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A propos de livres...
belgique
22 novembre 2013

Alter Ego - Renders, Lapière, Zuga, Erbetta, Reynes, Beneteau

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Couv_122173 Dupuis - avril 2011 - 64 pages

Résumé de l'album : 
Camille, jeune française vivant à Singapour, entretient des relations difficiles avec sa mère, Suzanne Rochant, chercheuse de haut vol en psychologie et neurosciences, trop souvent absente. Mais voici que Suzanne meurt brutalement dans des circonstances tragiques. Peu après, Camille débarque dans une bourgade d'Angola à la recherche d'un homme qui pourrait être son père, qu'elle n'a jamais connu. Elle est porteuse pour lui d'une lettre trouvée dans le testament de sa mère. Mais la vérité qui l'attend n'est pas exactement celle qu'elle pressentait...

 

Couv_121444 Dupuis - avril 2011 - 64 pages

Résumé de l'album : 
Fouad, infirmier belge, travaille comme bénévole en mission humanitaire au fin fond de la Colombie, lorsqu'il est témoin d'un enlèvement. Cet événement suspect suscite en lui les pires craintes: si la « WW2A », (la « World war to aids »), la richissime fondation humanitaire qui l'emploie, cachait derrière sa campagne d'éradication du Sida un projet bien moins avouable : utiliser à leur insu des populations du tiers monde comme cobayes pour des expérimentations pharmaceutiques...? Fouad pourrait faire celui qui n'a rien vu. Il y aurait sans doute intérêt. Mais, ce n'est pas son genre... d'autant qu'il ressent une profonde sympathie pour Zélie, la jeune femme enlevée...

 

Couv_138830 Dupuis - octobre 2011 - 64 pages

Résumé de l'album : 
Jonas et Jason sont des frères dotés de pouvoirs parapsychiques hors du commun. Ils sont employés par une organisation secrète pour localiser des personnes précises autour de la planète. Jonas l'insouciant est persuadé qu'ils agissent pour le bien de ces personnes, mais Jason semble avoir la conscience moins tranquille. Parviendra-t-il à cacher son secret à un frère capable de lire dans ses pensées...?

 

Couv_121446 Dupuis - septembre 2011 - 64 pages

Résumé de l'album : Noah a tout pour lui : beau, intelligent, fortuné, arrogant et cynique. On le serait à moins : il est le fils de l'homme le plus puissant de la planète, le Président des États-Unis. Pour l'heure, il est pourtant dans un état critique, entre la vie et la mort, suite à une tentative de suicide. Comment en est-il arrivé là ? Quel est son lien avec cette jolie jeune femme noire qu'un médium lui a décrit comme la femme de sa vie ?

Auteurs : 
Né en 1963 à Bruxelles, licencié en Philologie Classique (UCL) et diplômé en réalisation (IAD, Louvain-la-Neuve), Pierre-Paul Renders vit à Hennuyères avec son épouse et leurs trois enfants. En sortant de l'IAD, il fonde avec cinq condisciples une maison de production (AA Les Films Belges) pour réaliser leur premier long métrage collectif à sketches, d'un surréalisme bien belge, "Les Sept Péchés Capitaux" (1992) pour lequel il commettra le court métrage "La Tendresse". Après un détour par la télévision et le documentaire (principalement pour Médecins sans Frontières), il réalise, sur un scénario de Philippe Blasband, un 1er long métrage, atypique et inclassable, "Thomas est amoureux" (2001) primé à Venise, Montréal, Angers, Gérardmer, Paris, Espoo, Buenos Aires... En collaboration avec Denis Lapière, il se lance alors dans l'écriture de "Comme tout le monde", un scénario qui donnera lieu en parallèle à une comédie sociologico-sentimentale (2006, avec Khalid Maadour, Caroline Dhavernas, Thierry Lhermitte, Chantal Lauby...) et à une épaisse BD (dessinée par Rudy Spiessert et parue en 2007 chez Dupuis). En 2006, il imagine le concept de la série "Alter Ego" et la propose à Denis Lapière et aux éditions Dupuis. Depuis 2004, il supervise des exercices d'écriture et de réalisation pour étudiants à l'IAD. Il anime également des stages pour acteurs face à la caméra et pratique occasionnellement le script-doctoring. Depuis 1990, il est aussi chroniqueur BD pour le Journal du Médecin. Ces dernières années, il est devenu accro aux jeux de plateaux, où il peut épancher le trop plein de son tempérament désespérément ludique.

Né le 8 août 1958 à Namur, Denis Lapière s'intéresse professionnellement à la BD en gérant une librairie spécialisée avant de se tourner vers le scénario, en 1987, pour Éric Maltaite ("Mono Jim" dans L'ÉCHO DES SAVANES), Jean-Philippe Stassen ("Bahamas", puis "Bull White" chez Albin Michel), Michel Constant (la série "Mauro Caldi" au Miroir, puis chez Alpen) et Peter Pluut ("Jerry et Line" chez Dargaud). Avec Olivier Wozniak, il lance en 1989 "Alice et Léopold" dans SPIROU, puis "Charly" avec Magda, et assure avec Alain Sikorski la reprise de "Tif et Tondu". La collection "Aire Libre" accueille en 1992 son "Bar du Vieux Français", illustré par Stassen. Il y reviendra quelques années plus tard en compagnie de Paul Gillon pour évoquer l'histoire d'un producteur de cinéma traversant le siècle dernier dans un nouveau diptyque, "La Dernière des salles obscures". Alternant avec habileté séries pour la jeunesse et production plus adulte, il s'associe dans le premier domaine avec Pierre Bailly et Vincent Mathy pour conter les aventures quotidiennes du jeune "Ludo" et de son héros préféré de BD, "Castar", une étonnante production graphique à quatre mains. Écrite pour Gilles Mezzomo et la collection "Repérages", il aborde le polar avec "Luka" et montre son talent de constructeur d'énigmes pour un public plus averti. Pour la collection "Aire Libre", il écrit également le superbe "Un peu de fumée bleue" qu'illustre Pellejero. En 2000, il renouvelle le genre du "whodunit", toujours avec Alain Sikorski, en signant "La Clé du mystère", une nouvelle grande série policière "tous publics". Et en janvier 2001, avec la complicité de Christian Durieux au dessin, il dynamite le mythe du gosse des rues, avec "Oscar", nouvelle série d'aventures pleine de trouvailles et de fraîcheur.

Mathieu Reynès naît en région parisienne en 1977, mais passe toute son enfance sur la côte Basque. Après quelques années d'études scientifiques à Bordeaux, il s'oriente vers le dessin animé et l'animation 3D en intégrant le CNBDI d'Angoulême, d'abord en tant qu'étudiant puis comme formateur. Après quelques années, il décide de se consacrer essentiellement à la bande dessinée. Son premier album, "Banana Fight", sort aux éditions Paquet en 2002 avec Frédéric Brrémaud au scénario. Le duo réalise ensuite ensemble 2 tomes de la série 'Sexy Gun' aux éditions Soleil, 3 tomes de 'Lola Bogota' aux éditions Bamboo. S"en suivent plusieurs séries humoristiques également aux éditions Bamboo, toutes co-scénarisées avec Brrémaud : "Les Tennismen" (dessin de Bertolucci, 1 tome paru), "Les Informaticiens" (dessin de Toulon; 4 tomes parus), "Toutou & Cie" (dessiné par Soffritt, 2 tomes parus) et "Les Maîtres Nageurs" (3 tomes parus) qu'il dessine lui-même. En 2007, Mathieu Reynès se lance dans l'aventure "Alter Ego" aux côtés de Denis Lapière et Pierre-Paul Renders. Parallèlement, il signe le scénario de "La Mémoire de l'Eau" avec Valérie Vernay au dessin, album à paraître en 2012 aux éditions Dupuis.

Benjamin Benéteau est né en Vendée, le 28 février 1985. À l'âge de 4 ans, il déménage avec toute sa famille à l'autre bout du monde, sous le soleil de Tahiti, en Polynésie Française. Il y passera toute son enfance et son adolescence, et bien que tenté par des études scientifiques, il se passionne de plus en plus pour le dessin. Le baccalauréat en poche, il décide de quitter Tahiti pour un tout autre climat : la Belgique. Il s'installe à Bruxelles en 2002 pour suivre les cours de l'option BD de l'Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc. Diplômé trois ans plus tard, il commence à développer ses propres projets de bande dessinée avec un ami scénariste. En janvier 2008, grâce à l'organisateur de la Fête de la BD d'Andenne, il est mis en contact avec Mathieu Reynès qui cherche quelqu'un pour travailler sur les décors réalistes de ce qui semble être un gros projet encore mystérieux. Le courant passe directement, Benjamin signe son premier contrat et se lance dans l'aventure Alter Ego...

Luca Erbetta est né à Gênes le 27 avril 1979. Il a passé son diplôme au Lycée Artistique Ego Bianchi de Cuneo. Il a ensuite étudié un an dans une école d’Arts Plastiques à Nice.Après avoir collaboré avec le magazine italien de moto Tuttomoto comme dessinateur, il publie en France 1881, sa première BD, en collaboration avec le scénariste Luca Blengino (Éditions Semic). De 2005 à 2008, il a travaillé sur la série Watch (Editions Delcourt), pour un total 6 tomes. Avec Luca Blengino, il est aussi co-scénariste En 2008, il rejoint l'équipe, toujours plus cosmopolite, du projet Alter Ego, où il travaille en tandem de dessinateurs avec Efa. En 2010, aux USA pour l’Editeur Image, il a dessiné l’histoire en quatre chapitres The Writer, dans la série Sam & Twitch.

Emil Zuga est né en 1975 à Alfortville. Il fut très jeune fasciné par la déferlante d'animation japonaise du début des années 80. Sa passion pour les robots géants l'a sans doute orienté vers des études scientifiques, qui se sont conclues par un DEA en ingénierie des systèmes robotisés. Après quelques années à travailler pour l'industrie militaire, il s'en est allé faire de l'informatique dans le domaine du jeu. Mais durant tout ce temps, il a continué de gribouiller et n'a cessé de rêver à la bande dessinée. Ce rêve devient réalité grâce à sa rencontre avec Mathieu Reynès qui, ayant repéré ses essais graphiques sur Internet, le met en contact avec les créateurs d'Alter Ego. L'aventure de la BD commence pour lui par la grande porte: l'album "Jonas" sera est premier travail publié.

Efa est né à Sabadell, en Espagne. À l'âge de 16 ans, il arrête ses études pour profiter... de la vie. En 1995 il réalise avec des amis son premier fanzine: Realitat Virtual. A partir de à, il travaille dans un studio de dessins animés et en parallèle comme illustrateur free-lance. Il entre en bande dessinée grâce à une collaboration avec Toni Termens au scénario qui donnera en 2001 la série Les Icariades (3 tomes et une intégrale parus chez Paquet). En 2002, il se lance dans une série en solo; Rodiguez (2 tomes parus chez Paquet également). En 2004, il publie (toujours chez Paquet) L'Âme du vin, album intimiste qu'il a scénarisé et dessiné. Entre 2007 et 2009, il dessine et colorie la série Kia Ora (3 tomes chez Vents d'Ouest, sur un scénario d'Olivier Jouvray et Virginie Ollagnier). En 2008, il rejoint l'équipe d'Alter Ego où il retrouve Mathieu Reynes qu'il avait croisé chez Paquet.

Mon avis : (lu en novembre 2013)
Cette série de Bandes Dessinées m'a été conseillée à la Bibliothèque. Cette série est originale dans sa conception car elle est constituée de 6 albums qui correspondent à six personnages différents qui donnent six points de vue d'une même histoire. Et l'on peut lire les différents albums dans l'ordre que l'on veut... A la fin de chaque histoire, une page nous propose de "continuer l'aventure..." avec 5 "teaser" vers les 5 autres albums.

Pour ma part, j'ai commencé avec Camille, l'album présenté par Emilie à la Bibliothèque. Puis la fois suivante, j'ai emprunté les 3 albums présents dans les rayonnages Fouad, Jonas et Noah.
Il me reste à emprunter les deux derniers albums Darius et Park
Deux scénaristes, cinq dessinateurs et une coloriste (Albertine Ralenti) ont travaillé en commun sur le projet Alter ego.

Il est question de médecine, de découvertes, de complots, d'organisation humanitaire, de médium...
Chaque album nous donne un bout de l'intrigue mais également pleins de questions sans réponse et petit à petit le lecteur reconstitue le puzzle de ce thriller... Cette BD nous fait voyager dans le monde entier, Angola, Colombie, Singapour, Belgique, Etats-Unie...
C'est distrayant et captivant. Les résumés des albums lus sont suffisement explicites pour que je n'en rajoute pas plus... 
Et dès la lecture des derniers albums, je complèterai ce billet.

En écrivant ce billet, j'ai découvert qu'il existe un 7ème album qui conclue la saison 1 et une deuxième saison en cours de parution avec 3 albums + 1 album.

 

 

 

 

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21 septembre 2013

Histoire d'Alice, qui ne pensait jamais à rien (et de tous ses maris, plus un) - Francis Dannemark

histoire_d_alice Robert Laffond - avril 2013 - 184 pages

Quatrième de couverture :
« J’ai rencontré ma tante en novembre 2001, le jour de l’enterrement de sa sœur. L’enterrement de ma mère, pour le dire autrement. Je savais qu’elle s’appelait Alice mais je ne la connaissais pas. Je connaissais encore moins l’histoire extravagante et fascinante de sa vie et de ses maris. Je ne lui ai pas demandé d’ouvrir la malle de ses souvenirs et de ses secrets ; elle l’a fait quand même. »
Quand Paul, lors de l’enterrement de sa mère, rencontre pour la première fois sa tante Alice, elle a soixante-treize ans. Elle est anglaise et veuve. De nombreuses fois veuve.
Elle va lui raconter les joies et les peines de son incroyable existence aux quatre coins du monde. Et lui apprendre qu’amour peut rimer avec grâce et humour même quand la vie est en larmes.

Auteur : Francis Dannemark est né en 1955 sur la frontière franco-belge. Conseiller littéraire et éditeur, il dirige la collection "Escales des lettres" qu’il a fondée en 1998 au sein des Éditions Le Castor Astral. Il est l’auteur d’une trentaine de livres (dont seize romans).

Mon avis : (lu en septembre 2013)
J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque, je l'avais aperçu sur la blogosphère et je trouvais le titre à la fois amusant et mystérieux...

Paul a cinquante-six ans à de l'enterrement de sa mère, ce jour là il rencontre pour la première fois la petite soeur de celle-ci, dont il ne connaissait que le prénom : Alice. Cette tante de soixante-treize ans l'invite à son hôtel et là elle va lui raconter son incroyable vie, « l'histoire extravagante et fascinante de sa vie et de ses maris ». 
De 1945 à nos jours, la vie d'Alice nous entraîne autour du monde (France, Belgique, Canada, Etats-Unis, Italie, Inde...), avec ses peines, ses joies et sa capacité à apprécier le moment présent, à s'émerveiller et à se relever après les coups durs...
Voilà un livre qui se lit facilement, Alice est une vieille dame délicieuse et attachante qu'on aimerait bien rencontrer.
A découvrir !

Extrait : (début du livre)
J’ai rencontré ma tante en novembre 2001, le jour de l’enterrement de sa sœur. L’enterrement de ma mère, pour le dire autrement. Je savais qu’elle s’appelait Alice mais je ne la connaissais pas. Je connaissais encore moins l’histoire extravagante et fascinante de sa vie et de ses maris. 
Je ne lui ai pas demandé d’ouvrir la malle de ses souvenirs et de ses secrets ; elle l’a fait quand même. 
Et elle m'a suggéré de les écrire. J'ai hésité, puis j'ai dit oui.
Si c'était à refaire, je le referais. Sans l'ombre d'un doute et le coeur léger.

C'était un jour d'automne comme on en voit plus souvent au cinéma qu'en novembre.Il avait plu la veille et la lumière du soleil, ce matin-là, en traversant l'air chargé d'humidité, n'était pas une abstraction scientifique ou poétique mais quelque chose de somptueux et d'émouvant que l'on aurait pu toucher du bout des doigts, au même titre que les feuilles rouges et rousses qu'elle faisait briller dans les arbres entourant le cimetière du village. Alice est venue vers moi et s'est présentée d'une voix douce qui chantait un peu. Elle a dit : « Je suis Alice, la soeur de Mady. » Je lui ai tendu la main. Elle l'a prise tout en se rapprochant de moi et j'ai compris que la poignée de main ne suffisait pas, il fallait que nous nous embrassions, et nous l'avons fait, longuement, sans dire un mot. Après, elle m'a souri. Ce sourire, j'allais le revoir souvent. Ces lèvres fines qui s'allongent et agrandissent son visage tandis que de petites vibrations animent ses paupières et que dans ses yeux s'allume quelque chose de tendre et de drôle à la fois.

 Challenge Voisins, voisines

 voisins_voisines_2013
Belgique

   Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Prénom"

 

30 août 2013

Les perroquets de la place d'Arezzo - Eric-Emmanuel Schmitt

Lu en partenariat avec les éditions Albin Michel

les_perroquets_de Albin Michel - août 2013 - 730 pages

Quatrième de couverture : 
« Ce mot simplement pour te signaler que je t’aime. Signé : tu sais qui. »

Cette lettre anonyme trouble l’existence des riverains de la place d’Arezzo. Dans ce quartier élégant de Bruxelles, quel original, quel pervers, quel corbeau déguisé en colombe s’acharne à violer leur intimité ? Le message entraîne autant de promesses et d’attentes que de déceptions et de catastrophes, chacun l’interprétant à sa façon. Menée par Eric-Emmanuel Schmitt, cette ronde effrénée devient l’encyclopédie des désirs, des sentiments et des plaisirs, le roman des comportements amoureux de notre temps.

Auteur : Dramaturge, romancier, nouvelliste, essayiste, cinéaste, traduit en 50 langues et joué dans autant de pays, Eric-Emmanuel Schmitt est un des auteurs les plus lus et les plus représentés dans le monde. Il a été récompensé par l'Académie Française en juillet 2001 avec le Grand Prix du théâtre, pour l'ensemble de son oeuvre. En 2009, Ulysse from Bagdad lui a valu le Prix des grands espaces littéraires. En 2010, il a obtenu le prix Goncourt de la nouvelle pour son recueil Concerto à la mémoire d'un ange. Son roman La Femme au miroir lui a valu en 2011 le prix du roman historique, Prix Agrippa d'Aubigné. Eric-Emmanuel Schmitt a été reçu cette année à L'Académie Royale de langue et de littérature françaises de Belgique au fauteuil 33 qu'occupait Hubert Nyssen, et qu'ont occupé Colette et Cocteau.
Co-directeur du Théâtre Rive Gauche à Paris, Eric-Emmanuel Schmitt y a vu jouée son adaptation théâtrale du Journal d'Anne Frank, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, etc.

Mon avis : (lu en août 2013)
J'ai beaucoup aimé ce livre. Ma première surprise a été de découvrir que la place d'Arezzo est située à Bruxelles, je connaissais la présence de perruches dans la capitale belge et grâce à Wikipédia j'ai découvert que la place Guy d'Arezzo est surnommée « La place des perruches » par les habitants du quartier. 
Dans la première partie du livre, Eric-Emmanuel Schmitt nous présente les nombreux occupants de cette place huppée de Bruxelles. Ils sont très différents et variés, il y a le politicien, la fleuriste, la concierge, le beau jardinier, une veuve, des épouses, la call-girl, le marchand d'art... Zachary, Rose, Faustina, Dany, Baptiste, Joséphine, Eve, Philippe, Quentin, Odile, Patricia, Albane, Hippolyte, François-Maxime, Séverine, Mademoiselle Beauvert et son perroquet Copernic, Marcelle, Wim, Oxana, Victor, Diane, Xavière, Orion, Tom, Nathan... 
A la fin de chaque chapitre, une quinzaine de ces personnages reçoivent une mystérieuse enveloppe avec ce simple message "Ce mot simplement pour te signaler que je t'aime. Signé : tu sais qui."  Qui est ce corbeau ou plutôt cette colombe qui envoie ces messages d'amour ? Chacun a sa petite idée... Le lecteur est invité à deviner lui aussi, l'auteur ne sera dévoilé que dans les dernières pages.

Ils sont solitaire ou en couple, vivent des amours cachés, inavouables ou fantasmés, s'unissent ou se quittent... Ces mystérieuses enveloppes vont bouleverser la routine du lieu et à travers ce roman jubilatoire, le lecteur découvre les relations surprenantes qui existent ou qui se nouent et se dénouent entre ses habitants de cette place d’Arezzo. 
Au début de la lecture, j'ai eu peur de me perdre au milieu de la grosse vingtaine de personnages, mais en les retrouvant tour à tour dans les trois parties suivantes, je m'y suis attachée et je les ai regrettés en les quittant à la fin de l'histoire...
C'est mon premier coup de coeur de cette Rentrée Littéraire.

Un grand Merci à Laure et aux éditions Albin Michel pour m'avoir permis de faire cette très belle découverte.

Note :  ♥♥♥♥♥

Extrait : 

 
Déjà lu du même auteur :

oscar_et_la_dame_rose Oscar et la dame rose odette_toulemonde Odette Toulemonde et autres histoires

la_reveuse_d_ostende La rêveuse d'Ostende ulysse_from_Bagdad Ulysse from Bagdad

le_sumo_qui_ne_voulait_pas_grossir Le sumo qui ne pouvait pas grossir l_enfant_de_no__p L'enfant de Noé

quand_je_pense_que_Beethoven Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent...  

mr_ibrahim_ldp_2012 Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran 

les_10_enfants Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus 

la_part_de_l_autre_2003 La Part de l'autre

 Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Animaux"

Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013
logorl2013
4/6

Pavé de l'étépav_2013n°2

9 août 2013

Millenium - tome 1 - Millenium 1 - Sylvain Runberg, Stieg Larsson et José Homs

MILLENIUM_1_768x1024 Dupuis - mars 2013 - 64 pages

Quatrième de couverture : 
Mis à l'écart du magazine Millenium, Mikael Blomkvist est engagé pour reprendre l'enquête sur l'héritière Vanger disparue 44 ans plus tôt. Le journaliste accepte contre la promesse d'informations sur les cartels suédois. Son chemin croise alors celui de Lisbeth Salander. Pirate informatique surdouée, experte en close-combat et totalement asociale, Lisbeth applique aux « hommes qui n'aiment pas les femmes » sa propre notion de la justice.
Dès la première page une impressionnante plongée sur le désespoir de Henrik Vanger Homs et Runberg nous embarquent à nouveau dans un thriller ancré dans la réalité suédoise que connaît parfaitement le scénariste pour y travailler une partie de l'année. L'histoire est mise en scène de façon spectaculaire et invite à voir Millenium comme vous ne l'avez jamais lu.

Auteurs : Stieg Larsson, né en 1954, journaliste auquel on doit des essais sur l'économie et des reportages en Afrique, était le rédacteur en chef d'Expo, revue suédoise observatoire des manifestations ordinaires du fascisme. Il est décédé brutalement, en 2004, d'une crise cardiaque, juste après avoir remis à son éditeur les trois tomes de la trilogie Millénium.
Né en 1971 à Tournai d'une mère Belge et d'un père Français, ayant grandi dans le sud de la France, c'est en compagnie des Astérix, Batman et autres Spirou que Sylvain Runberg étanche sa soif de bulles, le tout entrecoupé de récits historiques et de romans divers, manière de titiller son imaginaire en devenir. Il passe son bac d'Arts Plastiques dans le Vaucluse avant d'obtenir une Maîtrise d'Histoire contemporaine à la faculté d'Aix en Provence, années étudiantes ponctuées de nombreux voyages en Europe et d'organisation de soirées musicales, du rock indépendant à la musique électronique. Sylvain Runberg évolue ensuite plusieurs années en librairie avant de rejoindre le monde de l'édition. Il déménage alors à Paris pour rejoindre les Humanoïdes Associés. Mais un fâcheux accident l'immobilise plusieurs mois durant l'année 2001. Il s'essaye alors à l'écriture durant sa convalescence et s'aperçoit que ça lui plait plus que de raison et décide de continuer. En 2004, Sylvain sort son premier album, « Astrid » avec Karim Friha. Suivent ensuite des projets aux univers variés : les « Colocataires » avec Christopher, série inspirée par ses années étudiantes aixoises, « Hammerfall », avec Boris Talijancic, saga médiévale fantastique ayant pour cadre la Scandinavie du VIIIe siècle et la série de science fiction « Orbital », réalisée avec Serge Pellé. 
Né en 1975 en Espagne, José Homs se revoit tout petit entouré de crayons et de papiers. Une vocation précoce : raconter des histoires en dessinant. Il passe par l'école Joso de Barcelone, ou il fait de grandes rencontres mais suit peu de cours. Il gagne très vite sa vie grâce au dessin : publicité, presse, design, graffiti... Sa carrière l'amène ensuite à devenir pendant deux ans le dessinateur de "Red Sonja". Mais les cadences et les contraintes du marché américain le laisse frustré. À la naissance de sa fille, il décide de chercher une collaboration qui corresponde mieux à ses inclinations premières... Il travaille aujourd'hui, ravi, sur "L'Angelus", une histoire de Frank Giroud.

Mon avis : (lu en juillet 2013)
Après la trilogie de Stieg Larsson et ses adaptations au cinéma, voici une adaptation en bande dessinée, une série prévue en 6 tomes. Je connais assez bien cette trilogie puisque je l'ai relu (en audio) il y a deux mois et je trouve ce premier tome très fidèle au roman. Pas facile de rassembler en deux albums la densité du premier tome de cette trilogie (574 pages). Pour quelqu'un qui ne connaît pas l'histoire, il est peut-être difficile de comprendre les retours vers le passé de cette histoire. Le scénariste a pris le parti de donner le premier rôle au personnage de Lisbeth Salander plutôt qu'à celui de Mickaël Blomkvist. 
Pour ceux qui ne connaissent pas Millenium, c'est une façon "facile" de découvrir cette histoire et avoir envie de se plonger dans les romans de Stieg Larsson. Pour ceux qui connaissent, c'est un plaisir de redécouvrir l'intrigue de Millenium. J'attends donc avec curiosité la suite de cette série.

Extrait : 

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22 février 2013

Le beau voyage - Springer et Zidrou

le_beau_voyage Dargaud - janvier 2013 - 56 pages

Quatrième de couverture :
Comme Léa, chacun de nous voyage avec, dans ses bagages, son souvenir préféré, son numéro 1. On le gonfle de temps en temps, à la manière d'une bouée, pour s'aider à rester à la surface de la vie. Chacun a également, dans ses poches, un souvenir lourd comme une poignée de cailloux, un souvenir qui l'entraîne au fond de la piscine. Qui a dit que la vie était un "Beau Voyage" ?

Auteurs : Né à Bruxelles en 1962, Zidrou (Benoît Drousie) commence sa carrière comme instituteur. S'apercevant que les histoires qu'il invente ont plus d'impact que les leçons qu'il donne, il finit par quitter l'enseignement pour se lancer dans la chanson et le livre pour enfants. En 1991, il entame une prolifique carrière de scénariste de BD. En 1998, Le Journal de Mickey adopte son élève Ducobu (créé avec Codi) qui devient une star du journal. Pour les adultes, il publie en 2010 le superbe Lydie, dessiné par Jordi Lafebre, en 2012 suivent La Peau de l'ours par Oriol et Les Folies Bergère par Francis Porcel.

Benoit Springer est né en 1973. Il obtient un baccalauréat littéraire, puis étudie à l'École européenne supérieure de l'image d'Angoulême. Aux éditions Delcourt, il dessine Terres d'ombre avec Christophe Gibelin, puis Volunteer avec Muriel Sevestre. En 2007, il décide de laisser la BD à grand spectacle et de mettre son impeccable dessin réaliste au service d'histoires plus intimistes publiées chez Vents d'ouest : les magnifiques Funérailles de Luce ou le dramatique On me l'a enlevée scénarisé par Séverine Lambour. Avec cette dernière il développe des applications de cours de dessin pour iPhone et iPad. Benoît Springer réalise également des illustrations pour la presse et l'édition.

Mon avis : (lu en février 2013)
Léa est une jeune femme travaillant à la télévision, des amis, des aventures d'un jour... Lorsque un jour Léa apprend la mort de son père, elle va partir sur les traces de son passé. Un passé que le lecteur va découvrir par petites brides, comme si la mémoire de Léa était sélective et qu'elle met du temps à assembler ses souvenirs d'enfance comme pour un puzzle...

Elle a un frère, des parents séparés et une grande amie. Son frère est mort avant sa naissance, son père est médecin il est très occupé par ses patients, il délaisse sa fille, et sa femme. Cette dernière ne semble pas très aimante vis à vis de Léa et lassée par l'absence de son mari, elle le quitte. Neuf mois plus tard elle meurt dans un accident de voiture. 
Ses parents maintenant disparus, Léa songe à vendre la maison familiale et dans un tiroir elle découvre des dessins d'enfant... Elle va alors découvrir un secret de famille... 

C'est une bande dessinée très colorée... Cette bande dessinée aborde des thèmes douloureux avec beaucoup de pudeur et de sensibilité. Une très belle découverte !

Autres avis : Valérie

Extrait : 

le_beau_voyage_1   le_beau_voyage_2

le_beau_voyage_4    le_beau_voyage_5

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4 janvier 2013

Chucho – Grégoire Polet

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Gallimard – janvier 2009 -

Folio – janvier 2011 – 144 pages

Quatrième de couverture : 
« - Emmène-moi à New York !
- Tu sais, petit, New York, c'est trois meurtres par jour et une personne sur cinq dans la misère.
- Et alors ! Moi, je ne veux pas rester ici. J'ai peur. J'ai peur de Belito. J'ai peur d'avoir douze ans, j'ai peur d'aller à la ferraille.
Barcelone, quartier populaire de Poble Sec, sur l'âpre versant de Montjuïc. Août. Chaleur.
- Tu ne parles pas sérieusement, Chucho.
Sur le trottoir, la plus belle journée de sa vie commence enfin. Un peu d'air glisse de la montagne vers la mer. La ville est libre, lumineuse. Un frisson monte dans le corps du gamin. Le inonde, le temps s'arrêtent. Et le matin, qui toujours a dit bonjour, aujourd'hui dit adieu.
- Si. Emmène-moi à New York.» Vingt-quatre heures dans la vie d'un gamin. Vingt-quatre heures de bagarre entre un rêve et une réalité.
Et une petite histoire du monde.

Auteur : Grégoire Polet est né en 1978 à Uccle (Belgique). Il a publié aux Éditions Gallimard Madrid ne dort pas, Excusez les fautes du copiste, Leurs vies éclatantes, roman retenu dans la première sélection du prix Goncourt, et Chucho. Il est également traducteur de l'espagnol.

Mon avis : (lu en janvier 2013)
Chucho est un gamin rêveur et débrouillard de onze ans, il vit à Barcelone, dans le quartier populaire de Poble Sec. Sa famille s'est la Dumbre, la Polaca des prostituées ou Belito le mac sans pitié.
Il rêve de New-York, d'une vraie famille, d'une autre vie... Dans la chaleur de ce mois d'août, le lecteur va suivre pendant vingt-quatre heures Chucho dans Barcelone, ce dernier va faire la rencontre un jeune médecin Allemand et si sa vie pouvait changer ?
Beaucoup de poésie, de naïveté du côté de Chucho et de mensonges ou de violence du côté des adultes...
Cette histoire est à la fois belle et poignante. 

Un Grand Merci à Canel qui m'a offert ce livre lors du Swap Nouvel An 2013 pour me faire découvrir un de ces coup de cœur !

L'ensemble des colis seront dévoilés demain... Patience...

Extrait : (début du livre)
- Touche pas à la lampe, gamin. Tu sais bien que je ne veux pas.
Le gamin garde le doigt sur l'épaisse mèche noire, un peu sous la flamme. La vieille lui claque la tapette à mouches sur l’avant-bras.
- C’est toi qui vas l’éteindre, avec ton vent.
La vieille, enfoncée dans son poids :
- dis pas ça, gamin. Ça fait douze ans que je m’en occupe. T’étais pas né. Elle s’est jamais éteinte, pas une seconde.
- Je sais bien, Dumbre.
Le gamin retire son doigt. Il se frotte la dent.
- T’as mis combien d’huile là-dedans, hein, en douze ans ? Et combien de fritures t’aurais pu faire avec toute cette huile, plutôt que de la brûler ? Dumbre, tu penses à ça ? Combien de croquettes t’aurais pu manger en plus ?
- t’es un petit malin, hein ?
- Toute manière on voit bien que t’as jamais manqué de croquettes.
- Ça te fais rire, ça, fils de pute. Attends voir si à mon âge tu seras pas plus gros que moi.
Le gamin lui fait un sourire, avec un bout de la langue dans le coin de sa dent cassée.
- Et puis c’est pas avec de l’huile de lampe qu’on fait les croquettes.
- Ça m’étonne que tu saches tout ça, Dumbre.
La vieille a de longs cheveux gris, raides comme du bois, avec des restes noirs de teinture. Si clairsemés qu’on voit son crâne par-derrière. Elle se remue sur sa chaise, fière.
- J’ai de l’expérience, il faut dire.
- T’es une bonne vieille, Dumbre, je t’aime bien.

Lire sous la contrainte
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Titre avec un seul mot

Challenge Pour Bookineurs En Couleurs 

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PAL Noire

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2013
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"Prénom"

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Année 2013 : 1/29

  Challenge Voisins, voisines
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Belgique

13 août 2012

Le pays où l'on arrive jamais – André Dhôtel

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Pierre Horay - 1955

Hachette Bibliothèque verte – 1958 – 271 pages

Mame – 1959 -

J'ai lu – 1959 - 256 pages

Presse de la Cité – 1963 – 252 pages

J'ai lu – 1966 – 256 pages

Hachette Bibliothèque verte – 1968 – 253 pages

Gallimard jeunesse – mai 1973 -

J'ai lu – septembre 1982 – 256 pages

Folio junior – avril 1983 – 229 pages

Folio junior – 1992 – 275 pages

Folio junior – juin 1997 – 272 pages

J'ai lu – janvier 1999 – 249 pages

Librio – mars 1999

J'ai lu – septembre 1999

Pierre Horay – novembre 2005 – 290 pages

Folio junior – septembre 2009 - 230 pages

Prix Fémina 1955

Quatrième de couverture :
Dans un petit village des Ardennes, Lominval, grandit un petit garçon, Gaspard, confié par ses parents forains à sa tante. Le petit Gaspard semble mystérieusement désigné comme déclencheur de catastrophes dont il sort indemne.
Un jour, il rencontre un enfant de son âge qui se cache : il a fugué pour retrouver sa mère, Maman Jenny, sa famille et son pays. Gaspard va l'aider, puis partir à sa recherche sur la route d'Anvers. Il rencontre en chemin un cheval pie qui semble indompté mais se calme au contact de Gaspard.

Auteur : André Dhôtel, né le1er septembre 1900 à Attigny (Ardennes) et mort le22 juillet 1991 à Paris, est un écrivain français, à la fois romancier, conteur et poète, ainsi qu'un scénariste. Connu du grand public par le roman Le Pays où l'on n'arrive jamais, prix Femina 1955, il est l'auteur d'une œuvre abondante et singulière, où s'exprime un merveilleux proche du quotidien, dans lequel le rapport à la nature joue un grand rôle.

Mon avis :
Je ne me souviens pas comment ce livre m'a été proposé, sur le conseil de ma mère ou emprunté par hasard à la bibliothèque municipale...
Gaspard a été confié à sa tante par ses parents forains, il grandit donc dans un petit village des Ardennes, Lominval. Un jour, il rencontre un enfant de son âge qui se cache : il a fugué pour retrouver son pays et sa mère. Gaspard va l'aider fuir, puis il partira à sa recherche. En chemin, Gaspard rencontre un cheval pie sauvage qui accepte pourtant son contact. Il est persuadé que ce cheval va le conduire vers l'enfant fugitif et ensuite les emmener vers le pays de celui-ci.
C'est un livre que j'ai eu du mal à lire lorsque j'étais enfant, je l'ai très souvent commencé et j'allais rarement jusqu'à la fin. Pourquoi ? Je ne l'explique pas, peut-être la longueur du voyage et une lassitude du lecteur... De toute façon le titre le dit bien « Le pays où l'on arrive jamais », il était donc évident qu'il n'y avait pas de fin à ce livre !

Je n'ai pas relu ce livre pour ce billet mais je me rappelle avoir toujours associé ce livre avec Le Grand Meaulne d'Alain Fournier ou Sans Famille d'Hector Malot. J'ai de bons souvenirs des nombreuses descriptions des paysages traversés en France et Belgique.

Extrait : (début du livre)
Il y a dans le même pays plusieurs mondes véritablement. Si l'on explore les Ardennes, ce n'est pas une forêt que l'on découvre, mais mille forêts. Dans les contrées situées au nord, jusqu'au Rhin ou jusqu'au port d'Anvers, ce sont des centaines de collines et de plaines chargées de richesses, et l'on peut voir aussi les eaux immenses des canaux, des fleuves, des bras de mer, tandis qu'au cœur des villes, sur des places, souvent désertes, s'élèvent des beffrois qui inspirent autant de terreur que d'admiration.

Très loin de ces splendeurs, Lominval est un village qui prétend au titre de bourg. on y trouve un bureau de poste, un notaire, un médecin et un hôtel pour les touristes, l'hôtel du Grand Cerf, qui a finalement donner le ton à toute l'agglomération. Il n'y avait là, naguère qu'un groupe de maisons rurales, isolé dans une enclave de la forêt des Ardennes. Puis des gens de la ville y sont venus passer leurs vacances, des villas se sont construites, et ainsi, a pris naissance une station provinciale qui garda toujours un caractère sérieux. Lominval est situé en bordure d'un ruisseau, la Flouve, dont les détours baignent des prairies bornées par l'enceinte des bois. Il y règne en toutes saisons un profond silence, et l'on ignore plus qu'ailleurs le monde varié qui se déploie jusqu'à la mer du Nord.

Gaspard Fontarelle naquit à l'hôtel du Grand Cerf. Cette vaste auberge portait une enseigne dorée et ses fenêtres s'ornaient de géraniums ou de balsamines selon la saison. Elle était tenue par la tante de Gaspard, Mlle Gabrielle Berlicaut, femme habile et intraitable.

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25 mai 2012

Si tu passes la rivière - Geneviève Dumas

si_tu_passes_la_rivi_re Luce Wilquin – septembre 2011 – 128 pages

Prix Victor Rossel 2011 (Belgique)

Quatrième  de couverture :
« Si tu passes la rivière, si tu passes la rivière, a dit le père, tu ne remettras plus les pieds dans cette maison. Si tu vas de l'autre côté, gare à toi, si tu vas de l'autre côté. » J'étais petit alors quand il m'a dit ça pour la première fois. J'arrivais à la moitié de son bras, tout juste que j'y arrivais et encore je trichais un peu avec les orteils pour grandir, histoire de les rejoindre un peu, mes frères qui le dépassaient d'une bonne tête, mon père, quand il était plié en deux sur sa fourche. J'étais petit alors, mais je m'en souviens. Il regardait droit devant lui, comme si la colline et la forêt au loin n'existaient pas, comme si les restes des bâtisses brûlées, c'était juste pour les corbeaux, comme si rien n'avait d'importance, plus rien, et que ses yeux traversaient tout.

Auteur : Après la faculté de droit, GENEVIÈVE DAMAS a suivi une formation de comédienne, puis s'est tournée vers différents métiers du théâtre. Comédienne et metteur en scène, elle a écrit une quinzaine de pièces dont cinq ont été publiées chez Lansman. Plusieurs fois récompensée, elle a remporté le Prix Littéraire du Parlement de la Communauté française 2010 pour STIB. Depuis 1999, elle organise aussi des soirées littéraires et musicales, qui proposent la découverte d'œuvres d'écrivains contemporains. Si tu passes la rivière est son premier roman.

Mon avis : (lu en mai 2012)
J’ai découvert ce livre grâce au Café Lecture de la Bibliothèque. C’est un magnifique premier roman.
François est un jeune homme considéré comme un peu benêt… Il vit dans une ferme avec son père et ses frères Jules, Arthur. Il a pour seuls amis les cochons dont il s’occupe, il ne sait pas lire et dans la famille tout est silence et secrets.
Il se pose beaucoup de questions : Pourquoi lui interdit-on de passer la rivière ? Pourquoi n’a-t-il aucun souvenir de sa mère ? Pourquoi sa sœur Maryse a-t-elle quitté la ferme ?
Grâce à l’aide et l’amitié de Roger le curé du village et d’Amélie, François va « devenir un ami des mots » en apprenant à lire et trouver des réponses à ses questions. Il prendra alors confiance en lui et pourra enfin décider de son avenir. 
Un livre très émouvant, François est un jeune homme vraiment très touchant et courageux. 

Extrait : (début du livre)
Si tu passes la rivière, si tu passes la rivière, a dit le père, tu ne remettras plus les pieds dans cette maison. Si tu vas de l'autre côté, gare à toi, si tu vas de l'autre côté.» J'étais petit alors quand il m'a dit ça pour la première fois. J'arrivais à la moitié de son bras, tout juste que j'y arrivais et encore je trichais un peu avec les orteils pour grandir, histoire de les rejoindre un peu mes frères qui le dépassaient d'une bonne tête, le père, quand il était plié en deux sur sa fourche. J'étais petit alors, mais je m'en souviens. Il regardait droit devant, comme si la colline et la forêt au loin n'existaient pas, comme si les restes des bâtisses brûlées c'était juste pour les corbeaux, si rien n'avait d'importance, plus rien, et que ses yeux traversaient tout.
« Arrête de me crier dessus comme une vache, que je lui ai dit, arrête de crier. Je ne veux rien savoir de l'autre côté. Jamais. Tu n'as pas à te biler. Ton François, il restera. Il n'y aura jamais autre chose. »
Je ne mentais pas quand je disais ça, c'était sérieux. Alors, mon père, il m'a gratté la tête et le dos comme s'il était calmé. Puis on a continué à rentrer le foin car ça nous faisait un sacré travail et qu'il fallait penser aux bêtes qui travaillent aussi dur que nous, si pas plus, qui nous font cadeau de leur peau, même leurs os.
Le travail, ça ne m'a jamais fait peur. J'ai beau être le plus petit, j'abats ma part comme un autre, comme les grands, sûr que c'est pour ça aussi que le père, il voulait me garder près de lui, m'empêcher de courir de l'autre côté de la rivière où la vie vous entraîne et d'où l'on ne revient jamais plus pareil.

Personne chez nous n'avait jamais filé de l'autre côté. Sauf Maryse mais ça, c'était il y a longtemps et le père, il en avait tellement hurlé des jours et des jours qu'on n'en parlait plus jamais, comme si elle n'avait jamais existé, Maryse, par crainte des taloches qui vous laissent le dos broyé pendant des semaines. Mais moi, dans ma caboche, je n'étais pas près d'oublier qu'il y avait eu une Maryse chez nous, qu'elle était douce et blonde et qu'elle me caressait parfois la tête en m'appelant Fifi. Même le sommet de mon crâne s'en souvenait, même mes cheveux qui se battaient contre le peigne quand elle me préparait le dimanche pour la promenade sur la grand-route, même mes dents quand elles souriaient.

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Challenge Voisins, voisines
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Belgique

Lu dans le cadre du Challenge Défi Premier roman

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 Challenge 7% 
Rentrée Littéraire 2011
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45/49 

15 mai 2012

Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran – Éric-Emmanuel Schmitt

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Albin Michel - juin 2001 – 60 pages

Magnard – juillet 2004 – 110 pages

Livre de Poche – mars 2012 – 96 pages

Quatrième de couverture :
A treize ans, Momo se retrouve livré à lui-même. Il a un ami, un seul. Monsieur Ibrahim, l'épicier de la rue Bleue.
Mais les apparences sont trompeuses :
La rue Bleue n'est pas bleue.
L'Arabe n'est pas arabe.
Et la vie n'est peut-être pas forcément triste...

Auteur : Né en 1960, normalien, agrégé de philosophie, docteur, Éric-Emmanuel Schmitt s’est d’abord fait connaître au théâtre avec Le Visiteur, cette rencontre hypothétique entre Freud et peut-être Dieu, devenue un classique du répertoire international. Rapidement, d’autres succès ont suivi : Variations énigmatiques, Le Libertin, Hôtel des deux mondes, Petits crimes conjugaux, Mes Evangiles, La Tectonique des sentiments… Plébiscitées tant par le public que par la critique, ses pièces ont été récompensées par plusieurs Molière et le Grand Prix du théâtre de l’Académie française. Son œuvre est désormais jouée dans plus de quarante pays.
Il écrit le Cycle de l’Invisible, quatre récits sur l’enfance et la spiritualité, qui rencontrent un immense succès aussi bien sur scène qu’en librairie : Milarepa, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Oscar et la dame rose et L'enfant de Noé. Une carrière de romancier, initiée par La Secte des égoïstes, absorbe une grande partie de son énergie depuis L’Evangile selon Pilate, livre lumineux dont La Part de l’autre se veut le côté sombre. Depuis, on lui doit Lorsque j’étais une œuvre d’art, une variation fantaisiste et contemporaine sur le mythe de Faust et une autofiction, Ma Vie avec Mozart, une correspondance intime et originale avec le compositeur de Vienne. S'en suivent deux recueils de nouvelles : Odette Toulemonde et autres histoires, 8 destins de femmes à la recherche du bonheur,  inspiré par son premier film, et la rêveuse d'Ostende, un bel hommage au pouvoir de l'imagination. Dans Ulysse from Bagdad, son dernier roman, il livre une épopée picaresque de notre temps et interroge la condition humaine. Encouragé par le succès international remporté par son premier film Odette Toulemonde, il adapte et réalise Oscar et la dame rose. 

Mon avis : (lu en mai 2012)
A douze ans, Moïse dit Momo est livré à lui-même. Son père qui l’élève n’est pas très présent. Momo habite la rue Bleue.
Monsieur Ibrahim est l'Arabe de la rue Bleue. Il est musulman et est originaire de Turquie,  « Arabe, ça veut dire ouvert la nuit et le dimanche, dans l’épicerie. » Toujours souriant, il devient comme  un père pour Momo. C’est la rencontre d’un enfant et d’un adulte, d’un juif avec un musulman. Ce livre qui se lit d’une traite est une leçon de tolérance, de sagesse. C’est à la fois grave et plein d’humour, léger et profond.
Cette belle histoire m’a également fait penser à « La vie devant soi » de Romain Gary.

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Le roman a été adapté en 2003 pour le cinéma par le réalisateur François Dupeyron avec Omar Sharif, Pierre Boulanger, Jérémy Sitbon, Éric Caravaca, Gilbert Melki, Isabelle Renauld, Lola Naymark, Anne Suarez, Mata Gabin, Céline Samie, Isabelle Adjani.
Omar Sharif a reçu le César du meilleur acteur en 2004 pour le rôle de monsieur Ibrahim.

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Depuis le 12 avril et jusqu’au 1er juillet 2012, la pièce Mr Ibrahim et les fleurs du Coran est à l’affiche du Théâtre Rive Gauche, interprété par Francis Lalanne.
Éric-Emmanuel Schmitt en personne le remplacera pour 9 dates exceptionnelles les 27 avril, 10, 11, 12 et 31 mai et 1, 2, 8 et 9 juin.


Extrait : (début du livre)

À onze ans, j’ai cassé mon cochon et je suis allé voir les putes.
Mon cochon, c’était une tirelire en porcelaine vernie, couleur de vomi, avec une fente qui permettait à la pièce d’entrer mais pas de sortir. Mon père l’avait choisie, cette tirelire à sens unique, parce qu’elle correspondait à sa conception de la vie : l’argent est fait pour être gardé, pas dépensé.
Il y avait deux cents francs dans les entrailles du cochon. Quatre mois de travail.
Un matin, avant de partir au lycée, mon père m’avait dit :
— Moïse, je ne comprends pas… Il manque de l’argent… désormais, tu inscriras sur le cahier de la cuisine tout ce que tu dépenses lorsque tu fais les courses.
Donc, ce n’était pas suffisant de me faire engueuler au lycée comme à la maison, de laver, d’étudier, de cuisiner, de porter les commissions, pas suffisant de vivre seul dans un grand appartement noir, vide et sans amour, d’être l’esclave plutôt que le fils d’un avocat sans affaires et sans femme, il fallait aussi que je passe pour un voleur !
Puisque j’étais déjà soupçonné de voler, autant le faire.
Il y avait donc deux cents francs dans les entrailles du cochon. Deux cents francs, c’était le prix d’une fille, rue de Paradis.
C’était le prix de l’âge d’homme.
Les premières, elles m’ont demandé ma carte d’identité. Malgré ma voix, malgré mon poids – j’étais gros comme un sac de sucreries –, elles doutaient des seize ans que j’annonçais, elles avaient dû me voir passer et grandir, toutes ces dernières années, accroché à mon filet de légumes.
Au bout de la rue, sous le porche, il y avait une nouvelle. Elle était ronde, belle comme un dessin. Je lui ai montré mon argent. Elle a souri.
— Tu as seize ans, toi ?
— Ben ouais, depuis ce matin.
On est montés. J’y croyais à peine, elle avait vingt-deux ans, c’était une vieille et elle était toute pour moi. Elle m’a expliqué comment on se lavait, puis comment on devait faire l’amour…
Évidemment, je savais déjà mais je la laissais dire, pour qu’elle se sente plus à l’aise, et puis j’aimais bien sa voix, un peu boudeuse, un peu chagrinée. Tout le long, j’ai failli m’évanouir. À la fin, elle m’a caressé les cheveux, gentiment, et elle a dit :
— Il faudra revenir, et me faire un petit cadeau.
Ça a presque gâché ma joie : j’avais oublié le petit cadeau. Ça y est, j’étais un homme, j’avais été baptisé entre les cuisses d’une femme, je tenais à peine sur mes pieds tant mes jambes tremblaient encore et les ennuis commençaient : j’avais oublié le fameux petit cadeau.
Je suis rentré en courant à l’appartement, je me suis rué dans ma chambre, j’ai regardé autour de moi ce que je pouvais offrir de plus précieux, puis j’ai recouru dare-dare rue de Paradis. La fille était toujours sous le porche. Je lui ai donné mon ours en peluche.
C’est à peu près au même moment que j’ai connu monsieur Ibrahim.

Monsieur Ibrahim avait toujours été vieux. Unanimement, de mémoire de rue Bleue et de rue du Faubourg-Poissonnière, on avait toujours vu monsieur Ibrahim dans son épicerie, de huit heures du matin au milieu de la nuit, arc-bouté entre sa caisse et les produits d’entretien, une jambe dans l’allée, l’autre sous les boîtes d’allumettes, une blouse grise sur une chemise blanche, des dents en ivoire sous une moustache sèche, et des yeux en pistache, verts et marron, plus clairs que sa peau brune tachée par la sagesse.

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Déjà lu du même auteur :

oscar_et_la_dame_rose Oscar et la dame rose odette_toulemonde Odette Toulemonde et autres histoires

la_reveuse_d_ostende La rêveuse d'Ostende ulysse_from_Bagdad Ulysse from Bagdad

le_sumo_qui_ne_voulait_pas_grossir Le sumo qui ne pouvait pas grossir l_enfant_de_no__p L'enfant de Noé

quand_je_pense_que_Beethoven Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent... 

 

Challenge Eric Emmanuel Schmitt
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Challenge Paris
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 Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
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"Végétal"

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22 mars 2012

Nouveau Challenge : Challenge Eric-Emmanuel Schmitt

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Organisé par unchocolatdansmonroman, il s'agit de découvrir une ou plusieurs oeuvres d'Eric Emmanuel Schmitt jusqu'au 5/02/2013, je me suis inscrite dans la catégorie "Fan de la première heure" (2 romans + un ouvrage du cycle de l'invisible + un autre écrit au choix)

Déjà lu d'Éric-Emmanuel Schmitt :

Cycle de l'invisible :

oscar_et_la_dame_rose Oscar et la dame rose  le_sumo_qui_ne_voulait_pas_grossir Le sumo qui ne pouvait pas grossir 

l_enfant_de_no__p L'enfant de Noé

Romans :

   ulysse_from_Bagdad Ulysse from Bagdad

Nouvelles :

odette_toulemonde Odette Toulemonde et autres histoires

la_reveuse_d_ostende La rêveuse d'Ostende

Ecrits plus intime :

quand_je_pense_que_Beethoven  Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent...   

 

Je prévois de lire : 

Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran 

La part de l'autre

L'Evangile selon Pilate

Hôtel des deux mondes


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