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A propos de livres...

23 février 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? [209]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu ces deux semaines ? 

 9782756035505_1_75 Charly-9-couv nous sommes tous des exceptions

Ce n'est pas toi que j'attendais - Fabien Toulmé  
Charly 9 - Richard Guérineau d'après Jean Teulé 
Nous sommes tous des exceptions - Ahmed Dramé 

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Un hiver à Paris - Jean-Philippe Blondel
Tant que nous sommes vivants - Anne-Laure Bondoux 
Constellation - Adrien Bosc (Prix Audiolib 2015)

Que lirai-je la  semaine prochaine ?

Six fourmis blanches - Sandrine Collette (partenariat Denoël)
La Bibliothèque des cœurs cabossés de Katarina Bivald (partenariat Denoël)

Bonnes lectures et bonne semaine !

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22 février 2015

Nous sommes tous des exceptions - Ahmed Dramé

nous sommes tous des exceptions Fayard - octobre 2014 - 180 pages

Quatrième de couverture :
À première vue, ça peut sembler banal. Une classe de seconde qui se distingue en remportant un concours, ça arrive tous les ans. Mais quand il s’agit d’un lycée de banlieue où les profs, à force de se confronter à des cas difficiles, ont des raisons d’être lassés, et où les élèves, à force d’être mal vus, perdent leur estime d’eux-mêmes, l’événement acquiert une tout autre portée. Et quand ce concours porte sur la Shoah, à une époque qui excite l’antisémitisme et le racisme, cette victoire devient puissante.

Puissante au point d’inspirer à l’un des élèves de la classe, Ahmed Dramé, une belle histoire à scénariser et un livre édifiant à écrire.
Derrière le quotidien singulier d’une classe « à problèmes » devenue classe à lauriers, au-delà de l’audace de ses protagonistes et de la transformation d’Ahmed, se dessinent en filigrane les pires errements de l’Histoire.
Le lycéen devenu adulte ne sortira pas indemne de sa rencontre avec Léon et les autres survivants, à l’âme abîmée mais rayonnante. Il renaîtra profondément touché et infiniment plus fort.

Auteur : Acteur et scénariste, Ahmed Dramé a notamment coécrit le scénario du film Les Héritiers, inspiré de son histoire.

Mon avis : (lu en février 2015)
Ahmed a grandi dans une cité de la banlieue parisienne, dans ce livre, il nous raconte comment sa vie a changé, en participant avec sa classe au Concours National de la Résistance et de la Déportation.
Il rend tout d'abord hommage à sa maman qui a su lui donner des valeurs, l'encourager à faire des efforts pour travailler, à ne compter que sur lui même... En classe de seconde, il a eu une professeur d'histoire géographie qui n'hésite pas à proposer à sa classe « difficile » de participer au Concours National de la Résistance et de la Déportation : "Les enfants et les adolescents juifs dans le système concentrationnaire nazi". Les élèves de la classe représentent la diversité, de nationalités et de religions différentes, leurs préoccupations sont très éloignées de ce sujet... Et pourtant, cette expérience sera pour eux forte et inoubliable. Ils vont rencontrer des anciens déportés comme Léon Zyguel, déporté à l’âge de 15 ans à Auschwitz Birkenau. Leurs témoignages vont faire grandir ces élèves de seconde. Ahmed est l'un d'eux, cette année de seconde aura été déterminante pour son avenir. Avec l'aide d'une scénariste et réalisatrice qu'il a osé contacté, il raconte son histoire dans le film Les Héritiers où il joue son propre rôle avec Ariane Ascaride dans le rôle de son professeur.
Une histoire touchante et passionnante qui donne très envie de voir le film Les Héritiers.

 les héritiers

Extrait : (page 11)
« Je pourrais vous pardonner, mais je n’ai pas envie. Parce que si je ne m’étais pas déplacée, il se serait passé quoi pour mon fils ? » La phrase vient de creuser, telle une sentence divine, un silence dense dans le bureau. Les « accusés » se trémoussent sur leur siège, les preuves de leur faute étalées sur la table. Soudain, il fait chaud malgré la température modérée de ce mois de mai. Un peu de sueur perle aux fronts et du rouge afflue sur les joues.
En effet, il est trop tard pour une plaidoirie, les faits sont clairs, l’injustice est avérée. Là, sous leurs yeux, deux dossiers qu’elle les a obligés à sortir des tiroirs où ils sont rangés par ordre alphabétique. Soi-disant. Parce qu’à y regarder de plus près, dans leur classement, il n’est pas question de lettres ou d’initiales, mais plutôt de noms et de couleurs. Le phénomène se produit inconsciemment, les tiroirs ne pensent pas.
La discrimination naturelle : on choisit au plus près, au plus ressemblant. En tout cas moi j’ai pas assez une tête de vainqueur pour échapper au mauvais tri.

L'autre, l'élève blanc, il est presque translucide tellement il a été absent au moins la moitié de l'année scolaire. Je n'ai pas eu le temps de le connaître, personne n'a eu le temps de le connaître. Mais, manifestement, les profs l'ont assez vu pour l'estimer apte à suivre un cursus général. Ou bien ils hésitaient, mais, dans le doute, ils lui ont laissé la voie ouverte. Alors qu'il n'a aucune envie de l'emprunter, il rêve d'être orienté. Il me l'a avoué, ça a redoublé mon dépit.
Sa moyenne générale se situe à un point et demi en dessous de la mienne. Normalement, si l'équité et la justice n'avaient pas laissé leur nom au vestiaire, étant dans la même barque, la classe moyenne d'un bahut moyen d'une ville pas toute rose, je devrais être admis, comme lui, en seconde générale. Mais visiblement il y a un bug, un décalage dans lequel mon dossier scolaire est tombé et moi avec. On me classe donc dans la catégorie « inapte à la seconde générale ».
Ma mère, comme moi, est embêtée qu'on me range dans le mauvais sac. Mais, manque de chance pour ceux qui lui font face, elle n'est pas fataliste, pas du genre à laisser faire. 


 Challenge 6% Rentrée Littéraire 2014 
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33/36

 Challenge Petit Bac 2015 
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Pronom personnel (3)

19 février 2015

Charly 9 - Richard Guérineau d'après Jean Teulé

 Charly-9-couv Delcourt - novembre 2013 - 128 pages

Quatrième de couverture :
Charles IX fut de tous les rois de France l'un des plus calamiteux. À 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint-Barthélemy qui épouvanta l'Europe entière. Abasourdi par l'énormité de son crime, il sombra dans la folie. Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous... Pourtant, il avait un bon fond.

Auteur : Richard Guérineau est né en 1969. Dès son plus jeune âge, il est envoûté par le démon de la bande dessinée et dévore avec frénésie les passionnantes aventures de Bibi Fricotin, Bill Tornade, et Blek-le-Roc. Assez rapidement, ses proches lui affirment que «le dessin n’est pas un métier !». De nature conciliante, il suit leurs conseils et passe un bac scientifique. Pourtant il ne perd pas son but de vue ! Il entame en effet des études d’arts plastiques. Plus il réfléchit sur l’Art en général, et plus il a envie de faire de la bande dessinée en particulier. En 1991, sa rencontre avec le scénariste Corbeyran aboutit à une fructueuse collaboration : L’As de Pique édité d’abord chez Dargaud, puis aux éditions Delcourt en intégralité dans la collection Encrages... Parallèlement, le duo signe un thriller aux frontières du réel, Le Chant des Stryges, toujours chez Delcourt. Pour cette série, il a adapté son style graphique : son trait nerveux et ses cadrages serrés servent brillamment ce récit mené tambour battant ! C’est toujours en compagnie de Corbeyran, son voisin bordelais, qu’il réalise une histoire au sein du collectif Paroles de Taulards.

Mon avis : (lu en février 2015)
Cette bande dessinée est l'adaptation, très réussie, du roman Charly 9 de Jean Teulé. Il raconte l'histoire du roi Charles XI depuis la veille du massacre de la Saint Barthélemy jusqu'à sa mort. Poussé par sa mère, Catherine de Médicis, il donne malgré lui le départ de la Saint Barthélemy. Dépassé par l'ampleur de cette épouvantable crime, il ne s'en remettra jamais...
Cette BD est fidèle au roman de Jean Teulé, on y retrouve le même ton humoristique et noir. Le dessin et surtout la couleur sont très réussis. Les scènes de mort et de violence sont en rouge et noir. Charly 9 est touchant, Jean Teulé a réussi à le rendre presque sympathique...

Extrait : 

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barthelemy

 

Challenge Petit Bac 2015 
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Prénom (2)

18 février 2015

Prix Audiolib

LOGOTYPE-2015

Près de 20 jours après avoir découvert la liste de présélection, je viens enfin de recevoir
les 7 premiers livres audio sélectionnés pour le Prix Audiolib 2015 

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J'attaque dès cet après-midi l'écoute de Constellation - Adrien Bosc 

 

17 février 2015

Ce n'est pas toi que j'attendais - Fabien Toulmé

9782756035505_1_75 Delcourt - octobre 2014 - 256 pages

Quatrième de couverture :
Dans la vie d'un couple, la naissance d'un enfant handicapé est un ouragan, une tempête. Quand sa petite fille naît porteuse d'une trisomie non dépistée, la vie de Fabien s'écroule. De la colère au rejet, de l'acceptation à l'amour, l'auteur raconte cette découverte de la différence. Un témoignage poignant qui mêle, avec délicatesse, émotion, douceur et humour.

Auteur : Fabien Toulmé voit le jour en 1980 à Orléans. Passionné de bande dessinée, il décide de suivre de longues et pénibles études d'ingénieur Civil et d'urbanisme afin d'acquérir les bases essentielles de la construction d'une BD. En 2001, il part pour plusieurs mois sous les tropiques (Bénin, Guyane, Brésil, Guadeloupe). Enfin, lassé par l'eau bleue cocotiers, il revient s'installer en France en 2009 à Aix-en-Provence. Depuis il publie castrations et BD dans divers magazines (Lanfeust Mag, Psikopat, Spirou...) ou dans ouvrages collectifs (Alimentation générale, Editions Vide Cocagne, Vivre dessous, Editions Monolosanctis, Les autres gens...). Avec Ce n'est pas toi que j'attendais, il réalise son premier album.

Mon avis : (lu en février 2015)
Voilà une bande dessinée pleine de sensibilité et de pudeur. Fabien est un futur papa qui attend la naissance de sa deuxième fille avec beaucoup de joie et d'émotion, il a eu par moment quelques craintes sur son futur enfant en attendant les résultats d'examens passés lors de la grossesse sans problème de sa femme. Sa pire hantise était la trisomie mais la "clarté nucale" avait une épaisseur normale, il a été rassuré...
Et pourtant, lorsque l'enfant paraît l'angoisse de Fabien réapparaît, ce bébé ne ressemble pas à sa soeur aînée... Fabien interroge les médecins, ceux-ci lui disent qu'il se trompe...
Mais l'intuition du papa se révèle vraie, et le choc est terrible, Julia est atteinte de la trisomie 21 ! Fabien n'arrive pas à prendre sa fille dans les bras, il lui faudra du temps pour accepter cette enfant qui est le sien. "Ce n'est pas toi que j'attendais, mais c'est toi qui es venue." est une très jolie phrase qui résume bien cette belle rencontre entre le père et la fille. 
Fabien Toulmé raconte avec beaucoup de pudeur et de tendresse sa propre histoire. C'est terriblement touchant et je n'ai pas pu m'empêcher de verser quelques larmes. 
Le dessin est très agréable. Une très belle découverte à partager !

Autres avis : EnnaJérômeGaléa 

Extrait : 

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  Challenge Petit Bac 2015 
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Pronom personnel (2)

Challenge 6% Rentrée Littéraire 2014 
challengerl2014_150
32/36

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16 février 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? [208]

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C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu ces deux semaines ? 

book_261 l'effet papillon mamette_4 si j'étais un rêve

Acquanera - Valentina D'Urbano 
L'effet papillon - Jussi Adler Olsen 
Mamette, Tome 4 : Entre ciel et terre - Nob (BD)
Si j'étais un rêve... - Charlotte Bousquet

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Nous sommes tous des exceptions - Ahmed Dramé
Tant que nous sommes vivants - Anne-Laure Bondoux

Que lirai-je la  semaine prochaine ?

Un hiver à Paris - Jean-Philippe Blondel
Sous les couvertures - Bertrand Guillot 

Bonnes lectures et bonne semaine !

15 février 2015

Si j'étais un rêve... - Charlotte Bousquet

Lu en partenariat avec les éditions Flammarion

si j'étais un rêve Flammarion - février 2015 - 185 pages

Quatrième de couverture : 
Lina et Nour sont en classe de seconde : l'une vit à Sofia, en Bulgarie, l'autre vit à Saint-Denis. Sous la direction de leurs professeurs, elles entament une correspondance qui tourne aux confidences et une amitié s'installe. Tandis que Lina se révolte contre la corruption des pays de l'Est, Nour cache un grand mal-être. Elles se soutiennent l'une l'autre, jusqu'au jour où Nour devient distante.

Auteur : Philosophe de formation, passionnée par les mythes, les contes et l'histoire,Charlotte Bousquet a écrit une près de vingt romans et au moins autant de nouvelles.Cytheriae,deuxième opus de son cycle de dark fantasy, a été récompensé par le prix Elbakin 2010 et le Prix Imaginales 2011. A l'aise dans tous les genres, elle s'essaie aussi bien à la réécriture de contes (La Marque de la bête), qu'au polar historique (Noire lagune, Princesses des os et Venenum), au documentaire (Précieuses, pas ridicules, avec Stéphanie Rubini) ou au thriller (Le Dernier ours). Paru en octobre 2011, Nuit tatouée, premier opus La peau des rêves, dystopie YA, a été récompensé du prix Imaginales des Collégiens 2012. 

Mon avis : (lu en février 2015)
Lina et Nour sont en classes de seconde, l'une à Sofia, l'autre à Paris. Leurs professeurs respectifs ont eu l'idée d'organiser un échange épistolaire entre leurs élèves. Au début, c'est un travail scolaire mais cela devient vite pour Lina et Nour un vrai plaisir de s'écrire, de découvrir qui est l'autre, sa vie, sa ville, son pays... Lina est fille de diplomate, la Bulgarie est en effervescence, elle participe à des manifestations, elle se révolte contre ce que subit les Tziganes. Nour vient du 9-3, est mal dans sa peau, aimerait se faire tatouer... Un jeu de portrait chinois s'organise entre les deux filles. Au cours de l'année, elles vont se dévoiler de plus en plus et le lecteur aura quelques surprises...  
J'ai beaucoup aimé ce roman construit avec beaucoup d'intelligence qui nous permet de découvrir la vie en Bulgarie et les préoccupations des adolescents aujourd'hui. 

Merci Brigitte et les éditions Flammarion pour cette très belle découverte.

Autres avis : Canel, Argali

Note : ♥♥♥♥♥

Extrait : (début du livre) 
17 septembre
Cher(e) inconnu(e), C’est vraiment bizarre d’envoyer une lettre, une vraie lettre, à quelqu’un qu’on ne connaît pas du tout pour commencer une correspondance censée durer jusqu’à la fin de l’année ! Quand notre prof de français nous a expliqué ce projet, j’avoue avoir pensé qu’elle était complètement barrée. Je veux dire : nous sommes au XXIe siècle ! Si on veut écrire à quelqu’un, on utilise Internet ! Ce n’est pas super-compliqué de se connecter pour trouver à quoi ressemble la personne qui est de l’autre côté de l’écran. C’est vrai, il y a les avatars et les pseudos, mais il y a toujours moyen de se renseigner, non ? Et puis, j’ai réfléchi : finalement, je trouve ça intéressant de ne pas savoir qui tu es, de te découvrir au fil de la plume, à travers ces courriers que nous allons échanger. Bref, j’ai envie qu’on respecte la règle du jeu : pas d’ordinateur, pas de téléphone. Si tu es d’accord, bien sûr. Quand on écrit sur du papier, on peut choisir le ton, le rythme des phrases, le raturer, le rouler en boule, le jeter dans la corbeille et recommencer. C’est un peu comme un e-mail, en plus solennel, en plus sérieux, je trouve. Sauf que je suis incapable de prendre mon temps. Les mots me viennent comme ça, un torrent qui roule et coule sans barrage. J’espère que cela ne t’ennuie pas. Mais voilà, je bavarde et je ne suis même pas les consignes : me pré- senter, puis présenter ma ville et mon pays. Je m’appelle Lina, j’ai quinze ans et je suis en classe de seconde – comme toi, j’imagine ! – au Lycée français de Sofia. Que te dire de plus ? Je dessine. Énormément. Tout le temps. Des animaux, essentiellement. Voilà. C’est difficile de parler de soi, tu ne trouves pas ? Et pour quoi ? Décrire un quotidien qui ne t’inté- resse probablement pas ? Je vis à Sofia depuis dix ans, dans le centreville, près de l’université. Quand je me lève, le matin, je vois de ma fenêtre les bulbes dorés de la cathédrale Alexandre-Nevski. Sofia, c’est une cité magique, sale, bordélique, magnifique. Il y a des bâtiments de toutes les époques, des églises colorées, des immeubles qui ressemblent à des bunkers, des magasins de chaussures multicolores et des palais viennois, un tramway, des voitures pourries, des chevaux qui tirent les carrioles, des librairies partout, des chiens et des chats errants par milliers, des bars à bières et des restos bios, des tapis tissés main, des tarés, des artistes, des hommes d’affaires corrompus, des étudiants, des icônes, des musées, un opéra et des magasins de chaussures kitch. Tu l’as compris, j’adore vivre ici ! Lorsque je vais en France rendre visite à ma famille, j’hallucine toujours quand je me rends compte à quel point les gens ont des préjugés sur Sofia et sur la Bulgarie. Si tu savais le nombre de : « Il y a quoi chez toi, à part des yaourts ? » que j’ai entendus… Et puis ce n’est pas comme si mes cousins avaient pris la peine de se déplacer une seule fois à la maison. La Bulgarie, à part les yaourts, donc. La Bulgarie, c’est l’ancienne Thrace, civilisation de guerriers et de cavaliers, plus vieille que celle des Grecs. On dit qu’Orphée serait né sur ces terres et y aurait découvert l’entrée des Enfers où était emprisonnée Eurydice. Il n’y a pas de Cerbère chez nous mais des parcs naturels, des plaines immenses, des montagnes et de profondes forêts où vivent des lynxs, des loups. Des ours aussi. Il y avait une tradition, avant, qui consistait à les obliger à danser au son d’un violon. Tu sais comment on les dressait ? Avec un anneau d’acier dans le nez et des braises sous les pieds. C’était horrible. Et quand tu croisais leur regard… Rien que d’y penser, j’en ai les larmes aux yeux. Heureusement, c’est terminé tout ça. Ils vivent libres, désormais, et ceux qui étaient prisonniers ont un sanctuaire à Belitsa. La Bulgarie, c’est le carrefour de l’Orient et de l’Occident, un mélange entre l’Italie et la Grèce, la Russie et la Méditerranée. Mais c’est aussi un pays pauvre, très pauvre. Et très mal en point. En gros : mafia et corruption sont les deux mamelles de notre économie. Résultat : le salaire moyen est de 400 € et les gens crèvent de faim. C’est pour ça qu’ils s’en vont. C’est pour ça qu’il y a de plus en plus de Bulgares du côté de chez vous. Des personnes désespérées, qui rêvent d’y trouver un avenir meilleur et qui ne récoltent que coups et mépris. Bon, je m’arrête ici. La fin du cours vient de sonner, et puis je m’énerve vite quand je me lance sur ce sujet. Tu n’y es pour rien, toi que je ne connais pas !
Ciao, Lina

 Challenge Petit Bac 2015 
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Pronom personnel (1)

11 février 2015

Mamette, Tome 4 : Entre ciel et terre - Nob

mamette_4 Glénat - avril 2010 - 48 pages

Présentation éditeur :
Les nouvelles aventures, toujours plus tendres et réjouissantes, de la grand-mère que tout le monde aimerait avoir ! Qui a dit que la retraite était la plus ennuyeuse des périodes de la vie ? Pas Mamette ! Parce qu’entre les bougonneries de sa copine Mademoiselle Pinsec, les fêtes de fin d’année du club des seniors à organiser, et surtout le retour à la maison de son grand fils, touché par la crise économique et par une drôle de crise d’adolescence à cinquante ans, elle ne voit pas défiler les journées, Mamette ! Heureusement qu’elle n’est pas seule, elle peut compter sur l’aide de sa petite-fille et de ses 234 amis Facebook ! Et même si Mamette suit à la lettre un sévère régime alimentaire pour protéger son petit cœur, celui-ci  risque bien de s’emballer pour un drôle de septuagénaire. Il n’y a pas d’âge pour l’amour ! Entre rire et tendresse, Nob offre avec ce tome 4, une nouvelle tranche d’âge d’or à sa merveilleuse petite Mamette. Une amie précieuse. Plus que jamais magnifique bouffée d’air drôle dans un monde trop sérieux et trop triste !

Auteur : Nob, de son véritable nom Bruno Chevrier né en 1973 à Tours, est un dessinateur, scénariste et coloriste de bande dessinée français.

Mon avis : (lu en février 2015)
Je n'avais encore jamais succombé à Mamette cette merveilleuse grand-mère au grand coeur, je ne fréquente plus beaucoup le rayon BD jeunesse... C'est à l'occasion du Café Lecture mensuel de la Bibliothèque que cette BD a été évoquée et j'ai emprunté celle-ci (le tome 1, 2 et 3 n'étant pas disponible).

Voilà une grand-mère bien sympathique, son grand fils, la cinquantaine, est revenu vivre chez elle pour cause de crise économique. Elle s'en occupe comme s'il était redevenu un petit... Il y a sa copine Mademoiselle Pinsec et sa rencontre avec un ancien acteur...
Une bande dessinée pleine de tendresse et de bonnes ondes ! Belle découverte que je poursuivrai !

Extrait : 

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8 février 2015

L'effet papillon - Jussi Adler Olsen

Lu en partenariat avec Albin Michel

l'effet papillon Albin Michel - janvier 2015 - 648 pages

traduit du danois par Caroline Berg

Titre original : Marco effekten, 2012 

Quatrième de couverture :
Si William Stark n’avait pas été intrigué par un SMS envoyé du Cameroun, René Ericksen, son boss au Bureau d’Aide au Développement, n’aurait pas été obligé de se débarrasser de lui. Si Marco, un jeune voleur gitan n’avait pas trouvé refuge là où le cadavre putréfié de Stark végète depuis trois ans, son oncle, chef d’un réseau mafieux, n’aurait pas lancé ses hommes à ses trousses à travers tout Copenhague pour l’empêcher de révéler à la police l’existence de ce corps qu’il a enterré de ses propres mains...
Pour stopper cet engrenage de la violence, l’inspecteur Carl Mørck et l’équipe du Département V doivent retrouver Marco. Et remonter la piste d’une affaire dont les ramifications politiques et financières pourraient bien faire vaciller l’intégrité politique du Danemark.
Grand Prix policier des lectrices de Elle, Prix polar des lecteurs du Livre de poche, le Danois Jussi Adler-Olsen est une figure désormais incontournable du thriller scandinave.

Auteur : Né à Copenhague, Jussi Adler-Olsen a étudié la médecine, la sociologie, le cinéma et la politique. Ancien éditeur, il connaît un succès sans précédent avec sa série bestseller Département V.

Mon avis : (lu en février 2015)
Ce livre est le cinquième épisode de la série Département V où l’inspecteur Carl Mørck est le personnage principal. Jusqu'à présent, je n'avais lu que le premier tome de cette série et lorsque l'on m'a proposé de lire celui-là , je n'ai pas hésité. Ne pas avoir lu les épisodes 2, 3 et 4 ne m'a absolument pas gênée pour apprécier celui-ci.
Le lecteur découvre plusieurs histoires : celle de William Stark qui travaille au ministère au Bureau d'Aide au Développement et s'occupe d'un projet au Cameroun, celle de Marco, un adolescent de quinze ans, qui a quitté la bande de voleurs dirigée par son oncle Zola et bien sûr l'équipe du Département V.
Après un voyage en Afrique, William Stark disparait mystérieusement.
Marco ne veut plus être un voleur, il voudrait devenir un garçon normal, faire des études, apprendre un vrai métier. Être libre... Le jour, où il entend qu'il devient gênant et que Zola demande à ses sbires de le mutiler, Marco s'enfuit en pyjama, pieds nus, dans la nuit. Dans sa fuite, il découvre par hasard le cadavre d'un homme enterré dans le bois situé derrière les maisons du clan. Le voilà donc malgré lui l'effet déclancheur d'une multitude d'évènements, il va devoir se cacher pour échapper à de nombreux poursuivants... Parallèlement, le Département V enquête sur la disparition de Stark, Carl Mørck découvre que le jeune Marco détient des informations importantes mais il est difficile de le rencontrer...
Une histoire palpitante, le jeune Marco est très attachant et j'ai bien aimé redécouvrir l'équipe du Département V avec Carl Mørck, Assad, Rose et les autres...

Merci Arthur et les éditions  Albin Michel pour la redécouverte de cette série.

Extrait : (début du livre)
Le dernier matin de la vie de Louis Fon eut la douceur d’un murmure.
Il se leva de sa couche, les yeux pleins de sommeil et la tête un peu lourde, donna une petite tape sur la croupe de la gamine qui lui avait caressé la joue pour le réveiller, essuya la morve qui coulait du nez brun de la petite et glissa les pieds dans ses tongs posées sur le sol en terre battue.
Il s’étira et cligna des yeux dans la pièce baignée de soleil, emplie des caquètements stridents des poules, et des cris plus éloignés des garçons, occupés à couper des régimes de bananes en haut des musas.
Quelle paix, songea-t-il en humant l’odeur épicée qui se dégageait du village. Seul le chant des Pygmées bakas autour d’un feu de camp sur l’autre rive du fleuve pouvait lui procurer plus de plaisir que ce parfum-là. Il était toujours heureux de retourner dans le territoire de Dja et le village bantou reculé de Somolomo.
Les gosses couraient derrière la hutte, un nuage de poussière rouge se levait sous leurs pieds nus, et leurs piaillements aigus faisaient s’envoler les oiseaux tisserins des cimes des palmiers.
Il avança dans le rai de lumière, alla s’accouder au rebord de la fenêtre et adressa un large sourire à la mère de la fillette qui égorgeait le poulet du jour devant sa hutte, juste en face.
Il ne savait pas encore que ce serait son dernier sourire.
À deux cents mètres de là, l’homme maigre et son guide débouchèrent du sentier qui traversait la palmeraie, et il lui suffit d’un regard pour deviner qu’ils n’étaient pas animés de bonnes intentions. Il reconnaissait la silhouette musclée de Mbomo pour l’avoir rencontré à Yaoundé, mais l’Européen aux cheveux blancs, il ne l’avait jamais vu.
« Qu’est-ce que Mbomo vient faire là ? Et qui est l’homme qui l’accompagne ? » demanda-t-il d’une voix forte à la mère de la fillette.
Elle haussa les épaules. Il n’était pas rare de voir des touristes à la lisière de la forêt tropicale humide, pourquoi s’en préoccuperait-elle ? C’était sans doute des Européens fortunés qui venaient passer quatre ou cinq jours avec les Bakas dans l’immense chaos de la jungle Dja !
Mais Louis avait un mauvais pressentiment. On sentait une gravité émaner de ces deux hommes, une complicité aussi. Il y avait un problème. Le Blanc n’était pas un touriste et Mbomo n’avait rien à faire dans le secteur sans que Louis en soit informé. C’était lui qui dirigeait le programme danois d’aide au développement, et Mbomo n’était que l’homme à tout faire des fonctionnaires de Yaoundé. C’était comme ça que ça marchait.
Les deux hommes sur la piste là-bas n’étaient-ils pas sur le point de faire une chose que Louis n’était pas supposé voir ? Il le craignait fort. De manière générale, il y avait beaucoup de choses bizarres dans ce projet. Tout allait trop lentement, les informations circulaient mal ou pas du tout, l’argent se faisait attendre ou n’arrivait pas. Bref, ce n’était pas ce qu’on lui avait promis à l’époque où on l’avait recruté pour cette mission.

Challenge Petit Bac 2015 
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Animal (1)

Challenge Voisins Voisines 2015
voisins voisines 2015
Danemark

Challenge Trillers et Polars
2014-2015
 
100142514
catégorie "Même pas peur" :  13/25 

5 février 2015

Acquanera - Valentina D'Urbano

Sortie en librairie le 5 février 2015

 Lu en partenariat avec les éditions Philippe Rey 

book_261 Philippe Rey - février 2015 - 352 pages

traduit de l’italien par Nathalie Bauer

Titre original : Acquanera, 2013

Quatrième de couverture : 
Après dix ans d’absence, Fortuna retourne à Roccachiara, le village de son enfance perché dans les montagnes du Nord de l’Italie, qu’elle croyait avoir définitivement abandonné. La découverte d’un squelette qui pourrait être celui de sa meilleure amie, Luce, lui a fait reprendre le chemin de la maison. C’est l’occasion pour la jeune femme de revenir sur son histoire, de régler ses comptes avec le passé et en particulier avec sa mère, la sauvage Onda dont elle n’a jamais été aimée.
Ainsi débute ce récit sur quatre générations : quatre générations de femmes – Clara, Elsa, Onda et Fortuna – qui ont vécu en autarcie année après année, privées d’hommes, marquées comme au fer rouge par d’étranges dons qui les ont placées en marge de leur communauté. Au terme de cette plongée aux origines, Fortuna pourra-t-elle s’engager sur le chemin de la reconstruction et de la réconciliation ?
Acquanera aborde avec force et sensibilité les thèmes des relations maternelles et filiales, de la transmission, de la mort, de la différence et de l’amitié. Avec ce deuxième roman symbolique et poétique, Valentina D’Urbano confirme son singulier talent.

Auteur : Illustratrice pour la jeunesse, Valentina d’Urbano, est née en 1985 dans une banlieue de Rome dont elle a fait le décor de son premier roman, Le bruit de tes pas (2013), vainqueur du concours « Io scrittore » en Italie. Acquanera est son deuxième roman.

Mon avis : (lu en janvier 2015)
J'avais beaucoup aimé le premier roman de Valentina d'Urbano et lorsque l'on m'a proposé de découvrir son deuxième roman, j'étais très curieuse de le découvrir. Et je n'ai pas été déçue !
Une histoire très différente de son premier roman mais une lecture qui comme pour la première m'a enchantée.
Fortuna revient après dix ans d'absence à Roccachiara, le village de son enfance situé dans les montagnes du Nord de l'Italie. Elle a appris qu'un squelette avait été découvert au village. Peut-être celui de son amie Luce qui a disparu depuis quelques années ? 
Fortuna est la narratrice, elle revient sur l'histoire de sa famille. Une dynastie de femmes, avec Clara, Elsa, la grand-mère de Fortuna, et Onda, la fille d'Elsa et la mère de Fortuna. Certaines ont des dons particulier, elles ont toujours été mise à l'écart du village...
Je ne veux pas trop en dire mais j'ai beaucoup aimé cette lecture. Chaque fois que je me plongeais dans ce livre, plus rien autour comptait... J'ai failli plusieurs fois rater ma station de métro ou ne pas entendre mon train arriver... J'ai été captivé par l'atmosphère de ce livre, par la poésie de l'écriture, chacun des personnages à sa personnalité. Certains sont très attachants, d'autres plus difficile à cerner.
Au cours de ma lecture, cette histoire m'a fait penser au livre de Carole Martinez "Cœur cousu"...

Merci Anaïs, Anne et les éditions Philippe Rey pour cette très belle découverte.

Note : ♥♥♥♥♥

Extrait : (début du livre)
Aujourd'hui, 12 mars 1992
Dix ans d'absence.
A mon arrivée, le jour se lève et il pleut, une pluie oblique, glaciale, qui entame le visage.
C'est toujours comme ça à Roccachiara. Il fait froid et il pleut. Ou alors l'humidité est si dense que c'est comme s'il pleuvait.
Je m'engagedans la rue principale. Tout est identique à mes souvenirs, on dirait une photo, rien n'a changé.
Les maisons adossées les unes aux autres, les grilles des magasins, les même enseignes qu'il y a trente ans. Les rues étroites et désertes, les portes flanquées de jardinières.
Il n'y a personne. Juste la pluie.
Tout le reste n'est que silence.
Ce silence, raconte-t-on, vient du lac. Il monte comme du brouillard, se répand dans le village, étouffe tous les bruits.
Je traverse Roccachiara sans rencontrer âme qui vive. Une place minuscule domine la vallée et le lac. C'est le belvédère des Héros.
Je me rappelais un lieu dépouillé, en mauvais état, une poignée de mètres carrés à l'abîme, et je découvre un terre-plein pavé, des bancs métalliques revêtus d'une peinture blanche écaillée. Une affreuse fontaine ornementale, un monument aux morts. Une balustrade en fer forgé a remplacé le vieux mur en briques par-dessus lequel on se penchait pour admirer le lac.
Ce lac noir, sans vie.

Déjà lu du même auteur : 

book_220 Le bruit de tes pas

 

Challenge Petit Bac 2015 
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