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A propos de livres...
12 juin 2014

Une dernière danse - Victoria Hislop

Lu en partenariat avec les éditions Les Escales

9782365690874 Les Escales - mai 2014 - 453 pages

traduit de l'anglais par Séverine Quelet

Titre original : The Return, 2008

Quatrième de couverture : 
Derrière les tours majestueuses de l'Alhambra, les ruelles de Grenade résonnent de musique et de secrets. Venue de Londres pour prendre des cours de danse, Sonia ignore tout du passé de la ville quand elle arrive. Mais une simple conversation au café El Barril va la plonger dans la tragique histoire de la cité de Garcia Lorca et de la famille qui tenait les lieux.
Soixante-dix ans plus tôt, le café abrite les Ramirez : trois frères qui n'ont rien d'autre en commun que leur amour pour leur soeur, Mercedes. Passionnée de danse, la jeune fille tombe bientôt sous le charme d'un gitan guitariste hors pair. Mais tandis que l'Espagne sombre dans la guerre civile, chacun doit choisir un camp. Et la fratrie va se déchirer entre résistance, soumission au pouvoir montant, ou fuite.
Happée par ce récit de feu et de sang, Sonia est loin d'imaginer à quel point cette histoire va bouleverser sa propre existence...

Auteur :  Victoria Hislop est diplômée de littérature anglaise de l’université d’Oxford. Best-seller international, vendu à plus de deux millions d’exemplaires dans le monde, son premier roman L’Île des oubliés est resté plus de 15 semaines dans les classements des meilleures ventes en France, et a fait l’objet d’une série télévisée très populaire en Grèce. Le Fil des souvenirs, son deuxième ouvrage est publié aux Éditions Les Escales.

Mon avis : (lu en juin 2014)
Après avoir découvert Victoria Hislop avec L'île des oubliés  que j'ai beaucoup aimé, je n'ai pas hésité à accepter son nouveau livre en partenariat. Tout commence de nos jours à Grenade avec Sonia venu d'Angleterre pour participer à un stage de danse avec sa meilleure amie. En se promenant dans la ville un matin, elle entre au hasard dans un café et lie connaissance avec le vieux monsieur qui le tient. Elle reviendra plusieurs fois le voir et celui-ci va lui raconter l'histoire de la famille Ramirez propriétaire du café El Barril. Il
est question de danse, de guerre civile espagnole, d'amour...

Avec comme décor la belle ville de Grenade, le lecteur découvre une belle histoire d'amour entre Mercedes qui danse merveilleusement le flamenco et Javier le beau guitariste gitan. Les frères de Mercedes se déchireront et seront des victimes de la guerre civile.
Un livre très prenant, l'écriture est fluide, les personnages attachants, une très belle découverte !

Merci Anaïs et les éditions Les Escales pour m'avoir permis de découvrir cette belle histoire.

Extrait : 
Les deux femmes avaient pris place quelques instants plus tôt à peine, dernières spectatrices à être admises avant que le gitano à l’air revêche ne pousse d’un geste ferme les verrousà la porte.

Traînant derrière elles des jupes volumineuses, cinq jeunes filles aux cheveux de jais firent leur entrée. Ajustées à leurs corps, tournoyaient des robes d’un rouge et d’un orange flamboyants, vert fluo et ocre. Ces couleurs éclatantes, le cocktail d’effluves lourds, la célérité de leur arrivée ajoutée à leur démarche arrogante, tout cela donnait à la scène un effet théâtral aussi forcé qu’écrasant. À leur suite se présentèrent trois hommes, dans des costumes sombres comme ceux qu’on porte aux funérailles, tout en noir depuis leurs souliers de cuir fabriqués main à leurs cheveux gominés.
L’ambiance se modifia alors, à mesure que le battement léger, céleste, des paumes qui s’effleuraient s’élevait dans le silence. L’un des hommes brossait des doigts les cordes de sa guitare. Un autre poussa un profond gémissement plaintif qui se mua bientôt en chant. Le rauque de sa voix s’accordait à la rusticité du lieu et à la rudesse de son visage grêlé. Seul le chanteur et sa troupe comprenaient l’obscur patois, mais le public pouvait en ressentir le sens. Un amour avait été perdu.
Cinq minutes s’écoulèrent ainsi, la cinquantaine de spectateurs assise en rond dans l’obscurité d’une des cuevas humides de Grenade osant à peine respirer. Rien n’annonça la fin de la chanson – elle s’évanouit simplement – mais les danseuses y virent le signal pour quitter la scène, les unes derrière les autres, les yeux rivés sur la porte devant elles, avançant d’une démarche à la sensualité brute, sans même remarquer la présence des étrangers dans la salle. Une impression de menace planait dans l’espace sombre.
— C’est tout ? chuchota l’une des retardataires.
— J’espère que non, répondit son amie.
Plusieurs minutes durant, la salle fut saisie d’une incroyable tension puis un son doux et continu leur parvint. Ce n’était pas de la musique, mais un ronronnement mélodieux et percutant : des castagnettes.
L’une des danseuses revenait ; elle parcourut la scène aussi étroite qu’un couloir en tapant du pied, les volants de son jupon balayant les pieds recouverts de poussière des touristes assis au premier rang. Le tissu de sa robe, d’un orange vif parsemé de gros pois noirs, était tendu sur son ventre et sa poitrine. Les coutures étaient tirées. Ses pieds martelaient en rythme les lames de bois qui composaient la scène : un deux, un deux, un deux trois, un deux trois, un deux…
Puis ses mains s’élevèrent dans les airs, les castagnettes s’agitant dans un trille agréable, et la femme se mit à tourner lentement. Tandis qu’elle virevoltait, ses doigts claquaient contre les petits disques noirs qu’elle tenait entre les mains.
Le public était sous le charme. 
Un chant plaintif l’accompagnait ; le chanteur gardant la plupart du temps les yeux baissés. La danseuse poursuivit, plongée dans une transe personnelle. Si elle suivait la musique, elle n’en montrait rien, et si elle avait conscience de la présence du public, celui-ci ne le ressentait pas. L’expression de son visage sensuel n’était que pure concentration et son regard était plongé dans un autre monde qu’elle seule discernait. Sous ses bras, le tissu s’assombrit de transpiration et des gouttes de sueur perlèrent à son front tandis qu’elle tournoyait, toujours plus vite.

Déjà lu du même auteur :

92118027  L'île des oubliés 


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