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A propos de livres...
30 novembre 2010

Ce soir, à la télé...

Pour les "fans" de Thierry Jonquet...

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Sur France 2 à 20h35 : Fracture, un film d’Alain Tasma  (déconseillé aux moins de 10 ans) 

Le destin d’un adolescent de banlieue, un conte cruel de la jeunesse
Scénario de Emmanuel Carrère.
D’après le roman de Thierry Jonquet, "Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte".

Puis à 22h30 : Débat "Profs en banlieue", animé par Christophe Hondelatte.

Plus d'infos : ici

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29 novembre 2010

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [5]

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C'est le jour du rendez-vous proposé par Mallou

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ?

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Quinze ans après - Fanfan 2 - Alexandre Jardin (partenariat Blog-O-Book - Livre de Poche)
Sanctuaires ardents - Katherine Mosby
Composition française - Mona Ouzouf (partenariat Livraddict - Folio)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Le cimetière des bateaux sans nom - Arturo Pérez-Reverte

Que lirai-je cette semaine ?

Voici les livres que j'ai "prêt à lire" dans ma PAL...

La malédiction des colombes - Louise Erdrich
Le chuchoteur - Donato Carrisi
Quatre jours avant Noël - Donald Harstad



Bonne semaine et à lundi prochain !

28 novembre 2010

Composition française : Retour sur une enfance bretonne - Mona Ozouf

Lu dans le cadre du partenariat  Livraddict et Folio

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Gallimard – mars 2009 – 258 pages

Folio – octobre 2010 – 269 pages

Quatrième de couverture :
La France a toujours vécu d'une tension entre l'esprit national et le génie des pays qui la composent, entre l'universel et le particulier. Mona Ozouf se souvient l'avoir ressentie et intériorisée au cours d'une enfance bretonne. Dans un territoire exigu et clos, entre école, église et maison, il fallait vivre avec trois lots de croyances disparates, souvent antagonistes. A la maison, tout parlait de l'appartenance à la Bretagne ? L'école, elle, au nom de l'universelle patrie des droits de l'homme professait l'indifférence aux identités locales. Quant à l'Eglise, la foi qu'elle enseignait contredisait celle de l'école comme celle de la maison. En faisant revivre ces croyances désaccordées, Mona Ozouf retrouve des questions qui n'ont rien perdu de leur acuité. Pourquoi la France s'est-elle montrée aussi rétive à accepter une pluralité toujours ressentie comme une menace ? Faut-il nécessairement opposer un républicanisme passionnément attaché à l'universel et des particularismes invariablement jugés rétrogrades ? A quelles conditions combiner les attachements particuliers et l'exigence de l'universel ? En d'autres termes, comment vivre heureusement la " composition française " ?

Auteur : Née en 1931, Mona Ozouf est agrégée de philosophie et directeur de recherche au CNRS. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages sur la Révolution française, la République et la littérature, notamment La fête révolutionnaire (1976), Les mots des femmes (1995), Les aveux du roman (2001), Varennes (2005) et Composition française (2009).

Mon avis : (lu en novembre 2010)
Ce livre, sous titré « Retour sur une enfance bretonne », est un essai sur l'identité française et l'identité bretonne. En nous racontant son enfance bretonne dans les années 30, Mona Ozouf évoque sa famille sa mère et sa grand-mère bretonnante, son père qui a appris le breton et qui milite pour sa sauvegarde. En parallèle, elle raconte ses années à l'école de la République où les langues régionales sont proscrites, elle ira à l'école communale à Plouha, puis au collège à Saint-Brieuc et finira ses études à Rennes en hypokhâgne.
Née en 1931, Mona Sohier est la fille unique de deux instituteurs, qui militent pour la cause bretonne. Son père « était né du côté de la Bretagne qui devait devenir pour lui le mauvais côté, celui où on ne parle pas breton. » Il est devenu très bretonnant et militant après son passage à l'École Normale « foyer d'impérialisme français ». Mais il meurt brutalement alors que Mona n'a que 4 ans. Sa mère veuve à 28 ans, et institutrice s’installe avec Mona à Plouha, un bourg des Côtes du Nord, elle y devient directrice d’école, en poursuivant le combat de son mari. Sa grand-mère est venue les rejoindre à Plouha. Elle vient d'une famille de paysans du Finistère, « elle avait dix ans déjà au moment de la loi Ferry sur l'obligation scolaire, et elle ne devait apprendre à lire et à écrire que fort tard, mue par ce sentiment de dignité qui ne la quittait jamais, pour ne pas livrer à l'écrivain public du bourg ses lettres au jeune mari embarqué sur le Furieux ou sur l'Isly. » Elle porte la coiffe et parle le breton, elle est la « figure tutélaire de mon enfance qui nourrit, console, rassure, l’image même de la sécurité pour moi que la peur domine ».
Mona vit entre l'école et la maison, elle lit beaucoup et éprouve « une connivence fraternelle avec ces jeunes héros François Seurel et Augustin Meaulnes pour qui l’enfermement dans l’école sert de tremplin à l’imagination ». Ainsi, elle découvre les mille visages de la Bretagne grâce aux livres de la bibliothèque militante de son père.
Elle a toujours aimé l'école. Mais c'est un univers à l'opposé de la maison : la langue bretonne n’existe pas et l'on n'évoque jamais les particularités de la région. « À l’école, c’est la France et non la Bretagne qu’il fallait apprendre ».
A l'âge de raison, sa grand-mère va lui faire découvrir un troisième univers : l’Église à travers le catéchisme, elle va y être montré du doigt car elle vient de l’école laïque, « Skol an diaoul », l’école du diable.
« Au terme de ces années enfantines à Plouha, il y avait bien trois mondes séparés. Fallait-il vivre inégaux et dissemblables, comme l'Église le donnait à penser ? Ou bien égaux et semblables, égaux parce que semblables, comme l'enseignait l'école ? Ou encore égaux et dissemblables, égaux pour faire valoir nos dissemblances, comme le professait la maison ? Un écheveau de perplexités que je ne suis toujours pas sûre de débrouiller aujourd'hui. »
Ce livre est très riche en information, il m'a appris beaucoup sur la vie quotidienne en Bretagne des années 1870 aux années 50. Moi-même aimant beaucoup la Bretagne, j'ai trouvé cela très intéressant. La partie finale est plus historique et théorique, je l'ai trouvé plus difficile à lire.

Merci à Livraddict et aux éditions Folio de m'avoir permis de découvrir ce livre.

Extrait : (page 47)
Elle est le plus souvent debout, entre l'évier et le fourneau de la cuisine, la louche du café à la main, ajoutant ou ôtant une rondelle de fonte au gré des plats qu'elle prépare, tournant la pâte à crêpes, raclant du chocolat sur les tartines du «quatre-heures», baignée dans la lumière d'ouest qui vient de la fenêtre. Je l'ai si souvent dessinée que l'image est nette: elle se tient aussi droite que l'arthrose le lui permet, enveloppée dans d'immuables jupes noires et jamais sans sa coiffe. L'attacher est son premier geste du matin, bien avant l'éveil de la maisonnée: quelle honte, si le facteur venait à la surprendre «en cheveux»! Je ne la verrai ainsi que sur son lit d'agonisante. Son souci constant est la dignité - nul ne songerait du reste à la lui contester. Sa règle morale essentielle est de ne jamais se mettre dans une situation telle qu'on puisse en avoir honte. «Gand ar vez», «avec la honte», est l'expression qui pour elle englobe tout ce qu'il est inconvenant de faire et même de penser.

Elle est la reine de la maison, pleinement consciente de sa souveraineté; convaincue que si on n'a pas grand-chose à opposer au malheur, du moins l'honneur des femmes est d'adoucir la vie avec des gestes simples, proposer le réconfort d'une tranche de «pastéchou» ou d'une tasse de café. «Du café vous aurez?», c'est la phrase rituelle quand survient une visite, et la cafetière émaillée à fleurs ne quitte pas le coin de la cuisinière. Telle est la figure tutélaire de mon enfance, qui nourrit, soigne, console, rassure: l'image même de la sécurité, pour moi que la peur domine désormais, dans le monde glaçant où nous avons été jetées ma mère et moi.

[...] D'un bout à l'autre de la vie, elle considérera le travail intellectuel avec une condescendance amusée et logera ailleurs la réussite d'une existence féminine. «Quand vous aurez fini de jouer avec vos livres», nous disait-elle, à ma mère et à moi, résignée néanmoins à ce que ce «jeu» n'ait point de fin, mais non convaincue: ce n'était pas là travailler, seulement gaspiller le temps, denrée si précieuse. Sa présence à la maison enseigne donc que les livres ne sont pas la seule fenêtre sur la vie.

[...] Elle avait beau user du français avec moi, elle ne m'en communiquait pas moins, par ce français calqué sur les tournures du parler breton, le génie de cette langue vigoureuse, expressive, anthropomorphique : la brume du matin est la «pitance» du soleil, les vagues sont «les chevaux de la mer», le confluent est «le nez des deux eaux»; et on achève une lettre de condoléances en recommandant à l'endeuillé : «Dalc'hit mad an taol» («agrippez-vous à la table»).

[...] La Bretagne vivait à la maison en la personne de ma grand-mère, et pourtant c'était elle qui m'entretenait de la France. La France enseignée à l'école était celle que la maison désignait comme notre ennemie héréditaire, obstinément unificatrice et centralisatrice, et pourtant elle était aussi le pays qui avait fait, en séquences pédagogique- ment ordonnées, une marche vers la justice et la démocratie, en quoi elle était une patrie rationnelle plus qu'une patrie empirique, et à celle-ci la maison pouvait souscrire sans trahir sa foi bretonne. La Bretagne de la maison se vouait à la collecte des mythes en passe de mourir, les cloches de la ville d'Is tintaient toujours à nos oreilles, et pourtant elle était aussi une volonté et un avenir : la maison travaillait à l'avènement d'une Bretagne régénérée, d'une langue régénérée, à une manière conquérante et neuve d'être breton. Si bien qu'entre la maison et l'école peut-être y avait-il, en définitive, moins de distance qu'on n'avait cru ?

27 novembre 2010

Concours chez Leiloona

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Leiloona vous propose un Concours pour gagner le DVD
Le Tour du Monde en 80 jours

  il faut y répondre avant le 27 novembre minuit !

Blog de Leiloona : Bric à Book

"Le Tour du monde en 80 jours", un classique que Sébastien Azzopardi a mis en scène sous forme d'une comédie. Spectacle vu par plus de 80 000 personnes, à votre tour de succomber à ce divertissement ! (D'ailleurs vous pouvez aussi retrouver ce spectacle au Café de la Gare à Paris.)

27 novembre 2010

Sanctuaires ardents – Katherine Mosby

sanctuaires_ardents La Table Ronde – août 2010 – 381 pages

traduit de l'anglais (États-Unis) par Cécile Arnaud

Quatrième de couverture :
Depuis l'arrivée du couple Daniels, la petite bourgade de Winsville, en Virginie, est en émoi. L'intense beauté de Vienna, sa déroutante culture, sa passion immodérée pour les arbres suscite l'admiration des uns, l'effroi des autres, les commentaires de tous. Un jour, Willard s'en va, laisse Vienna élever seule leurs deux enfants, Willa et Elliott, deux sauvageons pétris de curiosité et de connaissances. Dès lors, les rumeurs enflent. Jalousies et désirs se multiplient, se cristallisent. Puis le destin commence à s'acharner sur les Willard. Forte de sa foi païenne, de son appétit de vivre, de l'amour qu'elle porte à Willa et Elliot, Vienna entre alors éperdument en résistance.

Auteur : Katherine Mosby est née à Cuba en 1957, elle vit aujourd'hui à New-York. Professeur à l'université de Columbia, Katherine Mosby collabore également au New Yorker et à Vogue. Sanctuaires ardents, le premier de ses 4 romans, avait été salué par toute la presse à sa sortie en 1995, ainsi que par de nombreux écrivains allant de Larry McMurty à Paul Bowles.

Mon avis : (lu en novembre 2010)
« Souviens-toi, être différent ne fait pas de vous quelqu'un de spécial, mais être spécial fait de vous quelqu'un de différent. » Cette phrase de présentation résume parfaitement l'état d'esprit de ce livre.
Cette histoire commence dans les années 30 et se poursuivra après la Seconde Guerre Mondiale. Suite à son mariage avec Willard, Vienna, originaire du Nord de l'Amérique vient s'installer dans le Sud, à Winsville, petite ville de Virginie. Elle sera assez vite abandonnée par son mari, et elle élèvera ses deux enfants avec beaucoup de liberté. C'est une superbe femme, originale, intelligente mais plutôt associable, elle déplaît aux habitants de Winsville car elle est trop différente. Elle rejette la religion, mais se prend de passion pour la nature, elle élève ses enfants presque comme des sauvageons : Willa, la petite fille, se promène toujours pieds nus, Eliott, le petit garçon, se passionne pour les animaux, en particulier les oiseaux.
Lecture agréable, qui éveille tous nos sens : il est question d'odeurs, de couleurs, de chants d'oiseaux, d'amour des arbres, il se dégage de ce livre beaucoup de poésie. Les personnages sont originaux et très attachants.

Extrait : (page 11)
Ils ne semblaient pas habiter le monde de la même façon que lui, rivé à la terre par sa large ossature à chacun de ses pas pesants. Willa en particulier paraissait planer avec l'énergie du vol suspendu, pareille à un colibri humain, comme si le mouvement était son état naturel alors que l'immobilité exigeait d'elle un gros effort. Elle avait les traits délicats et, comme la splendeur ostentatoire de certaines églises que sa mère jugeait prétentieuses, d'autant plus impressionnants aux yeux d'Addison qu'ils possédaient une finesse peu réaliste, bien différente des surfaces de son propre visage, auxquelles une découpe grossière avait conféré une humanité reconnaissable, comme une tête sculptée dans le pommeau d'une canne. Willa avait une beauté déroutante et subtile : aussi évidente quand son visage était animé qu'absente au repos, quand ses traits fins et réguliers ne se distinguaient plus de ceux de tout un tas de jolies filles au teint pâle.

La famille Daniels suscitait en Addison le besoin d’une langue plus extravagante que ne le permettait son maigre vocabulaire. Plus tard, il ne pourrait expliquer ce qui avait rendu cette première rencontre avec les Daniels aussi fondamentale, mais il se rappellerait la façon dont la lumière miroitait à travers les branches des platanes, les feuilles en mouvement pointillant le sentier de cette même luminescence qu’il sentait à l’intérieur de lui, excitante et insaisissable.

Livre 28/28 pour le Challenge du 4% littéraire 1pourcent2010

Lu dans le cadre du challenge_100_ans_article_300x225

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25 novembre 2010

Quinze ans après, Fanfan 2 – Alexandre Jardin

Lu dans le cadre du Partenariat  Blog-O-Book et Livre de Poche

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Grasset – octobre 2009 – 353 pages

Livre de Poche – octobre 2010 – 286 pages

Quatrième de couverture :
A vingt-cinq ans, Fanfan et Alexandre s'étaient passionnément désirés. Fou de romantisme, il avait fait à sa belle une cour sans fin, lui refusant même l'acompte d'un baiser. Leur songe rose et plein d'effroi avait tourné court... Et voilà que quinze ans après, une machination orchestrée par un éditeur et un producteur avides remet en présence le couple qui inspira le roman Fanfan, incarné au cinéma par Sophie Marceau et Vincent Perez. Mais leur météo intime est à nouveau aux antipodes. Lui rêve désormais d'un amour quotidiennement réenchanté : faire de la vie domestique, érotisée avec zèle, un tremplin vers l'éternité ; elle a des bleus au coeur et se refuse à tout engagement. Triompheront-ils du cynisme de l'époque et de la conjuration des intérêts ? Guérit-on jamais d'un premier amour ?

Auteur : Né en 1965, diplômé de Sciences-politiques, Alexandre Jardin obtient en 1986 le prix du Premier roman pour Bille en tête. Deux ans plus tard, Le Zèbre est couronné par le prix Femina.

Mon avis : (lu en novembre 2010)
J’ai découvert Alexandre Jardin avec Le Zèbre puis avec Fanfan, j’étais donc très curieuse de lire Fanfan 2 pour retrouver des personnages que j’avais adorés.

Malheureusement, je n’ai pas trouvé Fanfan 2 à la hauteur de l’original… J’ai eu du mal à rentrer dans le livre, j’ai été agacée par les constantes allusions au livre Fanfan, à son auteur et au film Fanfan ainsi qu’à ses acteurs (Sophie Marceau et Vincent Perez), j’ai trouvé que l’histoire n’avançait pas et je me suis plutôt ennuyée. Il y avait bien plusieurs personnages caricaturaux comme Faustine, la critique culturelle et littéraire et fausse bonne amie de Fanfan, Dizzy l’éditeur et Darius le producteur.
L’intérêt de Fanfan, c’était les nombreuses surprises tout au long du livre, pour Fanfan2, je n’ai jamais été surprise… Dommage.

Merci cependant à Blog-O-Book et au Livre de Poche pour ce partenariat.

24 novembre 2010

Le sang des Atrides – Pierre Magnan

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Folio – mars 2000 - 245 pages

Fayard - février 2004 – 310 pages

Fayard – 1977 – 217 pages

Prix du Quai des Orfèvres en 1978

Quatrième de couverture :
Rue Prête-à-Partir, une nuit, un long cadavre vêtu d'un ensemble de sport bleu ciel orné d'un grand Gentiane en lettres jaunes attend, en leur barrant la route, les éboueurs de la ville de Digne. Jeannot Vial a été assassiné. Six mois plus tard, c'est au tour de Jules Payan. Deux hommes beaux et jeunes. Il y aura une troisième victime, puis une quatrième : la vieille Adélaïde de Champclos, qui devait connaître l'assassin. C'est bien sûr le commissaire Laviolette qui mène l'enquête.

Auteur : Pierre Magnan est un écrivain français né en 1922 à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). Il est indéfectiblement attaché à la Provence, source de toute son œuvre. Il fait de rapides études au collège de sa ville natale jusqu'à douze ans. De treize à vingt ans, il est typographe dans une imprimerie locale. Appelé aux Chantiers de jeunesse pendant l'Occupation, il est réfractaire au service du travail obligatoire (STO), et rejoint le maquis à Saint-Pierre d'Allevard en Isère, avec entre autres Thyde Monnier. Il publie son premier roman, L'Aube insolite, en 1946 avec un certain succès d'estime, la critique est favorable mais le public n'adhère pas. Trois autres romans suivent sans davantage de succès. Pour vivre, il travaille alors dans une société de transports frigorifiques, où il reste vingt-sept ans, tout en continuant toutefois à écrire des romans qui ne sont pas publiés.

Mon avis : (lu en novembre 2010)
J'ai eu une époque où j'ai lu beaucoup de romans de Pierre Magnan comme la Maison Assassinée, les courriers de la mort... Lorsque j'ai vu ce livre à la bibliothèque, j'étais contente de retrouver cet auteur qui sait si bien parler de la Provence à travers un roman policier très bien construit.
Le Sang des Atrides est un roman policier paru en 1976. Le titre fait référence aux Atrides, descendants d'Atrée dans la mythologie grecque et cette référence n'est explicitée que dans les toutes dernières pages du roman.
Une série de meurtres a lieu à Digne. Ils sont commis avec une fronde et des galets venant de la rivière La Bleone. Il s'agit tout d'abord du meurtre de trois jeunes hommes, puis d'une vieille dame... Je n'en dévoilerai pas plus, le lecteur découvrira dans les toutes dernières pages qui est le meurtrier et surtout son mobile.

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Ce livre a été adapté deux fois à la télévision : En 1981, avec Sam Itzkovitch comme réalisateur et en 2010, téléfilm de Bruno Gantillon avec Victor Lanoux (Laviolette), Thibault de Montalembert (Juge Chabrand), Annie Grégorio, Valeria Cavalli, Cécile Auclert, Thibaud Vaneck.

Extrait : (début du livre)
C'était une nuit du dimanche au lundi. Entre le bruit de la Bléone sur ses galets et celui du torrent des Eaux-Chaudes, aux schistes jaune d'or, Digne dormait dans le calme.
Les feux de signalisations clignotaient en pure perte. La circulation était nulle en direction de Barrême, de Malijai ou de Barcelonnette. Aucun chien n’aboyait. Les autorails colorés du CP étaient au repos dans la gare déserte.

Au-delà des boulevards éclairés, au fin fond du cirque de nuit, sur les collines noires, vers les séminaires, quartier résidentiel, une lueur furtive pointillait le chemin de quelqu’un. Mais, entre ce quelqu’un et les deux torrents qui soulignaient le silence en rabotant leur lit, il n’y avait âme qui vive : il y avait âme qui meurt.
A quatre heures, sortit de son enclos la benne municipale. Il fallut aux éboueurs une heure ponctuée de sifflements stridents, de poubelles rejetées, de broyeurs emballés, d’arrêts, de départs, de joyeuses interpellations d’un bord à l’autre de la chaussée, pour atteindre la rue Prête-à-Partir.
C’est là qu’il les attendait. Oh ! Avec patience ! Il leur barrait la route : c’était un long cadavre, contre terre, face de côté, vêtu d’un ensemble de sport bleu ciel orné d’un grand Gentiane en lettres jaunes.
Le chauffeur l’aperçut le premier, stoppa, descendit devant la benne. C’était un escogriffe à l’œil gauche fermé et au mégot pendant. Comme les deux Maghrébins, à l’arrière, sifflaient en vain pour qu’il repartît, ils vinrent aux nouvelles. Leurs lèvres épaisses esquissèrent un sourire gêné. Ils croyaient voir un ivrogne. Ils voulurent le relever. L’escogriffe étendit ses bras et mit en diagonale, devant leurs pieds, ses immenses espadrilles. Il n’avait toujours que son œil droit ouvert, tant le gênait, à perpétuité, la fumée de son mégot.
« N’y touchez pas !
- Il est malade !
- Il n’est pas malade. Il est mort !
- Comment tu sais ? »

22 novembre 2010

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [4]

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C'est le jour du rendez-vous proposé par Mallou

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ?

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La Ballade de Lila K - Blandine Le Callet
Dis oui, Ninon - Maud Lethielleux
La couleur des sentiments - Kathryn Stockett
Le sang des Atrides - Pierre Magnan

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Quinze ans après - Fanfan 2 - Alexandre Jardin (partenariat Blog-O-Book - Livre de Poche)

Que lirai-je cette semaine ?

Voici les livres que j'ai "prêt à lire" dans ma PAL...

Sanctuaires ardents - Katherine Mosby
La malédiction des colombes - Louise Erdrich
Le cimetière des bateaux sans nom - Arturo Pérez-Reverte

Composition française - Mona Ouzouf (partenariat Livraddict - Folio)


Bonne semaine et à lundi prochain !

21 novembre 2010

La couleur des sentiments – Kathryn Stockett

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Jacqueline Chambon Editions - septembre 2010 – 525 pages

traduction de l'anglais (États-Unis) par Pierre Girard

Quatrième de couverture :
Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante. Passionnant, drôle, émouvant, La Couleur des sentiments a conquis l'Amérique avec ses personnages inoubliables. Vendu à plus de deux millions d'exemplaires, ce premier roman, véritable phénomène culturel outre-Atlantique, est un pur bonheur de lecture.

Auteur : Kathryn Stockett a grandi à Jackson. Elle vit actuellement à Atlanta avec son mari et leur fille, et travaille à l'écriture de son deuxième roman.

Mon avis : (lu en novembre 2010)
Ce livre a été, pour moi, dès les premières pages de lecture, un grand coup de cœur !
Je suis rentrée dans ce livre très rapidement et j’ai été transportée à Jackson, petite ville du Mississipi dans les années 60. C’est un récit à 3 voix sur la condition des Noirs à cette époque, aux États-Unis. Elles sont trois femmes : Aibileen et Minny deux bonnes noires et Miss Steeker une jeune femme blanche. On découvre une ségrégation qui perdure malgré tout, car des lois continuent à séparer les deux populations. De la rencontre improbable entre Miss Steeker, jeune bourgeoise blanche et Aibileen et Minny va naître une amitié et surtout un livre racontant les histoires des bonnes noires au service des maîtres blancs. Elles évoquent les vexations, les colères contenues et leurs tendresses immenses pour les enfants qu'elles élèvent.

Une histoire simple avec des personnages très attachants qui fait passer le lecteur par toutes les émotions de la tristesse à la colère sans oublier le rire car certaines situations sont vraiment pleines d’humour…

J’ai pris vraiment beaucoup de plaisir à lire ce livre, je l’ai savouré ne voulant pas le quitter trop vite. Un vrai grand coup de cœur !

Extrait : (début du livre)
AIBILEEN

Août 1962

Mae Mobley, elle est née de bonne heure un dimanche matin d'août 1960. Un bébé d'église, comme on dit. Moi je m'occupe des bébés des Blancs, voilà ce que je fais, et en plus, de tout le boulot de la cuisine et du ménage. J'en ai élevé dix-sept de ces petits, dans ma vie. Je sais comment les endormir, les calmer quand ils pleurent et les mettre sur le pot le matin, avant que les mamans aient seulement le temps de sortir du lit.
Mais un bébé qui hurle comme Mae Mobley Leefolt, ça j'en avais jamais vu. Le premier jour que je pousse la porte je la trouve toute chaude et toute rouge à éclater et qui braille et qui se bagarre avec son biberon comme si c'était un navet pourri. Miss Leefolt, elle a l'air terrifiée par son propre enfant. "Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Pourquoi je ne peux pas arrêter ça ?"
Ça ? Tout de suite, je me suis dit : il y a quelque chose qui cloche ici.
Alors j'ai pris ce bébé tout rouge et hurlant dans mes bras. Je l'ai un peu chahuté sur ma hanche pour faire sortir les gaz et il a pas fallu deux minutes pour que Baby Girl arrête de pleurer et me regarde avec son sourire comme elle sait faire. Mais Miss Leefolt, elle a plus pris son bébé de toute la journée. Des femmes qui attrapent le baby blues après l'accouchement, j'en avais déjà vu des tas. Je me suis dit que ça devait être ça.
Mais il y a une chose avec Miss Leefolt : c'est pas juste qu'elle fronce tout le temps les sourcils, en plus elle est toute maigre. Elle a des jambes tellement fines qu'on les dirait poussées de la semaine dernière. A l'âge de vingt-trois ans, la voilà efflanquée comme un gamin de quatorze. Même ses cheveux bruns sont tellement fins qu'on voit à travers. Elle essaie de les faire bouffer, mais ça les fait seulement paraître plus fins. Et sa figure, elle ressemble à celle du diable rouge sur la bonbonnière, avec le menton pointu et tout. Pour tout dire, elle a le corps tellement plein de pointes et de bosses qu'il faut pas s'étonner si elle arrive jamais à calmer ce bébé. Les bébés, ils aiment les grosses. Ils aiment fourrer la tête sous votre bras pour s'endormir. Ils aiment les grosses jambes, aussi. Ça, je peux vous le dire.
Mae Mobley, à un an, elle me suivait déjà partout où j'allais. Quand arrivait cinq heures elle se cramponnait à mes Scholl, elle se traînait par terre et elle bramait comme si j'allais jamais revenir. Après, Miss Leefolt me regardait de travers, à croire qu'il aurait pas fallu décrocher ce bébé qui criait à mes pieds. Je pense que c'est le risque qu'on prend, quand on laisse quelqu'un d'autre élever ses enfants.   

Livre 27/28 pour le Challenge du 4% littéraire 1pourcent2010

20 novembre 2010

Je me suis laissée tenter...

Ces derniers jours, je me suis laissée tenter par un Challenge et un Swap !

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Challenge Christmas - Défi Noël

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Ce Challenge est organisée par Evy, il s'agit de lire un livre (ou plus si vous en avez envie, le nombre n'est bien évidemment pas limité !) sur le thème de Noël et en écrire un petit billet sur votre lecture ! Tous les livres sont acceptés : polars, romans historiques, chick-lit, contes, classiques, etc. du moment qu'ils soient en rapport avec le thème de Noël ! Ce défi se terminera le 31 décembre 2010 !

  Swap Marque Page

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Ce Swap est organisé par Galleane sur le Forum de Livraddict

Le but est donc d'envoyer des marque pages à votre futur à une personne. Il s'agira d'en offrir 7 (un pour chaque jours de la semaine). Pour cela vous pouvez les acheter, les récupérer en librairie, les réaliser sur ordinateur bref vous faites comme vous le souhaitez.
En plus vous devrez réaliser un huitième et dernier MP entièrement fait main soit en le dessinant, en faisant un collage... Il n'a pas besoin d'être compliqué.

Les inscriptions se font à partir du 11/11/2010  et se terminerons le 20 novembre (c'est à dire aujourd'hui).
Vous aurez jusqu'au 15 décembre pour faire/acheter les MP et les envois se feront du 16 au 25 décembre
.

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