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A propos de livres...
grande-bretagne
20 septembre 2014

Panique à Londres - Jean-Marc Rochette et Pétillon

panique à londres Albin Michel BD - mai 2003 - 56 pages

Quatrième de couverture : 
To-ta-le-ment à l’ouest, ces deux-là !!! Dico et Charles Le Tilleux, doux dingues échappés de l’asile, forment un duo improbable mais d’un comique très efficace. Dico pioche ses identités dans le dictionnaire au gré des circonstances, ce qui perturbe quelque peu ses interlocuteurs... Charles, lui, veut seulement (!) récupérer « ses » îles Jersey et Guernesey, odieusement volées à sa famille normande par les Anglais. Pour ça, aucun plan n’est assez... fou. Déjantés, imprévisibles, attachants, les deux compères provoquent une cascade de situations désopilantes et multiplient les catastrophes dont le Corps Diplomatique franco-anglais aura bien du mal à se remettre !Pétillon et Rochette croquent au passage quelques portraits cocasses des institutions politico-religieuses, des psy, des avocats... Avec eux, le tourisme à Londres, c’est de la bombe !

Auteurs : Jean-Marc Rochette publie ses premiers travaux dans Actuel. Il publie en 1980 Le dépoteur de chrysanthèmes chez Futuropolis. Il collabore avec Mandryka et Martin Veyron. En 1984, il crée avec Jacques Lob Le transperceneige et, en 1986, sur un scénario de Benjamin Legrand, Requiem blanc, publié chez Casterman en 1987. Après une pause qu'il consacre à la peinture, il revient dans (A Suivre) et donne naissance aux Aventures psychologiques de Napoléon et Bonaparte. La suite du Transperceneige, L'arpenteur est parue en octobre 99 chez Casterman. En jeunesse, il se livre notamment avec une évidente délectation à l'exploration personnelle des textes classiques.
René Pétillon est né en 1945 à Lesneven, dans le Finistère. Dessinant depuis toujours pour le plaisir, c'est en autodidacte qu'il passe professionnel. Il n'a en effet jamais mis les pieds dans une école d'art. Après avoir envoyé quelques dessins par la poste, il débute en 1968 dans Plexus, L'Enragé et Planète. Comme le dessin d'humour ne le fait pas vivre, il se lance dans la bande dessinée et frappe à la porte de Pilote, où il publie aussitôt un récit en six pages intitulé Voir Naples et mourir. En 1974, il crée le détective Jack Palmer qui se baladera dans Pilote, L'Écho des savanes, BD, Télérama et VSD. En 1976, pour L'Écho des savanes, il scénarise Le Baron noir dont Yves Got assure le dessin. La série paraît ensuite en strip quotidien dans Le Matin de Paris (de 1977 à 1981). En 1993, il entre au Canard enchaîné, où, chaque semaine, il publie des dessins politiques. Grand Prix d'Angoulême en 1989, il reçoit en 2001, à Angoulême toujours, le prix du meilleur album pour L'Enquête corse. En 2002, il est lauréat du grand prix de l'humour vache au Salon international du dessin de presse et d'humour de Saint-Just-le-Martel. René Pétillon est aussi citoyen d'honneur de la ville de Bastia...

Mon avis : (lu en septembre 2014)
Je m'attendais lire un Jack Palmer donc j'ai été un peu surprise de ne pas le retrouver dans cette histoire.
L'idée de départ est originale et plutôt sympathique : Dico et Charles sont deux fous français échappés de l'asile à la suite de l'accident de leur ambulance. Charles Le Vétilleux revendique être le légitime héritier des îles de Jersey et Guernesey, elles ont été volées à sa famille normande par les Anglais. Dico prend tour à tour les identités piochées dans le dictionnaire soit John Lennon, Jean-Paul Sartre ou encore Margaret Thatcher... Ils décident tous les deux de partir pour l'Angleterre pour récuperer la souveraineté des deux îles anglo-normandes. Ce voyage est l'occasion de situations cocasses, parfois drôles mais surtout avec beaucoup de clichés sur les fous, les anglais, les islamistes... 
Je n'ai pas spécialement aimé le coup crayon assez simpliste de l'album. Je suis un peu déçue par cette lecture. 
Cette album est le premier d'une série de trois. (2 - Scandale à New-York, 3 - Triomphe à Hollywood)

 

Extrait : 

 

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 Challenge Petit Bac 2014 
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"Géographie" (11)

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12 juin 2014

Une dernière danse - Victoria Hislop

Lu en partenariat avec les éditions Les Escales

9782365690874 Les Escales - mai 2014 - 453 pages

traduit de l'anglais par Séverine Quelet

Titre original : The Return, 2008

Quatrième de couverture : 
Derrière les tours majestueuses de l'Alhambra, les ruelles de Grenade résonnent de musique et de secrets. Venue de Londres pour prendre des cours de danse, Sonia ignore tout du passé de la ville quand elle arrive. Mais une simple conversation au café El Barril va la plonger dans la tragique histoire de la cité de Garcia Lorca et de la famille qui tenait les lieux.
Soixante-dix ans plus tôt, le café abrite les Ramirez : trois frères qui n'ont rien d'autre en commun que leur amour pour leur soeur, Mercedes. Passionnée de danse, la jeune fille tombe bientôt sous le charme d'un gitan guitariste hors pair. Mais tandis que l'Espagne sombre dans la guerre civile, chacun doit choisir un camp. Et la fratrie va se déchirer entre résistance, soumission au pouvoir montant, ou fuite.
Happée par ce récit de feu et de sang, Sonia est loin d'imaginer à quel point cette histoire va bouleverser sa propre existence...

Auteur :  Victoria Hislop est diplômée de littérature anglaise de l’université d’Oxford. Best-seller international, vendu à plus de deux millions d’exemplaires dans le monde, son premier roman L’Île des oubliés est resté plus de 15 semaines dans les classements des meilleures ventes en France, et a fait l’objet d’une série télévisée très populaire en Grèce. Le Fil des souvenirs, son deuxième ouvrage est publié aux Éditions Les Escales.

Mon avis : (lu en juin 2014)
Après avoir découvert Victoria Hislop avec L'île des oubliés  que j'ai beaucoup aimé, je n'ai pas hésité à accepter son nouveau livre en partenariat. Tout commence de nos jours à Grenade avec Sonia venu d'Angleterre pour participer à un stage de danse avec sa meilleure amie. En se promenant dans la ville un matin, elle entre au hasard dans un café et lie connaissance avec le vieux monsieur qui le tient. Elle reviendra plusieurs fois le voir et celui-ci va lui raconter l'histoire de la famille Ramirez propriétaire du café El Barril. Il
est question de danse, de guerre civile espagnole, d'amour...

Avec comme décor la belle ville de Grenade, le lecteur découvre une belle histoire d'amour entre Mercedes qui danse merveilleusement le flamenco et Javier le beau guitariste gitan. Les frères de Mercedes se déchireront et seront des victimes de la guerre civile.
Un livre très prenant, l'écriture est fluide, les personnages attachants, une très belle découverte !

Merci Anaïs et les éditions Les Escales pour m'avoir permis de découvrir cette belle histoire.

Extrait : 
Les deux femmes avaient pris place quelques instants plus tôt à peine, dernières spectatrices à être admises avant que le gitano à l’air revêche ne pousse d’un geste ferme les verrousà la porte.

Traînant derrière elles des jupes volumineuses, cinq jeunes filles aux cheveux de jais firent leur entrée. Ajustées à leurs corps, tournoyaient des robes d’un rouge et d’un orange flamboyants, vert fluo et ocre. Ces couleurs éclatantes, le cocktail d’effluves lourds, la célérité de leur arrivée ajoutée à leur démarche arrogante, tout cela donnait à la scène un effet théâtral aussi forcé qu’écrasant. À leur suite se présentèrent trois hommes, dans des costumes sombres comme ceux qu’on porte aux funérailles, tout en noir depuis leurs souliers de cuir fabriqués main à leurs cheveux gominés.
L’ambiance se modifia alors, à mesure que le battement léger, céleste, des paumes qui s’effleuraient s’élevait dans le silence. L’un des hommes brossait des doigts les cordes de sa guitare. Un autre poussa un profond gémissement plaintif qui se mua bientôt en chant. Le rauque de sa voix s’accordait à la rusticité du lieu et à la rudesse de son visage grêlé. Seul le chanteur et sa troupe comprenaient l’obscur patois, mais le public pouvait en ressentir le sens. Un amour avait été perdu.
Cinq minutes s’écoulèrent ainsi, la cinquantaine de spectateurs assise en rond dans l’obscurité d’une des cuevas humides de Grenade osant à peine respirer. Rien n’annonça la fin de la chanson – elle s’évanouit simplement – mais les danseuses y virent le signal pour quitter la scène, les unes derrière les autres, les yeux rivés sur la porte devant elles, avançant d’une démarche à la sensualité brute, sans même remarquer la présence des étrangers dans la salle. Une impression de menace planait dans l’espace sombre.
— C’est tout ? chuchota l’une des retardataires.
— J’espère que non, répondit son amie.
Plusieurs minutes durant, la salle fut saisie d’une incroyable tension puis un son doux et continu leur parvint. Ce n’était pas de la musique, mais un ronronnement mélodieux et percutant : des castagnettes.
L’une des danseuses revenait ; elle parcourut la scène aussi étroite qu’un couloir en tapant du pied, les volants de son jupon balayant les pieds recouverts de poussière des touristes assis au premier rang. Le tissu de sa robe, d’un orange vif parsemé de gros pois noirs, était tendu sur son ventre et sa poitrine. Les coutures étaient tirées. Ses pieds martelaient en rythme les lames de bois qui composaient la scène : un deux, un deux, un deux trois, un deux trois, un deux…
Puis ses mains s’élevèrent dans les airs, les castagnettes s’agitant dans un trille agréable, et la femme se mit à tourner lentement. Tandis qu’elle virevoltait, ses doigts claquaient contre les petits disques noirs qu’elle tenait entre les mains.
Le public était sous le charme. 
Un chant plaintif l’accompagnait ; le chanteur gardant la plupart du temps les yeux baissés. La danseuse poursuivit, plongée dans une transe personnelle. Si elle suivait la musique, elle n’en montrait rien, et si elle avait conscience de la présence du public, celui-ci ne le ressentait pas. L’expression de son visage sensuel n’était que pure concentration et son regard était plongé dans un autre monde qu’elle seule discernait. Sous ses bras, le tissu s’assombrit de transpiration et des gouttes de sueur perlèrent à son front tandis qu’elle tournoyait, toujours plus vite.

Déjà lu du même auteur :

92118027  L'île des oubliés 


  Challenge Voisins Voisines 2014
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Grande-Bretagne

6 juin 2014

Le Réseau Corneille - Ken Follett

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Robert Laffont - janvier 2003 -

France Loisirs - 2003 - 548 pages

Livre de Poche - mai 2004 - 599 pages

Livre de Poche -

Succès du Livre - 2007 -

Robert Laffont - janvier 2013 - 464 pages

traduit de l'anglais par Jean Rosenthal 

Titre original : Jackdaws, 2001

Quatrième de couverture : 
France, 1944. Betty a vingt-neuf ans, elle est officier de l'armée anglaise, l'une des meilleures expertes en matière de sabotage. A l'approche du débarquement allié, elle a pour mission d'anéantir le système de communication allemand en France. Après une première tentative catastrophique et coûteuse en vies humaines, Betty va jouer le tout pour le tout en recrutant une brigade unique en son genre : le Réseau Corneille, une équipe de choc. Six femmes à la personnalité hors du commun : l'aristocrate, la taularde, l'ingénue, la travestie... chacune va apporter sa touche très personnelle au grand sabotage.

Auteur : Ken Follett, né au pays de Galles en 1949, compte parmi les plus grands auteurs de best-sellers et de thrillers d'espionnage (L'Arme à l'œil, Les Lions du Panshir, Le Réseau Corneille, Le Troisième Jumeau...), mais c'est avec ses romans historiques Les Piliers de la terre et Un monde sans fin qu'il a connu ses plus grands succès : vingt millions d'exemplaires vendus à travers le monde. Plusieurs de ses livres ont été adaptés au cinéma. Il vit à Stevenage, en Angleterre, avec son épouse. 

Mon avis : (relu en 2014)
En ce 70ème anniversaire du 6 juin 1944, j'ai décidé de relire rapidement ce livre Ken Follett qui raconte une histoire se déroulant quelques jours avant le Débarquement des Alliés.
Un central téléphonique proche Reims doit être détruit pour donner toutes ses chances à la réussite du Débarquement en coupant les communications avec l'Allemagne. La première tentative a été un vrai échec et Betty responsable de l'action a déjà une nouvelle idée pour saboter ce central. Elle imagine réunir une équipe de six femmes qui sous la couverture de femmes de ménage pourraient y pénétrer sans éveiller les soupçons. Du 28 mai au 6 juin 1944, le lecteur découvre la naissance du Réseau Corneille avec Betty, Diana, Maude, Jelly, Greta et Ruby, six femmes courageuses, parfois inconscientes. En parallèle, nous suivons également Franck Dicter , agent des services de renseignements nazi, dont la mission est de démanteler la Résistance. L'intrigue est très rythmée, le duel à distance entre Betty et Dicter est passionnant. Ken Follett s'est inspiré de faits historiques pour écrire ce roman.

Un livre qui rend hommage aux femmes combattantes de la Seconde Guerre Mondiale.

Avant de relire ce livre, je croyais me souvenir que cette histoire se situait dans le Pas de Calais et non autour de Reims... En fait, je confondais avec un autre livre lu en 1988, "Fortitude" - Larry Collins qui raconte comment les Alliés ont leurré les Allemands en leur faisant croire que le Débarquement aurait lieu dans le nord de la France. Je le relirai prochainement.

Extrait : (début du livre)
Dimanche 28 mai 1944

1.

Une minute avant l'explosion, le calme régnait sur la place de Sainte-Cécile. Dans la douceur du soir, une couche d'air immobile s'étendait sur la ville comme une couverture. La cloche de l'église tintait paresseusement pour appeler, sans grand enthousiasme, les fidèles à vêpres. Mais Elizabeth Clairet l'entendait comme un compte à rebours.
Un château du XVIe siècle dominait la place. Ce Versailles en miniature présentait une imposante façade en saillie flanquée de deux ailes à angle droit qui s'amenuisaient vers l'arrière. Il était composé d'un sous-sol, de deux étages principaux et d'un dernier niveau mansardé dont les fenêtres cintrées s'ouvraient sur le toit. 
Elizabeth, que tout le monde appelait Betty, adorait la France. Elle en appréciait l'architecture élégante, la douceur du climat, les déjeuners qui n'en finissent pas, les gens cultivés qu'on y rencontre. Elle aimait la peinture et la littérature françaises, ainsi que le chic vestimentaire. Les touristes reprochaient souvent aux Français leur manque d'amabilité, mais Betty pratiquant la langue depuis l'âge de six ans ne laissait deviner à quiconque qu'elle était étrangère.
Elle enrageait de la disparition de cette France qu'elle chérissait tant.
Les rigueurs du rationnement ne permettaient plus les déjeuners prolongés, les nazis avaient fait main basse sur les collections de tableaux, et seules les prostituées portaient de jolies toilettes. Comme la plupart des femmes, Betty usait une robe informe dont les couleurs avaient depuis longtemps perdu tout éclat. Son ardent désir de retrouver la vraie France serait peut-être bientôt exaucé : il fallait seulement qu'elle, et d'autres comme elle, parviennent à leurs fins.
Elle assisterait à la victoire, à l'unique condition de survivre aux minutes à venir. Elle ne cédait pas au fatalisme : elle avait envie de vivre et comptait bien après la guerre réaliser tous ses projets - terminer sa thèse de doctorat, avoir un bébé, visiter New York, s'offrir une voiture de sport, boire du Champagne sur les plages cannoises. Pourtant, si elle devait mourir, passer ses derniers instants en écoutant parler français, sur une place ensoleillée, à contempler un bel édifice vieux de quelques siècles, la comblerait.
Le château avait été érigé pour abriter les aristocrates de la région, mais, après la mort du dernier comte de Sainte-Cécile guillotiné en 1793, le parc avait été transformé en vignoble - évolution bien naturelle dans cette région située au cour de la Champagne. quant au b‚timent lui-même, il abritait maintenant un important central téléphonique qu'on avait choisi d'installer là car le ministre responsable de la poste était né à Sainte-Cécile.

  Challenge Petit Bac 2014
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"Animaux" (6)

Challenge Trillers et Polars
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catégorie "Même pas peur" :  31/25

3 juin 2014

Buvard - Julia Kerninon

 

buvard-1493174-616x0 Edition du Rouergue - janvier 2014 - 200 pages

Quatrième de couverture :
Cela ressemble à quoi, un écrivain ? Quand Lou passe pour la première fois la porte de Caroline N. Spacek, il ne connaît d'elle que ses livres. D'ailleurs, il ne comprend pas pourquoi elle a accepté de le recevoir, lui, le simple étudiant. À 39 ans, Caroline N. Spacek vit recluse dans la campagne anglaise, après avoir connu une gloire précoce et scandaleuse. Enfant terrible de la littérature, ses premiers romans ont choqué par la violence de leur univers et la perfection de leur style. Issue d'un milieu marginal, elle a appris très jeune à combattre, elle a aussi appris à fuir.

Mais Lou va l'apprivoiser. Alors ensemble, durant un été torride, ils vont reconstruire une trajectoire minée de secrets.

Auteur : Née en 1987 dans la région nantaise, Julia Kerninon est actuellement thésarde en littérature, et mène une recherche sur la revue américaine, The Paris review. Buvard est son premier roman en littérature générale.

Mon avis : (lu en mai 2014)
J'ai pris ce livre à la bibliothèque en premier lieu pour le titre (parfait pour le Challenge Petit Bac et son thème Matière que jai du mal à trouver...), ensuite pour la première phrase de la quatrième de couverture « Cela ressemble à quoi, un écrivain ? ».

Caroline N. Spacek est une romancière célèbre qui vit coupé du monde dans la campagne anglaise. Lou est un jeune étudiant en thèse que les livres de Caroline N. Spacek touchent beaucoup. Il lui écrit une lettre pour lui faire part de son admiration et à sa grande surprise il reçoit en retour une réponse et l'adresse de la romancière. Il décide donc d'aller la rencontrer pour l'interviewer. Caroline a toujours fuit la presse mais accepte la visite de Lou. Initialement, celle-ci devait durer quelques heures finalement Lou restera neuf semaines chez Caroline. Cette dernière se racontera jour après jour et tout comme Lou, le lecteur est captivé par cette interview en plusieurs épisodes. Découvrir le parcours, les pensées et les états d'âme de cette écrivain est passionnant, Lou est également un personnage intéressant, il se trouve quelques points communs avec Caroline en particulier leurs enfances difficiles. Une belle découverte.

Autres avis : Clara, Keisha

Extrait : (début du livre)
Après s'être levée pour me serrer la main, Caroline s'était assise sur un fauteuil au soleil, dehors, et m'avait désigné le siège près du sien. Posé là, enfin immobile après le trajet cahotant en bus d'Exeter jusqu'au trou d'herbe où elle vivait, j'avais soudain douté de la justesse de ma présence ici. La femme qui me faisait face maintenant - yeux d'acier, jambes interminables dans un pantalon laissant voir deux pieds aux ongles laqués de rose rouge - ressemblait tellement peu à un écrivain qu'il paraissait absurde que j'aie pu vouloir à un moment l'interroger au sujet de son oeuvre, pousser l'indélicatesse jusqu'à pénétrer sa propriété pour la questionner, elle, à propos de livres portant son nom. J'avais été à deux doigts de me relever, demander pardon pour lui avoir fait perdre son temps, et repartir en sens inverse, confus, mais Caroline N. Spacek ne m'avait pas laissé le choix :
- Alors, mon lapin, par où est-ce que tu veux commencer ? Elle souriait en parlant, d'un sourire un peu féroce, alors j'avais balbutié que j'avais apporté un dictaphone.
- Très bien.
Elle avait tendu la main et je n'avais rien pu faire d'autre que lui remettre la machine. Elle s'était assurée de la présence d'une cassette, avant de presser le bouton REC d'un geste sûr.
Même ses mains étaient bronzées. Elle les avait croisées derrière sa nuque, comme pour me dire : Allons-y. Tu as voulu voir à quoi ressemblait un écrivain ? Je t'attends. Mais à ce moment-là, j'étais resté muet.
Comme si la regarder ne me demandait pas déjà toute mon énergie. Après tout, c'était la première fois de ma vie que je voyais un écrivain d'aussi près, et rien ne m'avait préparé à ça. Caroline me regardait aussi, et finalement, elle avait eu un petit rire.
- Et voilà. Vous êtes tous les mêmes. Vous m'envoyez vos atroces petites lettres qui me donnent l'impression que votre survie dépend de moi, je vous fais venir, je prends le temps pour ça, et une fois arrivés ici vous restez collés à me mater comme des imbéciles. Et c'est pathétique. Fais-le savoir, quand tu partiras d'ici. Va leur dire de ma part que je ne suis à personne d'autre que moi et que je ne réponds pas au téléphone. Que je ne donne rien et que je ne reçois plus personne. Moi non plus, je ne sortirai plus de mon lit pour moins de dix mille dollars - parce que dans mon lit, je travaille. Et il n'y a rien qui m'intéresse davantage aujourd'hui. Dis-leur. Et qu'ils me laissent en paix.

 Challenge Petit Bac 2014
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"Matière" (4)

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Challenge Rentrée Hiver 2014

30 mai 2014

Vénus noire - Abdellatif Kechiche et Renaud Pennelle

vénus noire_ Emmanuel Proust - octobre 2010 - 132 pages

Quatrième de couverture :
Voici l'incroyable histoire de Saartjie Baartman, esclave magnifique venue d'Afrique du Sud, à Londres, au début du XIXe siècle et qui défraya la chronique. Dotée d'une particularité physique inconnue en occident (un fessier surdéveloppé), elle devient l'objet de toutes les convoitises... et de toutes les humiliations. Exhibée comme une bête de foire, prostituée de force, la Vénus Hottentote devra se battre contre tous pour prouver son humanité. 

Cette histoire vraie est le prochain film du réalisateur Abdellatif Kechiche, le roman graphique s'en est inspiré et sort en même temps.

Auteur : Renaud Pennelle est scénariste, dessinateur, coloriste de bande dessinée.

Mon avis : (lu en mai 2014)
Voici un des albums que j'ai gagné au Loto BD organisé par Valérie sur le thème des adaptations (roman ou film). Merci LoulaVoici l'adaptation du film de Abdellatif Kechiche du même nom. 
Ce film et cette bande-dessinée sont inspirés de l'histoire vraie de Saartjie Baartman, noire et esclave, née en Afrique du Sud à la fin du XVIIIème siècle. Elle a été achetée à ses maîtres pour devenir une artiste en Europe. En réalité, elle sera exhibée dans les foires ou dans les théâtres comme un animal sous le nom de Vénus Hottentote. Sa particularité anatomique fait d'elle un objet de curiosité malsaine... 
L'histoire est émouvante, tragique et dérangeante. J'ai été sensible aux dessins et aux couleurs avec des tons sépia. 
Cette histoire m'a également fait penser au livre Cannibale de Didier Daeninckx.

Extrait : 

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Challenge Petit Bac 2014
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"Couleur" (9)

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18 avril 2014

Une histoire d'hommes - Zep

une histoire d'hommes Rue de Sèvres - septembre 2013 - 62 pages

Quatrième de couverture : 
- Et pourquoi tu nous as réunis exactement, Sandro ?
- Pour le plaisir de vous revoir...
et puis je pensais que ça ferait du bien à Annie...
-... Rien d'autre ?
- Quoi tu veux que je vous demande pardon d'être devenu une rockstar pendant que vous faisiez vos vies pépères ? Arrêtez avec ça ! Le rock, la scène, c'était ma vie, pas la vôtre, et ce n'est pas moi qui ai anéanti le groupe, c'est Frank, je vous le rappelle.
- Woh... J'ai juste pété le nez d'un type de la BBC !

Auteur : Zep dessine et raconte des histoires depuis ses 14 ans. Il a déjà fait rire des générations d'écoliers en 20 ans d'aventures de Titeuf (20 millions d'albums vendus, traduit en 25 langues à l'international, dessin animé traduit en 35 langues et diffusé dans 240 pays) et reçu le grand prix d'Angoulême à 37 ans en 2004. Cet homme pressé a depuis conquis le public adulte avec ses Happy Books et ouvre aujourd'hui une toute nouvelle veine de son travail.

Mon avis : (lu en avril 2014)
Je connaissais Zep avec Titeuf, j'ai du lire au moins un album mais mes enfants n'ont jamais vraiment accroché... Par curiosité, j'ai emprunté cet album "adulte" de Zep à la Bibliothèque. 
C'est l'histoire de quatre copains qui formaient au début des années 90 un groupe de rock, les Tricky Fingers. Sandro le chanteur est le seul a être devenu une star. Dix-huit ans plus tard, les quatre se retrouvent le temps d'un week-end chez Sandro. Entre souvenirs nostalgiques et discussions présentes, le récit est construit en ménageant du suspens. Le lecteur ne sait pas où veut nous conduire l'auteur, les quatre amis auront l'occasion de s'expliquer sur quelques évènements du passé, de parler de leurs vies actuelles... 
Le dessin est très différent de celui de "Titeuf", plus sombre comme les sentiments des quatre amis.
Une belle découverte.

Extrait :

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Challenge 6% Rentrée Littéraire 2013
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28 mars 2014

Garçon ou fille - Terence Blacker

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Scripto - février 2005 - 320 pages

Gallimard Jeunesse - octobre 2012 - 336 pages

traduit de l'anglais par Stéphane Carn

Titre original : Boy 2 Girl, 2004

Quatrième de couverture :
Le jour où son cousin Sam, venu tout droit des États-Unis, vient habiter chez lui, la vie de Matthew prend une autre tournure. Elle devient même infernale car le cousin en question se révèle être un garçon arrogant au comportement insupportable. Pourquoi ne pas lui donner une bonne leçon ? Avec la complicité de ses copains, Matthew lance à Sam un défi téméraire : se déguiser en fille une semaine entière ! L'opération Samantha est déclenchée. Mais Sam se prend si bien au jeu, transformé en une charmante jeune fille, que très vite, la supercherie échappe à tout contrôle. Ce que les garçons étaient loin d'avoir imaginé...

Auteur : Terence Blacker a travaillé pendant dix ans dans l'édition avant de devenir écrivain. 
Il est aujourd'hui un auteur prolifique en direction des enfants, de plus, il partage le reste de son temps entre l'écriture de nouvelles et la rédaction d'articles pour la presse. Terence Blacker est l'un des rares auteurs en Grande-Bretagne à écrire à la fois pour les adultes et pour la jeunesse. 

Mon avis : (lu en mars 2014)
Après le décès de sa mère, Sam a été confié à sa tante car son père est en prison depuis de nombreuses années. Sam vient des États-Unis et c'est à Londres qu'il est accueilli par sa tante, son oncle et son cousin Matthew. A son arrivée, Sam a un comportement plutôt insupportable et les amis proches de Matthew ne veulent plus l'intégrer dans leur bande. Finalement, ils lui imposent un défi : se déguiser et se faire passer pour une fille pendant cinq jours. Sam accepte le gage et devient Samantha.
Sam joue parfaitement son rôle et Samantha devient la coqueluche du collège. Elle s'intègre parfaitement dans le groupe de filles, elle se fait draguer par le tombeur du lycée qu'elle remet vertement à sa place... Certaines situations sont équivoques ou sont source de quiproquos, d'autant plus qu'aux différences fille/garçon s'ajoutent les différences États-Unis/Angleterre...
La forme de narration est originale, car les différents personnages sont tour à tour les narrateurs. Pas d'ambiguité pour suivre, le nom du narrateur est clairement précisé. 
Un livre plein d'humour, riche en émotions où les spécificités fille/garçon sont traitées avec justesse et sans mauvais goût.

 

Extrait : (début du livre)
Je voudrais que vous la gardiez en tête, cette image de Sam Lopez le jour où il m'est apparu pour la première fois. Souvenez-vous-en bien, surtout lorsque vous découvrirez d'autres facettes de lui, des portraits plus flatteurs de sa personne - en coqueluche des filles de sa classe, par exemple.
Mais celle-ci, gardez-la bien dans un coin de votre mémoire, parce que c'est le vrai, l'authentique Sam Lopez, tel qu'en lui-même.
Il était planté sur notre paillasson, son vieux sac de toile kaki sur l'épaule. Il flottait dans une veste trop grande de trois tailles, le bas de son jean râpé traînant par terre. Son visage n'était qu'une tache blafarde, derrière le rideau de ses cheveux filasse qui lui balayaient les épaules.
- Bonjour, Matthew !
Ça, c'était la voix de ma mère. Elle affichait un petit sourire forcé, celui qui m'est si familier et qui signifie : Pas de panique, tout va très très bien se passer !
- Je te présente Sam, ton fameux cousin !
Comme je bafouillais quelques mots de bienvenue, le « fameux cousin » m'est passé sous le nez, en me frôlant d'assez près pour que je remarque a) qu'il m'arrivait à peine à l'épaule, et b) que sa dernière douche ne datait pas d'hier.
- Si tu veux bien me donner ta veste, Sam..., a dit mon père qui se tenait derrière moi dans le couloir.
Mais le nouveau venu a superbement ignoré la proposition pour filer tout droit dans la cuisine, où nous l'avons tous suivi. Il a commencé à inspecter les lieux, le nez froncé comme certains rongeurs indésirables.
- Voilà donc ma nouvelle maison, a-t-il déclaré de sa voix, à la fois rauque et bizarrement haut perchée.

Challenge Voisins Voisines 2014
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Grande-Bretagne

Challenge Petit Bac 2014
91121022
Cercle familiale (5)

22 février 2014

Du sang sur Abbey Road - William Shaw

Lu en partenariat avec Les Escales

9782365690683 Les Escales Noires - janvier 2014 - 432 pages

traduit de l’anglais par Paul Benita

Titre original : A Song From Dead Lips, 2013

Quatrième de couverture :
Londres, 1968, quartier d'Abbey Road. Le corps nu d'une jeune femme est retrouvé sous un matelas. En charge de l'enquête, le détective Cathal Breen pense à une des fans des Beatles qui campent près du célèbre studio. Après avoir terni sa réputation par un inexplicable acte de lâcheté, Breen sait que cette affaire est son unique chance de sauver sa carrière. Mais ce vieux garçon, encore sous le choc de la mort de son père, va devoir faire face à une société en pleine mutation qui le dépasse. Et personne n'incarne mieux cette nouvelle réalité que la jeune inspectrice chargée de l'assister. Le duo improbable est loin d'imaginer que, dans le swinging London où sexe, drogue et pop music échauffent les esprits, il va se retrouver plongé dans un cocktail explosif de corruption, de tensions raciales et de trafic d'armes...

Auteur : William Shaw a écrit sur la culture populaire et underground pour The Observer et le New York Times. En tant que contributeur pour le magazine Details, il a suivi les New Age Travellers, infiltré la scène musicale néo-nazie américaine et vécu un mois à la façon des hommes de Cro-Magnon dans le désert de l'Utah.

Mon avis : (lu en février 2014)
1968, Londres quartier de Abbey Road évidement le lieu tout comme l'époque font penser aux Beatles... C'est dans cette atmosphère "so british" que se déroule ce roman policier très réussi. Dès le début, le cadavre d'une jeune fille nue est découvert près d'un tas d'ordures au fond d'une ruelle. L'enquête est mené par l'inspecteur Breen et Helen une jeune inspectrice stagiaire.
Ce duo improbable est très attachant. Breen vient de perdre son père qui vivait avec lui, d'origine irlandaise, il n'a jamais été vraiment intégré au poste de police. En plus dernièrement, par lâcheté il a fuit alors qu'un de ses collègues était menacé d'un couteau par un cambrioleur. Il a donc à coeur de résoudre cette difficile enquête. Découvrir l'identité de la victime et comprendre comment, pourquoi et par qui a-t-elle été tuée ?
Helen Tozer, sa nouvelle coéquipière, a du caractère, elle n'hésite pas à se révolter contre le maschisme de ses collègues policiers. Elle cache un drame familiale. Elle est fan de la première heure des Beatles. L'intrigue est vraiment très bien construite, palpitante, il est question de racisme, de guerre au Biafra, de drogue, de fans, de trafics... 
Tout au long du livre, des petits détails : disques vinyles, tourne disques, machines à écrire, mini-jupes, nous rappellent que l'intrigue se situe à la fin des années 60. Sans oublier l'absence de téléphone portable qui pourtant aurait été bien utile durant l'enquête...
En fin de livre, une note de l'auteur très intéressante donne des précisions sur quelques faits réels de l'époque évoqués dans le livre.

Merci Anaïs et les éditions Les Escales pour m'avoir permis de découvrir ce roman policier très réussi.

Autre avis : Valérie, Keisha

Extrait : (début du livre)
— Pourquoi n’y es-tu pas allé quand je te l’ai dit, avant de quitter la maison ?
La question est adressée à un petit garçon en culotte courte et en colère. Nounou, les cheveux fous dans le vent d’octobre, conduit
l’immense poussette Silver Cross de la main droite et traîne le garçon de la gauche. Bébé a abandonné Ninou, son éléphant en
peluche, et pleurniche sous la couverture jaune. Ils reviennent du parc. Aucune autre nounou n’y était. Il faisait trop froid, mais la
mère des enfants tient à ce qu’ils sortent tous les matins avant la collation de 11  heures. Maman croit aux bienfaits du grand
air et de l’exercice, bien qu’elle- même préfère rester chez elle à fumer ses Park Drive et à parler pendant des heures au téléphone
comme si ça ne coûtait rien, ou à jouer au solitaire.
— Je te l’avais bien dit, non ?
Nounou se débat pour avancer, façon crabe, les deux bras tendus, l’un poussant, l’autre tirant.
— Non ?
Elle porte la cape bleu marine qu’elle déteste. Des mocassins de grand- mère, noirs à pompons. Maquillage interdit. Jupes sous
le genou. Et Papa a les mains baladeuses.
Le garçon possède déjà l’assurance de celui qui sait que Nounou n’est qu’une employée rémunérée – trois livres dix par semaine,
pension comprise – et peut donc être traitée comme telle.
— C’est maintenant que je dois y aller.
Ses consonnes sont nettes et articulées. Il provient d’une lignée qui croit que donner des ordres requiert un langage impeccable.
— Tu ne peux pas te retenir un peu ? demande Nounou.
Les premières feuilles d’automne volent autour d’eux.
— Cinq petites minutes ?
Le garçon réfléchit une seconde puis répond simplement :
— Non.
— Montre- moi comme tu es fort.
— Je suis fort, mais il faut que je fasse pipi, dit- il d’une voix trop grave pour son âge.
Nounou aurait voulu être plus douée à ce jeu. Elle est jeune, sans expérience. Elle a accepté ce boulot pour échapper à la province.
Elle imaginait Carnaby Street, elle a eu St John’s Wood, un enfant gâté en blazer, culotte courte et fixe- chaussettes, dont le père
veut lui tripoter le derrière dès que la mère a les yeux tournés.
À dix-sept ans, seule et sans personne ici, son unique plaisir est d’écouter Radio Luxembourg le soir. La radio lui dit qu’il en existe
d’autres comme elle quelque part en Angleterre et ça l’empêche de devenir folle. Hier, le disc- jockey a joué Fire de The Crazy World of Arthur Brown et elle aurait voulu que son monde soit aussi dément que ça, que le monde entier brûle dans les flammes.
Ils lui donnent ses dimanches, et alors ? Il ne se passe jamais rien le dimanche. La dernière fois, elle est allée à Kensington juste pour voir les vêtements dans les vitrines éteintes des boutiques. 
De toute façon, elle n’aurait pas pu s’en offrir un seul. Elle rêve que David Bailey la repère, qu’il l’habille comme un mannequin pour la prendre en photo et qu’il la rende célèbre, mais si elle ressemble à une vieille sorcière, personne ne la remarquera jamais.
Rien de ce qu’il se passe n’est pour elle. C’est ça, Londres.
— Qu’est- ce que tu chantes ? C’est horrible. Arrête de chanter.
Elle chantait ? Peut- être le tube d’Arthur Brown qui tourne en boucle dans sa tête. Elle décide d’essayer d’ignorer le garçon et de continuer à avancer. Elle remarque que, sous sa couverture jaune, Bébé pleure plus fort. C’est presque l’heure du biberon.
— Tu chantais de la pop music. La pop music n’est qu’un bruit ignoble.
Le perroquet de sa mère.

  Challenge Trillers et Polars
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catégorie "Même pas peur" :  21/25

Challenge Petit Bac 2014
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"Bâtiment" (2)

 Challenge Voisins Voisines 2014
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Angleterre

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Challenge Rentrée Hiver 2014

15 janvier 2014

La foire de Saint-Pierre - Ellis Peters

 Lu dans le cadre du Challenge Un mot, des titres...
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Le mot : PIERRE

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10/18 - janvier 1991 - 285 pages

10/18 - juillet 2001 - 284 pages

traduit de l'anglais par Serge Chwat

Titre original : Saint Peter's Fair, 1981

Quatrième de couverture :
La grande foire de Saint-Pierre à Shrewsbury attire tous les marchands des environs. Mais une querelle éclate entre les bourgeois de Saint-Pierre et les moines du monastère bénédictin, à propos de la répartition des bénéfices de la foire. Peu après, un marchand est retrouvé mort. Frère Cadfael est alors tiré de l'herboristerie de son monastère pour utiliser une nouvelle fois sa clairvoyance au service d'une cause juste. " Il fallait oser écrire des romans policiers avec pour héros un moine bénédictin anglais du Moyen Age... Mais Ellis Peters a osé.[...] Son héros, frère Cadfael, a le don de débrouiller les affaires policières sans jamais rater complies. C'est là tout le charme de ces romans fort arme de ces romans fort originaux ! "

Auteur : Edith Mary Pargeter est née le 28 septembre 1913 dans le Shropshire. Elle est d'abord assistante en pharmacie, et publie ses deux premiers romans. En 1940, elle s'engage, et devient officier des services de communication britanniques, tout en continuant à écrire. Auteur de nombreux romans de guerre, elle écrit en 1951 son premier roman policier, qui met en scène l'inspecteur Felse (héros récurrent de plusieurs romans). Son second roman policier paraît en 1959, sous le nom d'Ellis Peters.
En 1977, elle crée le genre des "historical whodunnits" en publiant un roman policier dont l'énigme est résolue par un moine du XIIème siècle. "Frère Cadfael, disait-elle, est apparu tout naturellement dans ma vie pour faire la jonction entre les romans historiques que je publiais et mon envie d'écrire des thrillers."
Elle est décédée le 14 octobre 1995, après avoir écrit 20 romans et 3 nouvelles mettant en scène ce personnage.

Mon avis : (lu en janvier 2014)
C'est le quatrième épisode de la série des enquêtes du frère Cadfael. J'avais eu l'occasion de lire plusieurs livres de la série il y a une dizaine d'années. Cadfael ap Meilyr ap Daffyd est d'origine galloise, il est né en 1080. Après avoir été soldat puis marin-pêcheur, il revient en Angleterre et décide en 1120 de devenir moine chez les Bénédictins. A l'abbaye des Saints-Pierre-et-Paul de Shrewsbury, à la frontière du pays de Galles, frère Cadfael occupe les fonctions d'herboriste, il prépare baumes et potions pour les autres frères ou les habitants de Shrewsbury. 
Fin juillet 1139 , Shrewsbury prépare la foire de saint Pierre, un marché réputé qui attire de nombreux marchands qui viennent des Flandres, d'Allemagne, des drapiers, des bateliers négociant en vins de France... Il y a également une foire aux chevaux qui attirent beaucoup de nobles du comté et des comtés voisins. Cette foire est organisée par l'Abbaye et les marchands de la ville voudraient bien qu'une partie des taxes perçues pour l'occasion soit reversées en partie pour la rénovation de la ville. L'abbé Radulf refuse et dès le début des festivités une altercation a lieu entre des jeunes habitants de Shrewsbury mené par Philippe Corvisart, le fils du prévôt, et Thomas, un riche marchand de vin venu de Bristol en bateau.
Thomas de Bristol disparait mystérieusement dans la soirée. Accompagné d'Hugh Beringar, frère Cadfaël va mener l'enquête. Pas de police scientifique à cette époque, mais les talents d'observation et de déduction du frère Cadfael réussissent à résoudre un enquête complexe.
L'intrigue, assez classique, est bien construite avec fausses pistes et rebondissements. A la moitié du livre, j'avais une petite idée sur le coupable, mais je n'ai vraiment reconstitué le puzzle de tous les éléments de l'histoire dans les toutes dernières pages.
L'intérêt de la série n'est pas seulement l'intrigue mais la plongée du lecteur dans cette époque du XIIème siècle.

Challenge Petit Bac 2014
91121022
"Matière" (1)

 Challenge Voisins Voisines 2014
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Angleterre

Challenge Trillers et Polars
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catégorie "Même pas peur" :  17/25

 

 

28 décembre 2013

Tony Hogan m'a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman - Kerry Hudson

Lu en partenariat avec les éditions Philippe Rey

A paraître le 2 janvier 2014

book_231 Philippe Rey - janvier 2014 - 300 pages

traduit de l'anglais (Écosse) par Florence Lévy-Paoloni

Titre original : Tony Hogan bought me an ice-cream float before he stole my ma, 2012

Quatrième de couverture : 
Accueillie dans ce monde par une flopée d'injures, la petite Janie Ryan est vite projetée au milieu de cris, de fumées de cigarettes, de vapeurs d'alcool,mais aussi de beaucoup d'amour.
Dans une langue saisissante et originale, elle remonte à ses premiers jours pour nous raconter sa jeunesse écossaise, de centres d'accueil en HLM minables et autres bed and breakfasts douteux… Alcool, drogue, fins de mois difficiles et beaux-pères de passage : rien ne lui est épargné. Mais, toujours prête à en découdre, Janie se débat, portée par un humour féroce et la rage de se construire une vie correspondant à ses attentes.
Kerry Hudson réussit ici l’exploit d’être à la fois drôle et triste, tendre mais jamais larmoyante. 
Un premier roman ébouriffant, comme son héroïne.

Auteur : Kerry Hudson est né à Aberdeen. Avoir grandi dans une succession de HLM, bed and breakfast et parcs de caravanes lui a fourni la matière de son premier roman. Elle vit, travaille et écrit à Londres. 

Mon avis : (lu en décembre 2013)
J'ai eu envie de découvrir ce livre en premier lieu car ce titre très long que l'on arrive pas à retenir est intrigant... La quatrième de couverture m'a également attirée.
« Sors de là, putain de foutue petite morveuse ! », c'est par ces mots que Janie Ryan fut accueillie à sa naissance par Iris, sa mère... Quel charmant accueil !
Janie est la narratrice de ce livre, elle nous raconte sa vie depuis sa venue au monde. Elle est arrivée dans une drôle de famille... alcool, cigarettes, drogue voilà l'ambiance... Iris aime vraiment sa fille, mais elle n'est pas vraiment à la hauteur. De B&B miteux en HLM dans des quartiers difficile, elle trimballe sa fille de petites villes en petites villes. Iris survie grâce aux aides sociales et les fins de semaines sont difficiles. Elle choisit de vivre avec des hommes violent comme Tony ou incapable de subvenir aux besoins de la famille comme Doug le père de Tiny, la petite soeur de Janie... 
Et Janie nous décrit tout cela avec ses mots et sa naïveté d'enfant. Très tôt, elle devient autonome pour survivre dans ce monde de misère. Lorsque sa mère sera plongée dans la dépression après la naissance de Tiny, c'est Janie qui s'occupera de sa petite soeur : elle lui donnera le biberon, et changera ses couches...
Puis Janie devient adolescente et profite alors de la liberté qu'elle a toujours eu pour boire, pour sortir...

Au début, j'ai eu un peu de mal avec le language assez crue d'Iris, celle-ci dit beaucoup trop de gros mots, et cela déteint sur vocabulaire de Janie... 
J'ai aimé la naïveté de Janie et son récit mêlé d'humour malgré la grande pauvreté dans laquelle elle a vécu son enfance. J'ai moins aimé la partie adolescente que j'ai trouvé un peu longue. Malgré tout, toute la rage de cette adolescente qui veut s'en sortir est touchante. Elle ne veut surtout pas que sa vie d'adulte ressemble à celle de sa mère !

Merci à Anaïs et les éditions Philippe Rey pour m'avoir permis de découvrir ce livre en avant-première.

Extrait : (début du livre)
« Sors de là, putain de foutue petite morveuse ! » furent les premiers mots que j'entendis de ma vie. La sage-femme au visage luisant, qui apprit ce soir-là un tas de nouvelles tournures, caressait les cheveux de ma mère.

« Vous allez bien toutes les deux. Faudra vous faire quelques points plus tard... la petiote vous a un peu déchirée en sortant. »
Maman me posa, toute collante et molle, sur sa poitrine, en se demandant comment une chose aussi rose, plissée et fragile pouvait être assez méchante pour déchirer l'être censé l'aimer le plus au monde. Mais les femmes Ryan étaient ainsi : poissardes jusqu'à la moelle, elles étaient toujours prêtes à en découdre et savaient frapper là où ça fait mal.

Je n'étais pourtant pas méchante. Personne n'aurait su dire si j'étais intelligente ou maligne comme ma grand-mère l'avait prédit en soufflant des ronds de fumée de ses Benson & Hedges au-dessus du ventre distendu de ma mère. J'étais un « bébé difficile » qui ne cessait de grimacer et de recracher le sein. Les marbrures de ma peau délicate témoignaient de mon indignation d'avoir été arrachée aux forceps d'une niche douillette et chaude où j'étais parfaitement heureuse.
Malgré mes coups de pied dans tous les sens et mes griffures sur le visage, j'avais la chance d'être jolie. Tout le monde le disait ; un bébé de rêve aux yeux très bleus, un nez et un front aux formes parfaites.
« C'te gamine va faire des ravages, décréta mémé en lissant son pantalon de nylon vert pomme. Et des tas de jalouses aussi. J'suis bien placée pour savoir que c'est pas facile d'être jolie. » Les yeux violets de mémé se remplirent de larmes qui se faufilèrent dans la poudre claire jusqu'aux rides dessous.
Maman me serrait contre sa poitrine osseuse, mon derrière posé sous ses côtes saillantes, contre le bourrelet de chair, unique vestige de mon cocon.
« Oui, elle ressemble à son papa. Il était superbe avec ses yeux bleus d'Américain. C'est son portrait craché. »
Le visage de maman se décomposa, sa bouche s'affaissa, elle poussa un gémissement et devint toute rouge. Je me demandais dans quel monde j'avais atterri.

Challenge Petit BAC 2013
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"Aliment / Boisson"

Challenge Voisins, voisines
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Écosse

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Challenge Rentrée Hiver 2014

 

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