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21 avril 2009

Un sur deux – Steve Mosby

un_sur_deux Traduit de l’anglais par Etienne Menanteau

Sonatine – février 2008 – 414 pages

Présentation de l'éditeur
C'est un grand jour pour Mark Nelson. Après avoir tout investi dans son travail, à la suite de la mort tragique de sa petite amie, il est nommé dans l'équipe de John Mercer, flic légendaire, qui vient de retrouver son poste après une longue dépression. C'est ce moment précis que choisit l'ennemi intime de Mercer pour réapparaître. Un tueur qui s'en prend aux couples et ne laisse qu'un des deux amants en vie. Lorsqu'il enlève une jeune femme et son compagnon Mercer et Nelson, n'ont que quelques heures pour les retrouver. Ce n'est que le début d'un puzzle cauchemardesque, aux pièces parfaitement ciselées. Les apparences sont en effet trompeuses et le plan du tueur se révèle peu à peu une manipulation machiavélique à l'intensité dramatique et au rebondissement final digne des plus grands thrillers.

Biographie de l'auteur
Steve Mosby est né en 1976 à Leeds. Un sur deux, son premier roman traduit en Français, se place d'emblée au niveau des plus grands livres du genre, tels Le Poète de Michael Connelly ou Shutter Island de Dennis Lehane.

Mon avis : (lu en avril 2009)

Ce livre est un thriller psychologique très bien mené, l'intrigue nous tient en haleine de la première à la dernière page. Pendant un peu moins de 40 heures, on va suivre la traque d'un serial-killer diabolique cherchant à mettre à l'épreuve l'amour de deux êtres, il les torture et n'en laisse qu'un sur deux s'en sortir. Dans chaque chapitre, on voit le point de vue de l'un des différents protagonistes : enquêteurs, victimes... Cela donne du rythme au récit et maintient la tension et le suspens. En lisant ce livre j'ai passé un bon moment, mais rien de plus. Ce n'est pas le type de polar que j'aime le mieux.

Extrait du prologue :
On n'est pas obligés d'y aller, dit-elle, si tu n'en as pas envie. John Mercer se regarda dans le miroir, sans répondre. Il vit sa femme avancer les mains pour lui nouer sa cravate. Elle s'occupait de lui, comme toujours. Il leva un peu le menton, pour qu'elle puisse faire le nœud. Elle commença par le laisser flottant, avant de le serrer doucement.
- Les gens comprendraient.
Si seulement c'était vrai ! Ils auraient peut-être l'air indulgents, mais, au fond d'eux-mêmes, ils ne pourraient s'empêcher de penser qu'il s'était dérobé à son devoir. Il imaginait déjà ce que l'on raconterait à la cafétéria. On évoquerait son absence, on dirait qu'il devait être sous le choc, puis peu à peu on lâcherait que, en dépit de ce qu'il devait ressentir, il aurait dû assister à l'enterrement. Serrer les dents et assumer ses responsabilités. C'était la moindre des choses. Et ils auraient raison. Il serait impardonnable de ne pas y aller. Seulement, il ne savait pas du tout comment il allait faire pour tenir le coup.
Eileen glissa la pointe de sa cravate entre les boutons de sa chemise. Elle la lissa bien.
- On n'est pas obligés d'y aller, John.
- Tu ne comprends pas.
À la lumière du matin, l'air de la chambre semblait bleu acier. Dans le miroir, il avait la peau blanche et flasque, le visage presque éteint. Quant à son corps, bon, elle devait encore tendre un peu les bras pour en faire le tour, mais il n'avait pas l'impression d'être aussi robuste que dans le temps. Les choses qu'il portait semblaient plus lourdes. Il se fatiguait trop vite. Là, bras ballants, il dégageait une impression de vide et de tristesse. Il avait vieilli. Depuis peu.
- Je comprends que tu ne sois pas dans ton assiette, lui dit-elle.
- Ça va aller.

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