Salon du Livre de Paris 2012 (suite... Dimanche)
Voici enfin les photos de ma visite au Salon du Livre le Dimanche 18 Mars
J'ai eu l'occasion d'assister à deux animations japonaises :
Kamishibai (Théâtre d'images en papier) et Shodō (Calligraphie)
J'ai vu la fin d'un échange entre Susie Morgensten et Françoise Boucher sur le thème
"Comment parler à ses parents".
J'ai suivi la fin de la Rencontre entre Milena Agus et Nicole Garcia :
Milena vient de publier son nouveau livre « La Comtesse de Ricotta », elle parle avec Nicole Garcia de l’adaptation au cinéma de « Mal de pierre » le roman qui l’a révélée au grand public.
Autre conférence sur le thème Ce qui n’est pas un fait divers est un roman avec
Emma Donoghue auteur irlandaise de "Room",
Kate Colquhoun auteur de "Le chapeau de M.Briggs",
Giancarlo De Cataldo magistrat italien auteur de "Les Traîtres"
et Wataya Risa romancière japonaise
Les dédicaces :
Marie-Sabine Roger, auteur de La tête en friche et Vivement l’avenir
Jo Witek, auteur de Peur Express, surprise pour moi car ce nom m'évoquait plutôt celui d'un homme... Nous avons échangé quelques mots, c'était très sympa et j'ai encore plus envie de découvrir son dernier livre
Douglas Kennedy qu'on ne présente plus... et qui faisait l'effort de s'adresser à ses lecteurs en français.
Katherine Pancol Katarina Mazetti (Suède)
Jeanne Benameur Frédérique Deguelt
Nancy Huston (France et Canada) Lyonel Trouillot (Haïti)
Yasmina Khadra (en arrière plan) Philippe Besson Mazarine Pingeot
Anny Duperey Grégoire Delacourt et Jean-Louis Fournier
Nicolas Canteloup et une foule de fan... Impossible de circuler autour du stand !
Erik L'Homme Thimothée de Fombelle
Emmanuel Carrère Nicolas Fargue
Art floral Expo Photos
"Nouvel An au milieu d'une zone où le tsunami a tout dévasté"
Exposition Naruto
J'ai également eu le cadeau d'un livre au stand Libfly
Salon du Livre de Paris 2012 (Vendredi)
Voici quelques photos de ma visite au Salon du Livre Vendredi après-midi
Je suis un peu déçu par le visuel du Pavillon japonais...
Le grand absent du Salon... Haruki Murakami, un auteur que je compte découvrir prochainement
J'ai assisté à la présentation d'un poème sur le Printemps (comme chez nous, il a 4 saisons au Japon), une saison très importante pour les japonais (saison des cerisiers en fleurs...)
Nous avons eu en même temps une leçon de japonais...
Nous étions une dizaine de spectateurs et nous étions invités à lire
également le poème et répéter les phrases surlignées...
Nos "professeurs" étaient très sympathiques et toujours souriants...
Exposition pour les 40 printemps de Gallimard Jeunesse
La Ville de Moscou est également à l'honneur du Salon
Par hasard, je suis arrivée à la fin d'un débat très intéressant sur "La place du livre à l'école"
Les spectateurs étaient des élèves lycéens et les intervenants étaient
Béatrice Bottet, Elisabeth Brami
et Jean-Philippe Blondel (auteur que j'aime beaucoup !)
Un petite pause à l'espace "Ces LIVRES qui changent la vie"
C'est un endroit, où l'on peut s'asseoir et emprunter un livre pour une pause lecture...
(les canapés sont confortables, mais cela manque de calme, car il y a quand même le brouhaha du salon)
Stand France Télévision
Tournage en public d’un numéro spécial de Tropismes, l’émission littéraire de France Ô, animée par Laure Adler, consacrée au Manga avec Karyn Poupée,Histoire du Manga et Taku Nishimura (alias Jean-Paul Nishi), mangaka de renommée internationale. A retrouver dès le 24 mars sur France Ô.
(Remarque : le public était loin... on n'entendait pas grand chose de l'interview...)
Philippe Lefait Marie-Isabelle et Frédéric Taddeï
Dédicaces en vracs...
Emmanuel Proust Béatrice Bottet
Mari Yamazaki Bruno Heitz
Edika Frank Margerin
Stand original : proche de l'origami "l'art de pliage du papier", le kirigami "l'art de la découpe du papier"
Impossible de les rater !
Ma moisson de marque-pages a été plutôt bonne...
Pas d'achat de livres (pour ne pas avoir à les porter...), mais quelques références notées pour achat futur ou suggestion d'achat à la bibliothèque...
L’attentat – Yasmina Khadra
Juillard – juillet 2005 – 268 pages
Pocket – juin 2006 – 245 pages
Pocket – janvier 2011 – 245 pages
Prix des libraires 2006
Quatrième de couverture :
Dans un restaurant de Tel-Aviv, une femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. A l'hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d'origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l'attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d'urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze. Le sol se dérobe alors sous ses pieds : il s'agit de sa propre femme. Comment admettre l'impossible, comprendre l'inimaginable, découvrir qu'on a partagé, des années durant, la vie et l'intimité d'une personne dont on ignorait l'essentiel ? Pour savoir, il faut entrer dans la haine, le sang et le combat désespéré du peuple palestinien...
Auteur : Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, est né en 1955 dans le Sahara algérien. Écrivain de langue française, son oeuvre est connue et saluée dans le monde entier. La trilogie Les hirondelles de Kaboul, L'attentat et Les sirènes de Bagdad, consacrée au conflit entre Orient et Occident, a largement contribué à la renommée de cet auteur majeur. La plupart de ses romans, dont A quoi rêvent les loups, L'écrivain, L'imposture des mots, et Cousine K, sont traduits dans 40 langues.
Mon avis : (lu en mars 2011)
Ayant déjà lu Les sirènes de Bagdad et les hirondelles de Kaboul avant d’avoir mon blog, je voulais depuis longtemps lire L'attentat qui complète la trilogie de Yasmina Khadra consacrée au conflit entre l’Orient et l’Occident. Le Rendez-vous mensuel de Pimprenelle autour de cet auteur m’a permis de découvrir ce livre dont j’avais beaucoup entendu parlé.
L’histoire se passe en Israël. Amine Jaafari est un chirurgien israélien d’origine palestinienne. Il est bien intégré en Israël et vit heureux avec sa femme, Sihem. Un jour, un attentat suicide a lieu dans un restaurant bondé de Tel-Aviv, proche de l’hôpital où Amine travaille. Il va passer sa journée à opérer les nombreuses victimes de l'attentat. De retour chez lui pour se reposer, au milieu de la nuit, on le rappelle à l'hôpital. Son ami Naveed, policier, lui annonce alors que le kamikaze était sa femme. C’est un grand choc pour Amine, au début il n’y croit pas, il pense qu’elle est seulement une victime. Mais il reçoit une lettre que sa femme lui a postée la veille de l’Attentat et il découvre que sa femme n’était pas celle qu’il croyait. Avec ce geste, sa femme a complètement bouleversé la vie d’Amine. Et le lecteur va suivre Amine dans sa quête entre Jérusalem, Bethléem, Janin et Tel-Aviv qui veut comprendre Pourquoi ? Pourquoi Sihem s'est-elle fait exploser dans un restaurant rempli d'enfants ? Pourquoi ne lui a-t-elle rien dit ? Et comment lui, Amine, n'a rien vu venir ?
Ce livre nous permet de découvrir peu à peu les coulisses du terrorisme, Amine est très touchant et bouleversant. L’écriture est très précise, des phrases courtes percutantes, des descriptions fouillées très visuelles, comme au cinéma. L'auteur a su traiter ce sujet difficile avec beaucoup de pudeur.
J’avais beaucoup aimé Les sirènes de Bagdad et les hirondelles de Kaboul, pour L’attentat j'ai exactement le même avis. Superbe.
Extrait : (page 35)
Je me sens me désintégrer... Quelqu' un me saisit par le coude pour m'empêcher de m'écrouler. L'espace d'une fraction de seconde, l'ensemble de mes repères se volatilise. Je ne sais plus où j'en suis, ne reconnais même plus les murs qui ont abrité ma longue carrière de chirurgien... La main qui me retient m'aide à avancer dans un couloir évanescent. La blancheur de la lumière me cisaille le cerveau. J'ai l'impression de progresser sur un nuage, que mes pieds s'enfoncent dans le sol. Je débouche sur la morgue comme un supplicié sur l'échafaud. L'autel est recouvert d'un drap maculé de sang... Sous le drap maculé de sang, on devine des restes humains...
J’ai soudain peur des regards qui se retournent vers moi.
Mes prières résonnent à travers mon être telle une rumeur souterraine.
Le médecin attend que je récupère un peu de ma lucidité pour tendre la main vers le drap, guettant un signe de la brute de tout à l’heure pour le retirer.
L’officier secoue le menton.
- Mon Dieu ! m’écrié-je.
J’ai vu des corps mutilés dans ma vie, j’en ai raccommodé des dizaines ; certains étaient tellement abîmés qu’il était impossible de les identifier, mes les membres déchiquetés qui me font face, là sur la table, dépassent l’entendement. C’est l’horreur dans sa laideur absolue… Seule la tête de Sihem, étrangement épargnée par les dégâts qui ont ravagé le reste de son corps, émerge du lot, les yeux clos, la bouche ouverte, les traits apaisés, comme délivrés de leurs angoisses… On dirait qu’elle dort tranquillement, qu’elle va soudain ouvrir les yeux et me sourire.
Cette fois, mes jambes fléchissent, et ni la main inconnue ni celle de Naveed ne parviennent à me rattraper.
Déjà lu du même auteur : Les Sirènes de Bagdad