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A propos de livres...
21 avril 2013

La cinquième femme - Henning Mankell

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Seuil - mars 2000 - 489 pages

Points - mai 2001 - 592 pages

Points - 2004 - 592 pages

Points2 - avril 2011 - 1008 pages

Sixtrid/Livraphone - mars 2013 - lu par Marc-Henri Boisse

traduit du suédois par Anna Gibson

Titre original : Den femte kvinnan, 1996

Quatrième de couverture : 
Des meurtres à donner froid dans le dos se succèdent : un homme est retrouvé empalé dans un fossé, un autre ligoté à un arbre et étranglé, un troisième noyé au fond d’un lac. Et si le crime était la vengeance d’une victime contre ses bourreaux ? Dans ce cas, Wallander doit se hâter pour empêcher un autre meurtre tout aussi barbare.

Auteur : Henning Mankell, né en 1948, partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. Lauréat de nombreux prix littéraires. Outre la célèbre « série Wallander », il est l'auteur de romans sur l'Afrique ou sur des questions de société, de pièces de théâtre et d’ouvrages pour la jeunesse.

Mon avis : (lu en avril 2013)
C'est la sixième enquête de la série du Commissaire Wallander. Automne 1994, tout commence avec des meurtres cruels et épouvantables. C'est un vrai travail de fourmis que va entreprendre Kurt Wallander et son équipe d'enquêteurs pour résoudre cette enquête. Henning Mankell n'hésite pas à décrire avec beaucoup de précision et de réalisme tous les rouages de l'enquête : les indices, les doutes et les intuitions de Kurt, les différentes pistes...

Le rythme est assez lent mais également passionnant. L'intrigue est comme d'habitude bien construite et vraisemblable.
Dans cet épisode, l'auteur dénonce la montée de la violence en Suède et la souffrance des femmes battues.
L'automne avec la pluie, le brouillard et la boue ajoute ajoute sa noirceur à l'atmosphère angoissante, sombre et lourde du roman.
Je suis toujours une inconditionnelle d'Henning Mankell et surtout de Kurt Wallander.

Cette lecture a été particulière car en parallèle j'écoutais (en relecture) en livre-audio également un auteur suédois avec Millénium de Stieg Larsson et par moment je mélangeais Kurt Wallander et Mikael Blomkvist...

En 2010, ce livre a été adapté par la BBC dans la série télévisée Wallander (saison 2 – épisode 3) réalisé par Andy Wilson avec Kenneth Branagh, Benedict Taylor, David Sibley, Roland Hedlund, Rupert Graves. Cette adaptation très réussie est assez proche du livre et nous permet de découvrir de très beaux paysages de Suède.

Extrait : (début du livre)
Tout était silencieux en cette nuit où ils étaient venus pour accomplir leur mission sacrée.
Celui qui portait le nom de Farid et qui était le plus jeune des quatre hommes pensa après coup que même les chiens n’avaient fait aucun bruit. La nuit tiède enveloppait le petit groupe. Ils attendaient depuis la tombée du jour. La voiture qui les avait conduits depuis Alger et le lieu de rendez-vous de Dar Aziza était un vieux tacot. Ils avaient dû s’arrêter deux fois, d’abord pour réparer le pneu arrière gauche, qui avait crevé alors qu’ils n’étaient même pas à la moitié du voyage. Farid, qui n’avait jamais quitté la capitale, s’était assis à l’ombre d’un éboulis pour regarder le paysage. Le caoutchouc du pneu était usé et fissuré ; il s’était déchiré un peu au nord de Bou Saada. Il leur fallut un long moment pour dévisser les boulons et monter la nouvelle roue, et Farid comprit aux conciliabules des trois autres qu’ils seraient en retard et qu’ils n’auraient pas le temps de s’arrêter pour manger.
Le voyage reprit. Peu avant El Qued, la voiture tomba en panne. Ils mirent plus d’une heure à localiser le problème et à réparer le moteur. Leur chef – un homme pâle et barbu d’une trentaine d’années, au regard de feu comme seul pouvait en avoir un élu du Prophète – invectivait à voix basse le chauffeur qui suait sous le capot brûlant. Farid ignorait le nom de leur chef. Pour des raisons de sécurité, il ignorait tout de lui – qui il était, et d’où il venait.
Il ne connaissait pas non plus le nom des deux autres.
Seul son propre nom lui était familier.
Ils avaient continué ; l’obscurité tombait déjà, et ils n’avaient que de l’eau à boire, rien à manger.
Lorsqu’ils arrivèrent enfin à El Qued, tout était calme. Ils s’arrêtèrent au cœur du labyrinthe de ruelles, non loin d’une place de marché. La voiture disparut dès qu’ils en furent descendus. Un cinquième homme se détacha de l’ombre et ils le suivirent dans la nuit.
Ce fut alors seulement, comme il se faufilait derrière les autres le long des ruelles étrangères, que Farid songea à ce qui allait bientôt se produire. Il effleura le couteau à la lame recourbée rangé dans son fourreau au fond d’une poche de son caftan.
C’était son frère, Rachid Ben Mehidi, qui lui avait parlé pour la première fois des étrangers. Ils savouraient les soirées tièdes sur le toit de la maison paternelle, en regardant les lumières scintillantes d’Alger. Farid savait que Rachid était activement engagé dans la lutte pour faire triompher la loi du Prophète. Tous les soirs, Rachid revenait sur la nécessité de chasser les étrangers du pays. Au début, Farid s’était senti flatté que son frère prenne le temps de discuter politique avec lui, même si ses propos ne lui paraissaient pas toujours très clairs. Plus tard, il comprit que Rachid avait une autre raison de lui sacrifier tout ce temps : il voulait que Farid participe au combat.
Ces conversations avaient eu lieu plus d’un an auparavant. À présent, Farid suivait les autres hommes vêtus de noir le long des ruelles obscures, dans l’air chaud et immobile, et il s’apprêtait à exaucer le vœu de Rachid. On allait chasser les étrangers, mais pas en les escortant vers les ports ou les aéroports. On allait les tuer. Ainsi, les autres réfléchiraient à deux fois avant de venir.
Ta mission est sacrée, lui répétait sans cesse Rachid. Le Prophète sera content de toi. Tu auras un avenir radieux une fois que nous aurons transformé ce pays selon son désir.

 

Déjà lu du même auteur : 
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes

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Commentaires
C
Je n'en ai lu que les chaussures italiennes...
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P
Tu as lu tout ça de cet auteur et je ne le connais pas du tout!<br /> <br /> Merci pour ta participation et bon après-midi.
Répondre
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