Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

A propos de livres...

29 septembre 2014

C'est lundi, que lisez-vous ? [190]

91950711
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine et avant ? 

98894993 l'affaire du voile 98948160 freak city 

Dire, ne pas dire - Académie Française 
L'affaire du voile - Pétillon (BD)
Le Tangram Magique T1 l'Énigme des Pivoines - Florence Lamy 
Freak city - Kathrin Schrocke

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Le fils - Philip Meyer (partenariat Albin Michel) 

Que lirai-je la  semaine prochaine ?

Du sang sur la Baltique - Viveca Sten (partenariat Albin Michel)
L'homme de la montagne - Joyce Maynard (partenariat Philippe Rey)

Bonne semaine, bonnes lectures !

Publicité
Publicité
27 septembre 2014

Freak city - Kathrin Schrocke

freak city La joie de lire - janvier 2013 - 273 pages

traduit de l'allemand par Génia Catala

Titre original : Freak City, 2010

Quatrième de couverture : 
Mika vit dans le monde "normal" : ses potes, sa petite soeur envahissante, la musique et sa copine Sandra, qui veut faire "une pause". Léa vit dans un monde semblable : sa meilleure amie Franzie, sa famille difficile, le cinéma et les sorties au café Freak City. A une différence près : Léa est sourde. L'histoire d'une rencontre improbable.

Auteur : Kathrin Schrocke est née en 1975 à Augsbourg, en Bavière, et vit actuellement à Berlin. Après des études d'allemand et de psychologie, elle a écrit de nombreux romans et pièces de théâtre pour enfants et jeunes adultes. Elle a reçu plusieurs prix et nominations, dont le Nettetaler Youth Book Prize en 2010 ainsi que le Hansjörg-Martin Prize, catégorie meilleur thriller allemand pour la jeunesse. Freak City a été nominé pour le German Youth Literature Prize en 2011.

Mon avis : (lu en septembre 2014)
Mika a des difficultés à accepter la "pause" que Sandra sa petite amie à décider de faire. Il n'arrive pas à l'oublier et à faire quoique ce soit sans elle. Mais un jour, il rencontre Léa, sourde de naissance et pour communiquer avec elle et devenir son amie, il décide de prendre des cours de langage des signes. Cela va commencer par une amitié et la découverte du monde la surdité avant d'éprouver plus...
Cette histoire est 
très réaliste sur les préoccupations de l'adolescence et sur la surdité permet au lecteur de découvrir comment est intégré ou non un sourd dans notre monde d'entendants et comment sont nombreux les à priori.

Une très belle découverte sur une rencontre autour de la différence.

Extrait : (début du livre)
Un homme intelligent a dit un jour qu'on pouvait bâtir quelque chose de beau avec les pierres qui se trouvaient sur notre route.

Je peux vous dire que c'est vrai. Ça m'est arrivé.
Mais ce jour-là, alors que je suivais cette fille à travers la ville en compagnie de mes deux potes préférés, je n'avais pas la moindre idée de ce qui m'attendait.
C'était pourtant si évident que j'aurais dû le voir, ça sautait aux yeux. Mais j'étais tellement à côté de mes pompes à cette époque. Malade d'amour. Paumé. Je ne comprenais rien à rien.
Au lieu de ça, comme une andouille, je lui courais après avec les deux autres, en lui lançant des grossièretés.
Je ne voyais que ce que je voulais bien voir : ses boucles sauvages, sa minijupe jaune remontée un rien trop haut. Le tatouage sur sa nuque qui disparaissait sous son t-shirt grenat.
Ses tongs vertes faisaient un bruit déchirant sur l'asphalte, elles semblaient crier pitié à chaque pas.
Il faisait trop chaud pour la saison, l'air vibrait autour de nous.
C'est de cette vibration que surgit sa fière silhouette. Le cerveau brûlé par cette chaleur, j'étais aveugle à tout le reste.

25 septembre 2014

Le Tangram Magique T1 l'Énigme des Pivoines - Florence Lamy

Lu en partenariat avec les éditions Casterman

9782203081178_1_75 Casterman - août 2014 - 145 pages

Quatrième de couverture : 
Li-Na assemble les morceaux du tangram sur le sol. Monsieur Zhou s'exclame :
- Un cygne ! Bravo, c'est vraiment ressemblant.
- Je sais aussi faire le chat, reprend Li-Na. Vous pensez vraiment, ajoute-t-elle, que ce jeu est magique ?
- Qui sait ? A toi de le découvrir...

Pour ses dix ans, Li-Na reçoit un cadeau étrange et fascinant : un tangram. Si ce jeu est vraiment magique, peut-être l'aidera-t-il à retrouver le tableau volé de madame Lo ?

Auteur : Professeure de Lettres Modernes, Florence Lamy a longtemps enseigné le français en Collège. Elle se consacre désormais pleinement à son travail d'écrivain.

Mon avis : (lu en septembre 2014)
A Hangzhou, comme partout en Chine, on célèbre le jour du double neuf. C’est aussi le jour anniversaire, du jour où Li-Na a été trouvée tout bébé sur les marches d’un temple lors de l'incendie qui a dévasté la ville. Grand-Mère Dong l'a accueillie il y a juste 10 ans et l'une et l'autre sont très attachées. Lors de son anniversaire surprise organisé par Grand-Mère Dong, Li-Na reçoit de la part de l'apothicaire Zhou un tangram qui est dit magique. Avec l'aide de Cheng, un vendeur de thé, Li-Na décide de se servir de son tangram magique pour enquêter sur le vol d'un tableau...
Une histoire très sympathique qui permet au lecteur de découvrir quelques éléments de la culture chinoise.

En bonus avec ce livre un tangram magnétique orange qui permet au lecteur de tenter de reproduire les différentes silhouettes rencontrées... Et pour les impatients ont trouvent même les solutions en fin de livre. 
Ce livre est le premier d'une série, à suivre...

Merci Brigitte et les éditions Casterman pour ce partenariat.

Extrait : (début du livre)
"Et dire qu'aujourd'hui c'est le jour du double neuf ! ne cesse de marmonner Li-Na. Cette date, je crois que je vais finir par la détester !"
Ces deux chiffres, venus s'ajouter l'un à l'autre sur le calendrier ce matin, sont pour elle comme une lumière rouge qui n'arrête pas de clignoter. Impossible de penser à autre chose depuis qu'elle est réveillée...
Pourtant le double neuf est un jour de fête, l'un des préférés des habitants de Hangzhou, celui qu'ils appellent "la journée des chrysanthèmes". Beaucoup d'entre eux iront en famille se détendre sur les hauteurs de la ville comme le veut la tradition. Ils dégusteront des sucreries, flâneront par petits groupes, riant à chaque explosion de pétard.
Mais Li-Na, elle, n'a guère le coeur à s'amuser. Acheter des fleurs, manger des gâteaux ou aller voir les acrobates et les jongleurs dans les rues, lui paraît sans intérêt. Non, ce qu'elle voudrait vraiment, c'est qu'on lui souhaite au moins une fois son anniversaire. Malheureusement, il n'en est pas question et les arguments de Grand-Mère Dong à ce sujet sont irréfutables :
- Arrête de me demander toujours la même chose ! D'accord, je t'ai recueillie un jour de double neuf. Tu avais déjà quelques mois. Fêter ton anniversaire à cette date... Ce serait contraire aux usages. 

 

Challenge Petit Bac 2014
91121022
"Objet" (9)

24 septembre 2014

L'affaire du voile - Pétillon

l'affaire du voile Albin Michel - 2006 - 46 pages

Quatrième de couverture :
Après L'Enquête corse, Pétillon est de retour avec L'Affaire du voile. Ou comment traiter de l'intégrisme islamique en lançant le détective Palmer sur les traces d'une jeune fille de bonne famille suspectée de s'être convertie à l'Islam… Pétillon n'est pas seulement drôle, il est aussi un fin observateur des excès idéologiques de notre époque.

Auteur : René Pétillon est né en 1945 à Lesneven, dans le Finistère. Dessinant depuis toujours pour le plaisir, c'est en autodidacte qu'il passe professionnel. Il n'a en effet jamais mis les pieds dans une école d'art. Après avoir envoyé quelques dessins par la poste, il débute en 1968 dans Plexus, L'Enragé et Planète. Comme le dessin d'humour ne le fait pas vivre, il se lance dans la bande dessinée et frappe à la porte de Pilote, où il publie aussitôt un récit en six pages intitulé Voir Naples et mourir. En 1974, il crée le détective Jack Palmer qui se baladera dans Pilote, L'Écho des savanes, BD, Télérama et VSD. En 1976, pour L'Écho des savanes, il scénarise Le Baron noir dont Yves Got assure le dessin. La série paraît ensuite en strip quotidien dans Le Matin de Paris (de 1977 à 1981). En 1993, il entre au Canard enchaîné, où, chaque semaine, il publie des dessins politiques. Grand Prix d'Angoulême en 1989, il reçoit en 2001, à Angoulême toujours, le prix du meilleur album pour L'Enquête corse. En 2002, il est lauréat du grand prix de l'humour vache au Salon international du dessin de presse et d'humour de Saint-Just-le-Martel. René Pétillon est aussi citoyen d'honneur de la ville de Bastia...

Mon avis : (lu en septembre 2014)
Voilà une nouvelle enquête de Jack Palmer l'enquêteur un peu maladroit... Et l'auteur n'hésite pas à s'attaquer à un sujet délicat mais avec beaucoup de tact. 
Jack Palmer a comme mission de retrouver Lucie, une fille de bonne famille qui a déserté le domicile familiale et abandonné ses études de médecine. Il semblerait que la jeune fille se soit convertie à l'Islam et Palmer se retrouve au coeur d'une lutte entre deux imams, l’un modéré et l’autre fondamentaliste. Ils veulent l'un et l'autre prendre la tête de la mosquée du quartier... Le lecteur devient observateur de cette situation compliquée.
C'est très bien observé et le côté burlesque des situations est mis en scène avec beaucoup de pertinence sans vouloir prendre parti ou blesser qui que ce soi. Un album réussi et malheureusement toujours d'actualités.
Attention à ne pas faire d'amalgame et de généraliser toutes les tendances religieuses.

Extrait : 

JackPalmer_13_PL_53490 jack_palmer_extrait

20060507002013_t13 9782226132451_pg

 Challenge Petit Bac 2014 
91121022
"Objet" (9)

23 septembre 2014

Dire, ne pas dire - Académie Française

Lu en partenariat avec les éditions Philippe Rey

book_249 Philippe Rey - septembre 2014 - 191 pages

Quatrième de couverture :
Dit-on Elle a l’air malin ou elle a l’air maligne D’ailleurs ou par ailleurs Par contre ou en revanche Courbatu ou courbaturé Tout à coup ou tout d’un coup À l’attention de ou à l’intention de Ce qui reste ou ce qu’il reste ?  Sabler ou sabrer le champagne ?
A toutes ces interrogations, les académiciens et les linguistes du quai Conti apportent des réponses claires et passionnantes. Plus de 150 emplois fautifs, abus de sens, néologismes ou anglicismes sont ici exposés et rectifiés à travers des cas concrets et quotidiens. 
Un précieux ouvrage, un vif hommage à l'intelligence et aux subtilités de la langue française.

Auteur : Académie Française. Ce livre reprend une sélection de plus de 200 entrées, effectuée par Dominique Fernandez et Yves Pouliquen, deux académiciens membres de la commission du dictionnaire, qui ont aussi rédigé un texte introductif.

Mon avis : (feuilleté en septembre 2014)
Avec ce livre, j'ai découvert que l’Académie française avait lancé en octobre 2011, le site Dire, ne pas dire pour apprendre à utiliser la bonne expression, le bon mot.
Ce n'est pas un livre qui se lit d'une traite, mais qui se feuillette. Il y est recensé plus de 200 mots ou expressions utilisées souvent à tort. J'ai pris conscience que nous avons tendance à utiliser abusivement de nombreux anglicismes pour lesquels il existe pour tant un et même plusieurs équivalents en français...
Ce livre très intéressant nous permet de prendre conscience de la richesse et la subtilité de notre langue française. Les auteurs nous expliquent également d'où viennent ces expressions et comment elles doivent être utilisées correctement.

Merci Anaïs et les éditions Philippe Rey

Autre avis : George 

Extrait : (page 69)
Dispatcher
On rencontre de plus en plus l'anglicisme dispatcher en lieu et place de répartir. Il ne faut pas employer ce terme qui, de surcroît, n'est pas l'équivalent de l'anglais to dispatch. Ce dernier, en effet, ne signifie pas "répartir", mais "expédier", avec la nuances de hâte que l'on peut trouver dans ce verbe français. Dans We soon dispatched our dinner, "Nous eûmes bientôt expédié notre dîner", apparaît bien l'idée de vitesse, mais aucunement celle de répartition. On utilisera donc, en fonction des circonstances répartir, ranger, classer, trier, etc.

On dit                                                                  On ne dit pas

Répartir les élèves dans les classes                        Dispatcher les élèves dans les classes

Ranger les marchandises en fonction des envois     Dispatcher les marchandises en fonction des envois

Distribuer les tâches                                             Dispatcher les tâches

Publicité
Publicité
22 septembre 2014

C'est lundi, que lisez-vous ? [189]

91950711

 (c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine et avant ? 

98549042 98432443 94669427 98872184 panique à londres 9782746739543

La couleur des sentiments - Kathryn Stockett 
L'Heure indigo - Kristin Harmel 
22/11/63 - Stephen King 
Nymphéas noirs - Michel Bussi 
Panique à Londres - Jean-Marc Rochette et Pétillon (BD)
Lyuba ou la tête dans les étoiles - Valentine Goby, Ronan Badel

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Le Tangram magique - Florence Lamy (partenariat Casterman)
Le fils - Philip Meyer (partenariat Albin Michel) 
Dire, ne pas dire - Académie Française (partenariat Philippe Rey)

Que lirai-je les prochaines semaines ?

Du sang sur la Baltique - Viveca Sten (partenariat Albin Michel)
L'homme de la montagne - Joyce Maynard (partenariat Philippe Rey)
Freak city - Kathrin Schrocke 

Bonne semaine, bonnes lectures !

21 septembre 2014

Lyuba ou la tête dans les étoiles - Valentine Goby, Ronan Badel

Lu en partenariat avec les éditions Autrement Jeunesse

9782746739543 Autrement Jeunesse - septembre 2014 - 64 pages

Quatrième de couverture :
Seine-Saint-Denis, 2010. La Roumanie est entrée dans l'Union européenne mais pour Lyuba et sa famille, Roms migrants installés dans un bidonville de la région parisienne, ça ne change rien : toujours l'impossibilité d'avoir un travail, toujours la manche dans le RER, les expulsions, l'intolérance... Pourtant, avec l'aide d'associations humanitaires et de Jocelyne, une voisine passionnée d'astronomie, Lyuba va retrouver espoir.

Auteur : Valentine Goby est née en 1974 à Grasse. Après des études en sciences politiques, elle a travaillé dans l'humanitaire en Asie. Elle est aujourd'hui enseignante et romancière pour adultes et pour la jeunesse.
Ronan Badel est né dans le Morbihan en 1972. Après des études à l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, il se consacre à l'édition jeunesse en tant qu'auteur-illustrateur.

Mon avis : (lu en septembre 2014)
Ce livre fait partie de la collection "Français d'ailleurs" des docu-fictions sur l’histoire de l’immigration en France, pour les enfants de 9 à 13 ans, d’Autrement jeunesse, en collaboration avec la Cité nationale de l’histoire de l’immigration.
Il raconte l'histoire de Lyuba une jeune Rom de 14 ans, elle est arrivée en France avec sa famille il y a quatre ans, et vit dans un bidonville de fortune à la périphérie de Paris. La vie est rude et l’intégration difficile. Elle doit s'occuper de ses frères et sœurs ou faire la manche dans le RER. La situation est précaire car ils se font souvent expulser et doivent changer de camp, c'est difficile alors pour Lyuba d'être scolarisée. Grâce à sa rencontre avec Jocelyne, une infirmière passionnée d’astronomie, elle va pouvoir espérer une vie nouvelle.
En complément de cette histoire, nous trouvons en fin du livre un cahier documentaire sur l'immigration Rom en France afin de pouvoir approfondir nos connaissances sur le sujet. Il y a également une chronologie et un lexique.
J'ai trouvé très intéressant ce livre destiné aux enfants mais qui est également à lire par les parents... Nous avons tous des préjugés sur les uns et les autres sans connaître vraiment. La différence fait souvent peur et apprendre à découvrir l'autre aide vraiment à vivre avec. Cette histoire permet de voir la réalité de la vie quotidienne des familles Roms qui viennent s'installer en France. De mieux comprendre ce qu'ils viennent chercher dans notre pays et comment ils sont "accueillis". C'est beaucoup plus concret qu'un reportage du journal télévisé... 

Merci Brigitte et les éditions Autrement Jeunesse pour la découverte de cette collection indispensable !

 

Extrait : (début du livre)
L'eau est glacée, mes mains sont rouges. Je regarde les deux tas de vêtements alignés sur la bâche, un pour chaque bassine : d'un côté les jupes, de l'autre le reste du linge. J'en ai assez. Vivement que mes parents reviennent de Roumanie, que ma mère rentre. Depuis trois semaines, je tiens seule la baraque, je m'occupe de Zimba et Sorin pendant que mon frère Spino chine toute la journée.
- Lyuba, regarde !
Zimba me tend un gobelet en plastique.
- Jette, il est cassé. Les petits reprennent leur course, enveloppés de leurs souffles blancs, la boue leur monte jusqu'aux genoux et ça me décourage. En face, derrière la palissade verte, l'anneau du grand stade s'allume dans la nuit. C'est l'heure des corbeaux dans le ciel du platz. Je rince mes bassines, je place les deux tas mouillés à l'intérieur. Il fait si sombre que je n'ai pas vu approcher ma cousine Terezia.
- Attends, je vais t'aider.
Nous marchons lentement jusqu'aux fils à linge, nous tenant le bras pour ne pas glisser. La glace craque sous mes bottes. Nous pendons les vêtements qui ne sécheront jamais, mon jean moins que les autres.
J'ai faim. D'abord, chercher de l'eau à la borne des pompiers. On attend la nuit parce que c'est interdit. Comme les Gadjé éteignent les lampadaires, de peur qu'on branche dessus des fils électriques, on est vite invisibles en hiver. Laura est là, et Sylvia et Amalia.
- Ton père ! crie Amalia. Il a appelé Liviu sur le portable ! Us seront de retour mardi ou mercredi.
Six jours encore ! Je remplis mes bidons, Terezia les siens, et nous retournons aux baraques en suivant le chemin de palettes. Spino est rentré. Assise sur ses genoux, Zimba frappe les touches d'un minuscule synthétiseur : « Tas vu, Lyuba, y a même les piles ! » Plus ça fait de bruit, plus elle rigole. Je fais bouillir des oeufs sur le réchaud à gaz. On les épluche et on les mange en se brûlant la langue. Puis les flammes du réchaud meurent et il fait vraiment froid, alors on tire les couvertures.

Challenge 2% Rentrée Littéraire 2014 
challengerl2014_150
10/12

  Challenge Petit Bac 2014
91121022
"Prénom" (11)

 

20 septembre 2014

Panique à Londres - Jean-Marc Rochette et Pétillon

panique à londres Albin Michel BD - mai 2003 - 56 pages

Quatrième de couverture : 
To-ta-le-ment à l’ouest, ces deux-là !!! Dico et Charles Le Tilleux, doux dingues échappés de l’asile, forment un duo improbable mais d’un comique très efficace. Dico pioche ses identités dans le dictionnaire au gré des circonstances, ce qui perturbe quelque peu ses interlocuteurs... Charles, lui, veut seulement (!) récupérer « ses » îles Jersey et Guernesey, odieusement volées à sa famille normande par les Anglais. Pour ça, aucun plan n’est assez... fou. Déjantés, imprévisibles, attachants, les deux compères provoquent une cascade de situations désopilantes et multiplient les catastrophes dont le Corps Diplomatique franco-anglais aura bien du mal à se remettre !Pétillon et Rochette croquent au passage quelques portraits cocasses des institutions politico-religieuses, des psy, des avocats... Avec eux, le tourisme à Londres, c’est de la bombe !

Auteurs : Jean-Marc Rochette publie ses premiers travaux dans Actuel. Il publie en 1980 Le dépoteur de chrysanthèmes chez Futuropolis. Il collabore avec Mandryka et Martin Veyron. En 1984, il crée avec Jacques Lob Le transperceneige et, en 1986, sur un scénario de Benjamin Legrand, Requiem blanc, publié chez Casterman en 1987. Après une pause qu'il consacre à la peinture, il revient dans (A Suivre) et donne naissance aux Aventures psychologiques de Napoléon et Bonaparte. La suite du Transperceneige, L'arpenteur est parue en octobre 99 chez Casterman. En jeunesse, il se livre notamment avec une évidente délectation à l'exploration personnelle des textes classiques.
René Pétillon est né en 1945 à Lesneven, dans le Finistère. Dessinant depuis toujours pour le plaisir, c'est en autodidacte qu'il passe professionnel. Il n'a en effet jamais mis les pieds dans une école d'art. Après avoir envoyé quelques dessins par la poste, il débute en 1968 dans Plexus, L'Enragé et Planète. Comme le dessin d'humour ne le fait pas vivre, il se lance dans la bande dessinée et frappe à la porte de Pilote, où il publie aussitôt un récit en six pages intitulé Voir Naples et mourir. En 1974, il crée le détective Jack Palmer qui se baladera dans Pilote, L'Écho des savanes, BD, Télérama et VSD. En 1976, pour L'Écho des savanes, il scénarise Le Baron noir dont Yves Got assure le dessin. La série paraît ensuite en strip quotidien dans Le Matin de Paris (de 1977 à 1981). En 1993, il entre au Canard enchaîné, où, chaque semaine, il publie des dessins politiques. Grand Prix d'Angoulême en 1989, il reçoit en 2001, à Angoulême toujours, le prix du meilleur album pour L'Enquête corse. En 2002, il est lauréat du grand prix de l'humour vache au Salon international du dessin de presse et d'humour de Saint-Just-le-Martel. René Pétillon est aussi citoyen d'honneur de la ville de Bastia...

Mon avis : (lu en septembre 2014)
Je m'attendais lire un Jack Palmer donc j'ai été un peu surprise de ne pas le retrouver dans cette histoire.
L'idée de départ est originale et plutôt sympathique : Dico et Charles sont deux fous français échappés de l'asile à la suite de l'accident de leur ambulance. Charles Le Vétilleux revendique être le légitime héritier des îles de Jersey et Guernesey, elles ont été volées à sa famille normande par les Anglais. Dico prend tour à tour les identités piochées dans le dictionnaire soit John Lennon, Jean-Paul Sartre ou encore Margaret Thatcher... Ils décident tous les deux de partir pour l'Angleterre pour récuperer la souveraineté des deux îles anglo-normandes. Ce voyage est l'occasion de situations cocasses, parfois drôles mais surtout avec beaucoup de clichés sur les fous, les anglais, les islamistes... 
Je n'ai pas spécialement aimé le coup crayon assez simpliste de l'album. Je suis un peu déçue par cette lecture. 
Cette album est le premier d'une série de trois. (2 - Scandale à New-York, 3 - Triomphe à Hollywood)

 

Extrait : 

 

G_2324_01

PlancheA_26705

 

 Challenge Petit Bac 2014 
91121022
"Géographie" (11)

19 septembre 2014

Nymphéas noirs - Michel Bussi

9782258088269FS nymphéas noirs nymphéas noirs_presses de la cité

Presses de la Cité - janvier 2011 - 437 pages

Pocket - septembre 2013 - 493 pages

Presses de la Cité - janvier 2011 - 437 pages

Quatrième de couverture :
Une fillette de onze ans surdouée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou qui sait et voit tout constituent le point de départ de l'intrigue. À Giverny, Jérôme Morval, chirurgien ophtalmologiste, enfant du pays, a été retrouvé assassiné près de la rivière de l'Epte. Pour Laurenç Salignac, fraîchement débarqué de l'école de police de Toulouse, le suspect est tout désigné : il s'agit de Jacques Dupain, mari de la belle institutrice, Stéphanie. Cette affaire ferait-elle écho à l'assassinat du petit Albert Rosalba, retrouvé mort dans les mêmes circonstances en 1937 ? La vieille femme qui sait et voit tout, narratrice à ses heures, guide le lecteur dans ses déambulations à Giverny et, à petites touches, se confie : elle seule détient la vérité. Mais quelle vérité ? Car dans le reflet d'une toile de maître d'exception, Les Nymphéas, passé et présent se confondent, meurtres et passions ressuscitent quand jeunesse et mort défient le temps...

Auteur : Il est professeur de géographie et directeur du laboratoire de modélisation et traitements graphiques en géographie. Comme chercheur universitaire, il publie depuis une vingtaine d’années des articles et ouvrages scientifiques. 

Mon avis : (lu en septembre 2014)
Un grand merci à Canel qui m'a offert ce livre il y a 1 an... J'ai beaucoup aimé ce roman policier, tout d'abord pour son cadre, Giverny un lieu que je ne connais que de nom, ensuite pour la peinture, un sujet que j'affectionne et enfin pour le roman policier dont l'auteur a construit une intrigue incroyable et bluffante. Je ne vais pas trop en raconter pour ne rien dévoiler...
Tout commence avec l'assassinat de Jérôme Morval, chirurgien ophtalmologiste, près de l'Epte à Giverny. Pour Laurenç Salignac qui mène l'enquête, le coupable ne peut être que Jacques Dupain, le mari de Stéphanie, la belle institutrice. Son adjoint, Sylvio Bénavides explore minutieusement toutes les pistes possibles, Une vieille femme qui semble tout savoir déambule à toute heure dans Giverny, tout comme Neptune son chien. Il y a également de nombreux enfants dans cette histoire dont une fillette de onze ans qui semble très douée pour la peinture...
J'ai eu un vrai coup de coeur pour ce livre qui est plus qu'un roman policier. La construction de l'intrigue est incroyablement réussie. J'ai également beaucoup aimé le soin que l'auteur a pris dans les descriptions du village, des tableaux, des couleurs... 

Extrait : (début du livre)
- PREMIER JOUR -

13 mai 2010
(Giverny)

Attroupement

L'eau claire de la rivière se colore de rose, par petits filets, comme l'éphémère teinte pastel d'un jet d'eau dans lequel on rince un pinceau.
- Non, Neptune !
Au fil du courant, la couleur se dilue, s'accroche au vert des herbes folles qui pendent des berges, à l'ocre des racines des peupliers, des saules. Un subtil dégradé délavé...
J'aime assez.
Sauf que le rouge ne vient pas d'une palette qu'un peintre aurait nettoyée dans la rivière, mais du crâne défoncé de Jérôme Morval. Salement défoncé, même. Le sang s'échappe d'une profonde entaille dans le haut de son crâne, nette, bien propre, lavée par le ru de l'Epte dans lequel sa tête est plongée.
Mon berger allemand s'approche, renifle. Je crie à nouveau, plus fermement cette fois :
- Non, Neptune ! Recule !
Je me doute qu'ils ne vont pas tarder à trouver le cadavre. Même s'il n'est que 6 heures du matin, un promeneur va sans doute passer, ou bien un peintre, un type qui fait son jogging, un ramasseur d'escargots... un passant, qui va tomber sur ce corps.
Je prends garde à ne pas m'avancer davantage. Je m'appuie sur ma canne. La terre devant moi est boueuse, il a beaucoup plu ces derniers jours, les bords du ru sont meubles. A quatre-vingt-quatre ans, je n'ai plus vraiment l'âge de jouer les naïades, même dans un ruisseau de rien du tout, de moins d'un mètre de large, dont la moitié du débit est détournée pour alimenter le bassin des jardins de Monet. D'ailleurs, il paraît que ce n'est plus le cas, qu'il existe un forage souterrain pour alimenter l'étang aux Nymphéas, maintenant.
- Allez, Neptune. On continue.
Je lève ma canne vers lui comme pour éviter qu'il ne colle sa truffe dans le trou béant de la veste grise de Jérôme Morval. La seconde plaie. Plein coeur.
- Bouge ! On ne va pas traîner là.
Je regarde une dernière fois le lavoir, juste en face, et je continue le long du chemin. Rien à dire, il est impeccablement entretenu. Les arbres les plus envahissants ont été sciés à la base. Les talus sont désherbés. Il faut dire, quelques milliers de touristes le fréquentent chaque jour, ce chemin. On y passerait une poussette, un handicapé en fauteuil, une vieille avec une canne. Moi !
- Allez, viens, Neptune.

Challenge Trillers et Polars
2014-2015
 
88055176_o
catégorie "Même pas peur" :  5/25

 Challenge Petit Bac 2014
91121022
"Couleur" (12)

Déjà lu du même auteur : 

Ne_lache_pas_ma_main_600x966 Ne lâche pas ma main 

 

18 septembre 2014

22/11/63 - Stephen King

221163_p _cd 221163_

Livre de Poche - octobre 2014 - 1056 pages (à paraître)

Audiolib - mai 2013 - 36 h - lu par François Montagut

Albin Michel - mars 2013 - 934 pages

traduit de l'américain par Nadine Gassie

Titre original : 22/11/63, 2011

Quatrième de couverture :
Imaginez que vous puissiez remonter le temps, changer le cours de l'Histoire. Le 22 novembre 1963, le président Kennedy était assassiné à Dallas. À moins que... Jake Epping, professeur d'anglais à Lisbon Falls, n'a pu refuser la requête d'un ami mourant : empêcher l'assassinat de Kennedy. Une fissure dans le temps va l'entraîner dans un fascinant voyage dans le passé, en 1958, l'époque d'Elvis et de JFK, des Plymouth Fury et des Everly Brothers, d'un dégénéré solitaire nommé Lee Harvey Oswald et d'une jolie bibliothécaire qui deviendra le grand amour de Jake. Avec une extraordinaire énergie créatrice, Stephen King revisite au travers d'un suspense vertigineux l'Amérique du baby-boom, des « happy days » et du rock‘n’roll.

Auteur : Stephen King a écrit plus de 50 romans, tous best-sellers, et plus de 200 nouvelles. Il est devenu un mythe vivant de la littérature américaine (National Book Foundation Medal en 2003 pour sa contribution aux lettres américaines, Grand Master du Prix Edgar Allan Poe en 2007, etc.).

Lecteur : François Montagut est comédien pour le théatre, la télévision et le cinéma.Citons, parmi d'autres, L’homme au masque de fer, La folie des hommes, Largo Winch 2, L’heure du crime, Caravaggio, La Pieuvre. 

Mon avis : (lu en août 2014)
Jake Epping est professeur d'anglais à Lisbon Falls, il mène une vie plutôt tranquille jusqu'au jour où son ami Al lui confie un secret assez spécial... Au fond de son restaurant, il a découvert une faille temporelle qui le ramène en 1958. Al est presque mourant lorsqu'il demande à Jake d'utiliser ce passage pour sauver le président Kennedy... Voilà comment commence une histoire improbable qui plonge Jake et le lecteur dans les années 60... Cette mission est plus difficile qu'il n'y paraît, Jake deviendra George, il va se créer une nouvelle vie, rencontrer le grand amour, pister Lee Harvey Oswald et ses proches... Il faudra également tenir compte de « l’effet papillon »...
Impossible de lâcher ce roman incroyable, riche et si palpitant qui a accompagné la fin de mon été au bord de la mer.
C'est ma deuxième lecture d'un livre de Stephen King et c'est encore une vraie réussite.

Extrait : (début du livre)
J’ai jamais eu « la larme facile », comme on dit.
Si j’en crois mon ex-épouse, mon « gradient d’émotion inexistant » est la raison principale pour laquelle elle m’a quitté (comme si le mec qu’elle avait rencontré à ses réunions des Alcooliques anonymes n’y était pour rien). Christy supposait qu’elle pouvait me pardonner, disait-elle, de ne pas avoir versé de larmes à l’enterrement de son père : je ne le connaissais que depuis six ans et ne pouvais comprendre quel homme merveilleux et généreux c’était (une Mustang décapotable comme cadeau de fin d’études secondaires, par exemple). 
Mais par la suite, quand je n’ai pas versé de larmes à l’enterrement de mes deux parents – ils sont morts à tout juste deux ans d’intervalle, mon père d’un cancer de l’estomac et ma mère d’une crise cardiaque foudroyante en marchant sur une plage de Floride – elle a commencé à comprendre cette histoire de gradient d’émotion inexistant. J’étais « incapable de ressentir mes sentiments », en jargon AA.
« Je ne t’ai jamais vu pleurer », m’a-t-elle dit de ce ton cassant que prennent les gens quand ils vous assènent l’argument sans réplique qui met un point final à votre relation. « Même quand tu m’as dit que si je n’allais pas en cure de désintoxication, tu me quittais. » Cette conversation eut lieu environ six semaines avant qu’elle ne boucle ses valises, les embarque dans sa voiture et traverse la ville pour s’en aller emménager avec Mel Thompson. « Garçon rencontre fille sur le campus des AA » : un autre de leurs dictons.
Je n’ai pas versé de larmes en sortant sur le pas de la porte pour lui dire au revoir. Je n’ai pas non plus versé de larmes quand je suis retourné à l’intérieur de la petite maison à la grosse hypothèque. La maison où aucun bébé n’était né, ni ne naîtrait jamais. Je me suis juste allongé sur le lit qui n’appartenait plus qu’à moi seul désormais, j’ai posé mon bras sur mes yeux et j’ai « pleuré ».
Sans larmes.
Mais je n’ai pas de blocage émotionnel. Christy avait tort sur ce point. Un jour, quand j’avais neuf ans, ma mère m’attendait sur le seuil à mon retour de l’école pour m’annoncer qu’Ours, mon petit colley, s’était fait écraser par une voiture qui s’était même pas arrêtée. J’ai pas pleuré quand on l’a enterré. Même si mon père m’a dit que personne me prendrait pour une mauviette si je le faisais. Mais j’ai pleuré quand ma mère me l’a dit. D’abord parce que c’était ma première expérience de la mort ; mais surtout parce que c’était à moi qu’incombait la responsabilité de bien fermer le portail en partant pour qu’il soit en sécurité dans notre jardin.
Et j’ai pleuré quand le médecin de ma mère m’a appelé pour m’expliquer ce qui s’était passé ce jour-là sur la plage. « Je suis désolé mais c’était sans espoir, m’a-t-il dit. Parfois, c’est très soudain, et les médecins ont tendance à considérer cela comme une bénédiction. »

Challenge Petit Bac 2014
91121022
"Moment/Temps" (10)

img_0839-2 
Le mois américain

pavc3a9-2014
n°2

Challenge Trillers et Polars
2014-2015
 
88055176_o
catégorie "Même pas peur" :  4/25

Publicité
Publicité
A propos de livres...
Publicité
A propos de livres...
Newsletter
55 abonnés
Albums Photos
Visiteurs
Depuis la création 1 376 584
Publicité