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A propos de livres...
prix audiolib
31 mars 2015

Joseph - Marie-Hélène Lafon

 LOGOTYPE-2015

9782356419323-T (1) joseph

Audiolib - mars 2015 - 3h - Lu par Marie-Christine Barrault

Buchet Chastel - août 2014 - 144 pages

Quatrième de couverture : 
Joseph est ouvrier agricole, dans une ferme du Cantal. Mais ce nouveau roman de Marie-Hélène Lafon n’est en rien un « roman paysan » nostalgique, nourri de « couleur locale » : la ferme où il vit n’ignore ni les ordinateurs ni les congélateurs.
Et le dimanche, au bistrot du village, quand il a un peu trop bu, les phrases de Joseph miment celles des animateurs populaires de la télévision. La virtuosité de Joseph est ailleurs : justement dans la position qu’a son héros d’intermédiaire entre deux mondes, deux rythmes – celui, immuable, de la « terre » dont il a la charge, des jours, des saisons, et celui d’une modernité qui bouscule les modes de vie. Mais peut-on impunément « rester, en regardeur, au bord » d’une faille qui s’élargit ?
Il fallait tout le très grand talent de Marie-Christine Barrault pour rendre les ambiguïtés de ce roman subtil, qui se refuse à la fois aux nostalgies passéistes et aux engouements de la modernité brutale.

Auteur : Marie-Hélène Lafon est née en 1962 à Aurillac. Professeur agrégée de grammaire, elle enseigne dans un collège à Paris. Le Soir du Chien, son premier roman, paru en 2001, a reçu le prix Renaudot des Lycéens. Depuis, elle a publié sept romans et deux recueils de nouvelles.

Lecteur : En quarante ans d’une brillante carrière au théâtre, au cinéma et à la télévision,Marie-Christine Barrault a combiné tous les genres, de la comédie au drame.C’est d’abord le cinéma qui la fait connaître avec Ma nuit chez Maud de Rohmer.Au théâtre, elle incarne les héroïnes de Tchékov, Claudel ou Duras et latélévision fait d’elle une inoubliable Marie Curie. Elle a brillé sur scène avecL’Allée du Roi de Françoise Chandernagor, ou Opening Night de John Cromwell. 

Mon avis : (écouté en mars 2015)
Avant de recevoir ce livre audio, j'ai eu l'occasion de lire ce livre sous forme papier. Et j'ai eu du mal à apprécier cette lecture : Que les phrases sont longues et ce style n'est vraiment pas à mon goût, le livre comporte peu de pages mais ce style assez vieillot alourdi le propos et sous forme papier, j'ai trouvé que ce livre n'en finissait pas.

J'ai donc été agréablement surprise par la version audio lu par Marie-Christine Barrault que j'ai trouvé plus agréable à écouter qu'à lire. Joseph est un ouvrier agricole âgé de presque soixante ans, c'est un taiseux, un solitaire. Il a trouvé un équilibre et une sérénité dans le quotidien immuable de la ferme où il vit et travaille pour un patron et une patronne. Il a une mémoire infaillible et revient sur les souvenirs de sa vie qui a eu quelques hauts et bas. Joseph est assez attachant.

En bonus, il y a un entretien avec l'auteur et un chapitre lu par l'auteur. Ella dit son admiration pour Flaubert et comment elle a eu eu envie de se mettre à écrire. 

Autre avis : Un autre endroit

Extrait : (début du livre)
Les mains de Joseph sont posées à plat sur ses cuisses. Elles ont l’air d’avoir une vie propre et sont parcourues de menus tressaillements. Elles sont rondes et courtes, des mains presque jeunes comme d’enfance et cependant sans âge. Les ongles carrés sont coupés au ras de la chair, on voit leur épaisseur, on voit que c’est net, Joseph entretient ses mains, elles lui servent pour son travail, il fait le nécessaire. Les poignets sont solides, larges, on devine leur envers très blanc, charnu, onctueux et légèrement bombé. La peau est lisse, sans poil, et les veines saillent sous elle. Joseph tourne le dos à la télévision. Ses pieds sont immobiles et parallèles dans les pantoufles à carreaux verts et bleu marine achetées au Casino chez la Cécile ; ces pantoufles sont solides et ne s’usent presque pas, leur place est sur l’étagère à droite de la porte du débarras. La patronne appelle comme ça la petite pièce voûtée qui sépare la laiterie de la cuisine ; elle préfère que les hommes passent par là au lieu d’entrer directement par la véranda, c’est commode ça évite de trop salir surtout s’il fait mauvais ou quand ils remontent de l’étable avec les bottes. Cette patronne ne va pas à l’étable, elle s’occupe du fromage, tient sa maison et dit que dans une ferme il faut dresser les hommes pour qu’ils respectent le travail des femmes. Au moment des repas les pantoufles de Joseph glissent sur le carrelage luisant et marron ; Joseph ne laisse pas de traces et ne fait pas de bruit. Il s’applique aussi pour ne pas sentir, il a appris en vieillissant ; dans sa jeunesse, on faisait moins attention à ces choses. Il ne se lave pas dans la salle de bains des patrons qui donne sur le couloir du bas ; on n’en a pas parlé quand il est entré dans cette ferme mais il a compris qu’il devrait utiliser le lavabo du débarras ou celui de l’étable, qu’il préfère parce qu’il sait à quel moment il sera tranquille pour la grande toilette alors que dans le débarras, on dit aussi l’arrière-cave, il aurait toujours peur de se retrouver en slip, en chaussettes, ou en maillot, ou même pire, devant la patronne, le patron, ou le fils qui traversent et ne frappent pas avant d’entrer puisqu’ils sont chez eux. Le chien reste avec lui quand il fait la grande toilette, à côté du lavabo mais un peu à l’écart pour ne pas être éclaboussé et toujours du côté des sacs de farine contre lesquels il appuie son arrière-train ; le chien se repose et suit les gestes de Joseph, il penche la tête à droite à gauche, il a l’air perplexe et ses oreilles douces frémissent inexplicablement, parfois on dirait qu’il rit et se moque des humains qui ont besoin de toutes ces fantaisies. Ce chien s’appelle Raymond, il est déjà vieux, il a au moins douze ans ; au début Joseph était gêné d’utiliser pour un chien le prénom de son père qui est mort depuis presque trente-six ans mais quand même ; ensuite il a pensé que ce prénom était parfait pour un chien comme celui-là, un chien blanc et noir au pelage luisant et souple, surtout entre les pattes de devant, sur le poitrail, un chien qui est toujours au bon endroit au bon moment quand on a besoin de lui ; il rassemble les bêtes sans aboyer et sans mordre, même les jeunes, même par temps d’orage, et même les cochons ; il apparaît il se montre il fait sa ronde et trotte menu et décrit une courbe, plus ou moins à distance et au large du troupeau selon la configuration du terrain, le nombre des animaux, leur état d’énervement, leur degré de dispersion dans le pré ou l’enclos ; ce chien sait aussi gober proprement les œufs, un œuf par jour ni plus ni moins, et cacher la coquille percée d’un petit trou dans le tas de paille derrière la porte de la grange. Un chien comme celui-là il faudrait qu’il ne meure pas, jamais, il serait presque mieux qu’une personne.

 Challenge Petit Bac 2015 
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Prénom (4)

Challenge 7% Rentrée Littéraire 2014 
challengerl2014_150
38/42

Déjà lu du même auteur :

les_pays  Les pays 

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16 mars 2015

Oona et Salinger - Frédéric Beigbeder

 Lu dans le cadre du Challenge
 
"Écoutons un livre"
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LOGOTYPE-2015

9782356418401-T 9782246777014-X_0

Audiolib - novembre 2014 - 5h59 - lu par Edouard Baer

Grasset - août 2015 - 336 pages

Quatrième de couverture :
« Il arrive un moment, dans certains pays, à certaines époques, où les hommes semblent attendre un événement important et tragique qui permettrait de résoudre tous les problèmes. Ces périodes sont généralement nommées : avant guerre. Elles sont assez mal choisies pour tomber amoureux. En 1940, à New York, un écrivain débutant nommé Jerry Salinger, vingt et un ans, rencontre Oona O’Neill, quinze ans, la fille du plus grand dramaturge américain. Leur idylle ne commencera vraiment que l’été suivant... quelques mois avant Pearl Harbor. Début 1942, Salinger est appelé pour combattre en Europe et Oona part tenter sa chance à Hollywood. Ils ne se marièrent jamais et n’eurent aucun enfant. »

Auteur : Romancier, Frédéric Beigbeder est notamment l’auteur de L’amour dure trois ans(1997), qu’il a porté à l’écran en 2012, 99 francs (2000), Windows on the World (2003, prix Interallié) et Un roman français (2009, prix Renaudot). Il est également feuilletoniste au Figaro Magazine et directeur de la rédaction du magazine Lui.

Lecteur : Comédien, auteur, metteur en scène, Édouard Baer marque ses succès desa personnalité aux facettes changeantes, drôle, lunaire, féroce ou tendre. Ses lectures toutes de finesse et d’émotion retenue, le placent au premierplan des très grandes voix françaises.

Mon avis : (écouté en mars 2015)
J'ai mis du temps à lire ce livre pour plusieurs raisons, je n'avais pas spécialement envie de le lire, car je trouve cet auteur assez exaspérant et Edouard Baer a une voix que je n'apprécie pas spécialement.
Connaître la vie d'Oona et de Salinger était prometteur mais l'intrusion permanente de la vie de Frédéric Beigbeder dans ce livre est vraiment horripilant !
Finalement, j'ai fini par m'habituer à la voix du lecteur et à l'oublier. J'ai bien aimé tous les passages concernant Oona et Salinger mais les apartés de l'auteur sur sa petite vie n'apportent absolument rien à cette jolie histoire amoureuse que je ne connaissais pas et que j'ai pris plaisir à découvrir
Dans ce livre audio pas de bonus avec un entretien avec l'auteur... De toute façon, il est déjà inclu dans le livre...

Autres avis : Sylire , Laure

Extrait : (début du livre)
Au printemps de l’année 1980, les habitués du Paley Park de New York furent témoins d’une scène assez inhabituelle. Une longue limousine noire se gara devant le jardin public ; il devait être aux alentours de quinze heures. Le chauffeur de la voiture ouvrit la portière à une passagère d’une soixantaine d’années, vêtue d’un tailleur blanc et portant des lunettes de soleil, qui descendit lentement du véhicule. La dame demeura immobile un instant, tritura nerveusement son collier de perles, comme si elle priait avec un chapelet, puis se dirigea vers le coin gauche du parc. S’avançant lentement vers le mur d’eau, sous les arbustes, la femme riche retira de son sac à main quelques morceaux de porcelaine brisée. Son comportement devint alors très étrange. Elle s’agenouilla sur le sol et se mit à creuser frénétiquement la terre, de ses ongles manucurés. Un mangeur de hot dog se demanda pourquoi cette chiffonnière fouillait les plates-bandes au lieu de chercher des victuailles dans la poubelle, située à l’autre extrémité du square. Sur le moment, il n’y prêta pas attention mais il lui sembla bien que la sexagénaire enterrait sa porcelaine cassée dans un trou et tassait de ses mains une motte de terre par-dessus, à quatre pattes sous le jardin vertical, comme un enfant dans un bac à sable. Ceux qui finissaient de déjeuner à ciel ouvert furent encore plus stupéfaits lorsque la bourgeoise se releva, les mains pleines de terre, et remonta dignement dans sa Cadillac. Malgré ses lunettes noires, on pouvait déceler sur son visage la satisfaction du travail bien fait. Elle avait l’air d’une excentrique comme on en voit parfois dans les rues de New York, surtout depuis la démocratisation des barbituriques. Le chauffeur referma la portière, fit le tour du véhicule, s’installa au volant et la longue berline glissa sans bruit vers la 5e Avenue.
« J’ai envie de raconter une histoire. Saurai-je un jour raconter autre chose que mon histoire ? »

Au début des années 2010, je me suis aperçu que je ne voyais plus personne de mon âge. J’étais entouré de gens qui avaient tous vingt ou trente années de moins que moi. Ma petite amie était née l’année de mon premier mariage. Où étaient passés ceux de ma génération ? Leur disparition avait été progressive : la plupart étaient occupés par leur travail et leurs enfants ; un jour, ils avaient cessé de sortir de leurs bureaux ou de leurs maisons. Comme je changeais souvent d’adresse et de téléphone, mes vieux amis n’arrivaient plus à me joindre ; certains d’entre eux mouraient parfois ; je ne pouvais m’empêcher de penser que ces deux tragédies étaient peut-être liées (quand on ne me voyait plus, la vie s’arrêtait). La pénurie de contemporains dans mon entourage avait peut-être une autre explication : je fuyais mon reflet. Les femmes de quarante ans m’angoissaient avec leurs névroses identiques aux miennes : jalousie de la jeunesse, cœur endurci, complexes physiques insolubles, peur de devenir imbaisable, ou de l’être déjà. Quant aux hommes de mon âge, ils ressassaient des souvenirs de vieilles fêtes, buvaient, mangeaient, grossissaient et perdaient leurs cheveux en se plaignant de leur épouse, ou de leur célibat, sans discontinuer. Au mitan de leur vie, les gens ne parlaient que d’argent, surtout les écrivains.

J’étais devenu un authentique gérontophobe. J’avais inventé une nouvelle sorte d’apartheid : je ne me sentais bien qu’avec des êtres dont j’aurais pu être le père. La compagnie des adolescents m’obligeait à des efforts vestimentaires, me forçait à adapter mon langage et mes références culturelles : elle me réveillait, me galvanisait, me rendait le sourire. Pour dire bonjour, je devais faire glisser ma paume sur la paume de mes jeunes interlocuteurs, puis fermer mon poing pour taper le leur, et ensuite frapper ma poitrine du côté gauche. Une simple poignée de main aurait trahi la différence de génération. De même, je devais éviter les plaisanteries datées, par exemple ne pas dire que je ramais comme Gérard d’Aboville (« Qui ça ? »). Lorsque je croisais des camarades de classe, je ne les reconnaissais pas ; souriant poliment, je prenais vite la fuite : les êtres de mon âge étaient décidément bien trop vieux pour moi. J’évitais soigneusement les dîners en ville avec des couples mariés. Toutes les obligations bourgeoises me faisaient peur, en particulier les réunions de quadragénaires en appartement de couleur taupe avec bougies parfumées. Ce que je reprochais aux gens qui me connaissaient, c’était précisément cela : me connaître. Je n’aimais pas qu’on sache qui j’étais. Je voulais retrouver ma virginité à 45 ans. Je ne sortais que dans des bars neufs pour enfants décoiffés, des boîtes de nuit lisses et plastifiées, aux toilettes privées de souvenirs, des restaurants à la mode dont mes vieux complices apprendraient l’existence deux ou trois ans plus tard, en feuilletant Madame Figaro. Parfois je draguais une jeune fille qui finissait par m’expliquer, avec un regard attendri, que sa mère était dans le même rallye que moi. Unique concession à la vieillesse : je ne tweetais pas. Je ne comprenais pas l’intérêt d’envoyer des phrases à des inconnus alors qu’on peut les rassembler dans des livres.

Je reconnais que mon refus de fréquenter ceux de mon âge était un refus de vieillir. Je confondais jeunisme et jeunesse. Ce qu’on voit sur chaque ride du visage de ses proches, c’est sa propre mort au travail. Je pensais sincèrement qu’en ne fréquentant que des adolescents qui parlaient de Robert Pattinson plutôt que de Robert Redford, j’allais vivre plus longtemps. C’était du racisme antimoi. On peut jouer les Dorian Gray sans cacher un portrait maléfique dans son grenier : il suffit de se laisser pousser la barbe pour ne plus apercevoir son vrai visage dans le miroir, d’être disc-jockey de temps à autre avec ses vieux 45 tours, de porter des tee-shirts suffisamment larges pour qu’on n’y distingue pas le ventre qui pousse, de refuser de mettre des lunettes pour lire (comme si un homme qui lit un livre en le tenant à bout de bras pouvait rajeunir), de se remettre au tennis en survêtement American Apparel anthracite à liséré blanc, de poser en photo dans les vitrines des magasins Kooples, de danser avec des surfeuses mineures au Blue Cargo d’Ilbarritz, et d’avoir la gueule de bois tous les jours.

Au début des années 2010, j’étais devenu incollable sur la biographie de Rihanna ; c’est dire si ma situation était préoccupante.
Trois ans plus tôt, dans une cafétéria de Hanover, New Hampshire, j’étais tombé sur cette photographie d’une adorable morte.

 Challenge Petit Bac 2015 
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Prénom (3)

Challenge 7% Rentrée Littéraire 2014 
challengerl2014_150
37/42

13 mars 2015

Trois mille chevaux-vapeur - Antonin Varenne

LOGOTYPE-2015

9782356417251-T trois mille chevaux

Audiolib - mai 2014 - 19h05 - Lu par Philippe Allard

Albin Michel - avril 2014 - 560 pages

Quatrième de couverture : 
Le sergent Bowman appartient à cette race des héros crépusculaires qui traversent les livres de Conrad, Kipling, Stevenson… Ces soldats perdus qui ont plongé au coeur des ténèbres, massacré, connu l’enfer, couru le monde à la recherche d’une vengeance impossible, d’une improbable rédemption. De la jungle birmane aux bas-fonds de Londres, des rives de l’Irrawaddy à la conquête de l’Ouest, ce roman plein de bruit et de fureur nous mène sans répit au terme d’un voyage envoûtant, magnifique et sombre. Antonin Varenne, l’auteur de Fakirs, renoue avec la lignée disparue des grands écrivains d’aventures et d’action. Une réussite qui marquera.
Philippe Allard prête son souffle à ce roman épique aux multiples péripéties.

Auteur : Après une maîtrise en philosophie, Antonin Varenne devient alpiniste du bâtiment puis charpentier, voyage en Islande, au Mexique… À l’âge de 33 ans, il publie son premier roman Le Fruit de vos entrailles (2006), suivi de Gâteau mexicain (2007). Avec Fakirs (2009), il reçoit le Grand Prix Sang d’encre et le Prix Michel Lebrun (2009). Son dernier roman, Le Mur, le Kabyle et le marin (2011), a reçu le prix des lecteurs Quais du Polar/20 Minutes et le prix du polar francophone.

Lecteur : Né à Bruxelles en 1968, Philippe Allard est comédien et improvisateur. Acteur de théâtre et habitué des scènes belges depuis 1986, il exerce également son métier à la RTBF depuis 2007.

Mon avis : (écouté en mars 2015)
L'écoute de ce livre me faisait un peu peur (sans doute les 19 heures d'écoute) et j'avais tort... Ce livre est passionnant, c'est à la fois un roman d'aventures, un enquête policière et un grand voyage depuis la Birmanie jusqu'aux États-Unis en passant par Londres...
La quatrième de couverture fait référence à Conrad, Kipling, Stevenson que je connais pas ou très peu, pour ma part cela m'a fait penser aux romans de Jules Verne.
En 1852, en Birmanie, Arthur Bowman est sergent au service de la Compagnie des Indes. Il est choisi pour une mission secrète durant la 2e guerre anglo-birmane. Avec une trentaine d'hommes il doit remonter la rivière Irrawady et arraisonner un navire transportant des armes. L'expédition tourne mal, les hommes sont capturés et torturés pendant plusieurs mois. Seuls dix d'entre eux en sortiront vivants. 
En 1858, à Londres, la ville est écrasée par une canicule et une sécheresse exceptionnelle, nous retrouvons Arthur Bowman dans un piteux état, l'alcool, l'opium et les cauchemars empoisonnent son quotidien. Mais un cadavre mutilé est découvert dans les égouts des bas fonds de Londres, Browman est accusé et celui-ci n'a plus qu'un objectif, trouver le vrai coupable, l'un de ses compagnons rescapés de Birmanie. Le sergent part donc à la recherche des rares survivants dans Londres, ses environs puis vers le Nouveau Monde. Pionniers, indiens, chercheurs d'or... c'est le far west et les grands espaces et l'aventure continue...
En bonus du livre audio, l'entretien avec l'auteur toujours intéressant complète une écoute qui m'a paru facile car l'histoire est si captivante que je n'ai perdu le fil de l'histoire que très rarement. 
Ce livre, que l'on ne lâche pas, est une très belle surprise !

Extrait : (début du livre)
- Rooney ! Putain de fainéant d'Irlandais ! Pallacate ! Rooney se leva du banc, traversa la cour en traînant des pieds et se planta devant le caporal.
- La jument en peut plus, chef. Y a plus un canasson qui tient debout.
- C'est toi qui en peux plus. En selle !
Le dos creusé par la fatigue, la tête à demi enfoncée dans l'abreuvoir, la jument pompait bruyamment des litres d'eau. Rooney saisit le licol, lui sortit la bouche de l'eau et grimaça en mettant le pied à l'étrier. Il avait galopé la moitié de la nuit d'une caserne à l'autre, son cul lui faisait mal, il avait de la terre plein les dents et le nez, le soleil lui chauffait le crâne.
Quinze miles jusqu'au comptoir de Pallacate.
La bête secoua la tête, refusant le mors. Rooney tira sur les rênes, la jument se cabra et il se rattrapa au pommeau pour ne pas tomber. Le caporal se marrait. Rooney cravacha les oreilles de son cheval en criant :
- Yap ! Yap ! Yap !
La jument partit au galop sur le dallage de la cour. Il passa sans ralentir les portes nord du fort Saint-George, fouetta la jument pendant un mile. Les plantations de mûriers défilaient, des champs de coton où travaillaient quelques paysans, penchés sur leurs outils. Tout au long de la piste, des colonnes de cipayes, dans leurs uniformes rouges, trottaient sous le soleil sac au dos et fusil à l'épaule.
Les garnisons convergeaient vers le fort et le port. Les villageois, inquiets, avaient fermé leurs portes et leurs fenêtres pour se protéger de la poussière levée par les bottes. L'armée de Madras était en grande manoeuvre, sur son chemin la campagne s'était vidée.
Lord Dalhousie, gouverneur général des Indes, avait déclaré la guerre au roi des Birmans.
Le général Godwin, arrivé la veille de Bombay avec dix navires, mobilisait tous les régiments.
Douze heures que Rooney portait des plis aux quatre coins de la région.
Pallacate. Encore huit miles. Sa dernière course.
Peut-être qu'il pourrait rester là-bas cette nuit, aller chez le Chinois et se payer une des filles. Elles étaient propres et le gin moins cher qu'à Saint-George. L'idée de passer la nuit au village des tisserands lui donna des ailes, mais pas à la jument, qui soufflait comme une tuberculeuse.
Rooney, les jambes trempées par l'écume, lui envoya une volée de coups. C'était la guerre, on avait le droit de tuer un cheval.
Il dépassa des gamins sur des ânes et des paysans en guenilles, aperçut les premières maisons de Pallacate, enfila sans ralentir la rue principale où des femmes coururent se mettre à l'abri, des enfants accrochés dans le dos.
- Yap ! Yap !
À la sortie du village il tourna à gauche vers les entrepôts du comptoir. Il aurait la boutique du Chinois pour lui tout seul. Et au fort, pareil. Plus personne, plus de corvées à la con pendant des semaines. Pendant que tout le monde partait pour Rangoon, lui resterait à se la couler douce. Le roi de Saint-George !

 Challenge Petit Bac 2015 
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Animal (3)

Challenge Trillers et Polars
2014-2015
 
100142514
catégorie "Même pas peur" :  15/25 

11 mars 2015

Prix Audiolib

LOGOTYPE-2015

Je viens de recevoir les 3 derniers livres audio 
sélectionnés pour le Prix Audiolib 2015 

P1020602

 Déjà lu

 9782356417268-T 9782356418562-T 9782356417145-T 

Constellation - Adrien Bosc 
 Le vieux qui lisait des romans d'amour - Luis Sepulveda (coup de cœur)

Billet à paraître

Trois mille chevaux-vapeur - Antonin Varenne (très belle surprise) 
En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis (déjà lu en 2014)

Lecture en cours

Oona & Salinger - Frédéric Beigbeder

 

 

8 mars 2015

Le vieux qui lisait des romans d'amour - Luis Sepulveda

 LOGOTYPE-2015

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Audiolib - décembre 2014 - 3h21 - Lu par Feodor Atkine

Editions Métailié - avril 1992 - 130 pages

Points - 1994 - 130 pages

Points - janvier 1997 - 120 pages

Points - janvier 2003 - 120 pages

Editions Métailié - mai 2004 -137 pages

traduit de l’espagnol (Chili) par François Maspero

Titre original : Un viejo que leía novelas de amor, 1992

Quatrième de couverture :
Antonio José Bolivar Proaño est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d’hommes. Il connaît la forêt amazonienne, il respecte les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les Indiens Shuars et il accepte le duel avec le fauve. Mais Antonio José Bolivar a découvert sur le tard l’antidote au redoutable venin de la vieillesse : il sait lire, et il a une passion pour les romans qui parlent de l’amour, le vrai, celui qui fait souffrir. Partagé entre la chasse et sa passion pour les romans, le vieux nous entraîne dans ce livre plein de charme dont le souvenir ne nous quitte plus.

Auteur : Luis Sepúlveda est né en 1949 au Chili. Emprisonné sous le régime de Pinochet puis exilé, il parcourt l’Amérique latine et fonde de nombreuses troupes théâtrales. Très soucieux d’écologie, il participe à une recherche de l’UNESCO au sujet de l’impact de la colonisation sur les populations amazoniennes et passe un an chez les Indiens Shuars. Depuis 1996, il vit en Espagne. Ses oeuvres sont aujourd’hui des bestsellers mondiaux. Il a publié en 2013 Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis et Ingrédients pour une vie de passions formidables.

Lecteur : Difficile de présenter ce comédien talentueux, à la carrière exemplaire et au parcours surprenant. Féodor Atkine a tourné avec les plus grands cinéastes : Woody Allen,Oliver Stone, Raul Ruiz... Théâtre, films et doublages se succèdent (Dr House, Breaking Bad). Ce lecteur passionné a obtenu en 2014 le Coup de coeur de l’Académie Charles Cros pour sa lecture du Quatrième mur.

Mon avis : (écouté en mars 2015)
J'avais déjà fait un billet sur ce livre cet été, dans la rubrique "souvenirs, souvenirs...", c'est un livre que j'ai lu pour la première fois il y a plus de vingt ans et que j'avais beaucoup aimé. 
J'ai passé un moment incroyable (beaucoup trop court) en l'écoutant lu par Féodor Atkine que j'ai également adoré dans Le quatrième mur de Sorj Chalandon. 
L’histoire se passe au fin fond de l’Amazonie, dans le village d'El Idilio. C’est là que vit Antonio José Bolivar, il est arrivé en Amazonie avec l'espoir d'une vie meilleure et un terrain à faire fructifier... Pendant quelques temps, il va vivre avec les Shuars, les indiens locaux, qui vont lui apprendre à se débrouiller dans le milieu hostile de la forêt vierge. Un jour, les indiens l'invitera à quitter la tribu et il s'installera à El Idilio. Il se découvrira alors une passion pour les romans d'amour...
Lorsque l'histoire commence le corps sans vie d'un homme est retrouvé. Les villageois soupçonnent immédiatement les indiens Shuars. Seul le "vieux" est persuadé que le coupable est un félin...
Sepulveda est un vrai conteur et avec cette histoire, il nous parle de l'Amazonie et rend un très bel hommage à la nature.
Féodor Atkine a su rendre vivant ce conte plein d'humanité, de poésie et d'humour. Un vrai bonheur, un vrai coup de coeur !

Extrait : (début du livre)
Le ciel était une panse d’âne gonflée qui pendait très bas, menaçante, au-dessus des têtes. Le vent tiède et poisseux balayait les feuilles éparses et secouait violemment les bananiers rachitiques qui ornaient la façade de la mairie.
Les quelques habitants d’El Idilio, auxquels s’étaient joints une poignée d’aventuriers venus des environs, attendaient sur le quai leur tour de s’asseoir dans le fauteuil mobile du dentiste, le docteur Rubincondo Loachamín, qui pratiquait une étrange anesthésie verbale pour atténuer les douleurs de ses clients.
— Ça te fait mal ? questionnait-il.
Agrippés aux bras du fauteuil, les patients, en guise de réponse, ouvraient des yeux immenses et transpiraient à grosses gouttes.
Certains tentaient de retirer de leur bouche les mains insolentes du dentiste afin de pouvoir lui répondre par une grossièreté bien sentie, mais ils se heurtaient à ses muscles puissants et à sa voix autoritaire.
— Tiens-toi tranquille, bordel ! Bas les pattes ! Je sais bien que ça te fait mal. Mais à qui la faute, hein ? À moi ? Non : au gouvernement ! Enfonce-toi bien ça dans le crâne. C’est la faute au gouvernement si tu as les dents pourries et si tu as mal. La faute au gouvernement.
Les malheureux n’avaient plus qu’à se résigner en fermant les yeux ou en dodelinant de la tête.
Le docteur Loachamín haïssait le gouvernement. N’importe quel gouvernement. Tous les gouvernements. Fils illégitime d’un émigrant ibérique, il tenait de lui une répulsion profonde pour tout ce qui s’apparentait à l’autorité, mais les raisons exactes de sa haine s’étaient perdues au hasard de ses frasques de jeunesse, et ses diatribes anarchisantes n’étaient plus qu’une sorte de verrue morale qui le rendait sympathique.
Il vociférait contre les gouvernements successifs de la même manière que contre les gringos qui venaient parfois des installations pétrolières du Coca, étrangers impudiques qui photographiaient sans autorisation les bouches ouvertes de ses patients.
À quelques pas de là, l’équipage du Sucre chargeait des régimes de bananes vertes et des sacs de café.
Sur un bout du quai s’amoncelaient les caisses de bière, d’aguardiente « Frontera », de sel, et les bonbonnes de gaz débarquées au lever du jour.
Le Sucre devait appareiller dès que le dentiste aurait terminé de réparer les mâchoires, pour remonter les eaux du Nangaritza, déboucher dans le Zamora et, après quatre jours de lente navigation, rejoindre le port fluvial d’El Dorado.
Le bateau, une vieille caisse flottante mue par la volonté de son chef mécanicien, les efforts des deux costauds qui composaient l’équipage et l’obstination phtisique d’un antique diesel, ne devait pas revenir avant la fin de la saison des pluies dont le ciel en deuil annonçait l’imminence.

Déjà lu du même auteur : 

le_monde_du_bout_du_monde_p Le Monde du bout du monde 97555469 Le vieux qui lisait des romans d'amour

Challenge Petit Bac 2015 
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Objet (3)

 

 

 

 

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26 février 2015

Constellation - Adrien Bosc

LOGOTYPE-2015

9782356418562-T

Audiolib -  janvier 2015 - 4h46 - Lu par Bernard Gabay

Stock - août 2014 - 198 pages

Grand Prix du roman de l’Académie française 2014

Quatrième de couverture :
28 octobre 1949, le Constellation à destination de New-York s’écrase dans l’archipel des Açores avec quarante-huit personnes à son bord. Aucun survivant. Parmi les victimes, des gens célèbres : Marcel Cerdan, champion de boxe et amant d’Édith Piaf, et la grande violoniste Ginette Neveu. Mais aussi des anonymes, des entrepreneurs, une ouvrière devenue héritière d’une usine à Detroit et cinq bergers basques partis tenter leur chance au Far West… Pourquoi tout s’est-il arrêté pour eux ce jour-là ? Dans ce brillant premier roman, Adrien Bosc enquête sur le lien étrange qui relie désormais ces disparus : quels hasards, quelles coïncidences les ont conduits à ce destin commun ?

Auteur : Adrien Bosc est né en 1986 à Avignon. Constellation est son premier roman. Il dirige les revues « Feuilleton » et « Desports ». 

Lecteur : Comédien au théâtre, à la télévision et au cinéma, Bernard Gabay excelle dans tous les registres de la « voix » : chant (baryton), lectures et dramatiques radiophoniques, et doublage d’acteurs américains comme Robert Downey Jr (Sherlock Holmes, Iron man), Andy Garcia, Viggo Mortensen, Antonio Banderas ou Daniel Day-Lewis.  

Mon avis : (écouté en février 2015) 
C'est le premier livre audio que j'écoute pour le Prix Audiolib. C'est un livre que j'avais très envie de découvrir, mais mon avis est mitigé, j'en attendais peut-être trop ?
Constellation raconte l'histoire vraie du crash du F-BAZN d’Air France qui a eu lieu aux Açores, la nuit du 27 octobre 1949. Dans cette catastrophe plus de quarante passagers ont perdu la vie dont le boxeur Marcel Cerdan et la grande violoniste, Ginette Neveu. 
Ce livre ressemble plus à un récit documentaire qu'à un roman. L'auteur alterne le récit du vol et l'histoire de chacun des passagers. Le livre est assez court moins de 5 heures de lecture (moins de 200 pages), mais malgré cela j'ai eu une impression de longueur. Les chapitres sont courts et nombreux, le récit alterné donne un côté décousu, on dirait que chaque chapitre a été écrit indépendamment puis le tout réuni pour en faire ce livre. 
Avant cette lecture, je ne connaissais de ce accident d'avion que le fait que Marcel Cerdan était l'une des victimes. J'ai donc trouvé l'histoire de ce crash et des passagers de cet avion intéressante et très bien documentée.
Le lecteur est agréable à écouter et j'ai passé malgré tout un très bon moment de lecture.

Extrait : (début du livre)
Ce soir du 27 octobre 1949 sur la piste de l’aérodrome d’Orly, le F-BAZN d’Air France s’apprête à accueillir trente-sept passagers en partance pour les États-Unis. Un an plus tôt, Marcel Cerdan débarquait auréolé du titre de champion du monde de boxe des poids moyens conquis de haute lutte à Tony Zale. Et le 7 octobre 1948, la foule le portait en triomphe. Un an plus tard, à l’intérieur de l’aérodrome, Cerdan, accompagné de son manager Jo Longman et de son ami Paul Genser, part reconquérir son titre, désormais propriété de Jake LaMotta, le Taureau du Bronx. Et c’est une certitude, en décembre prochain, par un autre Constellation, il reviendra avec le titre. Dans le hall d’Orly, il fanfaronne, aux journalistes il assure : « Puisque je vous dis que je le ramènerai mon titre. Je vais me battre comme un lion. » Lion contre Taureau, une affaire de signes et de constellations. Le lion de Némée contre le Minotaure, fabuleuse affiche du 2 décembre 1949 au Madison Square Garden.

Jo Longman a sa tête des mauvais jours, il a fallu se dépêcher, annuler la traversée en bateau, faire valoir le droit de priorité sur le Paris-New York, et tout ce merdier pour retrouver Édith Piaf au petit matin. « Revenez avec le titre ! » lui lance un employé d’Air France, « Je ne pars que pour ça ! » répond Marcel. « Mouais », marmonne Jo, qui ne peut s’empêcher d’ajouter : « Si tu m’avais écouté, nous aurions attendu quelques jours. Ma parole ! Nous partons presque comme des voleurs. Mardi, nous apprenions la signature du match pour le 2 décembre, hier, nous étions en province, c’est à peine aujourd’hui si nous avons pu boucler nos valises. Je t’avais proposé de rester ici toute la semaine, d’assister lundi à la réunion du Palais des Sports. C’était simple, trop simple, et demain tu tempêteras, car, naturellement, dans notre précipitation tu auras oublié la moitié de tes affaires. » La colère est feinte, ils sont habitués à jouer la comédie des reproches, à Marcel revient le rôle de l’inconséquence amusée, à Jo celui du professionnel contrarié. Dans quelques instants, accoudés au comptoir du bar d’Air France, ils en riront. Depuis le départ de l’entraîneur Lucien Roupp, Jo est monté en grade. Éternelles lunettes noires, cheveux graissés au Pento, fondateur du « Club des Cinq » – le cabaret-restaurant où Édith et Marcel se sont rencontrés –, Jo a tout du personnage louche. Le boxeur aime son bagou, son sens de la fête et des affaires, il est le parfait compagnon des allers-retours entre Paris, New York et Casablanca.

L’« Avion des stars » ne fait ce soir pas injure à son surnom : à côté du « Bombardier marocain », la virtuose Ginette Neveu, elle aussi, part à la conquête de l’Amérique. Pour France-Soir, une série de photos s’improvise dans le hall. Sur le premier cliché, Jean Neveu au centre, amusé, regarde sa sœur, Marcel tient entre ses mains le Stradivarius et Ginette, tout sourire, l’observe. Puis Jo remplace Jean et de son œil d’expert compare la petite main de la violoniste à la puissante poigne du boxeur.
Désormais sur le tarmac, au pied de l’escalier d’accès, la discussion se poursuit entre les deux célébrités. Ginette lui détaille la tournée, Saint Louis, San Francisco, Los Angeles, Chicago, New York. Il lui propose des places au premier rang pour la revanche au Madison Square Garden et promet d’assister au concert du Carnegie Hall le 30 novembre. Peut-être dîneraient-ils au Versailles, le cabaret où triomphe depuis des mois la Môme.
Les quatre énormes moteurs Wright Cyclone du Lockheed Constellation F-BAZN bourdonnent. Hélices et pales ont été inspectées, et les onze membres d’équipage prennent place à l’avant de l’appareil. C’est un grand et beau quadrimoteur au fuselage d’aluminium, son train démesuré lui donne l’allure singulière d’un échassier. Dans la file d’embarquement, trente-deux autres passagers : John et Hanna Abbott, Mustapha Abdouni, Eghline Askhan, Joseph Aharony, Jean-Pierre Aduritz, Jean-Louis Arambel, Françoise et Jenny Brandière, Bernard Boutet de Monvel, Guillaume Chaurront, Thérèse Etchepare, Edouard Gehring, Remigio Hernandores, Simone Hennessy, René Hauth, Guy et Rachel Jasmin, Kay et Ketty Kamen, Emery Komios, Ernest Lowenstein, Amélie Ringler, Yaccob Raffo, Maud Ryan, Philippe et Margarida Sales, Raoul Sibernagel, Irène Sivanich, Jean-Pierre Suquilbide, Edward Supine et James Zebiner. Sur le carreau, les deux jeunes époux, Edith et Philip Newton, de retour de leur lune de miel, et Mme Erdmann, font les frais du droit de priorité accordé au champion.

Challenge Petit Bac 2015 
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Titre : 1 mot (2)

Challenge 6% Rentrée Littéraire 2014 
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35/36

18 février 2015

Prix Audiolib

LOGOTYPE-2015

Près de 20 jours après avoir découvert la liste de présélection, je viens enfin de recevoir
les 7 premiers livres audio sélectionnés pour le Prix Audiolib 2015 

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J'attaque dès cet après-midi l'écoute de Constellation - Adrien Bosc 

 

30 janvier 2015

La Présélection Audiolib 2015

 La liste des titres sélectionnés pour le Prix Audiolib 2015 est enfin arrivée !

Audiolib sélection

 

Pour ma part, j'ai déjà lu papier et audio :
En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis

J'ai déjà lu papier : Le vieux qui lisait des romans d'amour

J'avais très envie de découvrir Constellation !

L'Île du point Némo et Trois mille chevaux-vapeur
me font un peu peur...

La Vérité et autres mensonges m'intrigue...

J'attends maintenant avec impatience de recevoir les livres audio !

10 décembre 2014

Prix Audiolib 2015...

LOGOTYPE-2015

Lundi dernier, j'ai eu la très bonne surprise d'apprendre que
j'étais retenue pour le Prix audiolib 2015 !

A partir de janvier, je recevrai une sélection de
10 livres audio (parus entre mai 2014 et avril 2015).

Après écoute, je devrais les classer de mon préféré à celui que j'apprécie le moins.

Les 5 premiers titres choisis par le jury des bloggueurs seront alors soumis au vote du public.  

A suivre...

 

Dans le jury Prix audiolib 2015 :

Enna , LeilonnaSandrineSaxaoul, Sophie, Stephie, Sylire, Valérie, 

 

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