacer sans un interprète ou un guide, ils sont logés dans des hôtels réservés aux étrangers, ils ne sont jamais vraiment libres de leurs mouvements, et ne peuvent visiter que ce que l'on veut bien leur montrer comme les bâtiments et les constructions à la gloire du régime (la statue de Kim Il-Sung, le métro de Pyongyang, l'Arc de triomphe, le Musée de l'Occupation Impériale...)
Il raconte également la ferveur omniprésente quasi-religieuse et obligatoire des Coréens vis à vis de Kim Il-Sung, le « père de la nation », et son fils Kim Jong-Il. Tout Coréen porte le badge de l’un et/ou l’autre des deux communistes. Les Coréens travaillent 6 jours sur 7 et le septième jour est un jour de volontariat offert au régime (pour repeindre un pont, entretenir les espaces verts...).
La propagande et le « lavage de cerveau » est flagrante en particulier lorsque Guy Delisle s'étonne auprès de son guide de l'absence d'handicapés à Pyongyang, et celui-ci lui répond avec une sincérité confondante qu'il n'y en a pas en Corée du Nord car les enfants de « race coréenne » naissent toujours sans déficience physique, forts et intelligents...
Guy Delisle dénonce également la délocalisation en Asie des métiers des films d'animation et les difficultés rencontrées.
Un témoignage personnel sur Pyongyang très instructive et d'actualité même s'il date de dix ans...

Extrait : (début du livre)

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Déjà lu du même auteur : 

chroniques_de_J_rusalem Chroniques de Jérusalem shenzhen  Shenzhen

 Challenge Petit BAC 2013
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"Géographie"

 

27 février 2013

Shenzhen - Guy Delisle

shenzhen L'Association – avril 2000 – 150 pages

Présentation éditeur : 
Envoyé à Shenzhen, nouvelle mégapole chinoise, pour y diriger un projet de dessins animés Guy Desisle tente de faire passer son spleen en notant tous les détails de son séjour. Il y réussit si bien que nous sommes transportés dans sa solitude et ses interrogations sur cette vie chinoise si éloignée de la notre. Déjà un classique du récit de voyage en bande dessinée.

Auteur : Né en 1966, Guy Delisle est un auteur de bande dessinée québécois. Après des études d'animation au Sheridan College de Oakville (Ontario), il travaille dans différents studios à travers le monde, Canada, Allemagne, France, Chine, Corée du Nord,Réunion, Jérusalem. Ses expériences de superviseur d'animation en Asie fourniront ainsi matière à deux albums autobiographiques, Shenzhen en 2001 et Pyongyang en 2003. Paru en 2007, Chroniques birmanes relate un séjour d'une année qu'il effectue à Rangoon où il suit son épouse, expatriée de Médecins sans frontières. Quatre ans plus tard paraîtChroniques de Jérusalem qui relate l'année 2008-2009 passée par la famille en Israël, et qui lui vaut le Prix du Meilleur Album au festival d'Angoulême en 2012. Il a en particulier vécu en direct l'Opération plomb durci à Gaza en décembre 2008.

Mon avis : (lu en février 2013)
Ayant beaucoup aimé Chroniques à Jérusalem lorsque j'ai vu cet album à la Bibliothèque, je n'ai pas hésité à l'emprunter.
Les premières planches de cette bande dessinée ont été publié en 1998, Guy Delisle est parti quelques mois en Chine à Shenzen pour travailler sur la réalisation d'un dessin animé.
La ville de Shenzen est située en bordure de Hong Kong. A l'origine, c'est un simple village de pêcheurs à partir de 1979 elle acquiert le statut de zone économique spéciale et devient l'un des principaux lieux d'expérimentation de la politique d'ouverture aux investissements étrangers. Bénéficiant de sa position géographique privilégiée, elle connaît un essor économique et démographique spectaculaire. 
En immersion dans un pays inconnu, sans connaître la langue ou la culture, Guy Delisle observe, dessine et raconte son séjour en décrivant les ambiances, les habitudes, sa propre expérience, ses rencontrent avec les chinois... La vie à l'hôtel, commander un plat au restaurant lorsqu'on n'arrive pas à se faire comprendre, la vie au travail, les files d'attente où le moindre petit espace libre est immédiatement occupé, l'expérience de la visite chez le dentiste, un week-end à Hong-Kong...
On apprend beaucoup de choses et en même temps c'est souvent drôle.
C’est une façon originale de décrire un pays et une façon de voyager très sympa pour le lecteur.
Et maintenant, il faut que je me procure Pyongyang.

Extrait : 

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Déjà lu du même auteur : 

chroniques_de_J_rusalem Chroniques de Jérusalem

 

15 février 2013

Contre toute attente – Linwood Barclay

 Lu en partenariat avec Belfond

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Belfond – février 2013 – 441 pages

France Loisirs -  - 592 pages

traduit de l'anglais (Canada) par Anne-Sylvie Homassel

Titre original : The accident, 2011

Quatrième de couverture :
Avec ce nouvel opus, Linwood Barclay nous livre un thriller d'une brûlante actualité et confirme son statut de star du polar. 
L'entreprise de Glen Garber va mal : la crise est passée par là, les contrats sont rares, les créanciers pressants, les dettes s'accumulent. Son seul réconfort ? Sa femme Sheila et leur fillette Kelly. 
Un soir, coup de fil : police, un accident fatal, Sheila était au volant, ivre. 
Désespoir, colère, incompréhension : Sheila n'aurait jamais pris un tel risque. 
Et puis il y a cette voisine qui le harcèle de questions, ces incidents répétés sur les chantiers, ces appels anonymes, le soir. 
Et quand une amie proche est retrouvée assassinée, Glen se dit que la mort de Sheila était tout sauf un accident et qu'il est grand temps de mettre Kelly à l'abri...
Aux confins de toutes nos angoisses, Linwood Barclay, créateur de frissons...

Auteur : Américain d’origine, Linwood Barclay vit à Toronto, au Canada, avec son épouse et leurs deux enfants. Après le succès de Cette nuit-là (2009), Les Voisins d’à côté (2010) couronné au Canada par le Arthur Ellis Award, de Ne la quitte pas des yeux (2011), de Crains le pire (2012) et de Mauvais pas (2012), Contre toute attente est son sixième roman. En tête des ventes en Angleterre mais aussi en Allemagne, traduit dans une dizaine de langues, Linwood Barclay s’affirme comme un auteur majeur de la littérature policière.

Mon avis : (lu en février 2013)
Je n'avais encore jamais lu de livre de Linwood Barclay et lorsque les éditions Belfond m'a proposé de m'envoyer ce livre, j'étais curieuse de le découvrir.
Glen Garber est un petit entrepreneur en construction. Un soir, sa femme meurt dans un accident de la route. L'autopsie révèlera un fort taux d'alcool dans le sang... Or Sheila ne buvait pas... Moins d'un mois plus tard, l'une des amies de Sheila est retrouvée noyée dans la marina... Glen doit s'occuper de sa fille Kelly et la protéger mais également éclaircir les incohérences de cet « accident »...
Le démarrage de ce roman policier est plutôt lent, puis le rythme s’accélère et les pistes sont multiples. De nombreux personnages gravitent autour de cette histoire, dès le départ le lecteur comprend que beaucoup d'entre eux cachent des secrets qui sont à l'origine du drame... Il est question de la crise financière et de contre-façons, de sacs, de médicaments...
C'est un roman policier que j'ai bien apprécié de découvrir et un auteur que je relirai.

Merci à Laura et aux éditions Belfond pour m'avoir permis de découvrir ce livre et cet auteur.

Extrait : (début du livre)
Si j’avais su que cela devait être notre dernier matin ensemble, je l’aurais serrée dans mes bras. Naturellement, si j’avais eu le moindre soupçon à ce sujet, si j’avais pu d’une façon ou d’une autre comprendre ce que l’avenir nous réservait, je n’aurais jamais relâché mon étreinte. Et les choses se seraient passées différemment.
J’ai longuement regardé le plafond avant de me décider à rejeter les couvertures et à poser les pieds bien à plat sur le plancher. Puis je me suis frotté les yeux.
— Tu as bien dormi ? m’a demandé Sheila en m’effleurant le dos.
— Pas terrible. Et toi ?
— Par intermittence.
— J’ai cru que tu étais réveillée, mais je ne voulais pas t’embêter : va savoir, tu dormais peut-être.
Je lui ai lancé un coup d’œil par-dessus mon épaule. Les premiers rayons du soleil perçaient derrière les tentures et caressaient le visage de Sheila. La tête contre l’oreiller, elle me regardait. Ce n’est pas le moment de la journée où les gens sont à leur avantage, mais Sheila était un cas à part. Elle était toujours belle. Même lorsqu’elle avait l’air soucieux, comme ce matin-là.
J’ai baissé les yeux vers mes pieds nus.
— J’ai mis un temps fou à m’endormir, vers deux heures, je pense. Et quand j’ai rouvert les yeux, il devait être cinq heures. Je n’ai pas réussi à retrouver le sommeil.
— Glen, ça va s’arranger.
Sheila m’a caressé le dos d’une main apaisante.
— Content de te l’entendre dire.
— Les affaires vont reprendre. Ce sont des événements cycliques, tu sais. Les périodes de crise ne durent jamais.
— Ce n’est pas le sentiment que me donne celle-là, ai-je soupiré. J’ai encore quelques chantiers sur le feu, mais, après, plus rien dans le carnet de commandes. Ou alors des bricoles. J’ai envoyé un ou deux devis la semaine dernière. Une cuisine, une cave à aménager… Les gens n’ont pas rappelé. Au fait, dis-moi, Sheila…
Je me suis levé et l’ai regardée.
— … toi, qu’est-ce qui te donne des insomnies ?
— Je m’inquiète pour toi, Glen. Et puis… j’ai pas mal de choses auxquelles penser, moi aussi.
— Quel genre de choses ?
Elle a eu un petit frisson.
— Oh, rien de spécial. Toujours les mêmes trucs. Mon cours du soir. Kelly. Ton boulot.
— Kelly ? Qu’est-ce qui ne va pas ?
— Kelly va très bien ! Mais voilà : elle a huit ans et c’est ma fille. On s’inquiète toujours un peu, forcément. Enfin : quand j’aurai fini cette formation, je pourrai vraiment t’aider.
— Oui, sauf que, lorsque tu as décidé de t’y mettre, on avait assez de chantiers pour que ça ait une utilité. Aujourd’hui, je ne sais même pas si j’aurai encore du boulot pour toi. J’ai tout juste de quoi occuper Sally, et encore…

Sheila suivait des cours de comptabilité depuis la mi-août, – deux mois, donc. Une formation qui lui plaisait beaucoup plus qu’elle ne l’avait imaginé, et qui devait lui permettre de tenir les comptes de Garber Contracting, l’entreprise de bâtiment qu’avait créée mon père et que j’avais reprise à sa mort. Sheila pourrait même se payer le luxe de travailler à domicile. Sally Diehl, notre assistante de direction, pourrait se concentrer sur la gestion des affaires courantes, les appels téléphoniques, la relance des fournisseurs et les relations avec nos clients. Sally n’avait pratiquement jamais le temps de s’occuper de la comptabilité, que je rapportais à la maison. Et que je traitais le soir ou le week-end, ce qui me prenait des heures. Mais, avec la récession, je n’avais aucune idée de la façon dont j’allais pouvoir réorganiser l’entreprise.
— Et puis, depuis le sinistre chez les Wilson…
— Ça suffit, m’a interrompu Sheila.
— Mais, chérie, cette foutue maison a brûlé à mi-chantier ! Une maison que nous étions en train de construire ! Après ça, ne me raconte pas que tout va s’arranger !
Elle s’est adossée aux oreillers, les bras croisés sur la poitrine.
— Glen, arrête de voir tout en noir à chaque fois que je te dis quelque chose ! C’est insupportable.
— Qu’est-ce que tu veux ? C’est la triste réalité.
Elle a secoué la tête.

— Non, Glen. Moi, je vais te dire à quoi elle va ressembler, la réalité. Tout va s’arranger. Avec nous, tout s’arrange toujours. Toi et moi, on ne baisse jamais les bras. On se bat, on s’en sort.
Elle a détourné les yeux, comme pour me dire quelque chose que je n’étais peut-être pas prêt à entendre.
— J’ai des idées sur la question, a-t-elle fini par murmurer.
— Quel genre ?
— Des idées pour que nous tenions le coup. Pour surmonter cette mauvaise passe.
Au pied du lit, les bras ballants, j’ai attendu qu’elle m’en dise un peu plus.
— Glen, en ce moment, tu es tellement surmené, tellement absorbé par tes soucis… Je sais, il y a de quoi être inquiet, mais tu n’as même pas remarqué…
— Remarqué quoi ?
— Les vêtements que j’ai achetés à Kelly, pour la rentrée.
— Oui, et alors ?
— Ils sont plutôt chic, non ?
— Qu’est-ce que ça prouve ?
— Que j’ai gagné des sous, mon chéri.
Ce qui n’était pas une nouveauté. Sheila travaillait à mi-temps dans un magasin Hardware Depot. La direction avait installé des caisses en libre-service, ce qui déconcertait une bonne partie de la clientèle. Le temps que les gens s’habituent, Sheila avait de quoi faire. De surcroît, depuis le début du mois de juillet, elle donnait un coup de main à notre voisine, Joan Mueller. Ely, le mari de Joan, avait été tué dans l’explosion d’une plateforme pétrolière l’année précédente. Joan, qui n’avait touché aucune indemnité de la compagnie, avait décidé, en attendant que l’affaire se règle, de créer une entreprise de garde d’enfants à domicile. Tous les matins, les parents venaient lui déposer leurs tout-petits. Elle en avait toujours quatre ou cinq sous sa responsabilité. Pendant l’année scolaire, quand Sheila était chez Hardware Depot, Kelly allait toujours chez Joan, de la fin des cours à notre retour. Sheila avait aidé Joan à mettre sur pied une comptabilité basique. Joan adorait les gamins, mais elle était incapable d’additionner deux et deux.
— Je sais bien que tu gagnes des sous, Sheila. Hardware Depot, Joan… Et chaque dollar compte, crois-moi !
— Oh, ce n’est pas ça qui va mettre du beurre dans les épinards, a-t-elle répondu, énigmatique. Je te parle de rentrées un peu plus substantielles.
J’ai haussé les sourcils. Puis un vague malaise m’a envahi.
— Ne me dis pas que tu as accepté de l’argent de Fiona !
Fiona, c’était la mère de Sheila.
— Tu sais ce que j’en pense…
— Bon Dieu, Glen, a-t-elle dit, visiblement blessée. Tu sais très bien que jamais je ne…
— Naturellement. Mais franchement, entre ça et revendre de la drogue, je crois que je préfère encore les substances illicites.
Elle a cligné des paupières et rejeté les couvertures d’un geste brusque. Puis elle est allée s’enfermer dans la salle de bains.
— Allez, Sheila, ne te fâche pas ! l’ai-je suppliée.

  Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 27/12

 50__tats
39/50 : 
Connecticut

  Challenge Pour Bookineurs En Couleurs
Logo_challenge_bookineurs_en_couleurs
PAL Noire

 

5 décembre 2012

Magasin général, tome 8 : Les femmes – Régis Loisel et Jean-Louis Tripp

magasin_g_n_ral Casterman - novembre 2012 - 

Quatrième de couverture :
L’hiver, à nouveau. Après que le charleston, ramené de Montréal par Marie, ait déferlé comme une furie sur Notre-Dame-des-Lacs, les hommes ont finalement repris le chemin de la forêt, pour y travailler tout au long de la saison froide. Le calme peut enfin revenir sur le village. Mais rien ne dit que ce soit pour très longtemps…
Car Marie, après avoir partagé sa couche avec Ernest et son frère Mathurin, se découvre enceinte, sans trop savoir qui est le père – elle qui s’était toujours pensée stérile ! Pendant ce temps, Réjean, le jeune curé du village, s’est réfugié chez Noël, toujours affairé à la construction de son bateau : il se montre si perturbé par ses interrogations intimes et existentielles qu’il n’est plus en mesure d’assurer son service religieux.
Effroi et panique chez les bigotes du village ! On parle même de s’en aller quérir l’évêque ! Car enfin, où donc tout cela va-t-il mener ? Plus de maire, plus de curé, des danses endiablées, des amoureux qui vivent dans le péché et des enfants sans père… N’est-ce pas tout bonnement le signe d’une malédiction lâchée sur Notre-Dame-des-Lacs ?

Auteurs :
Régis Loisel est né dans les Deux-Sèvres en 1951. Il signe ses premiers travaux au milieu des années 70 lors de l'éclosion de la bande dessinée "adulte" dans diverses publications de l'époque (Mormoil, Pilote, Tousse-Bourin, etc.), mais c'est à partir du début des années 80 que sa carrière "décolle" réellement avec la série La Quête de l'oiseau du temps (Dargaud), scénarisée par Serge Le Tendre. Il est également l'auteur de Peter Pan (Vents d'Ouest), autre série à succès, et de divers one-shots tels que Troubles Fêtes (Les Humanoïdes Associés). Il a également collaboré à divers longs métrages d'animation et a été distingué en 2003 par le Grand Prix de la Ville d'Angoulême. Il réside à Montréal, au Canada.

Jean-Louis Tripp est né à Montauban en 1958. Il publie ses premières histoires courtes au tournant des années 70 et 80, notamment dans Métal Hurlant et chez Futuropolis. Sa première série, Jacques Gallard, paraît chez Milan à partir de 1983. Il contribue ensuite à divers albums collectifs dont Le Violon et l'archer chez Casterman en 1990, signe le récit de voyage illustré La Croisière verte (Glénat), puis bifurque vers la peinture, la sculpture et l'enseignement, avant de revenir à la bande dessinée en 2002 via sa collaboration avec Didier Tronchet (Le Nouveau Jean-Claude, Albin Michel).

Mon avis : (lu en décembre 2012)
J’ai toujours beaucoup de plaisir à retrouver le petit village québécois de Notre-Dame-des-Lacs et tous ses habitants. Les hommes sont repartis travailler en forêt et le calme est revenu sur le village, Marie découvre avec surprise qu’elle est « en famille », le curé s’interroge sur sa foi et laisse perplexe ses fidèles… Depuis le premier tome, les personnages ont évolué, ils nous touchent et le bonheur et l’humanité de cette communauté est vraiment apaisante. Les ambiances sont très bien rendues par le dessin, et il n'y a parfois même pas besoin de paroles…

C’est malheureusement l’avant dernier épisode de cette belle série, j’attends donc avec un peu de nostalgie le prochain et malheureusement dernier épisode… Mais rien n’empêche de les relire !

Extrait : (début de la BD)

MG8_1 MG8_2

MG8_3 MG8_4

MG8_5

 

La série : 

le_magasin_g_n_ral_Marie le_magasin_g_n_ral_Serge le_magasin_g_n_ral_les_hommes le_magasin_g_n_ral_confession 
tome 1 à 4 de la série 
ici

 

magasin_general5 tome 5 : Montréal 

magasin_general_6  tome 6 : Ernest Latulippe magasin_g_n_ral_7 tome 7 : Charleston

 

2 décembre 2012

Chroniques de Jérusalem - Guy Delisle

chroniques_de_J_rusalem Delcourt - novembre 2011 - 334 pages

Fauve d'or d'Angoulême - prix du meilleur album 2012

Présentation de l'éditeur :
Guy Delisle et sa famille s'installent pour une année à Jérusalem. Mais pas évident de se repérer dans cette ville aux multiples visages, animée par les passions et les conflits depuis près de 4 000 ans. Au détour d'une ruelle, à la sortie d'un lieu saint, à la terrasse d'un café, le dessinateur laisse éclater des questions fondamentales et nous fait découvrir un Jérusalem comme on ne l'a jamais vu.

Auteur : Né en 1966, Guy Delisle est un auteur de bande dessinée québécois. Après des études d'animation au Sheridan College de Oakville (Ontario), il travaille dans différents studios à travers le monde, CanadaAllemagneFranceChineCorée du Nord,RéunionJérusalem. Ses expériences de superviseur d'animation en Asie fourniront ainsi matière à deux albums autobiographiques, Shenzhen en 2001 et Pyongyang en 2003. Paru en 2007Chroniques birmanes relate un séjour d'une année qu'il effectue à Rangoon où il suit son épouse, expatriée de Médecins sans frontières. Quatre ans plus tard paraîtChroniques de Jérusalem qui relate l'année 2008-2009 passée par la famille en Israël, et qui lui vaut le Prix du Meilleur Album au festival d'Angoulême en 2012. Il a en particulier vécu en direct l'Opération plomb durci à Gaza en décembre 2008.

Site du livre 

Mon avis : (lu en décembre 2012)
Guy Delisle est partie vivre un an à Jérusalem avec sa famille. Sa femme travaille pour MSF à Gaza et en famille, ils habitent à Jérusalem-Est dans un quartier arabe. Guy Delisle en profite pour porter un regard extérieur sur ce pays terriblement complexe qui défraye régulièrement les chroniques de nos journaux télévisés. Guy Delisle nous fait vivre un an de son quotidien familial à Jérusalem. Il nous décrit la complexité de cette région du monde. Il est là comme observateur et il porte un regard bienveillant, sans préjugés sur cette ville trois fois Sainte. Il fait part de ses étonnements, de ses amusements. Il écoute les Palestiniens, les militants pacifistes israéliens, les colons. Il ne cherche pas à prendre parti mais plutôt à comprendre.
Il est question du fanatisme des uns comme du désir de normalité et de bonheur des autres. C'est souvent drôle, parfois consternant ou navrant mais cela donne à ce pays un côté humain que nous, Européens, avons un peu oublié, c'est vrai que pour nous, Israël est souvent synonyme de conflits.

Cette Bande Dessinée est à la fois passionnante, poignante et drôle. Une façon ludique de découvrir une ville et un pays.

Extrait : 

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