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A propos de livres...
10 novembre 2013

Palmer en Bretagne - Pétillon

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Dargaud - septembre 2013 - 54 pages

Présentation éditeur :
C'est en Bretagne que se déroule cette quinzième enquête de Jack Palmer. Après ses missions en Corse et une plongée dans un paradis fiscal proche du Liechtenstein, Jack Palmer est engagé comme garde du corps auprès d'un milliardaire collectionneur d'art contemporain. Tout pourrait être idyllique dans cette région magnifique. Hélas ! les algues vertes, la cupidité, un crime mystérieux et la légendaire maladresse du détective vont transformer ce séjour breton en un réjouissant désordre, dans lequel René Pétillon déploie son humour ravageur et sa connaissance intime des particularismes locaux.

Auteur : René Pétillon est né en 1945 à Lesneven, dans le Finistère. Dessinant depuis toujours pour le plaisir, c'est en autodidacte qu'il passe professionnel. Il n'a en effet jamais mis les pieds dans une école d'art. Après avoir envoyé quelques dessins par la poste, il débute en 1968 dans Plexus, L'Enragé et Planète. Comme le dessin d'humour ne le fait pas vivre, il se lance dans la bande dessinée et frappe à la porte de Pilote, où il publie aussitôt un récit en six pages intitulé Voir Naples et mourir. En 1974, il crée le détective Jack Palmer qui se baladera dans Pilote, L'Écho des savanes, BD, Télérama et VSD. En 1976, pour L'Écho des savanes, il scénarise Le Baron noir dont Yves Got assure le dessin. La série paraît ensuite en strip quotidien dans Le Matin de Paris (de 1977 à 1981). En 1993, il entre au Canard enchaîné, où, chaque semaine, il publie des dessins politiques. Grand Prix d'Angoulême en 1989, il reçoit en 2001, à Angoulême toujours, le prix du meilleur album pour L'Enquête corse. En 2002, il est lauréat du grand prix de l'humour vache au Salon international du dessin de presse et d'humour de Saint-Just-le-Martel. René Pétillon est aussi citoyen d'honneur de la ville de Bastia...

Mon avis : (lu en novembre 2013)
J'ai découvert Pétillon et Jack Palmer grâce au film "L'enquête Corse". Auparavant, le style du dessin ne m'avait jamais donné envie de découvrir cette bande dessinée.
Pour cet album, c'est après avoir vu l'auteur à La Grande Librairie et bien sûr le sujet "en Bretagne" qui m'a donné envie de le découvrir.
Le maladroit détective Jack Palmer est embauché comme garde du corps d'un milliardaire André Maroilles. Ce dernier est l'un des invités de la milliardaire Solange Pommeraie au week-end organisé sur son île bretonne de Gwennse. Pour ce week-end sont réunis des riches (hommes de télé, hommes d'affaires, journalistes...), parmis eu Livarot et Maroilles qui se disputent l'acquisition d'un tableau. Notre héros détective ne se sent pas vraiment à sa place, et dès le début de l'histoire il se retrouve piégé par la marée sur un rocher, il devient donc spectateur des évènements. 

La Bretagne est volontairement caricaturée à l’extrême (Pétillon est breton...) jeux de mots dans les noms de lieux typiquement bretons, l'histoire se déroule durant un mois d’août avec une météo capricieuse, les odeurs sont très présentes dans l'album comme celles des algues vertes, des cochons...

J'ai passé un très bon moment en lisant cette bande-dessinée et cela m'a donné envie de relire "L'enquête Corse".

Extrait :

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Challenge Petit BAC 2013
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"Géographie"

Challenge 3% Rentrée Littéraire 2013
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16/18

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9 novembre 2013

Une fille comme les autres - Jack Ketchum

  Lu en partenariat avec Livraddict et les éditions Folio

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Bragelonne - janvier 2007 - 350 pages

Folio - septembre 2013 - 432 pages

traduit de l'américain par Benoît Domis

Titre original : The Girls next door, 1989

Quatrième de couverture :
Une petite ville des États-Unis dans les années 1950. Un jour d’été, au bord du ruisseau où il pêche des écrevisses, le jeune David fait la connaissance de la jolie Meg, sa nouvelle voisine. Meg et sa sœur vivent depuis peu chez Ruth Chandler, leur tante et mère du meilleur copain de David. Petit à petit, intrigué et fasciné, le jeune garçon se rend compte qu’il se passe quelque chose d’anormal chez les Chandler, que les choses ne sont pas ce qu’elles paraissent être dans ce paisible quartier résidentiel. Trente ans plus tard, David se souvient... 

Auteur : Jack Ketchum, pseudonyme de Dallas Mayr, est né en 1946 aux Etats-Unis. Son nom de plume est inspiré du nom traditionnellement porté par les bourreaux anglais : Jack Ketch. Ketchum, qui fut secrétaire d'Henry Miller, est l'auteur d'une dizaine de romans. II s'est inspiré d'un tait divers qui s'est déroulé dans le Midwest en 1965 pour écrire Une fille comme les autres.

Mon avis : (lu en novembre 2013)
Au moment où j'ai choisi de recevoir ce livre, ne connaissant pas l'auteur et n'ayant pas remarqué que ce livre était classé dans le genre "horreur"... La couverture annonçait bien un roman policier thriller et je ne m'attendais donc pas à cette classification. Je m'attendais au pire et j'ai bien eu le pire !
L'auteur, Jack Ketchum, s'est inspiré d'un fait réel datant de 1965 pour écrire cette histoire très dérangeante. 
Le narrateur, David, est âgé de treize ans à l'époque de ce récit. Cela commence comme un livre de souvenirs d'enfance dans une petite ville des États-Unis des années cinquante. C'est l'été, David aime pêcher des écrevisses dans la rivière qui coule au fond du jardin de sa maison, c'est là qu'il rencontre pour la première fois Meg, elle est très jolie, âgée de quinze ans, elle vient de perdre ses parents et vit depuis peu chez sa tante Ruth avec sa jeune sœur Susan légèrement handicapée. David est subjugé par Meg, il est tombé sous son charme.
David connaît bien Ruth Chandler, c'est la mère de son copain Donny, elle élève seule ses trois fils Woofy, Donny et Willie Jr. Ils habitent en face de chez David et ce dernier va souvent passer la soirée chez les Chandler. Mais Meg n'est pas heureuse chez Ruth, malgré sa bonne volonté elle n'arrive pas à satisfaire sa tante dans les travaux de la vie quotidienne. Ainsi peu à peu les reproches, puis les gifles tombent sur Meg qui devient le souffre douleur de Ruth. Meg va essayer de se plaindre auprès d'un policier, ce dernier ne la croit pas. Les humiliations, vexations, puis progressivement les violences augmentent, Meg est tenue prisonnière dans le sous-sol et Woofy, Donny et Willie Jr sont encouragés par leur mère à faire des jeux sadiques contre Meg...
David ne participe pas à ces actes odieux, il est simple témoin, un témoin coupable par omission... Il est partagé entre l'horreur de la situation qui de jours en jours devient de pire en pire et la fascination qui le paralyse. Doit-il parler ? Va-t-on le croire ? Meg ne mérite-t-elle ses punitions ?  La présence de Ruth qui cautionne les faits trouble le raisonnement de l'enfant.
Jack Ketchum joue efficacement avec nos sentiments de lecteur. Je suis passée tour à tour par les émotions suivantes : curiosité, horreur, colère, le dégoût, l’écœurement...
Ce livre n'aurait pas été un partenariat, je crois que je l'aurai abandonné tellement cette histoire est dérangeante. 
Cette montée crescendo de la violence de ces enfants face à un autre avec la complicité implicite d'une adulte est insupportable et le narrateur qui n'arrive pas à réagir ou trop tard est révoltant...

Ce livre est bouleversant, choquant, dérangeant difficile de trouver des adjectifs assez forts pour définir mon impression.
Âmes sensibles s’abstenir !

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Cette histoire a été adaptée au cinéma par Gregory M. Wilson en 2007. 

Merci à Livraddict et aux éditions Folio pour ce partenariat.

Logo Livraddict

Extrait : (début du livre)
Vous pensez connaître la douleur ?
Parlez-en à ma deuxième femme. Elle sait. Ou elle croit savoir.
Elle m'a raconté qu'une fois, quand elle avait dix-neuf ou vingt, elle s'est interposée entre deux chats qui se battaient – le sien et celui d'un voisin – et l'un deux s'en est pris à elle. Il lui a grimpé dessus, comme à un arbre, lui a lacéré les cuisses, le ventre et les seins, laissant des entailles encore visibles aujourd'hui. Il lui a flanqué une telle frousse qu'elle est tombée en arrière, contre le vaisselier du début du siècle de sa mère, cassant son plus beau plat à tarte en céramique et s'éraflant la peau des côtes sur quinze bon centimètres pendant que le chat en furie reprenait le même chemin en sens inverse, toutes griffes dehors. Je crois qu'elle m'a dit qu'elle s'en était tirée avec trente-six points de suture. Plus une fièvre qui a duré plusieurs jours.
D'après ma deuxième épouse, c'est ça, la douleur.
Elle sait que dalle, cette bonne femme.

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45/50 :  Indiana
lieu du fait divers

Challenge Trillers et Polars

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catégorie "Même pas peur" :  12/25

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Challenge US

 

7 novembre 2013

Silex and the city tome 2 - Réduction du temps de Trouvaille - Jul

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Dargaud - août 2010 - 46 pages

Quatrième de couverture :
Nous sommes cette fois-ci encore en 40 000 avant J.C… 

Toute la planète semble obéir aux lois de la sélection naturelle. Toute ? Non : une vallée résiste encore et toujours à l’Évolution !
Pour cette deuxième saison de Silex and the City, nous retrouvons les Dotcom, famille moyenne de l’Age de pierre.
Le père, après ses déboires politiques, décide de quitter l’Education Nationale pour travailler dans le privé ! « Désirs d’Avenir » est une agence de com’ chargée de promouvoir des concepts innovants tels que l’inhumation ou le monothéisme. Il va découvrir que la vraie sauvagerie, c’est la vie de bureau…
Au stade pour le match PSG-OM (Primate Saint-Germain/Olympic Mammouth), en réunion marketing pour le lancement du concept de « Nouveaulithique », en boîte de nuit pour la « Regression Party » du DJ Darwin Guetta, replongez dans la folie burlesque et préhistorique de la série de Jul.

Auteur : Jul est né en 1974. Après Normale sup et une agrégation, il devient professeur d'histoire chinoise à l'université avant de s'orienter vers le dessin de presse. Il entre au Nouvel Observateur en 1998, puis dessine à la Dépêche du midi, à Marianne et à partir de 2000 pour Charlie Hebdo. Depuis, il collabore également à Lire, à Philosophie Magazine, à l'Huma, aux Echos ou encore à Fluide Glacial. En 2005, il publie son premier album Il faut tuer José Bové, une plongée délirante dans la jungle altermondialiste. L'ouvrage est plébiscité par les lecteurs. En 2006, son deuxième album La croisade s'amuse parodie le choc des civilisations.En 2007, le Guide du Moutard pour survivre à 9 mois de grossesse reçoit le Prix Goscinny. La planète des sages, encyclopédie mondiale des philosophes et des philosophies écrite avec Charles Pépin, a marqué l'année BD 2011. En 2009, il publie chez Dargaud sa première série Silex and the City. 4 tomes et une première saison animée plus tard, plus de 300 000 exemplaires ont été vendus et la série vue par des millions de téléspectateurs.

Mon avis : (lu en octobre 2013)
Ce deuxième tome est dans la continuité du premier album. Une excellente critique de notre vie actuelle transposé avec des personnages de la préhistoire. Dans cet épisode, il est question de football avec la rivalité du Primate Saint-Germain et de Olympic Mammouth, de publicité puisque Blog Dotcom a quitté la grotte des profs pour entrer dans le privé dans une agence de publicité, de l’altermondialisme... Jul nous raconte également l’origine du monothéisme et la légende du père Noël...
Le texte drôle et percutant nous fait oublier le dessin plutôt simpliste de Jul. 

Je me réjouie d'avoir encore deux tomes à découvrir. 

Extrait : 

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 Déjà lu du même auteur : 

9782756038070FS La Grande Librairie - Les 400 meilleurs dessins 9782205061383_couv_I400x523 Silex and the city - tome 1

 

 

 

6 novembre 2013

Comme une petite ressemblance n°2

Avec Canel nous avons pris rendez-vous pour un nouveau billet

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 Cela devient presque addictif, nous avons passé le week-end à collecter !

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 l'ile des oubliés 85199079_o

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 smilla et l'amour de la neige_points la promeneuse d'oiseaux

cette main qui a pris hester lilly

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 Pour les 3 dernières séries, je me suis inspirée de mon billet fait il y a 1 an 
à l'occasion de l'Exposition Hopper

A suivre...

 Chez Canel : billet 1billet 2billet 3billet 4billet 5, billet 6

Mon 1er billet Comme Une Petite Ressemblance : ici

5 novembre 2013

Défendre Jacob - William Landay

d_fendre_jacob Michel Lafon - octobre 2012 - 444 pages

traduit de l'anglais (États-Unis) par Philippe Mothe

Titre original : Defending Jacob, 2012

Quatrième de couverture :
Depuis vingt ans, Andrew Barber est procureur adjoint du comté de Massachusetts. Admiré par ses pairs pour sa combativité au tribunal, respecté de la communauté, il est aussi un père de famille heureux, veillant sur sa femme Laurie et leur fils Jacob. Quand un crime atroce secoue la quiétude de sa petite ville, c’est la foudre qui s’abat sur lui : son fils de 14 ans est accusé du meurtre d’un camarade de classe. Andrew ne peut croire à la culpabilité de Jacob et va tout mettre en œuvre pour prouver son innocence. Mais à mesure que les indices à charge s’accumulent et que le procès approche, certaines révélations surgies du passé sèment le doute et menacent de détruire son mariage, sa réputation et sa foi en la justice. Le dos au mur, Andrew devra faire face au pire dilemme de sa vie : choisir entre la loyauté et la vérité pour défendre cet adolescent qu’il connaît si mal. Dans ce thriller psychologique au suspense à couper le souffle, William Landay dresse le portrait d’une famille en crise confrontée aux démons de la culpabilité, de la trahison et de l’abîme qui peut s’ouvrir sous nos pieds en un instant. Le thriller événement dont tout le monde parle

Auteur : William Landay est l’auteur de thrillers acclamés par la critique, dont Boston Requiem qui a reçu le prestigieux prix John Creasey Dagger du premier roman policier en 2003. Diplômé de l’université de Yale, il fut procureur adjoint avant de se tourner vers l’écriture. Il vit aujourd’hui à Boston.

Mon avis : (lu en octobre 2013)
Ce livre est un excellent thriller psychologique. Andrew Barber est procureur adjoint du comté de Massachusetts depuis de nombreuses années, il est apprécié par tous dans son travail. C'est lui qui nous raconte cette histoire à la première personne. 
Tout commence le jour où Andrew Barber est envoyé sur les lieux d’un crime, celui d’un adolescent, camarade de son fils Jacob. Il n'y a pas beaucoup d'indices et l'on suspecte tout d'abord un délinquant sexuel mais la présence d'une empreinte digitale désigne Jacob comme suspect n°1.

Jacob est le fils d'Andrew et Laurie. Il est âgé de quatorze ans... Pour Andrew c'est impossible, il est persuadé que son fils ne peut pas être coupable, Laurie, elle s’interroge, ont-ils raté quelque chose dans l'éducation de leur fils ? Ont-ils engendré un monstre ? La famille est secouée, déstabilisée.
Le lecteur est captivé par cette histoire et le suspense est présent tout au long du récit avec également cette question "Jacob est-il coupable oui ou non ?" 
J’ai beaucoup aimé les descriptions des investigations, puis du procès et ses interrogatoires, l'auteur a su rendre cela intéressant, palpitant...
Et j'ai été très surprise par le dénouement final inattendu. Un livre très réussi.

Note :  ♥♥♥♥♥ 

 

Extrait : (début du livre)
M. Logiudice : Veuillez, s'il vous plaît, décliner votre identité.
Le témoin :    Andrew Barber.
M. Logiudice : Quelle est votre profession, monsieur Barber ?
Le témoin :    J'ai été procureur adjoint de ce comté pendant vingt-deux ans.
M. Logiudice : Vous "avez été"... Que faites-vous maintenant ?
Le témoin :    Disons que je suis sans emploi.

En avril 2008, Neal Logiudice me convoquait finalement devant le grand jury. A ce stade, c'était trop tard. Trop tard pour cette affaire, sans aucun doute, mais trop tard aussi pour Logiudice. Sa réputation était déjà irrémédiablement  compromise, et sa carrière aussi. Avec une réputation ternie, un procureur peut continuer d'exercer un certain temps, cahin-caha, mais ses collègues vont se mettre à le regarder comme des loups, et il finira par devoir partir, dans l'intérêt de la meute. Je l'ai constaté bien des fois : un jour, un procureur adjoint est irremplaçable, le lendemain il est oublié.

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Challenge US

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45/50 :  Massachusetts

Challenge Petit BAC 2013

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"Prénom"

Challenge Trillers et Polars

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catégorie "Même pas peur" :  11/25

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4 novembre 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? [146]

 BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

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Auto-bio - Cyril Pedrosa (BD) 
Le Démon des brumes - Luc Blanvillain
The Guitrys - Eric-Emmanuel Schmitt 
Antigone - Jean Anouilh

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Défendre Jacob - William Landay
Une fille comme les autres - Jack Ketchum

Que lirai-je cette semaine ?

Double jeu - Jean-Philippe Blondel
Kinderzimmer - Valentine Goby
La mécanique du bonheur - David Bergen (partenariat Albin Michel)
La Transcendance - Patricia Reznikov (partenariat Albin Michel)

Bonne semaine et bonnes lectures !

1 novembre 2013

Antigone - Jean Anouilh

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La Table Ronde - 1946 - 127 pages

Bordas - 1979 - 125 pages

La Table Ronde - juillet 1993 - 122 pages

La Table Ronde - mars 2008 - 128 pages

Quatrième de couverture :
L'Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre.
Jean Anouilh.

Auteur : Jean Anouilh est né à Bordeaux le 23 juin 1910. Très jeune il se passionne pour le théâtre ; en 1930 il quitte son emploi dans la publicité pour devenir secrétaire de Louis Jouvet. Il écrit des pièces et obtient son premier succès en 1937 avec « Le voyageur sans bagage ». Auteur prolifique, il ne cesse d'écrire, en 1944 il crée « Antigone » qui reste encore aujourd'hui une des pièces les plus jouées. Jean Anouilh décède le 3 octobre 1987 en laissant une œuvre considérable.

Mon avis : (lu en octobre 2013)
Je n'aurai sans doute jamais lu cette pièce de théâtre si je n'avais pas lu le dernier livre de Sorj Chalandon, "Le quatrième mur". 
Jean Anouilh s'est inspiré du mythe antique d'Antigone, il a voulu que le personnage d’Antigone soit l'allégorie de la Résistance qui s'oppose aux lois dictées par Créon (Pétain), et qu'elle juge iniques. Antigone refuse la facilité et préfère se rebeller, ne voulant pas céder à la fatalité... Créon, lui, revendique de faire un « sale boulot » parce que c'est son rôle et qu'il faut bien que quelqu'un le fasse. Jean Anouilh, en écrivant cette pièce de théâtre, dénonce la passivité de certains face aux lois dictées par les nazis. Antigone symbolise la résistance qui s'obstine malgré les dangers encourus. 
Cette pièce a été représentée pour la première fois au théâtre de l'Atelier à Paris le 4 février 1944, durant l'Occupation allemande.

Ce texte est fort, l'écriture est simple, même si le sujet évoque des époques lointaines, le lecteur comprend très bien l'actualité du texte en 1944. Et après cette lecture, je comprends encore mieux le symbole qu'était dans "Le quatrième mur" : « monter l'Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. »

Comme j'avais terminé de lire ce texte, mon plus jeune fils, élève de Seconde, m'a dit : « Au fait, le prof de français nous a demandé de lire cette pièce de théâtre. » Nous aurons donc prochainement l'occasion d'en discuter...

Extrait : (début du livre) 
Le Prologue
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l'histoire d'Antigone. Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu'elle va être Antigone tout à l'heure, qu'elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout... Et, depuis que ce rideau s'est levé, elle sent qu'elle s'éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n'avons pas à mourir ce soir.

Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l'heureuse Ismène, c'est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d'Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu'Antigone, et puis un soir, un soir de bal où il n'avait dansé qu'avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d'être sa femme. Personne n'a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit «oui» avec un petit sourire triste... L'orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d'Antigone. Il ne savait pas qu'il ne devait jamais exister de mari d'Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.
Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c'est Créon. C'est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d'Œdipe, quand il n'était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches et il a pris leur place.


ANTIGONE lu par Jean Anouilh

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