Je vais mieux - David Foenkinos
Lu en partenariat avec les éditions Folio
Folio - mai 2014 - 384 pages
Gallimard - janvier 2013 - 339 pages
Grand Livre du mois - décembre 2012 - 330 pages
Quatrième de couverture :
« Un jour, je me suis réveillé avec une inexplicable douleur dans le dos. Je pensais que cela passerait, mais non. J'ai tout essayé... J'ai été tour à tour inquiet, désespéré, tenté par le paranormal. Ma vie a commencé à partir dans tous les sens. J'ai eu des problèmes au travail, dans mon couple, avec mes parents, avec mes enfants. Je ne savais plus que faire pour aller mieux... Et puis, j'ai fini par comprendre.»
Auteur : Romancier, scénariste et musicien, David Foenkinos est né en 1974. Il a publié Entre les oreilles (2002), Inversion de l’idiotie (2002), Le potentiel érotique de ma femme (2004) et Qui se souvient de David Foenkinos ? (2007), Nos séparations (2008), La délicatesse (2009), Les souvenirs (2011), Je vais mieux (2013), La tête de l'emploi (2014).
Mon avis : (lu en août 2014)
J'ai accepté de recevoir ce livre en partenariat avec Folio pensant ne pas l'avoir lu... Je le prends donc pour les vacances, format facile pour la plage. Je le lis assez facilement mais à deux reprises je m'interroge, je découvre deux passages que j'ai l'impression d'avoir déjà lu... Sans doute dans ma dernière lecture de l'auteur avec La tête de l'emploi... Erreur, étant déconnectée (d'internet) pendant 3 semaines je n'ai découvert qu'à mon retour que j'avais finalement déjà lu ce livre (en juin 2013) et que mon billet ne reflète pas du tout le ressenti que j'ai eu cet été...
(juin 2013) : « Une lecture plaisante et facile, une écriture fluide et pleine d'humour. Le personnage central est attachant et j'ai pris du plaisir à suivre son parcours. »
Cet été : Cette lecture a été facile mais elle m'a agacée... la plainte continue autour du mal de dos du narrateur ne m'a pas touchée... la plage n'était pas l'endroit idéal pour découvrir ce livre... Cela ne m'empêchera pas de lire le nouveau livre de l'auteur "Charlotte" qui vient de sortir.
Merci Anna et les éditions Folio pour ce partenariat.
Extrait : (début du livre)
On sait toujours quand une histoire commence. J’ai immédiatement compris que quelque chose se passait. Bien sûr, je ne pouvais pas imaginer tous les bouleversements à venir. Au tout début, j’ai éprouvé une vague douleur ; une simple pointe nerveuse dans le bas du dos. Cela ne m’était jamais arrivé, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. C’était sûrement une tension liée à l’accumulation de soucis récents.
Cette scène initiale s’est déroulée un dimanche après-midi ; un de ces premiers dimanches de l’année où il fait beau. On est heureux de voir le soleil, fût-il fragile et peu fiable. Ma femme et moi avions invité un couple d’amis à déjeuner, toujours
le même couple finalement : ils étaient à l’amitié ce que nous étions à l’amour, une forme de routine. Enfin, un détail avait changé. Nous avions déménagé en banlieue dans une petite maison avec un jardin. On était tellement fiers de notre jardin. Ma femme y plantait des rosiers avec une dévotion quasi érotique, et je comprenais qu’elle plaçait dans ces quelques mètres carrés de verdure tous les espoirs de sa sensualité. Parfois je l’accompagnais près des fleurs, et nous éprouvions comme des soubresauts de notre passé. Nous montions alors dans la chambre, afin de retrouver nos vingt ans pendant vingt minutes. C’était rare et précieux. Avec Élise, il y avait toujours des instants volés à la lassitude. Elle était tendre, elle était drôle, et j’admettais chaque jour à quel point j’avais été formidable de faire des enfants avec elle.
Quand je revins de la cuisine, portant le plateau sur lequel j’avais disposé quatre tasses et du café, elle demanda :
« Ça va ? Tu n’as pas l’air bien.
— J’ai un peu mal au dos, c’est rien.
— C’est l’âge… » souffl a Édouard, avec ce ton ironique qui était inlassablement le sien.
J’ai rassuré tout le monde. Au fond, je n’aimais pas qu’on s’intéresse à moi. En tout cas, je n’aimais pas être le sujet d’une discussion. Pourtant, il était impossible de faire autrement ; je continuais à ressentir comme de légères morsures dans le dos. Ma femme et nos amis poursuivaient leur conversation, sans que je puisse en suivre le cours. Totalement centré sur la douleur, j’essayais de me rappeler si j’avais commis quelque effort particulier ces derniers jours. Non, je ne voyais pas. Je n’avais rien soulevé, je n’avais pas fait de faux mouvement, mon corps n’avait pas été soumis à un quelconque hors-piste qui aurait pu provoquer la douleur actuelle. Dès les premières minutes de mon mal, j’ai pensé que cela pouvait être grave. Instinctivement, je n’ai pas pris à la légère ce qui m’arrivait. Était-on conditionné de nos jours à prévoir toujours le pire ? J’avais tant de fois entendu des histoires de vies saccagées par la maladie.
Déjà lu de cet auteur :
Je vais mieux (1)
La tête de l'emploi
Challenge Petit Bac 2014
"Verbe" (10)