Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
A propos de livres...
suede
5 février 2011

L'Enfant allemand – Camilla Läckberg

l_enfant_allemand Actes Sud – janvier 2011 – 455 pages

traduit du suédois par Lena Grumbach

Quatrième de couverture :
La jeune Erica Falck a déjà une longue expérience du crime. Quant à Patrik Hedström, l'inspecteur qu'elle vient d'épouser, il a échappé de peu à la mort, et tous deux savent que le mal peut surgir n'importe où, qu'il se tapit peut-être en chacun de nous, et que la duplicité humaine, loin de représenter l'exception, constitue sans doute la règle. Tandis qu'elle entreprend des recherches sur cette mère qu'elle regrette de ne pas avoir mieux connue et dont elle n'a jamais vraiment compris la froideur, Erica découvre, en fouillant son grenier, les carnets d'un journal intime et, enveloppée dans une petite brassière maculée de sang, une ancienne médaille ornée d'une croix gammée. Pourquoi sa mère, qui avait laissé si peu de choses, avait-elle conservé un tel objet ? Voulant en savoir plus, elle entre en contact avec un vieux professeur d'histoire à la retraite. L'homme a un comportement bizarre et se montre élusif. Deux jours plus tard, il est sauvagement assassiné... Dans ce cinquième volet des aventures d'Erica Falck, Camilla Läckberg mêle avec une virtuosité plus grande que jamais l'histoire de son héroïne et celle d'une jeune Suédoise prise dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. Tandis qu'Erica fouille le passé de sa famille, le lecteur plonge avec délice dans un nouveau bain de noirceur nordique.

Auteur : Née en 1974, Camilla Lackberg est l'auteur d'une série de romans policiers mettant en scène le personnage d'Erica Falck. Ses ouvrages caracolent tous en tête des ventes en Suède comme à l'étranger. Dans la collection "Actes noirs" ont déjà paru La princesse des glaces (2008), Le Prédicateur (2009), Le Tailleur de pierre (2009) et L'oiseau de mauvais augure (2010).

Mon avis : (lu en février 2011)
Je me suis régalée en lisant le cinquième tome de la série de Camilla Läckberg.
Nous retrouvons Erika Falk qui s'est remise à écrire, son mari Patrick est en congé parental pour s'occuper de leur fille Maya âgée de 1 an.
Erika a retrouvé dans le grenier des carnets d'un journal intime, une brassière de bébé et une médaille avec une croix gammée dans les affaires de sa mère. Qu'est-ce que cette médaille et pourquoi est-elle en possession de sa mère ? Pour trouver des réponses à ses questions, Erika va prendre contact avec Erik Frankel un vieux historien spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale.
Deux mois plus tard, des gamins entrés par infraction dans la maison de l'historien se retrouvent nez à nez avec un cadavre dans un fauteuil. Il s'agit du corps d'Erik Frankel assassiné depuis plusieurs semaines. Pour la police, l'enquête commence.
En parallèle, le lecteur découvre les carnets d'Elsy, la maman d'Erika, qui nous parlent de Fjällbacka pendant la Seconde Guerre Mondiale. Erik Frankel et Elsy étaient amis d'enfance avec
Frans Ringholm et Britta, ils étaient adolescents en 1943.
Et peu à peu le lecteur va découvrir que la mort d'Erik est lié au passé.
L'intrigue de ce livre est très bien construite autour du passé d'Elsy la maman d'Erika. Le dénouement tient parfaitement la route, je ne l'avais pas deviné...
Je suis une inconditionnelle de Camilla Läckberg et j'ai beaucoup aimé ce nouvel épisode !
J'attends bien sûr les deux prochains tomes déjà publiés en Suède...

Extrait : (page 12)
Tout au long de l'été, Erica avait gravité autour du sujet qui occupait continuellement ses pensées. Elle avait pesé le pour et le contre, avait failli se lancer plusieurs fois, sans jamais aller plus loin que le pied de l'escalier du grenier. Elle aurait pu prétexter que ces derniers mois avaient été très remplis. Le contrecoup du mariage, le chaos chez eux quand Anna et les enfants habitaient encore là. Mais ce n'était pas toute la vérité. Elle avait tout simplement peur. Peur de ce qu'elle pourrait trouver. Peur de commencer à fouiller et à exhumer des événements qu'elle aurait préféré ignorer. 

Erica savait que, plusieurs fois, Patrik avait été sur le point de lui poser la question. De toute évidence, il se demandait pourquoi elle ne lisait pas les carnets qu'ils avaient trouvés au grenier. Mais il n'avait rien dit. De toute façon, elle n'aurait pas eu de réponse à lui fournir. Elle serait peut-être obligée de modifier sa perception de la réalité, c'était sans doute ce qui l'effrayait le plus. L'image qu'elle avait de sa mère et de son comportement vis-à-vis de ses filles n'était pas très positive. Mais c'était son image, elle la connaissait. C'était une vision qui avait résisté au temps, comme une vérité immuable sur laquelle elle pouvait s'appuyer. Elle serait peut-être confirmée. Renforcée même. Mais que se passerait-il si sa représentation se trouvait bouleversée ? S'il lui fallait affronter une toute nouvelle réalité ? Elle n'avait pas eu le courage de sauter le pas, pas jusqu'à aujourd'hui. 

Erica posa un pied sur la première marche. Le salon retentit du rire joyeux de Maja qui se faisait chahuter par Patrik. Un bruit rassurant. Elle monta une nouvelle marche. Encore cinq, et elle serait arrivée. 

La poussière vola quand elle ouvrit la trappe et entra dans le grenier. Ils avaient discuté la possibilité d'aménager les combles, pour Maja, quand elle serait grande et qu'elle voudrait un espace où se retirer. Mais pour l'instant ce n'était qu'un grenier avec un plancher de bois brut, un toit incliné et une charpente nue. Un fatras d'objets occupait une bonne moitié de l'espace. Des décorations de Noël, des vêtements devenus trop petits pour Maja, des cartons pleins à craquer de trucs trop laids pour avoir leur place dans la maison, mais trop chargés de souvenirs pour être jetés. 

Le coffre se trouvait dans un coin au fond du grenier. Un modèle ancien en bois et tôle, le genre de malle bombée qu'on utilisait autrefois pour voyager. Elle s'en approcha et s'assit par terre. Passa sa main sur le bois. Après une profonde inspiration, elle souleva le couvercle. Une odeur de renfermé s'en échappa et elle fronça le nez. 

L'émotion qu'elle avait ressentie lorsque Patrik et elle avaient trouvé le coffre et en avaient examiné le contenu était encore vive. Ce jour-là, elle avait sorti les affaires tout doucement, les unes après les autres. Des dessins qu'Anna et elle avaient faits. De petits objets qu'elles avaient fabriqués en travaux pratiques à l'école. Qu'Elsy avait gardés. Elsy, leur mère qui pourtant ne semblait jamais s'intéresser aux bibelots que ses filles mettaient tant d'application à réaliser. De nouveau, Erica les sortit et les posa sur le plancher. Puis ses doigts rencontrèrent enfin le tissu qu'elle cherchait au fond du coffre. Elle le saisit avec précaution. La petite brassière avait été blanche autrefois mais, en la levant vers la lumière, elle vit que les années l'avaient jaunie. Les traces marron dont elle était constellée l'intriguaient particulièrement. Elle les avait tout d'abord prises pour des taches de rouille, avant de réaliser que ce devait être du sang. Le contraste entre la brassière de bébé et le sang séché lui serra le coeur. Comment cette brassière s'était-elle retrouvée ici ? A qui avait-elle appartenu ? Et pourquoi sa mère l'avait-elle gardée ? 

Erica posa doucement le petit vêtement à côté d'elle. Lorsqu'ils l'avaient trouvé, un objet était enveloppé à l'intérieur, mais il ne se trouvait plus dans la malle. C'est la seule chose qu'elle avait retirée. Une médaille nazie, protégée par le tissu souillé de la brassière. Elle avait été surprise par sa propre réaction. Les battements de son coeur s'étaient accélérés, sa bouche s'était asséchée et sur sa rétine s'étaient mises à défiler des séquences de films documentaires de la Seconde Guerre mondiale. Que faisait une médaille nazie ici à Fjällbacka ? Dans sa maison ? Parmi les affaires de sa mère ? Tout ça était absurde. Elle avait voulu remettre la médaille dans le coffre et refermer le couvercle. Mais Patrik avait insisté pour qu'ils la montrent à un expert, histoire d'en savoir plus, et elle avait cédé, de mauvaise grâce. C'était comme si elle entendait des chuchotements en elle, des voix funestes et prémonitoires. Quelque chose lui avait dit qu'elle ferait mieux d'occulter l'insigne et de l'oublier. Mais la curiosité avait pris le dessus. Début juin, elle avait déposé la médaille chez un spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, et avec un peu de chance ils seraient bientôt renseignés sur son origine. 

Mais de tout ce que contenait la malle, c'était autre chose qui avait interpellé Erica. Quatre carnets bleus dissimulés tout au fond. Elle avait reconnu l'écriture de sa mère sur la couverture, penchée à droite, avec des entrelacs, mais d'une main plus jeune et mieux assurée. Erica les sortit et laissa son index glisser sur le premier. Tous portaient l'inscription "Journal intime". Ces mots éveillèrent des sentiments contradictoires en elle. De la curiosité, de l'excitation, de l'empressement. Mais aussi de la crainte, de l'hésitation et un fort sentiment de violer une sphère privée. Avait-elle le droit de lire ces cahiers ? Avait-elle le droit de prendre part aux pensées et aux sentiments secrets de sa mère ? Par essence, un journal intime n'est pas destiné aux yeux d'autrui. Sa mère ne l'avait pas écrit pour qu'une autre personne en partage la teneur. Peut-être n'aurait-elle pas voulu que sa fille le lise. Mais Elsy était morte, et Erica ne pouvait pas lui demander la permission. Elle serait seule pour prendre sa décision et déterminer quelle attitude adopter. 
- Erica ? 
La voix de Patrik vint interrompre ses pensées. 
- Oui ? 
- Les invités sont là ! 
Erica regarda sa montre. Déjà trois heures ! C'était le premier anniversaire de Maja, et leurs amis les plus proches et la famille étaient conviés au goûter. Patrik avait dû croire qu'elle s'était endormie au grenier. 
- J'arrive ! 
Elle épousseta ses vêtements, emporta les carnets et la brassière après un instant d'hésitation et descendit l'escalier raide du grenier. Elle entendait le brouhaha des invités qui venait d'en bas.

Lu du même auteur :

 

la_princesse_des_glaces La Princesse des glaces  le_pr_dicateur Le Prédicateur

le_tailleur_de_pierre Le Tailleur de pierre l_oiseau_de_mauvais_augure L'Oiseau de mauvais augure

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
Viking_Lit

Publicité
Publicité
3 février 2011

Demain, à la télé...

Je me suis mise à lire les enquêtes du commissaire Wallander de Henning Mankell depuis quelques semaines et en début de semaine, j'ai découvert qu'Arte nous proposait les prochains vendredi, trois enquêtes...
Je ne connais pas la série télé, mais j'ai très envie de la découvrir !

Les enquêtes de l'inspecteur Wallander

Vendredi 4 février 2011 à 20h40 sur Arte
(Rediffusions : 08.02.2011 à 00:55)

Dans la peau du flic suédois le plus populaire du monde, Kenneth Branagh est de retour pour trois nouvelles enquêtes crépusculaires.

Meurtriers sans visage :
Dans la campagne scanienne (sud de la Suède), deux silhouettes s'introduisent dans une pauvre ferme où un couple de vieux paysans vient de passer à table. Quelques heures plus tard, Kurt Wallander découvre un carnage. Les victimes ont été torturées. L'homme est déjà mort, la femme agonisante. Elle bredouille un mot qui ressemble à "étrangers"... Ce sordide double meurtre va déclencher des réactions de colère et de xénophobie à travers toute la région d'Ystad, où vivent et travaillent nombre de migrants.
Revoici l'attendrissant Wallander campé par Branagh, qui semble plus que jamais porter sur ses épaules toute la misère de l'humanité. L'intrigue est resserrée autour de cet anti-héros taciturne et obstiné, qui arpente inlassablement les grandes plaines de sa chère Scanie. Et débusque les cauchemars dormant sous la surface lisse et ordonnée des choses.

Une série britannique

Réalisateur: Hettie Macdonald
Image: Igor Martinovic
Musique: Martin Phipps
Acteur: Arsher Ali, David Warner, Fredrik Gunnarson, Jeany Spark, Kenneth Branagh, Karin Bertling (La femme mourante)
Auteur: Richard Cottan
Production: BBC, Degeto, Film i Skåne, Left Bank Pictures, TKBC, TV4, WGBH Boston, Yellow Bird
Producteur: Andy Harries, Anni Faurbye Fernandez, Hans-Wolfgang Jurgan, Kenneth Branagh, Matthew Read, Ole Søndeberg, Rebecca Eaton, Richard Cottan, Åsa Sjöberg

Si vous avez raté le premier épisode, il est visible 7 jours : ici

à suivre :

11 février à 20h40 sur Arte - L'homme qui souriait

18 février à 20h40 sur Arte - La cinquième femme

Les Livres :

meurtriers_sans_visage_p Meurtriers sans visage Les_chiens_de_Riga_2 Les chiens de Riga

29 janvier 2011

Les chiens de Riga - Henning Mankell

les_chiens_de_riga les_chiens_de_riga_p Les_chiens_de_Riga_2

Seuil – mars 2003 – 267 pages

Points – mars 2004 – 321 pages

traduit du suédois par Anna Gibson

Quatrième de couverture :
Un canot pneumatique s'échoue sur une plage en Scanie. Il contient les corps de deux hommes exécuté d'une balle dans le cœur. Le commissaire Wallander part pour Riga. Il se trouve plongé dans un pays en plein bouleversement, où la démocratie n'est encore qu'un rêve, un monde glacé fait de surveillance policière, de menaces, de mensonges. Où se cache la vérité ?

Auteur : Henning Mankell, né en 1948, est romancier et dramaturge. Depuis une dizaine d'années il vit et travaille essentiellement au Mozambique, - "ce qui aiguise le regard que je pose sur mon propre pays" - dit-il. Il a commencé sa carrière comme auteur dramatique, d'où une grande maîtrise du dialogue. Il a également écrit nombre de livres pour enfants couronnés par plusieurs prix littéraires, qui soulèvent des problèmes souvent graves et qui sont marqués par une grande tendresse. Mais c'est en se lançant dans une série de romans policiers centrés autour de l'inspecteur Wallander qu'il a définitivement conquis la critique et le public suédois. Il s'est imposé depuis comme le premier auteur de romans policiers suédois.

Mon avis : (lu en janvier 2011)
« Les chiens de Riga » est le second épisode des aventures du commissaire Wallender. Le livre a été écrit en 1991 et est paru en Suède en 1992 (bizarrement il n'est paru en France qu'en 2003). Comme nous l'explique Mankell dans un post-scriptum, « Les bouleversements survenus dans les pays baltes ces dernières années sont à l'origine de ce roman. ». En effet cette enquête du Commissaire Wallander est différente de la première, elle commence en Scanie avec la découverte d'un canot pneumatique échoué sur une plage, celui-ci est occupé par deux hommes abattus d'une balle dans le cœur. Il s'agit des corps de deux Lettons liés à la Mafia. Un policier de Riga, major Liepa vient en renfort à Ystad. Malgré des difficultés à communiquer dans un mauvais anglais, Liepa et Wallander apprécient leurs manières de travailler. A son retour en Lettonie, le major se fait assassiné et c'est Wallander qui a son tour part pour Riga. Il se retrouve seul et sans repère dans un pays en plein bouleversement, il se sait surveillé, les policiers lettons lui mentent...

Ce livre est plutôt un roman d'espionnage qu'un vrai polar, le lecteur découvre la Lettonie à une époque de transition, les Lettons rêvent de démocratie mais les Russes sont encore influents.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette seconde enquête du commissaire Wallender.

Extrait : (début du livre)
La neige arriva peu après dix heures.
L'homme qui tenait la barre jura à voix basse. S'il n'avait pas été retardé la veille au soir à Hiddensee, il serait déjà en vue d'Ystad. Encore sept milles... En cas de tempête, il serait contraint de couper le moteur et d'attendre que la visibilité revienne.
Il jura à nouveau. J'aurais dû m'occuper de ça à l'automne, comme prévu, échanger mon vieux Decca contre un système radar performant. Les nouveaux modèles américains sont bien, mais moi, j'étais avare. Et je me méfiais des Allemands de l'Est. Sûr qu'ils allaient m'escroquer.
Il avait encore du mal à admettre qu'il n'y avait plus d'Allemagne de l'Est – qu’un pays entier avait brusquement cessé d’exister. En une nuit, l’Histoire avait fait le ménage de ses vieilles frontières. Il ne restait plus que l’Allemagne tout court. Et personne ne savait ce qui se passerait le jour où les deux peuples commenceraient sérieusement à partager le quotidien. Au début, après la chute du Mur, il s’était inquiété. Le grand chambardement allait-il saper les bases de son propre business ? Mais son partenaire est-allemand l’avait rassuré. Rien n'allait changer dans un avenir prévisible. La nouvelle donne créerait peut-être même des possibilités inédites...
Le vent tournait. Sud sud-est. Il alluma une cigarette et remplit de café la tasse en faïence logée dans son emplacement spécial à côté du compas. La chaleur le faisait transpirer. Ça puait le diesel là-dedans. Il jeta un regard à la salle des machines, où le pied de Jakobson dépassait de l'étroite couchette. La chaussette trouée laissait voir son gros orteil.

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
Viking_Lit

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
logo_challenge_Petit_BAC
"Animal" et "Géographie"

Déjà lu du même auteur :
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes

meurtriers_sans_visage_p Meurtriers sans visage

16 janvier 2011

Meurtriers sans visage - Henning Mankell

meurtrier_sans_visage meurtriers_sans_visage_ Meurtriers_sans_visage_p1 meurtriers_sans_visage_p

traduit du suédois par Philippe Bouquet

Bourgeois – janvier 1994 – 385 pages

Bourgeois – octobre 2001 – 385 pages

Points – août 2003 – 385 pages

Points - mars 2004 – 385 pages

Quatrième de couverture :
Dans une ferme isolée de Suède, un couple de paysans retraités est sauvagement assassiné. Avant de mourir, la vieille femme un mot : « étranger ». Il n'en faut pas plus pour provoquer une vague de violence contre les demandeurs d'asile de la région. Le commissaire Wallander va devoir agir vite, sans tomber dans le piège de la xénophobie ambiante qui brouille les pistes...

Auteur : Né en 1948, Henning Mankell partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. Lauréat de nombreux prix littéraires, célèbre pour ses romans policiers centrés autour de l'inspecteur Wallander, il est aussi l'auteur de romans ayant trait à l'Afrique ou à des questions de société, de pièces de théâtre et d'ouvrages pour la jeunesse.

Mon avis : (lu en janvier 2011)
N'ayant encore jamais lu de roman policier d'Henning Mankell, je voulais découvrir son commissaire Kurt Wallander lors de sa première enquête avant de lire son dernier livre L'homme inquiet.
L'histoire se passe en Scanie, une province rurale du sud de la Suède, un couple de vieux paysans ont été sauvagement assassinés, parmi les dernières paroles le mot « étranger » est entendu. Qui a bien pu commettre un crime si cruel et pour quelle raison ? Et pourquoi la jument du vieux couple a-t-elle été nourri ? C'est la commissaire Kurt Wallander qui mène l'enquête. Il va devoir explorer plusieurs pistes et affronter la presse et l'opinion publique, protéger les camps de réfugiés qui sont devenus la cible d'extrémistes...
Voilà encore un commissaire dont la vie personnelle est compliquée, sa femme l'a quitté, il est déprimé et souffre de la solitude et de ses quelques kilos en trop... Sa relation avec sa fille Linda est difficile. Son vieux père l'inquiète, il semble ne plus pouvoir vivre seul... Malgré tout, Wallander est un anti-héros plein d'humanité, qui mène son enquête en suivant ses intuitions qui se révèlent souvent très bonnes !
Sous le prétexte d'un enquête policière, Henning Mankell aborde également des sujets concernant la société suédoise : dans ce premier livre de la série, il dénonce la montée de l’intolérance vis-à-vis des étrangers.

Je suis ravie de cette lecture, il me tarde de retrouver Kurt Wallander dans une nouvelle enquête !

Extrait : (début du livre)
Il a oublié quelque chose, il le sait avec certitude en se réveillant. Il a rêvé de quelque chose au cours de la nuit. Il faut qu'il se souvienne de quelque chose.
Il tente de se rappeler. mais le sommeil ressemble à un trou noir. Un puits qui ne révèle rien de ce qu'il contient.
Je n'ai pourtant pas rêvé des taureaux, se dit-il. Dans ce cas-là, je serais en sueur, comme si j'avais eu pendant la nuit un accès de fièvre se traduisant par des douleurs. Cette nuit, les taureaux m'ont laissé en paix.
Il reste couché dans l'obscurité, sans bouger, et tend l'oreille. La respiration de sa femme est si faible, à côté de lui, qu'il la perçoit à peine.
Un matin, je la retrouverai morte près de moi sans que je m'en sois aperçu, se dit-il. Ou bien l'inverse. Il faudra bien que l'un de nous meure avant l'autre. Un jour, l'aube impliquera que l'un des deux est désormais seul.
Il regarde le réveil posé sur la table, près du lit. Ses aiguilles phosphorescentes indiquent cinq heures moins le quart.
Pourquoi me suis-je réveillé ? se demande-t-il. D'habitude, je dors jusqu'à six heures et demie. Ça fait plus de quarante ans que c'est ainsi. Pourquoi est-ce que je suis réveillé à cette heure-là ?
Il tend l'oreille dans le noir et soudain il est parfaitement conscient.
Il y a quelque chose qui a changé. Quelque chose n'est plus comme d'habitude.
Il étend prudemment la main jusqu'à toucher le visage de sa femme. Du bout des doigts, il sent la chaleur de son corps. Ce n'est donc pas elle qui est morte. Aucun des deux n'a encore laissé l'autre seul.
Il tend l'oreille dans le noir.
La jument, se dit-il. Elle ne hennit pas. C'est pour cette raison que je me suis réveillé. D'habitude, elle pousse des cris, pendant la nuit. Je l'entends sans me réveiller et, dans mon subconscient, je sais que je peux continuer à dormir.

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit' Viking_Lit

Déjà lu du même auteur :
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes  

12 novembre 2010

L'Hypnotiseur – Lars Kepler

l_hynoptiseur Actes Sud – septembre 2010 – 509 pages

traduit du suédois par Hege Roel-Rousson et Pascale Rosier

Quatrième de couverture :
Erik Maria Bark, un psychiatre spécialisé dans le traitement des chocs et traumas aigus, a longtemps été l'un des rares véritables experts de l'hypnose médicale. Jusqu'au jour où une séance d'hypnose profonde a mal, très mal tourné. Sa vie a frôlé l'abîme et, depuis, il a promis de ne plus jamais hypnotiser. Dix années durant, il a tenu cette promesse. Jusqu'à cette nuit où l'inspecteur Joona Linna le réveille. Il a besoin de son aide. Josef, un adolescent, vient d'assister au massacre de sa famille. Sa mère et sa petite soeur ont été poignardées, mutilées et dépecées sous ses yeux. Le corps lardé de centaines de coups de couteau, Josef vient d'être hospitalisé, inconscient et en état de choc. Mais il est le seul témoin du carnage et Joona Linna, pris dans une course contre la montre, veut l'interroger sans tarder. Car tout indique que l'assassin est maintenant aux trousses de la soeur aînée de Josef, mystérieusement disparue. Et pour lui, il n'y a qu'une façon d'obtenir un quelconque indice de l'identité du meurtrier : hypnotiser Josef. Tandis qu'il traverse un Stockholm plus sombre et glacial que jamais, Erik sait déjà que, malgré toutes ses protestations, il brisera sa promesse pour tenter de sauver une vie. Ce qu'il ne sait pas, c'est que la vérité que porte Josef va changer sa vie. Que son fils est sur le point d'être enlevé. Et qu'en réalité, c'est pour lui que le compte à rebours vient de commencer. Intrigue implacable, rythme effréné, richesse et complexité des personnages, écriture au cordeau, tout concourt à faire de L 'Hypnotiseur un thriller unique. La première enquête de l'inspecteur Joona Linna fait date.

Auteurs : Lars Kepler est le pseudonyme du couple d'écrivains Alexander et Alexandra Ahndoril. Mariés dans la vie, ils ont écrit plusieurs romans chacun. Best-seller en Suède, en cours de traduction dans plus de trente pays, L'Hypnotiseur est leur premier roman à quatre mains. Une seconde enquête de l'inspecteur Joona Linna, parue en Suède au début de l'été 2010, a pris directement la tête des ventes.

Mon avis : (lu en novembre 2010)
Voici la première enquête de l'inspecteur Joona Linna créé sous le pseudonyme de Lars Kepler par le couple d'écrivains Alexander et Alexandra Abndoril.
Dans une maison de la banlieue de Stockholm, une famille est retrouvée sauvagement assassinée. Seul le fils, Josef est vivant mais dans un état grave. L'inspecteur Joona fait alors appel au célèbre hypnotiseur Erik Maria Bark, dans le but de raviver les souvenirs de Josef. Au début, Erik refuse d'utiliser l'hypnotise, voilà plus de dix ans qu'il a promis de ne plus jamais hypnotiser. Il finit pourtant par céder pour sauver la vie d'Evelyn la sœur aînée de Josef qui est menacée par le tueur. Mais le résultat de l'hypnotise est très surprenante et elle va bouleverser la vie d'Erik Maria Bark ...
En effet l'essentiel de l'intrigue va tourner autour d'Erik Maria Bark, de son fils Benjamin, de sa femme Simone avec lequel il a des difficultés, de son travail autour de l'hypnose et également de son passé.
Voilà un thriller noir très efficace, avec un rythme soutenu et une intrigue très bien construite.
J'ai été captivé par l'histoire et je l'ai lu presque d'une seule traite !

Un deuxième tome des aventures de l’inspecteur Joona Linna est paru cet été en Suède.

Extrait : (début du livre)
Comme le feu, exactement comme le feu. Ce furent les premiers mots
du garçon hypnotisé. Malgré des blessures mortelles - des centaines de coups de
couteau au visage, sur les jambes, le tronc, le dos, sous les pieds, sur la
nuque et derrière la tête -, on l'avait plongé dans une hypnose profonde dans
l'espoir de voir ce qui s'était passé à travers ses yeux.- J'essaie de cligner
des yeux, dit-il d'une voix tremblante. J'entre dans la cuisine, mais quelque
chose ne va pas, ça crépite entre les chaises et des langues de feu lèchent le
sol.

L'agent de police qui l'avait découvert parmi les autres corps dans la maison d'un lotissement l'avait cru mort. Il avait perdu beaucoup de sang, était en état de choc et n'avait repris connaissance que sept heures plus tard.
Il était le seul témoin survivant et l'inspecteur principal Joona
Linna se disait qu'il serait peut-être en mesure de donner un signalement
valable. L'auteur du crime avait eu l'intention de tous les assassiner, il était
donc tout à fait possible qu'il n'ait pas pris la peine de se cacher le visage
pendant l'acte.
Mais, si les circonstances n'avaient pas été si exceptionnelles,
personne n'aurait jamais eu l'idée de faire appel à un hypnotiseur.

Livre 24/28 pour le Challenge du 4% littéraire 1pourcent2010

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit' Viking_Lit

Publicité
Publicité
22 septembre 2010

Swap Scandinavia : ouverture du colis !

swap_scandinavia

A la fin du mois de juillet dernier, je me suis incrite au Swap Scandinavia organisé par Isleene.
Ce Swap nous invitait à découvrir la Scandinavie à travers des livres, un objet, deux gourmandises, une surprise...
La Scandinavie regroupe 5 pays : le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède.

danemark_drapeau_30 finlande_drapeau_30 islande_drapeau_30 norv_ge_drapeau_30 suede_drapeau_30

J'ai déjà eu l'occasion de lire des œuvres de chacun de ses pays mais ce swap a été l'occasion de découvrir un peu mieux la Scandinavie, dans un premier temps virtuellement !

Après une attente longue et impatiente et les ratés de La Poste... (cf.billet du 20/09)
J'ai enfin réussi à récupérer mon colis ce matin au bureau de poste :

P1100316_50
Un très gros paquet qui ne rentrait pas dans ma boîte aux lettres !

P1100317_50

 

P1100319_50
avec pleins de paquets et de petits mots et une carte que je garde pour la fin...

P1100320_50
Voilà tous les paquets déballés !

Et voilà le détail :

P1100321_50
Les livres : 
Le livre de Dina tome 1 Herbjørg Wassmo,
le premier tome d'une trilogie que ma swappeuse veut me faire connaître.

Un safari arctique – Jørn Riel,
et autres racontars, un livre que ma swappeuse aime beaucoup,

L'Héritage impossible – Anne B. Ragde,
c'est le troisième tome de la "Trilogie des Neshov" dont j'ai déjà lu les premiers livres

P1100322_50
Un cœur, objet de déco scandinave
et des bâtonnets d'encens pour me plonger dans l'ambiance scandinave
"Veillée et contes d'hiver"

P1100323_50
le DVD Le Lièvre de Vatanen, tiré du roman d'Arto Paasilinna, j'ai bien aimé le livre et
je n'avais pas encore eu l'occasion de voir le film.

P1100324_50
Enfin les gourmandises...
Ma swappeuse a évité le hareng, elle a préféré le Pain d'Epices (moi aussi !)
pour évoquer la neige, elle a choisit Mousse au Chocolat blanc (très bon !)
Enfin, un énorme clin d'œil à la Suède avec les Krisprolls !
 

Et c'est la carte à l'esprit scandinave qui a dévoilé
le nom de ma swappeuse :
Pickwick

Un très grand MERCI à Pickwick pour tous ses paquets et
ses surprises nombreuses et variées.
Le plaisir que j'ai eu en découvrant ce colis a été proportionnel

à l'attente de la réception mouvementée de ce Swap

Et merci à Isleene pour l'organisation de ce Swap Scandinavia !

 

Pour ma part, j'avais préparé et envoyé un colis à Isleene

danemark_drapeau_30 finlande_drapeau_30 islande_drapeau_30 norv_ge_drapeau_30 suede_drapeau_30

 

 

20 septembre 2010

Swap Scandinavia

swap_scandinavia

A la fin du mois de juillet dernier, je me suis incrite au Swap Scandinavia organisé par Isleene.
Ce Swap nous invitait à découvrir la Scandinavie à travers des livres, un objet, deux gourmandises, une surprise...
La Scandinavie regroupe 5 pays : le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède.

danemark_drapeau_30 finlande_drapeau_30 islande_drapeau_30 norv_ge_drapeau_30 suede_drapeau_30

J'ai déjà eu l'occasion de lire des œuvres de chacun de ses pays mais ce swap a été l'occasion de découvrir un peu mieux la Scandinavie, dans un premier temps virtuellement !

C'est pour moi mon troisième Swap et je découvre que chaque Swap est différent, et qu'un Swap est source de nombreuses surprises...

Et, aujourd'hui étant le jour de publication pour toutes du résultat du Swap :
la grosse surprise pour moi... est que, à ce jour, je n'ai pas encore reçu mon colis !

? ? ?

? ? ?

? ? ?

? ? ?

? ? ?

J'espère le trouver ce soir dans ma boîte aux lettres...

Edit du 20/09/2010, 18h30 : J'ai trouvé ce soir un avis de la poste pour le colis, la Poste serait passée samedi (or j'étais présente à l'heure du passage...) et je suis sûre que l'avis de passage a été mis ce matin car Samedi j'ai ouvert au moins 3 fois la BAL dans la journée...

Les horaires de la poste n'étant pas compatible avec les miens...
Je suis obligée d'attendre Mercredi matin pour aller retirer mon colis...

Voilà un swap qui m'aura fait patienter...

Merci d'avance à ma gentille Swappeuse et suite de l'aventure Mercredi prochain !

Pour ma part, j'avais préparé et envoyé un colis à Isleene

danemark_drapeau_30 finlande_drapeau_30 islande_drapeau_30 norv_ge_drapeau_30 suede_drapeau_30

4 septembre 2010

Été – Mons Kallentoft

_t_ Le Rocher Éditions - mai 2010 – 357 pages

traduit du suédois par Max Stadler et Lucile Clauss

Quatrième de couverture :
C'est l'été le plus chaud que Linköping ait jamais connu. La forêt qui borde la ville s'embrase, les nuages de fumée planent dans le ciel obscurci et menacent les citadins. Les incendies n'empêchent pas un pervers sexuel particulièrement sordide et cruel de faire régner la terreur dans la ville. L'enfer brûlant des flammes crée une sorte de solidarité parmi les gens, alors que la peur et l'angoisse face aux meurtres horribles du tueur font émerger des soupçons et des préjugés envers celles et ceux qui semblent différents. L'horreur devient totale, quand la propre fille de Malin Fors l'enquêtrice des romans de Kallentoft se fait enlever. Chaque minute compte, et Malin n'a plus que son instinct de policier et de mère pour l'aider à sauver l'être qui lui est le plus cher au monde.

Auteur : Mons Kallentoft est né en 1968 en Suède. Journaliste et auteur, il a déjà publié 5 romans lesquels ont reçu de nombreux prix. Après Hiver, Été est le 2e roman d une tétralogie dont chaque livre sera articulé autour d'une saison.

Mon avis : (lu en septembre 2010)
Après Hiver, nous retrouvons l'enquêtrice Malin Fors. C'est la canicule. Des incendies ravagent Linkoping. Josefin, 15 ans, est retrouvée nue errant dans un parc. Elle ne se souvient de rien. Theresa, une adolescente du même âge, a disparu. Est-ce que les deux affaires ont un lien ?
L'enquête avance lentement. La chaleur est étouffante. Cela donne une ambiance pesante. Certaines pistes vont amener des préjugés sur la communauté homosexuelle ou sur les immigrés. On voit évoluer Malin, toujours attachante et volontaire, avec son coéquipier Zeke. Malin se sent seule car sa fille Tove est partie en vacances à Bali avec son père.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre même si sa construction est très proche de celle d'Hiver. Les morts parlent au lecteur à plusieurs reprises au long de l'enquête... Maintenant, j'attends avec impatience "Automne" et "Printemps".

Mais attention à la Quatrième de couverture qui nous dévoile un fait de l'intrigue qui se passe dans les dernières pages du livre...

Extrait : (début du livre)
Je ne vais pas te tuer, mon ange d'été, je vais seulement t'aider à renaître.
Tu dois retrouver la pureté de l'innocence. La saleté des vieilles histoires doit être évacuée, le temps doit se trahir et il ne doit rester que le bien.
J'ai essayé de ne pas tuer, mais, sans cela, la renaissance était impossible, la substance est restée collée à la matière, et en toi comme en moi, l'ignominie continuait de vibrer comme une larve chaude et noire.
A méchanceté dans sa chrysalide. Le temps déchiré.
J'ai essayé de diverses manières, fait d'innombrables tentatives, mais je n'y suis pas parvenu.
J'ai lavé, frotté, récuré.
Mes anges d'été. Ils ont dû regarder des tentacules blancs, des pattes d'araignée qui grattent, des pattes de lapin.
Je les ai surveillés, les ai attrapés et emmenés.
Enfin, je touche au but.
Il est assis sur le canapé. Son ventre n'est plus qu'une plaie béante, et des serpents noirs se tortillent par terre. Peux-tu le voir ? Il ne peut plus rien faire de mal ni prétendre que tu le voulais. Les planches de chêne ne vont plus craquer, plus jamais l'odeur de schnaps ne va polluer l'air.
Cet été, le monde brûle.
Les arbres se transforment en sculptures noires et rabougries. Ils sont un monument à notre propre échec et à notre impuissance à nous aimer.
Le feu et moi avons beaucoup en commun. Nous détruisons pour qu'une nouvelle vie puisse naître.
Reste tranquille, petite.
Cela fait à peine quelques heures que j'ai roulé devant cette forêt embrasée. Je t'ai entendu taper contre le coffre de la voiture, tu voulais sortir.
Elle pensait tout savoir sur moi. Comme c'est prétentieux.
En réalité, c'est comme ça : personne ne peut vivre dans la peur et la méfiance. Si quelqu'un a volé la confiance à l'autre, il sera condamné à mourir.
Cette confiance est voisine de l'amour, c'est pourquoi elle est aussi voisine de la mort et des pattes d'araignée blanches. Je sais maintenant que je ne pourrai plus jamais souhaiter autre chose que de me faire du mal. Mais lorsque tu as la chance de pouvoir renaître, le sort est suspendu. Bientôt tout sera fini. Tout sera clair et pur, blanc et lumineux.
Mon ange d'été ne sentira rien, comme nous.
Mais tu ne dois pas avoir peur, c'est seulement l'amour qui doit renaître. L'innocence.
Et puis nous roulerons ensemble à bicyclette sur la digue, le long du canal, vers un été éternel.

Déjà lu du même auteur :

hiver Hiver

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit' Viking_Lit

31 juillet 2010

Swap Scandinavia

swap_scandinavia

Un Swap Scandinavia est organisé par Isleene !

Avis à ceux qui veulent découvrir l'Europe du Nord, les fjords, les rennes, et spécialement la littérature scandinave…

inscription jusqu'au 31 juillet, c'est à dire ce soir... toutes les infos et renseignements ici.

16 juin 2010

L'Oiseau de mauvais augure – Camilla Läckberg

l_oiseau_de_mauvais_augure Actes Sud – mai 2010 – 363 pages

traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus

Présentation de l'éditeur :
L'inspecteur Patrik Hedström est sur les dents. Il voudrait participer davantage aux préparatifs de son mariage avec Erica Falck, mais il n'a pas une minute à lui. La ville de Tanumshecle s'apprête en effet à accueillir une émission de téléréalité et ses participants avides de célébrité, aussi tout le commissariat est mobilisé pour éviter les débordements de ces jeunes incontrôlables. Hanna Kruse, la nouvelle recrue, ne sera pas de trop. D'autant qu'une femme vient d'être retrouvée morte au volant de sa voiture, avec une alcoolémie hors du commun. La scène du carnage rappelle à Patrik un accident similaire intervenu des années auparavant. Tragique redite d'un fait divers banal ou macabre mise en scène ? Un sombre pressentiment s'empare de l'inspecteur. Très vite, alors que tout le pays a les yeux braqués sur la petite ville, la situation s'emballe. L'émission de téléréalité dérape. Les cadavres se multiplient. Un sinistre schéma émerge... Dans ce quatrième volet des aventures d'Erica Falck, Camilla Làckberg tisse avec brio l'écheveau d'une intrigue palpitante. Cueilli par un dénouement saisissant, le lecteur en redemande.

Auteur : Née en 1974, Camilla Läckberg-Eriksson est l'auteur de plusieurs romans policiers mettant en scène le personnage d Erica Falck. Ses ouvrages caracolent tous en tête des ventes en Suède comme à l'étranger. Ont déjà paru La Princesse des glaces (2008), Le Prédicateur (2009) et Le Tailleur de pierre (2009).

Mon avis : (lu en juin 2010)
J’ai lu avec beaucoup de plaisir le nouveau livre de Camilla Läckberg avec Erika Falck et Patrik Hedström. Patrik est très occupé au commissariat. La télé-réalité s’est installée dans le district de Tanumshede et la police est prête à intervenir en cas de besoin. Il enquête également sur un accident de voiture suspect. L'intrigue est bien menée et j’ai pris beaucoup d’intérêt à suivre l'enquête de Patrik assisté de Martin, Annika, Gösta et Hanna la nouvelle inspecteur. En parallèle, nous suivons les préparatifs du mariage d’Erika et Patrick. C'est Erika qui s'en occupe avec la précieuse aide de sa sœur Anna qui vit maintenant avec eux avec ses enfants Emma et Adrian.

L'histoire est riche en rebondissements et l'auteur sait nous tenir en haleine... Les dernières pages de ce livre nous annonce même le prochain volume et j'attends déjà avec impatience sa parution en France (en Suède, 7 aventures d'Erica Falck sont déjà édités !)

Extrait : (page 11)
Le soleil printanier inondait les fenêtres du commissariat de Tanumshede et révélait impitoyablement la crasse des carreaux. La grisaille de l’hiver avait déposé une fine pellicule sur le verre et Patrik avait l’impression que la même morosité le recouvrait. L’hiver avait été rude. La vie de père de famille avait beau être infiniment plus amusante que ce qu’il avait imaginé, elle était aussi beaucoup plus prenante. Et même si tout se passait mieux maintenant avec Maja, Erica ne se faisait toujours pas à la vie de femme au foyer. Patrik le savait et ça le tourmentait en permanence quand il était au boulot. De plus, ce qui était arrivé à Anna avait posé un fardeau supplémentaire sur leurs épaules.
Un coup frappé sur le montant de la porte vint interrompre ses réflexions.
— Patrik ? On nous signale un accident de voiture. La route de Sannäs, une seule voiture impliquée.
Ok, dit-il en se levant. Dis-moi, c’était bien aujourd’hui que la remplaçante d’Ernst devait arriver ?
— Oui, dit Annika. Mais il n’est pas encore huit heures.
— Alors je prends Martin avec moi. Si elle avait été là, je l’aurais mise dans le bain tout de suite, histoire de lui mettre le pied à l’étrier.
— Eh bien, je la plains, la pauvre.
— De faire équipe avec moi ? demanda Patrik qui, pour plaisanter, lança un regard offusqué à Annika.
— Parfaitement, je sais très bien comment tu conduis… Non, mais, sérieusement, elle va déguster avec Mellberg.
— J’ai lu son cv, et je pense que si quelqu’un est capable de gérer Mellberg, c’est bien Hanna Kruse. Si j’en juge par ses notes de service, c’est une nana qui ne se laisse pas marcher sur les pieds.
— La seule chose qui n’est pas claire, c’est pourquoi elle a choisi Tanumshede…
— Tu as raison, dit Patrik en enfilant son blouson. Je lui demanderai pourquoi elle s’abaisse à venir bosser avec des amateurs comme nous ? C’est une véritable impasse pour sa carrière…
Il fit un clin d’oeil à Annika, qui lui donna une tape sur l’épaule.
— Arrête, tu sais très bien que ce n’est pas ce que je voulais dire.
— Oui, je sais, je te taquine. Au fait, cet accident. Il y a des blessés ? Des morts ?
— D’après celui qui a appelé, il n’y aurait qu’une personne dans la voiture. Et elle est morte.
— Merde. Je passe prendre Martin et on y va. Je pense qu’on sera de retour rapidement. Tu n’as qu’à montrer le poste à Hanna en attendant.
Au même moment, une voix se fit entendre à l’accueil.
— Il y a quelqu’un ?
— Ça doit être elle, dit Annika en se ruant sur la porte. Patrik, qui était lui aussi très curieux de rencontrer la nouvelle recrue, la suivit.
En voyant celle qui patientait à l’accueil, il fut surpris. Il ne savait pas trop à quoi il s’était attendu… à une femme plus grande, peut-être. Et pas aussi mignonne… ni aussi blonde. Elle tendit une main à Patrik, puis à Annika.
— Enchantée, je suis Hanna Kruse. Je commence aujourd’hui.
La voix cadrait davantage avec les attentes de Patrik. Assez grave et déterminée.
Sa poignée de main trahissait de nombreuses heures passées en salle de gym, et Patrik révisa son premier jugement.
— Patrik Hedström. Et voici Annika Jansson, la colonne vertébrale du poste.
Hanna sourit.
— L’élément féminin dans un monde de mâles, si je comprends bien. Eh bien, vous ne serez plus seule.
— Oui, je suis contente du renfort. Il faut bien ça pour contrebalancer toute la testostérone qui circule ici, rigola Annika. Patrik interrompit leur bavardage.
— Les filles, vous ferez plus ample connaissance plus tard. Hanna, on vient de nous signaler un accident de voiture mortel.
Je me suis dit que tu pourrais venir avec moi tout de suite, si tu veux bien. Un peu d’adrénaline pour démarrer ta première journée.
— Entendu, dit Hanna. J’aimerais juste poser mon sac quelque part.
— Je peux le mettre dans ton bureau, proposa Annika. On fera le tour des locaux à ton retour.
— Merci.
Hanna se hâta de rattraper Patrik qui était déjà sur le pas de la porte.
— Alors, ça fait comment ? demanda Patrik quand ils furent installés dans la voiture.
— Ça va, je crois, merci, même si c’est toujours un peu stressant de commencer un nouveau boulot.
— Tu as bougé pas mal, d’après ton cv ?
— Oui, j’ai voulu acquérir le plus d’expérience possible, répondit Hanna tout en jetant un regard curieux sur le paysage qui défilait. Différentes régions de la Suède, des districts
plus ou moins grands, tu vois le topo. Tout ce qui peut enrichir mon parcours de flic.
— Mais pourquoi ? Tu vises quoi, au juste ?
Hanna sourit. Un sourire amical mais aussi extrêmement ferme.
— Une position de chef, évidemment. Dans un district plutôt important. Et pour ça, je suis toutes sortes de stages, j’élargis le plus possible mon champ d’action et je bosse comme
une forcenée.
— Ça ressemble à la formule de la réussite, dit gentiment Patrik, légèrement mal à l’aise devant le torrent d’ambition qui se déversait sur lui ; l’ambition, il n’y était pas vraiment habitué.
— Je l’espère, dit Hanna avant de se remettre à observer le paysage. Et toi, ça fait combien de temps que tu travailles ici ?
Patrik perçut avec contrariété un soupçon d’embarras dans sa voix lorsqu’il répondit.
— Euh… depuis l’école de police, en fait.
— Oh là là, je ne sais pas comment j’aurais fait, moi. Autrement dit, tu te plais bien à Tanumshede ?
Elle sourit et tourna les yeux vers lui.
— Je suppose qu’on peut dire ça comme ça. Mais c’est surtout une question d’habitude et de commodité. J’ai grandi ici et je connais la région comme ma poche. En fait je n’habite plus à Tanumshede, je vis à Fjällbacka, aujourd’hui.
— Oui, j’ai entendu dire que tu étais marié avec Erica Falck ! J’adore ses livres ! En tout cas ceux qui parlent de meurtres. Les biographies, je dois avouer que je ne les ai pas lues.
— Il n’y a pas de quoi avoir honte. A en juger par les chiffres de vente, la moitié du pays a lu son dernier roman, mais la plupart ne savent pas qu’elle a publié les biographies de cinq grandes écrivaines suédoises. C’est celle de Karin Boye qui s’est le plus vendue, je crois qu’elle a atteint le chiffre record de deux mille exemplaires, tu te rends compte… D’ailleurs, nous ne sommes pas encore mariés. Mais c’est pour bientôt. Le mariage est prévu à la Pentecôte.

Lu du même auteur :

la_princesse_des_glaces La Princesse des glaces  le_pr_dicateur Le Prédicateur

le_tailleur_de_pierre Le Tailleur de pierre

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
A propos de livres...
Publicité
A propos de livres...
Newsletter
55 abonnés
Albums Photos
Visiteurs
Depuis la création 1 380 937
Publicité