Agatha Raisin enquête, Tome 3 : Pas de pot pour la jardinière - M.C. Beaton
Albin Michel - novembre 2016 - 256 pages
traduit de l'anglais par Esther Ménévis
Titre original : The potter gardener, 1994
Quatrième de couverture :
De retour dans les Cotswolds après de longues vacances, Agatha Raisin découvre que son voisin James Lacey, objet de tous ses fantasmes, est tombé sous le charme d'une nouvelle venue au village. Aussi élégante qu'amusante, Mary Fortune est une jardinière hors pair, et la journée portes ouvertes des jardins de Carsely s'annonce déjà comme son triomphe. Mais une Agatha Raisin ne s'incline pas avant d'avoir combattu (quitte à se livrer à l'une de ces petites supercheries peu reluisantes dont elle a le secret) ! C'est alors que la belle Mary est retrouvée morte, enfoncée tête la première dans un de ses grands pots de fleurs. De toute évidence, Agatha n'était pas la seule à souhaiter la disparition de sa rivale…
Auteur : Née en 1936 à Glasgow, M.C. Beaton a été successivement libraire, critique de théâtre, journaliste et éditrice, avant de devenir un des auteurs de best-sellers les plus lus de Grande-Bretagne. Sa série Agatha Raisin a été adaptée à la télévision et devrait être diffusée prochainement en France.
Mon avis : (lu en septembre 2017)
Voilà, c'est réparé, voilà le billet du tome 3 après celui du tome 4... La vie d'Agatha est toujours riche en péripéties... Dans cet épisode, Agatha va tenter de se mettre au jardinage pour épater son charmant voisin James Lacey. Une nouvelle habitante, Mary Fortune est arrivée dans le village et tout le monde n'en fait que des éloges... Rien de pire pour Agatha qui va tenter de faire mieux que cette intruse... Et voilà que Mary est retrouvée morte, la tête plantée dans un grand pot de fleurs !
Comme d'habitude, Agatha va mener l'enquête...
C'est toujours un plaisir de lire de retrouver ces personnages attachants, ce village typiquement british... C'est une lecture facile, amusante et distrayante !
Il y a encore quelques occasions de passer de bons moments avec Agatha puisque les tomes 7 et 8 doivent paraître le 2 novembre prochain et l'auteur en a écrit presqu'une trentaine...
Extrait : (début du livre)
En ce jour où Agatha Raisin, au volant de sa voiture, regagnait lentement son village de Carsely après de longues vacances, un hiver doux et humide avançait petit à petit vers le printemps. Elle se persuada qu’elle avait passé des vacances merveilleuses, loin de Carsely, ce trou ennuyeux à mourir. Elle était d’abord allée à New York, puis aux Bermudes, puis à Montréal, après quoi elle avait filé à Paris, avant de continuer vers l’Italie, la Grèce et la Turquie. Elle avait beau être riche, dépenser autant d’argent pour se faire plaisir n’était pas dans ses habitudes, et elle se sentait confusément coupable. Jusque-là, elle avait presque toujours opté pour les voyages organisés, en groupe, les plus chers possibles. Cette fois, elle était partie seule. Vivre à Carsely lui avait donné la confiance en elle nécessaire pour se faire des amis, du moins l’avait-elle cru. Mais les dernières semaines s’étaient écoulées dans une sorte de brouillard, entre chambres d’hôtel et expéditions solitaires obstinées sur les sites touristiques.
Pourtant, elle n’était pas davantage prête à admettre qu’elle avait souffert de cette solitude qu’elle ne l’était à reconnaître que son voisin, James Lacey, n’était pas pour rien dans son absence prolongée de Carsely.
À la fin de ce qu’elle se plaisait à appeler intérieurement « sa dernière affaire », elle s’était soûlée au pub du coin en compagnie d’une des habitantes du village et, en rentrant chez elle, avait fait un geste grossier à James, qui se tenait debout devant chez lui.
Dégrisée et pleine de remords, le lendemain, elle avait humblement présenté ses excuses à ce séduisant voisin célibataire, qui les avait acceptées en silence. Mais par la suite, leur amitié naissante s’était réduite à une tiède relation de voisinage. Il lui parlait sur un ton amical lorsqu’il la rencontrait au pub ou à l’épicerie du village, mais il ne passait plus prendre le café et, s’il était occupé à jardiner devant son cottage quand il la voyait descendre la ruelle, il rentrait précipitamment chez lui. Alors elle avait traîné son cœur meurtri à l’étranger. Assez bizarrement, loin de la douce influence de Carsely, son caractère d’antan s’était réaffirmé, c’est-à-dire qu’elle était redevenue irritable, agressive et encline à lancer des jugements à l’emporte-pièce.
Ses chats se trouvaient dans un panier sur la banquette arrière. Elle s’était arrêtée en chemin à la pension spécialisée pour les récupérer. Elle avait beau être toujours mariée (à un homme qu’elle n’avait pas vu depuis si longtemps qu’elle en avait pratiquement oublié l’existence, et qu’elle n’avait aucun désir de revoir), elle se faisait l’effet de n’être ni plus ni moins que la vieille fille du village ; il ne lui manquait même pas les chats.
Déjà lu du même auteur :
tome 1 : La quiche fatale
tome 2 : Remède de cheval
Agatha Raisin enquête, Tome 4 : Randonnée mortelle
Challenge Voisins Voisines
Grande-Bretagne