Le Vieil Homme et la Mer - Ernest Hemingway
Gallimard – décembre 1952 -
Folio – janvier 1972 – 148 pages
Folioplus – mars 1996 – 188 pages
Folio junior – octobre 1999 – 157 pages
Folio bilingue – septembre 2002 - 240 pages
Folioplus – janvier 2007 – 183 pages
Folio junior – janvier 2009 – 131 pages
traduit de l'américain par Jean Dutourd
Prix Nobel 1954
Titre original : The Old Man and the Sea, 1952
Quatrième couverture :
« Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C'est ton droit. Camarade, j'ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ça m'est égal lequel de nous deux tue l'autre.
Qu'est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson. »
Auteur : Né à Oak Park (Illinois) , le 21/07/1899, autodidacte, Ernest Hemingway se lance dans le journalisme et intègre bientôt la rédaction du Kansas City Star. En 1917, il s'engage en tant qu'ambulancier sur le front, en Italie. Puis il s'établit à Paris et rencontre la romancière Gertrude Stein. Sous son influence, il opte pour une écriture concise, dépouillée - le fameux 'style maigre' d'Hemingway. Les violences vues lors de la guerre parcourent son oeuvre, comme autant de motifs obsessionnels. En 1936, il rejoint les forces républicaines de la guerre d'Espagne, puis migre vers Cuba. Il reçoit le prix Pulitzer pour 'Le Vieil Homme et la mer' en 1952, puis le prix Nobel de littérature en 1954. Malade, physiquement diminué, il se suicide à Ketchum (Idaho) , le 2/07/1961, suivant l'exemple de son père.
Mon avis : (relu en mai 2012)
J'ai lu ce livre pour la première fois lorsque j'étais au Collège et j'en gardais un très bon souvenir. Il est vrai que j'ai toujours aimé les livres autour de la mer... Ce relecture a été tout aussi magique.
Cette histoire se déroule à Cuba un pays où a vécu Ernest Hemingway et où ce livre a été écrit. Santiago est un vieux pêcheur, Manolin est un jeune garçon qui l'accompagne chaque jour à la pêche. Malheureusement, cela fait 84 jours qu'ils n'ont pris aucun poisson et les parents de Manolin préfèrent que désormais leur fils embarque sur un autre bateau moins malchanceux. Le soir, après sa journée de pêche, le jeune garçon continue à prendre soin de Santiago, il lui apporte à manger et vient discuter de baseball américain avec lui.
Un jour, Santiago annonce à Manolin qu'il va partir plus loin dans le Golfe, seul, pour rapporter du poisson et ne plus être la risée des autres pêcheurs. Après plusieurs jours sans prise, il finit par attraper un gigantesque espadon avec lequel il va lutter durant de longues heures... Cette lutte est le symbole du combat de l'homme face à la nature. L'épopée de ce vieil homme est une vraie leçon de vie. J'ai beaucoup aimé le texte simple mais très évocateur d'Hemingway, les descriptions de la mer, des scènes de pêche ou de la lutte entre le vieil homme et l'espadon sont magnifiques. Un classique à découvrir sans hésiter !
Le roman fut adapté plusieurs fois au cinéma :
En 1958 réalisé par John Sturges, avec Spencer Tracy dans le rôle titre et Felipe Pazos en Manolin. Le film remporta l'Academy Award pour l'Oscar de la meilleur musique et fut nommé dans les catégories "Meilleur acteur" et "Meilleur réalisateur".
En 1989, Le Vieil Homme et la Mer fut réalisée pour la télévision avec Anthony Quinn.
En 1999, Le Vieil Homme et la Mer, un film d'animation réalisé par Alexandre Petrov fut présenté. Ce film remporta l'Oscar du meilleur film d'animation en 2000.
Extrait : (début du livre)
Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau qui pêchait au milieu du Gulf Stream. En quatre-vingt-quatre jours, il n'avait pas pris un poisson. Les quarante premiers jours, un jeune garçon l'accompagna ; mais au bout de ce temps, les parents du jeune garçon déclarèrent que le vieux était décidement et sans remède salao ce qui veut dire aussi guignard qu'on peut l'être. On embarqua donc le gamin sur un autre bateau, lequel, en une semaine, ramena trois poissons superbes.
Chaque soir le gamin avait la tristesse de voir le vieux rentrer avec sa barque vide. Il ne manquait pas d'aller à sa rencontre et l'aidait à porter les lignes serrées en spirales, la gaffe, le harpon, ou la voile roulée autour du mât. La voile était rapiécée avec de vieux sacs de farine ; ainsi repliée, elle figurait le drapeau en berne de la défaite.
Le vieil homme était maigre et sec, avec des rides comme des coups de couteau sur la nuque. Les taches brunes de cet inoffensif cancer de la peau que cause la réverbération du soleil sur la mer des Tropiques marquaient ses joues ; elles couvraient presque entièrement les deux côtés de son visage ; ses mains portaient les entrailles profondes que font les filins au bout desquels se débattent les lourds poissons. Mais aucune de ces entrailles n'était récente : elles étaient vieilles comme les érosions d'un désert sans poissons.
Tout en lui était vieux, sauf son regard, qui était gai et brave, et qui avait la couleur de la mer.
- Santiago, dit le gamin tandis qu'ils escaladaient le talus après avoir tiré la barque à sec, je pourrais revenir avec toi maintenant. On a de l'argent.
Le vieux avait appris au gamin à pêcher et le gamin aimait le vieux.
- Non, dit le vieux, t'es sur un bateau qu'a de la veine. Faut y rester.
Baby Challenge - Drame Livraddict : 11/20
Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
"Géographie"