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A propos de livres...
24 mai 2013

La 5e saison - Mons Kallentoft

la_5e_saison Seuil - avril 2013 - 464 pages

traduit du suédois par Lucile Clauss, Emmanuel Curtil

Titre original : Den femte årstiden, 2011

Quatrième de couverture : 
Le printemps vient de commencer lorsqu’on trouve le corps d’une femme atrocement mutilée dans la forêt. Les blessures rappellent à Malin Fors l’affaire « Maria Murvall » qu’elle avait suivie dans Hiver. Maria avait été violée et frappée sauvagement dans la forêt, et depuis, elle reste murée dans le silence, à l’asile.
Malin rencontre une psychiatre à l’hôpital qui fait état d’un cas semblable. Soudain, Malin comprend que Maria Murvall n’est qu’une petite pièce d’un terrible puzzle. Si terrible qu’il est impossible d’y mettre des mots. L'enquêtrice met toute son énergie pour résoudre l’énigme. Elle qui avait été obsédée par le sort de Maria Murvall dans Hiver. Parviendra-t-elle à la sortir du silence ?
Cinquième volet des enquêtes de Malin Fors, La 5e Saison séduira les amateurs de Hiver et les autres car l’enquête peut se lire même si on ne connait pas Hiver. Comme toujours dans les livres de Mons Kallentoft, les morts parlent et la nature se déchaine. Malin Fors quant à elle reste ce mélange de force et de fragilité très apprécié des lectrices.

Auteur : Né en 1968, Mons Kallentoft est un journaliste et écrivain suédois dont les livres se sont vendus à plus d'un million d'exemplaires et ont été traduits dans 19 pays.

Mon avis : (lu en mai 2013)
Ce livre est la conclusion de la série Hiver - Eté - Automne - Printemps de Mons Kallentoft. Cette 5ème saison que l'auteur définie ainsi :
« Des nuages sombres et bas. De fines gouttes de pluie s'abattent comme autant de perles grises.
Presque un ciel d'automne.
Sauf que ce n'est pas l'automne. Ni vraiment le printemps, d'ailleurs. Le temps est indéfinissable, comme si le cycle des saisons avait été complétement perturbé, inversé. »
ne nous est pas totalement inconnue !
J'ai plutôt aimé cette série et j'ai aimé cette conclusion. Le personnage de Malin Fors me touche beaucoup et dans ce dernier volet, on l'a sent plus apaisée. Ses qualités d'enquêtrice ne sont plus à démontrer et elle va enfin résoudre une enquête restée en suspens lors de l'épisode Hiver. La boucle est bouclée !

Extrait : (début du livre)
Pourquoi ? Je ne comprends pas.
Mon corps est en feu.
Souffre mille blessures. On m’a écorchée, lacérée, poignardée. J’avance en titubant à travers la forêt. Dans le froid brûlant et la douleur glaçante.
C’est moi.
J’incarne la douleur.
Qu’y a-t-il après ?
Les arbres se penchent sur moi telles des hydres. Leurs têtes enflammées me poursuivent, leurs dents cherchent à me déchiqueter, leur sang empoisonné s’infiltre en moi, tandis qu’un mille-pattes remonte le long de ma cuisse et pénètre mon corps avant de déplier ses tentacules diaboliques.
Je hurle.
Est-ce la fin ? Le sang coule sur mon front, mais je continue d’avancer en trébuchant, je sens les racines jaillir du sol froid et s’enrouler autour de mes chevilles, mes mollets et mes cuisses afin de me faire tomber et me livrer aux langues des hydres, des langues de fil barbelé.
Comment ai-je atterri ici ?
Qui suis-je ?
Pourquoi dois-je mourir maintenant ?
Je suis seule.
Mon corps se dissout.
Quelque chose me poursuit.
La moindre racine, la moindre branche, le moindre souffle de vent froid me déchiquettent, boivent mon sang, dévorent mes intestins, mes reins, mon foie et mon cœur.
Maman.
Tu es là.
Je te vois dans la cuisine, et je t’appelle.
– Maman, maman !
Les branches s’enfoncent en moi. Je suis le froid et la chaleur, il pleut, il neige, il grêle, les hydres hurlent. D’où sortent toutes ces mouches ? Elles veulent pondre leurs oeufs dans mes plaies, déposer des larves dans ce corps qui autrefois était le mien.
Sur les troncs d’arbres, je distingue des visages d’hommes sculptés.
Mon souffle est coupé. Les branches, les aiguilles et les pommes de pin me lacèrent les pieds.
Je veux qu’ils me rattrapent pour que tout s’arrête. Et qu’autre chose, une blancheur, une autre chaleur puissent naître.
J’avance.
Sous la plante de mes pieds, la peau a disparu.
Ne plus rien sentir. Ne plus sentir de branche s’enfoncer en moi.
J’entends des halètements.
L’obscurité.
La solitude.
Un être humain étouffé par sa propre peur.
Un être humain qui refuse d’abandonner, de mourir.
Cet être humain, c’est moi.

Je hurle.
C’est mon dernier cri, la dernière bouffée d’air que je parviens à expulser de mes poumons.
Je suis allongée sur un tapis de racines brûlantes, les branches des arbres s’abaissent vers moi, leurs visages crachent de l’acide sur mes joues et mes yeux, je suis aveugle.
Mais la douleur n’est pas aveugle.
C’est tout ce qui reste à présent.
Avec les masques sculptés des arbres.
Une sensation froide sur mes côtes.
La neige tombe.
Des étoiles blanches tombent sur mon corps nu, l’acier me déchire, mutile mon sexe, mon cri est tout ce qu’il me reste.
Je n’ai même plus la force de hurler.
La forêt est sourde.
Aveugle.
Maman.
J’aimerais que tu ne saches jamais ce qui m’est arrivé.
J’aimerais que tu croies que je suis morte sans peur, sans douleur, entourée de gentilles personnes.
J’aimerais le croire moi-même.
Mais non, quelque chose s’enfonce encore en moi, un bâton affûté, un mille-pattes dont les pattes sont comme mille couteaux qui s’agitent en moi, et je meurs, maman, j’abandonne mon corps aux mouches.

Je me quitte, je vois mon corps nu et détruit qui gît dans une fosse au milieu d’une forêt déserte, et je deviens quelqu’un d’autre, quelqu’un qui plane dans un espace coupé des vivants. Je suis libre, maman, ne suis-je pas libre ?
Je vois quelqu’un s’éloigner de mon corps, le laissant aux vers qui me rongent, et aux arbres qui veulent dévorer la chair que j’habitais.
Quelqu’un sèche le couteau avec des feuilles mortes, puis quitte les lieux.
On m’a tuée, maman, brûlée, déchiquetée, assassinée et violée.
Et je ne suis pas la seule à avoir connu ce destin.
Il faut en finir.
L’hydre doit mourir, bien que sa vie soit éternelle.

 

Déjà lu du même auteur :

hiver Hiver  _t_ Été automne Automne printemps Printemps

 Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 43/12

 Challenge Voisins, voisines

voisins_voisines_2013
Suède

  Défi Scandinavie noire 2012

dc3a9fi_scandinavie_noire
Suède

Challenge Cap au Nord
cap_au_nord

Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Chiffre/Nombre"

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16 mai 2013

Millenium 3 : La reine dans le palais des courants d'air - Stieg Larsson

Lu dans le cadre du Challenge
 "Ecoutons un livre"

_coutons_un_livre

millenium3_audio mill_nium3 millenium3

Audiolib - octobre 2008 - lu par Emmanuel Dekoninck

Actes Sud – septembre 2007 – 710 pages

Babel - janvier 2013 - 880 pages

traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain

Titre original : Millénium 3, Luftslottet som sprängdes

Présentation de l'éditeur
Que les lecteurs des deux premiers tomes de la trilogie Millénium ne lisent pas les lignes qui suivent s'ils préfèrent découvrir par eux-mêmes ce troisième volume d'une série rapidement devenue culte. Le lecteur du deuxième tome l'espérait, son rêve est exaucé : Lisbeth n'est pas morte. Ce n'est cependant pas une raison pour crier victoire : Lisbeth, très mal en point, va rester coincée des semaines à l'hôpital, dans l'incapacité physique de bouger et d'agir. Coincée, elle l'est d'autant plus que pèsent sur elle diverses accusations qui la font placer en isolement par la police. Un ennui de taille : son père, qui la hait et qu'elle a frappé à coups de hache, se trouve dans le même hôpital, un peu en meilleur état qu'elle... Il n'existe, par ailleurs, aucune raison pour que cessent les activités souterraines de quelques renégats de la Säpo, la police de sûreté. Pour rester cachés, ces gens de l'ombre auront sans doute intérêt à éliminer ceux qui les gênent ou qui savent. Côté forces du bien. on peut compter sur Mikael Blomkvist, qui, d'une part, aime beaucoup Lisbeth mais ne peut pas la rencontrer, et, d'autre part, commence à concocter un beau scoop sur des secrets d'Etat qui pourraient, par la même occasion, blanchir à jamais Lisbeth. Mikael peut certainement compter sur l'aide d'Armanskij, reste à savoir s'il peut encore faire confiance à Erika Berger, passée maintenant rédactrice en chef d'une publication concurrente. 

Auteur : Stieg Larsson, né en 1954, journaliste auquel on doit des essais sur l'économie et des reportages en Afrique, était le rédacteur en chef d'Expo, revue suédoise observatoire des manifestations ordinaires du fascisme. Il est décédé brutalement, en 2004, d'une crise cardiaque, juste après avoir remis à son éditeur les trois tomes de la trilogie Millénium.

Lecteur : Interprète de théâtre de grand talent, apprécié à Bruxelles et à Paris, metteur en scène et également compositeur, Emmanuel Dekoninck vit en Belgique. Il a déjà enregistré pour Audiolib, entre autres, Millénium et 1Q84.

Mon avis : (écouté en mai 2013)
J'aurai passé un mois à relire en « audio » la série Millénium sans aucune lassitude. Emmanuel Dekoninck le lecteur de ce livre-audio rend l'écoute si vivante que je n'ai eu aucun mal à rester dans l'histoire si prenante de cette série, c'est un vrai plus par rapport à la version papier.
En fin de disque, il y a en bonus, un entretien très intéressant avec l’éditeur et traducteur de la Trilogie, Marc de Gouvenain. 
Dans ce troisième tome, nous retrouvons Lisbeth et Mickael quelques heures à peine après la fin du second tome. Lisbeth est dans un triste état,  inconsciente, avec une balle dans la tête, une balle dans la hanche et une dans l'épaule, Mikaël est menotté... Et tous les amis de Lisbeth vont se mobiliser pour la défendre. On retrouve la rédaction de Millénium, son ancien patron, Dragan Armanskij, de même que son ancien tuteur. Même certains policiers vont rejoindre son camp. Nous voilà plongé dans une enquête complexe au cœur de complots politiques, de trafics en tout genre et de la police secrète.

Un immense plaisir de lecture, comme pour les deux volumes précédents, mais avec également un petit pincement au coeur sachant que au bout du disque, je quitterai avec tristesse les héros de Millénium qui m'étaient devenus tellement proches.

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Le 28 juillet 2010, est sortie en France le film suédois, danois et allemand « Millénium 3 » (Luftslottet som sprängdes) est un film réalisé par Daniel Alfredson avec Michael Nyqvist, Noomi Rapace, Lena Endre. Un film que j'ai beaucoup aimé.

  livre_audio

Extrait audio : ici

Déjà lu du même auteur : 

Millenium_1 Millénium 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes

mill_nium2 Millénium 2 : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette
mill_nium3 Millénium 3 : La reine dans le palais des courants d'air

Déjà écouté :

CD_LARSSON_MILLENIUM_1 Millénium 1 millenium2_audio Millénium 2

 Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 42/12

  Challenge Voisins, voisines

 voisins_voisines_2013
Suède

   Défi Scandinavie noire 2012

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Suède

  Challenge Cap au Nord

 cap_au_nord

Challenge Petit BAC 2013

petit_bac_2013
"Météo"

 

16 mai 2013

Millénium 2 : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette - Stieg Larsson

Lu dans le cadre du Challenge
 "Ecoutons un livre"

_coutons_un_livre

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Audiolib - septembre 2008 - lu par Emmanuel Dekoninck

Actes Sud – octobre 2006 – 652 pages

Babel - janvier 2012 - 800 pages

traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain

Titre original : Millénium 2, Flickan som lekte med elden

Présentation de l'éditeur
Tandis que Lisbeth Salander coule des journées supposées tranquilles aux Caraïbes, Mikael Blomkvist, réhabilité, victorieux, est prêt à lancer un numéro spécial de Millénium sur un thème brûlant pour des gens haut placés : une sombre histoire de prostituées exportées des pays de l'Est. Mikael aimerait surtout revoir Lisbeth. Il la retrouve sur son chemin, mais pas vraiment comme prévu : un soir, dans une rue de Stockholm, il la voit échapper de peu à une agression manifestement très planifiée. Enquêter sur des sujets qui fâchent mafieux et politiciens n'est pas ce qu'on souhaite à de jeunes journalistes amoureux de la vie. Deux meurtres se succèdent, les victimes enquêtaient pour Millénium. Pire que tout, la police et les médias vont bientôt traquer Lisbeth, coupable toute désignée et qu'on a vite fait de qualifier de tueuse en série au passé psychologique lourdement chargé. Mais qui était cette gamine attachée sur un lit, exposée aux caprices d'un maniaque et qui survivait en rêvant d'un bidon d'essence et d'une allumette ? S'agissait-il d'une des filles des pays de l'Est, y a-t-il une hypothèse plus compliquée encore ? C'est dans cet univers à cent à l'heure que nous embarque Stieg Larsson qui signe avec ce deuxième volume de la trilogie Millénium un thriller au rythme affolant. 

Auteur : Stieg Larsson, né en 1954, journaliste auquel on doit des essais sur l'économie et des reportages en Afrique, était le rédacteur en chef d'Expo, revue suédoise observatoire des manifestations ordinaires du fascisme. Il est décédé brutalement, en 2004, d'une crise cardiaque, juste après avoir remis à son éditeur les trois tomes de la trilogie Millénium.

Lecteur : Interprète de théâtre de grand talent, apprécié à Bruxelles et à Paris, metteur en scène et également compositeur, Emmanuel Dekoninck vit en Belgique. Il a déjà enregistré pour Audiolib, entre autres, Millénium et 1Q84.

Mon avis : (écouté en avril 2013)
J'ai toujours beaucoup plaisir à relire en « audio » la série Millénium. Le lecteur de ce livre-audio, Emmanuel Dekoninck, est vraiment parfait, il arrive à lui seul à donner une voix à chacun des personnages. C'est époustouflant. J'ai redécouvert l'histoire de ce tome 2 avec le même plaisir que la première fois.

Dans ce deuxième tome, nous découvre un peu plus Lisbeth Salander et tout le mystère qui l'entoure. Nous sommes environ un an après la fin du tome 1. Lisbeth, personnage féminin athypique, est en vacances dans les Caraïbes, elle se distrait en résolvant l'énigme mathématique du théorème de Fermat. Elle a coupé les relations avec Mikaël Blomkvist sans lui donner d'explication. Mikaël Blomkvist a retrouvé sa place de rédacteur au journal Millénium. Il enquête sur la prostitution et le trafic sexuel de jeunes femmes. Lisbeth va être mêlée malgré elle à cette enquête, elle sera même suspectée de meurtre... Tout au long du livre, nous suivons nos deux héros sans qu'à aucun moment ils ne se retrouvent.
L'intrigue est toujours aussi prenante avec ses surprises et ses rebondissements, le lecteur est spectateur de l'enquête que mène parallèlement la police, Mikaël et Lisbeth. A la fin de ce volume, le suspens et à son comble et … il faudra attendre la lecture du 3ème tome pour avoir le dénouement !

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Le 30 juin 2010, est sortie en France le film danois et suédois « Millénium 2 » (Flickan som lekte med elden) est un film réalisé par Daniel Alfredson avec Michael Nyqvist, Noomi Rapace, Lena Endre. Un film que j'ai beaucoup aimé.

   livre_audio

Extrait audio : ici

Déjà lu du même auteur : 

Millenium_1 Millénium 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes

mill_nium2 Millénium 2 : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette
mill_nium3 Millénium 3 : La reine dans le palais des courants d'air

Déjà écouté :

CD_LARSSON_MILLENIUM_1 Millénium 1 

 Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 41/12

 Challenge Voisins, voisines

voisins_voisines_2013
Suède

  Défi Scandinavie noire 2012

dc3a9fi_scandinavie_noire 
Suède

 Challenge Cap au Nord

 cap_au_nord

Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Objet"

15 mai 2013

Ne lâche pas ma main – Michel Bussi

Lu dans le cadre du Prix Relay des Voyageurs 
Sélection mai

Ne_lache_pas_ma_main_600x966 Presses de la Cité – mars 2013 – 374 pages

Quatrième de couverture :
Un couple amoureux dans les eaux turquoise de l'île de La Réunion. Farniente, palmiers, soleil. 
Un cocktail parfait. Pourtant le rêve tourne au cauchemar. 
Quand Liane disparaît de l'hôtel, son mari, Martial Bellion, devient le suspect n° 1. D'autant qu'il prend la fuite avec leur fille de six ans. 
Barrages, hélicoptères... la course-poursuite est lancée au cœur de la population la plus métissée de la planète. 
Et si cette chasse à l'homme, ponctuée de cadavres, dissimulait la plus redoutable des manipulations ? 
Un thriller qui cogne comme un verre de punch. 
A déguster vite, fort et frais.

Auteur : Professeur à l'université de Rouen, Michel Bussi est l'auteur de plusieurs romans parmi lesquels Code Lupin et Omaha Crimes.

Mon avis : (lu en mai 2013)
C'est la première fois que je lisais cet auteur.
Liane et Martial passent des vacances de rêves à Saint-Gille sur l'île de la Réunion avec leur petite fille de six ans Sofa. Et Liane disparaît mystérieusement. Tout semble accuser Martial qui après avoir collaboré pendant 24 heures avec la Police décide brusquement de fuir avec sa fille vers l'autre côté de l'Ile. Une chasse à l'homme est organisée par les enquêteurs et c'est la course-poursuite entre Martial et Sofa et la capitaine de police Aja aidée par le lieutenant Christos... Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue très bien construite avec comme il se doit son lot de fausses pistes, de rebondissements et des surprises.

Cette histoire est également l'occasion de découvrir l'Ile de la Réunion avec ses expressions, ses habitudes, ses paysages, ses habitants... Un voyage intéressant et agréable si le lecteur fait abstraction des nombreux morts qui jalonnent le roman policier !
Un polar efficace, rythmé et palpitant. 

Extrait : (début du livre)
Saint-Gilles-les-Bains, île de La Réunion
Vendredi 29 mars 2013
15 h 01

- Je monte une seconde à la chambre.
Liane n'attend pas de réponse, elle informe juste sa fille et son mari, enjouée, radieuse, tout en s'éloignant déjà de la piscine.
Gabin, derrière son bar, la suit des yeux avec une discrétion professionnelle. Cette semaine, Liane est la plus belle fille de l'hôtel Alamanda. Et de loin... Pourtant, elle n'est pas exactement le genre de touristes sur lesquelles il aime laisser traîner les yeux, d'ordinaire. Petite, très fine, presque pas de seins, mais elle possède un je-ne-sais-quoi de classe. Sa peau encore blanche, peut-être, avec un bouquet de petites taches de rousseur qui commencent à pointer dans le bas de son dos, juste au-dessus de son maillot émeraude et or. Ce petit cul qui s'éloigne aussi, qui se balance doucement comme un fruit vert bercé par le vent. La fille, pieds nus, semble marcher sur la pelouse sans briser le moindre brin d'herbe. Gabin la suit encore du regard jusque dans le patio, après les transats blancs, à moitié dissimulée par un palmier trop maigre. La dernière image qu'il a d'elle, c'est ce qu'il dira à la capitaine Purvi, c'est de la voir faire tomber discrètement le haut de son maillot ; la fugitive vision sexy d'un dos nu, d'un sein blanc, d'une moitié de téton, juste le temps qu'elle attrape sa grande serviette coucher de soleil et qu'elle l'enroule autour d'elle.

15 h 03

Naivo, à l'accueil, derrière son bureau d'acajou, rend comme il peut le sourire mouillé de Liane. 
- Bonjour, mademoiselle...
Elle passe dans le hall encombré, entre un présentoir de cartes postales et un étendoir recouvert de paréos et de chemises à fleurs. Sa chevelure blonde goutte sur l'éponge de la serviette au-dessus de sa poitrine. Naivo trouve cela joli, ces épaules sans bretelles, sans marques, blanches. La fille avance doucement, pour ne pas glisser, elle est pieds nus. C'est interdit normalement, mais Naivo n'est pas là pour faire chier les touristes. L'eau ruisselle le long des jambes de la fille. Une seconde plus tard, elle a disparu en direction de l'ascenseur et il ne reste d'elle que quelques flaques. Comme Amélie Poulain lorsqu'elle fond en larmes, a pensé Naivo sur le moment. Il ne sait pas pourquoi. C'est ce qu'il pensera toujours par la suite. Pendant des heures et des nuits à se torturer la mémoire. La fille s'est évaporée, au sens propre du terme. Mais il n'osera pas en parler aux flics. Pas sûr qu'ils comprennent ce genre de truc, les flics.  

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 Challenge Thriller 
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catégorie "Même pas peur" : 40/12

Challenge Petit BAC 2013
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"Partie du corps"

12 mai 2013

Millénium 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes - Stieg Larsson

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Audiolib - juin 2008 - lu par Emmanuel Dekoninck

Actes Sud – juin 2006 – 574 pages

Babel - septembre 2010 - 705 pages

traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain

Quatrième de couverture :
Rédacteur de la revue “Millénium”, Mikael Blomkvist est contacté par l’industriel Henrik Vanger pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans: la disparition de sa petite nièce. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et « hacker » hors pair, le journaliste va résoudre l’ « affaire des fleurs séchées » et, au passage, découvrir des malversations qu’il aurait sans doute mieux valu ignorer…

Auteur : Né en 1954, Stieg Larsson, fervent opposant à l’extrémisme et au racisme, fut le rédacteur en chef d’ “Expo”, une revue suédoise combattant les résurgences du fascisme. Il est mort brutalement, en 2004, juste après avoir remis à son éditeur les trois tomes de la trilogie Millénium, qui s’est vendue à plus de 6 millions d’exemplaires dans le monde.

Lecteur : Interprète de théâtre de grand talent, apprécié à Bruxelles et à Paris, metteur en scène et également compositeur, Emmanuel Dekoninck vit en Belgique. Il a déjà enregistré pour Audiolib, entre autres, Millénium et 1Q84.

Mon avis : (écouté en avril 2013)
Cette lecture est en fait une relecture, j'ai lu pour la première fois ce livre en 2009 et j'ai tout de suite été fan de Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander. 
J'ai donc eu beaucoup plaisir à relire en « audio » ce livre que j'avais tellement aimé. Le lecteur de ce livre-audio, Emmanuel Dekoninck, est vraiment parfait, il arrive à lui seul à donner une voix à chacun des personnages. C'est époustouflant. J'ai redécouvert l'histoire de ce tome 1 avec le même plaisir que la première fois. Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander sont deux personnages très attachants et découvrir la Suède et sa société à travers cette intrigue passionnante est également très intéressante.
Le rythme du début du livre est assez lent car avant toute chose, l'auteur prend le temps de nous présenter minutieusement chacun des deux personnages principaux. Mikael est journaliste d'investigations économiques et sociales au Millénium, il vient d'être condamné pour diffamation à 3 mois de prison. Il est alors embauché par Henrik Vanger, un magnat de l'industrie, officiellement pour rédiger l'histoire de la famille Vanger et officieusement pour enquêter sur l'étrange disparition 36 ans plus tôt de sa nièce Harriet . Lisbeth Salander, une jeune femme associale, rebelle et perturbée, un génie de l'informatique très douée pour mener des enquêtes. L'histoire est vraiment prenante et je n'ai eu aucun mal à garder ma concentration pour écouter le livre-audio.

Ce tome 1 terminé, j'ai enchaîné avec « Millénium 2 » pour ma nouvelle lecture audio, un bon moyen de ne pas quitter Mikael et Lisbeth.

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Le 13 mai 2009, est sortie en France le film danois et suédois « Millénium, le film » (Män som hatar kvinnor) réalisé par Niels Arden Oplev avec Michael Nyqvist, Noomi Rapace, Lena Endre.
Le film est très proche du livre et je l'ai beaucoup aimé. Noomi Rapace qui joue Lisbeth Salander est vraiment formidable.

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En 2011, « Millénium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes  » (The Girl with the Dragon Tattooune adaptation américaine de David Fincher avec Daniel Craig, Rooney Mara est sorti au cinéma.
Je n'ai pas encore eu l'occasion de le voir mais je l'ai réservé voilà quelques mois à la Bibliothèque...

Extrait audio : ici

 

 livre_audio

Déjà lu du même auteur : 

Millenium_1 Millénium 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes
mill_nium2 Millénium 2 : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette
mill_nium3 Millénium 3 : La reine dans le palais des courants d'air 

 

 Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 39/12

 Challenge Voisins, voisines

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Suède

  Défi Scandinavie noire 2012

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Suède

Challenge Cap au Nord
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27 avril 2013

Adrenaline - Jeff Abbott

Lu en partenariat avec les éditions J'ai Lu

adrenaline J'ai Lu - février 2013 - 439 pages

traduit de l'anglais (États-Unis) par Anath Riveline

Titre original : Adrenaline, 2011

Quatrième de couverture :
Sam Capra, un jeune Américain basé à Londres, mène la vie dont il a toujours rêvé. Brillant agent de la CIA, sa femme, Lucy, attend leur premier enfant. Mais un jour, elle l’appelle à son travail et lui demande de quitter le bâtiment immédiatement. Il le fait… quelques secondes avant que tout explose ! Lucy disparaît et le couple est bientôt accusé par la CIA. Torturé, Sam parvient à s’échapper et se lance à la recherche de sa famille et du responsable de ce complot.

Auteur : Jeff Abbott est américain. Il a publié dans une vingtaine de langues onze best-sellers, dont Trauma, Panique, Faux-semblants et Double jeu.

Mon avis : (lu en avril 2013)
Le ton est donné dès le début du livre : action, action, action...

Sam Capra travaille à Londres pour la CIA. Un jour, il reçoit un appel téléphonique de sa femme Lucy qui le supplie de quitter l'immeuble où se trouve son bureau. Il obtempère et soudain une bombe explose dans l'immeuble et Sam est le seul survivant. Lucy enceinte est enlevée et Sam emprisonné, il est suspecté d'être complice de sa femme qui a trahi... Entre les États-Unis, Amsterdam et Londres une course contre la montre est engagée.
C'est un livre qui tient en haleine comme un film d'action ou d'espionnage... Les chapitres sont courts et ils donnent beaucoup de rythme au livre.
Le lecteur est presque essoufflé tellement l'action va vite et les rebondissements sont multiples : terrorisme, enlèvement, espion, complot, trahison... Rien ne nous est épargné et tout est à cent à l'heure ! C'est enchaînement de rebondissements et de fausses pistes ont fini par me lasser, c'est efficace mais pas toujours crédible et ce n'est pas le genre de thriller que je préfère. La conclusion m'a laissé sur ma faim car elle ouvre sur une nouvelle aventure de Sam plutôt qu'elle ne conclut cette aventure...
J'ai aimé la partie qui se passe à Amsterdam puisque l'auteur décrit très bien les lieux que j'ai eu la chance de découvrir un petit peu l'année dernière.

Merci à Silvana et aux éditions J'ai Lu pour m'avoir permis de découvrir ce livre.

Extrait : (début du livre)
Un jour, ma femme me demanda : Si tu savais que c'était notre dernière journée ensemble, qu'est-ce que tu me dirais ?
Nous étions mariés depuis un an déjà. Allongés dans le lit, nous regardions le soleil qui commençait à briller à travers les épais rideaux, et je lui répondis la vérité : Tout sauf au revoir. Je ne pourrai jamais te dire au revoir.
Deux ans plus tard, cette journée-là démarra comme la plupart des autres. Levé à cinq heures du matin, je pris ma voiture et je me garai à côté de la station de métro de Vauxhall. Je profite des logements sociaux à quelques mètres de là pour mes petites aventures.
Je commençai mon entraînement par un long échauffement dans la cour en béton ouverte d'un vieil immeuble. Course sur place pour prendre le rythme, monter la température de mon corps de quelques degrés indispensables puis je me lançai. Il vaut mieux préparer ses muscles et ses ligaments. Un mur de brique s'élevait droit devant moi, trois mètres de haut environ. Je le négociai avec un élan qui me propulsa en l'air, mes doigts agrippant le bord. Je me soulevai d'un mouvement fluide que j'avais répété des milliers de fois. Souffle régulier, pas de craquements au niveau des articulations. J'essayai d'avancer sans faire de bruit. Le silence prouve la maîtrise. Je franchis le mur, traversai une cour, puis sautai par-dessus un mur bien plus bas, m'appuyant sur une main, mes jambes balayant les briques.
Dans le bâtiment principal, une cage d'escalier sentant la pisse et décorée de graffitis obscènes, noir et blanc, s'ouvrit devant moi. De mon pied gauche, je frappai le mur peint dans un bond prudent, utilisant le contact pour m'élancer en avant vers la rambarde au tournant dans l'escalier. Un geste périlleux qui m'avait valu des blessures par le passé. Mais cette fois, j'atterris sans heurt, doucement sur la balustrade, cherchant l'équilibre, le coeur battant la chamade, l'esprit au repos. L'adrénaline puisait. Je bondis de la rambarde vers une barre en acier qui s'étendait le long du chantier et, grâce à la vitesse, je me projetai vers un étage éviscéré. Le bâtiment était détruit et reconstruit. Je n'abîmerais rien, ne laisserais aucun signe de mon passage. On peut m'accuser de violation de propriété, mais pas d'être un connard. Je courus vers l'autre bout de l'étage, me jetai dans les airs, attrapai une autre barre d'acier, me balançai, lâchai et touchai le sol dans une roulade contrôlée. L'énergie de la chute se répandit dans mon dos et mes fessiers plutôt que d'alourdir mes genoux et je repartis aussitôt, de retour dans le bâtiment, à la recherche d'une nouvelle façon plus efficace d'y entrer. Le parkour, l'art de se mouvoir, maintient mon niveau d'adrénaline au maximum et en même temps, une profonde tranquillité m'envahit. À la moindre erreur, je dégringole d'un mur de brique. C'est enivrant et apaisant à la fois.
Encore trois voyages à travers l'espace fascinant de l'immeuble, sols cassés, cages d'escalier béantes, équipement de toute sorte, piochant dans ma palette de sauts, de bonds et de réceptions pour trouver la ligne, le chemin le plus direct et le plus simple à travers les murs à moitié en ruine, les briques et les escaliers vides. L'énergie enflammait mes muscles, mon coeur battait, mais tout ce temps j'essayais de garder un calme intérieur. Trouver la ligne, toujours la ligne. Autour de moi, au loin, j'entendais la circulation grossir. Le ciel s'éclairait, annonçant une nouvelle journée.
Les gens pensent que ce que les Anglais appellent des logements sociaux constitue une horreur. Ça dépend du point de vue. Pour un traceur, les vieux immeubles carrés sont un régal. Des tas de surfaces planes et de murs à escalader et sur lesquels sauter, des rambardes et des rebords desquels s'élancer, des voisins qui n'appellent pas la police au moindre bruit.
À mon dernier passage, je me laissai tomber du deuxième étage vers le premier, attrapant une barre, me balançant et me réceptionnant après une chute maîtrisée. - Eh ! s'exclama une voix, alors que je fendais l'air. Je fis une roulade, permettant à l'énergie de l'impact d'inonder mes épaules et mon bassin. Je me redressai sur les pieds, fis quelques pas et m'arrêtai.

 

50__tats

40/50 :  New-York

Challenge New-York 2013
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catégorie "Même pas peur" : 38/12

 

21 avril 2013

La cinquième femme - Henning Mankell

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Seuil - mars 2000 - 489 pages

Points - mai 2001 - 592 pages

Points - 2004 - 592 pages

Points2 - avril 2011 - 1008 pages

Sixtrid/Livraphone - mars 2013 - lu par Marc-Henri Boisse

traduit du suédois par Anna Gibson

Titre original : Den femte kvinnan, 1996

Quatrième de couverture : 
Des meurtres à donner froid dans le dos se succèdent : un homme est retrouvé empalé dans un fossé, un autre ligoté à un arbre et étranglé, un troisième noyé au fond d’un lac. Et si le crime était la vengeance d’une victime contre ses bourreaux ? Dans ce cas, Wallander doit se hâter pour empêcher un autre meurtre tout aussi barbare.

Auteur : Henning Mankell, né en 1948, partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. Lauréat de nombreux prix littéraires. Outre la célèbre « série Wallander », il est l'auteur de romans sur l'Afrique ou sur des questions de société, de pièces de théâtre et d’ouvrages pour la jeunesse.

Mon avis : (lu en avril 2013)
C'est la sixième enquête de la série du Commissaire Wallander. Automne 1994, tout commence avec des meurtres cruels et épouvantables. C'est un vrai travail de fourmis que va entreprendre Kurt Wallander et son équipe d'enquêteurs pour résoudre cette enquête. Henning Mankell n'hésite pas à décrire avec beaucoup de précision et de réalisme tous les rouages de l'enquête : les indices, les doutes et les intuitions de Kurt, les différentes pistes...

Le rythme est assez lent mais également passionnant. L'intrigue est comme d'habitude bien construite et vraisemblable.
Dans cet épisode, l'auteur dénonce la montée de la violence en Suède et la souffrance des femmes battues.
L'automne avec la pluie, le brouillard et la boue ajoute ajoute sa noirceur à l'atmosphère angoissante, sombre et lourde du roman.
Je suis toujours une inconditionnelle d'Henning Mankell et surtout de Kurt Wallander.

Cette lecture a été particulière car en parallèle j'écoutais (en relecture) en livre-audio également un auteur suédois avec Millénium de Stieg Larsson et par moment je mélangeais Kurt Wallander et Mikael Blomkvist...

En 2010, ce livre a été adapté par la BBC dans la série télévisée Wallander (saison 2 – épisode 3) réalisé par Andy Wilson avec Kenneth Branagh, Benedict Taylor, David Sibley, Roland Hedlund, Rupert Graves. Cette adaptation très réussie est assez proche du livre et nous permet de découvrir de très beaux paysages de Suède.

Extrait : (début du livre)
Tout était silencieux en cette nuit où ils étaient venus pour accomplir leur mission sacrée.
Celui qui portait le nom de Farid et qui était le plus jeune des quatre hommes pensa après coup que même les chiens n’avaient fait aucun bruit. La nuit tiède enveloppait le petit groupe. Ils attendaient depuis la tombée du jour. La voiture qui les avait conduits depuis Alger et le lieu de rendez-vous de Dar Aziza était un vieux tacot. Ils avaient dû s’arrêter deux fois, d’abord pour réparer le pneu arrière gauche, qui avait crevé alors qu’ils n’étaient même pas à la moitié du voyage. Farid, qui n’avait jamais quitté la capitale, s’était assis à l’ombre d’un éboulis pour regarder le paysage. Le caoutchouc du pneu était usé et fissuré ; il s’était déchiré un peu au nord de Bou Saada. Il leur fallut un long moment pour dévisser les boulons et monter la nouvelle roue, et Farid comprit aux conciliabules des trois autres qu’ils seraient en retard et qu’ils n’auraient pas le temps de s’arrêter pour manger.
Le voyage reprit. Peu avant El Qued, la voiture tomba en panne. Ils mirent plus d’une heure à localiser le problème et à réparer le moteur. Leur chef – un homme pâle et barbu d’une trentaine d’années, au regard de feu comme seul pouvait en avoir un élu du Prophète – invectivait à voix basse le chauffeur qui suait sous le capot brûlant. Farid ignorait le nom de leur chef. Pour des raisons de sécurité, il ignorait tout de lui – qui il était, et d’où il venait.
Il ne connaissait pas non plus le nom des deux autres.
Seul son propre nom lui était familier.
Ils avaient continué ; l’obscurité tombait déjà, et ils n’avaient que de l’eau à boire, rien à manger.
Lorsqu’ils arrivèrent enfin à El Qued, tout était calme. Ils s’arrêtèrent au cœur du labyrinthe de ruelles, non loin d’une place de marché. La voiture disparut dès qu’ils en furent descendus. Un cinquième homme se détacha de l’ombre et ils le suivirent dans la nuit.
Ce fut alors seulement, comme il se faufilait derrière les autres le long des ruelles étrangères, que Farid songea à ce qui allait bientôt se produire. Il effleura le couteau à la lame recourbée rangé dans son fourreau au fond d’une poche de son caftan.
C’était son frère, Rachid Ben Mehidi, qui lui avait parlé pour la première fois des étrangers. Ils savouraient les soirées tièdes sur le toit de la maison paternelle, en regardant les lumières scintillantes d’Alger. Farid savait que Rachid était activement engagé dans la lutte pour faire triompher la loi du Prophète. Tous les soirs, Rachid revenait sur la nécessité de chasser les étrangers du pays. Au début, Farid s’était senti flatté que son frère prenne le temps de discuter politique avec lui, même si ses propos ne lui paraissaient pas toujours très clairs. Plus tard, il comprit que Rachid avait une autre raison de lui sacrifier tout ce temps : il voulait que Farid participe au combat.
Ces conversations avaient eu lieu plus d’un an auparavant. À présent, Farid suivait les autres hommes vêtus de noir le long des ruelles obscures, dans l’air chaud et immobile, et il s’apprêtait à exaucer le vœu de Rachid. On allait chasser les étrangers, mais pas en les escortant vers les ports ou les aéroports. On allait les tuer. Ainsi, les autres réfléchiraient à deux fois avant de venir.
Ta mission est sacrée, lui répétait sans cesse Rachid. Le Prophète sera content de toi. Tu auras un avenir radieux une fois que nous aurons transformé ce pays selon son désir.

 

Déjà lu du même auteur : 
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes

meurtriers_sans_visage_p Meurtriers sans visage Les_chiens_de_Riga_2 Les chiens de Riga

l_homme_inquiet L'homme inquiet le_retour_du_professeur_points Le Retour du professeur de danse

la_lionne_blanche_p La lionne blanche  profondeurs_p Profondeurs le_chinois Le Chinois

l_homme_qui_souriait_p L’homme qui souriait le_guerrier_solitaire_p Le guerrier solitaire 

la_faille_souterraine La faille souterraine et autres enquêtes

 Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 37/12

 Challenge Voisins, voisines

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Suède

  Défi Scandinavie noire 2012

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Suède

Challenge Littératures Nordiques

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Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Chiffre/Nombre"

  Lire sous la contrainte

  80897277_o
5ème session : chiffre

 

 

 

13 avril 2013

Ne t'éloigne pas - Harlan Coben

Lu en partenariat avec les éditions Belfond Noir

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Belfond - mars 2013 - 367 pages

France Loisirs - 2012 - 416 pages

traduit de l'américain par Roxane Azimi

Titre original : Stay close, 2012

Quatrième de couverture : 
Une formidable poussée d'adrénaline, un voyage en enfer mené tambour battant par le maître de vos nuits blanches. Oserez-vous fermer l'oeil cette nuit ? 
Un soir de février, Stewart, père et époux dévoué, sort d'une boîte d'Atlantic City en compagnie d'une ravissante strip-teaseuse. Personne ne les reverra. 
Dix-sept ans plus tard, l'inspecteur Broome cherche toujours à percer le mystère. Et des éléments pourraient bien relancer l'enquête : des photos anonymes, une nouvelle disparition, même lieu, mêmes circonstances. 
Coïncidences ? Rituels macabres ?
Et si Megan avait la réponse ? Car cette bonne mère de famille cache un passé sulfureux. Un passé qu'elle tente d'oublier depuis dix-sept ans...
Mensonges, vengeance, prostitution, meurtres et rédemption. Alors qu'un serial killer fait les after des clubs à la recherche d'une proie, des secrets soigneusement enterrés sortent des bois...

Auteur : Né en 1962, Harlan Coben vit dans le New Jersey avec sa femme et leurs quatre enfants.
Diplômé en sciences politiques du Amherst College, il a travaillé dans l'industrie du voyage avant de se consacrer à l'écriture.
Depuis ses débuts en 1995, la critique n'a cessé de l'acclamer. Il est notamment le premier auteur à avoir reçu le Edgar Award, le Shamus Award et le Anthony Award, les trois prix majeurs de la littérature à suspense aux États-Unis. Traduits dans une quarantaine de langues, ses romans occupent les têtes de listes de best-sellers dans le monde entier.

Mon avis : (lu en avril 2013)
Atlantic City est le théâtre de disparitions liés au monde de la nuit et des boîtes de strip-tease. Dix-sept ans plus tard, à la date anniversaire, une nouvelle disparition et l'inspecteur Broome aimerait bien comprendre et résoudre cette enquête. Ancienne strip-teaseuse devenue bonne épouse et mère de famille, Megan revient à Atlantic City pour aider à résoudre l'énigme...

Le début du livre est un peu lent à s'installer et parfois un peu embrouillé puis la mécanique se met en route et le lecteur est happé par une intrigue bien construite, des personnages intéressants et attachants pour certains. Le rythme est là, les fausses pistes et les rebondissements également sans oublier un bon dénouement... 
Ce n'est pas la meilleure enquête d'Harlan Coben, elle est malgré tout passionnante et efficace pour passer un bon moment.

Merci à Laura et aux éditions Belfond Noir de m'avoir permis de découvrir ce livre.

 

Extrait : (début du livre)
QUELQUEFOIS, DURANT CETTE FRACTION DE SECONDE OÙ Ray Levine prenait des photos et où le monde s'évanouissait dans l'éclair de son flash, il voyait le sang. D savait bien sûr que c'était juste une image mentale mais, tout comme en ce moment, la vision était si nette qu'il devait abaisser son appareil pour scruter longuement le sol. Cet épisode terrible - l'instant où la vie de Ray avait basculé, où, de quelqu'un avec des projets et un avenir, il était devenu un loser grand format -, cet épisode, donc, ne le hantait jamais dans ses rêves ni quand il se trouvait seul dans le noir. Les visions d'horreur attendaient qu'il soit bien réveillé, entouré de gens, pris par ce que d'aucuns nommeraient ironiquement son travail.
Dieu merci, les visions s'estompèrent pendant qu'il mitraillait non-stop le garçon dont on fêtait la bar-mitsvah.
- Regarde par ici, Ira ! cria Ray derrière son objectif. Qui est-ce qui t'habille ? C'est vrai que Jen et Angelina se crêpent toujours le chignon à cause de toi ?
Quelqu'un lui donna un coup de pied dans le tibia. Quelqu'un d'autre le bouscula. Ray continuait à mitrailler.
- Et l'after, Ira, ça se passe où ? Qui est l'heureuse élue à qui tu réserves la première danse ?
Ira Edelstein fronça les sourcils, dissimulant son visage à l'objectif. Imperturbable, Ray se propulsa en avant, le prenant sous toutes les coutures.
- Dégage ! lui hurla-t-on.
On le poussa de plus belle. Ray s'efforça de reprendre son équilibre. Clic, clic, clic.
- Maudit paparazzi ! glapit Ira. Je pourrais pas avoir un moment de répit ?
Ray leva les yeux au ciel. Il ne recula pas. Derrière l'objectif, la vision sanglante revint. Il essaya de la chasser, elle persista. Il gardait le doigt sur le déclencheur. Le héros de la bar-mitsvah bougeait au ralenti à présent.
- Parasites ! brailla-t-il.
Ray se demanda s'il était possible de tomber plus bas.
Un nouveau coup au tibia lui fournit la réponse : non et non.
Le « garde du corps » d'Ira - un malabar au crâne rasé dénommé Fester - écarta Ray de son avant-bras large comme un fût de chêne. Ray le regarda, l'air de dire : « Qu'est-ce qui te prend ? » et Fester articula silencieusement : « Pardon. »
Fester était son employeur et patron de Star d'un Jour - Paparazzi à louer, ce qui voulait dire ce que ça voulait dire. Ray ne filait pas les stars dans l'espoir de voler une photo compromettante qu'il pourrait revendre à un tabloïd, non. C'était pire que ça : il était là pour offrir son quart d'heure de célébrité à quiconque était prêt à en payer le prix. En clair, des clients avec un ego surdimensionné et probablement des problèmes d'érection embauchaient des paparazzi pour les suivre partout, prendre des photos souvenirs et vivre, conformément à la brochure, « des moments fabuleux dans la peau d'une star, avec votre paparazzi personnel ».
Ray aurait certes pu dégringoler encore plus bas, mais pas sans l'intervention expresse de Dieu.
Les Edelstein avaient choisi le « mégapack VIP » : deux heures avec trois paparazzi, un garde du corps, un perchman, tous collés aux basques de la « star », le mitraillant comme s'il était Charlie Sheen se faufilant en catimini dans un couvent. Le mégapack VIP comprenait également un DVD-souvenir et votre trombine en couverture d'un faux magazine people avec gros titres à l'avenant.

Déjà lu du même auteur :

Ne_le_dis___personne_ Ne le dis à personne sans_un_mot Sans un mot 
sans_laisser_d_adresse Sans laisser d'adresse innocent Innocent 
sans_un_adieu Sans un adieu faute_de_preuves Faute de preuves
rem_de_mortel
 
Remède mortel a_decouvert A découvert

 Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 36/12

50__tats
40/50 : New-Jersey

11 avril 2013

Tabloid City - Peter Hamill

tabloid_city Balland - novembre 2012 - 416 pages

traduit de l'anglais (États-Unis) par Daniel Roche

Titre original : Tabloid City, 2011

Quatrième de couverture :
Sam Briscoe, septuagénaire élégant aux faux airs d’Inspecteur Harry est le rédacteur en chef du New York World, l’un des tabloïds mythiques de la Grosse Pomme qui vit ses dernières heures : le compte à rebours est en route et dans très peu de temps, la version papier va disparaître au profit d’une version online. La fin d’une époque, au grand dam de Sam. Mais cette nuit-là, alors qu’il boucle son ultime édition, un fait divers d’une violence inouïe va bouleverser son chemin de fer. Et sa vie. Cynthia Harding, une « socialite » très introduite dans les milieux de l’art et de la culture, est sauvagement assassinée. Son assistante, Mary-Lou, partage son sort. Il en faut beaucoup pour déstabiliser un vieux briscard comme Sam. Seulement, Cynthia, c’est la seule femme qu’il ait jamais aimée… Tandis qu’il traverse cette nuit et cette journée pas comme les autres, on suit les parcours croisés d’un flic, Ali, l’époux de Mary-Lou, de leur fils Malik, fondamentaliste islamiste, et de bien d’autres encore…Les voilà lancés dans une course folle à travers New-York, ville-héroïne du roman, peinte comme une sorte de Gotham City fantomatique, une ruche foisonnante, où chaque personnage est pris entre les mouvements permanents d’une ville qui ne s’arrête jamais, et les conflits qui l’habitent.

 

Auteur : Pete Hamill vit à New York. Il est écrivain, journaliste (notamment au New York Daily News), éditeur, et scénariste. Il est l’auteur d’une vingtaine de livres, dont plusieurs best-sellers.

Mon avis : (lu en avril 2013)
C'est avec ce livre que s'achève pour moi l'aventure du jury du Grand Prix des Lectrices Elle 2013, il a été sélectionné dans la catégorie policier mais pour moi, c'est plutôt une étude sociale qu'un roman policier.
L'histoire se passe sur 24 heures, cela commence à minuit, à New-York dans la salle de rédaction du tabloïd New York World avec Sam Briscoe son rédacteur en chef. 
Heure par heure, minutes par minutes, le livre suit une quinzaine de personnages à différents endroit, dans différents milieux de New-York dont les destins sont liés ou vont être liés malgré eux... En toile de fond, il y a la fin de la presse papier au profit du web pour cause économique. Il y aura quand même deux scènes de crime qui justifiera le côté polar...
Il y a donc Sam Briscoe le journaliste à l'ancienne, son indispensable secrétaire Helen Loomis, Bobby Fonseca, le jeune journaliste, Consuelo Mendoza, une mère mexicaine en situation irrégulière, Josh Thompson, vétéran d’Irak devenu SDF, Cynthia Harding, important membre de la communauté, sa fille adoptive Sandra Gordon, d'origine jamaïcaine, a réussi sa carrière professionnelle, Myles Compton un financier poursuivi par le FBI, Ali Watson, un flic new-yorkais de la Brigade antiterroriste, son fils Malik Shahid est un intégriste islamique...
J'ai lu ce livre comme je regarde une série télévisée, séquence par séquence le lecteur passe d'un personnage à l'autre, et découvre un New-York différent de celui des touristes, un New-York de la pauvreté, de l'immigration clandestine, de la violence, de la crise économique, de la montée de l'islamisme, un New-York qui ne s'arrête jamais... Avec ce livre, j'ai aimé découvrir l'envers du décors de cette ville patchwork qui me fait toujours rêver.

Extrait : (début du livre)
Minuit. Sam Briscoe, salle de rédaction du New York World, 100 West Street

Lui, c'est Briscoe. Soixante et onze ans. Un mètre quatre-vingts, quatre-vingt-dix kilos. Ici, c'est la salle de rédaction du dernier quotidien du soir de New York. Il en est le rédacteur en chef. On l'aperçoit qui se faufile dans un coin. Il a un pardessus en travers de l'épaule gauche et tient sa veste par le col. Les manches de chemise sont retroussées deux fois au-dessous des coudes, soigneusement. Noeud desserré, sa cravate pend, ajoutant deux traits d'un rouge profond aux bandes verticales de ses bretelles écarlates.
Il se déplace vivement, comme il en a depuis longtemps l'habitude. Peut-être pour échapper aux embuscades des journalistes ou des correcteurs susceptibles de venir quémander une augmentation, un jour de congé, une avance... Ou seulement s'informer, surtout en ce moment, des rumeurs de rachat et de licenciements. Sa coupe en brosse tourne au gris fer. Il a le visage fin et buriné, rasé de près. Les poches sombres sous ses yeux témoignent des longues années passées à travailler de nuit. Dans la vaste salle aux vingt-six bureaux, presque vide, quatre journalistes et trois relecteurs jettent un coup d'oeil épisodique aux quatre écrans de télé branchés sur New York 1, CNN, Fox et MSNBC. Un cinquième écran est éteint. Briscoe n'en regarde aucun. Il va droit vers un certain Matt Logan, assis au desk info géné, au centre de la longue pièce. Les autres bureaux sont collés les uns aux autres, formant une sorte de muret. Tous vides.
- On a la une ? demande Briscoe.
Logan sourit et passe une main dans son épaisse chevelure blanche. Par-dessus l'épaule de Briscoe, il lance un regard contemplatif vers la grande pièce. Briscoe pense : Nous vivons dans la capitale du néant. Logan a cinquante et un ans et, d'une certaine manière, ses cheveux drus et blancs le rajeunissent. Comme un diadème couronnant son visage glabre.
- Le gosse n'a pas fini son papier, fait Logan en désignant sa gauche. Tu devrais peut-être lui rappeler qu'on bosse pour un quotidien.
En entendant la réplique, l'une des plus vieilles du métier, Briscoe grommelle. Il se dit qu'elle est toujours d'actualité. Il regarde le gosse, Fonseca, qui plisse les yeux devant son écran d'ordinateur et ne voit plus rien d'autre que les gens qu'il a interviewés quelques heures plus tôt, très loin de la rédaction. Briscoe se penche à son tour par-dessus l'épaule de Logan, lève un oeil vers la grosse horloge verte à quatre faces suspendue au plafond, legs du World de Pulitzer. Il pense : On a encore beaucoup de temps.
- Qu'est-ce qu'on a d'autre ? interroge-t-il en jetant son manteau et sa veste sur un moniteur éteint. Sur le bureau sont étalées les premières éditions des journaux du matin. Le Times, le Post, le News. Logan clique sur une page qui propose quatre possibilités de une. Briscoe pense : Je suis si vieux. Il se souvient quand on taillait dans le bois les caractères du titre de une, c'était dans l'ancienne salle de composition du Post, un peu plus bas sur West Street. Il entend comme s'il y était le martèlement assourdi des linotypes. Revoit les linotypistes, sourds et muets, qui communiquent par signes. Et Paul Sann au marbre, qui coupe les articles de sa main ferme de rédacteur en chef. Pour détacher les lignes de plomb du bas des articles, il se sert d'un pied à coulisse.
Tout le monde fumait. Écrasait son mégot par terre. Il faisait chaud. Ça gueulait. Les sandwichs venaient du grec voisin. Envolé à jamais, tout ça.
 
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Sélection policier
Jury Avril

Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 35/12

 50__tats
40/50 :  New-York

Challenge New-York 2013
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  Challenge Petit BAC 2013
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"Objet"

2 avril 2013

Le clandestin – John Grisham

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Van Den Bosch Editions - avril 2007 - lu par José Heuzé

Robert Laffont - mars 2006 - 344 pages

Pocket – octobre 2007 - 399 pages 

Pocket - novembre 2010 - 408 pages

traduit de l'américain par Patrick Berthon

Titre original : The Broker, 2005

Quatrième  de couverture :
Lobbyiste sans foi ni loi, Joel Backrnan a été condamné à vingt ans de prison pour avoir vendu à une puissance étrangère un superlogiciel capable de contrôler un ensemble de satellites espions. 

Six ans plus tard, à sa grande surprise, il est gracié par le président des États-Unis sortant et exfiltré dans une jolie ville d'Italie. Sous une nouvelle identité, le Clandestin découvre l'art subtil d'être heureux. 
Il est libre.., mais transformé en appât. Car, si la CIA a obtenu sa grâce, c'est pour mieux savoir qui va le tuer : les Israéliens ? les Saoudiens ? les Chinois ? 
La chasse à l'homme, a commencé... 

Auteur : Né en 1955, John Grisham a commencé sa carrière comme avocat. Passionné d'écriture, il écrivait à ses heures perdues. Avec La Firme, paru en 1991 et vendu à des millions d'exemplaires, il rencontra son premier grand succès. Depuis, L'Affaire Pélican, Le Couloir de la mort, Le Maître du jeu, L'Idéaliste, L'Associé, La Loi du plus faible, Le Testament, L 'Engrenage, La Dernière Récolte, L 'Héritage, La Transaction, Le Dernier Juré (tous publiés chez Robert Laffont) ont déclenché le même enthousiasme auprès d'un nombre de plus en plus impressionnant de lecteurs.

Mon avis : (écouté en mars 2013)
J'ai mis beaucoup de temps à arriver au bout de ce livre-audio, le ton du lecteur m'a dérangé, je l'ai trouvé trop monocorde et je perdais trop facilement le fil de l'histoire...
Habituellement les livres de John Grisham explorent des sujets juridiques dans celui-ci, il est plutôt question d'espionnage. Joel Backman a été condamné à vingt ans de prison après avoir tenté de vendre un logiciel de contrôle de satellites espions à des puissances étrangères. 6 ans plus tard, il est gracié par le président des États-Unis et exilé en Italie sous surveillance. Il se sait menacé et que sa tête est mise à prix par les puissances étrangères qu'il a berné...
Les personnages sont sympathiques et attachants, le voyage en Italie est plutôt plaisant mais cette histoire manque de rythme et par moment je me suis ennuyée. Aucune vrai surprise dans une intrigue sans réelle originalité... C'est une lecture que j'oublierai vite...

Extrait :
Au crépuscule d'une présidence destinée à laisser dans l'Histoire une trace aussi légère que celle de William Henry Harrison (trente et un jours de la céré­monie d'investiture à sa mort), Arthur Morgan, terré dans le Bureau ovale en compagnie du dernier ami qui lui restait, mûrissait ses dernières décisions. Il avait ce jour-là le sentiment d'avoir raté tout ce qu'il avait entre­pris pendant les quatre années de son mandat et doutait de pouvoir redresser la barre dans le peu de temps qui lui restait. Son ami n'était pas plus confiant. Comme à son habitude, il parlait peu et ne disait que ce que le président voulait entendre.
Ils en étaient aux recours en grâce. Ils examinaient les requêtes de voleurs, d'escrocs, de tricheurs, cer­tains encore derrière les barreaux, d'autres qui avaient échappé à la prison mais tenaient à se voir réhabilités. Tous voulaient être rétablis dans leurs droits. Tous se prétendaient les amis du président ou des amis de ses amis, tous se voulaient des partisans indéfectibles même si bien peu avaient eu l'occasion de manifester leur soutien avant ce jour, le dernier de son mandat. Il était affligeant de voir quatre années passées à la tête du monde libre s'achever par cette misérable pile de suppliques émanant d'une bande d'escrocs. Auxquels de ces voleurs accorderait-il la latitude de reprendre leurs malversations ? Telle était la question capitale qui se posait à Arthur Morgan aux ultimes heures de sa présidence.
L'ami de toujours s'appelait Robert Critz. Ils s'étaient connus à Cornell : Morgan présidait l'association des étudiants, Critz bourrait les urnes. Ces quatre dernières années, Critz avait été successivement porte-parole, puis secrétaire général de la Maison-Blanche, membre du Conseil national de sécurité et même Secrétaire d'État, une fonction qu'il n'avait exercée que trois mois, son style diplomatique très personnel ayant failli déclencher une troisième guerre mondiale. Sa plus récente nomination remontait au mois d'octobre, signée dans la frénésie des semaines précédant la déroute électorale. Les sondages indiquaient que le président Morgan était à la traîne dans quarante États, au bas mot. Prenant la direction de la campagne présidentielle, Critz avait réussi à s'aliéner les électeurs des États restants, à l'exception - peut-être - de l'Alaska. 
Cette élection avait été historique : jamais un prési­dent sortant n'avait obtenu aussi peu de voix des grands électeurs. Trois, pour être précis, toutes de l'Alaska, le seul État où Morgan ne s'était pas rendu, sur le conseil de Critz. Cinq cent trente-cinq voix pour le challenger, trois pour le président Morgan. Il n'était pas de mot assez fort pour qualifier une telle déculottée.
Le décompte des voix effectué, le challenger, mal conseillé, avait décidé de contester les résultats de l'Alaska. Pourquoi ne pas rafler les cinq cent trente-huit voix, pendant qu'il y était ? Plus jamais l'occasion ne se représenterait pour un candidat d'écraser son adversaire sans lui abandonner une seule voix. Au long des six semaines qui avaient suivi, le président avait souffert le martyre tandis que la bataille judiciaire faisait rage en Alaska. Quand la Cour suprême de l'État avait enfin tranché en sa faveur, il avait partagé dans l'intimité une bouteille de Champagne avec Critz.

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Challenge Thriller 
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catégorie "Même pas peur" : 34/12

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