Dans les coulisses du Musée – Kate Atkinson
Lecture Commune
avec Valérie
Éditions de Fallois – septembre 1996 – 348 pages
Livre de Poche – septembre 1998 – 410 pages
traduit de l'anglais par Jean Bourdier
Titre original : Behind the scenes at the Museum, 1995
Quatrième de couverture :
Dès l'instant précis de sa conception, une nuit de 1951, la petite Ruby Lennox a commencé à voir, à comprendre, à sentir. En particulier, elle sait qu'on se serait bien passé d'elle... Et la voilà qui entreprend de nous raconter, avec un humour et une lucidité féroces, dévastateurs, son histoire, celle de ses parents George et Bunty, petits boutiquiers d'York, de ses sœurs, de toute une famille anglaise moyenne - mais assurément pas ordinaire. Mieux encore : Ruby remonte dans le passé. Si bien qu'à l'Angleterre des années cinquante et soixante se mêlent les images de tout le siècle, de deux guerres mondiales qui ont bouleversé des destinées. Dès sa parution en Angleterre, ce premier roman de Kate Atkinson a été salué comme un chef-d'œuvre, pour la subtilité de sa construction, la verve irrésistible de son écriture. Il a obtenu le prix Whitbread 1996, battant au dernier tour Salman Rushdie. En France, la rédaction de Lire l'a élu meilleur livre de l'année.
Auteur : Kate Atkinson est entrée dans la littérature par la grande porte, en 1996, avec un roman fascinant qui ne ressemblait à rien de connu, Dans les coulisses du musée, qui obtint le Prix Whitbread en Grande-Bretagne et le Prix du Meilleur Livre de l’année en France (« Lire »). Elle a publié depuis quatre autres romans : Dans les replis du temps (1998), Sous l’aile du bizarre (2000), La Souris bleue (2004) qui a obtenu le Prix Westminster du roman anglais, Les choses s’arrangent, mais ça ne va pas mieux (2006), et un recueil de nouvelles : C’est pas la fin du monde (2003). Best-seller en Grande-Bretagne, elle a connu en France des critiques élogieuses et un large public. Elle vit actuellement à Édimbourg.
Mon avis : (lu en décembre 2011)
J'ai ce livre dans ma PAL depuis un certain temps aussi lorsqu'il y a quelques jours, Valérie m'a proposée une lecture commune c'était l'occasion parfaite de le lire.
Ce livre captivant nous plonge dans le quotidien d'une famille modeste anglaise à travers le regard de Ruby, la petite dernière. Année par année, Ruby nous raconte sa vie et celle de sa famille depuis le jour de sa conception, avec de l'humour mais aussi de l'émotion.
Ruby observe sa famille et nous raconte ce qu'elle comprend ou perçoit de la part des uns ou des autres. Elle a un ton direct, sans concession. Le lecteur est captivé, il n'a de cesse de découvrir la suite de cette histoire de famille qui cache quelques secrets...
Je me suis immergée avec beaucoup de plaisir dans cette histoire de famille où il y a de nombreux personnages de différentes générations et sans oublier des flash-back dans les annexes de chaque chapitre.
C'est le deuxième livre que je lis de Kate Atkinson et je l'ai autant apprécié que le premier, je regrette mêm de ne pas l'avoir sorti de ma PAL plus tôt !
Allons voir maintenant ce qu'a pensé Valérie de ce livre.
Extrait : (début du livre)
Ça y est j’existe ! Je suis conçue alors que minuit sonne à la pendule posée sur la cheminée, dans la pièce de l'autre côté du vestibule. La pendule a appartenu autrefois à mon arrière-grand-mère (une femme nommée Alice) et c'est sa sonnerie fatiguée qui salue mon entrée dans le monde. Ma fabrication commence au premier coup de minuit et s’achève au dernier, au moment où mon père se retire de ma mère, roule de côté et se retrouve subitement plongé dans un sommeil sans rêve grâce aux cinq pintes de bière John Smith qu’il a bues au Bol-de-Punch, avec ses amis Walter et Bernard Belling. Lorsque j’ai été arrachée au néant, ma mère faisait semblent de dormir – comme elle le fait souvent en ces circonstances. Mais mon père a la santé et il ne se laisse pas décourager pour autant.
Mon père s'appelle George, et il a dix bonnes années de plus que ma mère, qui ronfle maintenant, le nez dans l'oreiller voisin. Ma mère a pour nom Berenice, mais tout le monde l'a toujours appelée Bunty.
« Bunty » ne me semble pas un nom très adulte. Ne serait-il pas préférable pour moi d'avoir une mère avec un autre prénom ? Un prénom tout simple comme Jane, ou très maternel comme Mary ? Ou bien quelque chose de romantique, quelque chose faisant un peu moins penser aux illustrés pour adolescentes sportives – Aurore, par exemple, ou Camille ? Trop tard maintenant. Le nom de Bunty va, bien sûr, être « Maman » pour les quelques années à venir, mais, au bout d'un certain temps, il ne restera plus aucune dénomination maternelle (maman, m'man, man, mama, ma, mmm) paraissant appropriée, et je renoncerai plus ou moins à l'appeler de quelque nom que ce soit. Pauvre Bunty !
Déjà lu du même auteur :
Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
Grande-Bretagne, Écosse
Lu dans le cadre du Challenge Défi Premier roman