Audiolib - octobre 2014 - 6h53 - lu par Grégori Baquet et Georgia Scalliet
JC Lattès - août 2014 - 360 pages
Quatrième de couverture :
Antoine, la quarantaine, est expert en assurances. Depuis longtemps, trop longtemps, il estime, indemnise la vie des autres. Une nuit, il s’intéresse à la valeur de la sienne et nous entraîne au coeur de notre humanité. Du nord de la France à la côte ouest du Mexique, On ne voyait que le bonheur offre aussi une plongée dans le monde de l’adolescence, pays de tous les dangers et de toutes les promesses.
Après le succès mondial de La Liste de mes envies et de La première chose qu’on regarde, Grégoire Delacourt signe un roman bouleversant sur la violence de nos vies et la force du pardon.
Auteur : Publicitaire et écrivain, Grégoire Delacourt est né en 1960 à Valenciennes. Son premier roman, L’Écrivain de la famille, a été couronné par cinq prix littéraires. La Liste de mes envies, publié en 2012, a fait l’objet d’une adaptation cinématographique en 2014 par Didier Le Pêcheur, avec Mathilde Seigner et Marc Lavoine.
Lecteurs : À la fois acteur de télévision, de cinéma et chanteur, Grégori Baquet, fils d’une chorégraphe russe et de l’acteur et violoncelliste Maurice Baquet, est avant tout un homme de théâtre. Il a joué aux côtés de Jean Marais, Bernadette Lafont, Rufus…Nommé pour le Molière de la Révélation en 2004, c’est finalement en 2014 qu’il obtient cette distinction, pour son interprétation du monologue de Wajdi Mouawad, Un obus dans le coeur. Parrain de l’association « Tous en scène », il organise des concerts dont les bénéfices sont versés à des associations humanitaires.
Née en 1986 d’une mère américaine et d’un père franco-belge, Georgia Scalliet grandit en France et s’intéresse très tôt au théâtre. Successivement élève du Grenier de Bourgogne, de la Phillips Exeter Academy (États-Unis), de la Royal Academy of Dramatic Art (Londres), de l’Institut des arts de diffusion (Bruxelles), et enfin de l’ENSATT (Lyon), elle devient en 2009 pensionnaire de la Comédie Française. Elle a reçu le Molière 2011 du jeune talent féminin pour son interprétation d’Irina dans Les Trois Soeurs de Tchekhov, mis en scène par Alain Françon.
Mon avis : (écouté en avril et mai 2015)
Antoine est expert en assurances et connaît bien le prix de tout... Il fait le triste bilan de sa vie : dès son enfance, sa famille a été bouleversée à la mort d'Anne, l'une de ses soeurs, sa mère est partie, Anna, son autre soeur ne parlait plus qu'avec un mot sur deux. Tout deux ont été élevés par leur père. Adulte, Antoine s'est marié avec Nathalie et ils ont eu deux enfants Joséphine et Léon. Mais Nathalie a trompé Antoine et Antoine a "pété les plomb"...
J'ai abandonné cette lecture avant la fin, le roman est décousu, les titres des chapitres sont une accumulation de chiffres qui évoquent la valeur des choses dans la première partie, des dates dans la troisième partie et ? dans la deuxième partie. Il est difficile alors de ce repérer en écoutant le livre...
Je n'ai pas eu de sympathie pour aucun des personnages à part peut-être pour le petit footballeur mexicain qui apparaît dans la deuxième partie... Je me suis ennuyée et le ton assez monocorde du lecteur masculin n'a pas arrangé mon impression.
La troisième partie est le journal de Joséphine et le style adolescent que veut donner l'auteur n'est pas vraiment crédible et le ton de la lectrice trop artificielle, insupportable à écouter...
Contrairement à ce que peut évoquer le titre, cette histoire est très sombre : il est question de malheurs, d'absence d'amour, de solitude... Même après avoir écouté l'entretien avec l'auteur, je n'ai pas envie (au moins actuellement) de terminer la lecture (sous forme papier) de ce roman.
Extrait : (début du livre)
Une vie, et j’étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros.
Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots nouveaux, la chute de vélo, l’appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, l’allergie aux poils de chats, les caprices, les sucreries, les caries, les mensonges déjà, les regards en coin, les rires, les émerveillements, la scarlatine, le corps dégingandé qui pousse de travers, les oreilles longtemps trop grandes, la mue, les érections, les potes, les filles, le tire-comédon, les trahisons, le bien qu’on fait, l’envie de changer le monde, de tuer les cons, tous les cons, les gueules de bois, la mousse à raser, les chagrins d’amour, l’amour, l’envie de mourir, le bac, la fac, Radiguet, les Stones, le rock, le trichlo, la curiosité, le premier boulot, la première paye, la bringue pour fêter ça, les fiançailles, les épousailles, la première tromperie, l’amour à nouveau, le besoin d’amour, la douceur qu’on suscite, l’opium de la petite tendresse, les souvenirs déjà, le temps qui file plus vite soudain, la tache sur le poumon droit, la douleur en urinant le matin, les caresses nouvelles, la peau, le grain de la peau, le grain de beauté suspect, les tremblements, les économies, la chaleur qu’on cherche, les projets pour après, quand ils seront grands, quand on sera à nouveau deux, les voyages, les océans bleus, les blood and sand au bar d’un hôtel au nom imprononçable, au Mexique ou ailleurs, un sourire, des draps frais, des parfums de propre, des retrouvailles, un sexe bien dur, de la pierre ; une vie.
Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser.
Vingt, vingt-cinq mille si vous êtes un enfant.
Un peu plus de cent mille si vous êtes dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres vies.
Combien valurent les nôtres ?
Challenge Petit Bac 2015
Pronom personnel (6)
Challenge 7% Rentrée Littéraire 2014
40/42