Blast : 2 - L'Apocalypse selon saint Jacky - Manu Larcenet
Dargaud - avril 2011 - 204 pages
Présentation éditeur :
« Je mens... Je suis en feu, je suis gris, lourd, crasseux, mais je suis en feu. »
Un homme seul dort dans les bois. Masse inouïe de plus de 150 kilos, il est parti un beau matin, laissant sa vie d'avant, à la recherche du blast, ce court instant de perfection, flash improbable, qui survient parfois, lorsque, oubliant sa graisse, il parvient à voler.
Après un premier tome prix des libraires 2010, Manu Larcenet signe un immense roman graphique, noir et âpre, d'un humanisme bouleversant.
Auteur : Né le 6 mai 1969 à Issy-les-Moulineaux, après s'être lancé dans la BD à l'âge de dix ans, Manu Larcenet étudie le graphisme au lycée de Sèvres et obtient un BTS d'expression visuelle option 'images de communication' à l'Ecole des arts appliqués. Parallèlement, il multiplie les concerts avec un groupe punk fondé avec des amis de collège. Il fait son service militaire en 1991 et connaît alors le bataillon disciplinaire. A son retour, il emménage avec des amis musiciens et poursuit la scène et le graphisme : ses premiers dessins sont publiés dans des fanzines de rock et de bande dessinée. Il commence en 1994 une collaboration d'abord discrète avec le magazine Fluide glacial ; son premier récit, 'L' Expert-comptable de la jungle', est bientôt suivi de 'Soyons fous', 'La Loi des séries' et 'Bill Baroud espion'. Spirou, Dupuis, Glénat et Les Rêveurs de runes, une maison d'édition qu'il a fondée avec Nicolas Lebedel, publient depuis ses albums. Les improbables créatures ou les petits bonhommes ordinaires qui peuplent ses dessins font son succès. Il reçoit en 2003 le prix Jacques Lob, puis le prix du meilleur album à Angoulême en 2004 pour 'Le Combat ordinaire'. Mêlant autobiographie et réflexion, à l'instar de son 'Retour à la terre', cette série apparaît comme celle de la maturité. Changement de ton qui ne l'empêche pas, à l'occasion, de revenir, en 2006, à ses premières amours avec l'album 'Chez Francisque', scénarisé par Yan Lindingre. Artiste protéiforme, alternant séries potaches et récits plus profonds, Manu Larcenet compte désormais parmi les auteurs incontournables de la bande dessinée.
Mon avis : (lu en juillet 2011)
Dans ce deuxième tome, nous retrouvons Polza Mancini toujours en garde à vue. Il continue à raconter à son rythme son histoire personnelle aux policiers et aux lecteurs. Plusieurs mois de vagabondage, de solitude et de clochardisation, même s'il est souvent ivre et parfois tabassé, il goûte à sa liberté. Il va alors faire la rencontre de Jacky qui se fait appeler Saint-Jacky, un dealer violent qui l'entraîne vers des pentes dangereuses...
Le dessin toujours superbe, en noir et blanc avec comme seules touches de couleurs quelques dessins d'enfants.
Cette histoire déroutante et fascinante à la fois n'est pas finie, j'attendrai donc avec beaucoup curiosité le prochain épisode.
Extrait :