Quatre jours avant Noël – Donald Harstad
Lu dans le cadre du Challenge Christmas - Défi Noël
traduit de l’américain par Gilles Moris-Dumoulin
Le cherche midi - novembre 2008 – 332 pages
Point - novembre 2009 – 401 pages
Quatrième de couverture :
Un immigré colombien est exécuté sommairement au bord d'une route. Le shérif adjoint Cart. Houseman pense d'abord à un règlement de comptes sordide entre trafiquants de drogue. Un deuxième employé de l'usine de conditionnement de viande casher est retrouvé mort, cette fois-ci empoisonné au ricin, et le FBI débarque à Battenberg, bourgade perdue du Midwest. Et sil s'agissait plutôt d'une affaire de terrorisme?
Auteur : Policier, puis shérif, pendant plus de vingt-cinq ans dans l'Iowa, Donald Harstad s'inspire de faits réels pour écrire. Ses romans Onze jours, Code 10, -30° et 5 octobre, 23h33, 6 heures plus tard ont révélé un auteur doué d'un grand sens du réalisme et de l'intrigue.
Mon avis : (lu en décembre 2010)
Le personnage récurant de Donald Harstad est Carl Houseman, shérif adjoint de cinquante-cinq ans dans comté de Nation dans l’Iowa. Il y a également Sally la standardiste, Lamar le shérif, Hester l'agente de la Crim' et bien sûr la campagne de ce petit coin d'Amérique.
L'histoire commence avec l'abandon d'un cadavre après une exécution devant une ferme, la victime travaillait dans l'usine de conditionnement de viande toute proche. Quelques jours plus tard, un jeune immigré est retrouvé mort par intoxication, lui aussi travaillait au même endroit...
Il est alors questions de travailleurs clandestins, de contamination à grande échelle, de drogues, de terrorisme. Finalement tous les services spéciaux américain, NSA, FBI, FDA vont débarquer à Battenberg, sans oublier CNN.
La construction du livre est particulière, car il y a d'un côté des chapitres qui racontent l'enquête de façon chronologique, et s'intercalent des chapitres qui décrivent une scène de fusillade où quatre policiers sont bloqués dans une grange et le lecteur en avançant dans le livre comprendra peu à peu où se situe cette scène et l'importance de celle-ci.
Le style de Donald Harstad est très réaliste, car il s’inspire d’enquêtes auxquelles il a réellement participé. J'ai lu avec beaucoup de plaisir ce livre dont l'intrigue est captivante
Extrait : (page 15)
Je m'appelle Carl Houseman, et je suis shérif adjoint dans le comté de Nation, en Iowa. J'en suis également l'enquêteur en chef, titre que je dois autant à mon âge, cinquante-cinq piges, qu'à mes talents d'investigateur. C'est ce qui m'a valu d'être mêlé à plusieurs affaires intéressantes, dans une communauté de seulement vingt mille âmes, et c'est pourquoi je l'apprécie à sa juste valeur.
Ce jour clément de décembre 2001 marqua le début de l'hiver le plus doux que nous ayons connu dans la région, celui qu'on devait appeler, par la suite, « l'hiver sans hiver ». J'avais déjà effectué tous mes achats de Noël, mon dossier professionnel était pratiquement vierge, et pour la première fois depuis plus de vingt ans, j'envisageais de prendre quelques jours, à l'occasion des fêtes. Seul détail négatif, il se confirmait, de semaine en semaine, que nous n'aurions pas un Noël blanc.
Neige ou pas, j'étais au milieu de ma tranche habituelle midi-8heures, et il semblait bien que la seconde moitié s'annonçait aussi calme que la première. En compagnie d'Hester Gorse, mon agente préférée de la Crim', je venais d'interviewer Clyde et Dirk Osterhaus, voleurs d'antiquités et nouveaux pensionnaires de la prison locale, sur une série de dix-sept cambriolages commis au cours des deux derniers mois, dans le comté de Nation. Leurs avocats étaient deux petits nouveaux à peine trentenaires. Encore plus jeunes que leurs défenseurs, les frères Osterhaus nous avaient facilité le boulot en avouant quatorze des dix-sept effractions homologuées. Pourquoi pas toutes alors qu'on les savait pertinemment auteurs de la série complète ? Était-ce une stratégie ? Une base de négociation ? Ni Hester ni moi ne pouvions en concevoir la finalité. Peut-être une simple question de principe ?
Déjà lu du même auteur : 6 heures plus tard