Festival Rue des Livres - 29 mars 2014
Comme l'année dernière, j'ai participé à Rennes à la rencontre entre blogueurs et blogueuses à l'occasion du Festival Rue des Livres.
Arrivée vers 11h à la Gare de Rennes, sous le soleil, je retrouve Sylire, Yvon et Gambadou qui nous véhiculait jusqu'au lieu du Festival.
Nous y retrouvons le reste du groupe : Sandrine, Joelle et son mari, Yaneck, Hervé, Xian Moriarty, Canel, Enna et Géraldine. Ces deux dernières totalement excitées par la présence de Sorj Chalandon... et se disputant le titre de "fan n°1"...
Avant d'aller déjeuner, nous faisons un petit tour du Salon, bien sûr un arrêt s'impose au stand de Sorj Chalandon où, telles des groupies, nous entamons une discussion autour du livre audio "Le quatrième mur"... Trop impressionnée ou prise dans la discussion, j'oublie de sortir l'appareil photo...
Puis c'est l'heure de partir déjeuner à la Cantine des auteurs, en "Pédibus" où nous attend le délicieux repas marocain préparé par une association de quartier. Nous nous installons tous sur une grande table et c'est l'occasion de bien discuter avec nos voisins proches. C'est dans un "salon de thé" aménagé à la marocaine que le dessert et le thé ou café est offert.
Puis c'est le moment le plus fort de la journée la Rencontre avec Sorj Chalandon, « Ce que la guerre fait de nous »
Avec ce livre, Sorj nous explique que lorsqu'il est entré en 1982 dans les camps de Sabra et Chatila, en tant que reporter il pouvait dire uniquement ce qu'il voyait ou ce qu'il entendait. Il n'avait pas le droit d'utiliser le "Je".
"Dans le roman, c'est donc un homme plein de larmes, de colère, de tristesse qui peut enfin parler de son désarroi."
"Le journaliste aime la guerre", cette phrase est choquante, mais Sorj explique que lorsque l'on vit la guerre même en tant que journaliste, le retour à Paris est compliqué. Tout semble futile, quelqu'un qui n'a jamais vécu la guerre ne peut pas comprendre. En guerre, la vie a une autre saveur. Dans ce livre, Georges est la part d'ombre de Sorj, "Il m'a fallu 30 ans pour écrire cela", "George veut retourner à Beyrouth pour se sentir vivant".
Après les livres "Mon traître" et "Retour à Killybegs" Sorj Chalandon a dit qu'il n'écrirait plus sur l'Irlande. Après ce livre "Le quatrième mur", il n'écrira plus sur la guerre.
Sorj Chalandon a également évoqué les deux prix qu'il a obtenu avec ce livre. Le Goncourt des Lycéens et le Prix Choix de l'Orient, un prix décerné par des étudiants francophones de 4 pays d'Orient (Liban, Egypte, Palestine, Irak) : ces deux prix l'ont beaucoup touché et surpris.
Cette rencontre a été forte en émotion, et même si j'ai déjà lu et beaucoup aimé ce livre, j'ai découvert un nouveau éclairage et comme je prévois de relire en audio "Le quatrième mur", cette rencontre me reviendra certainement à la pensée.
Deuxième rencontre avec Zygmunt Miloszewski, « Varsovie, passé-présent »
Intéressant, mais n'ayant pas lu le livre c'est difficile de tout apprécier
mais Canel m'a convaincu de lire son livre "Les impliqués". C'est noté !
Troisième rencontre avec Laura Alcoba, Pinar Selek, Khaled Osman,
« Exil, immigration : d'une ville à l'autre »
Laura Alcoba - Le bleu des abeilles :
L'auteur revient sur son arrivée en France à l'âge de 10 ans, son père prisonnier en Argentine, sa mère avait fuit la dictature. C'est l'apprentissage d'une nouvelle langue en immersion.
Pinar Selek - La maison du Bosphore :
C'est une galerie de personnages à Istanbul, dans le quartier de Yedikule, de 1980 à nos jours.
Khaled Osman - Le Caire à corps perdu : Après avoir vécu quelques années en Europe, un homme amnésique veut renouer avec son pays natal et il est de retour au Caire.
Quatrième rencontre avec Sophie Loubière et Michel Moatti, « Le polar et ses ambiances »
C'est peut-être la fatigue de la journée, mais cette rencontre m'a moins intéressée. En plus, le programme avait un peu de retard et à 18h, je quitte la salle pour ne pas rater mon train...
C'est déjà l'heure de quitter Rennes après cette formidable journée bien sympathique et riche en émotions. 22h45, je suis de retour chez moi, je mets ma montre à l'heure d'été...
C'est la nuit la plus courte de l'année...
Merci à Gambadou pour l'organisation, et à tous pour les échanges partagés.
Autres billets sur la journée : Hervé, Sandrine, Enna, Gambadou, Canel, Sylire